Erwanez hocha la tête aux propos d'Evan et répondit, « Je peux aussi faire de la lumière magiquement mais il me semble qu'une simple lanterne avec de l'huile peut tout aussi bien faire l'affaire. Pour ne pas perdre les traces, nous pouvons ralentir un peu notre allure aussi. Il vaut mieux ralentir un peu et assurer que nous ne perdions pas les traces ... de toute manière, nous avancerons toujours plus vite qu'en montant un camp pour nous arrêter cette nuit. »

Au réveil, Gaëlan questionna ses compagnons tout en aidant à ranger le campement.

«  Je pense que nous devrions nous occupé du plus urgent. Cette histoire de nymphe me tracasse et j'aimerais y mettre bon terme.  »

« J'ai l'impression que nous avons perdu le chemin qui pouvait nous mener à ce maudit Kobold. Nous sommes depuis un certain temps sur la route, ne serait-il pas nécessaire de retourner à Pont-Epine, n'oublions pas que maintenant nous avons des responsabilités.  »

Il était entrain de frotter son cheval, pour lui mettre sa selle.

Alors que ses compagnons évaluaient toutes les options qui se présentaient à eux, Évan s'affaira à ranger le campement et les restes du petit déjeuner, malheureusement trop frugal à son goût, qu'il avait préparé. Le rangement fut rapidement terminé. Il avait vite retrouvé ses habitudes d'explorateur en ce qui concernait le campement. Quant aux restes du petit déjeuner, et bien, il décida qu'il valait mieux les engloutir plutôt que de risquer les voir se gâter en chemin. Tout en mâchonnant, il songeait à la journée qui viendrait, bien sûr il aurait apprécié rentrer à Pont-Épine pour voir comment les travaux se poursuivaient. Mais une nymphe quand même, ce n'était pas rien... en tout cas plus que de la charpenterie !
« Mje pchenche qu'chon devchrait chacher choir cha cymphe  » lança-t-il, tranquillement assis sur une pierre, en même temps qu'une salve de pain mâchouillé, lorsque vint le moment de lui demander son avis.
Puis déglutissant théâtralement, il se (dé)coiffa et grimpa sur Sam :
«  Ca y est je suis prêt ! On y va ? »

Modifié par un utilisateur samedi 10 mars 2012 17:39:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

7e jour du mois de Rova

Après s'être débarbouillé dans l'eau relativement fraîche du Putois, le groupe reprit la route en direction du nord-ouest et du gué qui avait autrefois servi de tanières aux tatzlwyrms, et de tombeau pour l'oncle aventurier de Milès. En fin de matinée, ils passèrent à quelques mètres du bosquet d'apétales dont Andréï s'était souvenu la veille et dont il avait parlé aux bûcherons en quête de ressources boisée.

C'est seulement vers la fin de l'après-midi qu'ils arrivèrent au gué. Celui était constitué d'une série de petits ilots sablonneux qui formaient comme un chemin à travers toute la largeur de la rivière. Ils constatèrent avec un certain soulagement qu'aucun tatzlwyrm n'était venu s'installer à la place laissée libre par leurs prédécesseurs.

Aelaendlara profita des dernières demi-heures de clarté de la journée pour tenter de retrouver la trace des gnomes, de leur chariot, ou des kobolds de l'autre côté du gué, au sud-ouest. La rôdeur mit vingt bonnes minutes avant de trouver des sillons laissés par le chariot des gnomes (dont l'envergure était assez caractéristique). Ces traces semblaient provenir du sud ou du sud-ouest. Ceci dit, cela pouvait dire tout et n'importe quoi : si les gnomes étaient bel et bien des explorateurs, sans doute ne se déplaçaient-ils pas, eux non plus, en ligne droite.

Vu la difficulté que la rôdeuse avait eu pour retrouver la moindre trace du chariot — des traces pourtant beaucoup plus évidentes que celles de kobolds à pieds —, il semblait clair qu'ils allaient devoir se résoudre à abandonner l'idée de remonter la piste de Tartuk.

Une fois le campement monté pour le soir, Allister consigna leur voyage sur la carte qu'il avait emmenée avec lui, notant que, dans leur poursuite des kobolds, ils avaient traversé deux zones hexagonales sans réellement les explorer et les cartographier complètement. Naturellement, ce type de travail prenait du temps et, bien qu'il fût agréable de passer des journées à voyager en forêt, il était sans doute également possible au baron d'Äé de déléguer cette tâche à d'autres personnes.

Andréï, quant à lui, ne put s'empêcher de faire remarquer l'importance stratégique du lieu : le Putois formait comme une barrière naturelle à l'ouest du nouveau royaume, une barrière naturelle qui n'était facile à traverser qu'en ce lieu exact, au gué. À moins de faire un détour de trois ou quatre bonnes journées à pied en contournant le fleuve par le nord.