près une bonne nuit de sommeil réparateur, un sommeil qui fut rapide à venir (sans doute grâce aux émotions du combat, à la fatigue de cette première journée d'exploration et aux bons chapons de Sveltana), les explorateurs bréviens se réveillèrent assez tôt. Même ceux qui avaient choisi de passer la nuit dans la grange avaient pu s'y installer dans un confort tout à fait acceptable et se sentaient frais et dispos.

Pendant le petit déjeuner, Oleg demanda « Qu'est-ce que vous comptez faire de tous les chevaux ? Ca en fait quand même 7 dont les bandits n'auront plus besoin, plus celui avec lequel vous êtes arrivés et sans compter le poney et la mule. C'est pas qu'ça m'dérange de les garder et des les nourrir, mais ça représente quand même quelque chose. Et, avec les pertes sèches des trois derniers mois et les dégâts au dortoir, il va falloir faire des restrictions. »

Les époux Léveton expliquèrent que la plupart de leurs clients évitaient de passer au début du mois — sans doute n'avaient-ils aucune envie de croiser les bandits venus "prélever leur dû" —, mais certains devraient bientôt venir au comptoir. Si les aventuriers le voulaient, ils pouvaient s'arranger pour revendre des choses (ou des animaux) à Brévoy, ou même leur procurer certaines choses. Svetlana ajouta « Et je parie qu'une fois qu'ils auront appris que vous nous avez débarrassés des bandits, il se pourrait que certains de nos visiteurs viennent faire appel à vos services, en promettant des récompenses adéquates, bien entendu. »

Allister se leva relativement tôt. Bien que fraîche - les trous dans le toit calciné du dortoir ayant facilité l'entrée de l'air nocturne, plus froid que celui du jour - la nuit avait été d'un grand réconfort pour le barde. En prévision de la température nocturne, il avait utilisé sa couverture d'hiver en plus des couvertures déjà fournies par Svetlana et grâce à elles, il avait put rester au chaud. Lorsqu'il émergea du sommeil, le silence régnait encore dans le dortoir. Ses compagnons qui ne s'étaient pas réfugiés dans la grange dormaient encore, ou faisait semblant. Il resta quelques minutes encore dans la chaleur de son lit, les yeux rivés dans un trou du plafond, observant les nuages qui passaient au dessus de sa tête. Il s'amusait à trouver telle forme ou telle autre dans les masses nébuleuses qui bourgeonnaient dans l'azur et il en profita pour remercier Shélyn de lui donner la possibilité de voir ce spectacle tous les jours renouvelé.

C'est lorsqu'il entendit la voix d'Andreï décida qu'il était temps de se lever. Il s'habilla et sortit du dortoir, accédant ainsi à l'endroit où ils avaient la possibilité de se restaurer et salua joyeusement leurs hôtes et ses compagnons déjà debout. Il prit un petit déjeuner copieux - un long chemin les attendait ce jour là et il ne voulait pas se plaindre en cours de route que son estomac était vide.

Oleg avait évoqué ce qu'ils comptaient faire du butin récupéré sur les bandits de la veille. Andreï prit la parole pour répondre et Allister appuya sa réponse. D'abord silencieusement en hochant la tête, puis il ajouta : « Pour ma part, je compte bien en garder un pour mon usage personnel, et je ne crois pas me tromper en disant que ceux de notre groupe qui n'ont pas de monture feront de même. Les mules pourrons aussi nous être utiles pour transporter du matériel, mais n'en possédant pas moi-même, je ne me permettrai pas d'effectuer une quelconque opération financière derrière leur dos à leur sujet. Quoiqu'il en soit, nous devrons régler cela avant que nous vous quittions ce matin. Mais attendons que Gaëlan soit présent, il s'est proposé pour tenir les cordons de notre bourse et je pense que ses accointances avec Abadar en font le meilleur d'entre nous pour gérer cela. »

Puis il se tourna vers Svetlana et lui fit le plus grand sourire qu'il put « Madame, vos miches sont un régal pour le palais. Vos talents culinaires surpassent de loin celui de toutes les aubergistes du Brévoy. Je ne manquerai pas de vous passer commande si je venais à m'installer dans la région. » Puis il reprit le cours de son repas matinal, attendant que ses autres compagnons fussent tous réunis.

Modifié par un utilisateur vendredi 16 avril 2010 18:34:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois la lettre finie pour son temple, Erwanez se sentit bien fatiguée par cette journée et elle alla se coucher. Cependant, elle ne trouva pas le sommeil immédiatement. En effet, l’exploration des Terres Dérobées allait être une chose périlleuse et il lui faudrait plus que sa chance du premier combat pour espérer tenir sa place dans le groupe. Heureusement, ses compagnons semblaient être valeureux et courageux.

Le lendemain matin, elle se réveilla un peu plus tard que l’aube. Elle alla tout de suite prier Erastil tout en se reprochant de s’être levée un peu en retard. Une fois au petit déjeuner, Erwanez donna sa lettre à Svetlana et enchaîna sur les propos d’Alllister :
« Je garderai bien un cheval pour moi également. Cependant, il va de soi que nous ne vous laisserons pas des animaux à garder sans une quelconque rémunération. Vous avez assez souffert des bandits.  »

Il n’y aurait pas de bandits à mater ce matin. Autant rester encore un peu au lit, regardant les nuages défiler par les trous de la toiture du dortoir. Emmitouflé dans sa couverture, Évan essayait de trouver la force de s’extirper de son lit. Il avait eu du mal à s’endormir, se demandant pourquoi son travail d’artisan était remis en cause par le clergé d’Erastil et par Oleg. Lui qui voulait devenir un notable parmi les notables bréviens se disait qu’il serait difficile d’avoir l’assentiment de tous. Mais il était encore loin d’être quelqu’un.
Il sauta donc sur ses deux pieds, se disant que les Terres Dérobées l’attendaient, pleines de promesses.

Rapidement prêt, laissant Gaëlan méditer, semblant parfois comprendre bizarrement certains mots que le demi-orque murmurait, le halfling alla saluer son poney et vérifier que plus personne n’était dans la grange.

Lorsqu’il entra plus tard dans la salle commune, il fut gêné un instant d’être le dernier.
Se grattant la tête, il voulut s’excuser mais la discussion avait l’air d’aller bon train. Il se contenta de saluer tous ses compagnons et les Léveton de la tête. Sautant sur un tabouret pour s’attabler, dévorant déjà des yeux toutes les bonnes choses préparées par Svetlana.
Mordant à belles dents dans un morceau de pain frais, il acquiesça de la tête lorsque Gaëlan fit leur proposition financière pour les soins des montures.

Andreï n'avait pas tout compris au négociation, lui il était pour laisser deux chevaux au couple Léveton, il l'avait bien mérité, qu'est ce que groupe aurait bien pu faire d'autant de monture.

« Si j'ai bien compris, nous serons absent pour deux jours, nous allons partir vers l'Est, Sud-Est dans les plaines qui bordent le comptoir. Merci Svetlana pour ce petit déjeuner des plus ravigotant, il est temps de partir. »

Il installa tout son équipement sur sa monture. Il réajusta sa cape sur ses épaules, le moi de Pharast n'était pas un moi très chaud dans ces contrées.

Et monta sur sa monture son épée longue, sur sa gauche, son bouclier à sa droite, son fléau d'arme comme l'arc composite sur les flancs de son cheval.

«  Pour l'instant, j'ai chargé tout ce que nous avions préparé d'avance, plus la nourriture des voleurs. Je pense que cela nous suffira amplement pour les prochains jours. Par contre, à notre retour, soyez certains que nous devrons nous réapprovisionner complètement.

Au revoir, à bientôt les amis. Aventit Maltus !

 »

Et c'est sur ces mots que Gaëlan lança fièrement sa monture dans le vent, à l'aventure !

Modifié par un utilisateur samedi 17 avril 2010 16:02:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour autant qu'Aelaendlara pouvait voir, Erwanez avait eu raison : c'était une représentation plutôt grossière et primitive qui ressemblait plus à une tête humaine avec des cornes de cerf qu'à une véritable tête de cerf. L'objet n'était même pas vraiment très beau, et il y avait de grandes chances pour qu'il ne représente pas du tout Érastil.

Les explorateurs bréviens rassemblèrent leur matériel et préparèrent leurs montures puis, après avoir salué le couple Léveton, ils se mirent en marche vers l'est, à travers les plaines. Le paysage verdoyant était parsemé, ici et là, de petits bosquets de la taille d'un champ mais la majorité du territoire était occupé par des prairies aux hautes herbes au sein desquelles on pouvait parfois apercevoir un lapin qui bondissait puis fuyait les sabots des chevaux.



À leur arrivée dans les terres encore inexplorées, ils aperçurent au loin à l'est un petit troupeau de chevaux sauvages qui galopaient à travers la prairie. À part cette rencontre plutôt marquante, aucun autre événement ne vint troubler la journée. Vers midi, ils s'arrêtèrent pour casser la croûte, avant de commencer à délimiter et à explorer la région, ce qui occupa une grande partie de leur après-midi.

Ils se limitèrent à un territoire bordé en partie au sud par la forêt des Narlmarches et ils parvinrent à explorer une bonne moitié de celui-ci avant que le soleil ne se couche et qu'ils ne doivent mettre pied à terre pour camper pour la nuit.

Modifié par un utilisateur samedi 17 avril 2010 16:33:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gaëlan était satisfait. La journée avait été longue, mais calme et la fine équipe avait enfin commencé le travail. Profitant du repas, il avait dressé un inventaire de leur possession commune, mis à jour les besoins à rassembler une fois de retour au comptoir. Bref, une journée riche en renseignements sur ces compagnons aussi. Que leur réservera donc la suite de leur escapade ?

Je m'occupe des rations, comme on en avait parlé dans le post HRP. Nous sommes maintenant à 24 rations.

Modifié par un utilisateur samedi 17 avril 2010 18:28:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'exploration avait commencé sans problème, et cela n'étonnait Aelaendlara qu'à moitié. Si près de la route du Rostland du Sud, s'il s'était trouvé quelque point remarquable, n'aurait il déjà pas été signalé?

Mais ces territoires devaient être explorés avant de s'aventurer dans des terres plus dangereuses, et il y avait toujours le risque d'une créature dangereuse qui se serait éloigné de ses territoires habituels. Il ne fallait pas se laisser aller à abaisser sa vigilance parce que tout paraissait calme...

Évan s'absenta quelques minutes pendant que les autres montaient le camp pour le repas et s'avança vers le bosquet voisin. Il revint une dizaine de minutes plus tard avec plusieurs petites grappes de baies rouges sucrées qui feraient un agréable petit dessert.

Ils avaient terminé ce qu'ils avaient prévu de faire : l'exploration de la région à l'est du comptoir d'Oleg. Plusieurs choix s'offraient à eux : continuer leur exploration dans les plaines vers l'est ou vers le sud-est, entrer dans la forêt vers le sud-ouest, ou repartir vers le comptoir. Quelle que soit leur décision, il leur faudrait sans doute toute l'après-midi pour arriver sur le lieu qu'ils avaient choisi.