Allister était inquiet. Se séparer des chevaux, cela voulait aussi dire abandonner l'ensemble, ou presque, de leurs biens sans assurance qu'ils puissent tout récupérer ensuite. La proximité de la forêt ne lui disait rien qui vaille. La meilleure solution était d'essayer de revenir jusque là par le nord, mais cela demanderait un détour de plusieurs jours. Il s'avança lui aussi vers le pont et se mit à l'inspecter. Il voulait savoir s'il était possible de le réparer (ou du moins de le renforcer temporairement) et si oui, le temps que cela prendrait. C'est cette information qui lui permettrait de choisir entre les deux options qu'il avait en tête. Il ferait ensuite part de ses déductions à ses compagnons.

Gozreh, 6e jour

De l'avis général (exprimé dans le fil HRP), les explorateurs décidèrent de ne pas tenter le mauvais sort et d'éviter le pont pour l'instant. Ils consignèrent toutefois son emplacement au cas où, plus tard, ils aient l'occasion d'embaucher un ingénieur ou un constructeur de pont. Après tout, les endroits qui se prêtaient aussi bien à l'existence d'un pont que celui-ci n'étaient pas si courants que cela.



Ils employèrent la matinée pour explorer la partie au sud de la rivière. Ce faisant, ils purent constater qu'en effet, l'emplacement du vieux pont branlant était le seul endroit où le fleuve avait creusé un sillon profond : partout ailleurs, il prenait la forme d'un large cours d'eau plus ou moins paresseux. Il y avait sans doute une explication géologique à ce phénomène, mais aucun des explorateurs ne la connaissait.

L'après-midi, ils repartirent vers le sud-est en direction du gué qu'ils avaient découvert quelques jours plus tôt.

Gozreh, 7e jour

Le lendemain matin, après une nuit sans problème, ils revinrent quasiment sur leur pas et remontèrent l'Épine en suivant sa rive gauche cette fois-ci. Vers midi, ils se retrouvèrent près du pont branlant, mais du côté nord cette fois-ci. Après un repas frugal, ils partirent cartographier la zone nord.

À part un étrange mur de pierres étouffé par la végétation et les plantes grimpantes, qui semblaient être le seul signe d'une très ancienne construction, ils ne trouvèrent rien de particulier dans la zone.

Cela faisait un bon moment maintenant qu'ils exploraient et cartographiaient la Ceinture Verte — un peu plus d'un mois — et, au cours de ces derniers jours, ils avaient eu l'occasion de rencontrer des personnages plutôt hauts en couleur, de s'approcher du repaire d'un groupe de créatures étranges appelées mite, de négocier (certes, de justesse) avec un clan de kobolds, de discuter avec un vieil ermite fou et même d'échanger les récits de leurs expériences avec d'autres explorateurs chargés de la zone plus loin à l'est. Ils avaient partagé des dangers ensemble et y avaient survécu, parfois de justesse. Ils avaient aussi à se connaître un peu mieux les uns les autres, et eux-mêmes. Mine de rien, ils avaient développé certaines habitudes, ils se sentaient plus à l'aise dans leur mission, et avaient la confiance de l'expérience. Ils n'étaient pas encore des aventuriers aguerris, certes, mais ils n'étaient plus non plus les amateurs d'antan.

La nuit du 7e au 8e jour de Gozreh se déroula paisiblement, chacun repensant aux événements vécus au cours de ce dernier mois et en tirant les leçons adéquates. Le lendemain, il faudrait poursuivre l'exploration puis remonter vers la hutte du vieux Bokken.

Passage au niveau 2

Modifié par un utilisateur mercredi 28 juillet 2010 18:22:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les jours s’allongeaient et les températures à l’aube étaient plus agréables. La Gerboise ouvrit un œil sans pour autant sortir de sa couverture.

Il bailla et se demanda depuis combien de jour il n’avait pas dormi dans les draps douillets des Lévetons.
Se rappelant qu’ils étaient sur le chemin du retour, et qu’ils s’arrêteraient chez Bokken, il trouva la motivation pour s’extirper de sa couche, les cheveux tout en bataille.

Il rangea rapidement son matériel, s’occupa de Sam qui mériterait bien quelques jours de repos, lorsque les explorateurs partiraient vers l’Ouest à la recherche de la planque du Seigneur-Cerf.

Le halfelin était impatient d'en savoir plus sur les brigands, mais les trop fréquents combats de ce dernier mois lui rappelaient que cette mission était loin d’être un jeu d’enfant.

Pourtant, il sentait qu’il s’était adapté à ce milieu, à la vie au grand air. Ce n’était pas sans lui rappeler ses moments d’exil, mais son ambition lui faisait garder en ligne de mire toutes les merveilles antiques qu’il pourrait découvrir, et revendre ! Varn avait parlé de Varnville, La Gerboise se voyait bien Bourgmestre d’une cité prospère pour les réfugiés halfelin chélaxiens.

Enfin, il faudrait attendre encore un peu.

Sortant de ses rêves de gloire, il s’occupa du camp et essaya de trouver de l’eau pour nettoyer les baies.

Modifié par un utilisateur jeudi 29 juillet 2010 13:37:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque les premiers signes du jour apparurent, Allister rouvrit un œil, puis l'autre. Il se rappelait vaguement de l'apparition de Shélyn mais finit par conclure qu'il ne s'agissait que d'un rêve - certes d'une grande beauté. Voyant que ses compagnons commençaient à s'extirper de leurs couches, il fit de même. Après un solide petit-déjeuner, il prépara activement ses affaires et rejoignit ses compagnons qui étaient prêts à quitter le campement.

Il avait lui aussi hâte d'arriver au comptoir pour pouvoir se reposer et écrire. Ils avaient vu et vécu tellement de choses durant le mois d'exploration passé !

Erwanez s'approcha de la faille. En voyant les parois briller, ou du moins c'est ce qu'elle pensait, elle pensa tout d'abord au trésor que pouvait contenir cette caverne. Mais sa nature reprit vite le dessus et elle se mit à penser que l'exploitation d'une mine dans la région permettrait d'apporter les richesses nécessaires pour son développement. Elle regarda ses compagnons avant de proposer « Je crois que nous devrions aller explorer cette caverne. »

Grâce aux lumières dansantes conjurées par Allister, les explorateurs purent voir que la fissure, qui faisait à peu près un bon mètre de largeur à la surface, s'élargissait en une large caverne plus ou moins circulaire de quelque vingt mètres de diamètres dont le sol était situé une douzaine de mètres plus bas. Le sol et les parois de la grotte étaient irréguliers, et il y avait une sorte de corniche d'épaisseur variable qui semblait en faire le tour — c'était difficile à voir car, vu la position la fissure, on ne pouvait pas apercevoir le tiers sud de la salle.

Ici et là, des parties de parois reflétaient les lumières des globes, comme s'il s'agissait de murs de métal recouverts de terre et de roche qui, par endroit, laissaient apercevoir le métal. De loin, c'était plutôt difficile à dire ; il aurait aussi pu s'agir de roche riche en métal ou même d'une veine de métal.

Évan et Allister, les plus observateurs, les repérèrent quasiment en même temps : alors que le sol semblait plutôt "propre", sur les corniches, on pouvait apercevoir des ossements. La majorité d'entre eux semblaient provenir d'animaux, mais certains ressemblaient à des os de petits humanoïdes. Dans un premier temps, ils crurent qu'il pouvait s'agir d'animaux tombés par la fissure mais… cela ne correspondait pas avec la position de celle-ci : les animaux tombés auraient plutôt atterri sur le sol, vers le centre.

Andreï avait été plutôt silencieux ces derniers jours, mais il était passé très prêt de la mort devant l'Ours-Hibou. Au moins cela aura été une bonne leçon pour la suite de l'exploration.

Et voilà qu'il avait découvert une grotte avec ce qui ressemblait à une veine de minéraux, cela pourrait être intéressant pour le futur. Depuis que les personnes qu'ils avaient aidé, avait parlé d'une création de ville, il pensait que ce ne serait pas une mauvaise idée de coloniser cette région qui pourrait être parfaite vu les richesses de la terre à cette endroit.

Il s'avança et quand ses compagnons montrèrent les os, il essaya de voir s'il n'apercevait pas ce qui avait mangé dans le coin.

Les explorateurs avaient beau observer tant qu'ils pouvaient la partie de la corniche qui leur était visible, ils n'avait repéré aucun danger, aucune créature menaçante. Allister fit apparaître un individu au centre de la salle et, pendant quelques longues secondes, rien ne se produisit. Puis, tout à coup, une sorte de filet blanchâtre fila à travers l'air ; il provenait de la partie de la corniche qui était caché, au sud, et traversait l'air en ligne droite vers la créature illusoire.

Allister, qui ne s'attendait pas vraiment à un tel spectacle, ne fit pas réagir son illusion et le filin traversa la créature avant de toucher le sol et de s'accrocher à une pierre. Puis la pierre se mit à bouger, entraînée par le filin, comme si quelqu'un ou quelque chose le rembobinait.

Jet de connaissances (Nature) pour ceux qui peuvent

Allister avait eu une bonne initiative, et tout le groupe fut surpris de voir s'envoler cette sorte de toile gluante, s'agissait-il d'une nouvelle araignée?



Il n'avait jamais vu ce genre de chose avant, ça il en été sur.

Dans tout les cas , il sortit son épée et pris la lanière de son bouclier.

Modifié par un utilisateur samedi 31 juillet 2010 19:49:17(UTC)  | Raison: Non indiquée