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#1 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 13:53:27(UTC)
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Le soleil était déjà haut dans le ciel, vers 10h, lorsque le groupe, Keldrim, Ruffy et Ferrèol en tête, se mit en marche vers le marais au sud-est de l’antre gobeline. Le sorcier avait sans doute choisi ce chemin pour traverser la rivière et se retrouver sur la rive opposée là où plus au sud s’étendait le village de Khelgür. Ragaillardis par la prière de Véolia, les jeunes héros de Khelgür comptaient une nouvelle victoire, même si elle avait un gout amer ou… d’inachevé. Certes ils avaient mis un terme à la menace gobeline, mais à quel prix ! Chacun se souviendra de ces évènements qui avaient dans un sens rassemblé le groupe et éprouvé leurs aptitudes tant physiques que mentales jusqu’à parfois les pousser à bout. Le danger avait été mortel, mais ensemble et pas forcément avec une grande harmonie et entente, ils étaient venus à bout de cette épreuve. Cependant, le sorcier, l’instigateur de cette menace, avait réussi à s’enfuir et qui pouvait dire quelle sombre vengeance il ourdissait à présent, avec quels alliés il allait fomenter de nouveaux plans de destruction…

Comme l’avait annoncé Keldrim, la piste menait au guet qu’ils avaient utilisé pour traverser le marais. A leur tour et avec une bonne demi-journée de retard sur le groupe du sorcier, ils traversèrent la zone boueuse et infestée de bestioles en tout genre. Mais ils n’avaient guère le temps de se battre contre les moustiques, ni de s’inquiéter par les ondes étranges qui se formaient parfois à la surface de l’eau croupie et trouble. Il leur fallait retrouver surtout la piste de Varnilan, de l’autre côté et avec le temps qu’il s’était passé entre le passage des deux groupes allait certainement être un problème si jamais les fuyards avaient un tant soi peu fait un effort pour cacher leurs traces. Mais il fallait compter aussi sur les compétences de Keldrim et Ferrèol, deux habitués du pistage qui connaissaient bien cette région, sans oublier bien-sûr le flair de l’incroyable Ruffy !

Après une laborieuse traversée qui eut tôt fait d’ankyloser chacun d’une charge supplémentaire de boue, ils étaient déjà bien chargés pour certains, sans compter l’odeur de vase du marais qui n’allait plus les quitter s’ils ne faisaient rien contre, nos héros reprirent la route en direction du sud. Vraisemblablement, Varnilan n’avait pas cherché à dissimuler sa piste, voulant certainement atteindre sa destination le plus vite possible. Mais tout comme les cavaliers gobelins, le sorcier semblait se déplacer assez rapidement et les deux pisteurs eurent tôt fait de remarquer que plus ils avançaient plus le sorcier avait de l’avance sur eux. Il était à parier qu’il avait déjà atteint son but, il restait à espérer que celui-ci ne passe pas par une halte au village…

Longeant l’Elëban, le groupe affronta un petit vent persistant et froid qui semblait descendre directement des monts enneigés des Montagnes Rouges. L’hiver approchait à grands pas et avec lui, le froid, les intempéries, les journées courtes et les longues nuits glacées. Il ne faisait pas bon de dormir à la belle étoile sans un bon feu de camp à côté et de bonnes couvertures épaisses. Un abri même sommaire était souvent salutaire car il permettait de s’abriter des vents et d’optimiser la chaleur dégagée par le feu de camp. Les forestiers connaissaient d’autres astuces pour passer la nuit, comme les pins compagnons dont les branches basses formaient un toit presque au raz du sol. Le voyageur se blottissait alors près des racines et rabattait la branche au-dessus pour fermer son abri naturel. Pour tout un groupe c’était plus compliqué, mais Ferrèol et Keldrim rivalisaient d’astuces et sauraient certainement faire bénéficier le groupe de leurs connaissances en survie dans un tel environnement.

Le groupe marchait en silence, le dos courbé par le poids des équipements, le regard vers le sol, l’esprit bien souvent vide de toute pensée. De temps à autres, Keldrim et Ferrèol mettaient un genou à terre pour vérifier qu’ils ne perdaient pas les traces du sorcier. Celui-ci avait quitté la berge de la rivière et s’était un peu enfoncé dans la forêt, sans toutefois affronter le sous-bois sombre et dense qui aurait certainement ralenti leur progression. Keldrim avait raison, ils allaient passer pas très loin du village à mesure qu’ils descendaient vers le sud, plus précisément à quelques pas de la cabane d’Isadora, la sœur de Frédrigo. Le petit caïd devenu petit ours brun comme le surnommait Saxifrag en fit part à tout le monde – « Bon la piste elle passe pas très loin du village. Pour être plus précis, pas très loin du camp des bucherons en fait, voire carrément par la cabane de ta frangine, Tampoli, ton ancienne maison Ferrèol… On fait un saut au village ou bien ? On est sûr d’avoir tout c’qu’il faut pour cette expédition ? Ça prendra pas longtemps d’aller voir Sulvya et Isadora… Et d’mettre une branlée aux jumeaux ! »

Keldrim bouillait sur place, nulle doute qu’il pouvait éclater d’un instant à l’autre. L’excitation de la chasse était en lui, il n’abandonnerait pas la chasse au sorcier, mais pour lui cela passait par un petit crochet vers Khelgür. Toutefois, il n’était pas le seul à décider et Khelgür était encore à un petit quart d’heure de marche. En fait, à y regarder de plus près, ils étaient précisément à l’endroit où il y a 8 ans, le groupe s’était formé lors de cette bataille de feuilles qui avait dégénérée en bagarre aux poings entre deux camps : celui de Marciàn et celui de Keldrim. Keldrim avait gagné cette bataille et il avait aussi gagné des alliés, notamment Ylvian qui dès le premier échange de coups était venu aider Keldrim, qui l’avait pourtant bien cherché, mais qui était seul contre Marciàn qui déjà à l’époque se planquait derrière les jumeaux. Le déséquilibre du combat avait heurté le cadet des Mercant et il voulait rééquilibrer les chances en se mettant aux côtés du petit teigneux. Keldrim avait-il volontairement choisi cet endroit pour faire sa requête ?
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
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#2 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 14:09:48(UTC)
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Ferrèol

« Keldrim, on te laisse moins de dix minutes, juste le temps d´aller faire un bisous à ton fils, de leur passer ça, » Ferrèol tendait un des paquet de viande que Keldrim avait préparé,
« Ça leur changera du poisson! Et de demander à ta dulcinée si elle a vu quelque chose d´anormal! Moi je m´avance pour retrouver et comprendre les traces!  »





Véolia

« Je te suis Ferrèol.

Par contre Keldrim, c´est un souhait que je formule, pourrait éviter d´aller voir Marciàn et ses sbires ? On ira ensemble et les bottera du village. De plus si tu le fais maintenant et que tu deviens Chef du village, tu sera obliger de les quitter dans la foulée pour retrouver le sorcier. Je pense qu'il vaut mieux faire ça quand ça sera finis avec les brigands.

Alors bien sur, tu es un grand garçon et c´est toi qui décide, mais s´il te plait, reviens nous vite. Nous avons besoin de toi. »


Ensuite, elle rejoignit le druide qui était déjà partie devant.

« Excuse moi Ferrèol, je sais que tu es concentré sur la piste mais pourrais tu, quand tu pourra, m´en apprendre un peu plus sur la nature et les plantes. »
Elle s'empressa de rajouter.
« J´ai vu que tu faisais des miracles avec tes cataplasmes. J´ai regardé un peu ce que tu faisais, mais il me manque des bases.
Et aussi de la Foi Verte. J´en ai entendu parler avec le Père Olwyn. »

Elle sentit un pincement au cœur, en repensant au Bon Père. Il avait sûrement rejoint Sarenraé à l'heure qu'il était mais elle devait se concentrer sur la tâche qu'il l'attendait. Le vieux prêtre serait fière d'elle.

Elle redressa la tête et regarda le forestier qu'elle supposait étonné.

« Je pense que Sarenraé serait fière que je travaille mon pouvoir de guérison. Et je lui serais toujours fidèle. Tu à toi même réussi à allié les deux si j´ai bien compris. »



Ferrèol

Ferrèol avait fais encore quelques pas ne se souciant pas du reste du groupe, il savait que l’arrêt ici et un détour de certaine personne pouvait risquer de prendre un très long moment. Et d’après ce que les traces avaient pu lui apprendre, ils avaient déjà beaucoup de retard, et l’organisation des ennemis devait déjà être en place.
Il n’avait pas trouvé de campement de fortune de la part du sorcier, ce qui voulait dire que celui-ci savait que le petit groupe qui était venu déranger ses agissements était à ses trousses et qu’il devait rejoindre un autre campement avant d’être rejoint !!

C’est Véolia qui cassa sa concentration alors que les mains sur le sol et dans l’herbe, il cherchait combien étaient ils, avaient ils fait un détour, étaient ils plus chargés maintenant, d’autres les avaient ils rejoint, c’est ce que Ferrèol était entrain de chercher à l’approche de la prêtresse.

« Euh !! Oui !!! Enfin, là proche du village toutes les choses intéressantes et sauvages on surement déjà du être cueillit. Mais oui pas de soucis, d’ailleurs il faudrait que je refasse un petit peu de provision pour plus tard.
Attends je fini mes recherches !!

Et comme Keldrim tarde un peu, on va s’écarter pour que je te montre.
Allier les deux comme tu dis, je ne sais pas, je n’ai jamais pris suffisamment de recul pour essayer de comprendre. Mais ce que je sais c’est que la foi verte est comme une façon de vivre, ce n’est pas une croyance mais une philosophie, j’en tire une force naturelle, je suis en communion avec elle, tout le monde devraient respecter les puissances de la nature. Regarde tout est équilibre »






Frédrigo Tampoli

Fredrigo n'avait rien répondu à Keldrim lorsque celui-ci l'avait menacé.

Il leva les yeux vers "l'ours de Khelgür" qui avait pas loin d'une tête de plus que lui, et prit un regard intense avant de lui répondre : « Bien sûr Keldrim, je sais que tu n´es pas un lâche !
Il fallait bien que je t´asticote pour te mettre face à tes responsabilités et tes contradictions.
Si jamais nous n´écartons pas le danger que représentent ce sorcier et la horde d´humains et d´orques terrés dans la forêt, le monde que tu as connu jusqu´à présent ne sera plus jamais le même.
Certes, tu as une femme et un enfant à protéger, mais quel avenir veux-tu leur réserver ?
Serais-tu prêt à laisser mourir tes compagnons pour botter les fesses de Marciàn, t´occuper un temps de ta femme et ton enfant, alors même que les bois alentours risquent d´être saccagés, les gens tués, les récoltes brûlées.

Tu deviendras alors un paria, seul avec ta famille, pendant que tous les gens que tu as connus seront morts ou en captivité !

Si c´est vraiment cela que tu souhaites, vas-y, personne ne te retiens, laisse le nécromant répandre la mort et la désolation, mais si nous parvenons à contrer ses plans, sans toi, la rumeur ira s´enflant que tu fuis le danger la queue entre les jambes, aveuglé par ton petit confort et tes intérêts propres sans te soucier des forces supérieures qui s´affrontent en ce moment même pour le contrôle du pays de notre naissance, de notre enfance, celui que nous voulons continuer à voir comme nous l´avons toujours connu !

Je n´ai rien à ajouter... »


Fredrigo se rapprocha de Veolia, Ferrèol, Ylvian et Armine, qui semblaient les plus déterminés, et commença à chercher des traces de passage, pour aider Ferrèol.



« Au fait, je ne sais pas quel usage vous lui réservez, mais la robe de magicien aux propriétés magiques m´irait à ravir : ce sont exactement mes couleurs et elles rehaussent mon teint pâlichon ! »

Les yeux de Fredrigo brillaient d'une lueur d'amusement à ces propos, mais son ton était tout ce qu'il y a de plus sérieux.



Erik Mercant

Erik ne trouvait aucun intérêt à retourner au village. Le danger et peut-être d'autres puissances magiques se trouvaient dans la direction qu'avait pris le sorcier renégat qu'ils avaient déjà fait fuir une fois, et le plus rapidement ils rattraperaient celui-ci et plus vite ils pourraient lui régler son compte.

Pour combattre le froid, Erik avait coopté le manteau de Varnilan, cet artefact lui serait en plus d'une grande utilité pour combattre les magiciens où autre lanceur de sort sur lui.

« Je dis que ce village peu bien encore subir quelques mois les humeurs de Marciàn, qui dans tout les cas ne pouvait être pire que les humeurs de Keldrim, dans tout les cas ce village était mal barré. » Heureusement qu'il l'avait quitté pour toujours.



Armine

Quand à Armine, tout au long du voyage,il ne faisait que se remémorer des souvenirs difformes et malsains. Le roublard avait mauvaise mine. Il se repassait les images comme au présent, ce qui ne faisait que lui voler sa gaieté. Il repensait à la fois où il avait faillit perdre le crâne, où l'orque squelettique lui fendu la tête et son cœur se mettait alors à battre fort l'angoisse de la fin, celle d'une vie. Le moment dans la salle du sorcier où il tenait la position des gobelins pendant qu'il entendait des cris glaciales de ses compagnons où peut-être l'un d'eux pouvait sombrer à tout moment. La fois où Frédrigo fut enchainé au pouvoir du médaillon, il se souvenait des yeux noirs du magicien qui lui glaçait le sang. Et encore, qu'est-ce qu'il l'attendait plus loin ? Le pouvoir du sorcier Varnilan lui perturbait énormément l'esprit... Et c'est dans cet état qu'il fit la route du voyage.

Armine se tu pour la plupart des conversations, ne sachant quoi répondre, quoi dire. Encore, il écoutait peu, il n'eut aucune réaction. Il ne faisait que suivre le druide avec la lourdeur de son sac qui écrasait son dos.
Parfois, il repensait à Nadya, plus précisément le moment qu'il passèrent avant le début du voyage. Il s'ennuyait d'elle, de Bourg, de son vieux groupe de semeur de trouble. Mais il avait aussi dans le cœur la soif de vengeance de Varnilan, du Serpent, et beaucoup d'autres qui l'empêchait de revenir au côté de celle qu'il aimait. Bref, plus il avançait, plus il se demandait si un jour, tous reviendrai dans l'ordre.

Suivant le reste du groupe d'un pas las, perdu dans ses pensées, il ouvrit la bouche qui était déjà sèche.
« Que disent les traces Ferréol ? »



Ylvian Mercant

Ylvian s'approcha de Keldrim, lui posa, d'un geste fraternel, la main sur l'épaule et le fixa dans les yeux :

« Vieux frère, je sais ce qui te trotte dans la tête, libérer le village de notre enfance des tyrans illégitime, protéger ta famille, embrasser ta femme et tes enfants. »
Il prit une inspiration :
« Keldrim, nous avons besoin de toi maintenant. Le sorcier a de l´avence sur nous, beaucoup trop d´avance, ça risque de nous être fatale et ensemble nous sommes bien plus fort, surtout que maintenant nous l´avons tous compris. Nous avons triomphé des gobelins malgré toutes les difficultés qui se présentaient devant nous mais cette victoire me laisse un gout amer dans la bouche car ceux que nous avions sauvé de la tyrannie sont morts par notre défaillance. Nous avons laissé s´échapper celui qui les a tué, il est impardonnable. Il est impardonnable et nous devons nous racheter car nous avons été trop faible hier pour le vaincre. Mais aujourd´hui je me sens plus fort [Il sera le poing de son autre main], aujourd´hui je suis dans la certitude que nous vaincrons, aujourd´hui sera une grande journée pour la baronnie ! Mais nous sommes indispensable, tous autan que nous sommes à cette réussite.
Keldrim, nous avons besoin de toi maintenant car tu es un expert de la traque et qu´il nous faut tes sens pour rattraper l´immense retard que nous avons accumulé, nous avons besoin de ta puissance de frappe pour faire tomber nos ennemis mais c´est maintenant que tout se joue. Je suis bien conscient du lieu où tu fais la demande de rejoindre les tiens, c´est le lieu de notre première bataille cote à cote. Pour l´instant bat toi avec moi contre ce sorcier maléfique, c´est notre priorité, après j´irai avec toi remettre de l´ordre au village. »


Le paladin lâcha le barbare et fit face à tout le groupe, il tira son épée et la pointa vers le ciel
« Hardi compagnon, allons bouter notre ennemi ! »

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#3 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 14:38:37(UTC)
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« Oui c’est bon là ! » – Devant les arguments des uns et des autres, Keldrim avait fini par se laisser gagné par l’agacement, pour ne pas dire un début de colère. Il s’en prit rageusement à quelques fougères à grand renfort de coups de pieds, tentant de calmer la rage qui montait en lui. Puis après quelques instants, il se tourna vers le groupe, le visage rouge et hyper tendu – « Voilà c’que J’AI décidé ! Khelgür peut attendre encore 1 jour ou deux. Et toutes façons, ils savent pas qu’ la menace gob elle y est plus alors ils attendent comme des pleutres notre retour… »

Il laissa le temps de pousser un profond soupir qui lui souleva les épaules tout en gonflant son puissant thorax, avant de reprendre – « Bon on s’y met tout d’ suite, pas l’temps d’traîner et ceux qui suivent pas ils z’ont qu’à courir. V’là l’ plan : on met la main sur ce Varnimachin, j’ lui r’cadre le portrait entre les épaules et on rentre fissa au bled. Bon, c’est assez simple, donc même ceux qu’on l’esprit tordu ils devraient l’ comprendre. Allez faut pas traîner. HÉÉÉÉÉÉ LES TOURTEREAUX ! ON Y VA ! VOUS COMPT’REZ FLEURETTE PLUS TARD ! »

Keldrim partit comme un coup de vent, sans attendre ni réplique, ni assentiment. Après quelques enjambées fermes et décidées, il se pencha de nouveau vers le sol et les traces que seuls Ferrèol et lui semblaient voir de manière évidente. Le groupe se mit donc en marche, à un rythme imposé par le forestier que Ferrèol pouvait soutenir sans problèmes, mais qui allait poser quelques difficultés à ceux qui étaient encombrés par de l’équipement trop important à moins que ce soit leur armure qui entravait leurs mouvements. Pour ceux qui avaient participé à l’héroïque épopée jadis, alors qu'ils n’étaient qu’enfants, ce rythme de progression n’était pas sans leur rappeler celui imposé par Saxifrag lors du voyage entre le tronc pétrifié et leur village natal, puis entre Khelgür et Bourg. Après tout, Keldrim et Ferrèol étaient devenus ses apprentis, il était normal de les voir progresser à vive allure et ce malgré la nécessité de suivre des traces datant de plus d’une douzaine d’heures. C’est grâce au pistage que les guides devaient ralentir et donc ceux qui les suivaient de pouvoir tenir la distance.

Comme l’avait annoncé le forestier, la piste descendait vers Khelgür, plus particulièrement vers le campement des bucherons. En se rapprochant de celui-ci, Keldrim et Ferrèol firent plus attention aux traces car à priori cela devenait beaucoup plus compliqué. Tandis qu’ils se penchaient pour comprendre et interpréter les signes, pour les pisteurs, les cavaliers gobelins, au nombre de trois, s’étaient arrêtés près des taillis tandis que le sorcier s’était dirigé seul vers le campement des bucherons, un son de flute s’éleva non loin de là. C’est en tournant la tête vers cette direction que le son de flute devint plus fort. Parcourant les quelques mètres qui les séparaient de l’ancien campement de travail, ils se laissèrent envahir par la mélodie à la douceur de lys, à la fraicheur de ruisseau et à la senteur de romarin. Cet air qui semblait improvisé, était d’une beauté naturelle à couper le souffle et animé d’une inspiration profonde. Éphémère, il se mourut dans la haute futaie moins d'une heure après avoir commencé, mais il était destiné à vivre bien plus longtemps dans les mémoires de ceux qui avaient eu la chance d’en être spectateur, comme un rêve trouble et parfumé.

Écartant les derniers taillis qui masquaient le camp des bucherons, les fils de la nature puis le reste du groupe purent apercevoir une petite silhouette fluette et noire accroupie près d’une souche dont l’écorce portait mille mousses. Un bâton posé à ses côté, il laissait soleil et mistral caresser puissamment son visage blême, tandis qu’il portait à ses lèvres une flute de pan à laquelle était rattaché un filin qui devait lui servir à suspendre l’instrument. Lorsqu’il eut achevé son chant, il rouvrit simplement les yeux et un sourire mystérieux se dessina sur ses lèvres. Deux petits crocs en dépassaient, conférant à son visage enfantin une expression sauvage, farouche, si ce n'était cruelle, voire un peu inquiétante sans l'enlaidir. Alors il laissa passer long instant de silence comme un profond recueil intérieur, avant de se lever enfin et de se retourner à des réalités moins bucoliques : le campement des bucherons au milieu duquel il se tenait.

Un instant transporté par la poésie de la musique et des rêves féériques qu’elle engendrait, les héros de Khelgür étaient restés quelques instants interdits, puis avaient par respect pour l’artiste laissé le petit humanoïde, pas plus grand qu’un kobold sans en être un, achever son œuvre. Ferrèol et Keldrim croisèrent leur regard un instant. Ils connaissaient tous les types d’humanoïdes de la région, mais celui-là ils ne l’avaient jamais vu. Ils n’auraient su dire à cette distance s’il s’agissait d’un halfelin, tieffelin ou gnome. Etait-ce encore un de ces maléfices dont le sorcier semblait avoir les secrets ? Seul Zaël, dont l’hérédité elfique lui donnait l’avantage d’avoir une ouïe toute aussi exceptionnelle que la vision finit par rompre le silence. On aurait dit qu’il venait d’éternuer – « Qiash ! »
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#4 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 14:50:22(UTC)
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Véolia

Véolia piqua un fard quand Keldrim s'adressa à eux.

« Bah tout compte fait, il ne passera pas à Kelghür. On ferait mieux de les rejoindre rapidement. »

La trajet ne fut pas une sinécure pour la prêtresse engoncé dans son armure d'écaille. Suivre les deux forestiers n'était pas facile, surtout qu'ils évoluait en terrain connu.

L'arrivé au camp de bûcheron lui permit de souffler un peu et de se reposer sur une souche. Ce qui lui permit d'entendre un doux son de flûte.
Elle regarda ses compagnons pour savoir si elle rêvait mais eux aussi avaient l'air intrigué.

Tous se dirigèrent vers le son de flûte quand il découvrirent un humanoïde qu'elle n'arrivait pas à reconnaître de premier abord.

C'est alors que Zaël s'exprima.

« Qu´est ce qu´il se passe Zaël ? Tu le connais ? »



Frédrigo Tampoli

Fredrigo regardait les deux pisteurs, prêtant peu attention au joueur de musique.

« Bon, probablement que le sorcier a des alliés chez les bûcherons, sinon, il ne se serait pas rendu au campement aussi visiblement ?!

Si vous arrivez à suivre ses traces jusqu´au campement, et plus précisément jusqu´à une cabane du campement, nous trouverons peut-être l´une de ses cachettes ou l´un de ses sbires !

Allons-y de ce pas... »


Et Fredrigo, d'un signe, toujours peu soucieux du musicien, indiqua à Ferrèol et Keldrim que poursuivre la piste encore chaude était la priorité.



Armine

Armine voyant l'humanoïde, sortit instinctivement son arbalète. Il ne l'a pointa guère vers l'être vivant mais était prêt à toute supercherie digne du sorcier Varnilan.

Quand Frédrigo voulu partir, le roublard le stoppa net.
« Attends, on ne peux pas partir comme ça, on ne sait même pas se que c´est ! »

« C´est peut-être un autre piège du magicien que l´on traque ? » termina t-il d'une voie basse.



Ylvian Mercant

Bon, quand faut y aller...

On va pas rester 10 ans à regarder ce p´tit gars, ça se trouve il est sympa...


Il chuchota au reste du groupe :
« Si quelqu´un peut me détecter la magie sur le bonhomme là bas, qu´on sache si c´est une illusion ou je ne sais quoi... »

Puis il s'avança de quelques pas de manière à se montrer, se tenant fier et droit, la main sur le pommeau de sa grande épée.

« Hola ! Qui es-tu et que fais-tu là ? »

J´ai peut-être fait une grosse boulette...



Ferrèol

Ferrèol s'était retourné aux paroles de son ami, « C´est sur que toi Sulvya, tu lui as pas parlé de fleurs pour la séduire!! »
Le druide ne s'entendait plus parler, quand il partait dans une discussion sur la fore, il pouvait en parler pendant des heures!! Mais le retour à la réalité fut bref, il fallait reprendre la trace et Keldrim avait décider de ne pas faire le détour par Kelghür.
Ferrèol rangea le colis de nourriture dans son sac, puis s'était remis en marche. Derrière il voyait que ça peinait pour arriver à les suivre, le souvenir du petit grassouillet qui était toujours à la traine devait revenir à certain, maintenant Ferrèol n'avait pas forcément changé de gabarit, mais il avait su transformer sa graisse en muscle, et maintenant c'était lui qui imposait le rythme.

A l'approche du camp des bucherons il s'était attendu à voir du monde, mais le spectacle qu'il pouvait entendre ne faisait pas partie du décor et c'est avec une extrême prudence qu'il avait fais les derniers pas. Mais sa discrétion et son approche fut complètement anéanti par Zaël.Ah ces magiciens, toujours complètement en décalage!!

Mais alors qu'il se faisait presser par Frédrigo, il avait envi d'entendre la réponse à la question du paladin.

« Par contre faite gaffe ou vous marchez, me flinguez pas les traces!! »



Frédrigo Tampoli

Fredrigo tenta d'être le plus discret possible, et invoqua ses pouvoirs de détection des auras magiques, comme Ylvian le souhaitait, mais juste avant, il répondit à Ferrèol : « On va faire attention aux traces : c´est essentiel de savoir chez qui le sorcier s´est rendu ! »

détect magique sur le joueur de flûte (d´Hamelin !).

Modifié par un utilisateur samedi 5 mars 2011 18:03:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#5 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 18:04:39(UTC)
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Vu du camp de travail des bucherons, le petit être voyait surgir de la forêt un gaillard à la carrure impressionnante, revêtu de métal de par son armure, son écu et son heaume dont il n’avait pas baissé à visière. Il n’avait pas dégainé son épée, mais sa main se tenait toute proche de la garde et il devait certainement être en mesure de la sortir en un clin d’œil. L’homme portait un signe distinctif sur son écu : une épée dont la garde reposait sur un soleil flamboyant, ce n’était pas le symbole de la baronnie de Sutercle, c’était certain, celui-ci représentait un destrier blanc cabré sur fond brun, symbole que la garde régulière du baron arborait sur leur tabar. Alors s’il n’était pas de la garde, ce devait être une sorte de mercenaire à la solde du plus offrant et pourquoi pas un brigand. Mais ce n’était par vers Ylvian que se tourna le regard du joueur de flute, mais vers le groupe derrière, vers Zaël ou encore Frédrigo qui tentait en toute discrétion de psalmodier un sortilège. Il fronça légèrement les sourcils durant l’incantation, puis laissa apparaître un rictus pouvant tout aussi bien être un sourire…

Du côté des bosquets, certains s’étaient accroupis comme Ferrèol et Armine, croyant pouvoir observer et déterminer l’éventuelle dangerosité de l’étrange artiste, mais leurs efforts furent contrariés par d’une part Zaël qui avait émit ce mot avec un élan de surprise, comme le montrait d’ailleurs ses yeux en amende arrondis par l’étonnement, d’une autre part par Ylvian qui s’était avancé d’un pas et avait fait sa mise en garde solennelle et enfin par Frédrigo qui malgré ses efforts de discrétion ne pouvait raisonnablement concentrer son énergie et prononcer les mots profanes afin de créer son sortilège à voix basse. Keldrim quant à lui avait poussé un soupir et se tenait prêt à foncer avec sa coutille. Il en avait soupé des magiciens, sorciers et êtres bizarres, celui-là en était un, certes de petite taille, mais il était un contretemps dans son catalogue des priorités. Alors ami ou ennemi ? Était-ce encore un de ces maléfices dont Varnilan avait le secret ?

Pour Frédrigo, la magie était présente, en très forte concentration. Il n’avait pas encore pu déterminer le nombre d’auras, ni leur nature, ni leur nombre, il lui faudrait plus de temps, peut-être le temps d’un pourparlers ou d’un affrontement… ou pas ! Seule Véolia eut la sagesse de se tourner vers Zaël qui n’avait guère bougé depuis son intervention. Le demi-elfe semblait désorienté – « C’est… Qiash… Un gnome… Une sorte d’alchimiste, herboriste, colporteur, enchanteur, sorcier… C’est un personnage complexe lié à la féérie… Maître Taërim l’accueillait parfois à la Tour, il lui achetait des composantes pour le laboratoire ou pour les sorts. J’étais alors souvent occupé à préparer une potion et je n’ai jamais assisté à leurs échanges commerciaux ou verbaux. Mais A… - il se mordit la lèvre, conscient qu’il allait révéler quelque chose de secret - La petite fée à la poudre d’or m’en avait parlé. Elle l’accueillait et lui donnait de quoi manger et dormir en attendant que maître Taërim puisse le rencontrer. »
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#6 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 18:20:57(UTC)
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Véolia

Véolia écoutait Zaël attentivement. Elle avait senti une retenue dans ses propos mais l'heure n'était pas à l’interrogatoire du demi elfe.

« Bon, à priori, il n´est pas hostile. »

Elle s’avança vers lui doucement, les mains écartées, suffisamment sur ses gardes pour bondir en arrière.
Le prêtresse devait faire une drôle d'impression. Une femme assez belle, engoncé dans une armure d'écaille salie par les combats et le sang. Un cimeterre à sa ceinture, ainsi qu'un écu avec une femme les bras en croix avec de grandes ailes aux couleurs de l'aurore.
Elle avançait calmement vers l'humanoïde avec un visage le plus amicale possible, mais si elle n'était pas totalement rassurée. Elle s’arrêta à une distance qui permettait de dialoguer mais ne mettait personne en danger.

« Bonjour Monsieur,
Je me nomme Véolia, prêtresse de Sarenraé. Nous ne voulons pas nous battre. Nous cherchons la trace d´un sorcier du nom de Varnilan. Il est surement accompagné de deux gobelins et ils montent des chiens. Ils ont décimé une tribu gobeline et on suppose qu'ils souhaitent s´attaquer à Kelghür.

Un de nos amis. »
- Elle se tourna vers Zaël - « Nous a dit que vous connaissiez Maître Taërim. Peut-être connaissez vous aussi Père Olwyn. Je suis une de ses élèves. Je ne souhaite pas vous paraître grossière, mais si vous pouviez nous aider, cela serait providentiel. Sinon, nous devons reprendre notre route au plus tôt. »

Elle avait volontairement parlé de Père Olwyn, et de Maître Taërim, peut-être que ça pourrait les aider à discuter avec cette personne.





Armine

Armine rangea son arbalète, maintenant conscient par les paroles de Zael que l'être en face de lui n'était pas hostile mais pour lui, il fallait tout de même rester sur ses gardes.
« Alors, au moins il n´est pas du côté de Varnitruc... »

Il suivait la prêtresse pas à pas. En effet, les 8 ans aux côtés de son maître Keanou lui avaient appris de ne faire confiance à personne. Il se tassa tout de même un peu pour se faire voir par le gnome. Ce dernier remarqua les yeux noirs du roublard assombris par son armure de cuir bien ajusté à sa taille. Il semblait craintif et c'est pourquoi le gnome vit que le coureur des pavés tenait fermement le pommeau de sa lame. L'homme semblait épuisé par la lourdeur de son équipement, mais il ne faisait point ressentir qu'il avait besoin d'aide vu qu'il semblait plutôt indépendant.

« Il parle notre langue tu crois ? » chuchota t-il à la prêtresse quand elle eu terminé sa présentation. Il vit qu'elle se sentit bête face à la question. Peut-être que le gnome n'avait rien compris du tout de ce qu'elle avait raconté.

Le roublard regarda le gnome et commença à parler un dialecte enchanteur.
[En Elfe] « Je suis Armine, élève de Keanou de Port-Énigme. Parles-tu le langage elfique et commun ? » dit-il hésitant et croyait que le musicien le comprendrait mieux sur ce dialecte.






Ferrèol

L'approche et le retour au village avait tourné la tête à certains d'entre eux et c'est sans aucune méfiance que ses compagnons s'étaient avancés vers l'inconnu, simplement du fait que Zaël semblait l'avoir reconnu. Ferrèol tourna la tête vers Keldrim, les deux forestiers se comprenaient, les illusions de la tour ainsi que toutes les supercheries qu'ils avaient subies leur revinrent à l'esprit rien qu'en entendant Zaël prononcer le nom ou plutôt la présence de la petite fée. Il va se passer quelque chose, même s´il n´est pas hostile, les deux ensembles ça va pas être possible, ils devraient pas sortir de leur tour ceux là!!!

Ferrèol, le jeune druide à la carrure enrobée surtout au niveau des cuisses, mais d'une taille relativement petite, restait tapis à l'arrière du groupe, une lance à la main et un carquois de javelines sur le dos ainsi qu'une musette à son coté, c'était le seul accoutrement qu'il pouvait avoir, on devinait une ancienne cape en peau, mais le roussi de récents affrontements prenait le dessus sur son aspect à l'origine soyeuse. Le regard noir, les cheveux ébouriffés et la peau halée montraient que c'était un homme d'extérieur, à la limite du sauvage, et cela devait faire bien longtemps qu'il n'avait eu affaire à la civilisation, son pagne en peau de blaireau comme seul vêtement en témoignait. On aurait pu croire qu'à cause de cela il restait en retrait, mais lui savait la véritable raison, il continuait à observer les alentours, tout en imaginant la continuité des traces que tout le monde était entrain de fouler !!




Qiash

En entendant l'apostrophe de Zaël, le dénommé Qiash se tourna calmement vers le groupe, sans perdre son énigmatique sourire, puis écouta patiemment ce qu'on lui dit sans réagir impétueusement. Son regard se porta d'abord sur Ylvian, qui déploya toute sa vindicative puissance afin de lui demander son identité ; puis, ne répondant pas encore, il écouta l'échange de Zaël et Véolia, avant que cette dernière, accompagnée d'Armine, ne se présentât à lui plus diplomatiquement. Lorsque tous ces mots furent enfin prononcés jusqu'au bout, plutôt que de faire ce qui était attendu de lui, le petit être leva les yeux sur le côté, vers un point invisible de l'air, semblant ignorer le groupe pendant un instant supplémentaire ; mais, lorsqu'il tendit le dos de sa main courbée dans cette même direction et que l'on aperçut un fascinant papillon noir aux marques d'émeraude ou de saphir s'y poser, c'est un mystère enchanteur supplémentaire qui se mit à l'entourer. Étrangement, sondant du regard l'insecte comme on interrogerait une boule de cristal, Qiash garda encore le silence quelques longues secondes - mais ce silence avait quelque chose de musical, de poétique, au moins autant que d'absurde.

Tout ce temps permit bien entendu aux héros de Khelgür d'examiner plus attentivement la fluette créature, mais toujours pas de déterminer son espèce avec certitude. A n'en pas douter, il s'agissait d'un être féerique. Son visage triangulaire, doté d'une surnaturelle beauté puérile, n'était humain ni par sa forme ni par ses traits. Les deux petits crocs qui pointaient vers le bas sur ses lèvres fines, les symboles mystiques qui avaient été dessinés en mauve sur sa peau gris-pâle, et l'intelligence douce mais calculatrice qui perçait dans son regard supprimaient tout soupçon quant à la possible jeunesse du personnage. Engoncé dans une belle cape de soie noire et chapeauté d'un bonnet pointu de mêmes matière et teinte lui donnant un air lutin - quoi que ne se dressant pas sur sa tête -, il exhibait sans gêne aucune sa fonction de manipulateur de magie profane, mais quelque chose de sauvage, omniprésent dans son apparence, venait infirmer catégoriquement la possibilité qu'il vécût parmi les hommes. Dans l'ombre de son linceul, sur une robe fort simple aux couleurs pastelles étaient difficilement visibles divers objets aux utilités incertaines : d'étranges amulettes, une étroite sacoche, quelques fioles aux contenus éclectiques, et même la flûte de pan dont il avait joué plus tôt.

Mesurant à peine un mètre et d'apparence fragile, portant une longue chevelure d'une couleur paon aux reflets vifs - soigneusement lissée quoi que coupée d'une manière irrégulière qui seyait mieux à ses apparences d'habitant de la forêt -, Qiash eût tout à fait pu être un gnome. Et pourtant... son comportement rendait la chose fort étonnante. Avait-on déjà entendu parler d'un gnome aussi sagace et flegmatique, aussi froid et pondéré ? Une telle patience flottait dans son sourire inquiétant... Bien sûr, sa parenté avec le rêve était évidente ; mais au lieu d'être l'un de ces parangons d'innocence et de gaité, une nuance troublante, obscure, pour ne pas dire malsaine, flottait avec ambiguïté dans son aura indubitablement onirique et envoûtante. Pourtant, en dehors de son comportement, tout suggérait qu'il appartenait à ce sang. Mais l'on sait bien que le caractère d'un gnome, contrairement à celui d'un homme, est autre chose qu'une marque d'unicité, et que celui qui cesse de vivre dans la passion dépérit soudainement...

Finalement, Qiash prit la parole, dans un souffle enfantin mais un peu rauque qui nécessitait de tendre l'oreille pour être compris, et avec une expression malicieuse qui, sans être désagréable, pouvait paraître acide. « Par les landes, salut. » [En Elfe] « « Qu'est-ce qui vous fait penser que je parle toutes les langues, hm ? Je n´ai pas la science infuse, pas encore. » Puis, reprenant en Commun : « Mais oui, salut ! On vous a tout dit : Qiash, le thaumaturge, je le suis. Zaël ! C´est bien toi, Zaël ? Je te cherchais. Plus de trace de Taërim ni de Saxifrag, nulle part. Que s´est-il passé, hm ? Ça meurt un peu trop, par ici. Isadora non-plus, pas de trace. Un peu trop. Pas de trace. Hm... » Ses phrases n'avaient-elles pas quelque chose de décousu ? C'était comme s'il pensait à voix haute plutôt que de s'adresser à quelqu'un en particulier...

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#7 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 18:24:04(UTC)
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A nouveau les regards se tournèrent vers le demi-elfe qui, et ce depuis sa plus tendre enfance, avait plutôt l'habitude d'être ignoré et effacé que de devenir un centre d'intérêt. Zaël malgré son teint pêche piqua un fard sévère, gêné par tant d'intérêt. Il détourna le regard de ceux de ses compagnons, ne pouvant les soutenir, mais évita aussi de croiser celui de Qiash et de lui répondre directement - « C´est une longue histoire... Maître Taërim et Saxifrag... Sont... Morts... Mais pas la sœur de Frédrigo... »

Puis il regarda tour à tour ses compagnons de route - « Doit-on tout lui raconter ? » - Ainsi il tendait une perche à celui qui voudrait bien s'avancer et affronter l'étrange gnome car l'histoire qu'il fallait compter remontait à il y a 8 ans en ce qui les concernait, mais bien avant en ce qui concernait le groupe de la Main Blanche, ces héros qui luttaient contre les malfaisants mais aussi contre Morggedron, le sorcier noir, autrefois élève avec Taërim puis son pire ennemi. Il y avait tant à dire, mais Qiash devait-il tout savoir ? Ce n'était certainement pas à Zaël d'en décider pour le groupe et il n'était guère bon conteur. La seule chose dont il avait envie, c'était de s'effacer, comme il l'avait toujours fait, se murer derrière des livres et des grimoires car seules la connaissance et l'intelligence pouvaient remplacer la présence qu'il n'avait jamais eu.
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#8 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 18:46:50(UTC)
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Véolia

Véolia faillit continuer sa route sans prêter attention à "Qiash" tellement celui ci prenait son temps. Elle regarda ses compagnons mais ils avaient l'air aussi perplexe qu'elle. Enfin, quand il prit la parole, elle ne comprit quasiment rien et pas seulement parce qu'il parlait une langue étrangère.

Zaël prit la parole. Visiblement c'était bien le Qiash de ses souvenirs. Elle se tourna vers ses compagnons « Comment pourrait on être sur qu'il soit amical ? »

Elle regarda Qiash. « Excusez moi, je ne comprends pas tout ce que vous dites. Et nous ne savons pas, si on peut vous faire confiance. »

Elle était tendue car elle ne s'était pas préparée à une personne si étrange.

« Euuh, dans un premier temps, pouvez vous nous dire, si vous avez vu passer un sorcier et des gobelins ? Nous sommes à leur recherche. Et aussi parler de manière intelligible ... Nous sommes pris par le temps ! »

Faut il que je refasse des jets de diplomatie et psychologie ?



Frédrigo Tampoli

Fredrigo était resté silencieux.
« Bon, je suis triste pour Taërim et Saxifrag, je sais que ma sœur est en vie, mais si vos amis sont morts, le sorcier qui est passé par ici y est pour quelque chose.

Il faut donc se hâter de le retrouver ! »


Fredrigo est un humain aux yeux verts, la tignasse en désordre de couleur châtain, a le menton volontaire mais l'œil brillant. Son teint est légèrement cireux, très différent du varisien type et plutôt petit, il semble inoffensif, espiègle et taquin au premier abord. Mais à l'observer de près, on peut voir qu'il est robuste et un peu plus costaud que la moyenne, et ses mouvements semblent très vifs.

Ses vêtements, pratiques, mais aux couleurs chatoyantes, sont un peu déchirés et usés par les derniers jours à courir à travers la forêt.

Il se tourne alors vers Qiash, le nouveau venu : « La bienvenue, puisque Zaël semble te connaître, je te ferai confiance. Toi qui te trouvais dans les parages, n´as-tu pas aperçu un individu louche essayant de rester discret, et qui se serait infiltré dans le village, à la recherche d´une cachette ou d´un ami ? »

Juste avant de parler, Fredrigo avait cessé son sortilège.



Ferrèol

Ferrèol avait enfin levé la tête pour voir convenablement leur nouveau vis à vis, et puis tout le monde semblait passer devant Keldrim et lui, pour fouler les traces qu'ils s'évertuaient à trouver et à suivre ! Il paraissait que ce Qiash n'était pas d'une race très courante dans la région et le fait qu'il soit un contact du magicien de la tour blanche, ne semblait pas le mettre plus en confiance que le fait qu'il soit un ami de Zaël !!
Mais le jeune druide s'avança d'un pas prêt à bondir quand il entendit le nom de Saxifrag. Il n'avait pas voulu croire Zaël quand celui ci lui avait annoncé sa probable disparition, mais là c'était le deuxième qui l'insinuait !!

« Quoi !!!............. » Mais il avait coupé son élan, le petit être ne semblait pas non plus au courant de ce qui se tramait dans la contré, et puis en était il seulement conscient ou passait il sa vie à dompter les papillons, plutôt que de les laisser chercher une compagne pour s'accoupler et ainsi assurer la régénération de l'espèce, surtout cette espèce qui n'avait de vie d'adulte que quelques jours !!!

Il était resté ainsi planté, à regarder ce papillon, puis à écouter ses compagnons commencer à poser les questions. Mais cela était tout de même étrange que faisait il là et comme par hasard sur leur chemin et pile-poil sur les traces qu'ils suivaient.
« Mes compagnons disent vrai, depuis combien de temps êtes vous là, et surtout pour quoi faire !!! Êtes vous entré dans Kelghür?

Bon et puis ne perdons pas plus de temps en discussion, nous avons déjà plus de douze heures de retard, sur ses traces!! »


Il se retourna, vers Keldrim et dans un grand soupir !! « Bon les retrouvailles et la discussion, vont durer, je ne sais pas pourquoi, mais je le sens, si tu veux très rapidement aller donner des nouvelles à Sulvya, vas y, prends en aussi !! Si on repart avant que tu sois revenu, je sais que tu nous rattraperas !!
Tiens donne leur ça aussi !! »
Il avait ressorti un des colis de viande.

Il se retourna en direction du petit humanoïde, puis essaya de percer son mystère.





Qiash

Un voile de déception parut sur le visage de l'ermite lorsque Zaël lui apprit que Taërim et Saxifrag étaient morts. « Vrai ? Tu dis vrai ? C´est la vérité ? » Il s'interrompit brutalement pour lever les yeux comme s'il s'adressait à une chose invisible. « Non Excello, la vérité n´existe pas. Ou peut-être que si, mais peu importe. » Qiash sembla rajuster son drôle de chapeau pendant un instant, puis, observant le demi-elfe à nouveau, avec une expression ennuyée, il poursuivit : « Ah, si tu es sûr de ce que tu dis, il n´y a donc pas de remède. Morts. Hm. C´est gênant. »

D'un geste calme et méticuleux, l'étrange créature déposa sur son épaule gauche le papillon sombre et fantasmagorique qui jusqu'ici se tenait sur le dos de sa main sans manifester de crainte ; « Oui, gênant. » Puis elle tourna des yeux pétillants vers Véolia, perdant soudainement toute trace de tristesse pour retrouver le sourire rusé qu'elle arborait quelques instants plus tôt. « Me faire confiance ? Je ne vous oblige pas. Ce serait un peu fou. Qui sait si je ne mords pas ? » A ces mots, Qiash prit un malin plaisir à accentuer son sourire, ce qui eut pour effet de dévoiler un peu plus ses canines dans une expression carnassière ; puis, après s'être assuré que son petit jeu n'était pas passé inaperçu, il reprit son habituelle figure flegmatique et s'adressa plus généralement à l'assistance.

« Écoutez, je sais bien que vous êtes mortels, mais même si le temps presse nous ne pouvons pas nous permettre de bâcler, j´ai tort ? Moi, je n´ai vu personne par ici. Ça, c´était mon cadeau de bienvenue. Pour tout le reste, c´est donnant-donnant. Un serment pour un vœu, un secret pour un autre ; c´est la règle. Les histoires sont faîtes pour être contées, n´est-ce pas ? Je voudrais bien vous aider, mais je ne peux rien faire pour vous tant que vous ne m´expliquez pas, hinhinhin... » ricana-t-il finalement avec espièglerie et apparemment sans malveillance. Alors, sans même attendre la réponse de ses interlocuteurs, il s'assit en tailleur sur la première souche qu'il trouva, comme un enfant devant son grand-père, semblant prêt à entendre le récit des voyageurs.



Armine

Armine écoutait la scène d'un regard noir et dur. Son visage ne montrait aucun enthousiaste. Il regardait l'être comme si une froideur lui avait transpercé le cœur. Le ton des paroles et la façon de bouger du gnome faisait jaillir en Armine peut-être de la colère ? de la jalousie ? On sentait qu'il commençait déjà à détester la créature devant lui.
Peut-importait sa race, il n'éprouvait aucun début d'amitié ou autres ; certes, Zael, le magicien de la tour blanche, le connaissait et pas en ennemi, mais Armine n'en voulait rien savoir. Le coureur de pavés voulait simplement repartir continuer la quête contre ce Varnilan et en finir au plus vite pour retourner à Bourg régler le compte du soit disant Serpent.

Il se tourna vers le druide qui lui aussi voulait partir au plus vite. Le roublard lui prit l'épaule et lui dit directement :
« On doit partir ! On n´a pas le temps de raconter une histoire à cette créature ! Nous avons déjà assez perdu de temps comme ça ! Allons-y et maintenant ! Il ne sait rien de toutes façons et tu le sais ! »

Armine resserra machinalement la sangle de son sac, lâcha l'épaule de Ferréol et termina avec un ton dur : « Si l´on attend, d´autres mourront comme eux. »


Véolia

Véolia réfléchit. Elle réfléchit assez longuement en fait malgré ceux qui s'agitaient autour d'elle.
Qui était cet individu, qu'est ce qu'il voulait vraiment, allait il les trahir ?
Pour cette dernière question Véolia ne sentait aucune hostilité dans ses paroles. Même quand il parlait de mordre. Peut être voulait il faire de l'humour pour sympathiser avec eux.

Et puis, il avait l'air d'avoir des informations sur Saxifrag et Maître Taërim. Peut être avait il des nouvelles de Bourg et du Père Olwyn ?
En tout cas, le groupe de la Main Blanche avait l'air d'avoir perdu beaucoup de ses membres. S'ils avaient été vaincus c'est que l'adversaire devait être redoutable, surement Morggedron. Eux même n’avaient pas réussi à vaincre l'apprenti du sorcier noir.
Zaël allait surement retourner à la Tour Blanche et Erik, pourquoi était il avec eux. La prêtresse n'avait pas l'impression que c'était pour sauver la région et il agissait bizarrement depuis l'histoire de l'amulette.

En tout cas, de l'aide serait surement la bienvenue, mais pouvait on espérer de l'aide de cette personne.
Il fallait faire un choix et vite.

Après sa réflexion, elle prit enfin la parole. Armine était déjà sur le départ.

« Mes amis. Le temps presse, mais dans l´état actuel des choses nous devons avancer prudemment quand même. Nous avons quasiment confirmation que Maître Taërim et Saxifrag sont morts. Si eux se sont faire battre, nous n´avons aucune chance.
Je ... Je pense que nous pouvons faire confiance à Qiash. Je le sens. Nous devons perdre un peu de temps maintenant pour mieux nous préparer.
Enfin, ce n´est que mon avis »
rajouta t elle penaude.

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#9 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 18:48:44(UTC)
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Keldrim ne se le fit pas dire deux fois. Il se redressa et bondit en direction du village, le ballot de viande que Ferrèol venait de lui donner, en main. Du regard, Qiash put apercevoir l’homme, un grand et solide gaillard aux larges épaules et au bassin plus étroit, pour de nouveau reprendre du volume au niveau des cuisses. Son corps était marqué par un entraînement intensif et les combat qu’il avait déjà livré. Sa musculature était plus que développée, les jambes habituées à courir sur de longues distances et à supporter du poids, les bras et les épaules taillés pour porter de lourdes charges ou manier des armes encombrantes comme cette coutille qu’il avait en main ou encore cette grande hache qu’il avait passé en bandoulière, même son coutelas qu’il portait au fourreau lui-même attaché autour de la cuisse, ressemblait plus à une petite épée à lame dentelée qu’une fine dague, le teint halé, de grands yeux verts, une épaisse tignasse châtain avec parfois des reflets roux lorsque le soleil baignait dedans. Quant à sa tenue vestimentaire, elle était composée d'une chemise sans manches dont la teinte apparemment vert clair semblait assez terne, d'un haut de chausses dont la couleur faisait penser à la terre sèche et des bottes de marche relativement usées d'un cuir plus foncé et enfin son armure relativement terne ne semblait faire preuve d'aucun entretien, on ne pouvait pas en dire autant de ses armes auxquelles il portait un soin tout particulier. Derrière lui, une petit fennec au poil ivoire, sauf au niveau des pattes où la teinte prenait des nuances orangées pour finir plus sombre vers la couleur rouille, un fennec aux pieds-de-feu, le petit animal sauvage courait derrière Keldrim sans se préoccuper aucunement des autres.

Tandis que Keldrim se dirigeait à grandes enjambées, pour Qiash 1 seule de ces enjambée représentait au moins 3 des siennes, l’étrange chapeau tout tordu qu’il portait sur la tête se mit à se tortiller. Une fente apparut vers la base, comme une bouche qui s’ouvrait – « « Ennuyeux cela est… Oui très ennuyeux… La vérité… Oui la vérité… C’est celle qu’ils connaissent… C’est LEUR vérité… C’est que le magicien est mort… Mais nous nous savons… Hein Qiash !.. Nous savons oui… Ce n’est pas LA vérité… Personne ne meurt jamais vraiment… Son savoir lui… Oui son savoir… Il existe encore… L’apprenti ! » »

Tandis que le chapeau s’exprimait avec une voix sèche et rauque, sous les yeux ébahis ou suspicieux du groupe, Ferrèol s’intéressait au papillon noir avec ses tâches émeraude qui voletait autour de ce qu’il pouvait identifier comme un gnome. Il n’était pas d’une race courante, voire même rare. Le cueilleur de baies se maudit encore une fois d’avoir favorisé son apprentissage sur la flore plutôt que la faune, il se souvenait que Saxifrag lui avait parlé d’une telle chose, un papillon fantasque, il se souvenait qu’il lui avait fait une mise en garde, mais il ne se souvenait de guère plus, éludant rapidement le sujet lorsque le vieil acariâtre lui avait assuré que de toutes façons, il avait très peu de chances d’en rencontrer un, un jour. Quoiqu’il en soit, le mystère demeurait de plus en plus grand : un étrange gnome atypique, un chapeau doué de parole et d’une conscience propre, un papillon venu tout droit du monde des fées, comme celle qui voletait dans la tour de Taërim et qui jetait des poignées de poudre dorée pour faire apparaître un véritable festin. Décidément, Ferrèol n’aimait pas tout ce qui touchait de près ou de loin à la magie profane et Qiash ne semblait pas se cacher aucunement de la manipuler comme d’en être entouré.

Zaël voyant qu’il ne devenait plus le centre d’intérêt s’avança de nouveau – « Euh… Je vais aller avec Keldrim, si jamais Luke est au village, il pourra m’avancer jusqu’à Bourg. Au revoir mes amis et dès que j’ai trouvé des informations sur cette affaire, je reviens vers vous. Je ne vous abandonne pas, c’est juste que ma compétence réside dans l’étude et la recherche, pas dans la course poursuite à travers bois. Qiash, je ne puis pour le moment vous accueillir à la Tour Blanche. Je n’ai aucune idée de ce que maître Taërim recherchait pour vous en échange des différentes bricoles alchimiques et composantes que vous lui apportiez. Mais si vous me faites part de votre requête, je peux profiter de mes recherches pour regarder aussi. Je suis le nouveau maître de la Tour Blanche à présent et je crois que j’ai beaucoup à faire… »
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#10 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 23:55:28(UTC)
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Ylvian Mercant

Ylvain s'approcha du nouveau venu, il pensait au départ s'avancer à grand pas d'une démarche lourde pour se donner une sorte de prestance mais il se rappela de l'importance des traces pour la suite de leur quête et il décida d'emprunter le chemin par lequel étaient passés Véolia et Armine, connaissant leur plus grande habilité pour ce type d'exercice. Arrivé à leur hauteur il parla d'une voix haute et claire :

« Écoutes, petit homme, nous n´avons pas le temps de nous assoir dans l´herbe pour conter des histoires, je te suppose barde ou ménestrel et je comprends bien que les récits d´aventures sont ton métier mais actuellement nous sommes à la poursuite d´un sorcier qui représente un grand danger et nous avons déjà du retard ; voilà pour ton acompte. Maintenant si tu sais parler et marcher en même temps tu peux nous suivre et nous en profiterons pour te raconter certaines de nos histoires mais là nous devons poursuivre notre route ! »



Ferrèol

L’attitude de l’humanoïde laissa le druide très pensif, il y a seulement quelques minutes, ils étaient sur les traces d’un sorcier qui les avait mis à la peine, et maintenant ils étaient tous figés à discuter la petite histoire de leurs aventures passées. C’est Armine qui avait sorti le premier, Ferrèol de sa stupéfaction. « Euh !! Oui tu as raison !! »
Puis vint également le tour de Véolia, pendant un instant il crut que tout le monde lui reprochait de perdre du temps à la discussion !

Mais il allait encore une fois replonger dans sa stupéfaction quand il vit que le chapeau ou la chose qui lui servait de couvre crane réagissait à leur propos et parlait à son maitre ou plutôt son possesseur ! Mais c’est quoi ce truc !! Il tourna la tête pour voir si Keldrim était encore dans les parages, heureusement celui-ci n’avait pas du voir la scène, « Eh !! Mais c’est quoi ce machin sur ta tête, là ?? Je sais pas si t’as beaucoup de tour de ce style, mais en tous les cas, sache que moi c’est pas ce qui m’attire le plus !!! »

Encore une fois il fallut que le paladin tienne son rôle de meneur pour recadrer le forestier. Il acquiesça d'un regard froid et coupable !

Ferrèol s’avança vers le Gnome, qu’il semblait avoir identifié comme tel !! « Écoutes, sir Ylvian à raison, nous sommes sur les traces d’un sorcier qui ne fera rien pour nous attendre, au contraire, il fuit pour retrouver certainement un autre groupe ou bien d’autres qui ont le même but que lui par rapport à cette baronnie. Et nous ne pouvons nous attarder maintenant plus longtemps ici.
Parce que tu es une connaissance de Zaël, tu peux nous suivre, ne t’inquiètes pas il y aura des pauses pendant notre chasse, notamment pour dormir ce soir voir se reposer. Donc pour le moment garde ta salive, et ton souffle si tu veux rester à notre hauteur, certains d’entre nous ont la langue bien pendue et se feront un plaisir de te raconter notre histoire depuis que nos parents on été assassiné !!!! »


« Maintenant serre bien tes sangles, ferme bien ta musette et surtout garde une main sur ton chapeau……… !!! Car je ne ralentirai pas l’allure !!! » Puis il lui fit un sourire, « moi c’est Ferrèol et j’étais un élève de Saxifrag !! »

Le druide passa derrière le gnome, puis se raccroupit, la discussion pouvait durer encore quelques instants le temps qu’il fasse un point et surtout qu’il retrouve les traces, puis après il avait prévenu qu’il valait mieux économiser son souffle !!





Qiash

Le petit sorcier soupira calmement en constatant l'insistance du groupe à reprendre la route. « Par l´asphodèle... » Prestement, il se releva. « Soit ! Je vous accompagnerai le temps de cette discussion. Mais il m´en coûte, vous savez ? » A ces mots, il sortit d'on ne sait où un petit morceau d'écorce ou de corne et, tenant celui-ci devant sa bouche d'une façon presque intime, il psalmodia à voix basse un vers dont l'écoute éveillait l'imperceptible soubresaut d'une émotion antique et indomptable. « Âme galopante, porte mon horizon. » Alors, l'expression placide et empreinte de lyrisme, il leva au ciel le fragment d'ivoire et d'ébène, et la brise souffla, l'emportant dans les profondeurs obscures de la sylve. Un instant plus tard, c'est un cerf noir aux bois majestueux qui se présenta, venant de la même direction. L'animal s'approcha silencieusement de Qiash ainsi que l'on marche vers son destin, et le gnome lui sourit comme à un ami... avant de se retourner, l'air ennuyé, vers la compagnie de Khelgür. « Herm... quelqu´un m´aide à monter ? »



Frédrigo Tampoli

Fredrigo, amusé par le nouveau venu, le saisit et l'assit sur son étrange monture.

Ce gnome est un drôle de bougre !
M´est avis qu'à Magnimar, un jour sur deux, les gens lui jetteraient des pièces d´or par poignées, un jour sur deux il se ferait rudoyer à chaque coin de rue...





Armine

Armine fut surpris par le cerf qui surgit de nulle part. Le roublard zyeutait le gnome de bas en haut craignant qu'il, par ses illusions, jouerait des tours malfaisants au groupe d'aventuriers.
Il faut que je le surveille lui, il pourrait faire apparaître n´importe quoi qui pourrait compromettre notre mission...

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#11 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 23:58:02(UTC)
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En accord avec une majorité, le groupe avait décidé de continuer la poursuite du sorcier sans prendre le temps de raconter, d’expliquer, de justifier, ni même de se présenter les uns les autres à l’étrange individu que Ferrèol avait plus ou moins identifié comme étant un gnome, oui mais avec un chapeau doué de conscience, un papillon qui semblait tout droit sorti d’un conte de fée, une attitude mélangeant fantastique et féérie, contrastée par cette aura de mystère parfois inquiétante qui lui donnait un côté… maléfique sans vraiment l’être.

La décision avait donc été prise de continuer à suivre la piste du sorcier, tout en discutant avec Qiash de ce qu’il s’était passé jusque là de même que ce dernier se devait lui aussi de donner quelques éclaircissements sur sa présence et le rôle qu’il pouvait jouer dans cette aventure. Ferrèol reprit donc ses recherches au niveau du camp de travail des bucherons. Seul le sorcier était venu ici, les trois cavaliers gobelins étant restés à l’écart, plutôt du côté de la maison d’Isadora. Ici la lecture devenait très difficile. Le sol avait été foulé régulièrement depuis des années, rendant le sol dur comme de la pierre et ne permettant guère de laisser d’empreintes, si ce n’était au milieu des copeaux et feuilles mortes qui se mêlaient dans un chaos indescriptible dont le vent était le seul responsable. La seule chose dont Ferèol était certains, c’était que le sorcier était venu dans le camp, mais par après il lui devenait presque impossible de déterminer avec précision ce qu’il s’y était passé.

Message secret pour UktarBigGrines gens étaient venus du village, une personne puis une autre quelques temps après. La seconde trace avait quelque chose de… familier. Il avait déjà suivit ce genre de piste lorsqu’il était en apprentissage et il était quasi certain que la seconde personne devait être Sulvya. Elle devait discrètement suivre le premier villageois. Puis une échauffourée s’était déroulée au niveau de la scierie, une grande bâtisse où des troncs entiers étaient roulés pour être débités en rondins de 6 pieds avec de grandes scies à double poignée que les bucherons maniaient avec énergie. Copeaux et sciures témoignaient de la lutte qui avait eu lieue. Puis trois personnes étaient reparties vers le village. Le villageois au milieu, encadré par Sulvya et un troisième larron qui devait certainement être déjà là avant ou qui n’avait laissé aucune trace en venant.

Quant au sorcier, vraisemblablement, les traces montraient qu’il était arrivé après l’échauffourée. Il avait certainement dû attendre son contact du village puis était reparti marri ou peut être après quelques détections magiques. Quoi qu’il en soit il était certainement retourné vers les cavaliers gobelins et ils étaient repartis en direction du sud-est à vive allure, au rythme de ce que à cheval on appellerait le trot, le footing ou la petite foulée pour les hommes, une allure analogue pour les chiens-gobelins. La sorcellerie de Varnilan lui permettait sûrement de tenir le rythme. Mais voyager à vive allure avait ses avantages comme ses inconvénients :
...



Après avoir longuement tourné dans le camp de travail, Ferrèol s’était accroupi plus durablement du côté de la grande bâtisse à laquelle une grande partie des planches avaient été arrachées ou déclouées et qui servait autrefois de scierie. De grands troncs étaient acheminés ici pour être débités en tronçons de 6 pieds avant de passer dans une autre partie de l’atelier pour être fendus et débités en poutres, planches, tasseaux ou autres pièces de charpentes. Le cueilleur de baies revint par après vers la forêt, reprenant vraisemblablement la piste là où les cavaliers gobelins étaient restés quelques temps tandis que le sorcier venait seul dans le camp des bucherons. D’après Ferrèol, les traces repartaient à partir de là et se dirigeaient vers le sud-est. Ce n’était pas sans rappeler à ceux qui avaient participé à l’escapade d’il y a 8 ans, leur première excursion dans cette forêt, celle qui les avait conduits à rencontrer… Le Troll !

Ce souvenir encore bien présent, Ferrèol savait que cette partie de la forêt était plus dense et plus sauvage. Saxifrag lui avait confirmé que parfois des Trolls des forêts quittaient les ravines de la vallée d’Orghün pour rôder dans le coin, mais il leur a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas s’approcher trop près des habitations des hommes et en général c’est ce qu’ils faisaient. Maintenant, il ne fallait pas non plus aller les déloger de leurs antres, ils sont quelque peu irascibles. Cependant, la piste allait vraisemblablement tout droit vers la vallée, la même vers laquelle les brigands forestiers avaient tenté de les semer lors de leur folle course poursuite dans la forêt après le combat du guet.

Pendant que le cueilleur de baies faisait ses repérages, l’énigmatique Qiash concédait à partir avec le groupe avec l’espoir que pendant le trajet lui soit comté l’histoire. Ce faisant, il fit appel cette fois à sa magie dont les sources ne faisaient aucun doute quant à sa nature profane. Frédrigo et même Erik pouvaient faire appel à leur savoir et peut-être ainsi déterminer quel sortilège ou maléfice, le petit sorcier-troubadour gnome employait, mais le résultat était visible par tous : un cerf majestueux, magnifique dans sa prestance mais inquiétant compte tenu de sa robe d’ébène sortit tout droit des fourrés pour venir aux côtés du petit personnage. Ce fut Frédrigo à la fois intrigué, amusé et surpris qui l’aida à enfourcher cette monture, providentielle pour le petit être court sur pattes. Ce n’était pas lui qui allait retarder la progression du groupe en tout cas et il pourrait certainement s’occuper d’autre chose que de regarder où il mettait les pieds et se concentrer sur son souffle pour tenir le rythme du guide, comme être attentif aux différentes histoires dont il attendait le récit…
@Erik et Frédrigo : si vous voulez connaître le sort lancé par Qiash : test d´art de la magie
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#12 Envoyé le : samedi 5 mars 2011 23:58:05(UTC)
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En accord avec une majorité, le groupe avait décidé de continuer la poursuite du sorcier sans prendre le temps de raconter, d’expliquer, de justifier, ni même de se présenter les uns les autres à l’étrange individu que Ferrèol avait plus ou moins identifié comme étant un gnome, oui mais avec un chapeau doué de conscience, un papillon qui semblait tout droit sorti d’un conte de fée, une attitude mélangeant fantastique et féérie, contrastée par cette aura de mystère parfois inquiétante qui lui donnait un côté… maléfique sans vraiment l’être.

La décision avait donc été prise de continuer à suivre la piste du sorcier, tout en discutant avec Qiash de ce qu’il s’était passé jusque là de même que ce dernier se devait lui aussi de donner quelques éclaircissements sur sa présence et le rôle qu’il pouvait jouer dans cette aventure. Ferrèol reprit donc ses recherches au niveau du camp de travail des bucherons. Seul le sorcier était venu ici, les trois cavaliers gobelins étant restés à l’écart, plutôt du côté de la maison d’Isadora. Ici la lecture devenait très difficile. Le sol avait été foulé régulièrement depuis des années, rendant le sol dur comme de la pierre et ne permettant guère de laisser d’empreintes, si ce n’était au milieu des copeaux et feuilles mortes qui se mêlaient dans un chaos indescriptible dont le vent était le seul responsable. La seule chose dont Ferèol était certains, c’était que le sorcier était venu dans le camp, mais par après il lui devenait presque impossible de déterminer avec précision ce qu’il s’y était passé.

Message secret pour Uktar :
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Après avoir longuement tourné dans le camp de travail, Ferrèol s’était accroupi plus durablement du côté de la grande bâtisse à laquelle une grande partie des planches avaient été arrachées ou déclouées et qui servait autrefois de scierie. De grands troncs étaient acheminés ici pour être débités en tronçons de 6 pieds avant de passer dans une autre partie de l’atelier pour être fendus et débités en poutres, planches, tasseaux ou autres pièces de charpentes. Le cueilleur de baies revint par après vers la forêt, reprenant vraisemblablement la piste là où les cavaliers gobelins étaient restés quelques temps tandis que le sorcier venait seul dans le camp des bucherons. D’après Ferrèol, les traces repartaient à partir de là et se dirigeaient vers le sud-est. Ce n’était pas sans rappeler à ceux qui avaient participé à l’escapade d’il y a 8 ans, leur première excursion dans cette forêt, celle qui les avait conduits à rencontrer… Le Troll !

Ce souvenir encore bien présent, Ferrèol savait que cette partie de la forêt était plus dense et plus sauvage. Saxifrag lui avait confirmé que parfois des Trolls des forêts quittaient les ravines de la vallée d’Orghün pour rôder dans le coin, mais il leur a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas s’approcher trop près des habitations des hommes et en général c’est ce qu’ils faisaient. Maintenant, il ne fallait pas non plus aller les déloger de leurs antres, ils sont quelque peu irascibles. Cependant, la piste allait vraisemblablement tout droit vers la vallée, la même vers laquelle les brigands forestiers avaient tenté de les semer lors de leur folle course poursuite dans la forêt après le combat du guet.

Pendant que le cueilleur de baies faisait ses repérages, l’énigmatique Qiash concédait à partir avec le groupe avec l’espoir que pendant le trajet lui soit comté l’histoire. Ce faisant, il fit appel cette fois à sa magie dont les sources ne faisaient aucun doute quant à sa nature profane. Frédrigo et même Erik pouvaient faire appel à leur savoir et peut-être ainsi déterminer quel sortilège ou maléfice, le petit sorcier-troubadour gnome employait, mais le résultat était visible par tous : un cerf majestueux, magnifique dans sa prestance mais inquiétant compte tenu de sa robe d’ébène sortit tout droit des fourrés pour venir aux côtés du petit personnage. Ce fut Frédrigo à la fois intrigué, amusé et surpris qui l’aida à enfourcher cette monture, providentielle pour le petit être court sur pattes. Ce n’était pas lui qui allait retarder la progression du groupe en tout cas et il pourrait certainement s’occuper d’autre chose que de regarder où il mettait les pieds et se concentrer sur son souffle pour tenir le rythme du guide, comme être attentif aux différentes histoires dont il attendait le récit…
@Erik et Frédrigo : si vous voulez connaître le sort lancé par Qiash : test d´art de la magie

Modifié par un utilisateur samedi 5 mars 2011 23:59:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#13 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 00:23:21(UTC)
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Frédrigo Tampoli

Fredrigo voyait avec quelle aisance le gnome utilisait la puissance magique, et tout en restant discret, essayait de savoir sur quel degré de maîtrise et sur quel genre de source magique il s'appuyait pour manipuler ainsi les fluides et ondes que peu percevaient.






Véolia

Véolia faillit se décrocher la mâchoire quand elle vit le cerf.
Elle avait étudiée la magie dans les livres, mais la voir en action comme ça l’impressionnait.

Elle n’avait pas réagi quand Qiash demanda de l’aide pour escalader cette monture. Elle était trop surprise.
Quand elle reprit ses esprits, elle s’adressa au gnome, s’il en était encore un.

« Maitre? Qiash, vous risquez de vous embêter sur cette monture. Nous sommes tous à pied. »

Ils reprirent donc leur route, en suivant Ferrèol. Keldrim n’aurait aucune mal à les rattraper.

Par contre, l’étrange créature avait fait une diversion suffisante pour que Zaël s’éclipse. Elle savait le personnage secret, mais à ce point là, elle ne s’y attendait pas.
Elle aurait aimé lui dire de faire attention, car la Tour Blanche est peut être sous surveillance mais il était déjà trop tard.
Elle s’adressa de nouveau à Qiash.

« Alors que souhaitez-vous savoir ? Si vous souhaitez l’histoire depuis le tout début, il faudra vous adresser à Ferrèol qui est pour l’instant très occupé ou voir avec les Frères Mercant.
Ceux-ci ont commencé leur aventure, il y a 8 ans.

Sinon, nous nous sommes réunis, il y a quelques jours au Château du Seigneur Waldemar, espérant pouvoir fêter nos retrouvailles. Mais nous apprîmes que le Baron de Sutercle était sur le point de subir une guerre de son voisin le Baron d’Arbenfield. Apparemment ce dernier a changé subitement d’attitude à cause d’un nouveau conseiller qu’on suppose être lié a Morggedron.
De plus, la région est touchée par des attaques de bandits et la baronnie n’a pas assez de soldats disponibles pour s’en occuper.

Et donc là, nous sommes sur les traces du sorcier Varnilan, apprenti de Morgedron, pour en finir avec lui. Et il y a aussi 3 jeunes filles à sauver de mains de bandits.
Autrement, on a du boulot sur la planche. »


Elle émit un long soupir. Après cette énumération de faits, elle sentit une vague de fatigue la traverser. Il restait tellement à faire.
Elle regarda Fredrigo, qui aimait bien parler.

« Ai-je oublié quelque chose mon ami ? »



Ferrèol

Tout le monde put voir le visage fermé de Ferrèol pendant ses recherches et ses identifications. Il avait tourné dans tous les sens, à plusieurs reprises pris des mesures avec sa main et ses doigts, puis au bout d'un moment était reparti par où ils étaient arrivés! « C´est par là qu´il est reparti!! Sa trace va être facile à suivre!! Mais on va peut être pas repartir tout de suite, Monsieur Qiash vous allez peut être l´avoir votre histoire!! »

Ferrèol n'avait pas vu le manège du Gnome, trop concentré dans ses recherches, mais sa surprise fut telle qu'il faillit tomber à la renverse ! En plus Frédrigo semblait aider la petite personne à monter sur le dos du cerf!! « Eh! Mais c´est quoi,ce cerf, il vient d´où ? » Intrigué par ce nouvel arrivant, il se rapprocha de la bête pour la toucher.



Au but d'un moment il détourna son attention, il sentait le regard des ses compagnons tournés vers lui et attendant une explication de ses dernières paroles sur ce qui c'était passé ici!!
« Je suis inquiet, j´aurais peut être pas dû dire à Keldrim d´aller voir Sulvya, enfin j´espère qu'il reviendra vite, à moins que nous allions le rejoindre ?? J´ai bien trouvé les traces de notre sorcier ici, et effectivement il a bien rencontré une personne! D´un autre coté, je trouve également les traces de Sulvya et d´une troisième personne que j´ai pas réussi à identifier !
De plus il y a eu des traces d´affrontements !
Bref, ce que j´en déduis, c´est que Sulvya a dû suivre notre traitre ou le contact de Varnilian, qu'il y a eut querelle et qu'elle est retournée au village, maintenant remettre tout ça dans un ordre chronologique, et inclure la présence et le rôle du sorcier, n´est pas évident ! C´est pour cela que peut être devrions nous attendre le retour de Keldrim, peut être que Sulvya à découvert et interrogé le traitre, bref il y a plein de questions, et surtout peut être des indications et des détails qui seront peut être déterminants pour notre prochain affrontement contre les brigands!!

En fin de compte, ça vaut peut être le coup de perdre une heure, vu le retard qu'on a de toutes façons!!
Je serais peut être d´avis d´aller nous aussi, discrètement sans se faire voir des autres villageois, rendre une petite visite à ta sœur et à Sulvya. Ou alors on attends ici le retour de l´ours de Kelghür!!! »


Véolia n'avait pas perdu de temps pour commencer le récit, pendant que Ferrèol faisait ces recherches. « Oui il y a huit ans, notre village à été attaqué et massacré, seuls nous les enfants, qui étions parti ramasser des feuilles, avons échappé à ce massacre! La plus part de nous avons perdu notre famille! C´est Erik, le plus sensé d´entre nous qui nous fit réaliser ce qui s´était passé, et sous l´impulsion de Ylvian, de Keldrim et d´un autre enfant Luc, que 9 d´entre nous sommes partis à la recherche d´un vielle ermite qui pouvait nous aider.
Voilà comment notre histoire à commencé!! Il y avait Erik qui a pris notre tête, bien sur son frère, Keldrim, ce Luc, Zaël, Scratus, Dalkyn, Armines qui nous a rejoint et moi même qui au dernier moment les ai suivit!!

Bon les gars on fait quoi, on attend Keldrim, on va voir Sulvya ou vous considérez que ce que peut nous apprendre la femme de Keldrim n´est pas indispensable et que de toutes façons, on n´interviendra pas si elle à découvert le traitre? »




Véolia

Le ou les traîtres avaient peut être étés découverts par Sulvya. Si Keldrim l'apprenait, il allait surement vouloir s'occuper de ça tout de suite.

« Ferrèol, nous devrions peut être retrouver Keldrim. Si Sulvya à découvert le traître, Keldrim risque de lui rentrer dedans. Dans le premier sens du terme.
Je ne pense pas qu'il soit du genre à revenir nous voir gentiment pour nous informer.
Et si le traître est découvert, il aura peut être des choses intéressantes à nous dire.

En gros, je suis pour retourner au village. Mais bon, comme d´habitude, il ne faudrait pas trop traîner ! »




Ylvian Mercant

« Sacrebleu ! Keldrim nous a bien eu ! On ne peut pas le laisser seul maintenant, c´est à peu près sur qu´il est déjà en train de se jeter sur les jumeaux à l´heure qu´il est et c´est ni dans mes habitudes, ni dans mes préceptes que de laisser mes amis en plan alors allons-y et comme le dit Ferrèol nous avons déjà perdu beaucoup de temps alors un peu plus ou un peu moins... Et j´ai comme l´étrange pressentiment que c´est le sorcier qui va venir nous voir au village... »



Ferrèol

« Non, il nous a pas eu, c’est moi qui lui ai dit de prendre le temps pendant que nous rencontrions cette nouvelle personne !!
Qui d’ailleurs ne nous en dit pas énormément sur ce qu’elle fait ici, ce qu’elle attend pas loin d’un affrontement qu’il y a eut il y a moins d’une demi journée !!! »


Ferrèol s’était relevé, les bras croisés, apparemment il était décidé qu’ils attendraient des informations du village, on peut être même comme le suggérai Ylvian, d’aller les chercher eux même.

« Messire Ylvian, nous devrions laisser quelqu’un de discret aller rejoindre Keldrim, je n’ai pas trop envi que tout le village nous vois à proximité. Peut être qu’Armine ? Et puis si effectivement Keldrim fait encore sa forte tête, il reviendra nous chercher !!

Bon Monsieur Qiash, vous nous avez dis que vous aviez vu personne, mais peut être un autre détail, vous a-t-il frappé ?
Et puis sachez que notre meilleur compteur vient de nous quitter, c’était Zaël, mais je pourrais vous narrer la suite sans aucune hésitation, pas pour nous venter, mais juste pour nous rappeler à tous ce qui nous à rapproché et ce qui nous a poussé à devenir ce que nous sommes aujourd’hui !
Mais sachez, que je ne le fait pas non plus pour avoir des informations de votre part, moi la notion du donnant donnant je ne la connais pas, c’est soit vous trouvez notre cause juste et vous y adhérez, pour votre richesse personnel si vous le voulez ou, pour le bien et l’équilibre de ce monde !!! »


« Notre histoire est certainement faite pour être compté comme vous dites, mais autour d’une table avec une bonne nourriture, que je pourrais même vous préparer si vous le souhaitez, et un bon verre de vin !! Mais comme vous le voyez, en ce moment nous sommes sur une piste, pour éradiquer un mal que l’on a encore beaucoup de difficulté à cerner !!

Notre rencontre et le début de notre vocation je viens de vous la raconter, quant à la raison de notre présence et le but final de notre cavale, je pense que vous l’avez également suivi ! La suite, ne vous inquiétez pas vous la connaitrez si vous vous joignez à nous pour les mêmes causes que nous !! »


Ferrèol n’avait pas bougé de sa posture droite avec les bras croisés, il attendait une réplique franche de leur nouvelle connaissance ! « Je voudrais aussi que vous m’expliquiez tous ces artifices magiques !! »



Qiash

Qiash ressentit un certain agacement en comprenant que les aventuriers avaient changé d'avis et attendraient dans la clairière artificielle encore un moment. Par les babouches de Baba Yaga, ils auraient pu y penser plus tôt !, fustigea-t-il intérieurement sans rien en laisser paraître. Décidant de garder une attitude constructive, le lutin pâle reporta sa réflexion sur le bref récit que l'on lui fit des dangers pesant sur la contrée.

« De l´eau de roche, claire, limpide, j´en boirais bien ; mais cette histoire, elle, me semble plutôt opaque », affirma-t-il du haut de sa sombre monture sylvestre. A la fois rêveusement et avec perplexité, il poursuivit. « Morggedron, vous dîtes ? Et Varnillian, c´est ça ? Sont-ce bien les noms que j´ai entendus ? » Sa voix se teinta d'une espièglerie que l'on pouvait interpréter de bien des manières. « Je n´ai point l´honneur de connaitre ces grandes personnes, pourrait-on me les présenter ? Un nom, c´est pas mal, mais ça ne m´apprend pas grand chose ! » Et un sourire aussi démesuré que fin se dessina comme une coupure sur son joli visage, dévoilant une fois de plus une paire amusée de canines pointues...

« Mais j´ai omis de vous répondre, c´est mal, c´est très mal. Alors, oui, c´est vrai, même si je n´ai rien vu, j´ai bien senti quelque chose. Mais j´imagine que cela ne vous apprendra rien, pas vrai ? » Son sourire s'élargit encore, tandis que ses prunelles de sinople se tintaient de malice. « Le mage noir que vous poursuivez a traversé le bosquet où nous sommes ce matin-même, ou peut-être dans la nuit. Il ne passe pas inaperçu, pour nous autres du Petit Peuple, c´est le moins qu'on puisse dire, hinhinhin... » Le petit sorcier ricanant jeta un regard complice au papillon qui reposait silencieusement sur son épaule, comme s'il s'agissait d'un ami proche lui-seul capable de comprendre ses allusions.

« Écoutez, humains, écoutez. Qiash et Mirahi n´en ont peut-être pas l´air, mais ils peuvent vous changer la vie ! D´habitude, les gens comme vous se déplacent et paient rien que pour nous poser une ou deux questions. On est de bon conseil, vraiment. Et, que vous me croyiez ou non, vous savez d´ores et déjà que je possède quelques... pouvoirs. Des pouvoirs que les mortels jalousent et que les imprudents convoitent. Des pouvoirs qui pourraient vous êtres trèèèès utiles ! Alors voici ce que je vous propose : je vais vous accompagner un temps et vous apporter mon aide - l´accomplissement de votre quête m´est profitable. En échange, je ne demande rien de plus qu´une part équitable du butin et toutes les informations que vous pourrez me donner. » Le gnome afficha un grand sourire amical. « Qu´en pensez-vous, héros de Khelgür ? »




Erik Mercant

Erik qui avait posé son dos sur un tronc d'arbre, en attendant que le groupe se décide à choisir ce qu'il voulait faire, regardait le gnome d'un air neutre.
Il l'écoutait sans vraiment l'entendre, le prêtre était perdu dans ses pensées. Une nouvelle épreuve avait eu lieu dans l'Antre des gobelins, et il se demandait comment il allait faire pour apprendre de nouveauX pouvoirS, pour pouvoir maitriser toutes sortes de magies, même les plus sombres.

« Nous retournons au village et nous perdons la piste du sorcier, je pense qu´il faut oublier Keldrim et ses bouffées de débilités chroniques et partir à la poursuite du sorcier, nous perdons un temps précieux ici. Est ce que Kelghur a une réelle importance par rapport aux informations que nous détenons? »

Modifié par un utilisateur dimanche 6 mars 2011 00:26:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#14 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 11:57:24(UTC)
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Puisque l’heure était aux révélations et sur la requête de Ferrèol, Armine déposa sa lourde besace afin de s’alléger et resserra les sangles de son ceinturon d’armes afin de limiter les bruits de cliquetis qui pouvaient révéler sa présence. Il s’éloigna ensuite rapidement du camp de travail des bucherons et courut presque jusqu’au village. Sur toute la distance il serait à découvert et le moindre guetteur aurait tôt fait de le repérer seul au milieu des champs brûlés, aussi autant limiter d’une part le bruit qui pouvait éveiller l’attention mais aussi réduire le temps de parcours pour le cas où il pouvait s’approcher entre deux rondes. Dans son for intérieur, il espérait que comme la première fois qu’ils étaient revenus au village, ce serait uniquement Sulvya qui serait à la garde de Khelgür, ainsi il pourrait rentrer facilement et être directement au fait de sa mission.

Pendant ce temps, Ferrèol se tenait prêt à quelques récits sur la grande aventure de leur vie, celle qui avait débuté dramatiquement il y a maintenant 8 ans, alors qu’ils n’étaient encore… que des enfants !

Mais avant qu’un tel exploit soit conté, le cueilleur de baies voulait en savoir plus sur son interlocuteur, se demandant s’il n’était pas tout simplement un pur produit de la magie, une de ces créations qui surviennent lorsque de grandes puissances entrent en conflit et provoquent des changements bien peu naturels. Tandis que l’étrange gnome s’expliquait sur son cas, Erik reprenait son attitude moribonde, rappelant la mission prioritaire pour laquelle ils étaient tous tombés d’accord après d’âpres discussions : rattraper le sorcier au plus vite. Ils avaient déjà perdu du terrain sur lui, car un pistage demandait une progression prudente tandis que les fuyards usaient de montures qu’ils n’hésitaient pas à lancer au trot afin de parcourir rapidement de grandes distances. Pour sûr, là où voulait aller Varnilan, il avait probablement déjà atteint sa destination et le groupe ne pourra qu’arriver bien après lui.

Alors que Qiash finissait sa présentation, son étrange chapeau se tortillait d’avant en arrière, parfois sur le côté, en poussant de temps à autre des – « Mmmmh… » - Comme s’il réfléchissait ou confirmait les propos du gnome pâlichon, pour enfin se fendre de nouveau afin de générer ce son rauque qui lui permettait de s’exprimer – « Morggedron !.. Varnilan !.. Voilà une information que dans ma mémoire je range ! Il va falloir en savoir plus oui… Beaucoup plus sur ces deux là !.. Nous savons oui nous savons, hein Qiash… Oui nous savons ce que font les sorciers… Et en connaître plus c’est très important, oui très important… Vous les connaissez bien maintenant !.. Vous les avez combattus !.. Vous devez dire tout ce que vous avez vu… »
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#15 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 12:05:43(UTC)
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Ferrèol

Ferrèol regarda encore une fois le Gnome, aussi surpris par sa réplique que par ses actes magiques ! Décidément depuis le passage à la tour blanche, il ne serait jamais capable de cerner et de comprendre ceux qui usaient des voies arcaniques ! Mais Erik avait donné son avis, il préféra lui répondre avant de reprendre la discussion avec le petit être qui leur faisait une drôle d'impression !
« Oui je sais Erik que nous perdons du temps, mais par contre ne t´inquiètes pas pour les traces, nous ne les perdrons pas. Mais par contre comme je viens de te le dire, il y a des informations qui valent peut être la peine d´être connues et puis je me demande si nous devrions pas faire un petit ravitaillement avant de poursuivre, je veux parler de potions ou d´onguents pour les soins, je ne pense pas avoir le temps de faire des recherches sur la flore pour trouver de quoi vous soigner et là je suis vraiment à sec, je n´ai même plus de bandages pour faire le minimum !! Et puis à l´heure qu'il est il a surement déjà retrouvé un autre campement et tous doivent se préparer à nous recevoir. C´est vrai qu'il faut absolument qu'on se remette vite en route, mais préparés !
Du moment que nous réussissons à rejoindre ce campement avant le nuit !! »


Puis se tournant vers le Gnome, « Toi je ne te permets pas de dire que mon histoire est opaque, sinon tu n´auras pas la suite et puisque tu veux nous suivre, soit !! Maintenant ce que je vais te dire, c´est ce que j´ai retenu et comme je te le disais celui qui aurait pu le plus t´en apprendre sur eux c´est Zaël!

Tout d´abord Morggedron, ou Morgatruc comme je l´ai souvent appelé il y a huit ans, je ne faisais pas parti du groupe d´enfants qui à été l´affronter avec l´aide d´un certain Keanou, le mentor d´Armine, Erik, toi je croix que tu en étais ?? Moi et d´autres nous étions restés pour protéger le grand magicien de la tour blanche, pendant qu'il se concentrait ! Donc Morgatruc c´est celui qui a à jamais changé nos vies, tout d´abord en rasant notre village, il était nommé comme le dieu noir, un sinistre individu avec un pouvoir en lui d´essence démoniaque. Morggedron et le magicien de la tour blanche étaient tous deux élèves à la Pierre des Oracles à Magnimar. Mais Morggedron était avide de pouvoir et s´est laissé corrompre par le mal, pactisant avec le diable en entrant à l´Accadamaé de Korvosa. Il en ressortit puissant, maléfique et ennemi de toujours de Taërim.
Si je me souviens bien c´est un sorcier qui se sert de Phylums. C´est comme une charte qui représente le pacte qu'il a passé avec les forces démoniaques afin de décupler son pouvoir. C´est en volant ces Phylums, que nous avons réussi à déjouer ses plans ayant perdu une grande partie de son pouvoir.
Mais Morggedron le noir s´en est sorti alors que tous le croyaient mort...Il est revenu et c´est encore lui qui est l´instigateur de tous ces troubles qui agitent la baronnie actuellement. Comme une horde gobeline et kobolde ne suffisait pas, il a asservi tout un fief sous sa fourbe domination. Il se sert certainement du jeune seigneur voisin comme d´un pantin. Varnilan, son propre élève, mi-homme, mi-diable, avait à priori pour charge de contrôler les gobelins et de raser le village de Khelgür. Je suppose que d´autres ont des rôles bien définis et qu'à un moment donné le piège se refermera sur tout le fief. Mais pour que sa vengeance soit totale, il lui fallait non seulement détruire tout ce que le baron a construit, mais aussi éliminer Maître Taërim, son principal rival. Celui ci a dû être vaincu par Morggedron et Varnilan, association diabolique qui a fini par éteindre la lumière du Mage. Puis les brigands s´installent impunément dans la grande forêt, il a du également éliminer Saxifrag...

Varnilan est celui que nous pourchassons, il nous à causé bien du soucis et nous n´avons pas réussis à le défaire, il s´est enfui et nous voilà à ses trousses ! Et quelque chose me dit que ce n´est pas non plus lors de notre prochain affrontement que nous aurons le dessus !! Alors oui tu es le bienvenu toutes les forces que nous pouvons recruter sont les bienvenues !! »




Véolia

Véolia écouta attentivement l'histoire de Ferrèol.

Elle ne savait pas exactement ce qu'avaient vécu les jeunes Héros de Kelghür. Cette histoire était fascinante. Elle n'avait vécu que le retour au Château où elle avait aidé le Père Olwyn à les soigner. A la fin de l'histoire, elle jeta un coup d'œil à ses amis. Tous étaient silencieux. Peut être se remémoraient ils cette aventure qui leur avait changer la vie.

Elle dirigea son regard vers Qiash. L'être était tellement étrange et féerique, qu'elle s'y reprit à deux fois avant de lui parler.

« Vous qui vouliez en savoir plus, vous voilà servis. Je pense que maintenant, nous pouvons attendre Keldrim et Armine et repartir en vitesse ! En les attendant, avez vous des questions ou des informations qui pourrait nous intéresser Sieur Qiash ? »
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#16 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 12:07:24(UTC)
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Le vent soufflait, soulevant les feuilles mortes qui s’accumulaient aux pieds des moindres obstacles qu’ils soient naturelles comme les racines ou les souches d’arbres ou de création humaine comme les bâtisses de bois qui servaient d’atelier, de cantine ou de cabanes d’habitation, pour les bucherons, les travailleurs du bois, charpentiers, menuisiers et leurs familles. Parfois une petite rafale rugissait entre deux bâtiments, faisant tourbillonner les feuilles afin de montrer comment la nature pouvait se manifester. Ferrèol était sensible aux moindres évènements naturels. En regardant vers le ciel, les nuages défilaient de plus en plus vite, ils étaient de plus en plus sombres et volumineux. Bientôt le ciel s’assombrirait, le vent se transformerait en rafales aussi soudaines que violentes, la tempête montait…

Resserrant le col de sa tunique, Véolia frissonna, les cheveux balayés par le vent, tandis qu’elle écoutait avec attention les échanges entre le cueilleur de baies et l’étrange énergumène au chapeau enchanté et au merveilleux papillon. Ce dernier était d’une beauté indescriptible avec ses ailes d’un noir intense et ses motifs d’un vert aussi pur et magnifique que l’émeraude. Elle croyait voir une lune ou un soleil puis l’instant suivant alors que le papillon battait des ailes lentement elle voyait des formes ésotériques, comme des glyphes ou des runes, puis l’instant suivant encore simplement quelques tâches sans forme précise, comme un psy qui vous montre une feuille pliée tachée d’encre et qui l’a déplie devant vous en demandant – « qu’est-ce que vous voyez ! » – Puis il la replie et la redéplie un bref instant plus tard – « Et là, vous voyez quoi maintenant ! » – Puis de nouveau il la replie et le manège continue plusieurs fois. A chaque battement d’ailes du papillon que le gnome avait appelé Mirahi, la jeune prêtresse ne voyait pas la même chose, c’était à la fois déroutant et merveilleux, ce qui la laissait songeuse.

Elle rêvassait tandis qu’elle se remémorait les évènements du passés, lorsque le groupe avait débarqués en grande pompe dans la grande salle du château avec Taërim le Magicien Blanc en tête suivit d’un groupe d’enfants fiers, sales, blessés et marqués par la tragédie, mais pourtant inquiets pour celui qui gisait sur une sorte de disque lumineux qui flottait à côté du Mage de la Tour Blanche : Ylvian. Ferrèol avait passé plus d’une heure à empêcher Ylvian de mourir, assis à califourchon sur le cadet des Mercant tout en exerçant un point de compression près de la blessure principale qui avait précipité le pauvre garçon vers un état agonisant voire mourant. Le père Olwyn l’avait appelée, elle et son aîné dans le noviciat : Tarek. Elle le considérait comme un frère, un grand frère protecteur, doté d’une gentillesse infinie avec elle mais avec la fougue des jeunes hommes devant les ennemis du Bien. Le prêtre et ses deux disciples s’étaient portés au chevet de Ferrèol et ils avaient sauvé Ylvian. Le père Olwyn avait fait appel à la grâce de Sarenraé et elle avait senti la chaleur son énergie curatrice la traverser, calmant la frayeur, l’inquiétude et le cours instant de confusion qu’elle avait eu lorsque le groupe était arrivé.

La prêtresse sortit de sa torpeur, avec tout de même un peu de difficulté tellement elle semblait captivée par le papillon merveilleux, puis tenta une approche de dialogue avec l’étrange gnome. Plus elle le regardait, plus elle le trouvait curieux, comme masqué par un voile de mystère. Derrière elle, elle sentait l’impatience d’Ylvian. Le jeune paladin était en conflit avec ce qu’il convenait de faire. D’un côté, son compagnon de bataille, Keldrim, était parti au village et probablement livrait un combat difficile contre les jumeaux, voire Marciàn et il n’était pas à ses côté comme il l’avait fait jadis. D’un autre côté, il fallait reprendre la chasse au sorcier. Ferrèol avait probablement raison, Varnian avait certainement atteint sa destination. Mais si on lui laissait trop de temps, il sera d’autant mieux préparé à les recevoir, alors il fallait se dépêcher à le dénicher. Le temps encore une fois ne jouait pas en leur faveur, mais pouvait-il laisser Keldrim affronter seul les 2 brutes épaisses qu’étaient devenus les jumeaux ? Sa rage vengeresse suffirait-elle à tenir le choc ? Pour le moment Armine était parti voir ce qu’il se passait. Le coureur des pavés était arrivé jusqu’à la palissade de rondins qui avait été dressée pour protéger le village d’incursions humanoïdes. Puis il avait longé celle-ci avant de l’escalader rapidement profitant de l’ombre qui s’étendait tandis que le soleil s’éloignait vers l’ouest. Il avait disparu et depuis pas de cri ni de bruit pouvant informer Ylvian de ce qu’il se passait…

Plus en retrait, Erik et Frédrigo s’interrogeaient encore sur Qiash, son chapeau et son papillon. L’un pour la connaissance et pour savoir si ce pouvoir là était plus puissants que les autres, le sieur Tampoli parce qu’il était amusé par les tours du gnome. Quoi qu’il en soit, Frédrigo même s’il avait la langue bien pendue, il n’avait pas participé à l’épopée de jadis, aussi il ne connaissait que le récit du vieux conteur borgne qui était passé le soir même de la victoire sur Morggedron, au village pour raconter avec passion la geste des enfants de Khelgür. Depuis ce jour il n’avait jamais cessé de penser qu’à son tour il deviendrait un héros et voilà que son rêve d’enfant était entrain de se réaliser. Encore fallait-il que l’histoire se termine bien et que ses exploits soient contés dans au moins toute la contrée, si ce n’était à Magnimar même ! Il imaginait déjà les répercussions que cela pourrait avoir sur les femmes, lui qui était coureur de jupons… Un léger sourire fendait ses lèvres tandis qu’il regardait fixement Mirahi et qu’il portait la main à son cou pour tripoter son médaillon.
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#17 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 12:15:16(UTC)
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Ferrèol

Ferrèol avait compté ou plutôt donné des informations qu’il pensait se souvenir, personne ne l’avait contredit ni donné de plus grandes descriptions. C’est donc que son récit devait être très proche des éléments qu’on leur avait donnés et qu’ils avaient découverts. Mais néanmoins ce n’est pas ce qui délia la langue de leur toute jeune rencontre. A l’origine il n’avait pas forcément voulu lui tenir autant la conversation, mais il voyait bien que les frères Mercant commençaient à s’impatienter, l’un pour poursuivre et l’autre pour sauter à pieds joints dans le petit village de Kelghür, il fallait encore les faire patienter, en espérant qu’Armine revienne vite et au mieux que Keldrim également !

« Mais je ne vous vois pas encore rassasié de connaissances en ce qui nous concerne, nous, comme on nous a souvent appelé les héros de Kelghür !! Nous sommes presque tous issus de ce petit village, hormis Armine, mais qui lui nous a rejoint dés notre départ à la recherche de l’ermite, et Véolia qui s’est jointe à nous il y a seulement quelques jours. Mais nous la connaissions, c’était une jeune adepte du père Olwyn, et je ne cache pas que j’ai failli suivre la même voie qu’elle ! Véolia est une prêtresse de la Fleur de l’Aube, ses soins et sa douceur n’ont de pareil que sa déesse !!
Armine est la personne qui vient d’aller rejoindre notre ami parti dans le village, il est, comme je le disais tout à l’heure avec nous depuis le début de notre vie d’errance, il était du village de Bourg, et à suivi Kénaou la personne qui a aidé certains d’entre nous à aller dérober les Phylums de Morgatruc, il est devenu maintenant une excellente personne de l’ombre dont l´agilité n’a d’égal que son maitre.

Nous avons ici les frères Mercant. Le plus jeune Sir Ylvian, lui à embrassé la cause du juste en devenant un serviteur de la loi et en prenant exemple sur sir Guillaume, le fils de notre très cher baron, pour rien au monde je ne voudrais être sous sa lame quand elle rend son jugement ! Le deuxième frère est l’ainé, lui a suivi la voix du savoir et de la connaissance. Il a été notre guide, tellement sa sagesse est grande et ses conseils réfléchis, s’il nous parait aujourd’hui aussi froid c’est qu’il préfère juger avec les faits plutôt que comme nous avec nos sentiments. Je pense que parce qu’on lui a demandé d’être notre chef il y a huit ans, il est rentré dans le monde des adultes bien avant nous !

La personne qui se trouve la bas et qui est dans ses pensées ou plutôt hypnotisé par ce papillon dont je doute être naturel, c’est Frédrigo Tampoli, un des fils également de notre village, trop petit pour nous suivre il y a huit ans, c’est il y a quelques jours qu’il nous a aussi rejoint, je pense que s’il avait été parmi nous pendant notre quête d’enfant, Zaël aurait eu du fil à retordre pour avoir la place de maitre de la tour blanche !!
La personne que vous avez probablement pas vu, et qui est parti au village est Keldrim, notre force de la nature, et je dis cela dans les deux sens du mot. Son courage et sa bravoure n´ont d’égal que son impulsivité, je te conseille de ne pas trop l’asticoter, je suis peut être la personne le connaissant le mieux étant donné que nous avons fait notre apprentissage ensemble auprès de l’ermite que nous sommes partis chercher il y a huit ans et qui nous a sauvé !! Le grand Saxifrag, le gardien de ces terres sans lequel il y aurait eu invasion depuis les Montagnes Rouges par toutes sortes d’humanoïdes, malheureusement comme il semblerait qu’il soit mort certainement surpris, c’est ce qui risque de se passer si nous ne faisons pas quelque chose !! »
»

Il avait terminé sa phrase, bien plus pénible à dire qu'à entendre, il marqua une large pause, essayant d'entendre ou de voir si ses compères revenaient du village!



Qiash

« Eh bien, par le Septième voile, je ne pouvais rêver mieux ! Sieur longues-jambes, je vous remercie pour ce récit. Les choses sont désormais bien plus claires, Excello en conviendra. » Le sorcier marqua une pause, caressant pensivement son fin et glabre menton, et on put l'apercevoir marmonner quelque chose, trop bas pour être entendu. Finalement, il reprit la parole, de cette voix sauvage et calme à la fois qui le caractérisait. « Ainsi-donc, les motivations de Morggedron et de ses sbires ne sont que de répandre la souffrance parmi les mortels, n´est-ce pas ? Voilà qui manque fort de subtilité. » Acquiesçant pour lui-même d'un air résolu et satisfait, Qiash marqua un nouveau temps, avant de se tourner vers Véolia.

« Douce enfant, je ne détiens hélas aucune information qui puisse vous être utile pour l´instant, du moins dans ce contexte. Après tout, je ne me suis aperçu de la disparition du Mage de la Tour Blanche qu'hier... Pour le reste, non, aucune question - n´en demandons pas trop. Et vous-même, pendant que nous y sommes ? Nous avons encore du temps à tuer, semble-t-il. » Le gnome rajusta sa belle cape noire tranquillement tout en parlant. « Je vous accompagne, en tout cas. Comme une ombre. » Songeusement, il plongea son regard dans les profondeurs du bois, et il murmura. « Comme une ombre... »
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#18 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 12:18:43(UTC)
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Le silence s’installa de nouveau après le long monologue de Ferrèol, puis la réponse de Qiash. Le vent redoubla d’intensité produisant un rugissement annonciateur de quelques dégradations quant à la météo prochaine. Puis Ylvian rompit le silence – « Ils reviennent ! »

Sans vouloir vraiment le montrer, tentant de se contrôler, le bouillant paladin trépignait sur place, serrant la poignée de son épée au fourreau machinalement. Les regards se tournèrent vers le duo suivit du petit fennec blanc aux pieds-de-feu qui s’en revenaient au petit trop, enfin dans une foulée que Ferrèol ne connaissait que trop bien, celle de Keldrim. Le forestier faisait de grandes enjambées, enchaînant celles-ci dans un rythme incroyable, sans pour autant qu’il paraisse forcer le moins du monde, tandis qu’Armine devait courir pour maintenir l’écart entre les deux. Certes il faisait pas loin d’une tête d’écart, ce qui donnait l’avantage au petit ours brun, mais avec la masse qu’il devait porter, seule sa force brute pouvait compenser cette charge. Armine avait pour lui rapidité, souplesse et légèreté, mais le cueilleur de baies savait que sur une longue distance, Keldrim n’aurait aucune peine à maintenir l’allure tandis que tous les autres, Armine compris s’essouffleraient. Le jeune roublard était tendu et concentré, comme un peu contrarié, mais il devait aussi produire un effort important pour ne pas se laisser distancer, tandis que Keldrim paraissait calme, détendu, presque souriant.

Tous retenaient leur souffle, impatients d’entendre les explications de l’un ou de l’autre. Pour Erik, peu importait ce qu’ils avaient à dire ça n’avait certainement guère d’importance devant une chasse qui ne se relançait toujours pas. Quelle perte de temps !

Lorsqu’ils arrivèrent, Armine porta ses mains à ses cuisses, soufflant comme un veau afin de récupérer son souffle tandis que Keldrim donnait une accolade vigoureuse à Ylvian et Ferrèol, les gratifiant chacun d’un coup sur l’épaule avec une force non retenue qui aurait bien pu leur déboiter l’épaule s’ils n’avaient pas étés de robustes gaillards – « Ben alors les gars ! On n’est pas encore parti ! J’ croyais devoir vous rattraper et v’là que j’ vous trouve encore là. C’est qu’ t’a pas retrouvé les traces de c’ t’enc... ’foiré d’ sorcier Ferrèol ? Allez c’est pas grave. Parce que ma Sulvya elle a bien bossé elle ! Et j’ sais où s’ trouve le campement des brigands. Alors s’il est parti là-bas, y’a moyen de le r’trouver. Bon allez, c’est moi qui vais devoir vous attendre maintenant, hop en route et perdez pas l’ rythme, sinon j’vais vous paumer dans l’horrriiiiible forêt des ténèbres ! » – Il avait prononcé ces derniers mots en grimaçant, déformant son visage pour le rendre hideux tandis qu’il tournait un regard complice vers son compère d’apprentissage.
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#19 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 12:24:57(UTC)
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Véolia

« Stop stop stop ! » cria Véolia à Keldrim qui partait en courant.

« On suit les traces du sorcier ou on va aux camps des bandits ? Peut être que les deux vont au même endroit, mais si ce n´est pas le cas, il faut se mettre d´accord. »

Tout en posant sa question, la prêtresse resserra les liens de son armure car elle savait qu'ils allaient devoir repartir à un train d'enfer. Cette petite pause lui avait fait du bien. Elle avait put souffler un peu et allait pouvoir repartir de plus belle.

« Et aussi, avant que tu t´en étonnes. Nous avons un nouveau compagnon. Euuh, il est spécial mais je pense qu'il pourra nous aider ! »



Ferrèol

Il avait attendu une réponse du gnome sur ces artifices, mais comme l’épisode de la tour blanche, rien n’était naturel et explicable, décidément les arcanes laissaient un grand vide de compréhension !

« Non Keldrim on t’a pas attendu ici pour que tu nous dises juste ça, je sais que ta femme a dû être vaillante, mais t’a-t-elle dit ce qui s’était passé ici ? A-t-elle un soupçon sur un traitre, tu aurais pu lui dire de venir pour qu’elle nous raconte ce qu’elle avait découvert.
Regardes, tu vois ces traces, c’est les siennes et avec une autre personne ils ramènent un gars vers le village, ça tu vois j’aurais aimé le savoir, tu es sûr qu’elle t’a rien dit, à ce sujet ??? »


« M..Cursing , là on a vraiment perdu du temps alors, comme toujours Erik, on aurait du t’écouter !!!!
En plus le climat va changer, c’est une bonne chose, même si nous devons progresser sous la pluie !!! C’est eux qui, peut être seront ralentis dans leurs préparations !! »


Il avait repris la direction des traces du sorcier, puis se baissant pour indiquer à son compagnon d’enfance ce qu’il avait retrouvé, « Véolia, il est reparti vers le sud est et c’est également la direction du campement des brigands. Il y a fort à parier qu’il se trouve là bas maintenant !! »

« Allez, je pense que vous avez suffisamment pris votre temps pour souffler, Keldrim et moi nous allons prendre les devant en nous relayant devant, à partir de votre premier pas je ne veux plus un mot, de toute façon gardez votre souffle pour l’effort, ce sera plus utile !! »

On pouvait sentir l’agacement dans la voix de Ferrèol, il n’avait regardé personne en particulier, mais tout laissait à croire que c’est à lui qu’il s’en voulait d’avoir perdu du temps, non seulement le matin mais également ici, et tout cela pour n’avoir aucun élément supplémentaire qui aurait pu les aider !!

Modifié par un utilisateur dimanche 6 mars 2011 12:30:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#20 Envoyé le : dimanche 6 mars 2011 12:29:56(UTC)
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Tandis que Ferrèol lui exposait les faits, Keldrim regarda Qiash et le détailla de la tête aux pieds. Ses yeux se plissèrent comme s’il voulait ajuster sa vision, à moins que ce ne soit pour refouler un sentiment de haine envers ce qu’il représentait ou encore pour jauger le petit être et savoir combien de phalanges il lui faudrait pour l’écraser comme un insecte. Ses mâchoires se serrèrent, faisant ressortir ses maxillaires inférieurs, montrant une tension et une rage contenue. Il était au bord de l’explosion et tentait de contenir le plus longtemps possible ce feu qui le brûlait mais depuis combien de temps ? Depuis qu’il avait vu le petit bonhomme ou son passage au village l’avait-il rendu ainsi ?

Après avoir toisé Qiash quelques instant, il se détourna vers Ferèol pour lui répondre et s’éloigner rapidement, le poing serré à en faire blanchir ses phalanges – « Ouai elle a été vaillante c’est l’moins qu’on puisse dire… Les autres traces c’est celles de L’Pêchou… Il était v’nu chercher quelques planches pour réparer son bateau. Il dit qu’il était d’jà là quand l’ gus s’est pointé, alors il s’est caché comme une mauviette. Mais après l’gus aussi il s’est caché et en fait c’était pour tendre une embuscade à ma belle. Mais elle s’est pas laissée compter, elle sait s’ défendre maintenant… Enfin L’Pêchou il a fait écrouler quelques chutes d’ bois sur l’ gugus au moment où il allait tirer à l’arbalète. Et puis ma Sulvya elle est arrivée fissa et à eux deux ils lui ont mis la grappe d’ssus. C’est un gars d’ l’Arbenfield lui aussi. L’est arrivé l’an dernier et a travaillé au camp d’ bucherons jusqu’à c’ que c’te stupide guerre elle éclate. Et puis après il faisait parti des deux chasseurs qui r’niflaient l’ cul d’ Sulvya quand elle devait quitter l’ village pour les missions d’ l’autre manche à couilles d’ fils à papa qui s’ cache derrière ses deux porcinets. Il a raconté au Pêchou et à Sulvya qu’il allait des fois au camp des bandits faire son rapport et des fois, une bestiole diabolique apparaissait dans sa cahutte pour lui donner rendez-vous ici au camp de travail. Hier il avait rendez-vous et comme on a dit à Sulvya de surveiller les mouvements suspects, alors elle l’a suivi.

Bon maintenant ils doivent avoir embarqué sur la canote de L’Pêchou, le gus, Sulvya et Belgarion et aussi Isadora la frangine au Frédrigo et Zaël. Ils vont au château pour mettre le prisonnier au cachot avec les autres et les femmes elles vont se réfugier là-bas comme ça l’ Marciàn il pourra pas les maltraiter et faire du chantage sur la tête de mon fils. Mais c’est qu’ partie r’mise. Sulvya m’a dit qu’depuis qu’ le Luke il est là, l’ Marciàn et ses deux gorets ils ont même pas osé l’approcher. Il a pas arrêté de leur faire des saloperies. Hier quand on est parti, ils ont voulu v’nir dans la cabane mais L’Pêchou il leur a fait tomber un filet plein d’hameçons d’ssus.Tu verrais dans quel état ils étaient quand ils sont sortis d’ là ! Et à chaque fois qu’ils revenaient à la charge, L’Pêchou leur faisait une crasse. Ça les a mis en bourrique et après ils ont commencé à avoir peur d’ lui, comme aut’fois quand on était gosse. Personne il osait l’asticoter c’ui là ! Sauf moi bien-sûr parc’que moi j’ crains personne !

Bon, les traces qu’ tu m’ montres là ça va vers la vallée d’Orghün, tandis qu’ le camp des brigands il est un peu plus au sud dans la faille des falaises rouges. Je sais c’est pas très loin l’un d’ l’autre mais si on doit passer par la vallée, il va arriver des bricoles pas marrantes et on va perdre du temps pour aller donner des baffes au brigands et aux orques. Enfin moi c’ que j’en dis… Maint’nant y’a plus urgence pour moi alors… »
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