Borvan se mit à son coté du cercle, et prit l'arme en main, calme.

« Bravoure et force, mon adversaire ! Le ciel sera notre départ. »

Il leva le bras et montra un nuage qui passait devant le soleil.

« Gorum verra mieux notre combat si l'astre brille sur le terrain. Nous commencerons quand le soleil réapparaîtra de derrière les nuages. »

Il surveilla alors l'avancée du ciel, l'avancée du signal. Quand l'instant fût bientôt là, il étendit les bras et leva les yeux au ciel.

« Gorum ! Prouvons à ce guerrier que je suis ton avatar ! Je te donne mes bras, guide les au cœur de la mêlée ! »

Ses yeux se révulsèrent et ses bras tremblèrent alors que le divin venait en lui. Il affermit sa prise sur l'arme, certain de son pas. Le reflet du soleil brilla sur son métal. Le moment était venu.
Il avança droit vers Gaston. Mais si la fureur se lisait chez Gaston, le comportement de Borvan était choquant. Il était calme et serein. Tout son corps était en paix, aucune intention violente ne s'y lisait. Pas de colère, pas de peur. Le calme absolue. Et son bras se leva. La lame vibra légèrement de la force destructrice de Gorum mais c'était le seul mouvement chargé d'émotion. Tous les autres actes de Gorum était serein car il savait ce qui arriverait. Mais ces gestes n'étaient pas juste calme, il y avait autre chose... oui c'est ça : ils étaient parfaits.

Animé par la présence même du seigneur de fer, la guerre n'était devenu pour lui rien d'autre qu'une évidence. Frapper et respirer était aussi simple. Semblant d'une lenteur sans pareille, le mouvement de Borvan était tout simplement si sublimé du savoir des omniscient qu'il n'y avait même pas besoin de mettre de la vitesse dans l'acte. L'épée se contenta simplement de percer, tout naturellement, chacune des couches d'armures, chaque boucliers, chaque parades. Le métal était sur le trajet de chaque esquive, de chaque roulade, de chaque fuites. Le coup porta et percuta du plat de la lame avec une force formidable. La vague d'énergie passa sans peine. Et l'arme revient tout simplement en défense, comme si c'était normal.

Une convulsion dans le visage de Borvan. Gorum avait quitté son corps. Aucun mortel ne peut accueillir bien longtemps une telle puissance.

« Merci seigneur. »