a vie avait repris son cours à Pointesable depuis les évènements du début de l'automne. Les présages d'un hiver rigoureux n'avaient pas fait mentir les fermiers et la petite ville côtière se retrouvait sous un épais manteau de neige en ce mois de Calistril. Le soleil était à son zénith et Ursion profitait de la caresse des rayons sur son visage alors qu'il venait de lutter avec les quelques autres jeunes prêtres pour dégager le parvis de la cathédrale. Il se plaisait dans cette ville et n'avait pas su partir avant que l'hiver ne s'installe et bloque les routes du nord et du sud laissant la bourgade isolée. Pointesable vivait bien comme cela et arrivait même à prospérer en autarcie. On ne parlait quasi plus des meurtres de l’Égorgeur et du démon Tourmenteur qui avait plongé la ville dans l'effroi mais tous gardaient en mémoire l'image de leur ancien prévôt Bélor Vishkalaï alias Bélor Ciguë se baladant avec la tête du démon au bout de son épée pour rassurer les habitants et surtout leur faire comprendre que ce n'était donc pas l'un d'eux qui avait commis tous ces meurtres car si les rumeurs s'étaient dirigés vers ces satanés gobelins il fut une période ou l'on regardait d'un drôle d'air son voisin surtout si ce dernier avait des traits varisiens. Le prêtre de Sarenraé à moitié varisien avait du œuvrer beaucoup pour que le calme revienne durant ces derniers mois et il fut évident pour le vieillissant Absalar Zantus que celui qui l'aidait maintenant au quotidien aussi bien dans les offices que dans les soins et les conseils à apporter aux gens serait son successeur. Il en avait déjà touché quelques mots à Ursion et s'était évertué à lui apprendre ce qu'il savait. En effet, si beaucoup dans cette ville priaient Desna pour avoir de la chance ou en tout cas pas le mauvais œil, il n'étaient pas habitués à se battre pour mériter cette chance et le rayonnement de Sarenraé, sa chaleur et sa combativité pouvait apporter beaucoup. La cathédrale n'avait pas été construite pour rien et il faudrait bien que Pointesable s'élève un jour ou elle pourrait être amener à disparaître engloutie par les démons d'un passé bien trop lourd à porter issue de l'antique thassilon qui ne cessait de se rappeler à son bon souvenir. Mais Ursion n'était pas intéressé par un tel rôle où il savait qu'il faudrait à la fois être un dévot accompli, ce qu'il était aussi sans doute, mais aussi : un négociateur, un diplomate et un politicien accompli à la sagesse et au charisme flamboyant. Pour cela il ne se sentait pas prêt de la jeunesse il n'avait que l'énergie, il la mettrait au service d'Absalar Zantus mais n'avait pas envie de prendre sa suite dès à présent.

Le prêtre regarda dans la direction du Cerf Blanc, il ne logeait plus là-bas depuis plus de trois mois et c'était aménagé une chambre dans les bâtiment qui jouxtaient la cathédrale. Il repensa à leur dernier combat contre le Tourmenteur, le bocal brisé qui avait libéré la créature... Ezren avait-il vraiment acheté cela ? Ursion n'y croyait pas d'ailleurs Dregar avait épluché, recherché et retranscrit plusieurs semaines après leur visite dans l'entrepôt de la garnison la liste du matériel acheté par le mage à Magnimar et, il en était arrivé à la conclusion, que le bocal avait été ajouté après...

Cela faisait un moment que le prêtre n'avait pas vu le magicien. Il s'était investi à fond dans le projet de guilde de ce qu'il savait et avait rendu son appartement en ville pour s'installer dans la forêt maintenant que plusieurs bâtiments étaient sortis de terre. On disait qu'il s'était associé avec un druide ancien compagnon de Shalélu, pour pouvoir faire de la nature ce que les charpentiers et autres artisans de la ville n'avaient pas voulu faire en allant travailler là où était venue se terrer des gobelins. On pouvait les comprendre, de plus si c'était pour des magiciens qu'il pensaient illuminés, ils n'allaient prendre aucun risque. Jean lui en dirait plus, il allait très souvent au gué de Murmebois pour aller donner un coup de main et il devait voir son bon ami aujourd'hui...

Modifié par un modérateur samedi 30 novembre 2013 22:39:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar passa sa main dans l'arc de cercle de laiton de l'Aegis. L'objet était massif, il ressemblait aux énormes lentilles sur pied qu'on utilisait dans les laboratoires et qui pouvaient s'incliner sauf que là il n'y avait pas de loupe et que tout était fixe. Après le geste qui faisait office de commande, à l'endroit où aurait du justement se trouver la loupe, une petite sphère se forma, elle était dense et sombre mais grandissait à vue d’œil pour bientôt devenir aussi grosse qu'un melon. C'était en fait une boule d'énergie noire et brillante aux formes irrégulières et fluctuantes. Le rayon d'action des sorts que contenaient l'objet magique se fit aussitôt ressentir, une vague de chaleur passa dans les cheveux du mage comme une caresse. La température serait maintenant idéale dans cette pièce quelque soit le temps à l’extérieur on pourrait y entreposer tout ce qui était périssable dans un premier temps mais Dregar savait que ce serait ici un lieu de lecture et d'écriture où tous les membres de la guilde auraient accès aux connaissances. Il avait mis un point d'orgue à faire de cette espace un lieu agréable où les espaces de travail pouvaient se définir assez facilement sans qu'ils n'empiètent les uns sur les autres. Des étagères étaient déjà posées et accueillerait bientôt des dizaines d'ouvrages. En effet, c'était aujourd'hui que Mélèarn était sensé revenir de Korvosa et avec lui des livres de la loge secrète des Éclaireurs de la deuxième capitale varisienne. Varian Jeggare avait accepté de se séparer de certain d'entre eux qui pouvaient faire doublon avec d'autres et qui serait peut-être moins menacé si jamais le capitaine aventurier et son appartenance à la Société des Éclaireurs était un jour découverte et révélée par un de ses nombreux ennemis à Korvosa.

Fils de paysan, Dregar Jaxam n'aurait sans doute jamais pu espérer arriver à cela si Ilsoari Gandéthus n'avait pas eu cette idée à l'Académie de Turandarok de faire accepter la magie aux enfants qu'il instruisait et découvert en lui le talent de pouvoir maîtriser les énergies magiques... Où pouvait-il être en ce moment ? Sans doute prisonnier quelque part avec Ezren car il était sûr qu'il était retenu contre son gré ! Le stratagème qui avait été de dissimuler les affaires de voyage de son mentor pour faire croire à un départ précipité n'avait pas fonctionné mais toutes les recherches magiques et autres que Dregar avait mené pour le retrouver n'avait jusqu'ici rien donné. Une partie du secret de tout cela était sans doute contenu dans les notes que le magicien avait écrite d'après ce que lui avait raconté Jean et Ursion mais le calepin confié à une certaine Kyra avait disparu avec elle lorsqu'elle eut quitté la ville et elle aussi pas moyen de mettre la main dessus. Le temps aurait peut-être raison de ces lourds secrets...

Au dehors l'ogre transportait de lourds tronçons de bois que le druide Grunyar avait choisi le matin, du bois mort sans doute car le nain voulait que tout soit fait selon sa volonté et s'harmonise parfaitement avec la nature. Gromulf garderait la boutique aujourd'hui car Séoni était en vadrouille depuis quelques jours, elle voulait lui présenter quelques gamins varisiens pour qu'il teste la puissance de la Force en eux et Feng allait et venait avec la fougue de la jeunesse.

Modifié par un utilisateur samedi 3 août 2013 18:27:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le vent froid soufflait dans les plumes de Grunyar. Le harfang qu'il était devenu poussait des cris stridents pour hurler aux loups sa détermination de voire un nouveau lendemain. A quelques mètre de la cime blanche des arbres, il se tenait prêt à défendre son amie qui glissait avec agilité sur la neige. Grunyar s'arrêta de crier et fit des rond dans les aires aussitôt qu'Homako disparu dans la neige. Les loups parti, Il se posa sur le branchage le plus proche et cria de toute ces force vers le dernière endroit où il avait aperçut sa moitié d'âme.

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:43:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grunyar était content de revoir enfin son amie reptile. Il vola autour d'elle en poussant des cris de joie pour le lui prouver son affection. Les loups rodaient, il en était certain. Il entreprit de faire comprendre tant bien que mal à Homako de le suivre. Même elle n’était pas capable de comprendre ses cris d'oiseau Grunyar espérait au plus profond de son être qu'ils avaient passé suffisamment de temps ensemble pour que son instinct la pousse à le suivre.

Une fois qu'il eu bien braillé son message à sa moitié, Grunyar prit son envol vers le site de construction de la guilde des mages pour les prévenir du danger. Les loups avait poursuivit Homako, cela voulait dire qu'il ne craignait pas de s'attaquer à plus grand qu'eux et surtout cela ne présageait rien de bon pour la meute qu'il avait intégré. Pendant qu'il est en vol, le druide se retourne régulièrement pour s'assurer de la position d'Homako.

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:43:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans sa maison Jean accumulait la chaleur avant d'aller affronter le froid, Sylvia entra. La petite devait être frigorifiée. Le colosse sortit une fois qu'il eut été rassuré sur l'état de santé de Sylvia, son amie d'enfance et voisine et garde-malade de son père et... Une jeune femme qui décidément l'intimidait beaucoup, lui le colosse des Terres Cultivables, celui qui avait cloué au sol le vilain démon tourmenteur, celui qui avait combattu les puants gobelins hybrides dans les mines sous Murmebois, celui qui n'avait peur de rien et qui avait de grandes peines à s'exprimer, ce même gaillard qui portait l'armure et la grande épée devenait tout penaud et rougissait et balbutiait devant une frêle jeune fille comme Sylvia, elle l'intimidait tout simplement, à moins que ce ne soit autre chose, mais ça il ne savait pas ce que c'était...

En descendant l'allée qu'il avait dégagé plus tôt, il repensa à ce qu'il avait fait avant que l'hiver ne vienne bloquer les routes il avait une promesse à tenir et donc il avait accompagné son père au temple-hôpital de Magnimar, conformément à la proposition d'Ursion. Le prêtre l'avait bien-sûr accompagné dans sa démarche, le colosse culpabilisait de laisser son père loin de Pointesable, même s'il avait maintes fois répété qu'il ferait le trajet au moins une fois par semaine pour venir le voir. Puis finalement, comme si la Fleur de l'Aube elle-même avait entendu sa prière, les prêtres lui avaient annoncé qu'ils ne pouvaient rien pour le vieil Onan. Que c'était ainsi tout simplement. Presque soulagé de raccompagner son père à la maison, il avait été tout de même déçu de ne pas trouver de remède à la maladie évidente de son père. « Il est des choses qui ne se soignent pas. On ne peut rien faire contre l'âge et le temps » - avaient-ils dit. Ils avaient forcément raison, même si Ursion avait été presque fâché par ses comparses impuissants à vouloir l'aider. Jean avait tout simplement souris et posé sa main sur l'épaule du prêtre sarénite - « Excusez-moi d'vous d'mander pardon votr' seigneurie mais... C'est pas grave pour Jean... On va raccompagner... Papa à la maison et... Je vais m'occuper de lui... Et puis quand Jean sera... Au champ alors Jean... Il demandera à la jolie... Sylvia de rester avec papa pour....Pas qu'il reste seul... Jean paiera la famille de Sylvia... Pour ce service, hein... Jean a un peu d'argent maintenant... Et il travaillera dur... Pour en gagner d'autre... »

Jean sortit des terres familiales nichée dans une cuvette comme la petite ville on ne devinait la présence de la maisonnée que par la fumée qui s'échappait de la cheminée. Il allait voir son ami prêtre, ilui parlerait des travaux de transformation de sa maison mais aussi, il voulait savoir si son projet était sage ou démesuré, concernant l'acquisition d'un cheval comme celui du demi-orque qui jadis avait fait un passage rapide dans leur groupe. Ursion avait trouvé une occupation à plein temps à Pointesable et Jean n'avait pas eu le choix que de retourner à la petite maison familiale qu'il avait remise en état après les divers évènements tragiques dont elle fut témoin. Donk qu'il avait dû tuer de ses propres mains, ses deux jeunes compagnons égorgés sous ses fenêtres, oui il avait fallu reprendre sa vie maintenant qu'il était capable de défendre son foyer et les fermiers des Terres Cultivables. Pointesable lui avait proposé un poste de sergent à la milice locale, mais il voulait rester près de sa maison, d'autant plus qu'il avait gardé une expérience difficile avec la soldatesque de Magnimar. S'il avait fait son travail avec attention et sérieux, ses comparses n'avaient eu de cesse de se moquer de lui. Il en serait de même à Pointesable, même si beaucoup de monde le connaissait maintenant, ils n'aurait aucune autorité sur des plus jeunes miliciens qui auraient du mal à ne pas se moquer de lui et de son sourire benêt ou encore de ses difficultés de locution. Il avait alors proposé ses services à la milice des Terres Cultivables, car là était son but initial, pouvoir devenir le défenseur des Terres Cultivables. Il comprit le refus du halfelin capitaine de cette milice, Jean n'était pas un cavalier et il n'avait du reste pas de cheval.

Il faisait froid mais Jean marchait d'un bon pas vagabondant tantôt admirant le paysage hivernal tantôt se replongeant dans ses pensées. L'hiver... L'hiver était arrivé à grands pas, il avait fallu remettre la maison en état, faire quelques modifications afin de réserver une place aux invités de marque comme Ursion qui passait parfois lui rendre visite lorsque ce n'était pas lui qui allait le voir à la ville et faire une réserve de bois pour l'hiver. Bref il n'avait pas eu de quoi chômer ! Se retroussant les manches, il s'était mis à l'ouvrage. Les semaines étaient passées tout comme l'hiver. Le travail aux champs s'était arrêté. La terre retournée à la bêche avait durcie, s'assainissant par les gelées. Tous les matin, Jean s'était levé tôt afin de s'occuper de son père, de lui préparer le petit déjeuner et afin de voir le soleil de lever sur les collines à l'Est. Toute la journée il avait travaillé aux agrandissements de la maison. Il avait transformé l'étable attenante en chambres d'invités tandis qu'il avait fait une extension pour une nouvelle étable et ce qui allait devenir l'écurie aussi du cheval dont il comptait faire l'acquisition. Au printemps, il comptait acheter certainement un cheval et verrait à améliorer son équipement guerrier afin de pouvoir mieux défendre les Terres Cultivable. Il ne faisait pas parti de la milice mais la milice pouvait compter sur son épée en cas de besoin. Elle le savait. Puis en fin d'après-midi il allait à Pointe Sable rendre visite à Ursion.

Aujourd'hui était un jour comme les précédents le soleil était au zénith Jean passa les portes de la ville et se dirigea vers la cathédrale. Toujours souriant, enthousiaste, poli avec les habitants de Pointesable comme avec ses comparses fermiers, il saluait ceux qu'il croisait. Il arriva enfin à la cathédrale.

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:41:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les voyages forment la jeunesse paraît-il... Eh bien, je dois commencer à être trop vieux pour cela. Dragan observait sur le pont l'arrimage du bateau au port. Cela faisait plusieurs jours qu'il attendait cet instant. Depuis qu'il avait compris qu'il ne parviendrait pas à rattraper Zadig Montegani en fait. Revenir à Pointesable, à son point de départ, et recommencer la poursuite de la vérité. Cette piste semblait se perdre dans les rotondités de Golarion et le rôdeur n'était pas prêt à faire le tour de la planète pour enfin mettre la main sur l'ancien associé de son cousin. Et puisqu'il avait lui aussi décidé de s'installé à Pointesable, le plus sage était d'y attendre son passage...

Lorsque le ponton permettant l'accès au quai fut installé, il descendit en tenant d'une main son petit bagage et de l'autre la longe qui retenait Arth. Après avoir assuré son pied sur la terre ferme, il se dirigea droit vers la femme et son petit garçon. Depuis plusieurs mois qu'il avait quitté Pointesable, il pouvait enfin les serrer l'une et l'autre dans ses bras. Il resta ainsi de longues minutes, pleurant presque à la joie de les retrouver, sans dire un mot. De son côté, l'ours était resté assis calmement, tendant parfois la truffe vers le ciel pour humer une odeur qu'il avait perçu, ou pointant l'oreille dans la direction d'un bruit étrange. Il se remit sur ses quatre pattes lorsque Dragan se détacha de sa famille. Il avait senti en voyant son maître qu'ils allaient repartir. L'ours ne réagit même pas lorsque le rôdeur posa son fils à califourchon sur son dos. Et c'est ainsi que l'étrange équipage se dirigea vers le manoir Valdemar. Sa tante lui avait permis d'occuper une aile inoccupée avec sa famille ainsi que l'écurie pour Arth en échange de menus services. Ainsi la vieille femme avait toujours un peu d'aide à domicile. Et après quelques mois de réflexion, Dragan allait lui proposer de la décharger d'une partie des la gestion des affaires de son défunt mari. Si l'assassinat de Belven avait un rapport avec le chantier naval, le fait qu'il soit repris inciterait sûrement le meurtrier à se découvrir...

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:53:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant le garçon d'écurie hésiter, Dragan attrapa Círdan - son fils - et le fit descendre du dos de l'ours. L'enfant se mit à gémir, déçu de devoir quitter sa monture, mais sa mère le calma rapidement, lui expliquant pourquoi l'animal ne pourrait les suivre dans la grande maison.

Le rôdeur fit signe au garçon d'écurie et lui confia la longe d'Arth en lui expliquant ce qu'il attendait de lui. Puis il passa sa main dans la fourrure de l'animal pour le flatter et lui parla à l'oreille, lui demandant de rester calme et qu'il viendrait bientôt s'occuper de lui. De toute manière, il avait par précaution laissé la muselière à l'animal pour éviter tout accident malencontreux.

Puis il se présenta au majordome et suivit pénétra dans le manoir à sa suite. Il avait hâte d'embrasser sa tante - et de lui demander l'autorisation de rencontrer le notaire Pleindpoil qui s'occupait non seulement des affaires familiales en attendant un repreneur, mais en plus de la succession de son oncle.

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:54:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grunyar et Homako poursuivent leur trajet vers la guilde des mages. Apparemment l'infatigable géant travaille sans relâche. Le site de construction parait tranquille. Il y a donc de forte chance qu'il n'y a pas eu d'attaque d’animaux sauvages à déplorer. Le nain parcours la distance qui le sépare du géant sous sa forme d'oiseau et finit par se poser sur la branche robuste d'un chêne situé dans le dos de Gromulf. Le nain piaille dans l’espoir d'attirer son intention puis met fin à sa transformation pour réapparaitre sous sa forme humanoïde. Il est assis en califourchon sur la branche.

« GROMULF! C'est moi. » Le ton de sa voix est soucieux, il coupe court aux politesse pour orienter directement le sujet de la conversation vers les points qui l'intéressent.

« Homako et moi revenons de la forêt. Nous avons repéré des animaux dangereux dans les bois, et je suis concerné pour la sécurité des membres de notre meute. Nous sommes en plein milieu de la forêt et j'ai peur que nous soyons les deux seuls au courant de la menace. Il serait peu probable que des animaux classiques s'en prenne à nous mais la maladie qui ronge ceux là leur ont fait perdre leur instinct naturel, ils chargeraient même un colosse de ta taille. Il est de notre responsabilité de veiller sur nos amis, tu comprends?

Dis moi qui est présent et où ils sont, je me charge d'aller les avertir, pendant ce temps, toi tu montes la garde et tu hurles dès que tu repère quelque chose qui sort de l'ordinaire. » - Grunyar fait une pause pour humecter ses lèvres - « Tu vois les lois naturelles sont de notre côté. Homako et moi, nous sommes suffisamment petit pour passer par une porte et prévenir les gens, et toi, tu es suffisamment grand pour repérer une menace à des kilomètres à la ronde. »

Le nain se laisse tomber des quelques mètres qui le sépare du sol. Il fait un pas vers le bâtiment en construction et rajoute à l'attention de l'ogre :

« Avant de te quitter j'aurais une question plus personnelle. Saurais-tu où je pourrais trouver Shalelu? C'est une elfe avec des cheveux blonds coiffé en queue de chevale. Elle en à vu d'autre et je ne m'inquiète pas pour elle, mais je voudrais quand même m'assurer qu'elle ne risque rien. Nos chemins nous ont mené dans des directions différentes mais c'est une des seules amie à deux jambes que nous nous sommes faites à Pointesable et Homako et moi lui devons bien ça. »

Je ne sais pas quelle langue parle le géant, mais Grunyar lui sait et si nous avons sympathisé j'imagine que nous avons au moins une langue en commun. La question que je me pose est : laquelle ?

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:42:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour Jean c'était comme d'habitude, un grand verre de lait de chèvre tiède au miel. Tandis qu'il sirotait le breuvage, il racontait les dernières calligraphies qu'avaient réalisées Séoni sur lui avec l'aide de Dregar - « Rho vous savez... Votre seigneurie... M'adame Séoni... Elle a fait encore... Plein de dessins compliqués... Pas comme ceux... Que vous avez fait avec elle... A Jean autour de la taille... Ha non là... C'est sur le torse... Et puis c'est Dregar... Vous savez ?.. Le frère de Sylvia.... Hu hu hu... Sylvia... Elle est gentille hein ?.. Encore une fois... Elle est venue aider le brave Jean... Elle est avec papa... C'est Dregar qui... l'a aidé cette fois... M'dame Séoni elle m'a expliqué... Que ça servait à.. Protéger Jean des fois... Comme ça quand... Il se battra à deux mains... Contre les monstres... Maléfiques... Il y aura... Comme un bouclier magique... Qui protègera Jean... Rho c'est drôlement bien... Hein ? »

Et puis toujours aussi excité et enthousiasme, il parla des travaux à la ferme paternelle - « Ça avance bien... La grange est presque finie... Comme ça... Quand vous voulez... Venir passer la nuit... Vous aurez un bon lit... Et Puis Jean il va construire... Une nouvelle étable... Parce que... Quand il aura gagné assez d'argent... Avec les récoltes... Il pourra acheter.. Un cheval... Un grand... Comme celui de Sans-Nom... Comme ça... Il servira aux labours... Et comme monture pour Jean... Et alors Jean... Il pourra entrer dans la milice... du sergent Virgil Pleindpoil.... »

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:41:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean avait froncé les sourcils, comme à chaque fois qu'il écoutait avec une grande attention Ursion. Il pensait toujours que les dires du prêtre étaient paroles d'évangile et donc remplies de sagesse. Une parole qui faisait foi. Grâce à Sarenraé, Ursion prenait aussi le temps de bien séparer les mots tout en parlant plus lentement afin de lui faciliter la tâche. C'était un effort d'autant plus louable. « Oh... J'mexcuse de vous d'mander pardon votre seigneurie mais... Le cheval... C'est avant tout pour le labour... Il est bien robuste hein !.. Le dernier qu'on a eu... Avec Papa était très vieux... Mais costaud... Et puis quand il est mort... Jean a dû tirer la charrue... Parce qu'on n'avait pas... Assez d'argent pour... En acheter un autre... Et puis un cheval costaud.... Comme ça... Jean il peut le monter... C'est docile... Et très fort... Comme Jean ! »

« Et puis il est pas... Obligé de se battre hein ?.. Il sera un bon cheval... » Le colosse resta un moment à rêvasser puis revint d'un coup à la réalité lorsque Ursion sortit les objets rappelant le passé pas si lointain qui ont provoqué tant de malheurs et de souffrances. Ce n'étaient que de simples objets mais ils représentaient les viles créatures qu'ils avaient combattues pour ne pas qu'elles ne viennent faire encore plus de mal aux gens de Pointesable et des Terres Cultivables. Jean resta interdit pendant un moment avant de se décider. « A la bibliothèque... La maîtresse d'école... Elle est la personne... Qui connait tout le monde... Et elle connaît plein de choses aussi... C'est pour ça qu'elle est maîtresse d'école... C'est elle qui a appris à Jean à lire !.. C'est pour dire !.. S'il y a un collectionneur... D'objets bizarres... ou un brocanteur... Elle saura qui c'est ! »

Modifié par un modérateur vendredi 12 juillet 2013 07:41:58(UTC)  | Raison: Non indiquée