Sommaire
- Caractéristiques du personnage- Historique 1 : Introduction (ci-après)
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Première missionIntroduction : ce qui reste d'Elle.
J'étais varisienne.
Je veux dire, j'ai été varisienne. Avant.
C'est encore aujourd'hui un peu étrange de se rappeler de mon enfance...
On m'a dit que je suis née pendant un pélerinage de Sainte Alika.
« Une grossesse n'a jamais arrêté nos voyages, » comme disait grand-mère Baïkha avec son sourire édenté :
« être enceinte, c'est signe de parfaite santé ! »Et quand j'ai commencé à envahir leurs pensées, elle riait franchement en renvoyant tous mes questionnements d'un
« "T'as qu'a demander à ton père !" ». Sans blague.
C'est pas quelque chose que les autres peuvent comprendre, mais... chaque homme du clan pouvait y prétendre.
Et quand je parle des hommes du clan, faut pas oublier qu'on allait de ville en ville, aussi...
Aucune insulte sous jacente. Babaïkha -ma mère- était belle, volage et indépendante. Et y'a que mes (demi-) frères que ça dérangeait. Surtout l'aîné, Zadig. D'autant que toute sa force ne pouvait rien contre ça... quel que soit le nombre de gens à qui il casserait la gueule. Yorik et Winceslas ne faisaient que suivre.
De toute façon, interdisez-lui quoi que ce soit et une varisienne digne de ce nom se rebellera illico.
Avec plus ou moins de chance...
Notre campement d'hiver à Magnimar était en dehors des murailles. En cette mauvaise saison, les caravanes s'entassaient comme elles pouvaient, les unes à côté des autres sur la route du bas de la falaise en essayant de ne pas trop s'approcher de la Yondabakari, connue pour ses courants tumulteux et ses crues subites.
Tout le monde n'avait pas des facilités en ville -comme maman- et les enfants avaient de toute façon intérêt à éviter les maisons closes... même dans Les Marches ou les docks. La vigilance de
Mère Riya (Xarisk) n'était pas omniprésente et la ville surpeuplée avait son lot d'adeptes de l'argent facile prêts à se contenter de n'importe quelle chair fraîche. Alors, on était toujours en bande... et les plus malins savaient se mixer avec les locaux.
Pour faire des tours, de magie ou d'agilité. Pour explorer et apprendre. Les limites et celles qu'on peut dépasser.
Copains, copines. Solidaires et complémentaires. C'était notre vie. Pour une pâtisserie ou un jouet quand on était petits, pour une bouteille ou un bijou, ensuite. Une arme ou un livre quand on est devenus "grands"... enfin, qu'on croyait l'être. Les
draconnets de Desna, n'avaient peur de rien.
Jusqu'à rencontrer leur fin. Dans des catacombes hantées et un piège ancien... non désamorcé.
Mon cœur se serre encore à cette pensée. Je suis morte ce jour là. Comme les autres.
Enfin, Xenya est morte. C'était moi.
Et il s'est passé du temps avant que je ne réapparaisse. Mais ce n'était plus moi.
Puisqu'en me relevant, j'avais à mes pieds son cadavre décrépi et ancien, aux trois-quarts enfoui sous les éboulis. À ce qui restait de son annulaire, bien éclairé par la torche éternelle -quoique brisée-, je reconnus l'anneau d'argent au symbole de Desna, et près du crâne écrasé et méconnaissable, les tresses brunes portant encore les perles de verroterie gravées de lettres formant mon nom... quand j'étais... quand... elle... était bien coiffée.
Je... qui que je sois, je n'ai pas crié. Je n'ai pas pleuré.
Mes bras, mes jambes, mon corps étaient intacts, au milieu des décombres. L'endroit complètement détruit aurait été méconnaissable sans le piédestal d'où je suis descendu.
Le piédestal de la statue !
Dont je... dont la petite tentait de déchiffrer les inscriptions.
Clairement lisibles pourtant -de l'Azlanti- : une très ancienne bénédiction destinée à Sorshen.
Dans ce qui restait de cette salle maintenant dévastée, j'ai alors vu les autres.
Les autres draconiens de Desna. Du moins, ce qu'il en restait.
Je ne me suis pas évanouie. Enfin, je crois...
Je suis simplement partie.
Pas comme si je... n'étais pas concernée.
Mais parce que je ne pouvais plus rien faire, ici.
Juste, ne plus jamais commettre la même erreur.
Il s'était passé bien du temps. Le clan des
Perles de verre était reparti sur les routes, au rythme des saisons.
J'étais -réincarnée ?- dans le corps d'une femme superbe. Pas varisienne. Pas korvosienne non plus...
À l'esprit acéré, avec une maturité étrange, qui me paraissait étrangère -au début-.
Mais mon pouvoir restait embryonnaire. Et je me suis retrouvée devant Magnimar.
J'ai donc commencé par demander la protection de
"Mère Riya"... comme si j'étais simplement "tombée d'une roulotte".
De toute façon, il allait falloir payer mes études.
Avant de travailler en indépendante...
et de me renseigner sur cette...
heum...Société des Eclaireurs
... (si elle existait vraiment).
Ha! Et il me fallait un nom.
Digne d'un grand héritage
Pour un grand destin.
Fëaïrë ?
Non, ça c'est prononcé à la varisienne.
Va falloir que je pratique mon elfe, moi... Comme les azlanti sont partis,
Xénya ne reviendra pas.
Mais je ne raterais pas
Ma nouvelle chance,
Une promesse
Un destin :
Βασίλισσα ευχαρίστηση(Vassilia Eucharistess)
Vassilia
Modifié par un utilisateur mardi 3 août 2021 00:22:47(UTC)
| Raison: Non indiquée