Oui, Lysa se leva tardivement et ça lui fit le plus grand bien. Elle sembla même contrariée que le bruit l'eut réveillée d'aussi bonne heure. Elle se rafraîchit la figure et déclina :

« Quelqu'un veut aller voir ce qu'il se passe ? Nous sommes dans un pays de sauvage où le respect du sommeil, surtout celui des dames, ne semble pas être un fondamental. »

Une Lysa de mauvais poil dès la première seconde de la journée, ça n'allait pas être très agréable. Régler ce problème sonore devenait de toute première importance pour la sérénité du groupe. La jeune femme se tenait droite, recoiffant délicatement ses cheveux, les sourcils froncées à cause de la contrariété exprimée. Elle n'allait pas tarder à exploser et à s'occuper elle-même du bruit à sa façon. Néanmoins, elle lança un dernier avertissement d'un ton ampoulé :

« Aujourd'hui, nous devrions discuter ensemble de ce que nous projetons de faire dans les prochains jours. J'aimerai qu'on puisse le faire en toute quiétude, sans entendre ces gorets insupportables. N'est-ce pas ? »

D'un regard noir, elle mit en défi quiconque de lui dire qu'elle avait foncièrement tort. Quelqu'un voulait-il que ce soit elle qui s'en charge ?

Entre pets et ronflements, Makoa avait passé une excellente nuit, il se leva en même temps que ses compagnons et commença à s'habiller. Il voulu sortir du fort, son envie primitive d'uriner et déféquer ne lui fit même pas remarqué le bruit important qui se tramait à côté de lui. Son épée, elle... attendait gentiment dans la chambre, son oubli résultant du confort proposé par son dernier sommeil, qui rappelait à Makoa son village natal.

« Oh ! ... Une fête ? ... Mais non, le marché, bien sûr ! »

Le barde sourit, toute aigreur envolée. Il se réjouit par avance de cette journée de rencontres, de convivialité et de partage. Il tourna les talons et gagna la salle-à-manger pour aller se restaurer et attendre ses compagnons qui n'allaient immanquablement pas tarder.

Makoa revint dans le fortin après avoir terminé ses besoins matinaux et s'être occupé à nourrir les chevaux. L'ambiance qui régné chez Oleg à présent lui rappelé les jours de marché avec son grand-père. C'est tout sourire qu'il demanda aux gens des nouvelles de Restov et si les affaires tournés bien. Il rejoignit ensuite ses camarades, de bonne humeur.

Le fortin s'animait alors que le soleil atteignait son zénith et que le marché allait commencer.

Deux marchands itinérants occupaient les tables de la zone commune autour du foyer, entre la maison d'Oleg et la bâtisse des hôtes (là ou les compagnons avaient dormis). Ils présentaient de nombreux articles, et une bonne demi-douzaine de trappeurs de la région inspectaient les marchandises devant chaque étal.

Svetlana, quand à elle s'activait au niveau du foyer, faisant cuire diverses brochettes, petits pâtées et autres tourtes.

Oleg tenait le "péage" à l'entrée du fortin.

Les mercenaires se tenaient sur le chemin de ronde, alors que leur chef Kesten Garess, était assis sur un tabouret devant leur grande tente, en pleine discussion avec un homme, un prêtre d'Erastil vraisemblablement.

Vers l'écurie, un petit étal était dressé, derrière lui se tenait un homme aux cheveux hirsutes, au regard un peu fou. Il présentait diverses décoctions, potions et autres baumes et mixtures. Attirant aussi bien, certains des hommes (gardes ou serviteurs) des marchands que quelques trappeurs.

Devant l'entrepôt, Oleg avait présenté ses "maigres" biens, que les compagnons avaient pu sauver en arrivant lors du raid des bandits, il y avait 5 jours. Un inventaire en était fait, par deux jeunes hommes qui devaient appartenir aux maisons marchandes.

Oleg apercevant les aventuriers, il leur fit signe de s'approcher. «  Bien le bonjour mes amis. Bien dormi ? Alors que pensez vous de notre petit marché ? ... Ahuhm, d'ailleurs, heu ...  » L'homme s'interrompit embarrassé, avant de reprendre bredouillant de plus belle « Il m'a semblé voir que vous avez ramené, un chariot plein du campement des bandits ... Ahum  » acheva t il avec un regard interrogateur à leur attention.

A l'extérieur, c'était dressé dans la matinée, un véritable petit hameau de tentes qui abriteraient tous ce beau monde à la nuit, le marché ne se terminant que le lendemain soir ...

Lysa regarda le noble avec étonnement et contrariété quand il rendit les biens d'Oleg sans rien demander en retour, ne serait-ce que des services... Néanmoins, elle ne se départit point et se tourna vers Oleg alors qu'Alexandr expliquait ce qu'il comptait faire de sa journée aux autres compagnons. La jeune brune s'avança :

« Dites-moi, Oleg. Les radis ont-ils ravi Svetlana ? Il ne fut pas chose aisé de les obtenir, mais nous sommes très content d'avoir pu vous les ramener. »

Elle enchaîna plusieurs questions :

« Nous avons rencontré des kobolds et avons pu traiter avec eux. Pouvez-vous me donner votre ressenti quant à leur présence dans la région ? Sont-ils belliqueux ?

Qui est donc ce prêtre d'Erastil qui cause avec Kesten ?

Me conseillerez-vous certaines étals ? »

Après avoir obtenu ses réponses, Lysa s'en fut faire la bise à Svetlana, la congratuler pour le fumée chaud et délectable de ces préparations culinaires, lui demandant les recettes. Puis, alliant nonchalance et fierté avec un certain brio, elle s'approcha de l'étalage de décoctions. Usant de ses charmes, elle aborda l'hirsute :

« Bien le bonjour, mon bon ami. Voici une fort belle sélection. Qu'avons-nous là ? Excusez-moi, messieurs... » Ainsi, la jeune femme se plaça au milieu des clients, cherchant à attirer l'attention. « Je me présente, Lysa, à la recherche de tout ce qui pourrait me séduire... Et qu'en est-il de vous ? »

De loin, voir la magicienne se plaire à faire son shopping et à captiver ces hommes, on aurait presque pu oublier qu'elle voyait ce marché du mauvais œil. Mais, elle tâchait bien de ne pas le montrer. La voilà qu'elle partait à rire aux éclats, accordant une attention rythmée à chacun des mâles qui l'entourait.

Amargein, après son habituelle toilette suivie d'exercices d'assouplissement, avait petit-déjeuné tôt.

Il salua Oleg, Svetlana et ses compagnons, et sortit dans la foulée du barbare pour observer les marchands attirés par la profitabilité d'une accalmie des attaques dans la région.

Il restait suspicieux et observait dans la foule les comportements suspects, un bandit chargé d'espionner aurait pu s'y glisser.

Alexandr

« Merci ! » fit Oleg, avec une vigoureuse poignée de mains. «  Je ferais le point tout à l’heure sur ce que vous avez récupéré m’appartenant …

Breeg, dites vous, humm … oui, … il y a bien un trappeur de ce nom, mais ça fait un petit moment que nous ne l’avons pas vu. Vous devriez demander aux autres trappeurs.

Miles Brandy, ah oui, ça me revient, une jeune homme qui est passé il y a quelques temps, il est parti vers le nord de la forêt, on ne l’a pas revu depuis.

Dogan du Miron, non ça ne me dit rien … »

Lysa

Oleg se tourna vers la jeune femme «  Oui merci, vraiment, pour ces radis. Nous avons vu ce matin que vous en avez ramené un bon panier. D’ailleurs ce soir vous verrez, la délicieuse soupe qu’elle tire de ces racines …  » pensivement, l’homme se pourléchait les babines …

«  … Les kobolds dites vous, … ça fait un moment qu’ils sont dans la région, avant notre arrivée d’ailleurs avec Svetlana. Ils n’ont jamais été une réelle menace, d’ailleurs, si l’on respecte leur territoire. Mais c’est vrai que depuis quelques temps, d’après les trappeurs, ils sont assez agités, nerveux, … ils en sont même dangereux, n’hésitant pas parfois à attaquer sans sommations … »

Tournant le regard vers la tente des mercenaires «  Il s’appelle Johd Kavken. Il est arrivé hier, il nous a dit avoir entendu parler de vous et de vos chartes, et serait venu vous offrir son aide … en tous cas les chasseurs et trappeurs apprécient sa présence et son office comme ce matin. »

Revenant face à la sorcière «  Pour les étals tout dépends ce que vous cherchez … Milius sur la table la plus à droite, propose des armes, vêtements et armures, ainsi que quelques objets particuliers comme des pièges à loups, boussoles ou autres matériels spécialisés.

Chez Auguste, la table de gauche, vous trouverez tout un tas d’ustensiles et diverses babioles ..  »en gros la table Matériel d’aventurier

« Enfin, là vers l’écurie, se tient Bokken, … il a pas vraiment toute sa tête, mais il propose diverses onguents, baumes et autres potions … c’est d’ailleurs chez lui que nous étions procurés celles que nous vous avons donnés lors de votre arrivé. »

Svetlana remercia la jeune femme sur ses compliments et lui donna une petite brochette d’élan à la sauces aux airelles.

Arrivée devant l’étal de Bokken, celui-ci se tourna sur le coté, regardant vers le sol « Tu vois Elliot, les zolies filles elles nous causent toujours …  » puis se tournant finalement vers Lysa «  Elliot, y dit qu’une potion d’hypnose des animaux ou un baume de mains brulantes, ça d’vrait vous plaire. Sinon j’ai des potions de soins et d’aide au bon goût de baies voraces … »

Makoa et Amagein
Les deux jeunes gens faisaient le tour du fortin, observant les étals et les clients. Rien ne parut suspect au rodeur.

Drova

« Bonjour Drova, je m’appelle Jhod Kavken, et je sers le Vieux Borgne comme vous. J’ai entendu parler de votre équipe et de vos chartes, je me suis dit que vous pourriez avoir besoin de mon aide, entre deux explorations. Et puis répandre la bonne parole auprès de ces chasseurs et trappeurs, ne peut pas faire de mal. »

Kesten apostropha alors la jeune prêtresse, « Félicitation en tout cas pour vos premiers exploits. Oleg et Svetlana m’ont raconté votre héroïque arrivée, et je me suis permis ce matin d’aller interroger les bandits prisonniers que vous avez ramenés. Sans compter le fait, que le marché a pu s’organiser sans contraintes particulières. Tenez,  » fit il, en tendant une bourse bien rebondie «  Je vous la donne un peu en avance, mais voilà une récompense des Seigneurs des Epées pour avoir réduit le banditisme. Profitez en bien avec vos compagnons »

« Dites moi Drova,  » reprit Johd, «  je pourrais vous parler en privé ?  »

Modifié par un utilisateur samedi 15 novembre 2014 17:29:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Alors 2 Soins, 2 Aides, 2 Hypnoses et 2 Mains chaudes ... pour la d'moiselle ! Tu vois Elliot, j't'avions bien dit qu'ce s'rait un bon jour ...

Pour les soins, vous préférez des rikikis ou des qui vous r'tapent en moins de deux ? Ah pour tout ça je pourrais vous faire un baume pour les mains à moitié prix !!!

A moins qu'z'ayez des baies voraces, parce que ça c'est bien goutû et en plus ça donne bon goût aux popos du vieux Bobo ... ken !!!

Si vous m'en ramenez, j'vous f'rais 1/4 de remise le mois qui suit !!! ça y est Elliot, j'suis le bossu des affaires ! »

Bokken commençait à rassembler la commande

« Houla mon beau et à combien me feriez-vous l'unité ? »

Elle faisait la moue pour amadouer l'homme. Puis, elle s'enquit :

« Et où peut-on trouver ces baies voraces ? »