Après quelques moments de repos mérité au Comptoir d'Oleg, Aelaendlara et ses compagnons étaient enfin repartis continuer l'exploration des Terres Dérobées. L'exploration des forêts à l'ouest et au sud du Comptoir allait être plus difficile que celle des plaines, et certaines des créatures - et des humains - qu'ils allaient rencontrer seraient certainement plus dangereuses. Il allait également falloir ouvrir l'œil sur les pièges posés par la nature et ceux posés par les trappeurs qui se trouvaient dans la région. Sans oublier de garder un autre œil sur du possible gibier ou autre source de nourriture. Si une flèche bien placée pouvait éviter un piège de plus, ce n'en serait que mieux.

Andreï rentra dans la forêt plein d'appréhension, il n'avait pas l'habitude de cette environnement, humide et sombre.
La première nuit avait été des plus dur, des insectes, des petits rongeurs, ils avaient très mal dormit se réveillant continuellement. Il avait été même cotent de prendre son tour de garde, au moins comme cela il n'était pas obligé de se coucher sur cette humus suintant l'eau froide de Pharast.
Le froid enveloppé le groupe tout la journée, dans la plaine le soleil pouvait un peu les réchauffer, mais dans cette forêt on ne voyait l'astre que rarement dans de trop rare clairière. Il gardait sa chaude cape, pour éviter le froid mordant, des panaches de buée s'échappait de ses lèvres gercées.

« Avons nous vraiment besoin de chasser, nous avons assez de nourriture, pour l'exploration de ses quelques kilomètres carrés. Non? »

Aelaendlara leva les yeux au ciel. Il n'y avait rien à faire avec l'halfling. Mais bon, cela permettrait d'observer ses techniques de pose et de voir s'il était aussi sage et prudent qu'il voulait bien l'affirmer...

« Très bien, faites comme vous l'entendez. Mais n'oubliez pas que c'est quand il n'a plus de nourriture en réserve que le chasseur rentre bredouille...

Maintenant voyons comment nous organiser pour monter une garde cette nuit. C'est la période où les chasseurs sortent se nourrir, » rajoutât elle en souriant...

La nuit se déroula paisiblement. Bien sûr, les gardes furent, si pas effrayés, au moins inquiétés, par certains bruits nocturnes de la forêt, mais — comme Aelaendlara l'avait si justement indiqué — ça aurait plutôt été le silence qui aurait dû susciter l'inquiétude.

Le lendemain matin, il était temps de commencer l'exploration ... il restait juste à voir s'ils allaient l'effectuer à pas rapide ou en prenant le temps et en chassant et collectant de la nourriture en même temps.

Dormir la nuit dans la forêt avec tous les bruits aux alentours n'était pas une chose facile pour Erwanez. Elle se leva encore plus tôt que d'habitude. Le frais du matin y contribuant pour beaucoup. Ainsi sa prière à Erastil dura plus longtemps que d'habitude car elle ressentait le besoin de demander à Erastil son soutien pour cette partie de l'exploration qui a tout moment pouvait devenir dangereuse.
Après avoir salué ses amis et pris un petit déjeuner, elle vérifia la corde de son arc et compta les flèches qui lui restaient plus pour occuper son esprit qu'autre chose. Malgré tout, quand Allister proposa de partir, Erwanez se sentait prête pour l'exploration d'aujourd'hui et ajouta : « Puisse Erastil t'entendre et venir voir les magnifiques couleurs de cette forêt ! »

Pharast, 18ème jour

Le lendemain matin, ils reprirent leurs travaux d'exploration, qui devaient recouvrir la partie ouest de la zone hexagonale cette fois-ci. La matinée se déroula sans problème. Grâce à l'expérience de la veille, ils développèrent un système de marques sur les arbres qui leur permettaient de s'orienter plus facilement et de mieux s'assurer de partir dans la bonne direction lors de leur exploration systématique de toute la superficie.

Bien sûr, les marques ne rendaient pas les voyages moins pénibles ou plus rapides, mais ils évitaient de perdre trop de temps avec des erreurs d'orientation, ce qui était déjà un bel avantage. Ainsi, un peu soulagé du poids et des tracas de l'orientation, ils purent se mettre à observer les alentours et à profiter du spectacle de la forêt.

C'était un lieu qui inspirait une certaine forme de solennité, un lieu ancien, vénérable, ancestral même, un lieu qui était bien plus vieux que chacun d'entre eux et qui leur survivrait sans doute. Un lieu qui, malgré ses bruits étranges et ses racines croche-pieds, recelaient également d'une certaine beauté : des arbres majestueux, des sources gazouillantes, des cerfs aux bois magnifiques, des renards au pelage chatoyant, ...

*CLAC*

Le bruit avait résonné sèchement au milieu du relatif silence de la forêt. Il avait été immédiatement suivi par des bruits d'ailes, l'envol d'un groupe d'oiseaux qui avaient sans doute été trop peureux ou trop prudents et avaient préféré s'éloigner sans chercher à savoir de quoi il s'agissait.

*CLAC*

Comme en réponse au premier, un second claquement sec survint ... le premier était venu de l'endroit où se trouvait Gaëlan ; le second, lui, venait de l'endroit où marchait Évan, qui avait décidé de descendre de sa monture pour négocier un passage plus étroit.



Gaëlan marchait paisiblement dans la forêt quand il sentit quelque chose de dur sous ses pieds. À peine avait-il eu le temps de baisser le regard qu'il entendit le claquement et ressentit une vive douleur. Des mâchoires de fer s'étaient refermées en emprisonnant ses deux jambes ; les crocs métalliques avaient pénétré dans sa chair et quasiment sectionné ses deux chevilles avec une facilité déconcertantes. Il n'eut même pas l'occasion de vraiment ressentir la douleur avant que son corps ne déclare forfait. Le demi-orque s'effondra sur le sol. (-3 points de vie)

Évan s'était retourné vers Gaëlan et s'était, par réflexes, élancé vers lui pour essayer de le rattraper avant qu'il ne touche le sol quand le second claquement retentit. L'halfling ressentit une vive douleur au niveau de la jambe droite, et plus précisément du genou. Quelque chose de dur et d'impitoyable s'était refermé sur lui et lui avait écrasé le genou. Une douleur piquante et stridente remonta le long de sa jambe et fila droit vers ses yeux avant de ressortir sous la forme de larmes qu'il ne put retenir. Il avait ouvert la bouche comme pour crier mais aucun son n'était sorti... une pensée, terriblement futile, lui vint à l'esprit : c'était donc vrai, les plus grandes douleurs sont muettes, se dit-il. (1 point de vie)

Modifié par un utilisateur jeudi 6 mai 2010 17:46:19(UTC)  | Raison: Non indiquée