Voir les statistiques de cet artefact.

Le cœur enfumé de cette sphère cristalline parfaite scintille d’une seule couleur. Son miroitement coloré et les émanations de son pouvoir indéfinissable ne sont pas sans rappeler le souffle d’un dragon qui somnole.

Histoire

Il existe certains savoirs qui dépassent le temps, les distances et l’esprit de ceux qui luttent pour se l’approprier. Les orbes des dragons font partie de ces mystères intemporels qui traversent l’histoire des âges, des empires et des plans comme des objets de merveille et de dévastation, des légendes physiques que l’on recherche ou que l’on détruit pour les pouvoirs qu’elles possèdent et qui font trembler le monde.

Les historiens immortels de la Grande bibliothèque du Paradis font remonter la genèse des orbes à l’histoire mythique des dragons et à une déesse-mère chaotique qu’aucun dragon n’accepte de nommer. Bien que la frontière entre légende et vérité soit floue, des fragments d’épopées racontent que les premiers orbes firent leur apparition à la suite de la grande guerre qui marqua l’entrée des dragons dans le temps et dans l’existence. Quand son fils, Dahak, et son partenaire, Apsu, s’affrontèrent et quand les êtres kaléidoscopiques mortels qui avaient été créés à leur image s’entretuèrent, la reine chaotique, Tiamat, versa dix larmes. Ces larmes, cristallisation de la volonté de la déesse, traversèrent l’éther et tombèrent chacune sur le corps brisé d’un héros draconique distinct. L’âme de ces dragons fut aspirée au coeur des larmes et accorda à chacune le pouvoir et l’autorité absolue sur les siens.Peu de temps après, toutes ces sphères parfaites, scintillant de la couleur de leur parangon draconique, tombèrent aux mains de dragons mineurs. Certains les gardèrent avec leurs trésors, d’autres s’en servir pour les aider dans leurs conquêtes, mais les dragonss’entretuaient tous pour elles. Quand Apsu et ses suivants échappèrent enfin aux hordes de Dahak et traversèrent des plans infinis et des mondes innommables, les orbes suivirent et continuèrent d’alimenter le conflit. Aujourd’hui, les orbes demeurent, comme ils existaient déjà à l’époque de l’enfance des dragons, incarnations de la volonté de la dragonne-mère presque oubliée, serres de sa poigne griffue qui traversent les éons pour manipuler et dominer les dragons au nom d’obectifs insondables.

Implications

Ceux qui portent un orbe des dragons doivent réfléchir aux éléments suivants.
  • La haine des dragons. Peu de dragons voient les orbes des dragons comme autre chose qu’une arme, un moyen d’asservir les leurs et une faille dans les meilleures défenses draconiques. Quand un dragon se sert d’un orbe contre l’un des siens, même d’une famille opposée, il s’agit d’une trahison et, quand une créature inférieure contrôle un orbe des dragons, c’est une abomination. Les dragons ne souffrent pas qu’un non-draconique soit en possession de leurs orbes et, quand cela arrive, ils peuvent lancer une sommation ou des attaques violentes, en fonction de l’espèce draconique qui se charge du problème.
  • L’œil des dragons. Le porteur d’un orbe des dragons peut communiquer verbalement et visuellement avec ceux qui possèdent les autres orbes. Si plusieurs de ces objets sont enfermés dans des ténèbres absolues n’offrant aucune indication sur leur localisation ou sur leur possesseur, ce n’est pas le cas pour tous. De nombreux orbes reposent entre les griffes de dragons Bons et Mauvais, des individus puissants qui protègent leur trésor contre tout abus et surveillent les autres orbes, à l’affût des nouveaux possesseurs dérangeants ou d’une autre race. Quiconque récupère un orbe des dragons doit être extrêmement prudent s’il veut cacher son existence et sa localisation aux porteurs puissants et rusés des autres orbes. (Les moyens de communication qu’emploient les orbes des dragons sont assez vagues et il appartient au MJ de les définir. Ces capacités devraient tout au moins reproduire les effets de scrutation suprême sur l’orbe sur lequel elles se concentrent, qui sert alors de capteur de scrutation).
  • Les maîtres endormis. Chaque orbe des dragons renferme l’essence et la personnalité d’un vénérable parangon de la race draconique mais les histoires diffèrent quant au degré de conscience qu’a cet esprit draconique et quant à sa volonté à interagir avec le porteur de l’orbe. Une théorie dit que l’essence enfermée sombre régulièrement dans le sommeil, dans des torpeurs séculaires quand un porteur qui ne les intéresse pas ou ne partage pas leur philosophie utilise leurs pouvoirs. Les orbes fonctionnent comme indiqué quand ils sont entre les mains de ce type de porteurs mais ce ne sont rien de plus que de puissants outils. Cela dit, quand un porteur plus digne entre en possession d’un orbe des dragons, ou quand il prouve sa valeur à travers sa manière d’utiliser l’artefact, il est possible que le dragon emprisonné se fasse connaître. En général, seuls les dragons de la même espèce que celui dont l’essence est prisonnière (et même alors, on ne parle que des descendants directs du dragon) peuvent réveiller l’esprit qui y est enfermé. Néanmoins, les créatures particulièrement méritantes ou qui implorent l’orbe dans une situation désespérée susceptible de changer la face du monde, peuvent réveiller son esprit. Ces dragons vénérables emprisonnés ont les mêmes pouvoirs que de puissants objets intelligents (Manuel des Joueurs, p. 532) mais possèdent également un ego démesuré. Quiconque réveille la personnalité d’un orbe doit faire preuve d’une très grande prudence car, à moins que ses objectifs ne coïncident avec ceux de l’orbe, il pourrait fort bien se retrouver esclave de la volonté éternelle de l’artefact.

Autres moyens de destruction

Cela fait une éternité que les érudits de nombreux mondes enseignent comment détruire les orbes des dragons mais ce n’est pas le seul moyen de détruire ces anciens artefacts. Rien que sur Golarion, il existe de nombreuses autres façons de détruire ces trésors exceptionnels.
  • Les outils des seigneurs draconiques. Les congrégations des seigneurs-dragons Apsu et Dahak ont cherché les orbes des dragons ainsi que des moyens de détruire ces objets si dangereux pour leurs alliés. Les deux groupes prétendent que leurs seigneurs possèdent des outils capables de briser ces artefacts : l’enclume-miroir d’Apsu au Déambulatoire immortel et le puits des venins de Dahak.
  • Les voies du seigneur de l’Eau. Une entité connue sous le nom de Ragadahn, l’un des insondables Aînés du Premier monde et Père autoproclamé des dragons, prétend connaître mille façons de détruire les orbes des dragons. L’une d’elle consisterait à enterrer un orbe sous le poids exact de toutes les pièces des trésors de tous les dragons de l’histoire ; une autre exige qu’un kobold parvienne à lui faire croire qu’il a perdu tous ses pouvoirs ; et une autre encore consisterait à l’écraser entre les mâchoires d’un grand dracosire n’ayant jamais éclos.

Les orbes des dragons connus

On connaît ou on soupçonne la localisation de plusieurs orbes des dragons (ou, au moins, de variantes et de vestiges de ces artefacts). Voici quelques exemples de ceux dont la puissance s’est faite sentir au cours des dernières années.
  • La Promesse brisée. Mengkare, dragon d’or régnant sur Herméa, est l’un des rares membres de son espèce à s’impliquer activement dans la politique des nations de la mer Intérieure. Si peu de pays se sentent à l’aise quand ils traitent avec ce despote draconique prétendument altruiste, l’Andoran, la Druma et le Taldor ont envoyés plusieurs émissaires sur l’île-nation pour s’attirer les faveurs de Mengkare et établir des alliances, mais ils se sont toujours heurtés à un refus poli. Toutefois, les ambassadeurs de ces pays ne sont pas revenus les mains vides. Mengkare offre à chaque diplomate qui s’en va un éclat de cristal doré, un trésor qui, selon lui, serait issus d’un orbe des dragons très ancien et très puissant et qu’il leur remettrait pour prouver ses nobles intentions à l’égard des peuples de la mer Intérieure. Bien que nul ne puisse dire combien il existe de ces éclats, les recherches suggèrent que le dragon dit vrai. Ainsi, les éclats inutiles de ce puissant orbe des dragons sont éparpillés entre les coffres de plusieurs nations de la mer Intérieure, la part du lion reposant sans nul doute entre les mains de Mengkare.
  • Jaikzam, le Briseur de dragon. Jaikzam était fait pour la gloire depuis sa naissance. Sa fourrure blanc-glacier et sa taille exceptionnelle avait fait de ce mammouth la monture préférée de Loakzeem, maître révéré du Disciple de l’Abîme de glace. Quand Jaikzam succomba devant le dragon blanc Zeidz, le Hurleur d’os, les chamans de l’Abîme de glace refusèrent de voir sa légende mourir. À partir de ses puissants ossements, de sa fourrure fantomatique et du squelette de dizaines d’autres mammouths plus petits, les mystiques créèrent un énorme fétiche zoïque en forme de grand mammouth. Depuis lors, le Disciple de l’Abîme de glace arpente les plus redoutables des cols des Défenses en soutenant que les dragons blancs qui chassent sur ces pics craignent Jaikzam. Mais de retour à Absalom après des années passées dans le nord, l’éclaireuse Ivdra Zarroka « la Rousse » décrit, dans ces derniers journaux publiés, le gigantesque totem mammouth et « les trésors jumeaux que renferment ses yeux fabuleux, l’un étant un diamant de glace plus gros que le crâne d’un loup, l’autre une tempête de fureur et de glace enfermée dans un orbe. »
  • Le Chant de l’étoile de l’aube. En 4707 AR, Sheiheth Rafzammi de Thuvie s’autorisa enfin à mourir, renonçant à sa septième gorgée d’élixir d’orchidée solaire. N’ayant jamais été mère, Rafzammi laissa des instructions détaillées au sujet de la répartition de ses extraordinaires richesses, parmi lesquelles ses serviteurs furent choqués de découvrir l’orbe des dragons de cuivre que le folklore de la Thuvie mentionne sous le nom de Chant de l’étoile de l’aube. Le neveu de Rafzammi, Raffiet, un ascète disciple de Néthys, déclina l’intégralité de l’héritage considérable qui lui revenait à l’exception de l’orbe. À son propos, il contacta le dragon de cuivre Miérusildas et les siens, qui avaient depuis longtemps établi leur repaire sur les rivages de la mer Intérieure, non loin de l’île Mur-de-verre, et s’arrangea pour que l’orbe leur soit confié. Mais tandis que des caravanes armées transportaient le Chant de l’étoile de l’aube à travers le désert depuis le palais de Sheiheth, près de Pashow, une grande tempête de sable les balaya et l’artefact fut perdu. Personne ne l’a revu depuis.
  • Coeur-des-tempêtes. Enfermée dans les profondeurs de l’Érèbe, le ténébreux caveau des Enfers, la gigantesque sphère connue sous le nom de Coeur-des-tempêtes n’est pas un orbe des dragons comme les autres : cet énorme cristal fait plus de 75 mètres de diamètre. Ceux qui pénètrent dans la gigantesque caverne où il repose et s’en approchent parlent de « bruits parasites » assourdissants qui écrasent toute pensée. En réalité, ces « parasites » ne sont que les rugissements de plus de mille âmes de dragons bleus sacrifiés pour la création de cette chose boursouflée. Rares sont les mortels capables d’approcher de près le Coeur-des-tempêtes et, parmi eux, presque tous ceux qui ont essayé d’utiliser l’orbe maudit ont sombré dans la folie sous les assauts furieux des esprits draconiques torturés piégés dedans. Ceux qui parviennent à conserver leur santé mentale découvrent que l’orbe, pratiquement inamovible, possède tous les pouvoirs d’un orbe des dragons bleus normal et permet de déterminer la localisation de n’importe quel dragon bleu existant et de tenter de le dominer depuis n’importe quelle distance, comme avec un orbe des dragons normal, forçant la cible à réussir un jet de Volonté DD 35 pour résister.