Sshaksii avait regardé la scène avec un intérêt certain. Elle ressentait un peu de surprise mais surtout beaucoup de joie et de fierté de voir sa cousine ainsi gérer la situation. C'est seulement après la départ de la Naga, que Sshaksii remarqua l'état de demi-elfe... elle proposa alors immédiatement son aide.
Lorsque Morelia partit, elle avait remarqué le trouble chez sa cousine... elle aurait bien voulu lui remonter le moral, mais elle était actuellement occupée et sa cousine avait visiblement préféré s'isoler un peu...

Morelia n'arrivait pas à dormir. L'expérience de cette soirée avait été traumatisante pour elle. Beaucoup de choses resurgissait. Elle se leva de son lit peu confortable et se mit à la fenêtre du dortoir pour regarder la mer.

Elle n'avait pas envie de penser aux mots de Selissa. Pas maintenant.

Un courant d'air fit voler une carte sommaire du continent où elle se trouvait, le continent de Garund. Elle pesta et la rattrapa en vol, son doigt vert et brun se posant sur l'extrémité est de la carte abîmée. Sur la ville d'Onéro. En Katapesh.

Lorsque le regard de la Nagaji se posa sur ce nom, les lettres inscrites sur la carte lui brûla les yeux et Morelia fut pris d'étrange spasme, déchirant la carte avec fureur, comme une enfant insatisfaite.

Puis elle s'assit contre le mur pendant que des morceaux de cartes traversaient la pièce sous l'effet d'un vent de plus en plus fort,elle posa sa tête sur ses genoux, ses mains sur son crâne, prêt à exploser, sa bouche ouverte n'émettais aucun son. Pleurant en silence des larmes de haine et d'incompréhension en repensant à ce nom en lettre Capitale.

Onéro.

La plus grande cité d'esclave de Golarion. Là ou Morelia grandit.

Chapitre 1 : Morelia l'esclave

Ce passage sera inscrit dans sa biographie



"-Lot numéro CXVI, Nily, humaine, vingt-quatre ans, originaire du continent lointain du Tian Xia, sans plus d'information. Mise à prix de départ, 2500 pièces."

La foire à la Chair, fête mensuelle à Onéro, deuxième plus grande ville de Katapesh, ce pays de Garund désertique, frontalier à la jungle du Mwangi au centre de ses terres. Onéro est elle de l'autre côté, sur une île plus exactement. Loin des règles déjà peu difficile en vigueur dans le pays.

"-7500 pièce, une fois. Deux fois. Trois fois. Lot numéro CXVI adjugé à l'homme de Chelaxie portant le nom d'Isinus"Dit le vendeur aux enchères en rangeant son marteau de bois qui résonnait encore dans la miteuse petite arène de tissus blanc.

Des bancs de marbres entouraient le cercle de sable et de pierre qui servait de plaque tournante d'esclave pour un des nombreux étals de la cité jaune. Le soleil se couchait et la lumière orangée traversaient le toit en tissu par divers endroit.

"-Lot numéro CXVII, un groupe d'enfant, cinq." Dit le vendeur en s'approchant d'eux avec une longue règle en argent pour montrer au public leur santé physique et leur mensuration.
"-Siman, humain, sept ans, né esclave. Lucia, humaine, six ou sept ans, né esclave.Diman, humain, six ans, né esclave, frère de Siman. Vorgan, demi-orque, cinq ans, né esclave. Et..." Le vendeur jeta un rapide coup d’œil au-dessus de sa fiche pour regarder le dernier enfant qui portait un collier noir "Morelia, nagaji, trois ans, né esclave. 500 pièce d'or pour les humains, 700 pour l'orque, 200 pour le lézard."

Quelques rires résonner entre les bancs de marbre lorsque le vendeur énonça le prix du dernier enfant.

Effectivement, cela ressemblait à un Lézard, sans queue. Cet enfant qui répondait au nom de Morelia, était une Nagaji, une race reptilienne originaire de Nagajor, à l'autre bout du monde. Sa peau était entièrement verte foncée, ses yeux rouges semblaient vouloir sortir de sa tête et rien chez elle n'attirait à priori l'attention. Elle aurait pu être un phénomène de foire, ou un objet de collection pour de nombreux maîtres. Sauf que la spécialité de cet Étal où elle était vendu était la vente d'objet sexuel.

Les pleurs des enfants qui partaient un à un à l'arrière de la grande tente blanche s'accordaient avec le bruit des pièces qui s'échangeait entre futur maître et esclavagiste. Il ne restait que Morelia, stoïque, au milieu du cercle de sable. Et lorsque le vendeur comprit que ce lot qui semblait immonde pour les amateurs ne serait jamais vendu, il appela l'esclavagiste, un vieil homme édenté et puant.

"-Monsieur, simple question, où l'avez-vous trouvée ?

-J'l'ai trouvé sur l'chemin l'autre jour, elle traînait avec les orphelins d'la ville. Au début j'croyais qu'c'était une merde"

Le commissaire priseur n'en avait clairement rien à faire, il fit signe à deux gardes-mercenaires de s'emparer de la petite.

"-Comme nos lois l'exigent, nous avons accepter de mettre en vente votre marchandise et nous ne pouvont vous la rendre à partir du moment où elle rentre dans le cercle de sable, nous vous paieront donc vos 100 pièces d'or, la moitié de sa valeur marchande estimée.

-M'ci m'sieur, j'pensais pas en tirer plus de c'machin, j'sais même pas ce qu'c'est."

Le commissaire sourit à l'esclavagiste en lui donnant ses cents pièces d'ors. Un sourire administratif qui disparu aussi tôt que les yeux embrumé du vieil homme ne croisa plus celui du vendeur d'esclave.

"Emmenez-la au maître."

Le collier noir que portait Morelia lui avait été mis lorsque le vendeur d'esclave examina les lots dans la matinée. Cela était exceptionnel et tout acheteur qui venait à Onéro était mis au courant pour "le collier noir". C'était simple. Les colliers noirs sont des lots inestimables, invendable, qui sont destinés aux Nobles de la ville. Les esclavagistes amateurs n'en savent rien et se font escroquer par la plus simple des manières. Si un acheteur non initié tente d'acheter un "colier noir", un faux acheteur dans la salle renchérira toujours sur lui, empêchant ainsi la perte des précieux esclaves.





Cinq années passèrent. Morelia grandit chez le maître Boolyn IX, un des plus grand noble de la cité jaune d'Onéro. Il possédait vingt-huit femme et cent quatre-vingt seize esclaves dans sa grande demeure au sud de la ville, l'endroit le plus éloigné de la mer.

Morelia avait eu un très mauvais premier contact avec le maître, elle lui avait arraché deux doigts à l'aide de griffes plus grandes qu'elle qui étaient sortie de nul part. Elle avait passé une année entière à payé sa dette de sang dans de terrible condition.

Boolyn l'avait même oublié et lorsqu'elle rejoignit les rangs à nouveaux après avoir payé sa dettes envers son maître (six mois de tortures par doigt), elle devint son nouveau jouet, non pas sexuel car il la trouvé répugnante, mais son jouet, tout simplement. Boolyn s'amusait à la faire combattre avec des chiens enragés, des gobelins maladifs et d'autre chats géant d'Onéro. Morelia s'en sortait à chaque fois facilement, se servant de ses énormes griffes pour surprendre ses adversaires, pour le plus grand plaisir admiratif de Boolyn.

Elle était cependant détesté par tout les autres membres de la maison. Les autres esclave la tabassé le soir, les femmes de Boolyn la faisait disparaître dans les égouts de la ville avant de la faire rechercher par la garde-mercenaire d'Onéro pour fugue, ce qui lui valait de terrible réprimande corporelle. Sa peau cicatrisait tellement vite à cause de ses origines que cela désespérait presque les gens de continuer à torturer cette pauvre enfants. Morelia n'avait aucune cicatrice. La torture était un art à Onéro, et Morelia était la plus belle oeuvre sur laquelle travailler.

La voie terrestre pour s'enfuir était inutile, Onéro s’appelle la cité jaune à cause des grands murs de pierre sableuse entourant la ville comme une forteresse. Elle profitait de ces fausses fugues pour rejoindre la mer. L'observer. Elle ne savait pas nager mais n'avait qu'une envie, plonger dedans et se noyer. Elle n'avait jamais eu le courage de le faire jusqu'au jour de ses huit ans. Morelia avait une nouvelle fois traversée les égouts de la ville pour rejoindre la mer via un énorme tuyau et profitait de ce moment de fausse solitude avant que les gardes-mercenaires ne la trouve.

Elle était en sang, elle venait de combattre une créature magnifique, un tigre d’émeraude et elle avait gagné une nouvelle fois au plus grand désespoir des femmes de Boolyn qui lui, riait aux éclats. Et une nouvelle fois, ces femmes organisèrent une fausse fugue dans l'espoir qu'elle se fasse torturer à nouveaux. C'était leur petit jeu. Car Morelia ne parlait pas. Ou très peu. Et très mal surtout. Elle avait beau crier son innocence à qui voulait l'entendre, elle ne trouvait aucune oreille attentive.
C'est donc par une nuit de pleine lune que Morelia décida de sauter le pas. Sauter du port plus exactement. Le corps ensanglanté d'une petite enfant de choquait personne sur le quais éclairé par la lumière blanche de l'astre de nuit. C'était Onero.

Et elle plongea. Se noya. Vit toute sa vie de souffrance passé devant ses yeux rouges sans cils. Les tortures, les moqueries, l'indifférence, les combats.

Puis la lumière à nouveaux. Blanche. Toujours la même. Quelqu'un l'avait ramené sur la terre ferme sous les yeux ébahis des ouvriers du port. Lorsque le flou de sa vision redevint net. Elle l’aperçut.

"-Petite ! Petite ! Tu m'entends?" Dit l'homme à la peau écailleuse verdâtre et aux même yeux que Morelia."Tu... Tu vis issci? Pourquoi sssaignes-tu ?! Pourquoi une Nagaji ssse trouve-t-elle dans sscette ville maudite ?! Petite ! Hey ! Ne t'évanouis pas !"

Crotalus, Capitaine Nagaji, venait de sauver la vie de Morelia, esclave Nagaji. Leur destin se croisait et plus jamais leurs vies ne seraient la même.

Fin du chapitre 1

La suite quand des événements important de son existence seront joué en rp

Modifié par un utilisateur jeudi 27 novembre 2014 13:34:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aspexia n'attendait pas grand chose de cette soirée. En fait, elle aurait même cru, étant donné l'accident, que l'ambiance serait retombée. Comme elle se trompait. Non seulement les musiciens du port, irrité par le succès de Floyd et Rosie la veille, avaient mis les bouchées doubles et exécuté un morceau assez poignant pour que toute la salle lève sa chope en leur honneur, mais voilà que le duo de musiciens de la Vierge, pas en reste, avaient composé leur propre chanson en l'honneur de Morelia. La Nagaji n'avait pas reparu depuis qu'ils étaient revenus aux Communs. Aspexia se doutait qu'elle aurait du faire quelque chose pour lui remonter le moral, mais les paroles de réconfort lui étaient inconnues. Elle même n'en avait jamais reçu. Et elle craignait une maladresse qui empirerait les choses.

Aussi fit elle ce qu'elle pouvait faire de mieux. Alors que les dernières notes du violon se dissipaient, elle sauta sur une table, leva haut sa chope, et d'une voix tonitruante, cria:
« Pour Morelia, hip hip hip...? »

Modifié par un utilisateur mardi 19 août 2014 16:45:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

La soirée s'acheva alors que le lucioles s'éteignaient une à une. Tous allèrent rapidement se coucher, dans la chaleur encore étouffante malgré l'heure avancée.

La journée du lendemain, peut être à cause des émotions de la veille, se révéla parfaitement banale. L'équipage s'était installée dans une routine confortable mais monotone, et les récits concernant leurs futures prises en mer se multipliaient. Le chantier avançait bien, et il ne restait que deux jours avant qu'ils puissent reprendre la mer. La chaleur écrasait complètement la jungle et le port. Le ciel était couleur de fer chauffé à blanc, et le soleil implacable martelait les toits d'ardoises et les docks. Tout le monde se réfugiait à l'intérieur pour échapper aux rayons de l'astre brûlant.

Même la soirée fut plutôt calme. Le soleil avait épuisé tout le monde, et ce soir là, la salle commune fut simplement le théâtre de quelques parties de dés, alors que Sandara contait à une assistance léthargique les aventures de Nadja Eriksdottir, la pirate la plus crainte des mers du Nord, qui aujourd'hui coulait des jours heureux dans sa retraite de l'archipel de Fer, grâce au fruit de ses pillages.

Finalement, alors que la dernière journée du chantier s'amorçait, en milieu de matinée, un évènement particulièrement inattendu se produisit. Les habitants avaient commencé à se mettre à l'abri lorsqu'un cri d'alarme retentit. Un galion Chélaxien était ancré au milieu de la rade, et un groupe de marins était en train d'escalader l'un des pontons, formant une position défensive.

Morelia avait passée deux très belles journées, se prélasser au soleil, grimper aux arbres pour y récolter les fruits, nager jusqu'à l'horizon pour se dégourdir les jambes, et boire, s'amuser, écouter les histoires de Sandara et de Floyd.

Puis un matin, un navire Chelaxien arriva au hameau et Aspexia dit à tout le monde de descendre, armés. Morelia qui n'avait pas son crâne, resté sur le navire, ne saisissait pas la situation.

« Desss amis à toi ? Capitaine ? »

Modifié par un modérateur jeudi 21 août 2014 17:25:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aspexia regardait, méfiante, les marins. Elle avait été soulagée de ne pas reconnaître les uniformes de la marine impériale, mais cela pouvait être un piège. D'un autre côté, pourquoi arriver à bord d'un galion s'il s'agissait de passer inaperçu...?

« Je n'ai pas d'ami au Chéliax. Les derniers chélaxiens que j'ai vu ont essayé de me planter six pouces d'acier dans le dos.  »

Elle fit signe au reste de l'équipage de la suivre, et s'avança sur le ponton, sabre au clair.

« Holà! Qu'est ce que vous venez faire ici à bord d'un navire chélaxien? Je vous conseille de fournir une réponse convaincante. La marine impériale n'est pas la bienvenue ici! »

Modifié par un utilisateur jeudi 21 août 2014 19:35:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

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La soirée qui suivit l'exploit solitaire de sa cousine fut mémorable même pour un pirate... Sshaksii fut particulièrement heureuse, mais surprise lorqu'elle sentit la main de sa cousine sur son épaule. La fête en fut d'autant plus belle par la suite...

Les autres jours étaient calmes et Sshaksii était essentiellement occupée à regarder la mer et se balader aux alentours à la recherche de plantes exotiques nouvelles pour la confection de remèdes... ou autres.
@Banshee: accepterais-tu que Sshaksii installe un laboratoire d'Alchimie dans la Vierge? Cela pourrait être utile pour confectionner des poisons...

Alors que les jours s'écoulaient et la fin du chantier approchait, toujours occupée à récolter plantes, algues ou insectes pour pouvoir les étudier lorsqu'elle aurait le temps pendant la traversée, elle entendit subitement une alarme...
Elle était loin des pontons, mais elle put apercevoir le galion et ses amis s'approcher. Elle se mit alors à courir aussi vite que possible et alors qu'Aspexia commençait à s'entretenir, elle atteignait enfin les compagnons qui se tenaient à l'arrière... Elle murmura alors quelques mots et soudainement disparu invisibilité sur elle-même... elle dégaina alors sa sarbacane qu'elle chargea d'un dard empoisonné et se positionna alors de façon à pouvoir viser au mieux les nouveaux venus si cela devait s'avérer nécessaire...

Modifié par un utilisateur vendredi 22 août 2014 18:04:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aspexia scruta un moment l'expression de l'homme, mais il lui semblait sincère. Elle se détendit, rengaina son épée, et fit signe à l'équipage de baisser leurs armes.
« Dans ce cas, ça change tout! Je n'ai que respect pour celui qui s'attaque à la marine du Chéliax. Je déduis de vos paroles que vous savez d'où viens notre navire...et si c'est le cas, nous apprécierions effectivement que cela reste entre nous. Par contre, le type de la tour de guet va m'entendre. Quoiqu'il en soit, nous ne voyons pas d'objection à ce que vous mettiez pieds à terre. Mon nom est Aspexia Oeil-Pourpre, capitaine de la Vierge de l'Océan. »

Aspexia observait, un sourcil levé, Floyd qui inondait le capitaine Pegsworthy et ses hommes de son désormais habituel déluge de paillardises.
« Floyd MacHemp, mon second. Il est un peu exubérant...mais il faut le comprendre, il s'est formé sur le tas, comme la plupart des pirates. D'ailleurs, puisque vous pouvez débarquer en toute tranquillité, si nous allions vider une chope? Je serais curieuse de savoir ce qui vous as conduit hors de la marine Andorane et sur les chemins de la flibuste... »