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Une plainte funeste infinie, telle un vent violent s’engouffrant dans les cavités de la terre, émane de ce diamant brut de la taille d’un poing.

Histoire

Avant que les mondes des mortels ne s’éparpillent à travers le Plan matériel, les Plans élémentaires étaient déjà immémoriaux. Au milieu des flammes, de la pierre, des torrents et des tornades, les êtres primaires maîtrisaient les forces de la création et les plus grands parmi eux étaient les seigneurs élémentaires. Les tyrans Ayrzul, le Roi fossilisé, Hshurha, la Duchesse de tous les vents, Kélizandre, l’Empereur salé, et Yméri, la Reine du brasier, régnaient sur les Plans élémentaires. Leurs pendants, chacun d’eux un seigneur élémentaire véritable et légitime, s’opposaient à eux en toutes choses : Saïrazul, la Reine cristalline, Ranginori, le Duc du tonnerre, Lysianassa, l’Impératrice du torrent, et Atréia, le Prince lumineux. Les huit seigneurs élémentaires s’équilibraient parfaitement, leurs objectifs et leurs passions trouvant leur contrepartie et leur égal sur chaque Plan élémentaire, scellant l’équilibre de ces royaumes pratiquement infinis.

L’arrivée de la vie mortelle bouleversa cet équilibre. Quand les dieux entreprirent de créer des mondes et d’insuffler des étincelles de vie sur le Plan matériel, ils volèrent les Plans élémentaires. Si au départ la transaction sembla unilatérale, l’échange prit la forme de la vie et de la pensée mortelles qui passèrent par les Plans élémentaires pour se diriger vers les Plans extérieurs. Là où n’existait autrefois que l’immuabilité des fondations de la réalité apparurent l’imagination, la raison et l’ambition.

Se conformant à l’équilibre du multivers, beaucoup d’êtres élémentaires renoncèrent à leur neutralité naturelle et se tournèrent vers d’autres philosophies, les plus enclins à cela ayant été les plus grands d’entre eux : quatre prirent le parti du Bien, quatre celui du Mal, qui fut le premier à agir. Lors d’une guerre qui pourrait avoir duré quelques jours ou plusieurs siècles, le bien et le mal s’affrontèrent sur les Plans élémentaires. Mais l’équilibre fondamental du multivers n’en fut pas perturbé et les seigneurs du Bien tinrent leurs frères maléfiques à distance. Kélisandre, l’Empereur salé, comprit que les seigneurs élémentaires d’un même plan étaient de force égale et qu’ils ne pourraient jamais détruire complètement leurs adversaires. Il complota alors pour que les seigneurs élémentaires Mauvais s’allient et que chacun d’eux enferme l’un des ennemis de l’alliance dans une prison de quintessence élémentaire. Si le feu ne peut éteindre le feu, Atréia n’était pas du tout préparé à l’assaut de Kélizandre, etc. Au cours de cette alliance de courte durée, les seigneurs élémentaires Mauvais conquirent leurs ennemis.

Les prisons dans lesquelles chaque seigneur élémentaire Bon fut enfermé (certains racontent qu’ils auraient été enfermés dans le coeur même des seigneurs élémentaires Mauvais) furent jetées loin des Plans élémentaires. Dans les ères qui suivirent, une seule refit surface : un diamant pur où rugissent encore les vents hurlants de Hshurha, qui ne cesse de flageller l’essence de Saïrazul, la Reine cristalline, toujours emprisonnée à l’intérieur. Il s’agit du diamant gémissant.

Implications

Ceux qui s’emparent du diamant gémissant entrent en possession d’un élément de l’un des plus grands mystères du multivers.
  • Le Maître de la terre. Le diamant gémissant fait du porteur le maître de la pierre, lui permettant de refaçonner les collines en châteaux, les littoraux rocheux en ponts, etc. Les limitations du sort de façonnage de la pierre s’appliquent toujours, toute création s’avérant assez grossière puisqu’elle est faite de roche naturelle. Bien que tout cela fasse de l’artefact un outil de création utile à défaut d’être raffiné, nul ne peut nier son potentiel destructeur, son aisance à faire sombrer des îles, à ensevelir des villages, à faire s’écrouler des châteaux et à détourner les rivières.
  • Un tétramère élémentaire. Au milieu des étranges cathédrales de stalagmites des profondeurs du Plan de la terre, des gravures intemporelles dépeignent ce qui ne peut être que le diamant gémissant, ainsi que trois autres gemmes. Certains spécialistes des plans ont donc émis une théorie selon laquelle le diamant n’est qu’un trésor appartenant à toute une collection perdue. Ils ont nommé les autres trésors mystiques la Perle essoufflée, Le Grenat marqué et l’Opale intouchable. Mais beaucoup admettent que ces pierres pourraient tout aussi bien n’être que de simples métaphores.