Si Losshiu a une réplique sur le bout de la langue, il se retient néanmoins de répondre à la pique du mangeur de mangue. Ce n’est pas le moment de céder à son mauvais caractère, même si celui a largement été éveillé par sa sœur. Allons, retenir son tempérament et son contrôle de soi inaltéré.

Il se contente donc d’un sourire forcé, laissant volontiers Vâta se dépatouiller avec Chizire (ce qu’elle faisait visiblement très bien) avant de reporter son attention sur Esi qui est décidément bien plus sympathique





Infiniment plus sympathique même.
Et il doit bien admettre que si la personnalité du félin ne lui inspire pas la moindre confiance, celle plus contenue et mature de l’humaine l’incite à ne craindre ni raillerie, ni coup en traître.

« Et bien… » le shisk hésite, n’étant pas sur de comment formuler sa réponse. « Un lieu de savoir ? Je veux dire des cours où on apprends, où on ne se contente pas de nous saupoudrer des miettes en nous disant que nous comprendrons plus tard mais où au contraire on nous pousse à donner le meilleur de nous même. Où on essaye de nous encourager à poursuivre par nous même la réflexion sur les sujets ouverts, et où les ressources pour le faire son disponible à qui a la volonté de le faire…  »

S’apercevant qu’ils rêvait peut-être un peu, Losshiu passa une main gênée dans ses cheveux, ébouriffant tout une série d’épines..

« Enfin… tu vois l’idée… Je m’emballe un peu… mais je serais content quoi qu’il en soit hein. »

Si sa réflexion n’a pas atteint son but, cela ne l’étonne pas vraiment. Il savait bien que son humour était trop décalé pour être compréhensible. C’était comme ça depuis toujours. Il n’y avait pas de raisons pour que cela change. Le mage esquissa simplement un demi sourire et acquiesce sans rajouter de mots.

De son coté Fuyël continua son festin fourmilier, n’hésitant pas à se faufiler entre les pattes du petit gnoll pour mieux atteindre ses friandises. «  merci, tention la patte ! Oh une bien juteuse ! Ah, celle là elle est pour moi. Sluurpp. » »

Si la question posée par Losshiu à la fille des tempêtes était probablement un peu indiscrète, il doit bien avouer qu’il ne s’attendait pas du tout à la réponse qui lui est faite. Et qu’il lâche un petit rire avant de la couper

« Ah mais non ! Je ne te demande pas ce que tu pense de la construction de l’individu en fonction des normes societales, que ces normes soient justifiées ou non d’ailleurs. Nous ne genrons pas non plus les vocations ou le rôle que chacun doit jouer dans mon peuple. Fin ce serait ridicule. Je te demande simplement si physiquement tu as les… heu… » Ne pas rougir, ne pas rougir ! « .. des attributs féminins ou masculins. Parce que même si toi ça ne te gène pas, moi si. Dans les deux cas d’ailleurs. » Ou au moins éviter le rouge pivoine. « Je suis pudique et… » il termine d'une voix de plus en plus tenue.. « et au fond je pense que la question la plus importante sera.. quels seront ceux que tu as le plus de risques de reluquer… ? Évite leur bain et fréquente l’autre.  »

Avec un peu de chance, personne ne se souviendrais de cet épisode embarrassant et il s’intéressa soudainement à la décoration du mur… avant de sauter sur la proposition d’Esi.

« Tres bien les jeux de cartes. Super, vraiment. Heu.. le Chaturanga ?  »



La répartition des chambres fini par s’arranger au mieux pour Losshiu qui observe la course au sec… apres avoir adressé un regard impressionné à la transformation de Teri’i et constate sans trop de surprise à quel point les elfes sont… rapides. Contrairement aux panthères qui sont probablement beaucoup trop nourries pour être aussi rapides qu’elles le devraient. Ou alors beaucoup trop apprivoisées…

« C’est bien Zyra, t’es une super coureuse de compétition…  » felicite t’il le félin en gratouillant ses oreilles..

« Du coup Gideon, tu choisit quoi ?  »

Modifié par un utilisateur samedi 18 mars 2023 22:15:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'huline salue le retour de bâton d'un rictus satisfait. A en juger par son comportement, le garnement aime charrier et qu'on lui renvoie la balle, au contraire d'Esi. S'il peine à comprendre exactement ce dont Vâta parle, il parait cependant clair que son intérêt pour ce genre de science peut se lire dans ses pupilles.


«  Stocker de la foudre... ça, j'aimerais bien essayer moi. Avec les grandes statues, y'a sans doute moyen d'y installer quelque chose... Les ouvrages de qui, tu disais ?  »







Après une première petite compétition surprenante pour certains, fatigante pour d'autres, les discussions vont bon train, tant sur les performances individuelles de chacun que sur le sujet des chambres. Ceux désireux d'avoir des fenêtres, voire même craintifs de ne pas en avoir, furent vite rassurés devant les choix de l'autre moitié du groupe, sensiblement bien moins intéressés par l'optique d'un rayon de soleil au gré des matins et des soirées. A la question de Losshiu, Gideon se montra hésitante, avant d'indiquer l'une des chambres centrales, l'une des plus petites et sans prétention, mais dont la pièce, presque carrée, éveillait chez elle un certain amour de la symétrie.

De leur côté, Fuyël, le familier de Losshiu, et le mystérieux poulet à l'intellect limité continuent leur festin, ou leur génocide de fourmis, selon le point de vue que l'on adopte, et Esi semble bien en mal de participer au débat sur les salles de bain, bien qu'essayant sincèrement de faire de son mieux.

Une fois que vous avez pu vous familiariser avec votre dortoir, Esi vous suggère de porter votre première perle et vous propose de vous accompagner à la recherche de mobilier.


«  Vous me suivez ? Je vais vous montrer deux des lieux que vous serez le plus susceptibles de fréquenter : la salle à manger et la Poudrière, le magasin de fournitures et de subsistance.  »

Tandis qu'elle s'apprête à franchir le seuil de la porte, la pluie repart de plus belle, comme si elle vous envoyait un message.

«  Oy ! Vous feriez mieux de vous y habituer, il pleut comme ça durant presque la moitié de l'année.  » réplique-t-elle en riant, tendant des parapluies en toile d'araignée à chacun.



Esi vous ramène vers un bâtiment voisin devant lequel vous êtes passé à l'aller. Un grand bâtiment au toit en chaume percé d’une large cheminée se séparant en trois, comme un trident, ou une fourchette. A en juger par les délicieuses odeurs qui s’en émanent, il n’est pas difficile d’imaginer qu’il doit s’agir de la cuisine du campus.

A l'intérieur, la salle à manger du Magaambya s'avère être une sorte de grande salle commune, façon auberge, chauffée par une cuisine avec de belles mosaïques et de nombreux sièges moelleux. Bien que cela ne soit pas encore l'heure du repas, la salle sert tout de même de lieu de rencontre, à en juger par les quelques personnes installées ci et là, discutant entre elles à la chaleur, lisant ou dégustant des fruits ou du plantain frit.

«  Soyez les bienvenus à la cuisine. Je pense que les chefs cuisiniers ne sont pas disponibles pour l'instant, mais ils se feront un plaisir d'échanger avec vous si vous le souhaitez. On reçoit ici deux repas par jour, et la pièce est ouverte du lever au soleil jusqu'à deux heures après le coucher du soleil chaque jour. Si vous souhaitez participer à la vie du campus, apprendre de leur art ou gagner un peu d'argent, sachez qu'ils recherchent de nouvelles paires de mains, ils sont constamment surmenés. Les aides en cuisine reçoivent une perle ressemblant à un fruit pour marquer leur statut.  »



Puis, lorsque vous êtes prêts, Esi vous traine de l'autre côté du campus, vous faisant frôler nombre de buissons à baies, de plantes colorées et d’arbres bordant le chemin de manière chaotique bien qu’agréable, rappelant une véritable balade en forêt. Dans la végétation autour de vous, les plus attentifs auront pu noter la présence de petits animaux inoffensifs, notamment de nombreux oiseaux.

Vous finissez par arriver devant une hutte semblant à moitié en travaux, entourée de diverses caisses dont certaines prenant la poussière depuis un certain temps. Affectueusement nommé "la Poudrière" en raison de sa grande collection de poudres magiques, il vous parait évident que l'extérieur du magasin de fournitures sert d'entrepôt de fortune. Harponnée par un autre étudiant, Esi vous abandonne un moment.

«  Je suis désolée, je reviens dans une minute. Allez-y, le propriétaire, Xhokan, vous expliquera tout.  »



La Poudrière est tout autant chaotique à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est bien simple, on dirait le lieu où chacun vient décharger ce qui traine dans son grenier, un étrange mélange entre bazar incommensurable mais curieusement, en regardant un objet dans la masse, vous vous dites que si vous deviez poser celui-ci dans ce bric-à-brac, ce serait sans doute précisément là où il est actuellement, comme s'il y avait une sorte d'ordre ou de logique dans ce capharnaüm.

Un kobold se dresse de derrière le comptoir, vous dévisageant d'un air patibulaire.


«  Oui... ? Vos têtes ne me disent rien... C'est pour quoi ?  »



Si vous voulez continuez certaines discussions, comme sur le jeu de Chaturanga évoqué par Vâta par ex, n'hésitez pas à le faire sur le fil secondaire.

La chambre choisie était un petit paradis. De la lumière, ou du moins, une possibilité de lumière, et puis de la place. De la place et des murs pour y installer des bibliothèques. Fuyël avait fait le tour du propriétaire et décrété quel était désormais son coin favori.

S’il regarde la perle un instant avec scepticisme, Losshiu hausse finalement les épaules et, sortant un bout de ficelle de son sac, y laisse glisser ladite perle et accroche le tout à sa ceinture.

« J’arrive !  »
Le parapluie en toile d’araignée est le bienvenu et si son familier abandonne à regret son festin, il reprends bientôt sa place favorite : sur son épaule.

Le premier arret devant la cuisine ne semble curieusement pas attiser sa curiosité. Enfin… sa curiosité, si, mais pas plus. Les fruits, les odeurs, il les regarde sceptique.

« Heu… alors… sachant qu’avec ce fruit seul je tiens sans efforts la journée… Je sais faire cuire quelque chose mais… disons que je n’ai jamais vu l’intérêt de perdre du temps à vraiment cuisiner si c’est pour gaspiller. »

Un silence. Avant qu’il ne rajoute maladroitement.

« Sans offenses pour le travail des cuisiniers hein. »

Le shisk se montre bien plus intéressé par la suite du trajet et surtout la faune et la flore qu’ils croisent le long du chemin. Et… bien plus sceptique aussi en constatant l’état de poussière sur certaines des caisses où il passe un doigt dépité.

Hochant la tête aux paroles d’Esi, il suis prudemment Ashara dans la fameuse Poudrière et renvois un regard dubitatif au kobold qui se dresse soudainement devant eux…

« Nous sommes des nouveaux étudiants », surenchéris t’il en désignant la perle au coté… « On nous a chaudement recommandé de venir ici pour nos fournitures... »