alistril touchait à sa fin et la nouvelle de la rencontre avec ce monstre menaçant le royaume de l'Äé s'était rapidement répandue dans les rues de Pont-Épine. Les réactions avaient été diverses et variées mais les colons qui avaient tenté l'aventure et étaient venus d'établir dans les Terres Dérobées étaient de solides gaillards qui s'attendaient à devoir affronter l'adversité. Ils avaient déjà survécu à un hiver difficile et à des attaques de loups ; malgré tout, le moral restait relativement bon et, aux dernières nouvelles, personne n'avait décidé de partir…

Du côté du Conseil, la réaction qui dominait était qu'il fallait prendre la menace au sérieux mais, qu'en même temps, il ,ne fallait pas trop paniquer. Tout d'abord, ce "seigneur de guerre" troll aurait pu tout simplement bluffer pour se faire mousser face aux kobolds ou ne pas perdre la face. Ensuite, même s'il ne bluffait pas, il semblait en être seulement au recrutement de ses troupes.

Les derniers événements semblaient toutefois prouver deux choses importantes : tout d'abord, il était dangereux de conserver des zones inconnues aux alentours du royaume d'Äé ; l'exploration était importante, tant pour trouver des alliés que pour prendre connaissance d'éventuels ennemis. Ensuite, la réaction des kobolds - et plus particulièrement de leur chef Écailles de Suie - montrait que ce derniers voulait réellement créer une alliance solide avec les humains. Il était difficile de faire confiance à cent pour cent à des kobolds mais, jusqu'ici, leurs réactions étaient plutôt positives.

Les divers membres du Conseil avaient prévu quelques actions à prendre au plus vite. Vekken Benzen avait proposé de collaborer avec Aelaendra pour s'assurer que, dans chacune des régions, des vigies se tiennent attentives, prêtes à rapporter tout mouvement suspect à la capitale. Les trappeurs, bûcherons et autres travailleurs qui devaient s'éloigner des villages pourraient être chargés de certaines de ces tâches. Fitzpatrick Delavilla, quant à lui, avait proposé d'écrire aux baronnies voisines à l'est et à l'ouest en quête d'aide militaire ou matérielle ainsi que pour les prévenir du danger potentiel.

Milès avait proposé d'aller rendre visite, en compagnie de Delavilla, à certains des alliés qui, à défaut de constituer une force militaire importante, pourraient être les yeux et les oreilles du royaume dans les territoires environnants, comme les deux fées Perlivash et Tig-Tutter-Tut ou encore la driade et la nixie avec lesquelles les aventuriers avaient négocié pour sauver les bûcherons.

Certains des commerçants de Pont-Épine et des environs, Oleg en tête, avaient réuni un bon stock de matières premières et une belle quantité d'argent pour venir en aide au Royaume en ces temps difficiles. Ces apports allaient certainement faire du bien à la trésorerie, surtout que le moment approchait où il faudrait prendre des décisions quant à la manière dont l'Äé allait évoluer.

Et puis peut-être était-il temps de poursuivre les projets évoqués, comme l'annexion et la rénovation du fortin du Seigneur-Cerf, la recherche de la tombe mystérieuse et de l'arme qu'elle était censée renfermer, ou encore la rencontre de l'étrange sorcière des marais. Et puis il y avait également la recherche du repaire de cet étrange troll et l'exploration des terres au sud de l'Äé…

Évan sauta sur l'occasion que présentait Erwanez. Le halfeling n'aimait pas du tout les conseils et l'avenir économique d'Aë, même s'il était attaché à la baronnie, lui paraissait très administratif.

Repartir sur les routes lui ferait du bien, même si Suri n'apprécia pas que son fiancé passa son temps en dehors de Pont-Épine.

S'il était un peu inquiet à l'idée de vérifier si le fortin était resté innocupé, il ne le montra pas , restant de bonne composition.

De l'avis des membres du Conseil, l'annexion de la zone en bord de lac comportant le fortin serait sans doute une bonne chose. Peut-être était-ce même le bon moment pour investir les matériaux et richesses diverses dont le Royaume disposait. Pour pouvoir inciter des colons — notamment des pêcheurs, mais également d'autres professions nécessaires à la vie d'un bourgade — à venir s'établir sur place, il allait falloir réaliser quelques investissements, entre autres pour préparer le terrain. Dans le cas précis des environs du fortin, cela signifiait entre autres déboiser les alentours, assainir les terres et s'assurer qu'il ne reste plus aucun danger mort-vivant enfoui sur place. Cela prendrait du temps et des ressources.

Milès fit remarquer que, si le danger troll émanait bien du sud, le fortin pourrait être une place stratégiquement forte pour faire face à cette menace. Il allait cependant falloir réaliser d'importants investissements pour rendre l'endroit le plus sûr possible. Mais, comme le magistère Solish Frazdo le fit remarquer, il allait falloir entre investir dans des protections immédiatement et investir dans l'économie afin de pouvoir réaliser plus d'investissements par la suite… le choix était délicat, mais la majorité du Conseil semblait plutôt pencher vers la seconde solution, à savoir profiter des dernières rentrées pour renforcer l'économie de l'Äé afin de pouvoir plus facilement investir dans la protection d'ici deux ou trois mois.

Les gouvernants de l'Äé s'apprêtaient à repartir vers le sud. Avant de quitter Pont-Épine, ils avaient laissé divers messages à transmettre à leurs alliés du nord et diverses consignes pour les autres dirigeants, afin que le Royaume continue à prospérer pendant le mois à venir.

Le mois de Calistril s'en était allé et Pharast commençait à peine. Les routes du royaume commençaient à reprendre vie ; ici et là, on voyait passer quelques chariots de marchands ou de paysans effectuant le voyage entre les villages et hameaux campagnards et la capitale de Pont-Épine.

Le première partie du voyage s'effectua rapidement : les routes étaient neuves et relativement bonnes et les montures des gouverneurs pouvaient galoper à leur aise ; les ponts, eux aussi bien récents, offraient un moyen rapide et sûr de traverser l'Épine et la Pie-Grièche.

Le soir était à peine tombé que les aventuriers arrivèrent en vue des ruines du fortin où ils avaient laissé quelques-uns des hommes qui les avaient accompagnés lors de leur précédente visite, lorsqu'il s'était agi de chasser les fidèles de Gyronna. Ces derniers s'étaient rassemblés dans la partie centrale de l'ancien fortin, de manière à pouvoir dresser quelques barricades de fortune contre le vent et les intrus nocturnes. Depuis le départ des gouvernants, ils n'avaient rien eu à signaler : le coin était resté calme, les Gyronniennes n'étaient pas revenues et aucun nouveau mort-vivant n'était venu troubler leur tranquillité.

Évan avait accompagné Erwanez lors de son premier tour d'observation, le jeune halfelin était à la recherche de toutes traces suspectes qu'auraient pu laisser des indésirables en s'approchant du fortin.

Aussi lorsque la prêtresse proposa une fouille des environs plus méthodiques le lendemain, La Gerboise fut partant.

• Perception premier tour : 1d20+10 donne [6] + 10 = 16
• Pour les jours suivants au cas où : 1d20+10 donne [8] + 10 = 18
• et : 1d20+10 donne [7] + 10 = 17

Gaëlan était satisfait de la situation actuelle du fortin.

«  Bon, les amis, on continue le chemin dés demain non ?  »


Il était impatient de reprendre l'exploration, l'aventure avec un grand A !

Il expliqua à ses compagnons qu'il pensait le fortin sûr, même s'il n'avait pas été exorcisé.

«  Après avoir sécurisé le lieu, il faudrait peut-être simplement demander à une délégation du culte d'érastil investit au grand temple d'accompagner notre chère prêtresse pour une grande cérémonie de purification. Et d'y convier le peuple comme témoin. L'occasion d'un grand rassemblement local et pieux. Si nous nous organisons bien, ça peut même être l'occasion d'une sorte de foire. Et nous fournirions une partie de la nourriture, ou des sommes récompenses pour différents concours : plus gros légumes, meilleurs archers. Enfin bref, toute occasion de créer une cohésion nationale est positive.  »

Il referma ensuite son "Manuel du batisseur de cité", le livre saint d'abadar.

Modifié par un utilisateur mardi 7 janvier 2014 20:14:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erwanez sourit en écoutant la proposition de Gaëlan sur une bénédiction des lieux par des membres du clergé d'Erastil. Elle le félicita pour cette proposition, un peu honteuse de ne pas y avoir pensée, et fit part de son intention d'organiser cette sanctification dés qu'elle serait de retour à Pont-Epine, ce serait peut-être même l'occasion de revoir certains des membres du clergé d'Erastil du vieux temple de la forêt. Pour l'instant, elle avait déjà fait tout ce qu'elle pouvait pour la sanctification des lieux et avec ses compagnons, ils avaient déjà fouillé les environs du fortin sans rien trouver.

Le lendemain matin, elle alla prier sur les bords du lac comme elle avait fait le lendemain de leur victoire sur le Seigneur-Cerf. Les lieux étaient toujours aussi mystérieux et sauvages et la prêtresse les contempla longuement car d'ici peu, ils occuperaient cette zone qui ne serait plus jamais vraiment la même. De retour au fortin, elle proposa à ses compagnons, un peu à l'écart des hommes d'armes, « Retournons voir la sorcière... nous aurons peut-être plus de chance cette fois-ci ! »

Cette fois-ci, leur projet de réhabilitation du fortin voyait enfin le jour et il marquait le début de l'expansion du royaume d'Aë vers le sud. Certes, il restait encore beaucoup de choses à faire mais de nombreuses personnes commençaient à s'installer près du fortin, créant ainsi une communauté de plus sur laquelle les dirigeants du royaume pourraient compter mais aussi sur laquelle ils devraient tourner leur attention. Mais pour l'instant, ils allaient pouvoir reprendre leur exploration et après maintes discussions, ils se mirent d'accord pour aller explorer les zones à l'est du fortin, en commençant par les terres qui se trouvaient au sud-est.

Les ouvriers bâtisseurs commençaient déjà à redresser et à consolider les murs des ruines du fortin afin de le transformer en une garnison capable d'abriter des troupes militaires et de servir de place-forte en cas d'attaque lorsque les aventuriers se rassemblèrent au pied de la colline, prêts à reprendre leur exploration des terres de la Ceinture Verte. D'après Évan, qui bien qu'éloigné de la capitale, s'était tenu au courant des murmures et de l'opinion du peuple, la décision d'ériger une place-forte en défense du territoire avait rapidement apaisé les craintes suscitées par la menace trolle et calmé les troubles et agitations qui avaient commencé à poindre ici et là dans le Royaume.

Même si c'était clairement hors de leur champ de vision, les gouverneurs savaient qu'à peu près au même moment, des colons s'installaient un peu plus au nord-ouest, près du champ de baies de croc que le vieil ermite leur avait permis de découvrir, une ressource qui allait certainement se révéler utile pour pouvoir nourrir les habitants de leur nouvelle ville.

Carte mise à jour

Les gouverneurs s'éloignèrent du fort en partant dans la direction du sud-est et en longeant la carte. Comme il l'avait fait bien souvent au cours des derniers mois, Allister scrutait l'horizon à la recherche de points de repère qui pourraient l'aider à préciser les contours géographiques de la région. Dans un premier temps, il délimita la zone à explorer, en forme d'hexagone qui se tenait pour moitié sur la terre et pour moitié sur l'eau. La grosse moitié de la zone, terrestre, était coupée transversalement en deux par la Gudrine, une rivière relativement large mais paisible qu'il serait difficile de traverser sans pont ou autre méthode magique…

Au cours du premier jour d'exploration, le groupe se contenta donc de suivre la côte dans un premier temps puis de longer la Gudrine vers l'est pour parcourir la moitié nord de la zone hexagonale. Aelaendlara ne manqua pas de remarquer à quel point les eaux du lac des Défenses semblaient regorger de poissons de ce côté ; ce serait un excellent endroit pour établir un campement de pêcheurs, une autre source de nourriture possible pour les villes. Les terres à l'intérieur de la zone étaient également bien fertiles, sans aucun doute grâce aux eaux riches de la rivière qui venaient des lointaines montagnes de l'est.

Un jet de Survie / Perception pour chacun, organisation du campement pour la nuit, etc.

Évan fut ravi d'avoir une rivière poissonneuse à disposition, il entreprit de pêcher pour le repas, ce qui agrémenterait les légumes qu'il avait emporté. Quelques champignons et herbes aromatiques n'auraient pas été de refus : avec une bonne flambée, il ferait bon être reparti en expédition.
Le soir venu, il reprit ses habitudes sur le camp, proposant également d'assurer son tour de garde en début ou en fin de nuit.

• Survie : 1d20+8 donne [15] + 8 = 23
• Perception sans trapspotting : 1d20+10 donne [4] + 10 = 14