Si ça s’achète, c’est en vente à La Monnaie. L’argent fait autorité ici, et vous avez ce pour quoi vous avez mis le prix. Il s’agit du quartier le plus bruyant et le plus peuplé de tout Absalom, de jour comme de nuit. Les tavernes ne ferment jamais, les marchés illuminent l’obscurité et les crieurs publics errent en éructant toutes les heures de la journée. On peut marchander à tous les coins de rue et même dans les restaurants, le brouhaha en est presque insupportable pour tout nouveau venu. Une célèbre boutade dit que les maris de La Monnaie négocient le prix de leur diner avec leurs femmes, une blague qui n’en est pas toujours une...

Administration :

- Myleena de la Maison Arnsen : Nomarque de la Monnaie
- Dame Kythes Finch : Capitaine de la Garde de la Pièce ; Patronne de la Grivoise

- Bwutuzu la Panthère : Maître du Grand Bazar d’Absalom ; Gardien des Mesures
- Navvem de la Maison Wachail : Représentant au Sous-Conseil ; Superviseur des Esclaves
- Arlequin : Maître de la Guilde des Voleurs des Hommes Francs


Coût de la vie :

Prix en pièces d'or ; Loyer par mois

Prix du logement
Type de logementAchatLocation
DonjonØ5 000
Manoir100 0001 000
Villa60 000500
Maison40 000200
Appartement7-25 000100
Chambre2-8 00020-50
Dortoir20-502-8

Nourriture : 100% (x1)
Transport : 120% (x1.25)
Biens : 90% (x0.9)

Lieux Notables :

Administration :

La Maison des Cautions :

Il s’agit du quartier-général de la milice locale, que tout le monde appelle avec mépris « Garde de la Pièce ». Ces soldats ferment les yeux sur la plupart des infractions, ne se remuant que lorsqu’un particulier les paie ou lorsque le Seigneur Gyr s’intéresse à eux d’un peu trop près. Leur mode opératoire consiste en l’arrestation systématique de toutes personnes trainant autour de la scène du crime. Celles-ci devront alors payer une caution d’une pièce de cuivre pour pouvoir être libérer, d’où le sobriquet de la garde.

Fait de bois et de mortier, disposant de barreaux aux fenêtres et ne possédant que deux entrées dotées d’imposants vantaux renforcés, ce bâtiment semble plus avoir été conçu pour résister à une émeute qu’autre chose.

Le Temple des Pièces Perdues :

Les ruines de cette église servent autant de temple que les membres des Hommes-Francs sont des prêtres. C’est ici que la guilde des voleurs de la Monnaie tient ses réunions secrètes, récolte ses impôts et recrute de nouveaux apprentis. C’est également la résidence de son maître – Arlequin – un hurluberlu drapé dans des tenues aux couleurs vives qui aime s’adonner à moult acrobaties sur les hauteurs de la ville.

A cause d’une lacune dans la loi de la Monnaie, la Guilde des Voleurs est une organisation légale tant qu’elle paie des taxes sur ses revenus et tant qu’elle reconnait chacun de ses crimes. Ainsi, une fois capturé un Homme-Franc avouera tous ses larcins – tout bien volé sera alors rendu à son propriétaire, toute destruction remboursé, mais le criminel n’aura rien à craindre – d’où le surnom étonnant des membres de cette guilde.

Autre absurdité, la loi punit les fausses accusations. Aussi un Homme-Franc ne sera interpellé que si de nombreuses preuves le lient à un crime ou si la victime est persuadée de l’identité de son agresseur. Il est donc très rare de trouver des témoins puisque si les charges n’aboutissent pas, c’est eux qui seront sanctionnés et devront payer une amende pour accusation à tort.



Commerces & Magasins :

Le Grand Bazar :

On dit qu’on peut absolument tout trouver au Bazar d’Absalom, et cette affirmation est loin d’être erronée. Sous l’œil inquisiteur de Bwutuzu la Panthère, des marchands venus du monde entier y vendent toutes sortes de produits comme des tapis qadirans, des haches naines, des arcs elfiques, des manteaux en plumes de harpie ou encore de la soie directement importée du continent de Tian Xia. On y trouve peu de bâtiment réellement permanent mais plutôt une myriade d’échoppes portatives, de caravanes ambulantes et autres magasins à roulettes susceptible d’attirer l’intérêt d’un acheteur potentiel.

Tous les stratagèmes sont bons pour attraper l’attention du client : couleurs criardes, danseuses exotiques, illusionnistes gnomes et n’importe quelle démonstration spectaculaire d’un certain talent sont fréquemment utilisés pour permettre au vendeur de vanter ses produits à une foule amusée voire médusée.

L’Hôtel de Vente :

C’est là où sont vendus tous les produits non persistants comme les viandes, les poissons, les fromages ou encore les aromates. Peu importe à quel point elles peuvent être séchées ou la façon dont elles sont conservées, au bout d’un mois d’existence les épices commencent à perdre peu à peu de leur saveur ; voire à se détériorer complètement.

Débordante de peuple, la place est principalement envahie par les tentes de marchands vudranis et osirianis mais on y retrouve également des caravanes d’éléphants de commerce du Taldor ou de Qadira et même de petits étals où des vendeurs de Sargava, de la Terre des Rois des Linnorms ou de Tian Xia proposent de petites quantités de produits tout aussi rares qu’onéreux.

La Voie de la Soie Rouge :

Cette section du Bazar, délimitée par des drapeaux de soie rouge, est réputée pour les différents services hédonistes qu’elle offre. L’acheteur curieux peut y trouver toute sorte de délicatesse et même des activités et substances illégales exceptionnellement autorisées dans cette zone. Les mises en scène orchestrées pour attirer l’attention d’un potentiel client sont si explicites que les passants sont partagés entre un sentiment de dégout et une fascination malsaine ; en effet nombre d’étrangers affluant à Absalom, les mœurs de ces derniers peuvent se trouver heurtés par une telle obscénité.

Afin de canaliser les possibles débordements, la Garde de la Pièce a grandement augmenté ses effectifs et le nombre de patrouilles dans cette partie du quartier. En vérité ce sont les agents de la Guilde des Voleurs des Hommes Francs qui font la loi et qui maintiennent le calme par le biais de méthodes peu orthodoxes.

Maison Hackamore :

Dirigé par la centauresse Aetris Sabot-Tonnerre et son amant le druide métamorphe Glenair de la Maison Jefreet, cet établissement est l’unique échoppe de montures et d’attelage de tout Absalom. Partie de rien, la jeune femme a su se faire un nom dans la cité et est aujourd’hui la mécène de plusieurs commerces entourant son affaire.

Un grand choix de coursiers, équipements et charrettes sont déjà disponibles sur place et si le client s’avère insatisfait il peut faire concevoir ou commander le produit de ses rêves. Aetris accepte même de ferrer ses semblables à condition qu’ils soient muselés ; cette condition est non-négociable et la plupart des interventions de la Garde de la Pièce dans le magasin firent suite à une altercation entre Sabot-Tonnerre et un centaure récalcitrant.



Esclavagistes :

Estrade de la Misère :

C’est à l’est de La Monnaie, à la frontière du Quartier des Marchands, que l’on trouve le lieu où la vente d’esclave est considérée comme légale – La Rue de la Misère. Bien que sous sa juridiction, cet endroit est déserté par la Garde de la Pièce, celle-ci ayant trop peur de se voir accusée de soutenir officiellement l’esclavage. Même si cette pratique a été légalisée en 4635AR avec l'instauration des Taxes de la Chair, Kythes Finch et le Conseil du District se contentent de percevoir discrètement leur impôt et d'éviter les scandales.

Très large et haute, l’Estrade de la Misère forme une frontière physique entre le quartier de La Monnaie et le Quartier des Marchands. Les enchères se déroulent à ciel ouvert et l’accès à la plateforme est quasi impossible sans usage de la magie. Il est toutefois interdit par la loi de lancer des sorts pour déranger les ventes ; le Seigneur Gyr, se contente d’ignorer la plupart des efforts faits pour libérer les esclaves et les vendettas organisées par les marchands mais déboule lorsque quelqu’un outrepasse sa réglementation sur la magie.

La majorité des esclaves n’est pas vendue aux enchères ; seuls les spécimens les plus exotiques valent la peine de déployer un tel dispositif. Le reste des prisonniers est acheté par lot directement dans leurs cages. Les acheteurs souhaitant n’acheter qu’un ou deux servants peuvent même se permettre de déambuler parmi les geôles et de converser avec les esclaves afin de juger leurs compétences et leur volonté de servir sans causer de troubles. Ces chambres sont généralement creusées à même l’Estrade de la Misère et ne sont accessibles que depuis le haut de celle-ci, d’où le terme de Fosses à Esclave d’Absalom.


Chez l’Avocat du Diable :

On trouve dans cet établissement des esclaves de très bonne qualité spécialisés dans le droit du Chéliax. La plupart d’entre eux ont été réduit en esclavage suite à des crimes et tout refus de soumission de leur part aurait entrainé de lourdes répercussions sur leurs proches. Ainsi, ils sont généralement obéissants, bien entrainés et surtout très couteux. Les geôles de l’établissement sont des fosses relativement confortables où les esclaves peuvent prendre soin de leur apparence et développer leurs multiples compétences.

Il y a une importante demande puisque beaucoup de maisons marchandes aiment avoir un juriste capable de leur apporter des informations sur le complexe droit chélaxien à leur côté, mieux vaut ne pas prendre de risques inutiles. De plus ces esclaves peuvent également répondre à diverses questions touchant notamment la politique, l’économie ou encore les bonnes affaires du moment dans la Mer Intérieure.

L’Échelle du Labeur :

Cette fosse à esclave n’est certainement la plus vieille ou la plus rentable d’Absalom mais elle possède tous les traits caractéristiques de ce genre d’établissement. Un étal avoisinant les estrades de vente accueille les clients tandis que les esclaves sont stockés dans des gouffres aux plafonds barrés de fer. L’un d’entre eux est d’ailleurs réservé aux prisonniers non-violents ; destinés à des bordels ou trop vieux pour se rebeller. Les autres esclaves sont sous la surveillance constante de gardes armés.

La nourriture est apportée via une chaine et un plateau ; ce même dispositif qui permet de hisser les esclaves hors de leur fosse. Les conditions de vie y sont si déplorables que les prisonniers sont rarement réticents au fait d’être vendu ; ceux qui résistent étant aussitôt exécutés.

L’établissement est tenu par Kistav Mufurier, un jeune sorcier d’Ustalav qui a trouvé l’esclavage plus profitable, et moins dangereux, que l’aventure.



Auberge & Taverne :

La Grivoise :

Il y a très peu de bâtiment persistant dans le Grand Bazar, ce qui peut expliquer la popularité de l’auberge de La Grivoise. Situé au cœur du quartier, cet établissement haut de quatre étages sert de la viande grillée au feu de bois ainsi que de copieuses portions de pains et d’hydromel, et surtout aucun produit illicite ; un fait assez rare pour être noté.

Les serveuses de la maison ont leurs quartiers au 4ème étage de La Grivoise. Bien qu’extrêmement aguicheuses, ces délicieuses créatures sont également les employées de Dame Kythes Finch, la Capitaine de la Garde. Par conséquent, tout client aux avances un peu trop insistantes se verra conduit à la sortie par un soldat en pause. La milice étant l’une des principales clientèles du lieu, la patronne peut rapidement repérer et éjecter les trouble-fêtes.



Divers :

Le Refuge Boueux :

Dans les plus basses parties de la Monnaie se trouve le Refuge Boueux. Constamment humide et envahi par la fange, c’est dans ce secteur que l’on retrouve la plupart des ouvriers du quartier. Il s’agit d’une étendue lugubre et crasseuse de petits magasins, de maisons délabrées et de routes vaseuses. Les violences nocturnes s’y multiplient à un point tel que la Garde de la Pièce n’y va que par troupes d’au moins vingt-quatre miliciens. Les manifestations y sont également chose commune mais prennent généralement fin à l’aube, lorsque les émeutiers ont dessoûlé.

Les Fers Éternels :

Cette arche mesurant plus de six mètres de haut peut être retrouvée au nord de la Rue de la Misère. Personne ne sait qui l’a construit mais une flamme éternelle brûle en son cœur – un feu magique que rien ne peut éteindre. Les locaux affirment que ce brasier ne s’est allumé qu’après l'instauration des Taxes de la Chair en 4635AR ; un texte de loi autorisant l’esclavage dans la ville. Quelques ermites dépenaillés et autres fou furieux viennent parfois y prier Droskar, le dieu du labeur et des esclaves.