Cette créature à l’aspect de ver a une longue queue couverte d’horribles ventouses aux bords dentelés.

Les âpresoifs, semblables aux vers, sont des créatures que l’on rencontre communément sur les champs de bataille abyssaux, où ils rampent parmi les cadavres pour sucer la moelle et autres tissus organiques vitaux qu’ils récupèrent sur les morts. Bien entendu, en l’absence de carcasse fraîche, ils se tournent avidement vers les vivants et prennent un plaisir particulier à entendre les cris de leurs victimes lorsqu’ils les dévorent. Dans les Abysses, ils chassent souvent des démons mineurs, mais ces charognards relativement intelligents considèrent les humanoïdes mortels comme des friandises de choix.

Hermaphrodites, les âpresoifs se servent des restes de leurs repas comme incubateurs pour leurs oeufs. Après avoir mangé, ils remplissent les cadavres complètement vidés avec des oeufs et fertilisent ces derniers. Puis ils abandonnent leur ponte pour partir en quête de nouveaux terrains de subsistance, laissant derrière eux un ignoble héritage. Les autres charognards évitent instinctivement les cadavres remplis d’oeufs et, dix à douze jours plus tard, les cadavres éclatent, libérant une masse grouillante d’âpresoifs longs comme un bras humain. Ces créatures s’en prennent alors les unes aux autres dans une violente orgie de cannibalisme. Elles grandissent très rapidement en se nourrissant de leurs semblables jusqu’à ce que, quelques jours plus tard, les rares âpresoifs ayant survécu atteignent la maturité et partent à la recherche d’autre chose à manger et à utiliser comme incubateurs.

Dans les Abysses, certains seigneurs démons se servent d’âpresoifs pour se débarrasser des cadavres. D’autres les utilisent comme instruments de torture. Les pires les gardent comme source de nourriture : pas pour manger les spécimens matures, bien entendu, mais pour se régaler des corps incubateurs grouillants de larves.