"En ce qui me concerne, telle que vous me voyez, vous devez bien vous douter que je ne suis pas du tout une combattante. D'ailleurs, je ne porte pas d'arme. Mais je suis sans doute le meilleur soutient moral qui soit. Je sais mettre en valeur les ressources cachées de mes compagnons et les amener à se dépasser.
Bien entendu, en tant que prêtresse je sais soigner les blessures même si je n'égalerai jamais les talents d'un prêtre de Iomedae ou de Sarenrae dans ce domaine. Mais à l'inverse, ils n'égaleront sans doute jamais mes talents de Diplomatie ou oratoire. Enfin les miracles que Shelyn m'accorde ont rarement un pendant léthal. Pour tout vous dire, je rechigne à blesser directement qui que ce soit. Je préfère les neutraliser ou les mettre hors d'état de nuire."

Regardant le verre rempli d'alcool, Quoovar hésite un moment, puis en bois une bonne gorgée pour se donner du courage, avant de tousser un peu à cause de la force de l'alcool.

« Pour ma part, je ne suis pas très bon en combat, je préviens, même si j'ai une petite armure et que je sais manier quelques armes. Par contre Kuro, j'ai vu mon lot de cadavres, et c'est pas joli-joli... Hum, euh... Passons.
C'était une question de survie pour moi, aussi j'essaie d'être utile pour le maximum de choses. Grâce à Shalelu, je sais survivre en extérieur sans trop de problème. Je connais aussi l'alchimie, les poisons, et deux/trois autres trucs pratiques, mais j'ai principalement été formé étant enfant à être traducteur pour des marchands, aussi je connais pas mal de langues, 8 pour être exact, encore que c'était dans un autre... pays, et que les langues qui y ont cours ne sont pas pratiquées ici, sauf le gobelin si j'ai bien compris.
Côté défauts, ça se voient principalement sur mon visage : j'ai peur du feu à cause "d'incidents" passés, et de manière générale, je préfère la nuit à la journée. Mais comme quatre d'entre vous sont humains, je crois qu'il faudra faire comme Ameiko a dit, et rentrer avant la nuit. Et je suis désolé Shaelanyla Eddaran, mais tu pourras garder pour toi ton prosélytisme : je n'aime pas les prêtresses. »

Une fois dit cela, Quoovar se rend compte qu'il a sûrement fait une gaffe, mais après un moment d'hésitation, il préfère se taire plutôt que de sortir une autre phrase qui pourrait être involontairement tout autant insultante. Quoovar se raidit, attendant une admonestation violente de la part de la jeune et belle prêtresse.

Modifié par un utilisateur dimanche 8 mars 2015 23:34:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hibana accompagna la remarque de Quoovar d'un sourire ironique, et, faisant écho à Solomiya, ajouta:
« On dirait que la diplomatie ne fait pas non plus partie de tes talents...mais je doute que les Langues de Crapaud y soient sensibles de toutes façons. Par contre, je crois que le soleil ne posera pas vraiment problème. Si mes souvenirs sont bons, la forêt couvre complètement les marais. Pas de risque de coup de soleil...Quand au feu... »

Une expression grave sur les traits, elle retira lentement ses gants de cuir, et défit les bandes de tissu qui couvraient ses bras des phalanges aux coudes. D’impressionnantes scarifications couvraient sa peau, comme des tavelures décolorées.
« Un accident à la forge, quelques mois après mon arrivée...Quoovar, vous ne serez pas le seul à qui le feu aura fait payer un tribu. »

Elle conserva son expression en remettant en place les bandages et les gants, avant de frapper dans ses mains, retrouvant un peu de son enthousiasme juvénile.
« L'heure n'avance pas! Et si on veut être rentrés avant la nuit, peut être que nous devrions nous mettre en route »
Un voile gêné passa sur son visage.
« Et j'aimerai autant être loin de Pointesable quand Das s'apercevra que je suis partie... »

Hibana fit craquer ses phalanges.
« C'est bon pour moi! Ameiko, gardes nous une bouteille pour notre retour! Je pense qu'il faudra fêter dignement notre victoire! »

Un demi-sourire sur les lèvres, Ameiko observa les jeunes enthousiastes s'apprêter à partir en expédition dans les marais. Elle hocha la tête à la demande de Hibana.
« D'accord, d'accord...Je mettrais une bouteille de sake de côté! Mais soyez quand même prudents, les gobelins ne doivent pas être sous estimés. Ils ont failli ravager Pointesable il y a une dizaine d'années. J'ai même failli y rester, et sans vouloir critiquer votre fougue, vous manquez un peu d'expérience. Faites attention quand vous serez là bas. Maintenant, filez, avant qu'il ne se fasse tard! »

**********************************************************************************************************

La route vers les marais partait de l'extrémité Sud de Pointesable. Sur leur chemin, ils croisèrent le père Zantus, qui leur souhaita bonne chance. Apparemment, l'homme était assez perspicace pour avoir interprété leur but d'un seul regard. Traversant le pont, il passèrent près du panneau de bois qui marquait l'entrée de la bourgade, avec son morceau de miroir et le message: Prenez un instant pour voir comme nous vous voyons.

La route n'était qu'une piste de terre battue serpentant vers le Sud, jusqu'à Magnimar, à une journée de cheval de là. Les marais étaient bien plus proches, bordant une crique de la Côte Perdue, à l'abri des tempêtes grâces à deux caps. Le chemin était un peu monotone...bien sûr, on pouvait admirer depuis la route les collines rocailleuses du Plateau des Diables, à l'Est, prétendument hanté par des créatures tout droit surgie des enfers. Les environs étaient silencieux, mais la brise marine et le ciel bleu à l'exception de quelques rares nuages contribuaient à contrer la sensation inquiétante dégagées par les cimes déchiquetées.

Une heure de marche plus loin, il laissèrent les Falaises de la Sorcière, le cap Nord protégeant les marais, sur leur droite (à l'Ouest), et s'engagèrent dans la Lande cendreuse, une étendue de hautes herbes et de bruyère dansant dans le vent. Quelques goélands et mouettes volaient au dessus d'eux, leurs cris déchirant le ciel.
Le soleil approchait de son zénith, et il commençait à faire chaud pour les marcheurs, lorsqu'ils arrivèrent enfin en vue de la Baie Détrempée. Au détour du chemin, la Lande Cendreuse s'arrêtait abruptement, des falaises abruptes haute d'une douzaine de mètres plongeant dans les marais en contrebas.


Les marais des Souches Salées n'avaient pas l'air très accueillant, même vu d'en haut. Les arbres et les broussailles étaient si épais qu'on ne pouvait rien distinguer d'autre qu'une masse verte se poursuivant jusqu'à la mer. Les seules zones dégagées étaient les ramifications de la Rivière Détrempée qui formait une véritable mangrove. Heureusement, la brume matinale s'était dissipée.
Une demi-douzaine de kilomètre plus loin se trouvait l'autre extrémité des marais. Quand à la piste, elle se séparait en deux face à eux: une branche poursuivait le long des falaises, en se courbant vers le Sud Ouest, l'autre serpentait à flanc de falaise pour descendre jusqu'aux marais. D'après les indications d'Ameiko, ce devait être la nouvelle piste des pêcheurs, qui menait à la cabane de Walthus, l'ermite halfelin.

Vous êtes en A sur la carte.
Les marais vus d'en haut

Moins d'une demi-heure après leur départ, Hibana sifflotait déjà pour tromper la monotonie de la route. Son sac vide battait contre son dos, en bandoulière, et elle avançait d'un pas léger. Un kilomètre après leur sortie du village, elle prit Quoovar en pitié, et lui proposa de porter une parti de ses affaires. Après tout, elle n'avait rien qui vaille la peine d'être transporté, et puisqu'elle avait la force de porter tout ça.

Leur arrivée à la lisière des marais lui arracha un sifflement.
« Ces marécages sont plus grands que je ne croyais! Si on fonce tête baissé, on risque de se perdre, même en suivant les rivières...Ameiko a raison, et Quoovar aussi. On devrait aller voir l'ermite. Au pire, il ne peut pas nous aider, mais ça vaut le coup de lui demander.  »

Elle soupira.
« On pourrait croire qu'un village de gobelin est facile à repérer, pourtant...Bon, je ferais peut être bien de prendre la tête. L'armure de Kuro est trop lourde pour qu'elle puisse réagir vite en cas de problème, et je devrais pouvoir me débrouiller pour repérer les ennuis. »

Shae avance silencieusement dans cette végétation tout aussi fascinante qu'inquiétante. Elle s'émerveille à chaque pas de plus même si elle reste parfois troublée par ces quelques cris d'animaux venant d'autour d'elle.
Elle reste sur le qui-vive et prends soin de ne pas se laisser distancer par le rythme du groupe.

Modifié par un utilisateur mardi 10 mars 2015 21:23:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hibana observait les marais autour d'elle avec attention. Elle hésitait à rompre le calme des lieux, d'une part par soucis de discrétion, d'autre part parce que ses compagnons restant silencieux, elle ne souhaitait pas les troubler. En revanche, le calme des marais était...perturbant. Malgré les bruits de la nature, l'endroit paraissait abandonné. Aucune trace de gobelins à l'horizon. Sur le qui vive, le silence soudain ne manqua pas d'attirer son attention. Son observation des alentours ne lui apporta rien d'autre, cependant, que de repérer une colonie de champignons sur les planches du pont.

Modifié par un utilisateur mardi 10 mars 2015 21:55:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

À peine avait-il vu la figure, que Quoovar essaya d'identifier la chose. Il pensait que c'était un gobelin, mais voulait être sûr et chercha dans ma mémoire les figures des esclaves gobelins qu'il avait rencontrés.

Surpris, je m'étonne de ne pas avoir reconnu la créature... Je chuchote à mes compagnes.

« Attention, je crains que nous soyons surveillés par quelque chose qui vient de se carapater, et ce n'est pas quelque chose que je connais, et donc point un gobelinoïde commun. Prenez vos armes, soyez sur le qui-vive, et je pense que nous devrions continuer en avançant prudemment. »

Je joins l'acte à la parole en armant ma fronde d'une bille en fer.