Korvosa, Varisie, le 11ème jours de Gozran :

Flaven fut vite forcé d'arrêter la marche une fois rendu à la porte principale.
La ville est en feu, la fumée monte d'un côté et de l'autre. Les pseudodragons et les diablotins se livrent une guerre féroce, des cadavres des deux partis tombent du ciel et se fracassne sur les pavés. La compagnie du sable vole à travers tout ce désorde et tente de reprendre le contrôle. On entend des gardes et des chevaliers infernaux crier des ordres.

Les dockers abandonnent le front de mer et les caravaniers quittent la ville par la Porte nord. Des navires marchands et des convois de marchandises font demi-tour quand ils se rendent compte qu'il n'y a personne pour décharger leurs marchandises et encore moins pour les acheter. Des émeutes éclatent dans les rues. Des quartiers entiers plongent dans le chaos. Ceux qui ne sillonnent pas les rues en brandissant torche et massue verrouillent leur porte pour se protéger contre la foule qui se rassemble. La Banque d'Abadar ferme ses grilles dorées et un contingent de Fidèles des pièces, armés de hallebardes et d'arbalètes, se tient prêt à repousser d'éventuels pillards. L’Académie aussi a fermé ses portes : élèves comme professeurs se terrent dans ses murs, isolés du reste de la ville, jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli. La ville est au bord de l'anarchie.



Du côté de Flaven ça empire encore, un cavalier de la compagnie du sable et sa monture s'effondre à quelques mètres à peine du barde et de sa protégée. Force est de constater que l'impact sur le sol a eu raison de lui. Seule sa monture agonise encore, la vie la quittant peu à peu. Il devient rapidement clair que rejoindre l'autre coté de la ville sera des plus problématique.

Modifié par un utilisateur jeudi 5 septembre 2013 02:13:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Eliana ignorant complètement ce qui se passe dans la ville demande à ses compagnons :

« Alors, on y jete un coup d'oeil à ce bat-- »

Elle s'interrompt en regardant le ciel, la bouche légèrement entrouverte, puis elle pointe le ciel noirci de la ville où les cadavres des petits habitants pleuvent davantage qu'à l'accoutumé.

« Euh... euh...

Qu'a-t-il bien pu se passer en si peu de temps? »

Elle n'en croyait pas ses yeux, c'était le chaos total dans le ciel. Quelque chose venait soudainement de piquer sa curiosité davantage que la coque du bateau.

Modifié par un utilisateur jeudi 20 juin 2013 18:17:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant les malheurs s'abattre sur sa ville natale et le temple fermé, toute certitude quitta William qui avait essayé d'être fort pour tous. L'ordre était quelque chose d'important pour lui mais là, la ville était tomber dans l'anarchie, où il s'agissait d'une invasion. Il suivit donc Vendarion qui avait pris les choses en mains jusqu'à la cabane de Zellara.

«  Je resterai donc avec les enfants pour assurer leur protection. Je ne bouge pas d'ici. Vous pouvez comptez sur moi. je ferai fit de la fatigue pour rester éveillé et vigilant.  »

La journée risquait d'être longue, la fatigue l'assaillait déja et les blessures recommençaient à lui faire mal. Mais cela faisait parti du travail d'un guerrier.

Tout ce petit monde finit par se rendre chez Zellara. La première de leur surprise fut le départ du prêtre :
« Je ne peut pas rester à rien faire pendant que le chaos tombe sur la ville, maintenant que les enfants sont sains et sauf, occupez-vous en. Je part rejoindre les force qui tentent de mettre de l'ordre en ville. nous nous reverrons plus tard. Ne tentez pas de me suivre, ces enfants ont besoin de vous. Au revoir. »
Puis le prêtre s'en fut sans jetter de regard en arrière.

La porte n'était pas verrouillée, comme d'habitude. À l'intérieur une chose est vraiment étrange, des tapisseries il ne reste rien, une épaisse couche de poussière recouvre le plancher ou on peut voir de nombreuses traces de pas correspondant à leur dernière visite, mais presque plus de mobilier, et un air de boutique abandonnée depuis des dizaines d'années. Une fois le tarot à l'intérieur des limites de la "boutique", Zellara apparaît dans une brume mauve.

« Je crois que je vous dois des explications maintenant... Oui c'est bien ma tête que vous avez trouvé à la pêcherie... je vous avais dit que mon fils était allé me venger et qu'il n'était jamais revenu... je vous ai aussi dit que la garde n'a rien voulu y faire... mais je ne vous ai pas dit que j'y suis allée moi même pour me rendre compte que c'était stupide et que je n'y arriverais pas seule... Il y à de cela plus de 20 ans déjà... Comment je suis là? J'ai compris au fil des années que ma magie s'est imprégnée dans mon tarot et que mon a^me y était restée elle aussi, faute de descendantes à qui léguer les cartes familiales...

Gardez ces carte précieusement, vous qui avez éliminés une grande menace qui pesait sur la ville. Je pourrai vous aider au cours des événements qui suivront... Une fois par jour je pourrai vous apparaître et vous donnez des conseils ou répondre à vos questions. Je peux aussi analyser des objets magiques pour vous. Et une fois de temps en temps je pourrai même vous lire l'avenir si vous en avez besoin.

En terme de jeu il s'agit de :
- Une "major image" reproduisant Zellara une fois par jour.
- 3 identifications d'objets magiques par jour.
- Une lecture de l'avenir dans les cartes par semaine.

Vous vous demandez surement ce qu'il se passe dehors... Eh bien.. le roi Éodren Arabasti 2e du nom est mort cette nuit... La ville est tombé dans le chaos. Laissez moi vous montrer... »

Zellara invoque un grand bassin d'eau devant elle et l'eau se trouble pour devenir rouge sang, puis elle dedevien lisse et calme alors que des images de garde et de villageois s'entremêlent :



Puis Zellara continue :
« La santé du roi déclinait depuis plusieurs semaines, mais sa mort à pris tout le monde par surprise, aucuns des prêtres de la ville et de n'importe quel culte n'a pu trouver de remède... La ville est partie en guerre contre la reine puisque la plupart des citoyens ne la voient que comme une opportuniste venue du Chéliax pour remettre la main sur Korvosa. »

Elle soupire.

« Restez donc ici pour la journée et reposez vous, j'ai encore assez de force pour créer des lits et dissimuler l'entrée aux pillards. Vous n'avez plus rien à craindre. Vous pourrez vous occuper des enfants ce soir quand la ville se sera calmée... »

Lorsqu'il entendit l'annonce de la mort du roi, un profond vide se créa dans son coeur. Il ne l'avait jamais reconnu et s'en était toujours fait un deuil, mais au fond de lui, il avait espéré...

L'espoir est le pire mal de l'humanité.

Ca y est, je suis orphelin... Pour de bon.

Cependant, la mort du roi n'était pas prévue. Je n'ai jamais eu confiance en cette reine, mais je vais éviter de tirer de trop hatives conclusions. Il faudrait vraiment que je m'entretienne avec Neolandus.

Le fantome de Zellara aussi l'interpella, mais il n'était plus à une bizarrerie pret ce soir.

« Reposons-nous, en effet. Vu le chaos ambiant, nous ne pouvons de toute façon rien faire de plus. »

[ sauf s'il se passe quelque chose entretemps... ]

Lorsque Vendarion se réveille, l'après-midi est bien avancé... par réflexe, il se dirige vers l'entrée et essaie de capter les bruits de l'extérieur pour voir ou en est la bataille...
Puis, à pas de loups pour ne pas réveiller ceux dorment encore, il remplit une cruche d'eau, fait une rapide toilette, se met à table et dévore plusieurs larges tranches de pain en attendant que ses compagnons se réveillent....



« J'ai l'impression qu'on a encore du pain sur la planche... aucun d'entre nous ne sait vraiment ce qui s'est passé, mais ça n'a rien d'ordinaire, c'est sûr...
(aux enfants)
En tout cas les enfants, on ne va pas vous laisser tomber. J'ai une soeur qui habite à deux pas d'ici, elle peut vous héberger et s'occuper de vous le temps qu'on se mette au courant de la situation, mais il faudra que vous ne posiez pas de problèmes, que vous suivrez ses consignes de prudence...
Vous n'aurez pas à vous inquiéter, on a dans nos amis des gens qui pourraient vous apprendre un métier et vous donner un avenir, le tout est de savoir ce que vous voulez devenir... et des efforts que vous êtes prêts à faire pour y arriver... si vous ne faites pas d'efforts, vous ne pourrez devenir que des petits voyous comme moi. »
*un clin d'oeil conclut ce discours*

(au reste du groupe, une fois que tout le monde est debout)
« Je pense qu'il est temps d'aller aux nouvelles... je propose de laisser les gosses chez ma soeur pendant un ou deux jours - ou au moins aujourd'hui - le temps de comprendre ce qui se passe... elle habite à deux pas et si on lui laisse un peu d'argent pour ses frais, elle nous rendra bien ce service... à charge de revanche, bien sûr.
Ensuite, il faut voir ce qui s'est passé... on pourrait se renseigner chacun de notre côté chez nos proches, mais je pense qu'il vaut mieux rester ensemble. »

Au matin, Eliana se réveilla, son regard se posa sur William qui la veille encore flashait ses "blessures" allègrement et grimaça devant le souvenir qu'elle en avait. Il avait beau avoir tenté d'être discret. rien n'avait échappé à son regard inquisiteur. Ça devait faire encore bien mal. Elle espérait que ses amis au temple d'Abadar saura le rafistoler rapidement.

Elle écouta distraitement Vendarion, elle avait juste hâte d'aller explorer la ville.

Elle s'inquiétait pour la famille du boulanger aussi.

Quand Vendarion fit son petit discours qu'il conclua par un clin d'oeil, elle roula les yeux vers le ciel.

Veut-il donc que les enfants suivent son exemple? Quel meilleur moyen de s'assurer qu'ils feront le mauvais choix qu'en leur disant que leur héros est un voyou?

Elle remit sa chemise de maille, ouvrit son livre de sorts et en parcouru rapidement les pages, inscrivant les symboles magiques dans sa mémoire. Elle ne toucha toutefois pas à la nourriture.

Elle se souvint de la baguette trouvée la veille.

« Si cela ne vous dérange pas, je garderais bien cette baguette et aussi la broche en attendant que nous en discutions... »

Elle trépignait déjà d'impatience.

Moi aussi j'ai repris mon PV de sommeil

Modifié par un utilisateur jeudi 20 juin 2013 18:18:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Flaven avait mal dormi. Le réveil fut pire que tout.
L'image de Vanille, attaché dans cette sordide pêcherie, l'avait poursuivi pendant tout son sommeil.

Pire que tout, il n'arrivait pas à se sentir heureux de l'avoir retrouvé.
Pas dans cet état. Pas après tout ce qu'elle avait vécu.

Qu'allait-il pouvoir lui dire? Que même si c'était elle qui avait agi de son plein grès et c'était faite attrapée par Gaedren, il était à la base responsable? Qu'il lui avait menti sur son identité à l'époque et sur les raisons de sa présence dans cette maison de jeu? Qu'en fin de compte, il était peut-être l'unique cause de tout ce qu'elle avait enduré pendant ces quatre interminables années?

Elle dormait encore.
Mais la confrontation aurait lieu à un moment ou à un autre. Et il devait s'y préparer.

Il remarqua du coin de l'oeil le corps terriblement meurtri de William et il se mordit la lèvre. Il lui en voulait encore des paroles blessantes que le guerrier lui avait adressé quelques heures plus tôt, mais il devait lui reconnaître son impressionnant stoïcisme.

Il fredonna quelques paroles et sans un mot, s'approcha de l'homme pour lui poser la main sur l'épaule. Une timide lumière bleutée lui parcourut le corps, accélérant un peu la guérison de ce dernier.

• Incantation de Soins Légers : 1d8+1 donne [6] + 1 = 7

Puis il s'approcha de Vendarion et d'Eliana, s'immisçant dans leur conversation:

« En ce qui me concerne, ces objets n'ont aucun intérêt. La baguette mise à part, vous êtes-vous assurés qu'ils n'étaient pas magiques?

Quelle est la situation dehors? »

La ville est toujours à feux et à sang?