Les hérauts mortels mythiques

Il a toujours existé de nombreuses histoires sur ces mortels suffisamment audacieux pour s’attirer l’attention des dieux et s’élever au rang des plus grands héros et adversaires. Mais rares sont les histoires faisant état d’êtres devenus des hérauts divins, même parmi ces figures légendaires ayant réussi à s’attirer les faveurs des dieux. Seuls les mortels les plus dévoués et les plus dignes peuvent incarner les aspects en chair et en os des membres du panthéon.

Contrairement aux véritables hérauts des dieux (ces êtres extraplanaires anciens et puissants qui ne vivent que pour servir), les hérauts mortels disposent de leur libre-arbitre et ont la nature essentielle requise pour inspirer les autres à agir, pour le meilleur ou pour le pire, tout en ayant parfaitement conscience de la volonté de leur dieu.

Devenir un héraut mortel

Quand un personnage parvient, d’une manière ou d’une autre, à attirer l’attention d’une divinité et lui prouve sa valeur, il arrive que le dieu en question rende visite au personnage, lui apparaissant en personne ou en rêve, le téléporte jusqu’à son domaine, etc. La divinité lui propose alors de devenir son héraut mortel. Pour un personnage non-mythique, ce moment correspondrait alors à son ascension. Pour un personnage mythique, ce moment pourrait prendre place à la fin d’une épreuve lui rapportant un grade supplémentaire. Dans tous les cas, le héraut mortel est toujours un être mythique du même alignement que la divinité (même si les créatures mortelles qui servent de messagers sacrés aux dieux ne sont pas toutes mythiques).

Ce genre d’offre ne se fait pas ni à la légère ni dans la duplicité. Les dieux considèrent soigneusement les choses avant de choisir un héraut mortel car investir un être d’un tel pouvoir signifie également que le dieu s’impose une responsabilité de plus si le mortel ne s’avère pas à la hauteur des défis qui l’attendent.

Les avantages à devenir un héraut mortel diffèrent grandement d’une divinité à l’autre et sont toujours personnels : il peut s’agir d’un don ou d’une puissante relique remis au personnage, de la reconnaissance par les disciples que le personnage constitue un lien direct avec leur dieu, d’un accès à l’aptitude de l’enfant divin du dieu en question, etc. Cela dit, il y a également des désavantages à être un héraut mortel : le personnage est sous la surveillance constante de son dieu puisqu’il détient une partie de sa présence, les ennemis de ce dieu reconnaissent eux aussi le personnage comme un intermédiaire direct de sa divinité et son âme appartient irrémédiablement au dieu après la mort.

Un personnage qui réussit l’une des épreuves présentées parmi les exemples détaillés ci-dessous ou qui accomplit une autre tâche mythique appropriée à la divinité (à la discrétion du MJ) peut choisir l’aptitude universelle héraut mortel à partir du grade 1.

Les épreuves des hérauts

Les épreuves permettant d’attirer l’attention des dieux sont très éprouvantes et spécifiques à chaque divinité. La réussite d’une telle épreuve place généralement le personnage dans les bonnes grâces de la divinité tout en lui attirant l’inimitié de tous ceux qui s’opposent à elle. Toutes les épreuves ne permettent pas systématiquement au personnage de devenir un héraut mortel puisque les dieux de Golarion témoignent de leur reconnaissance de bien des manières mystérieuses et énigmatiques (ne serait-ce que pour encourager les mortels à poursuivre leurs actions).

Les personnages mythiques qui réussissent l’une des épreuves présentées parmi les exemples détaillés ci-dessous ou qui accomplissent une autre tâche appropriée à la divinité (à la discrétion du MJ) peuvent accéder à l’aptitude universelle héraut mortel présentée plus haut.
  • Abadar. Le Maître du Premier coffre honore ceux qui sont à l’origine de tous nouveaux concepts prometteurs servant l’enrichissement et la propagation de la civilisation.
  • Asmodéus. Ceux qui forgent des alliances liant des métropoles entières à l’infernal sont susceptibles de s’attirer l’attention du Prince des Ténèbres.
  • Calistria. Le fait de conduire un être incorruptible (comme un inévitable) à éprouver l’extase pour la première fois de sa vie pour ensuite l’en priver est un moyen d’attiser la curiosité de la Piqûre exquise.
  • Cayden Cailéan. L’Ivrogne bienheureux ne s’arrête pas à des actes spécifiques, recherchant plutôt des héros capables de réussir des épreuves dont l’issue peut pousser un royaume entier à organiser de joyeuses festivités célébrant la liberté.
  • Desna. Selon la légende, ceux qui incitent les étoiles à entonner leur nom voient la Musique des sphères se joindre à eux.
  • Érastil. Le Vieux borgne pourrait bien récompenser qui traque et tue un être mythique ayant corrompu les animaux et la terre.
  • Gorum. On raconte que Notre Seigneur de fer chérirait ceux capables de dénicher les batailles sanglantes se jouant entre plusieurs immenses armées, de s’y faire une place et de ne laisser aucun survivant quel que soit son camp.
  • Gozreh. Les Sages du Vent et des Vagues déclarent qu’il est aussi simple de suivre la voie que de ne faire plus qu’un avec le vent et les vagues. Rien de plus.
  • Iomédae. Les grands-prêtres de l’Héritière estiment qu’il faudrait accomplir des actes aussi valeureux que ceux que rapporte le texte saint de la déesse pour devenir le héraut d’une divinité qui fut elle-même un héraut.
  • Irori. Ce n’est qu’en développant un moi parfait rivalisant avec celui d’Irori avant son ascension que l’on peut attirer l’attention du Maître des maîtres.
  • Lamashtu. La Mère des monstres sourit à ceux qui se servent de leur propre corps pour mettre de toutes nouvelles bêtes au monde.
  • Néthys. Les intentions et les désirs de l’Œil-qui-voit-tout sont pratiquement insondables mais il est connu pour accorder sa grâce à ceux qui sont capables des créer une magie rivalisant avec celle des dieux.
  • Norgorber. Le seul moyen de devenir un héraut mortel du Faucheur de réputation consiste peut-être à accomplir des actes indicibles bouleversant des nations entières sans que personne n’y voie l’implication du mortel en cause.
  • Pharasma. Le fait d’accorder à l’âme d’un puissant immortel son dernier repos permet de s’attirer les faveurs de la Dame des tombes.
  • Rovagug. Une épreuve capable d’attirer l’attention de la Bête hirsute finira sans nul doute par coûter la santé mentale de celui qui la réussit et nécessitera de déchirer un morceau de la réalité elle-même.
  • Sarenrae. Il est possible de susciter l’admiration de la Fleur de l’aube en apportant la rédemption à une âme que tout le monde croyait perdue, comme celle d’un seigneur vampire ou d’un tyran antipaladin.
  • Shélyn. Shélyn honorerait quelqu’un capable de réaliser une seule chanson qui pousserait une armée entière à déposer les armes et à quitter le champ de bataille.
  • Torag. Le fait de protéger tout un pays ne suffirait pas à s’attirer l’estime du Père de la création : il n’en attend déjà pas moins. En revanche, il pourrait être sensible à quelqu’un capable d’enseigner à toute une nation comment se protéger toute seule.
  • Urgathoa. Si quelqu’un parvenait à faire ressentir à la Mâchoire de la Mère, le héraut d’Urgathoa, autre chose que la faim la plus pure, même le temps d’un instant, il attirerait sans aucun doute l’attention de la Princesse blafarde.
  • Zon-Kuthon. Qui parviendrait à faire éprouver aux derniers membres d’une race mourante l’extase de la douceur et de la douleur pourrait bien gagner le respect du Seigneur de minuit.