les Héliotropes d'Arazni

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Bien qu’ils semblent avoir été sculptés dans une riche argile rouge, ces vases canopes aux formes grotesques saignent tels des organes bien vivants.

Histoire

La chute d’Arazni, héraut du dieu Aroden, est une tragédie bien connue. Envoyée pour rallier les membres de la Croisade Étincelante, elle trouva la mort aux mains du Tyran qui murmure mais son sacrifice inspira les héroïques chevaliers d’Ozem qui signèrent la fin de la célèbre liche.

Plus de soixante ans plus tard, en 3889 AR, le capitaine de frégate vieillissant Claidius Barronmor chercha à raviver la flamme de la Croisade Étincelante en élevant sa voix et son épée contre le lointain territoire de Geb, un royaume hanté par les morts-vivants. Six chevaliers d’Ozem furent envoyés en mission d’infiltration à Méchitar, la capitale du Geb, afin d’en jauger les défenses : Bhédlis, Cerfdéchu, Ghuzmaar, Ilvérazto, Yhalas et Barronmor (le petit-fils du capitaine).

Plus d’une année après cela, les chevaliers s’en revinrent à Vigil. Mais ils ne regagnèrent pas la ville en héros, ils la dévastèrent et assiégèrent le monument abritant le corps d’Arazni. Peu des défenseurs du mausolée survécurent pour raconter que ces cadavres encapuchonnés de noir étaient tout ce qu’il restait des chevaliers envoyés au Geb. Les six disparurent à nouveau dans les ténèbres, retournant vers leur nouveau maître.

Refusant d’abandonner ces héros tombés si facilement, un contingent de chevaliers marcha sur le Geb. Ce qu’ils y découvrirent les stupéfia. Arazni avait été profanée, son corps revêtu des atours d’une princesse du Geb et ramené à la vie sous la forme d’une terreur morte-vivante. Les chevaliers tentèrent de détruire cette toute nouvelle abomination mais ils se heurtèrent à leurs six frères, ramenés à la vie comme chevaliers tombaux et assignés à la protection de leur nouvelle reine.

Les rares chevaliers qui regagnèrent Vigil dans les mois qui suivirent racontèrent d’horribles histoires et avertirent leurs frères de ne jamais plus se rendre au Geb. Ils ramenèrent aussi quatre vases écarlates, chacun d’eux renfermant l’un des organes encore vivants et palpitants d’Arazni.

Implications

Les Héliotropes d’Arazni sont à la fois une bénédiction et une malédiction pour qui les découvre.
  • Les cendres d’Arazni. La liche Arazni cherche ses organes perdus. Ses agents (ses gardes du corps, les chevaliers tombaux, en font partie) fouillent le monde en quête des Héliotropes et ne témoignent d’aucune clémence à l’égard de leur possesseur. Il est fort probable qu’Arazni connaisse la localisation de ses organes chaque fois qu’on les utilise, sentant poindre une étincelle de vie au fond des cavités de son corps décomposé.
  • Les reliques d’Aroden. Si l’église d’Aroden avait survécu, les Héliotropes d’Arazni auraient compté parmi ses reliques les plus sacrées puisqu’elles contiennent encore les braises ardentes du rayonnement divin d’Aroden. Les fanatiques cherchent les Héliotropes dans l’espoir de sauver le héraut déchu d’Aroden ou (pour les moins réalistes) de redonner vie au dieu perdu. Mais le pouvoir des pierres est semblable à la lumière des étoiles mortes, dont l’éclat n’est plus qu’un mirage.