Lorsque la dryade était apparu La Gerboise avait ouvert grand la bouche, sidérée par tant de grâce et de beauté.

Il reprit ses esprits et tenta d'aplatir ses épis. Puis s'épousseta, fit une révérence dont seul son manque d'étiquette avait le secret et se présenta :
« Madame... Evan Flammemorte ... pour vous servir. S'il existe un mal qui vous poursuit vous pourrez compter sur moi. »

Le halfelin avait tenté de se tenir bien droit pour se grandir, bombant le torse.
Son attitude fière fut interrompue par une révolte capillaire soudaine, ses cheveux ayant décidé que la raie au milieu n'était pas une condition de vie assez digne pour eux.

Un crépitement plus tard, Évan rougissait et laissait parlementer ses amis.

Quand la Dryade sortit de l'arbre (au sens propre), Andreï porta sa main à la garde de son épée. Quand elle parla il continua d’avoir sa main sur le pommeau attendant la suite de la discussion, le baron et sa cousine était les mieux placés pour s'occuper de cette histoire. Il aurait bien le temps d'agir quand il faudra botter le cul, aux forces du chaos.

La dryade écouta attentivement chacun de ceux qui étaient intervenus avant de répondre. « Mélianse disait vrai… je possède en effet quelques plumes magiques qui, une fois posées dans le sol, peuvent donner naissance à de nouveaux arbres. Elles devraient pouvoir créer en quelques secondes des apétales qui auraient mis de nombreuses décennies à croître sans magie. »

Elle se rapprocha ensuite du chêne grandiose qui dominait la clairière puis en caressa gentiment l'écorce. « Mélianse avait également raison quand elle disait que j'avais besoin d'aide face à un danger qui menace ces terres… ces forêts, que vous appelez les Narlmarches, sont situées dans une région fort proche de notre monde… du monde des fées. Cela explique notre présence dans le coin en assez grand nombre. »

Elle soupira et pencha la tête tristement. Au bout de quelques secondes de silence, un oiseau perché dans les branches du chêne se mit à chanter. Elle reprit alors « Mais les nixies, les dryades et les satyres ne sont pas les seules créatures féeriques à avoir passé la forêt. D'autres choses… plus sombres… sont également venues ici. Des créatures dangereuses et destructrices… »

Elle tourna la tête dans la direction du satyre puis baissa les yeux pour regarder ses blessures. L'origine de celles-ci se faisait sans doute plus claire… La dryade ajouta « Autrefois, j'avais de nombreux alliés… mon fidèle Falchos, qui reste toujours à mes côtés, mais aussi des fées voisines, même une licorne. J'ai tenté de les appeler, mais personne n'a répondu à mon appel. »

Elle redressa les yeux vers les explorateurs et leur demanda « Mais puis-je vraiment me permettre de recourir à votre aide ? Après tout, n'êtes-vous pas ceux dont le bruissement des arbres m'a parlés ? Ceux qui amènent la civilisation qui écrase et détruit tout ? »

Allister ne put s'empêcher d'ajouter aux propos de sa cousine. « Et de vivre en bonne harmonie avec leurs voisins... Nul n'est besoin d'écraser l'autre pour vivre ensemble... »

Évan n'osait pas intervenir, la dryade semblait hésiter. Il ne pouvait rien faire de plus que de proposer son aide...
Il se contenta de sourire sincèrement, afin de permettre à la mystérieuse fée de lire en son cœur.

Andreï se relâcha : «  C'est la faute à se faucheur si les loups ont migrés vers le nord? Si Falchos peut nous mener à lui, nous le combattrons, nous ne pouvons accepter qu'un être maléfique mette en péril, notre royaume. »

Le Demi-orc cherchait dans sa mémoire encyclopédique ce qu'il avait bien pu apprendre à Vigie sur les monstroplantes... Ces créatures végétales qui envahissait le monde par période.



Il lui semblait bien avoir entendu parlé de la créature en question et indiqua à ses compagnons ce qu'il savait.

Je te laisse dire au groupe ce dont je me souviens dans ton prochain post Dalvyn.

Modifié par un utilisateur mercredi 9 mai 2012 18:04:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

La dryade se tourna vers Falchos et acquiesça. Le satyre reprit la parole et dit « Oui, je peux vous mener jusqu'à la créature. La dernière fois que je l'ai affrontée, elle se trouvait à trois heures de marche d'ici. » Il hésita un instant et observa les aventuriers avant de se corriger « Il nous faudra à peu près une journée de marche entière pour y arriver, à votre rythme »

Il était vrai qu'avec ses jambes puissantes et son agilité naturelle à voyager dans la forêt, le satyre pouvait sans aucun doute se déplacer beaucoup plus vite que les autres membres du groupe.

Falchos décrivit ensuite le faucheur comme une sorte d'arbre gigantesque aux couleurs ternes et sombres dotées de puissantes branches qu'il peut agiter autour de lui pour frapper violemment ceux qui l'entourent. Selon Falchos, le faucheur utilisait son apparence pour passer inaperçu et se fondre parmi les autres arbres de la forêt avant d'attaquer violemment et rageusement toute créature passant à proximité.

L'arbre en lui-même était capable d'extraire ses racines du sol et de se déplacer à une vitesse relativement élevée (Falchos la qualifia d'assez lente mais c'était là le point de vue d'un être exceptionnellement agile). Le satyre précisa que c'était seulement grâce à sa rapidité qu'il était parvenu à échapper au faucheur.

Les dires du satyre déclenchèrent quelques souvenirs chez Gaëlan qui se rappela avoir lu un ouvrage traitant des dangers des contrées sauvages et, entre autres, de certaines créatures-plantes. Le faucheur figurait parmi les plus dangereuses, tant par ses capacités à se faire passer pour un arbre ordinaire et à surprendre ses proies que par sa puissance d'attaque.

Gaëlan se rappela que les faucheurs pouvaient frapper tout autour de lui en étendant ses branches, et même viser plusieurs cibles en même temps. Le livre indiquait même que les branches étaient aussi tranchantes que des faucilles gigantesques.

Il se souvint également d'une illustration qui montrait que le faucheur possédait une sorte de cicatrice en travers de son écorce, cicatrice qui pouvait s'ouvrir pour révéler une gigantesque et horrible bouche. C'était d'ailleurs grâce à cette bouche que les faucheurs se nourrissaient, en consommant de la viande plutôt que de l'eau, de la lumière et des nutriments comme la plupart des plantes ordinaires. Gaëlan se remémora même une note indiquant que les faucheurs avaient une prédilection marquée pour la viande d'elfe et la chair de dryade… nulle surprise que la dryade s'inquiète de son existence.

Finalement, le demi-orque indiqua au reste du groupe que, grâce à l'épaisse écorce qui le protégeait, le faucheur était quasiment immunisé aux attaques perforantes et contondantes… seules les attaques tranchantes, à la hache ou à l'épée longue, se révélaient efficaces contre cette créature. Ainsi, naturellement, que le feu… qui était sans doute l'arme que le faucheur redoutait le plus.