« Non aucun n'est réapparu, et on a pas retrouvé de cadavre, pas de revendication non plus ou de demande de rançon, c'est vraiment étrange, mais dans tout les cas cela déstabilise tout le Taldor » Répondit Hestia Thémis.

Héstia regarda surpris le guerrier : « Bien sûr que non les autorités ne sont pas au courant, vous n'avez pas écouté ce que je vous ai dit, donc soyez discret. »

« Je suis aussi de l'avis de mes camarades... une mission mal préparée est toujours suicidaire. C'est pourtant la base de ce qu'on nous inculque à Absalom. », reprend Pahelor, « et si je comprend qu'on ne doit pas laisser l'un des nôtres en fâcheuse posture, se jeter à l'assaut d'ennemis puissants et inconnus ne fera que 6 cadavres de plus.  »

Après une pause...
« Voila ce que je vous propose : je vais aller roder aux alentours de la taverne où Nefti dit que nous devrions trouver les victimes de l'enlèvement : noter la configuration des lieux, voir si il y a des personnes bizarres dans les environs, si l'endroit est surveillé... je pense être le plus à même de passer inaperçu et capable de relever le maximum d'éléments qui nous permettraient, ensuite, d'établir une stratégie. Ce qui m'importe, c'est aussi de savoir à qui nous avons affaire... de simples mercenaires, des lanceurs de sorts, des créatures d'outremonde... tout cela me semble essentiel.

Nefti, pouvez vous nous précisez comment s'est passé la prise d'otages ? Y a t'il eu une opposition ou l'utilisation de magie de la part des kidnappeurs ? »

Bien ! Au moins les autres ne sont pas des têtes brûlées, c'est un bon début.

« Parfait, ça bouge ! Je te suivrai de loin, histoire de garder un oeil et une flèche protectrice sur toi. » Dit Sarrel en tapotant son arc. « Moi, je m'approche pas, je suis pas fait pour ça. »

Puis, se retournant vers Nefti :«  Dis moi, une auberge en rénovation ? Elle avait l'air ouverte pendant les travaux ? »

« Je t'attendrai avec Sarrel... » proposa Lorac en regardant Pahelor «  ... nous conviendrons d'un endroit où tu pourras nous trouver en cas de besoin si les choses tournent mal. Si besoin, je te trouverai bien un chemin pour une retraite précipitée.  » termina le nain en mettant devant lui son Urgrosh.

« Je suis assez d'accord avec Sari el Tarek.... il est toujours plus simple de loger une dague dans la nuque d'une cible précise que d'organiser un kidnapping aussi massif.  », répond Pahelor en examinant la carte dessinée par Nefti, "« d'autant que ce genre d'opération est toujours très dangereuse : il suffit d'un puissant mage ou d'un petit groupe de mercenaires décidés dans la foule, et ça tourne au carnage...

A mon avis, les kidnappeurs travaillent pour un groupuscule qui cherche des compétences, certainement pour voler les secrets de l'architecture navale du Taldor. Je pense que de nombreuses contrées aimeraient pouvoir bénéficier de ce genre de navires que nous avons pu admirer dans le port non ? Tout ceci ne peut-être l'oeuvre que d'une organisation puissante et aux moyens immenses... il vaut mieux le savoir avant d'aller déranger leurs plans.

Regardez sur cette carte... la taverne possède trois accès : un au sud, certainement le principal, et deux de chaque côté, qui donnent sur les pontons. De plus, il semble y avoir des fenêtres sur le mur ouest.
Il pourrait être judicieux que je me glisse discrètement jusqu'à ces fenêtres pour observer l'intérieur avant toute action de notre part.

Ensuite, il faudrait vérifier si les portes sont verrouillées... vu comme ça, il faudrait probablement attaquer des trois points en même temps pour désorganiser une éventuelle défense. Nefti, la zone carrée au centre m'intrigue... est-ce un puit qui donne sur les eaux du port en contrebas ??  »

Sarrel avait pris le temps de la réflexion avant de parler à nouveau :

« Les premières victimes de crimes à répétition sont souvent celles qui sont les plus proches des agresseurs. Si les enlèvements ont commencé par des gens des chantiers navals, c'est peut-être tout simplement parce qu'ils ont une planque sur le port. Et un accès direct et discret aux bateaux et à la
mer. Après, c'est aussi que la marchandise devait leur convenir. Y'a pas que des têtes bien remplies sur les chantiers, y'a surtout de bons gaillards avec des muscles suffisamment puissants pour soulever de bons gros madriers. Ta théorie des esclavagistes me plait bien... enfin, je veux dire ça pourrait coller.

Pour ce qui est du plan, bah pense pas que se disperser d'entrée soit la meilleure idée. On sait pas combien ils sont, mais s'ils attaquent à 5 ou 6 sur deux des nôtres, ça peut faire mal. Après c'est vous qui voyez, moi j'vous couvre. Mais dans tous les cas, faut pas trainasser. »

Sarrel rajusta son arc en bandoulière et vérifia une centième fois depuis qu'il était parti que ses deux carquois étaient bien remplis et facilement accessibles. Il se balançait d'un pied sur l'autre, signes chez lui d'excitation mêlée de peur. Car il faisait partie de ces personnes qui pensent que plus tôt on va affronter les problèmes, plus vite ils sont derrière nous. Et là, les discussions avaient assez duré.

Modifié par un utilisateur jeudi 9 septembre 2010 20:42:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hestia regarda les groupe des six Éclaireurs, elle espérait qu'ils seraient à la hauteur de la tache, elle décrivit sommairement Cestis et signala que Nefti pourra parfaitement reconnaitre Kafar, elle souhaita bonne chance au aventurier.

Ceux-ci repartirent par là où ils étaient venu, direction les docks, le jour commençait à décliner sur la ville de Cassomir, les guais était encore en plein effervescence, on déchargeait les dernières cargaisons avant la nuit, des hommes en bras le corps portait des caisses dans des hangars, des marins se dirigeaient vers des tavernes et des auberges pour dépenser leur solde en alcool et pour ceux qui étaient restés le plus longtemps sur mer, il pourrait même se payer une femme de joie.



L'Auberge du Marin Malchanceux, c'était le nom qui trônait sur le panneau qui grinçait au vent, le bâtiment dont Nefti avait pu s'échapper , et c'est justement par le trou au centre de la pièce qu'il avait eut la chance de s'enfuir avant que les kidnappeurs puissent enchainer tout le monde.

L'auberge se perchait précairement au-dessus des eaux sales du port. La moitié des murs extérieurs brillaient sous la couche de peinture blanche toute fraîche que le soleil couchant frappait de ses derniers rayons. La plupart des fenêtres étaient barrées de planches. Le toit penchait légèrement en direction du port, comme s'il risquait de se détacher et soudain plonger dans l'océan. Le quai qui menait à l'auberge était fait de planches de bois pourries fixées à d'épais piliers de bois à l'odeur fétide. Actuellement, plusieurs barques étaient amarrées sur toute la longueur.

Modifié par un utilisateur jeudi 9 septembre 2010 20:04:37(UTC)  | Raison: Non indiquée