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Le soleil se levait sur les collines proche de Karlsgard, et la caravane était déjà prête au départ. La veille, ils avaient récupéré leur équipement flambant neuf, et tous étaient excités à l'idée de poursuivre leur route vers l'inconnu. La nuit précédente, personne n'avait vraiment trouvé le sommeil, alors que les questions, l'excitation et un frisson de crainte leur parcourait l'esprit. Les étoiles elles mêmes semblaient briller un peu plus fort. Deux heures avant l'aube, tous étaient déjà debout. Sinuk et Ulf aidaient les conducteurs à démonter le camp, alors qu'Ukshakka étrillait sa monture. Koya, qui n'avait pas fermé l'oeil, préparait un thé fort dont elle avait le secret, pour leur tenir chaud durant les heures les plus froides, juste après l'aube. Shalelu, debout sur une colline un peu à l'écart du camp, effectuait quelques passes avec son arme. La fatigue semblait passer sur l'elfe sans l'affecter. Son regard était toujours aussi perçant. Ameiko achevait d'accorder son shamizen: elle avait bien l'intention d'accompagner les conducteurs du son de son instrument. Alors que les premiers rayons balayaient le fond de la vallée, la caravane était en ordre de marche. A l'arrière; Bevelek menait le chariot d'approvisionnement, en compagnie de Fergus, qui refusait de quitter ses provisions. Et puis, argua-t-il, il fallait bien que quelqu'un s'occupe de tenir compagnie au conducteur. Ensuite venait Vankor, menant le second wagon de ravitaillement, et Lyle, le charron. Après, le wagon peint de couleur vives ou Koya tenait salon et tirait les cartes quand ils étaient à l'arrêt, mené par Saya. Ameiko était également monté à bord, sur le siège du passager. Enfin, le premier wagon, conduit par Sandru, accueillait également une partie de leur cargaison. Ukshakka chevaucherait au côté de Sandru. Quant aux autres, sur leurs montures respectives, ils encadraient la caravane. Kitano s'était positionné à la hauteur d'Ameiko, attentif à ne pas la laisser seule, Inari et Gabrihen restaient vers l'arrière, afin d'avoir un peu d'intimité, et Shalelu et Sinuk chevauchaient en avant, avec Ulf, pour reconnaître le terrain et déjouer les éventuelles embuscades. Ulf donna finalement le signal, et dans un bel ensemble, la caravane s'ébranla, prenant la route du Nord. Prochaine étape, la piste d'Aganhei! **************************************************************************************** Le Nord des Royaumes Linnorm était assez sûr pour le voyageur. En cette saison, il ne neigeait pas encore, et les prédateurs hivernaux restaient confinés aux montagnes. Les Rois Linnorms maintenaient leur régime d'une poigne de fer: aucun bandit n'oserait se risquer à attaquer des caravanes sur leurs terres. Par ailleurs, chaque jarl défendait farouchement son fief, et les hors-la-loi n'étaient pas légions dans le Grand Nord. Le ruban de la route s'étendait jusqu'à l'horizon entre les collines. Leur première étape, Turvik, se trouvait environ 25 jours de voyage, dans les contreforts des Monts de Givre. La morte saison approchait, et si ils rencontraient régulièrement des caravanes Tien descendant la route vers le Sud, ils étaient seuls à suivre le chemin inverse. Modifié par un utilisateur dimanche 21 septembre 2014 21:40:43(UTC)
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A mesure qu'ils progressaient vers le Nord, il faisait de plus en plus froid. Bientôt, ils avait fermé leurs capes et noué leurs écharpes, et les soirées autour du feu de camp se faisaient plus courtes. De temps à autre, ils devaient débarrasser les bâches des chariots d'une mince pellicule de givre qui s'était formée pendant la nuit. L'arrivée du froid ne perturbait pas la routine joyeuse qui s'était installée dans la caravane. Chaque soir, lorsque la caravane s'arrêtait, Ameiko tentait d'apprendre à Saya à jouer de la flûte...avec plus ou moins de succès. Mais la jeune femme était persévérante, et la tengu faisait peu à peu des progrès. A présent, plus personne n'avait besoin de porter des bouchons d'oreilles pendant leurs leçons. Ulf était un peu taciturne, mais passait la plus grande partie de son temps en avant de la caravane. Ukshakka, qui était bien plus bavarde et chaleureuse, leur expliqua qu'il avait toujours été un solitaire. Mais l'ulfen les régalait parfois de ses récits de voyage, des merveilles et des dangers qu'il avait vécu en arpentant la Couronne. Impossible de dire ce qui était vrai, mais il savait les raconter! Pour ne pas être en reste, Shalelu parlait parfois de sa vie avant de devenir la sentinelle de Pointesable, des années passées à Magnimar et Korvosa, de ses voyages dans les forêts de Varisie. Ameiko n'avait pas beaucoup de récit personnel, mais être patronne du Dragon Rouillé lui avait permis, en quelques années, d'entendre les histoires des baroudeurs venus de partout. Elle leur raconta l'émergence d'un nouveau royaume dans les rivières au Sud de Brevoy, des intrigues de la cour Korvosienne, et de la guerre civile numérienne. Ces légendes étaient entrecoupées de longues et passionnantes discussions concernant Minkai. Kitano étaient de loin leur meilleure source, il tirait de souvenir de sa jeunesse les informations les plus fiables à leur disposition. Au départ, il donnait ces leçons de culture Tien Min à Ameiko, mais Koya, toujours intéressée par d'autre cultures, vint se joindre à eux, et finalement, tout le monde se mit à participer. Il leur expliqua que Minkai était en fait un système très féodal. Si l'empereur était sacré, tenant son pouvoir de la main même des esprits, ou kami, étant le descendant de la déesse Shizuru, chaque région de Minkai, chaque ville, était inféodée à un seigneur, ou daimyo, issu d'une des grandes familles de l'Empire. Par ailleurs, d'un bout à l'autre de l'Empire de Jade, les habitants et leurs moeurs étaient très différentes. L'Empire de Minkai existait depuis plus d'un millénaire, mais les pirates de l'île d'Aogaito n'avaient aucun rapport avec les nomades des steppes d'Osogen qui bordaient la forêt des esprits à la frontière nord. Pas plus qu'avec les clans de tengu des monts Kamifushi et Sankyodai, d'ailleurs. Cette division inhérente à l'Empire jouait en leur faveur: si tous étaient dévoués à l'Empereur, le Régent de Jade n'était pas, lui, dépositaire du mandat spirituel. Par conséquent, il était probable que l'influence des Cinq Tempêtes n'aient pu encore se répandre à travers tout le pays. Certains daimyo résistaient peut être toujours, ne serait-ce qu'en faisant preuve de mauvaise volonté. Ulf ne pouvait malheureusement leur fournir aucune information supplémentaire. Il n'avait jamais dépassé l'extrémité orientale de la route d'Aganhei, qui se trouvait encore bien loin des frontières de Minkai... Cette ambiance orientale était encore renforcée par les efforts d'Ameiko et Inari. La première tentait d'apprendre de vieille mélodie au shamizen qu'elle tenait de son grand père. Les partitions jaunies étaient presque illisibles, ce qui rendait la tâche plus ardue encore. Inari, quand à elle, s'exerçait à la calligraphie. Pour ce faire, elle avait trouvé refuge dans la roulotte de Koya, mais les cahots de la route étaient passablement exaspérant dans cet exercice nécessitant une main sûre et une bonne dose de précision. Chaque matin, avant leur départ, la plupart d'entre eux étaient levés avant l'aube. Les premiers jours, Ameiko et Saya décidèrent d'imiter Kitano en s'entraînant au lever du soleil. Shalelu et Sinuk affûtaient leur compétence d'archer un peu à l'écart du camp. Même Sandru et Ulf finirent par faire de même, et moins d'une semaine après leurs départs, leurs matinée étaient animés par le chant de l'acier, les respirations profondes des combattants, et les piques occasionnelles qu’échangeaient Saya et Ameiko. Même Inari avait pris de bonnes résolutions, et chaque matin couraient plusieurs kilomètres aux côtés de la caravane. Au bout de plusieurs semaines de ce régime, ils étaient tous dans une forme éblouissante, même si les courbatures se faisaient encore durement sentir. Néanmoins, ils n'avaient jamais été aussi prêts à affronter les dangers de la route. ********************************************************************************************  Shalelu Andosana Ce soir là, ils campaient au bord d'une rivière gelée qui descendait des Monts de l'Ouragan visibles à l'horizon. Sur l'autre rive, ils pouvaient voir Turvik, la dernière ville digne de ce nom sur la Route d'Aganhei. Ils étaient tout proche de la frontière des Royaumes Linnorms. Au delà, c'étaient les étendues sauvages et glaciales de la Couronne du Monde qui leur tendaient les bras. Le ciel était clair comme le cristal, et ils avaient rarement pu voir autant d'étoiles. Desna devait veiller sur leur voyage... Ce fut Shalelu, étrangement, qui brisa le silence. « Nous en avons fait du chemin, depuis Pointesable, pas vrai? Je sais que je ne suis pas particulièrement loquace...sans doute l'habitude de voyager seule. Mais je dois dire que je ne m'attendais pas à ce que vous deveniez des coureurs des routes chevronnés en l'espace de quelques mois seulement. Lorsque nous sommes partis, je ne pensais pas que nous serions capables de renverser un tyran à nous seuls. Mais quand je vous vois maintenant...ce voyage est sans doute le meilleur que j'ai jamais entrepris. »Modifié par un utilisateur mercredi 24 septembre 2014 21:42:23(UTC)
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 Gabrihen Perdu dans ses pensées, le jeune prête avala presque son verre d'eau de travers lorsqu'il entendit Shalelu ouvrir la conversation de la sorte. La belle elfe était si taciturne en temps normale qu'il ne se serait jamais attendu à une telle attention de sa part. Enfin "jamais" n'était pas le mot exact... après des semaines à voyager à ses côtés il avait appris à la connaître un peu et la trouvait maintenant d'un abord nettement moins glacial ou intimidante. Il lui reconnaissait des sourires de coin maintenant et il l'avait même entendu plaisanter une fois. Il était assis non loin d'Inari et aux paroles de la rôdeuse il se rapprocha ostentatoirement de son amie, lui prenant la main avec un air tendre. « Je pense que ce qui nous lie tous est si fort que rien ne peut nous arrêter.
Après tout, nous sommes bénis par Sarenrae. »Il finit son verre avant d'ajouter un sourire franc aux lèvres: « Et puis en cas de problème il suffit d'envoyer Kitano, n'est-ce pas? Donc que craignons-nous? »
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 Sandru Vishki Sandru claqua des doigts. « Ah, c'est bien toi, Gabrihen, d'amener Sarenrae dans toutes les conversations. Tu as peut être raison, mais je préfères penser que c'est parce que nous sommes tous tendus vers le même objectif...et puis, nous avons les meilleurs combattants... »Il adressa un regard à Sinuk et Kitano. « ...les meilleurs éclaireurs... »Son regard passa sur Shalelu et Saya. « ...et les aventuriers les plus enthousiastes de Pointesable! »Ces derniers mots étaient dédiés à Ameiko, Inari et Gabrihen. « Et d'ici quelques jours, nous serons dans le grand Nord, hors de portée des ennemis d'Ameiko venus de Minkai. Ils ne s'attendent sûrement pas à ce que nous passions la Couronne cet hiver. » | P97: MJ sadique
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Gabrihen Un sourire franc, le jeune Briskalberd ponctua: « Et nous comptons tous sur toi pour nous conduire à bon port. J'ose espérer que tu tiendras la pression? »
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 Saya Saya leva les yeux des outils de voleur qu'elle était en train de lustrer. Elle craignait que le froid n'endommage l'intégrité du métal. « Bah, nous verrons bien. Turvik est à quelques heures, et les frontières de la Couronne à seulement quelques jours. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu de neige...Vous croyez qu'il neige à Minkai? » | P97: Saya Otokama, tengu maîtrelame
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 Sinuk Ki: 8/8 Perfect Strike: 7/7 Flèches: 130/130 20/20c 20/20t Ce soir là, autour du bivouac, Sinuk était occupé à confectionner des flèches, comme il en avait pris l'habitude depuis le début du voyage. Il fabriquait des empannages de flèches avec toutes les plumes qu'il trouvait et avait réparti de nombreux carquois dans chariot. Juste au cas où avait-il dit... « Saya, je pense que nous allons voir suffisamment de neige dans les prochaines semaines pour nous en dégoûter pendant plusieurs mois.
Mais si Minkai est au sud de la couronne du monde, plus ou moins de l'autre côté par rapport à ici, alors oui, il neige fréquemment dans les régions les plus au nord de Minkai. » | |
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Sandru Vishki | P97: MJ sadique
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Gabrihen Gabrihen réprima un frisson lorsque Sandru évoque l'idée d'une attaque de monstres et il ne put retenir un regard vif vers Inari. Les dangers qu'ils avaient traversé jusqu'à présent l'avaient déjà ébranlé plus d'une fois, notamment à cause des risques encourus par ses amis. Cependant... maintenant plus que jamais il avait quelque chose de précieux à perdre. Réussirait-il malgré tout à garder la tête froide? Arriverait-il à maintenir un regard neutre sur le champ de bataille sans laisser son attention se faire monopoliser par la crainte de la perdre...? Il préféra ne pas y penser. Mais la question mériterait d'être soulevée. Rapidement.
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Sinuk Ki: 8/8 Perfect Strike: 7/7 Flèches: 130/130 20/20c 20/20t Sinuk sourit à la remarque de Sandru. « En fait, tu veux dire, ne sortez pas sans arme ni seul du camp.
Non? » | |
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Ulf eut un sourire sinistre. « Oui, mais pas seulement. Les conducteurs feraient mieux de garder une arme à portée de main. Ils sont rares, mais on peut trouver des dragons dans le Grand Nord. Et tous les prédateurs moins dangereux, mais tout de même assez hardis pour s'attaquer à une caravane. D'ailleurs, profitez de cette nuit, à partir de la suivante, il faudra organiser des tours de garde avec au moins deux sentinelles. » | P97: MJ sadique
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Sinuk Ki: 8/8 Perfect Strike: 7/7 Flèches: 130/130 20/20c 20/20t
Si quelqu'un a bien l'expérience de cette région, c'est bien toi.
Par ailleurs, et je me permet de parler aussi au nom de Shalelu, » dit Sinuk en regardant et cherchant le consentement de sa mentor, « autant nous sommes parfaitement à l'aise dans les bois et autres contrées plus méridionales, autant nous le sommes bien moins dans ces régions septentrionales.
Nous allons avoir besoin que tu nous apprennes tout, car j'ai le sentiment qu'ici bien plus qu'ailleurs, le moindre faux pas, la moindre erreur d'estimation du temps ou du terrain nous sera fatale. »Modifié par un utilisateur mardi 7 octobre 2014 09:29:51(UTC)
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Ulf acquiesça. De l'assistance ne serait pas de trop pour qu'il puisse les aider à traverser une région aussi hostile. Rapidement, la fatigue de la route préleva son du dans l'assistance, et ils allèrent, les uns après les autres, se coucher, mettant en pratique les conseils de leur guide Ulfen, pour prendre un peu de repos tant que la région était encore sûre. Le lendemain, après une nuit sans rêves, ils se levèrent tôt, et la caravane prit la direction du pont vers Turvik. Turvik pouvait difficilement être appelée une ville. Il s'agissait plutôt d'un gros bourg servant de relais aux trappeurs qui s'aventuraient dans le grand nord à la recherche de fourrures, et de relais pour les caravanes qui revenaient à la civilisation après des mois dans l'enfer glacial de la Couronne. Le Jarl qui régnait sur la région avait eu l'intelligence de laisser une population erutaki s'installer. Ces indigènes du Grand Nord étaient venu chercher ici des cieux plus cléments, malgré l'hostilité parfois ouverte des Ulfens, mais ils étaient d'excellent guide et trappeurs, et l'économie de la ville dépendait grandement du commerce des fourrures. Néanmoins, quand la caravane varisienne traversa la ville, c'était la morte saison. Les trappeurs ne partiraient pas avant plusieurs semaines. Malgré la rudesse de l'hiver, c'était à ce moment qu'il était possible de chasser les plus belles fourrures. Celle d'hermine, en particulier, étaient très prisée, mais le risque était assez élevé pour que peu de trappeurs osent s'y risquer: les hermines du grand Nord, qui peuplaient les montagnes, se répandant un peu plus chaque année depuis Irrisen, pouvaient mesurer jusqu'à trois mètres du museau jusqu'au bout de la queue. Turvik était donc quasiment déserte quand ils passèrent, même si quelques enfants s'extasièrent sur leur passage, pointant du doigt ces étrangers exotiques. Les rares trappeurs qui assistèrent à leur passage, ayant reconnu Ulf, crachèrent au sol avec un étrange geste de la main droit. Ukshakka leur expliqua que loin d'être un geste de mépris, il s'agissait pour les traqueurs d'un moyen pour conjurer la malchance. Quelques guides moins avisés tentèrent de les convaincre qu'il fallait attendre la fin de l'hiver pour se lancer dans la traverser, mais un regard d'avertissement de la part d'Ulf suffit à faire taire les tentatives. Alors qu'ils laissaient derrière eux le hameau de rondins, des flocons légers se mirent à tomber, comme des papillons de givre. Quelques heures de plus, et la neige recouvrait tout le paysage, alors que la pente se faisait plus raide. Ils entraient dans les montagnes marquant la limite Nord d'Avistan. Les pics blanchis se dressaient vers le ciel, presque blanc lui aussi. Ils étaient perdus dans une immensité de roche et de neige, avec pour seul chemin celui qu'Ulf leur indiquait. Il leur fallut deux jours pour atteindre le sommet des montagnes, et deux autres pour redescendre. Depuis les hauteurs, ils pouvaient voir s'étaler devant eux une contrée de collines escarpées, couvertes de pins et de sapins aux aiguilles bleutées. Battues par les vents, ces terres étaient vierges de toute trace d'habitation, mais la neige qui continuaient de tomber bloquait l'horizon. Au delà des collines, Ulf et Ukshakka seuls savaient à quoi la contrée ressemblait. Le froid s'était fait de plus en plus mordant, au point qu'il était désormais impossible de mettre le nez dehors sans porter une tenue adaptée. Chacun avait resserré ses fourrures et ses écharpes pour se protéger de la bise. La neige qui tombait dru depuis deux jours était en train de devenir une plaie, les chevaux s'enfonçaient et avançaient au ralenti, et la neige en fondant gelait presque immédiatement dès la tombée de la nuit... Au matin du quatrième jour, alors qu'ils s'apprêtaient à entamer la dernière étape de la descente, Ulf, souvent levé le premier pour observer les environs, lâcha une bordée d'injures alors qu'il inspectait les provisions. Il rassembla ceux qui étaient éveillés, et leur montra sa découverte. Les galettes de voyage qu'il tenaient étaient couvertes d'une sorte de moisissure noire... « Aidez moi à inspecter nos réserves! Il faut absolument éviter que ça ne se répande! »Au niveau technique, il me faut un jet de Sécurité pour la caravane, pour s'assurer que la moisissure ne se répande pas. | P97: MJ sadique
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Gabrihen Le prêtre étouffa un juron (qui aurait donné étrange dans sa bouche d'ailleurs) lorsqu'on lui fit part de la situation et il tenta de faire au mieux pour sauver ce qui pouvait l'être.
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Sinuk Ki: 8/8 Perfect Strike: 7/7 Flèches: 130/130 20/20c 20/20t Sinuk jeta un oeil aux réserves de nourriture contaminées par la moisissure noire. « Je crois que nous allons devoir chasser pour nous nourrir... » | |
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 Saya | P97: Saya Otokama, tengu maîtrelame
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Gabrihen Le jeune homme secoua la tête, désabusé. « En effet je doute ni la région ni la saison ne soient très riches en gibier.
Nous devrons probablement nous rationner pour limiter notre consommation... »Puis il se força en un sourire pauvre: « Au moins nous savons que nous ne mourrons pas de soif, n'est-ce pas? »
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Sinuk Ki: 8/8 Perfect Strike: 7/7 Flèches: 130/130 20/20c 20/20t La dernière remarque du jeune prêtre fit sourire Sinuk. « Ah Gabrihen...
C'est bien la preuve que tu ne devrais jamais te retrouver seul dans la nature.
Malgré la neige, malgré la glace, ces contrées regorgent de créatures à chasser.
En ce qui concerne l'eau, évites de sucer directement des blocs de glace, tu attraperais d'horribles.... coliques.
Il faut d'abord faire bouillir la glace puis la laisser refroidir avant de la boire.
Sauf si tu veux boire ton thé et sous réserve de ne pas utiliser ton sort de purification de l'eau et de la nourriture... » | |
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Ulf grinça des dents. « Non, effectivement, l'eau ne sera pas un problème, mais je ne m'attendais pas à ce que nous soyons victime des parasites aussi tôt dans notre voyage. »« C'est toujours ce qu'un voyage implique, pas vrai? De faire face à l'imprévu...Quoiqu'il en soit, moi et Gabrihen pouvons peut être récupérer une partie de nos provisions, mais il faudra nous en remettre à la chasse pour le reste. Mais comme rester ici ne nous avancera pas à grand chose dans la résolution de nos problèmes, peut être devrions nous nous mettre en route. »Modifié par un utilisateur lundi 13 octobre 2014 21:56:39(UTC)
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Sinuk Ki: 8/8 Perfect Strike: 7/7 Flèches: 130/130 20/20c 20/20t Sinuk exécuta une petite révérence devant Ulf. « Si Maître Ulf veut bien se donner la peine.
Les apprentis éclaireurs en zone froide vous suivent... » | |
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