Visiblement chaque fois qu'il mettait en équipe Rasvan et Junissa, cela ne se passait pas vraiment comme il l'avait imaginé. Kromdhar se demanda si le jeune magicien n'était pas intimidé de quelques façons que ce soit, par la tailleuse de pierres... - « Je vais donner un coup de main à Junissa et son équipe pour terminer le chantier des fosses. Glaak, Aestaeria, je pense que le meilleur moyen concernant les villageois aptes à se battre, serait de leur apprendre à manier le bâton, le gourdin et la fronde. Ce sont des armes élémentaires et à la portée de tous. A priori les armes efficaces contre les squelettes sont plutôt contondantes, tandis que les zombies ce serait plutôt du tranchant. Les villageois pourraient alors se concentrer sur les squelettes et ceux qui savent manier l'épée ou la hache nous nous occuperons des zombies. A plusieurs villageois sur un squelette, ils vont bien en venir à bout, surtout s'il est entravé dans les pièges. »

Krom' rejoignit donc la tailleuse de pierre pour l'aider à trouver des solutions face à ce sol plus dur que prévu - « Nous avons toujours bien travaillé ensembles et trouvé des solutions aux plus grandes difficultés, pas de raison qu'on échoue cette fois ci. La protection des habitants en dépend. Alors au travail ! »

La suggestion de Kromdhar était peut être là bonne. Aestaeria avait sans doute été trop ambitieuse et il fallait maintenant revenir à des choses plus basique : taper avec un bâton, un gourdin, et pour les plus agiles, faire tournoyer une fronde.

• Diplomatie (Entraîner les villageois) : 1d20+6 donne [3] + 6 = 9

Décidément, les villageois ne semblent guère réceptifs aux conseils et à l'entraînement prodigué par Aestaeria et Glaak. Les deux Éclaireurs doivent se rendre à l'évidence : il ne faut guère compter sur eux pour assurer une quelconque défense, ni même sans doute pour aller déclencher les pièges préparés sur le chemin au moment le plus propice. À l'exception des trois gardes qui sortent légèrement du lot — sans doute en grande partie grâce à leur équipement plus qu'à leur expérience —, les deux instructrices se rendent rapidement compte que placer les villageois dans une position de combattant reviendrait à les mettre en danger pour un gain insignifiant. Au mieux pourraient-ils peut-être lancer des caillasses depuis le haut des remparts... mais cela les exposerait aux tirs ennemis si les morts-vivants comptent des archers.

Du côté de la fosse, les choses progressaient mieux, et l'objectif fut finalement atteint grâce aux conseils avisés de Plisken qui suggéra de former plusieurs fosses autour des endroits où le sol était trop difficile à creuser et d'encombrer la surface au-dessus des parties de sol trop dures afin de contraindre les assaillants à contourner ces obstacles et à passer au-dessus des fosses. Grâce à cette réorientation du travail et à la force des bras de Krom qui parvint à bout de certaines des roches qui avaient tenu tête aux villageois, le piège était en place.

À la fin du jour, un cortège de plusieurs villageois arriva au fortin, dont le père Lumley, qui s'arrêta un instant et faillit même prodiguer ce qui aurait pu ressembler à un compliment sur la manière dont le fortin avait été remis à neuf aussi rapidement. Le "bon" père masqué et ses ouailles furent, comme les autres réfugiés, aiguillés par les Smentis. Ces derniers mirent en place un système de responsabilités distribuées pour parvenir à gérer le nombre de arrivants croissants. Quelques-uns des villageois avaient amené de la nourriture et celle-ci était partagée par tous dans la petite cour du fortin.

Le Masque Narsen, qui avait participé à la distribution de la nourriture, s'approcha des Éclaireurs avec son bol de ragoût - un ragoût qui avait été constitué avec diverses viandes et restes. « Tout le monde est ici maintenant... Il reste une longue nuit d'attente. D'après les informations que j'ai reçues, les morts-vivants ne devraient pas arriver avant l'aube. » commença-t-il. Il souleva légèrement le bas de son masque pour pouvoir avaler un peu de ragoût puis balaya du regard l'intérieur de la cour, les murailles et le portail. « Les mouvements de troupes mortes-vivantes sont de plus en plus courants ces derniers temps... » commença-t-il avant de soupirer. « Mais je me demande pourquoi ils se dirigeraient vers ce lieu... et pourquoi maintenant... »

Après quelques longues secondes de silence, il haussa légèrement les épaules puis continua. « Dans tous les cas, quelle que soit la raison de leur arrivée, il nous faudra les accueillir. Pensez-vous que les pièges construits suffiront ou comptez-vous en ajouter d'autres pendant la nuit ? » Il tourna la tête vers les villageois, dont la plupart étaient occupés à manger en silence, se contentant d'échanger des regards inquiets plutôt que des paroles. « Peut-être vaut-il mieux rester dans les murs pendant la nuit et tenter de profiter d'autant de repos que possible avant l'arrivée des morts-vivants ? »

« Nous avons la chance de nous trouver en hauteur et, depuis le haut des murailles, on a une vue sur toute la vallée et le chemin qui arrive ici. Je vais m'occuper de trouver quelques volontaires pour monter la garde et guetter l'arrivée des morts-vivants, si vous êtes d'accord. »

Un peu plus tard, ce fut Plisken le trappeur qui vint s'entretenir avec les Éclaireurs. « Voilà... les pièges sont en place. Il restera à déclencher les éboulements au bon moment... J'ai repéré des pistes qui devraient me permettre de le faire discrètement puis de revenir vers le fortin pour me mettre à l'abri. » Haussant les épaules, il ajouta « Ça ne les éliminera pas tous mais ça devrait les ralentir et les diviser. Avec un peu de chances, ceux qui parviendront jusqu'au portail devraient arriver par plus petits groupes, et peut-être même déjà blessés. »

« Il faudra sans doute prévoir de les accueillir à l'extérieur des murs, devant le portail. Une défense à distance depuis le haut des remparts ne suffira pas... même s'il y a sans la place pour y mettre quelques hommes en support de ceux qui seront à l'extérieur. » Plisken fit un geste de la main pour désigner les villageois rassemblés dans la cour. « Et si le portail tombe et qu'ils parviennent à entrer... » commença-t-il sans terminer sa phrase. Mais son ton exprimait très clairement ce qu'il voulait dire : ce serait alors une boucherie.

Joffridus Smenti, qui n'était pas très loin et avait entendu le commentaire du trappeur émit un grognement sombre tout en opinant de la tête. Il tourna le regard vers sa famille, qui mangeait un peu plus loin puis une expression de détermination s'afficha sur son visage. « Ils ne doivent pas entrer... » répéta-t-il avant de se tourner vers les Éclaireurs pour leur dire « Si vous avez besoin de volontaire pour attendre les morts-vivants dehors, devant le portail, vous pouvez compter sur moi. Les enfants, Lara et moi avons quitté Dernier-Rempart pour échapper à tout cela... mais il semble que, même ici, ma famille n'est pas en sécurité. Alors, si je peux aider à les protéger... vous pouvez comptez sur moi. » Le ton du réfugié était déterminé... mais les Éclaireurs savaient que ce dernier n'était guère plus formé au combat que les villageois de Repos-du-Prophète.

Sans sembler se préoccuper des doutes, des craintes et des plans de ceux qui se trouvaient dans l'enceinte de Fort-Agate, à l'horizon, le soleil se couchait.

Modifié par un utilisateur lundi 17 mai 2021 17:23:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Comme son amie elfe, Garion ne put qu’acquiescer aux propos du prêtre de Razmir en ce qui concerne les tours de garde. Puis, alors que Plisken exposait ce qu'il comptait faire demain pendant l'attaque, il déclara, « Ne prends aucun risque inutile, si tu souhaites que l'un d'entre nous t'accompagne tu n'as qu'à le dire. » Enfin lorsque Joffridus fit par de ses craintes, le jeune prêtre répondit, « Votre place est avec votre famille Joffridus. Ils ont besoin de vous pour prendre le nouveau départ que vous êtes venus chercher ici. Toutefois, si les choses tournaient mal, c'est vous qui devrait servir de dernier rempart entre votre famille et ces créatures maléfiques. Faisons que cela n'arrive pas, mais dans le cas contraire, prenez ceci... » A ces mots, il tendit sa masse d'arme à Joffridus.

« Nous aurons besoin des supports magique, il vaut mieux éviter de les exposer. » dit Aestaeria, « La formation en V me parait préférable. Mais n'oublions pas que les meilleurs plans de bataille ne sont plus valable une fois que les combats auront débuté... »

Garion acquiesça aux propos de Rasvan et déclara, « La formation en fer de lance me semble aussi la plus appropriée. Je ne vais pas pouvoir faire grand chose contre les squelettes avec mon arc mais je le pourrai avec ma magie. »

Modifié par un utilisateur mercredi 19 mai 2021 20:02:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Effectivement, Rasvan, la formation en Fer de Lance est plutôt une formation d'attaque lorsque le front de combattants est fort. Idéalement, chez nous, il est formé de trois rangs, le premiers,7 nains en armure lourde, avec des armes de main maniables et des grands écus cloutés en acier, le second rang est formé de 5 autres nains en armure intermédiaire et des armes d'Hast dont l'allonge permet de frapper ceux qui sont devant le premier rang et enfin au milieu 2 prêtres de guerre nains et le chef de guerre du Fer de Lance qui coordonne les actions et donne les autres. Un fer de Lance peut avancer vers un front ennemi et provoquer de grandes percées dedans tout en provoquant d'énormes dégâts. »

« Quant à la formation en V est effectivement une formation défensive. Quiconque se retrouve piégé dedans subit des attaques de toutes parts. Attendu que nous ne seront que 2 combattants forts, la formation en V est la plus appropriée. Glaak et moi seront en tête de pont et les trois gardes derrière. Nous laisserons juste l'espace d'une personne entre Glaak et moi puis un garde derrière chacun de nous et le dernier garde au centre encore derrière. Ainsi quiconque passe entre Glaak et moi subit nos attaques et s'il avance encore il subira les attaques de tout le monde. Il suffit de nous placer à un endroit où on ne peut pas nous déborder afin de protéger nos lanceurs de sorts comme en sortie du sentier là où c'est le plus étroit à cause de la muraille. »

Les événements commençaient à s'enchaîner désormais... et, même si les troupes mortes-vivantes progressaient vers leur destination dans un silence... de mort, de nombreux cris, gémissements et même quelques pleurs résonnaient ici et là dans le fortin. Ceux qui étaient en position plus élevée rapportaient régulièrement les événements et la progression des morts-vivants en criant ces informations pour tenir informés ceux qui, depuis la cour du fortin ou l'intérieur des bâtiments, ne pouvaient pas les voir d'eux-mêmes.

Un claquement tonitruant résonna, suivi du vacarme de plusieurs lourds troncs d'arbre et de quintaux de caillasse qui se déversaient. « Plissken a déclenché le premier piège ! » put-on entendre hurler. « Une partie des troupes avancées s'est retrouvée écrasée ou est tombée dans le ravin ! » ajouta l'annonceur. Quelques cris victorieux résonnèrent ici et là dans l'enceinte du fortin, d'abord plutôt timides, puis repris par d'autres. La tension qui régnait parmi les défenseurs et les réfugiés incapables de combattre reprit rapidement le dessus toutefois, et le silence s'installa à nouveau. Certains firent remarquer que le plus terrifiant dans toute cette histoire était le fait qu'on n'avait entendu aucun cri de la part des assaillants morts-vivants : même ceux qui s'étaient faits écraser par l'avalanche de bois et de pierre n'avaient poussé aucun cri, n'avaient eu aucune réaction spécifique.

« Un groupe de squelettes avancés passés avant le déclenchement du piège s'approche du sommet ! » avertit un crieur. C'était aux Éclaireurs de jouer… Jamais il n'avait été question que les pièges se débarrassent de tous les attaquants mais, jusqu'ici au moins, ils avaient rempli leur rôle : celui de diviser les rangs des morts-vivants en groupes plus petits et plus faciles à repousser. Plusieurs sifflements se firent entendre comme pour accompagner le cri du guetteur, et des projectiles apparurent au-dessus du mur du fortin : des archers morts-vivants étaient rentré dans le jeu. Le masque Narsen réagit promptement, organisant le père Lumley et quelques-uns des réfugiés pour qu'ils préparent un endroit où ils pourraient accueillir les blessés et nettoyer les plaies des inévitables blessés.

L'affrontement avait véritablement commencé.

La barbare s'était positionné au coté du nain, elle s'était laissée guidé dans les premières manœuvres. Le bouclier en main et le coupecou dans l'autre, elle attendait le moment ou elle déclencherait sa colère.

Quelques secondes avant que les squelettes de l'avant-garde n'atteignent le sommet du chemin, Rasvan invoqua une couche de graisse sur le sol juste devant la position où les Éclaireurs s'étaient placés. En haut des remparts, les défenseurs avaient déjà commencé à canarder les premiers morts-vivants avec des caillasses et autres débris provenant du nettoyage et de la réparation du fortin. Quelques-uns de ces projectiles avaient d'ailleurs touché l'un ou l'autre mort-vivant, éclaircissant légèrement les rangs des assaillants.