Depuis l'intervention du druide la dame qui était venu les chercher, était resté silencieuse, alors que Ferrèol attendait des réponses, ou des commentaires, notamment sur le fait que ce ne soit pas Zaël qui les préviennes.
Alors que le "péchou" faisait comme à son habitude, une entrée en même temps discrète et remarquée, Plusieurs de ses compagnons s'étaient levé pour prendre sa suite. Alors qu'on ne savait pas ou aller!

« Excusé moi, mais j'ai du rater une conversation? Il me semble que l'on doit suivre cette dame et non le pêchou? D’ailleurs ou est cette fameuse destination ou vous deviez nous faire rencontrer votre grande dame magicienne? Nous sommes obligé de repasser par Bourg? »

Fredrigo avait lu le parchemin par dessus l'épaule de Ferrèol.

Il siffla.

« Fioooou !

Il n'y va pas avec le dos de la spatule, votre Xamara, il est d'un négatif !
Et puis Morgheddon a déjà été stoppé deux fois.
Comme on dit à Magnimar, "trois fois valent mieux que deux !", donc je suis plus que motivé.

Il faudra mettre totalement fin à son existence, à ce scélérat, encore plus s'il fraye avec les forces obscures démoniaques.

Allons-y donc, l'embarquement vers l'aventure d'une vie a lieu maintenant, et mieux vaut voyager avec Luke qu'avec "le passeur des âmes"... »

Et Fredrigo embarque à la suite de Luke.

Calmement Gentiane rassembla ses affaires tout en souriant à la diatribe de Frédrigo «  Elle  » dit-elle à l'ensorceleur « Xamara est une femme et elle est loin d'être négative. Au contraire, elle insuffle l'espoir et l'énergie positive afin que le monde brille sous les couleurs de la joie et du bonheur !  » Puis se tournant vers le druide elle lui fit un clin d'oeil «  Certes Ferreol, j'aurais pu montrer le parchemin de suite. Mais voyez-vous il vaut mieux avoir choisi librement avec le coeur et l'envie sincère de se battre plutôt que de s'enrôler sous le joug d'un devoir à accomplir. »

Elle contempla encore un instant la douceur du visage de mère et plongea son regard calme dans la tempête de sentiments exprimés par l'éclat de gris dans les yeux de Keldrim : «  Outre ma mission de base, grâce à votre témoignage Keldrim, j'ai enfin compris l'étendue de la tâche qui s'étend devant moi. J'aimerais posséder votre force et votre passion. C'est sans doute pour cela que Dame Xamara voulait que mon chemin croise le vôtre, j'ai appris une grande leçon sur la rage de vivre et le sacrifice qu'il demande. Vous serez désormais dans mes prières. Que la fleur de l'Aube puisse garder vive sa présence et sa bénédiction sur vous. » Elle salua gravement le chef du village et son épouse et alla remercier Dame Argens pour la qualité de son accueil. Puis elle alla rejoindre la barque toujours habitée de ce même sentiment d'appréhension de naviguer sur l'eau. « Me revoici à votre merci Capitaine !  » lui dit-elle d'une petite voix tendue. A combien va-t-on monter dedans cette fois-ci ? pensa-t-elle se refusant tout à coup de faire le compte...

Modifié par un utilisateur mardi 17 juin 2014 17:20:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cette fois tout le groupe s’engagea vers la plage du village. Keldrim, Sulvya et Garion, leur fils, les suivaient et sur leur passage, les hommes, les femmes et les enfants s’arrêtaient et se retournaient pour les regarder passer souvent avec un air de respect mêlant la surprise. Ils savaient tous qu’un tel rassemblement signifiait qu’il se passait quelque chose de grave. On ne dérangeait pas l’ermite de la forêt et on ne faisait pas venir des personnes aussi importantes que la chapelaine du Baron pour rien. L’heure était donc grave et pourtant malgré les regards songeurs de certains un sourire confiant s’affichait sur les visages des jeune héros. Gentiane regarda une dernière fois ce village rural, simple et chaleureux, ils avaient tant souffert et malgré tout la vie devait continuer coute que coute et ils ne baissaient pas les bras. Il y avait plus de courage te de volonté chez des pauvres gens que la plupart des soldats qu’elle avait pu rencontrer dans es pérégrinations. Il leur manquait sans doute le savoir faire en terme de maniement des armes, mais elle ne doutait pas que désormais, Keldrim et sa compagne, une rôdeuse, les entrainait avec ce qu’ils avaient sous la main. Bâtons, fourches, armes simples, ils seraient leurs propres défenseurs si jamais le village se faisait de nouveau attaquer et ne seraient pas démunis comme le sont la plupart du temps les paysans. Il y avait une palissade de rondins de bois taillés en pointe en haut qui protégeait le village, comme celles qu’il y avait autrefois dans les premiers fortins ou campement militaires avant que la pierre remplace les palissades trop sensibles au feu. C’était déjà une dissuasion contre les simples brigands et peut-être même contre les gobelins qui pullulaient dans les Monts Rouges. C’était mieux que rien.

L’Pêchou était déjà à la manœuvre. Il avait mis son bateau de pêche à l’eau et il était amarré à la berge à l’aide d’une corde rattachée à un des piquets de bois enfoncé dans le sol. L’embarcation avait paru frêle et fragile aux yeux de la paladine. Cette fois il y avait 2 personnes en plus et pas des poids plumes lorsqu’on voyait le robuste druide. Elle voyait déjà les lattes de bois se défaire et le bateau se disloquer dans le premier fort courant tandis qu’elle et d’autres en armure de métal couleraient à pic sans aucun espoir d’en réchapper. Pourtant le jeune pêcheur semblait confiant et un large sourire s’affichait sur son visage. Il ne cessait de s’agiter sur la berge, disant au revoir aux uns et aux autres avec promesse de revenir au maximum dans 3 jours avec une bonne pêche. Il avait l’air tout aussi familier avec Keldrim et sa famille même si au final Gentiane voyait que le forestier regardait le jeune homme avec un mélange de franche camaraderie teinté d’un soupçon de mystère. Aussi bien Luke disparaissait du paysage lorsqu’on n’avait pas besoin de lui, devenant soudain complètement anodin, se fondant dans la masse, tandis que là il devenait le personnage principal de la scène, on ne pouvait faire autrement que de le remarquer, avec une présence si forte qu’on en oubliait l’imposant et tonitruant Keldrim, le chef du village. Et pourtant tout paraissait si simple avec ce pêcheur.

C’est donc en toute simplicité que Ferrèol, Véolia, Frédrigo, Denmel et Gentiane prirent place et se serrèrent sur les bancs de nage tandis que Luke défaisait l’amarre et d’un vigoureux coup de pied fit s’éloigner la barcasse de la berge. Aussitôt il monta sur le bastingage et attrapa la corde qui était rattachée en haut du mat. De l’autre il tendit la voile latine pas du tout adaptée pour ce genre d’embarcation puis manœuvra la barre pour se mettre dans le sens du courant. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, le bateau se retrouva au centre de la rivière dans le sens du courant descendant et la voilé presque à la perpendiculaire craquais déjà sous la pression du vent qui s’y engouffrait. Cordages et bois craquais de par la pression de l’eau, de l’air, de la vitesse et de son chargement. Le pêcheur courait en équilibre sur le bastingage toujours pour effectuer seul des manœuvres complexes tandis que l’ensemble prenait de la gite de par la vitesse et de son frêle gabarit L’Pêchou contrebalançait cette gîte qui faisait pencher dangereusement le bord presque à ras de l’eau. Il s’accommoda des lacets et méandres de la rivière tandis que pour quasiment tout le monde, cela allait forcément finir en catastrophe et quelques uns se surprirent à fermer les yeux ou prier devant telle inconscience. La voix claironna par-dessus le bruit ambiant de la traversée – « Z’avez l’temps d’piquer une tite sieste après c’que vous avez ingurgité ! J’vous secouerai quand on sera arrivé ! » – et finalement de sombrer dans le monde des rêves de Desna car la tension, la lassitude, venaient de tomber d’un seul coup en même temps que la digestion commençait et que la voix du pêcheur, les bruits ambiant s'estompaient comme dans un lointain rêve…

Le temps passa. Combien ? L’après-midi sans doute, car le crépuscule arrivait lorsque les passagers s’éveillèrent d’un lointain rêve qui ne leur laissait que de vagues souvenirs vaporeux. Ils avaient voyagé dans un autre monde sous une voute nocturne étoilée. Le temps était plutôt chaud et une brise légère et agréable balayait les cheveux. Des paysages grandioses s’ouvraient devant eux, tel des voyageurs du monde, des chaines de montagne, de grands déserts, des océans aux eaux calmes et turquoises, des iles paradisiaques, de grandes plaines herbeuses où des troupeaux de chevaux sauvages fonçaient au galop derrière un magnifique étalon à la robe alezane, des cités splendides de pierre blanche et aux tours vertigineuses qui semblaient caresser les nuages, des cours d’eaux qui finissaient en cataractes titanesque qui soulevaient des montagnes d’écumes qui auraient formé des arc-en-ciel s’ils avaient été en journée sous le soleil, un monde de paix dans toute sa force, sa splendeur et sa simplicité, un monde sans les ténèbres maléfiques qui auraient pu le gangréner et l’obscurcir et des yeux qui se dessinaient dans le ciel nocturne, des yeux d’argent qui semblaient veiller sur ce monde et le préserver de toute souillure maléfique, un protecteur, un gardien…

« Allez l’baron vous attend les gars ! » – Un a un les passagers s’étirèrent et se levèrent, sortant de cette longue sieste qui les avait préservé d’une navigation sans doute cauchemardesque. Même Frédrigo ne ressentait plus l’emportement et la chaleur que les bières ingurgitées dans la matinée lui avaient provoquées. Tous se sentaient bien et reposés et prenaient pied dans cette étrange forêt qui semblait d’une autre époque, une époque lointaine et passée avec des arbres énormes qui devaient être plusieurs fois centenaires, une végétation que nul homme n’avait osé défricher, ordonner et modifier. Avait-elle vu un bucheron un jour ? Une de ces forêts ancestrales qui rappelait à Ferrèol le devoir qu’l avait envers elle. Il fit une simple recommandation toute aussi étrange qu’inquiétante – « Ne touchez pas aux arbres, ne posez même pas la main dessus… » - Et sans plus d’explications, une fois que L’Pêchou eut amarré sa barcasse, il guida le groupe à travers cette végétation foisonnante et antique afin d’atteindre dans un premier temps la grotte puis les tunnels et enfin les corridors des oubliettes dessous la forteresse. Le groupe finit par sortir dans la cours intérieure par les geôles et se dirigea directement vers la salle du conseil où devait les attendre le baron. L’Pêchou s’était effacé une fois le dernier passage ouvert vers la cours et il s’en était retourné probablement à son bateau.

Véolia s’attendait à ce que les retrouvailles avec le baron soient moins protocolaires qu’avec des personnes de haut rang ou de la noblesse. Il les accueillerait comme un bon père de famille accueille le retour de ses enfants, les bras ouverts et avec un large sourire, s’inquiétant toujours pour elle et espérant qu’elle ne rencontre pas de difficultés. Mais le baron n’était pas dans la salle du conseil, mais un autre un homme que Gentiane n’avait jamais vu auparavant. D'une taille de plus de 6 pieds. La cinquantaine athlétique, entièrement chauve, les sourcils rasés, laissant un crâne nu, la peau tannée par l'exposition au soleil, le majordome portait une tenue assez simple mais impeccable, comme chacun des objets de la salle où ils se tenaient. Greshym Shorkan, Le majordome shoanti du château avait visiblement l’air plus qu’inquiet. Il s’avança devant Véolia et s’inclina respectueusement devant la jeune femme tel un valet devant un noble. Sa voix résonnait fort dans la grande salle, mais elle était plutôt alarmante – « Ah Damoiselle Véolia ! Venez vite. Peut-être que votre magie peut le sauver… Notre seigneur a eut comme un malaise peu après votre départ hier tantôt. Il est souffrant depuis, alité et parfois délire complètement. Mes rituels n’y font rien, c’est comme si un mal beaucoup plus puissant le maintenait prisonnier et le préservait de toute tentative de soins. Dans le monde des esprits, je ne vois que brouillards denses qui s’assombrissent rapidement avant de tourbillonner et de devenir une tempête pouvant arracher des montagnes. Il se passe quelque chose, mais mes connaissances ne me permettent pas d’en savoir plus. Je suis aveugle dans ce brouillard ! Peut-être que la magie de votre déesse peu accomplir un miracle… Notre Baron dans ses délires semble se battre contre quelque chose, il le repousse sans arrêt avec ses injonctions et ses châtiments… Mais combien de temps peut-il encore tenir ? Il n’a pas dormi depuis hier… Maitre Dalkyn est à son chevet. Il prie votre déesse dans l’espoir de le protéger ? Ses louanges ont l’air parfois de l’apaiser, mais c’est pour une nouvelle crise encore plus forte que les précédentes. » - Le majordome guida le groupe d’un pas alerte et vigoureux, n’étant pas sans rappeler à Ferrèol l’allure de Saxifrag. Ils quittèrent la grande salle pour traverser corridors et portes avant d’ouvrir une d’elle dans une chambre de taille plutôt modeste et spartiate. Un grand lit sans fioritures tels les baldaquins encadré de chevets en bois supportant pour l’une une lampe à huile et l’autre une petite bassine en étain remplie d’eau claire qui servait au prêtre missionnaire de tremper un linge propre avant de s’en servir pour nettoyer la transpiration et dans une tentative de faire baisser la température. Sur le côté, une grande armoire devant contenir la garde robe du baron et de l’autre un bureau encombré de paperasseries dans l’ensemble assez ordonnée. Une grande malle était placée au pied du lit devant servir de banc d’habillage parfois. Dalkyn était au chevet d’un baron, agité et blafard, secoué de crises nerveuses qui tendait tous ses muscles et il serrait les dents en lâchant parfois quelques mots – « Non… Allez-vous en… Par Sarenraé… » - L’ambiance n’était plus à la fête et semblait soudain devenir froide et lugubre…

Très certainement la fatigue de tout l'hiver, à passer à courir et surveiller les Monts rouge, l'avait emporté. Bercé par les flots et le fait de n'avoir rien à faire, Ferrèol avait sombré dans un sommeil peut être pas réparateur, mais au moins il lui avait fait passer le voyage très rapidement.
Le druide avait reconnu cette forêt et il s'était même apprêté à différentes reprises à recevoir quelques signes, il passa et ne demanda que quelques instants pour se recueillir et faire honneur à la foi verte. Mais ses compagnons déjà pressés filaient, ils n'eurent pas bien longtemps à l'attendre.

Ferrèol était dans les pensées de son passé, ou plutôt de son future, relatant tout ce qui lui restait encore à accomplir, lorsqu'il arriva au chevet du baron. La surprise fut aussi grande que la colère, il s'approcha d'un pas entrainant avec lui Véolia qui paraissait aussi stupéfaite que lui!! Et s'adressa aussi bien au major d’homme qu'à Dalkyn, tout en lui mettant la main sur l'épaule.
« Comment cela c'est il produit? Véolia, tu es partie hier comment peut il être dans cet état en seulement quelques heures???
Dalkyn comment l'as tu trouvé? Est ce que son état est stationnaire?

Pour le moment qu'as tu découvert? As tu vu des traces sur son corps? Quand et qu'a t'il mangé ses derniers temps?

C'est une drôle de coïncidence tout de même? » Dit il en tournant son regard vers la paladine?

Dalkyn se leva à l'entrée du groupe. Ferrèol posait des questions tandis que Frédrigo tentait de garder la tête froide et se mit à psalmodier non pas un de ses tours fantasques pour amuser les enfants du village, mais réellement un sortilège qui devait lui révéler les auras magiques. Il fallait du temps pour déceler celles-ci et puis par après les analyser. Il commença en tout premier lieu à explorer le voisinage du baron et fronça les sourcils. Sa vision était comme obscurcie par un voile bleuté qui s'épaississait et devenait sombre à chaque instant. Une puissante magie omniprésente était en œuvre, mais il n'arrivait pas à en déceler la nature et encore moins la source. C'était comme s'il se trouvait dans un brouillard magique...

Gentiane sentit son cœur se serrer, comme à chaque fois qu'elle ressentait le mal. C4était comme si une main monstrueuse griffue venait de saisir son cœur et le pressait pour le faire exploser. Elle avait l'impression que les ténèbres masquaient les bougies et torches qui tentaient d'apporter de la lumière dans la chambre. La paladine dégaina son cimeterre, repoussant cet assaut si soudain. Elle se sentit aussitôt mieux et tous ceux qui étaient autour d'elle pouvait ressentir son aura puissante qui insufflait le courage et protégeait du mal ténébreux. Pendant un court instant, la lumière dans la pièce parut vaciller, comme si Gentiane venait par sa présence ou son aura venait de générer un bouclier de lumière et de Bien contre le Mal et les Ténèbres qui à priori étaient à l’œuvre.

Dalkyn s'était levé du chevet du Baron lorsque le groupe était entré. Il avait l'air alarmé et très inquiet. La fatigue se lisait dans son regard, il n'avait sans doute guère dormi depuis la veille. A peine rentré d'un long voyage qu'il faisait déjà sa première nuit blanche. Cependant, c'est avec un sourire de joie non feint qu'il fit une accolade à son ami d'enfance avant de répondre à ses questions - « Ah Ferrèol... Ça fait si longtemps... Ça s'est passé hier soir pendant le souper. Des braconniers de Bourg ont frappé aux portes du château et ont demandé de l'aide. Des peaux vertes avaient été vues dans les collines boisées entre la ville et la faille des Falaises rouges. Ils étaient deux pauvres hères. Ils étaient tombés sur un groupe de peaux vertes en maraude et deux de leurs camarades n'avaient pas réussi à s'échapper. Ils avaient tous couru sans se retourner jusqu'au château, implorant le Cadet de leur venir en aide. Tu connais Ylvian... Il a aussitôt enfilé son armure et est parti sur le champ. Il n'est toujours pas revenu depuis. Il doit sans doute traquer les peaux vertes, orques ou gobelins je ne sais pas, la description des braconniers était plutôt floue, tellement ils avaient eu la peur au ventre. C'était au début du souper. Au milieu du souper, le baron s'est senti fatigué. Il semblait perdre toute constance à vue d’œil et sombrer dans l'inconscience. Il n'a même pas eu le temps de finir sa phrase qu'il s'est écroulé de sa chaise. Avec Greshym je l'ai porté jusqu'à son lit. Son corps subit des variation de température très importantes et rapides. Tantôt il est brulant de fièvre, tantôt il est complètement gelé. C'est pourtant un paladin !!! Et puis il est très agité, comme s'il était en plein cauchemar et ne cesse de délirer et d'invoquer la Fleur de l'Aube comme s'il tentait de lever un bouclier. Quelque chose a réussi à passer ses défenses et ne cesse de le torturer. Il est robuste, mais combien de temps va-t-il pouvoir résister encore ? Peut-être que si tous ensemble nous prions Sarenraé, nous parviendrons à repousser ce Mal qui le ronge. Il faudrait peut-être aussi l'emmener dans l'Église et faire un cercle de prière. Véolia, Gentiane, toi, Ferrèol et moi, nous pouvons y arriver. La Fleur de l'Aube n'abandonne pas ses fidèles serviteurs. »

Pendant que Veolia s'exprimait, Fredrigo s'était approché de Gentiane, Ferrèol et Denmel.

« J'ai encore du mal à percevoir sa nature, mais il flotte autour du baron une puissante aura magique.

Je vais tâcher de me concentrer voir si j'en comprends mieux la puissance et la nature...

Il serait intéressant d'en apprendre davantage sur les braconniers qui ont trouvé refuge au château, puisque le baron a subi son attaque, vraisemblablement magique, après que les portes leur aient été ouvertes !
Et de savoir dans quelle direction Ylvian est parti. »




détection de la magie active

Denmel suivit le mouvement. Tout le monde restait dans son coin et il en fut assez surpris. On parlait ici et là de gobelins, de braconniers de vengeance et de prières. Mais personne ne semblait vraiment se poser des questions sur le baron et le pourquoi de son état. Denmel avait bien des suggestions mais il préféra rester silencieux.

Si cela ne ressemble pas à un empoisonnement je ne vois pas ce que cela peut-être. Et la seule manière d'empoisonner quelqu'un c'est de le blesser avec une arme ou bien d'utiliser de la nourriture. Et d'après ce que j'entends je pencherai pour la deuxième option.

Il resta là, observant tout le monde s'agiter en tout sens. il fit tout de même part de son soutien au groupe à sa manière.

« Je veux bien rencontrer ces braconniers car pour ce qui est de la prière et des soins je ne pense pas être d'un grand secours. Si quelqu'un veut m'accompagner. »

« Demnel, vois déjà s'ils sont encore là et ou ils se trouvent. Je te rejoindrais après nous être occupé du baron!! »

Même si l'habitude au fil des années s'était installée, Gentiane ressentait toujours une profonde joie, une sérénité sans ombre lorsqu'elle était habitée par cette grâce que lui octroyait La Fleur de l'Aube. Aidant au mieux les prêtres dans leurs devoirs, la jeune femme essayait d'anticiper leurs moindres besoins. Elle surveillait de près le baron, alors qu'ils allumèrent les bougies. Connaissant plus ou moins les rituels des prêtres elle se plaça d'emblée dans le cercle formée, le cimeterre levé devant ses yeux, au garde à vous, prête à sacrifier sa force vitale pour l'accomplissement de l'exorcisme.