Norgorber
Titres Le faucheur de réputation, Maître gris, Noirs Doigts, Père écorcheur
Alignement NM
Thèmes L'avarice, les secrets, le poison et le meurtre
Suivants Assassins, espions
Arme Une épée courte
Domaines Charme, Connaissance, Duperie, Mal, Mort
Sous-domaines Infernaux, Supercherie, Mémoire, Meurtre, Voleurs, Pensée
Inquisitions Conversion, Destin, Hérésie, Torture, Vengeance
Voir aussi : Liste des dieux de Golarion
Norgorber est le dieu des voleurs et des assassins, ainsi que le gardien des secrets.

Norgorber possède quatre aspects, tous aussi sinistres les uns que les autres.

Ceux qui l’appellent le Faucheur de réputation le vénèrent principalement comme le dieu des secrets et sont généralement des espions ou des politiciens.

Les guildes de voleurs l’adorent souvent sous le nom de Maître gris et admirent principalement ses talents de voleur.

De nombreux alchimistes, herboristes et assassins l’appellent Noirs Doigts et voient son oeuvre dans chaque repas empoisonné et chaque créature venimeuse.

Mais ses fidèles les plus célèbres et les plus dangereux sont les fous, les assassins et les maniaques qui le nomment le Père Écorcheur et pensent que chaque meurtre sculpte l’avenir selon les plans insondables de leur sinistre divinité.

Norgorber est une énigme pour la plupart des gens, et ses motivations restent inconnues.

Histoire

Norgorber est un Exalté, un mortel devenu dieu grâce au pouvoir de la Pierre-Étoile. On sait très peu de choses sur ce qu’était sa vie mortelle, car il dissimule soigneusement ces informations (et a assassiné tous ceux qui l’ont connu) afin que personne ne puisse les utiliser contre lui.

C’est une divinité mystérieuse qui laisse rarement qui que ce soit apprendre quelque chose sur ses objectifs ou ses intérêts. Seuls ses adorateurs les plus appréciés ont plus que de vagues notions sur lui, afin qu’ils l’aident à mettre ses plans en oeuvre, mais il lui arrive même d’effacer ces connaissances de leur esprit une fois le travail fait, afin de préserver ses secrets.

En dehors de ses idées de base, il garde le silence sur tout, car il ne veut pas révéler la moindre information utile à ses ennemis. Certains sages pensent que Norgorber serait détruit si quelqu’un venait à découvrir sa véritable nature, peut-être due à un effet secondaire lié à l’épreuve de la pierre-étoile, ou à un sacrifice qu’il aurait fait pour gagner en puissance.

Il est unique parmi les Exaltés en ce qu’il est le seul être maléfique des trois, bien qu’il ne se montre pas ouvertement malfaisant comme Lamashtu ou Rovagug, sa puissance découlant de la manipulation d’autrui et non de sa destruction.

Apparence

Norgorber apparaît souvent sous les traits d'un humain ordinaire portant des habits à dominance marron et noir. Cependant, son visage est toujours partiellement ou complètement dans l'ombre. Les mortels qui se trouvent en sa présence ont toujours l’impression qu’il se tient derrière eux, même s’il se trouve bien visible devant une foule entière, et il dégage une aura de menace diffuse même quand il parle d’une voix agréable.

Dans les arts, Norgober est représenté sous la forme d’un masque noir poli entièrement lisse, ou parfois comme un homme invisible vêtu comme un voleur. D’autres représentations le dépeignent comme une silhouette spectrale inquiétante gantée de noir au visage plongé dans l’ombre.

Tous ceux qui tentent de le peindre ou de le sculpter sous des traits reconnaissables (même s’ils sont uniquement issus de l’imagination de l’artiste et non basés sur des connaissances réelles ou sur une intuition) voient leurs mains trembler. S’ils persistent, leur oeuvre devient de plus en plus erratique jusqu’à ce que leur motricité se dégrade de manière permanente. Les prêtres les plus sages de son Église disent que le dieu agit ainsi, car s’il dissimulait uniquement les représentations authentiques de sa personne, les mortels pourraient comprendre à quoi il ressemble en fonction de ce qu’ils n’ont pas le droit de peindre ; il se contente donc d’interdire toute tentative de reproduire son visage.

Émissaires

Le culte regroupe de nombreuses professions car il a plusieurs aspects. On y retrouve des assassins, des voleurs, des espions, des politiciens, des alchimistes ou des herboristes. Tous vénèrent un aspect différent de Norgorber. Le héraut de Norgorber est la bête poinçonneuse, un gigantesque scorpion noir qui peut aussi prendre l'aspect d'un humanoïde en armure avec une queue de scorpion.

Doctrine

Le culte est interdit ou au moins persécuté dans toutes les nations, excepté à Absalom, où il est toléré. Heureusement, comme cette religion se base sur le secret, elle prospère même dans ces conditions, que les fidèles opèrent derrière une façade légale ou oeuvrent littéralement en souterrain, en installant des antres et des lieux de réunion dans les égouts et le sous-sol de leur ville.

Il est séparé en quatre parties, chacune vénérant un aspect de la déité. Il n'y a peu de rapports entre chacune de ses parties. Les fidèles portent des masques pour s'identifier et comme symbole de leur dévotion. Les ouailles de Norgorber sont majoritairement des voleurs, des assassins et des meurtriers, les alchimistes, les espions et les politiciens restant en minorité.

Ils portent des habits plutôt communs, pour pouvoir passer inaperçus un peu partout. Les prêtres de Norgorber sont des maîtres de l'imitation. Ils volent l'identité des autres et s'en servent de couverture pour leurs sinistres besognes.

Les cérémonies en l’honneur de Norgorber sont toujours discrètes, même dans les villes où l’on tolère sa religion. En général, un prêtre vétéran masqué mène la prière en s’arrêtant de temps à autre pour que les fidèles murmurent leur assentiment. Les célébrations ne comportent ni chants ni instruments de musique, mais lors de certains rituels, un prêtre agite une coupe remplie de pièces ou affûte une lame.

Temples et sanctuaires

On retrouve des cultes dédiés à Norgorber en Galt, Nex, Osirion, dans les Royaumes Fluviaux, les Entraves, le Taldor et en Varisie.

Les temples de Norgorber sont organisés comme des guildes de voleurs. Chaque temple est placé sous la supervision d’un maître de guilde (généralement un roublard, un assassin ou un prêtre), des lieutenants et des officiers subalternes gérant les divers plans en cours et contrôlant les groupes de fidèles. Les temples dédiés à Noirs Doigts fonctionnent parfois comme une guilde de marchands, utilisant une façade légitime de vente de substances exotiques.

Manifestations

Comme un voleur dans la nuit, Norgorber est très subtil lors de ses interventions directes. Quand il est satisfait, le pickpocket trouve une pièce d’or dans la bourse bien maigre d’un pauvre homme, un espion entend par hasard une information croustillante venant d’une source inattendue, une arme empoisonnée reste enduite de venin lors d’une seconde attaque, ou un garde assassiné succombe en laissant échapper seulement un gargouillis silencieux.

En revanche, quand il est en colère, ses punitions sont toujours parfaitement calibrées et soudaines. Un voleur se rend compte qu’il a perdu le joyau qu’il devait voler, un orateur oublie tout du sujet essentiel qu’il vient d’aborder, une lame empoisonnée blesse la main de son propriétaire, même s’il s’agit d’un maître assassin, un meurtrier chevronné succombe suite au coup heureux d’un simple brigand… Norgorber rechigne à tuer ses fidèles s’ils lui sont utiles, même s’ils en savent beaucoup trop, et préfère les punir en les humiliant ou en les rendant malades ou estropiés pendant un temps, sans oublier d’effacer les informations essentielles de leur esprit pour protéger ses plans. En revanche, il élimine ceux qui ne lui servent plus à rien, surtout si leur vie suffit à mettre ses objectifs en danger, et d’autant plus si leur mort sert de leçon au reste des membres de son culte.

Certains fanatiques indiquent sa présence sous forme d’un insigne représentant un masque noir ou en affichant un gant noir vide. Ils épinglent un gant noir à la porte de ceux qui ont offensé le culte. Norgorber a pour domaines le Charme, la Connaissance, la Duperie, la Mort et le Mal.

Les quatre aspects

Les membres du culte de Norgorber s’alignent généralement sur l’un de ses quatre aspects et ignorent les autres. Les fidèles sont tous des « fils et filles du Masque » et il arrive que les différentes branches du culte travaillent de concert à un plan secret élaboré par leur dieu et ses agents directs, mais en règle générale, ils opèrent comme quatre Églises séparées vénérant quatre divinités différentes.

Noirs doigts

Dans son rôle d’alchimiste et d’empoisonneur, Norgorber représente l’expérimentation dépourvue d’éthique, menée pour le seul avancement de la connaissance, et l’utilisation des connaissances alchimiques pour blesser autrui.

Ses alchimistes élèvent des araignées et des scorpions au venin plus puissant que les autres, inventent des drogues qui paralysent ou brouillent les souvenirs pour faciliter les activités criminelles, et pratiquent la vivisection et la chirurgie sans anesthésie pour découvrir les secrets de la chair ou pour créer des monstres hybrides ou modifiés. Une fois qu’ils maîtrisent des drogues exotiques et des toxines qui imitent les effets d’un empoisonnement alimentaire, d’un oedème ou d’une dyspepsie, ils arrivent à faire passer leurs meurtres pour des accidents. Les fidèles du dieu apprécient les masques en verre fumé, officiellement pour protéger leur visage des éclaboussures de produits chimiques, mais aussi pour dissimuler leur véritable identité quand ils rencontrent d’autres fidèles. Les disciples de Noirs Doigts ne sont pas des gens aimables et il est rare qu’ils utilisent leurs connaissances à des fins bienveillantes.

Les alchimistes Bons ou Neutres vénèrent plutôt Abadar, Gozreh ou Néthys, mais ils ont tous au moins entendu parler des secrets qu’enseigne Noirs Doigts.

Père écorcheur

Le culte de l’Écorcheur représente la branche la plus redoutable de l’Église de Norgorber. Il attire les gens les plus dangereux et les plus déséquilibrés, des bandits assoiffés de sang aux tueurs en série. La plupart d’entre eux portent des masques magiques en peau humaine qui leur permettent de détecter les faiblesses de leurs cibles (voir l’édition anniversaire de L’Éveil des Seigneurs des runes p. 425). Pour ces êtres maléfiques, chaque assassinat est une prière à leur sinistre dieu et un pas de plus vers ses mystérieux objectifs. Leurs meurtres ne sont jamais propres ni miséricordieux, leurs victimes sont toujours mutilées et la scène du crime gorgée de sang.

Aucun individu Bon ou Neutre ne vénère le père Écorcheur. Les individus qui tuent proprement parce que c’est leur travail (comme les bourreaux, les mercenaires et les soldats) servent plutôt Abadar, Gorum ou Iomédae.

Le Maître gris

Tout comme les prédateurs qui choisissent la proie la plus faible dans un troupeau, ceux qui vénèrent Norgorber sous son aspect de voleur s’en prennent aux membres les plus faibles et les plus vulnérables de la société. Que ce soit avec des cambriolages, des jeux de hasard, de la prostitution, de l’extorsion, du chantage ou des ventes de produits illégaux, la guilde fait des bénéfices aux dépens d’autrui et souvent en dehors du cadre de la loi.

Les guildes de voleurs vont des regroupements d’individus malfaisants qui n’hésitent pas à défigurer un marchand ou les membres de sa famille pour l’obliger à payer pour leur protection, aux organisations quasi légales qui ne tolèrent pas qu’on vende des drogues ou qu’on maltraite les prostituées sur leur territoire. Les masques de cette branche du culte se composent généralement de simples bandes de tissu gris ou noir qui offrent un certain anonymat en dissimulant leur visage au-dessous des yeux. Ce sont souvent des bouts d’étoffes ou des écharpes dont on peut facilement se débarrasser après un crime.

Les voleurs Mauvais et Neutres vénèrent le Maître gris tandis que les individus bienveillants qui aiment délester les mauvaises gens de leurs richesses optent plutôt pour Cayden Cailéan ou Desna.

Le Faucheur de réputation

L’aspect le plus aimable (si on peut lui attribuer ce mot) de Norgorber est sans doute le Faucheur de réputation, le gardien des informations secrètes, un rôle qui fait de lui un favori des politiciens et des espions.

Les secrets et la manipulation forment le pain quotidien de ces gens et même le plus plaisant des politiciens ou le plus bienveillant des espions se doit de maîtriser leur usage. Évidemment, la plupart des fidèles du Faucheur sont des individus égoïstes qui utilisent leur influence et leurs connaissances dans leur intérêt personnel, mais cela peut parfois aussi profiter à d’autres. Par exemple, le maître d’une guilde d’artisans qui manipule les prix du marché pour chasser les concurrents étrangers s’enrichit, mais il enrichit aussi les artisans qu’il représente. Cependant, la majeure partie des adorateurs du Faucheur sont juste des politiciens corrompus et des informateurs oeuvrant auprès de tyrans ou de despotes. Certains fidèles du Faucheur optent pour des méthodes de renseignement plus agressives, en particulier la mystérieuse organisation d’assassins ustalaviens appelée l’Anaphexie qui rassemble des secrets ésotériques et tue tous ceux qui possèdent ces connaissances.

D’ordinaire, le masque des fidèles du Faucheur de réputation est un loup, simple ou de carnaval, ou présente une spirale qui recouvre la bouche. Les bonnes gens qui s’intéressent à la politique vénèrent de préférence Abadar et Iomédae plutôt que Norgorber, et les espions qui n’ont pas un alignement mauvais optent pour Cayden Cailéan, Iomédae ou Torag.

Textes sacrés

Dix-sept textes, au moins, sont associés à Norgorber. Tous ont des noms de code et sont transformés pour ressembler à des livres très communs.

Les fidèles appellent ces enseignements Les paroles derrière le Masque ; en revanche, il n’y a pas deux cultes qui soient d’accord sur la manière dont les chapitres doivent s’articuler, sur la formulation particulière de certaines phrases ou sur le choix des sections les plus importantes.

Aphorismes

Comme le culte de Norgorber couvre quatre aspects du dieu et se divise en innombrables organisations individuelles réparties dans toute la mer Intérieure, il n’y a que deux expressions communes à toute l’Église.

D’une main je donne. C’est une phrase de salutation qui sert aussi d’avertissement : les véritables motivations de l’orateur restent un secret, et le cadeau qu’il offre d’une main pourrait bien être contrebalancé par la menace qu’il tient dans l’autre.

J’attends un prix correct. Une chose qui semble avoir peu de valeur peut devenir précieuse une fois entre les bonnes mains ou lorsqu’elle est murmurée dans la bonne oreille. Une personne qui annonce cela détient un objet ou un secret qui n’a pas encore atteint son plein potentiel.

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