La dépouille du mohrg s'effrite et tombe au sol, privée de sa vitalité surnaturelle, mais à peine le monstre est-il détruit que Géhenne arque le dos et relève la tête, le corps traversé par un frisson glacé. Des larmes de sang roulent le long de ses joues et un liquide sombre sort de sa bouche, craché par à coups jusqu'à couler sur son torse couvert de cicatrices. Géhenne se dissipe, Géhenne s'éloigne, comme un rêve perpétuellement maintenu hors de sa portée, et dans sa folie Géhenne comprend que sa rage était précipitée. Les battements de son cœur ralentissent. La douleur fait trembler ses os, et vibrer chacun des muscles de son corps. Un projectile fend soudain l'air pour venir s'accrocher à son bras, tirant Géhenne de ses songes ensanglantés. Il n'y a pas de place pour les rêveurs, dans cet univers comme dans le sien, et les rejetons continuent de se déployer tout autour d'eux, indifférents aux pensées qui peuvent traverser l'esprit embrumé de Géhenne. Une flèche traverse la salle et Sanéra frappe violemment un rejeton qui vient de surgir face à elle. Les tentacules invoqués par Méliane continuent de s'en prendre à tout ce qui ose venir se placer à leur portée, et Géhenne ressent les efforts de la chose agrippée à son bras pour pénétrer sa chair. Il n'y a plus de temps à perdre, surtout si les deux rejetons encore au fond de la salle sont partis chercher des renforts. Les muscles de Géhenne se détendent, ses chaînes tombent au sol. La rage quitte son cœur, ne laissant que le désespoir, ainsi qu'une profonde tristesse. Combien de combat faudra-t-il encore mener avant de pouvoir atteindre Géhenne ? La réponse est simple : autant que nécessaire. Sous le regard de Daoud, les bras de Géhenne soulèvent la chaîne cloutée dans un craquement abominable. Les maillons ensanglantés volent vers la tête du rejeton aux prises avec Sanéra et la font exploser. Géhenne attrape alors le ver qui ronge sa peau et le retire d'un geste brusque.

Pour qui parle l'infernal :



Un son rauque s'échappe alors de ses lèvres fendues, se mêlant à sa respiration saccadée, et ses yeux brillent dans le noir tandis que ses pieds nus se traînent péniblement au sol, faisant tituber Géhenne qui contourne l'angle du couloir pour se diriger vers sa prochaine victime. Sa main presse le ver qui y est encore enserré jusqu'à ce que son corps minuscule éclate, et sa paume désormais visqueuse vient se replacer sur le métal noir parcourut de vrilles d'énergies de ses chaînes. Son dos voûté l'oblige à relever la tête pour ne pas perdre de vu son adversaire.



Répétant ces mots tel un mantra, Géhenne se place devant l'horrible créature. La colère est une ressource aussi précieuse que le sang, et Géhenne ignore combien d'adversaire ils vont encore devoir affronter. Mais la douleur, elle, est infinie. La douleur est la seule chose que Géhenne peut encore convoiter, et sa silhouette désarticulée se dresse au-dessus du deuxième rejeton. Frappant de haut en bas, ses bras se tordent dans une position qui met ses épaules à rudes épreuves. La chaîne fend le front du rejeton et traverse son corps de part en part avant de heurter le sol dans un bruit mat.



Un hoquet de sang lui arrache un sourire sinistre et Géhenne se tourne vers les rejetons encore capables de se battre, avide de mourir et de tuer.

Modifié par un utilisateur vendredi 19 mai 2023 18:21:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

"Rien ne vaut ma somptueuse rapière !"

"Rappelez moi de ne plus m'essayer à l'arc les amis... "

La créature hideuse en face avait tenté de lui projeter un truc sur elle. Sanera l'avait esquivé mais au son guttural à côté d'elle, elle a compris que le grand s'était fait avoir, lui.
Les mâchoires crispée, Sanera regarde le monstre en face d'elle qui s'approche.
Elle laisse sa rage s'exprimer.

Son premier coup lui permet d'aggripper la tête de la créature.
Les suivants ne servent qu'à la réduire en bouillie. Jusqu'à qu'elle en voit un autre approcher du coin de l'œil. D'un pas leste, elle pivote vers Le nouvel arrivant et finit son déchaînement de rage sur lui, fracassant le nouveau monstre avec ce qu'elle traîne encore du premier.



Une fois les monstres réduits à l'état de bouillie macerant dans un ichor puant, Sanera crache sur les restes en sentant la rage la quitter.

Modifié par un utilisateur lundi 22 mai 2023 19:56:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les rejetons s'effondrent sous les coups de Sanéra et de Shogwu, mais plusieurs d'entre eux fuient vers le nord. Les énormes tentacules convoqués par Méliane bloquent toujours le chemin, la mage elfe n'étant pas en mesure de les dissiper car son esprit a fini par succomber face aux horreurs qu'ils doivent affronter. Pourtant il ne fait aucun doute que leurs ennemis sont partis chercher des renforts, ce qui démontre de leur part une certaine forme d'intelligence, à moins qu'ils ne soient dirigés à distance ? Les morts sont un mystère pour Géhenne, qui n'aspire qu'à les rejoindre. Les comprendre représente un défi bien au-delà de ses capacités, toujours est-il que le temps presse. Si ces monstres cherchent à prévenir les autres créatures de la zone, comme le suppose Géhenne, alors il n'y a pas un instant à perdre. Ses jambes s'avancent, d'abord péniblement puis de plus en plus vite à mesure que la magie de Gimble se répand le long de son corps. Géhenne contourne bientôt la masse sombre des tentacules à toute vitesse et passe à côté de Sanéra, aux pieds de laquelle se trouve encore les restes écrabouillés de ses ennemis.

« Nous devons les empêcher de se rassembler ! »

Sa voix sifflante s'échappe laborieusement de sa gorge brûlante, mise à vif par l'air que sa bouche mutilée inspire. Géhenne manque de heurter un mur en s'y précipitant pour éviter l'un des tentacules, mais ce dernier est trop loin pour pouvoir l'atteindre et Géhenne se remet en mouvement, laissant un peu de la peau de son coude sur la pierre sale du souterrain. Sa démarche a beau être claudicante, elle est suffisamment rapide pour lui permettre de contourner l'angle du couloir et s'avancer jusqu'à ce que ses yeux distinguent leurs prochains ennemis.

« Ils sont là ! Un rejeton est parti ouvrir des portes et il y a un tieffelin avec eux ! »

La chair des descendants du Mal est corrompue, bien plus encore que celle de Géhenne. Leurs regards perce les ténèbres depuis lesquelles leurs sinistres géniteurs les observent, et leurs âmes ne peuvent être sauvées que par l'application d'une douleur plus grande encore que celle qui les a engendré. La main droite de Géhenne lâche un instant son arme pour être portée à son cœur, qu'une vague d'énergie étreint brutalement, dissipant la fatigue qui embrouille son esprit. Géhenne sait ce qui doit être fait, et les traces sanglantes qui barbouillent son visage se troublent lorsque des larmes se mettent à couler le long de ses joues.

Pour qui parle l'infernal :



Le chant résonne dans le couloir obscur, gémit par une voix éraillée dénuée de toute menace. C'est une promesse que murmurent ces lèvres desséchées d'un ton compatissant, et Géhenne s'avance vers le tieffelin, ses yeux emplis de peine cherchant à croiser les siens.

Pour qui parle l'infernal :



Sa progression est soudain stoppée lorsque Géhenne heurte un mur invisible contre lequel son corps s'écrase brutalement, emporté par son élan. Complètement pris au dépourvu, Géhenne tâtonne l'obstacle à la recherche d'une prise, si surpris que la rage qui s'était mise à enfler au fur et à mesure de son chant se dissipe d'un seul coup.

« Mais c'est quoi ce truc ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 25 mai 2023 19:00:22(UTC)  | Raison: Non indiquée