Kalt se sentit un peu vide au départ du prêtre d'Abadar. Non qu'il aimât tous les aspects du personnage, mais sa carrure, sa sagesse et son ancienneté lui donnaient un cadre rassurant. Et ce même s'il était techniquement plus vieux que le semi-homme. Il se sentit vieux, et responsable... et il détestait ça. Il gratifia son départ d'un simple signe de la tête respectueux, et d'un sourire caché par son épaisse moustache.

Ce camps était rempli d'objets horriblement familiers. De puissants souvenirs refluèrent dans sa mémoire. Il soupira. La mélancolie s'empara de son esprit pour quelques minutes, des frissons parcouraient son crâne comme autant de vagues de souffrances.

À l'évocation de traverser le portail, Kalt frémit. La douleur s'évanouit quelque peu. Un sentiment de peur mêlé à celui d'une excitation malsaine le remplaça. Il n'avait pas grand chose à ajouter à la discussion menée par ses compagnons.

« Ce camps possédait beaucoup de ressources monétaires, mais pas de régiment, ni de quoi en accueillir un c'est étrange ... juste de quoi entretenir ces quelques fées, tout juste bonnes à mener une guérilla et quelques raids. Le but était-il de lever une armée de mercenaire de ce côté-ci ? Je me demande quelles vilénies avaient engendrés les esprits fourbes des sorcières de l'Hiver ... »

andis que les aventuriers discourraient, le vent continuait à souffler et le portail, constant et formidable, ne semblait pas frémir. Le vortex demeurait tel qu'il était et contemplait avec majesté les existences qui devisaient à son pied. Soudain, le vortex vacilla. Sa surface fit place à des ondulations dont l'amplitude allait en grandissant. Le portail explosa finalement, des vents d'une puissance inouïe étant projetés vers les stalagmites encadrant le lieu. Puis il se reconstitua, sous la forme du œil duquel jaillit un cavalier prodigieux. L'homme étaient tout de noir vêtus et sa monture arborait une robe de jais. Le Portail de l'Hiver venait de recracher cette image et s'il s'avérait belliqueux, il serait un terrible adversaire. Plus imposant qu'Ortog et accompagné par des vents encore plus froids que ceux que les aventuriers subissaient, le cavalier à l'armure noir cabra son formidable cheval de guerre devant le groupe. On devinait des traits émaciés sous son casque orné de cornes recourbées de béliers. Il serrait les dents et pointaient une lance vers le ciel. Il hurla. Était-ce de douleur, de rage ou de haine ? La réponse sauta vite aux yeux des aventuriers car ils virent le cavalier choir de son destrier. De son dos sortait un morceau de glace bleue, lequel était maculé d'un sang aussi rouge que celui d'un homme normal. Alors que le portail reprenait la forme qui était la sienne il y a de cela quelques secondes, les contours de l'étalon noir devenaient flou et la monture finit par disparaître, ne laissant derrière elle qu'un hennissement ainsi qu'une fumée noire rapidement emportés par le vent. Le cavalier parvint à se redresser. Ses mouvements trahissaient une certaine faiblesse, mais son apparence disait le contraire. Il dévisageait les personnes qui l'entouraient, assis à même la neige, et respirait bruyamment.

• Folklore local (Aergnaeroka) : 1d20+6 donne [14] + 6 = 20
• Folklore local (Kalt) : 1d20+8 donne [2] + 8 = 10

alentours du Bois Frontière PJ

Modifié par un utilisateur jeudi 13 mars 2014 21:34:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Peut être parce que cent ans ne représentait guère de temps pour les elfes et qu'il était depuis quelques temps souvent question de l'Irisen, Aergnaeroka se souvint d'une histoire - une légende? - qui lui avait été compté il y a de cela bien longtemps alors qu'elle n'avait encore que quelques décades d'age, probablement après le précédant passage de Baba Yaga en Irrisen par un voyageur en provenance de ce lieu « Un cavalier noir! Le retour de Baba Yaga est annoncé par la venue d'un cavalier noir que l'on appelle le Sombre Minuit, une année avant ce retour, si ma mémoire est bonne, et il y a deux autres cavaliers, un blanc et un rouge... »

L'elfe laissa retomber l’excitation qui l'avait envahie à la venue de ce souvenir lointain « Par contre, le fait qu'il ait été blessé semble montrer que ceux qui ont créé ce portail ne sont pas des alliés de Baba Yaga. Je ne sais s'il comprend la langue commune, mais il faudrait l'informer que les créateurs du portail ne sont pas non plus de nos alliés. En tout cas, il nous faut parler si nous voulons avoir quelques idées de ce qui se passe de l'autre coté... »



-4 Neige

e cavalier regardait les aventuriers avec intérêt, du moins était-ce ce que laissait présager son attention en dépit du casque qui dissimulait son visage.

Elzékiel n'en croyait pas ses yeux. Il avait devant lui une figure des légendes qu'on lui racontait lorsqu'il était enfant. Il s'écria :


« Un ryttere ! Le Cavalier Noir de Baba Yaga en personne. Il est dit que ce héraut de la Reine des Sorcières sonde les âmes des Irrisenis et condamne ceux qui ne se sont pas montrés loyaux envers sa maîtresse. Mais il a l'air bien mal en point... »


Le jeune homme approcha du cavalier mais les vents glacials entourant celui-ci eurent raison de son engouement et il se retrouva ankylosé, incapable de se mouvoir normalement. Le cavalier leva les yeux vers Elzékiel et celui-ci reprit sa contenance tandis que les vents tourbillonnant entourant l'homme se dissipait. Il leva les mains vers son heaume et s'en débarrassa. Tous découvrirent un vieil homme au teint pâle. Le cavalier ne semblait plus si grand. Il était mourant.

« Je parle votre langue bien sûr et bien d'autres encore... mais nous n'avons pas le temps de partager nos connaissances linguistiques. Oui jadis Baba Yaga a fait de moi celui qu'elle aime appeler son Minuit Sombre, et j'étais avant cela un homme du nom d'Illarion Matveius, mais cela est de bien peu d'importance. » Il déglutit péniblement puis ajouta dans un souffle : « Qu'avez-vous fait de ceux qui étaient en charge de protéger ce portail ? » Le vieil homme regardait tour à tour chacun des aventuriers. Il fit quelques gestes de la main et tous sentir une force invisible pénétrer leur esprit, une force qui les poussait à dire toute la vérité à ce vieillard au bord de l'agonie.


Note : jet de Volonté DD 17 - les persos sont dans une zone de vérité

• jet de Vig Elzékiel : 1d20+6 donne [9] + 6 = 15

alentours du Bois Frontière PJ

Modifié par un utilisateur vendredi 14 mars 2014 01:00:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aergnaeroka continua « Nous avons trouvé ici un troll et quelques fées. Deux des fées ont survécu et se sont enfuies. Le corps du troll a été brulé pour qu'il ne survive pas. Ils ont essayé de nous empêcher d'arriver jusqu'au portail, mais le protégeaient ils? »

• Volonté : 1d20+2 donne [4] + 2 = 6

-4 Neige

e Cavalier Noir porta son regard profond sur Ortog. Le demi-orque avait été prompt à juger les agissements de l'homme et celui-ci semblait sonder l'étendue de son courroux ou de sa peur. Mais ce moment fut vite contrarié par une grimace de douleur :


« Ne vous méprenez pas sur la nature de mes agissements bouillonnant jeune homme. Je suis en train de mourir et je compte accomplir ma dernière tâche envers ma maîtresse, Baba Yaga, en vous révélant ce que je sais. Vous semblez capables et déterminés, et nous avons des ennemis communs. La zone de vérité que je viens d'instaurer est simplement là pour m'éviter de perdre du temps et de rendre l'âme avant de vous avoir tout dit. » Il regarda autour de lui puis demanda : « Où sommes-nous ? »

« Au Taldor, près de la frontière Qadirane. »

Le vieil homme pouffa avant de partir dans une quinte de toux. Il reprit :

« Elvanna a trahi sa mère. Je ne sais comment elle fait mais elle empêche Baba Yaga de revenir. Et pendant ce temps, elle ouvre des portails comme celui-ci un peu partout. Bientôt tout Golarion sera submergé par l'Hiver Éternel de l'Irrisen... du moins, si on ne l'arrête pas. Ce sont les émissaires d'Elvanna que vous avez ici vaincus. »


Note : les persos sont dans une zone de vérité
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e Cavalier Noir ferma les yeux de douleur. Il porta une main à son front, inspira profondément puis répondit à Ortog :



« Si vous êtes venus jusque là j'imagine que vous aimeriez fermer ce portail. Je peux vous dire comment faire, mais sachez que cela ne fera que retarder l'échéance ; les autres portails existeront toujours et l'Éternel Hiver finira par gagner le Taldor malgré tout. Une seule personne peut vaincre Elvanna : Baba Yaga. C'est la seule en mesure de contrecarrer les plans de sa fille. Si vous tenez au monde tel que vous le connaissez, vous devez retrouver la Reine des Sorcières. »

Note : les persos sont dans une zone de vérité
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e vieil homme montra un air dépité suite à l'allusion faite par Aergnaeroka aux deux autres rytteres.


« Les deux autres Cavaliers sont morts, tués par les agents d'Elvanna, et je m'apprête à les suivre. La source de ce portail en particulier se trouve dans la Tour Pâle, non loin de son jumeau en Irrisen. Vous devriez pouvoir mettre un terme à cette magie depuis ce lieu, même sans l'appui de Baba Yaga. Mais comme je vous l'ai dit, cela ne saurait résoudre le réel problème... La Reine des Sorcières est introuvable, et j'imagine que seule Elvanna sait où elle est actuellement. Cependant, il existe un autre moyen. Il faut utiliser la légendaire Hutte Dansante de Baba Yaga. Elle pourrait permettre de remonter sa trace. » Il marqua un temps puis précisa : « La Hutte a été saisie et emprisonnée par Elvanna. Elle est exposée en ce moment même sur la place du marché de Trône-Blanc, comme gage de la suprématie d'Elvanna sur sa mère. »

Note : les persos sont dans une zone de vérité
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e sort du monde se réglait peut-être en cet instant, mais il était bien difficile pour ceux qui vivaient l'histoire de juger le moment. Le Cavalier avait surgi de nulle part et rien ne disait qu'il tomberait sur un groupe animé par une telle volonté. Et s'il était sorti par un des autres portails dont il parlait ? Aurait-il trouvé d'autres aventuriers prêts à mettre leur vie en péril pour le monde connu ?



« De l'autre côté, vous serez dans la forêt de Grisbois, non loin d'un village nommé Waldsby. La Tour Pâle est le quartier général local des Sorcières Blanches. Elle doit être à une dizaine de kilomètres du village. »


Note : les persos sont dans une zone de vérité
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Ortog voyait cet homme souffrir mais se disait que, d'après le bout d'histoire qu'il venait de leur conter, il préférait peut être mourir plutôt que d'être soigné. Dans le doute, le paladin proposa l'alternative.

« Pouvons-nous faire quelque chose pour votre état ? » Il essaya de s'approcher en espérant ne pas subir le même sort que le guerrier mage précédemment.



BM privée.

Modifié par un utilisateur vendredi 14 mars 2014 15:57:58(UTC)  | Raison: Non indiquée