Irvine se contenta de garder le silence. Il observait avec bienveillance les trois courageux qui avaient bien voulu prendre part à cette mission dangereuse pour le bien du temple.

« A vrai dire, nous ne savons pas du tout ce qu'il y a en-dessous » répondit Valanthe. « Cette partie de l'ossuaire est scellée depuis très longtemps, peut-être des siècles. Il peut y avoir des morts-vivants comme il peut ne pas en avoir, ce ne sont que des rumeurs après tout. Ce que nous savons simplement, c'est qu'il y a de très fortes présomptions pour que ceux qui dérobent nos corps viennent de là. »

« Après, si vous découvrez des morts-vivants ou quoi que soit d'autre et que vous pensez ne pas pouvoir y faire face, il suffira de remonter et de nous le dire et nous envisagerons une autre solution. Mais, dans ce cas, vous renoncerez à la récompense ou à une bonne partie de celle-ci. »

Oui, tu peux rajouter la potion à ton équipement. N'Jini peut elle aussi choisir une potion ou une fiole d'eau bénite et la rajouter sur sa feuille.

Modifié par un utilisateur dimanche 23 octobre 2011 16:49:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Irvine ne put s'empêcher de réagir à l'impertinence de l'elfe. Lorsque celle-ci dégaina sa rapière, il se saisit rapidement de sa bardiche et bondit près de la jeune fille, prêt à parer à toute attaque.

« Attention à votre ton, fillette ! A votre place, je ferais plus attention aux mots qui sortent de ma bouche. Vous êtes dans un lieu sacré. Ne me forcez pas à vous montrer comment nous assurons la sécurité ici. »

Se rendant compte que l'elfe n'avait pas l'intention de se servir de son arme, le garde se détendit un peu et jeta un regard interrogateur au capitaine Grugan.

« Hola, on se calme maintenant ! » tonna Grugan en se positionnant entre Irvine et Tear.
Il regarda la jeune elfe d'un air peu amène. « Je serais vous, je réfléchirais un peu avant de parler de parler à tort et à travers. Manque de vigilance ? Pas vraiment. L'unique entrée de l'ossuaire est gardée nuit et jour, verrouillée par une herse la nuit et des rondes sont effectuées. La seule autre ouverture est cette foutue porte qui donne dans les niveaux inférieurs, que personne n'a jamais ouvert depuis la nuit des temps et qui nous a jamais posé aucun problème jusqu'à maintenant. Ca fait quinze ans que je commande la garde du temple et c'est la première fois, je dis bien la première fois, qu'il se passe quelque chose dans l'ossuaire. »

« Hem, mais bien sur, capitaine, » coupa diplomatiquement Valanthe, « Tear n'a certainement pas voulu mettre vos capacités en cause. Et, c'est aussi, de mon point de vue, la première fois dans l'histoire du temple que des corps dont nous avons la charge disparaissent.  »

La prêtresse se tourna vers l'elfe. « Pour répondre à votre question, non, j'ai peur de n'avoir pas beaucoup plus à vous dire sur cette partie inexplorée de l'ossuaire. L'église de Pharasma a choisit d'en fermer l'accès il y a bien longtemps pour des raisons que j'ignore.  »

« Ce que je sais, c'est que la tour qui abrite Kae Maga est très ancienne et date de l'époque du Thassilon, peut-être même avant, et qu'il existe de nombreux souterrains et anciennes salles en dessous de la ville qui date de cette époque. Peut-être que cette ancienne partie de l'ossuaire remonte aussi à cette période ? »

Irvine retrouva son calme après l'intervention du capitaine. Faisant fi du poison de l'elfe, il se tourna vers la prêtresse :

« Je suis prêt à partir. »

Son front prit alors un air pensif.
La petite peut bien tenter sa chance si c'est la volonté du temple. J'espère juste qu'elle ne commettra pas un seul faux pas.

Modifié par un utilisateur dimanche 30 octobre 2011 01:30:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il est vrai que le silence de N'Jini pouvait prêter à confusion. Celle-ci se sentait assez mal en fait à l'idée de plonger dans les méandres des souterrains, rendus morbides par la présence de cadavres. Elle leva un regard interrogateur à un Nerlim qui semblait lui trouver ça drôle. Serrant les dents, elle se garda bien de faire part de ses craintes, l'une d'elles étant définitivement de se perdre dans ce labyrinthe. La femme là avait bien dit que les prêtres ne le connaissaient pas bien, mais qui dit prêtres dit gribouilleurs de papier. Sûrement il devait exister quelques cartes qui leur donneraient une idée d'où aller du moins elle l'espérait.

Elle fit un tour des futurs partenaires qu'elle aurait à supporter dans cet endroit étroit, et trouva la jeune elfe assez drôle en fait, ses remarques sarcastiques reflétant la pensée de la magus. Il faudrait qu'on fasse connaissance en fait pour éviter ce genre de troubles... pensa la jeune femme, néanmoins n'étant pas spécialement du genre à se faire remarquer, elle laissa le temps aux temps, cherchant d'abord à se prémunir de ce qu'elle trouvait plus important.

Mettant à profit sa connaissance plus approfondie du temple qu'elle eut l'occasion de visiter, N'Jini alla demander aux personnes qu'elle jugeait le plus capable de l'aider si elle pouvait mettre main basse sur des cartes de l'ossuaire. Elle chercha aussi à trouver des potions qui lui semblaient essentiels : bénédiction pour se protéger des terreurs et peut-être même de soins.

Modifié par un utilisateur dimanche 30 octobre 2011 19:53:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

La barde s'apprêta à partir de la salle. D'un ton dédaigneux, elle répondit à la prêtresse:
« Vous pouvez garder votre babiole sacrée, je n'utilise pas ce genre de pouvoir... Et vous connaissez Calistria, elle est très capricieuse! »

D'un geste de main très hautain, l'elfe enleva la poussière de sa tunique.
Ces humains primitifs vivent dans la crasse... Leur odeur réveillerait un mort!

« Si vous n'avez rien de plus à dire, je vais y aller. »

sans attendre une réponse, elle se dirigea vers le temple de Calistria.

Le temple de Calistria peut m'aider dans ma tâche?

Le lendemain matin, Valanthe et le capitaine accueillirent les quatre explorateurs et les menèrent à une porte qui donnait directement sur l'extérieur. De là, un chemin étroit et sinueux descendait le long de la falaise en offrant une vue saisissante sur la vallée de la Yondabakari.
Après quelques minutes de progression, le petit groupe arriva devant une grande ouverture, taillée à même la paroi qui s'avérait être, en fait, la bouche ouverte d'un visage géant sculpté dans la roche. Deux gardes surveillaient l'entrée en-dessous d'une herse levée.

La prêtresse, le capitaine et les quatre aventuriers pénétrèrent dans une série de salles voutées dont les murs étaient percés de nombreuses ouvertures horizontales où reposaient des corps revêtus de linceuls. Des lumières magiques permanentes éclairaient statues et bas-reliefs dans une forte odeur d'encens et on pouvait apercevoir des prêtres en robe de cérémonie qui s'affairaient silencieusement.
L'endroit respirait l'opulence et inspirait le recueillement.

Le groupe descendit plusieurs niveau en silence. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, les salles s'avéraient moins riches, moins éclairées et plus négligées. Quand ils arrivèrent au dernier niveau, celui était plongé dans l'obscurité et paraissait abandonné et c'est à la lumière d'une lanterne que les visiteurs progressèrent pour arriver devant une large porte en métal sur laquelle était gravée une spirale, le symbole de Pharasma.

Valanthe indiqua d'un geste des niches vides dans les murs. « C'est là qu'on été volés les corps » dit-elle. « Et voici l'entrée qui mène vers les souterrains à explorer » ajouta-t-elle en montrant la porte.

De son sac, elle sortit plusieurs fioles en métal. Elle en tendit deux à chacun des aventuriers. « Comme convenu, voici chacun une potion de soin et une fiole d'eau bénite. Enfin, si vous daignez accepter ces babioles sacrées bien sur » ajouta-t-elle à l'intention de Tear, avec un sourire et une petite pointe d'ironie dans la voix.

Elle sortit ensuite un tube creux de métal argenté d’une trentaine de centimètres de long. « Ceci est le carillon magique qui pourra vous ouvrir la porte quand j'aurai refermé derrière vous. Pour cela, il suffit de le taper légèrement sur la porte en prononçant le mot magique "Maggepo". Comme je vous l'avais dit, il ne reste que cinq charges, donc veillez à ne pas tout dépenser sinon vous ne pourrez plus ressortir. »

Enfin, la prêtresse extirpa une clé de bonne taille de sa poche et l'introduisit dans la serrure. Avec un peu de difficulté, elle ouvrit la porte qui, dans un grincement lugubre et une forte odeur de renfermé, révéla une petite pièce d'environ 3 mètres sur 3 avec, en son centre, un escalier en colimaçon qui plongeait dans l'obscurité.

Nerlim accepta et rangea les deux fioles sans mot dire. Il suivit le mouvement dans la fameuse pièce d'où il ne pourrait ressortir que par intermittence. Il se saisit du carillon car après tout il était l'un des rares versé dans la fabrication d'objets magiques, du moins par son intention.

Lorsque Irvine se proposa pour passer devant il accepta avec un enthousiasme non caché.

« Mais je vous en prie, faites donc je vous suis. »

Il pensa tout de même à activer sa torche ioun en serrant dans sa main la pierre qu'il relâcha presque aussitôt pour qu'elle se mit à tournoyer autour de lui tout en éclairant les environs.

Tear, d'un ton léger, dit:
« Je surveillerais vos arrières, Irvine. Je vois beaucoup mieux que vous tous ou presque dans cette noirceur. »

La barde frimait un peu: en effet, elle ne devait pas avoir plus de quelques mètres de vision que ses compagnons. Toujours sur le même ton léger, l'elfe ne put réprimer une réplique bien sentie envers Irvine:
« Est-ce que votre idée lumineuse n'est pas assez surnaturelle? »

Elle fit un clin d'oeil tout en grimaçant vers le garde. Ce n'était rien de bien méchant et Tear commençait seulement à se réchauffer.