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Offline MrCroque  
#1 Envoyé le : mardi 27 décembre 2022 18:56:07(UTC)
MrCroque
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L’église d’Erastil

À cette heure-ci, Matlam savait que Louis ne pouvait être qu’à l’église d’Erastil, de l’autre côté de la place. L’office du matin et les leçons de choses étant terminées, il était occupé à nettoyer et ranger les lieux dont les portes étaient toujours grandes ouvertes en journée. En franchissant le seuil, on croyait être toujours dehors. Les lieux étaient un peu plus sombres que l’extérieur, mais la lumière du soleil filtrait à travers de nombreuses pierres et tuiles mal scellées. L’air humait l’odeur du sous-bois, sûrement dû au sol en terre battue et au lierre qui grimpait à l’intérieur le long des murs et colonnes. Au fond, sous un puits de lumière naturelle, un grand autel de bois travaillé surmonté d’une paire de rameaux attirait tout de suite le regard. Dans la nef, des troncs d’arbres couchés servaient de banc et au bout de chaque travée, un petit autel était dédié à d’autres divinités dont Abadar, Desna, Sarenrae ou encore Gozreh.

D’abord surpris de la présence dans le petit temple, Louis prit un air réprobateur en voyant Matlam. Il s’avança vers lui, à moitié réprobateur, à moitié hésitant en le voyant accompagné d’une elfe inconnue.


« Matlam ! Tu as encore manqué les cours aujourd’hui. Ce n’est pas selon l’humeur que l’on vient à l’enseignement. Quand Grégorio entendra cela, tu peux être sûr que ta mère sera immédiatement informée. Et euh… bon, que ça ne se reproduise pas. »

Le jeune homme devait avoir à peine 2 ans de plus que Matlam, et l’exercice de la discipline semblait ne pas être son fort, surtout avec une forte tête comme celle-ci. Evacuant rapidement le sujet, il se tourna vers Alicyl.

« Je ne crois pas vous avoir déjà vue, mais je vous remercie de m’avoir rapporté ce garnement. Mmh, vouliez-vous également dire une prière ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 3 mars 2023 18:38:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Hikari  
#2 Envoyé le : mardi 7 mars 2023 10:58:26(UTC)
Hikari
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Thème d’Alicyl : Les fleurs poussent aussi parmi les ruines.


Erastil… L’elfe trouvait amusant le fait que Matlam ne semblait pas avoir un grand amour pour les leçons et sermons du culte, alors que le dieu de la chasse et de l’agriculture lui-même, selon la légende, préférait montrer la voie à suivre à ses disciples au travers d'exemples simples plutôt que par des sermons. Quoiqu’il en soit, cette petite balade était sans doute le moment rêvé pour échanger quelques broutilles, quelques histoires amusantes légèrement embellies, ou tout simplement faire connaissance.

Parmi toutes ces questions, l’une d’entre elles restait des plus classiques, mais également des plus significatives pour savoir comment aborder d’autres sujets ou pour cerner son interlocuteur.

«  Alors… Matlam, si je ne me trompe, les leçons du Père Grégorio n’ont pas l’air d’être des plus captivantes, je me trompe ? Je suis même presque certaine que tu es intrigué par cette histoire de chanteuse disparue…
Dis-moi, est-ce que tu sais ce que tu aimerais faire, plus tard ?  »
lui demanda-t-elle d’un ton caleme et mélodieux.




L’Eglise d’Erastil était, aux yeux d’Alicyl, semblable à la plupart des lieux de cultes humains. D’un cachet évident et fabuleux, mais aux locataires trop rigides dans l’esprit à son goût. Elle trouvait amusant de trouver un autel de Desna en ces lieux, le dieu de la chasse et dame chance ayant des avis fort divergents sur la notion de discipline, bien qu’ils soient du même bord.

Plus amusant encore, ou intriguant du moins, était le fameux frère Louis lui faisant à présent face. A vrai dire, elle s’était imaginé un gaillard d’une dizaine d’années de plus, si ce n’est davantage.

«  Bonjour…
Vous devez donc être le fameux frère Louis ? Je vous prie de m’excuser, j’ai sans doute retenu votre ami plus que de raisonnable… Je cherchais le Père Grégorio à propos d’un livre, mais il n’est pas en ville m’a-t-on dit. Je ferai sans doute mieux d’attendre son retour. Vous voyez peut-être de quoi je parle ?  »
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Offline Probe  
#3 Envoyé le : vendredi 10 mars 2023 22:15:31(UTC)
Probe
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Matlam avait accompagné l’elfe jusqu’à chez frère Louis malgré les risques car il reconnaissait en Alicyl la clé pour débuter sa vie d’aventurier. Une elfe plusieurs fois centenaire (du moins, se l’imaginait-il) devait connaître mille et une aventures. Aussi lorsqu’elle l’interrogea sur son avenir, c’est assez naturellement que sa réponse vint : « Je veux devenir un aventurier et parcourir le monde. Je deviendrai riche et fort et les femmes connaîtront toutes mon nom. Je pourrai même choisir la plus belle d’entre elles pour devenir ma femme. Aussi, je pourrai boire de la bière et manger gratis dans toutes les tavernes, jouer aux dés et aux cartes jusque pas d’heure. Et les rois m’engageront pour une montagne d’or ! » Tout cela avait été dit avec excitation sur un rythme rapide et un peu décousu.

Le temps de reprendre sa respiration, il poursuivit « Mais j’ai grandi toute ma vie dans ce trou perdu. Y se passe jamais rien ici et ma mère veut pas que je parte du village. Mais comment je vais pouvoir devenir un aventurier célèbre si elle me laisse pas faire ? J’veux pas finir à la cuisine comme mon père. C’est nul, ça ! C’est le rôle de mes soeurs. Mais toi, tu saurais peut-être comment faire pour m’aider à convaincre ma mère. Je suis sûr que tu dois être une aventurière hors pair. T’as du charisme et de la prestance. D’ailleurs, t’as même réussi à voler la bourse du maire sans qu’il capte rien. Moi, j’ai la main leste aussi mais j’avais jamais vu ça. Et t’as fais comme ça dans un geste fluide » dit-il en mimant ce qu’il avait vu plus tôt.

« Tu saurais m’apprendre à faire ça ? Ça se trouve, ça me sera utile un jour ? Et mieux encore ! Si tu voulais bien que je devienne ton apprenti pendant quelques mois, je ferais tout ce que tu me dis de faire pour apprendre le métier. D’ailleurs, tu sais, je sais déjà tirer à la fronde. Mon père m’a appris quand on partait à la chasse. Je suis le meilleur tirer du village. Et je peux apprendre à manier l’épée. Je sais déjà faire quelques gestes. Je m’entraine en secret avec Alton à l’orée du village quand son père le laisse tranquille. Si tu veux, je peux même te faire une démonstration. Enfin, peut-être plus tard. Là, on va bientôt arriver chez le frère Louis. Purée, il est razoiiiiiiir lui ! Même quand je suis bien réveillé, il me fait piquer du nez. Et en plus, il se prend pour un grand et tout alors qu’il a que deux ans de plus que moi. Il fait genre « Matlam, le père Grégorio ne serait pas d’accord. »  « Matlam, tu dois m’écouter, blablabli, blablabla. » Et en plus, il dit rien d’intéressant ! Y me fatigue, j’te jure. Je préfère le père Grégorio. Au moins, lui, il sait blaguer et nous apprendre des trucs intéressants. Tu savais toi, que les sangliers étaient omi-onmi-… qu’ils mangent tout ? En plus, la laie peut avoir entre deux à dix marcassins ? Mais ça, ça dépend de son poids initial. C'est pour ça que notre village peut vivre. Nos chasseurs procurent les produirts de leur chasse à Nid-de-Faucon. C’est le père Grégorio qui me l’a apprit. Enfin bref, comme le père Grégorio est pas là, on n’a pas le choix. Moi, franchement, j’espère qu’il lui est rien arrivé. C’est vrai que la forêt est devenue dangereuse ces derniers temps. Si le père Grégorio est en danger, je veux vous accompagner pour aller l’aider. Et si on va sauver la cantatrice d’abord, ça me va aussi. Je connais un peu la forêt et ses dangers. »

Matlam s’était montré expansif avec Alicyl et s’était répandu en paroles à la question de l’elfe. Il y avait à boire et à manger, la réponse à la question donnée mais aussi malheureusement quantité de questions posées, dont celle de l’apprenti.



Le jeune homme fit une grimace discrète quand le frère Louis le morigéna. Lui parlait n’amenait rien et de toute façon, il n’avait aucune autorité sur Mat. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était prévenir sa mère et il ne se priait jamais de le faire. Préférant écouter l’échange entre l’aventurière et le jeune ecclésiastique, il découvrit qu’Alicia portait un intérêt certain à un certain bouquin. Curieux, Mat attendait la suite de l’échange.
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Offline MrCroque  
#4 Envoyé le : samedi 11 mars 2023 19:19:52(UTC)
MrCroque
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La présence de l’Elfe rendait Louis légèrement tendu, et moins prompt à la réprimande. Avec un ton toujours gêné, il répondit :
« Ah euh bon, s’il était avec vous dans ce cas… ce qui compte c’est qu’un adulte le surveille. C’est juste que souvent, il sèche les leçons et entraîne d’autres avec lui… la prochaine fois je devrai encore avertir tes parents Matlam. »

Puis il embraya sur le sujet du Père Grégorio.

« Oh, non, le Père avait une course importante à faire à Nid-de-Faucon, à propos de son courrier. C’est à vous qu’il avait écrit à propos du livre ? Il craignait que la lettre ne soit pas arrivée car il n’avait pas reçu de réponse alors il est allé voir les coursiers, mais cela fait plusieurs jours qu’il aurait dû revenir. Je… j’hésite à aller moi même voir ce qu’il se passe mais… enfin je dois m’occuper de l’église en son absence. »
Offline Probe  
#5 Envoyé le : dimanche 26 mars 2023 19:22:16(UTC)
Probe
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Curieux, le jeune Mat observait avec attention l'elfe. Il avait entendu dire que les elfes étaient beaux et cultivés, mais pour qu'une aventurière comme elle s'intéresse à un bouquin et vienne s'enquérir d'un ecclésiastique perdu au milieu d'un trou paumé comme Valsombre, ce livre devait être sacrément important. Presque malgré lui, il demanda à Alicyl : « C'est un livre magique ? »
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Offline MrCroque  
#6 Envoyé le : mercredi 22 novembre 2023 20:09:30(UTC)
MrCroque
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Benicio ne sembla pas surpris ou intrigué par la demande de l'Elfe. À la place, il la dévisagea de pied en cap, étudiant ostensiblement tout indice qui pourrait lui en dire encore plus sur le genre de personne qu'elle était. Le ton à moitié menaçant ne l'ému pas non plus, mais il prenait néanmoins les questions de son interlocutrice au sérieux.

« Je dirais plutôt que le mystère vous concernant s'épaissit dame Alicyl, ce qui soulève encore des questions, mais aussi curieux que je sois, je vais d'abord vous répondre : Macatus est sans nul doute un parasite.

Il profite de sa position pour amasser là où il peut, mais principalement en faisant affaire avec le Consortium du bois. Ils sont établis à Nid-de-Faucon et la forêt est bien trop grande pour qu'ils puissent se l'accaparer et tout exploiter d'un coup, alors ils ont un petit accord avec Macatus qui tient les habitants d'ici au pas pour qu'ils ne l'exploitent pas eux même. Outre de maigres branches mortes pour se chauffer, personne ici n'abat les arbres de la forêt qui sont "la propriété du consortium" et tout besoin important en bois doit se fournir auprès du Consortium. Cet accord a été signé de bonne grâce par le Maire qui a bien fait en sorte de faire comprendre aux habitants qu'ils y avaient intérêt et qu'ils pourraient ainsi se concentrer sur d'autres activités, tout en leur vendant un tarif avantageux. Certes, ça ne paye pas de mine, mais le Consortium a vraiment fort à faire, dans ce val et ailleurs, et l'argent n'étant pas un problème pour eux, ils paient grassement pourne pas avoir à s'occuper d'un nouveau village rebelle à mater. L'argent leur revient de toute façon dès qu'un habitant démarre des travaux ou que le village prépare son stock de bois de chauffage.

Finalement, les citoyens d'ici se sont libérés d'un servage pour un autre, et le tout malgré eux, car j'ai cru comprendre que le baron dont dépend le village n'était pas mauvais bougre à l'époque. ...les révolutions, hein ? »


Il expliquait tout cela avec détachement, sans avoir l'air de condamner ou d'approuver, ce qui correspondait avec sa position où, in fine, il profitait un peu de cet or en étant à la solde du maire. Néanmoins, cela ne semblait pas l'empêcher d'en dire autant à la voyageuse.

« Bien, avec ces infos, et puisqu'apparemment nous sommes enfins amis, à mon tour pour une question je suppose : vous qui n'êtes clairement pas une touriste ou une ménestrelle en recherche d'inspiration, et malgré votre posture détachée et le recul dont vous faites preuve, tout ce qui se déroule ici vous intrigue dans les moindres détails. Vos compétences montrent que vous avez vu de pays, et, si je ne me hasarderais pas à estimer l'âge d'une Elfe dans la force de l'âge, vous avez des réflexes et intuitions fondées sur une solide expérience. Tout cela me semble hautement incompatible avec le temps que vous passez ici et l'intérêt que vous montrez pour un si petit village perdu dans un tel trou à rat. Ma question donc : que cherchez-vous réellement ici ? »

Son regard perçant laissait penser qu'il serait difficile à berner et était très intéressé par la réponse à sa question, mais il ne perdit pas son sourire en coin lui conférant désormais un air non dissimulé de canaille.



Plus tard, à l'église

Avant de rejoindre ses camarades à l'auberge, Alicyl s'offrit un autre détour en direction de la seule église du village. La nef semblait déserte, aucun fidèle n'étant présent à cette heure, le village ayant pour la majorité terminé sa journée de travail et se penchait à présent sur les tâches quotidiennes du soir. L'acolyte n'était pas en vue, mais le lieu ne semblait pas pour autant abandonné, il semblait même plein de vie, végétale d'abord, mais les insectes et petits animaux semblaient également les bienvenus. L'Elfe ne se sentait en tous les cas pas seule.
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Offline Hikari  
#7 Envoyé le : lundi 27 novembre 2023 10:51:32(UTC)
Hikari
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Thème d’Alicyl : Les fleurs poussent aussi parmi les ruines.

Tandis que Benicio exposait la situation, le visage d’Alicyl se fit plus calme, mais pas plus joyeux pour autant. Cette situation ne lui était que trop bien connue, elle qui, malgré sa mince expérience des sociétés humaines, avait vu le temps défiler les sociétés évoluer. S’il y avait une qualité que l’on ne pouvait enlever aux humains, c’était leur rapidité d’adaptation et d’évolution.

Pourtant son regard au loin, elle hésita un instant avant de répondre à Benicio.

«  Je recherche quelque chose qui ne devrait pas y être, et quelqu’un qui n’y est pas.
Néanmoins, vous vous méprenez, je prends réellement plaisir à arpenter ce genre de régions sans prétention particulière. La vie est plus simple lorsqu’on parcourt le monde sans se poser de questions…  »


Léger soupir, accompagné d’un rictus canaille également, comme tout écho à son interlocuteur.

«  Je vous ai dit que certaines personnes du consortium du bois avaient une dette envers moi… Cette personne se nomme Kreed. Sa trace m’a mené jusqu’ici, et il semblerait qu’il puisse actuellement être à Nid-du-Faucon, ma prochaine étape…

Et vous, dites-moi ? Pour un vétéran, avec des manières chevaleresques, que faites-vous dans… ce que vous appelez “un si petit village perdu dans un tel trou à rat” ? Qu’est ce qui vous lie ici plus qu’au confort de la ville ?  »





Observant attentivement les contours de l’église, cherchant une éventuelle entrée dérobée utilisable durant la nuit, Alicyl finit par se pointer devant l’entrée, et frappa à la porte, une astuce de voyou afin de paraître moins suspecte au cas où quelqu’un l’avait vu rôder. Et puis… Cela permettait de glaner de précieuses informations sur les lieux et les habitudes des gens y vivant, parfois même sans avoir à les questionner. Mais une chose était sûre, même si la voie était libre, elle ne passerait pas à l’action tant que son séjour ici pouvait se prolonger. Trop risqué. L’elfe frapperait le dernier jour, voire même après.

  • Perception : 1d20+8 donne [3] + 8 = 11

Modifié par un utilisateur mardi 28 novembre 2023 14:24:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline MrCroque  
#8 Envoyé le : jeudi 30 novembre 2023 14:37:33(UTC)
MrCroque
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Le mercenaire écoutait attentivement en la fixant du regard. Il hochait imperceptiblement la tête laissant comprendre qu'il enregistrait en détail toutes les informations que lui fournissait l'elfe. Il semblait en même temps réfléchir, comme s'il cherchait une solution aux difficultés qu'elle rencontrait.

« Effectivement le consortium est installé là-bas. Néanmoins ils ne sont pas très bons payeurs si vous n'avez pas de solides arguments de votre côté. Méfiez-vous si vous entrez en conflit, ou pire, en négociation avec eux. »

Son ton et son regard étaient ceux d'un conseil sincère et teinté d'une légère inquiétude.

« Pour répondre à votre question, il est à peu près clair que je fuis la ville. Avec mon profil et mon activité, on finit toujours dans des intrigues politiques et c'est nous le dindon de la farce. J'ai préféré laisser tout ça derrière moi, fournir mes services au gré des chemins, et en ce moment, je suis ici. C'est confortable et reposant pour le moment, et quand l'ennui me prendra, j'irai voir ailleurs. Mais heureusement, depuis hier, il y a du mouvement. » Il sourit cette fois franchement. « Si je peux vous aider à trouver ce que vous cherchez, d'ailleurs, mes services sont gratuits. La première fois. »



Après une rapide observation, l'église d'Erastil était une bâtisse très simple munie de son entrée principale, pour les fidèles et d'une porte à l'arrière, donnant certainement sur la pièce réservée au prêtre à son acolyte. Lorsqu'elle frappa à la porte, elle entendit ce dernier appeler sans le voir depuis la pièce en question dont l'entrée était une simple ouverture dans un mur sur le côté, derrière l'autel.

« Oui ? Pas d'office ce soir, mais vous pouvez entrer si vous souhaitez prier »
Offline Hikari  
#9 Envoyé le : lundi 4 décembre 2023 21:18:19(UTC)
Hikari
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Thème d’Alicyl : Les fleurs poussent aussi parmi les ruines.

Alicyl sourit, appréciant la sincérité du mercenaire et la proposition généreuse qui se profilait devant elle. Elle inclina légèrement la tête en signe de reconnaissance.

«  Merci pour votre proposition Benicio, j’en prends note…  »

Elle marqua une légère pause, tournant la tête vers l’horizon, vers là où elle pensait que Nid-du-Faucon devait se trouver.

«  De quelle aide parlons-nous, précisément ? De quels talents disposeriez-vous à Nid-du-Faucon, en dehors de vos prouesses martiales mon cher ?  »




Pour réponse au prêtre, l’elfe entra lentement dans l’église, ne manquant pas de s’incliner poliment à l’entrée, en révérence envers Erastil, les mains croisées sur la poitrine et les doigts écartés, formant un semblant de couronne de cerf. Amusant de voir un édifice dédié au Vieux Borgne ici-bas, alors même que la ville semblait orientée vers le commerce du bois, et pas au profit premier des habitants. Observant la beauté des lieux, elle s’approcha du prêtre, s’adressant à lui d’une voix basse, souhaitant ne pas troubler le calme de ce lieu de culte.

«  Re-bonjour mon père. Je suis venue voir l'endroit où officie Père Gregorio plus en détail... Dites-moi, il me semble que le Vieux Borgne est le dieu des chasseurs et des agriculteurs... Comment votre clergé voit-il l'exploitation des bois que fait le Consortium ?  »

Modifié par un utilisateur lundi 4 décembre 2023 21:59:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline MrCroque  
#10 Envoyé le : lundi 18 décembre 2023 19:31:55(UTC)
MrCroque
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Le petit jeu du chat et de la souris auquel ils s'adonnaient à tour de rôle ne lui était pas inconnu, cependant, il n'avait pas - ou plus - l'habitude d'adversaires aussi tenaces. Les enjeux étaient en revanche relativement bas, aussi il se permit une nouvelle fois de jouer la franchise.

« N'y allons pas par quatre chemins, brillante Elfe, j'ai la technique, le bras et de l'expérience avec les roublards en tout genre. Le genre de type comme Kreed n'impressionne que les novice mais cela suffit souvent à se faire une réputation. Je ne doute pas que vous n'en feriez qu'une bouchée mais pendant ce temps, il faudra peut-être quelqu'un pour couvrir vos arrières. Je me proposais juste d'être ce quelqu'un. »

Il marqua un pause habile afin d'ajouter un regard entendu pour poser sa question suivante.

« Quand à ce que vous cherchez, je vous aiderais bien plus utilement si je savais de quoi et de qui il s'agissait. »



La question posée par l'Elfe prit le jeune acolyte au dépourvu. Lui qui ne connaissait que les préceptes de bases n'avait jamais vraiment pris de recul sur les rapports entre religion, politique et économie. Il ne put que balbutier une réponse entendue mais qui suffit à détourner son attention tel que l'espérait Alycil.

« Euh... que... disons que comme tout, il faut un équilibre. Les chasseurs tuent bien les bêtes pour nous nourrir, les bûcherons coupent pour nous chauffer et pour construire. Et puis euh, c'est un cycle aussi, les humains, une fois en terre, nourrissent d'autres arbres et puis... Enfin, je crois ? »

Il se racla la gorge, gêné.

« Enfin si vous vouliez voir notre église, elle est toujours ouverte, restez-y autant de temps que vous le voulez et soyez libre d'y prier, manger, dormir... ce que la Nature vous donne envie. Seule la pièce du fond est réservée aux officiants, j'y vis d'ailleurs, mais frappez s'il vous faut quoi que ce soit. »

Il fit alors mine de s'éclipser, craignant d'autres questions de l'invitée qui le mettrait à nouveau en difficulté.


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