iel dégagé, soleil anémique, vent glacé; nous sommes le 8 Pharast 2409.


Après avoir observé dubitatifs le petit tas de charbon, nos trois héros avaient repris la sente boueuse qui menait vers l'ouest. Grhom en tête marchait l'oeil rivé sur l'horizon, Lorhm en milieu de file ne prêtait guère attention qu'à la nature dépouillée qui les environnait et qui ne demandait qu'à reprendre ses droits et enfin quelques mètre après Köinzell, qui ne pouvait s’empêcher de jeter un oeil en arrière de temps à autre ... Le souffle lugubre du vent avait fini par lui faire regretter la présence du truculent barde pitaxien ...

Alors que leurs estomacs commençaient à se manifester le vent leur fît parvenir un bruit sec, sourd et répétitif ... des coups de marteaux. Arrivés au sommet d'un petit monticule ils purent alors observer que la sente menait à un petit fortin de bois perdu au milieu de nulle part ...



Encore une fois à vous de glisser les jets ad hoc dans vos posts RP

Modifié par un utilisateur dimanche 14 avril 2013 20:49:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lhorm reste dans l'ombre du colosse et se met elle aussi a scruté l'horizon essayant de voir si nous étions pas en ligne frontalière...
« La prudence est la loi de la survie, mon cher Grohm...
Prenons le temps de toute façon nous ne sommes pas spécialement attendu.. »

«  Marche sur n'importe quelle route, navigue sur n'importe quel fleuve » .Köinzell se rappella les six libertés des fleuves que leur guide avait enuméré « si l'on s'y fit on devrait pouvoir passer librement...cependant vous avez bien raison la prudence reste de mise. Je peux tenter de m'approcher discrètement pour en savoir plus , seulement si je me fait repéré nous passerons pour hostiles ! à vous de voir  » Anticipant la réponse de ses camarades Köinzell scruta les alentours pour chercher un chemin favorable à une approche furtive.

je ne pense pas que le jet connaissance donj s'applique directement à la situation c'est plus pour voir si je connais /trouve une faille/angle mort dans la defense d'un fortin

Grohm émit un petit grognement en guise d'approbation, les propos du demi-elfe étaient sensés « Tu as raison, ne risquons pas d'éveiller des soupçons infondés, allons à leur rencontre directement et voyons si ces deux personnes ont quelque nourriture à nous échanger. Contre une aide pour la réfection de leur toit par exemple? »

«  Et qui sait, cela nous fera peut être un pied-à-terre pour parcourir la région? » Finit-il pensant tout haut. Il fît quelques mètres en arrière et détacha la bride du mulet en le grattant derrière les oreilles pour le rassurer. «  Je vais passer devant  »

« Suivons le grand monsieur  »..; Lhorm se glissa derrière Grohm tel son ombre
« Fait gaffe Koinzell, personnellement je pense que si ce fortin était occupé par une armée quelconque on l'aurai remarqué je pense »
[ditcouleur]En Avant !![/ditcouleur] Comme si elle avait pris le rôle de chef de la troupe ...

Après quelques minutes éprouvantes de marche dans la boue gluante de la sente, le petit groupe arrive face aux portes grandes ouvertes du fortin. De plus près il ne fait aucun doute que la place a connue des jours meilleurs.

...

Hagards, fatigués, affamés et crottés jusqu'à la taille nos héros s'avancent vers l'entrée du fortin ... de l’intérieur sur la gauche de l'entrée apparaît alors une femme blonde, hanches larges, poitrine charnue, elle évoque instantanément dans le cœur de tous l'idée qu'on peut se faire de la douceur féminine. La femme porte des vêtement communs mais propres: robe, bustier et fichu sur la tête. Elle tient un encombrant panier de linge et marche tête baissée toute appliquée qu'elle est à choisir l'endroit où vont se poser ses pieds ...

Elle se fige soudain au milieu du passage, comme tétanisée et, corps immobile, tourne vers vous son regard dans lequel passe un éclair de stupéfaction... Dans un geste incontrôlé elle porte sa main droite à son annulaire gauche les mains à hauteur de poitrine dans une posture de défense instinctive. Le panier tombe lourdement sur le sol. Elle jette un œil de gauche et de droite comme hésitante sur la direction à prendre, mais coincée à mi-chemin, ne pouvant se résoudre à prendre une telle décision, elle reste là comme ces biches acculées par la courre qui choisissent finalement d'affronter la meute ...


« Que voulez vous encore ? » dit-elle d'une voix tremblante ...

Ces quelques mots font taire le martèlement sourd et sur le toit du bâtiment de droite se dresse alors un homme massif, cheveux courts, menton volontaire, visage buriné. Il tient dans sa main un lourd marteau de charpentier.


« Servez-vous et foutez le camp » gronde-t-il avec l'accent traînant des gens du lac des voile et des brumes ...

Modifié par un utilisateur dimanche 21 avril 2013 19:40:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Oj...madame » il s'incline dans une parodie reverence « Monsieur » un salut de la main. « Nous venons tous trois du Brevoy et nous sommes effectivement forts exténués; vos conditions seront les nôtres.  »Puis profitant de la morphologie de Grohm, Köinzell se faufile jusqu'à Lhorm et il lui glisse à l'oreille « Il y a une troisième ici, personne restons sur nos gardes » Il aurait préféré avertir aussi le semi-orque mais il été trop tard maintenant. La fatigue était plus grande qu'il ne l'u cru allant jusqu'à lui faire oublié de prévenir le frontier de la bande...il jura intérieurement Peste ! puis pour se rassurer il se dit que le troisième devait être comme les deux autres au final pas bien belliqueux...du moins il l'espéré.

Assis sur un vieux tabouret de bois rafistolé sommairement, planté dans un coin de la cour du fortin, un homme emmitouflé dans d'épais vêtements de voyage, une étrange coiffe conique de couleur orange sur la tête semble visiblement occupé à écrire quelque chose sur un grand morceau de parchemin. La quarantaine visiblement passée, d'une constitution trahissant sans grand peine malgré ses épais atours une nature épicurienne, une barbe grise soigneusement taillée et de petites lunettes rondes ayant vécues posées sur un nez rougi par allez savoir quoi (le froid étant vif!) complètent le tout . Silhouette disgracieuse, tantôt la langue tirée dans un effort de concentration grattant le parchemin, tantôt soufflant sur le bout noirci de la plume pour réchauffer l'encre avant qu'elle ne gèle - étouffant un juron -

« Puterelle de corne bouc! On va pas passer la journée sur cette carte... Grmbl »

L'homme semble soudainement s'apercevoir de la présence de la petite troupe et jette un oeil aux arrivants par dessus ses binocles, sourcils froncés aussi bien pour mieux y voir que pour manifester sans ouvrir la bouche le mécontentement qu'il ressent. Les parcourant du regard de la tête au pieds, scrutant leur équipement, l'homme semble les jauger avec une étrange lueur dans les yeux mêlant agacement, intérêt et une pointe de peur.

Si ça r'commence et que jm'en sors vivant j'ouvre une poissonnerie à Mivon! J'saurais au moins pourquoi j'empèste!

« Salutations voyageurs.On m'appelle Lakan par ici. »
Lanca-t-il de sont tabouret.

Modifié par un utilisateur mardi 23 avril 2013 18:00:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Perception



Grohm serra avec vigueur la main de Lakan, les érudits avaient toujours fascinés le guerrier, et même si souvent il avait eut du mal a suivre les concepts évoqués par ceux qu'il croisa, il prit toujours plaisir à les entendre parler. Son père adoptif lui avait inculqué le respect des hommes de savoir La connaissance de la vie est comme le sable : elle ne salit pas. disait-il avant de rajouter plus spécifiquement pour lui : Etre conscient que l'on est ignorant est un grand pas vers le savoir.. Il relâcha la main de l'humain et prit congé avec un signe de tête.

Le mulet descellé dans un coin de l'étable, Grohm avait enfin maintenant le temps de s'occuper un peu de lui; torse nu, le contact avec l'eau froide avait quelque chose d'étrangement revivifiant après les longs jours de progression dans cette neige boueuse. Penché en avant sur le baquet d'eau, il en profita pour réarranger sa chevelure, en effet, la natte de guerre arborée fièrement chez ses congénaires demandait un soin particulier et il devait l'avouer, il l'avait un peu négligé ses derniers temps.

Ce faisant il repensa à l'étrange acceuil de ses hôtes qui, même pour des personnes vivant dans les royaumes fluviaux, avaient semblé pour le moins sur la défensive... Il marmona à ses compagnons affairés à coté aussi bien que pour lui même : «  Il se passe quelque chose ici, ce repas sera l'occasion d'en apprendre un peu plus... » et son ventre lui répondit dans un gargouillement sonore.

Modifié par un utilisateur jeudi 25 avril 2013 18:31:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un peu rassuré par les paroles et le comportement de la petite troupe, Lakan ravisa son jugement et laissa échapper un imperceptible soupir de soulagement. Amusé par les paroles de Köinzell il lança avec un sourire en coin:
« Il n'est point de fourbes dont on dit qu'ils le sont. Il cessent de l'être à l'instant même ou leur fourberie est avérée car le vrai fourbe agit, par nature, dans l'ignorance des autres. Qui ferait confiance à une personne qui porterait cette réputation? A moins que ça ne soit le stade ultime de la fourberie qui consisterai à faire croire qu'on est fourbe dans le but de ne pas le paraître, mais l'être réellement au final. Ce qui revient à peu de choses près à ce que vous venez de dire... »
Son regard pétillant de malice il ajouta plus bas:
« Bienvenue ici. A l'instar d'Oleg qui parait bourru et inamical mais au final est de bonne compagnie, l'endroit parait rêche mais est somme toute assez confortable. Par contre, c'est l'inverse pour Svetlana! Hahaha... » *tousse* « hum.. je plaisante bien sur! »

Comme enjoué par ses propres traits d'esprit, Lakan montrait maintenant un visage jovial. Un ombre projetée au sol par un oiseau passant à proximité suivi d'un croassement rauque lui fît lever la tête. « Ah, j'oubliais de vous présenter mon fidèle compagnon de route Noireplume. » dit-il en montrant un gros corbeau d'un noir de jais qui décrivait lentement un cercle au dessus du fortin.

Modifié par un utilisateur vendredi 26 avril 2013 11:27:40(UTC)  | Raison: Non indiquée