les Reliques de Kazavon

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Taillées dans les os d’un ancien dragon, cet ensemble de reliques macabres inclut diverses armes et armures ainsi que les attributs du régime impitoyable d’un tyran.

Histoire

En 4043 AR, le vil dragon bleu Kazavon inaugura une ère sanglante en se bâtissant un empire d’atrocités au coeur de la Forteresse de Belkzen. Déguisé en mercenaire humain entreprenant et chargé de défendre la frontière ouest de l’Ustalav, Kazavon rassembla une armée de vendus et de criminels sous sa bannière et repoussa les orques, les massacrant sur leur propre territoire, puis s’appropria leur royaume. Il fit construire le château maudit de la Balafre sur le bras oriental des monts de l’Esprit et, toujours déguisé, terrorisa le Belkzen, le Dernier-Rempart, l’Ustalav et la Varisie en dédiant son empire à son sombre seigneur, Zon-Kuthon. Les blasphèmes du dragon ne prirent fin que lorsque le soldat héroïque Mandraivus (unis à des mercenaires du Dernier-Rempart, des mystiques shoantis et des arcanistes ustalaviens) brandit son épée sacrée, Sérithtial, et mena l’assaut contre la Balafre. Repoussant les légions du tyran, les héros affrontèrent Kazavon et découvrirent sa vraie nature : un ancien champion draconique torturé du dieu de la douleur. Les pertes humaines furent considérables mais le dragon finit par tomber. Toutefois, sa terrible essence était protégée par Zon-Kuthon et Kazavon continua à vivre dans sa propre enveloppe brisée.Ainsi, les champions qui avaient survécu emportèrent les os de Kazavon et les dispersèrent sur tout Golarion, jurant que le mal endormi qu’ils renfermaient ne pourrait jamais être reconstitué.

Le prince barbare Kuraigh emporta le crâne de Kazavon et l’enterra dans un ancien sanctuaire de son peuple au sommet de la montagne des Échos gelés. Six cents ans plus tard, le jarl géant du froid Yensiir Rimesang libéra le crâne du dragon de son tombeau de glace et le sculpta pour en faire l’emblème de son empire grandissant.

Une austère paladine d’Abadar, nommée Roianda, se chargea des griffes de Kazavon et les emporta loin dans les terres du sud du Garund lors d’un voyage épique qui dura 180 ans. Avant de mourir, elle emprisonna les griffes dans des chaînes d’adamantium et les coula dans de l’or en fusion. Des siècles plus tard, un étrangleur solitaire parvint à se faufiler dans la tombe de Roianda et découvrit la lame enchaînée reposant sur son cercueil.

Coja OEil-flamboyant, un chaman shoanti des Sklar-Quah, s’empara des crocs de Kazavon et les cacha loin sous une ancienne pyramide du sud de la Varisie appelée Le Grand Mastaba (dans l’actuelle ville de Korvosa).

Le sorcier elfique Laizuriel emporta les cornes de Kazavon au Kyonin. Son voyage s’acheva cependant quand il fut pris dans une embuscade tendue par le dragon bleu Cadrilkasta, qui intégra les cornes à son trésor, caché au milieu des falaises maritimes du Razmiran.

Un prêtre-érudit qadiri d’Irori, nommé Vahahn, dispersa les côtes de Kazavon sur d’innombrables mondes et royaumes impossibles dans l’espoir de détruire les ossements. On ignore avec certitude ce qu’il advint de lui mais on pense que les côtes (devenues les reliques connues sous le nom des Lambeaux de peau) seraient entre les mains de Zon-Kuthon lui-même.

Le magicien Kolwyddon du Taldor chercha à entrer communion avec la conscience enfermée dans la queue de Kazavon mais l’esprit du dragon domina le sien. Dans son désespoir, Kolwyddon réuisit son propre corps en cendre, privant ainsi Kazavon d’un réceptacle vivant mais piégeant son propre esprit dans le bâton du Vaincu.

Le derviche Kallad, du Rahadoum, emporta les ailes de Kazavon mais son navire sombra avant d’atteindre Azir. Le contrebandier Nalt Goudron retrouva les ailes. Il s’autoproclama prince-pirate des Chaînes et façonna les ailes pour en faire un trône orné placé sur l’île du Crâne de l’anguille.

Au cours des siècles qui suivirent, les os de Kazavon ont attiré les despotes et les fous et ont été refaçonnés en armes et en attributs de pouvoir. La cruauté de Kazavon reste enfermée au sein de ces reliques et chacun des fragments est attiré par tous les autres : ils cherchent inlassablement à retrouver leur intégrité blasphématoire et attendent patiemment le jour où ils pourront renaître pour ériger un nouvel empire de souffrance.