Cette créature amiboïde jaune-orange glisse lentement sur le sol en se propulsant à l’aide de pseudopodes.

Les gelées ocres sont des masses animées de protoplasme jaunâtre, orange ou brun. Au repos, leur corps tremblotant atteint une hauteur de 1,80 mètre et peut recouvrir un large diamètre. Lorsqu’elles se déplacent, elles prennent souvent la forme de sphères gélatineuses qui semblent rouler sur elles-mêmes.

Leur corps malléable leur permet de se faufiler à travers des fissures et des trous bien plus étroits que l’espace qu’elles occupent. Les créatures qui vivent sous terre tentent souvent de boucher tous les orifices qui pourraient permettre à une gelée ocre de s’introduire dans leur repaire.

L’acide très particulier des gelées ocres ne dissout que la chair, un fait qui a incité de nombreux empoisonneurs et alchimistes à tenter de capturer des spécimens sur lesquels pratiquer des expériences. Celles-ci ont d’ailleurs donné naissance à des armes qui s’en prennent aux tissus vivants avec des effets abominables. Des rumeurs ont commencé à circuler il y a quelques années, au sujet d’un poison à effet lent qui déchirerait les parois des cellules des créatures vivantes, mais son créateur n’en a jamais dévoilé le secret.

Des notes trouvées dans un livre perdu depuis longtemps mentionnent une technique d’inhumation semblable à la crémation et utilisée dans des contrées lointaines. Au lieu de brûler le corps puis d’ensevelir les cendres, ceux qui pratiquent cette technique enferment le corps dans un sarcophage de pierre contenant une gelée ocre et la laisse dissoudre la dépouille.

Une fois que c’est fait, ils placent la gelée ocre dans une grande urne funéraire ornée d’une plaque de bronze portant le nom du défunt. Cette pratique protège les objets qui sont enterrés avec le corps (qui est rapidement réduit à l’état de simple squelette aux os bien lisses) et, selon leur croyances, l’essence du défunt continue d’exister au sein de la gelée ocre.

Les gelées ocres mesurent à peu près 1,80 mètre de hauteur et s’étendent sur un diamètre légèrement supérieur à 3 mètres. Elles pèsent plus de 1 300 kg. En combat, elles se ramassent généralement sur elles-mêmes et projettent de longs pseudopodes gluants qu’elles utilisent pour frapper ou agripper tout ce qui bouge.

Le profil présenté ici correspond aux gelées ocres les plus courantes mais ces prédateurs dénués d’intelligence peuvent atteindre des tailles gigantesques dans les profondeurs du monde souterrain. Plus inquiétant encore, certaines rumeurs évoquent des gelées ocres qui seraient parvenues à développer d’autres méthodes pour capturer leurs proies.

Certains aventuriers parlent de gelées capables d’empoisonner leurs adversaires par simple contact ou de produire des nuages de gaz qui brûle les yeux et la gorge, de sorte que les imprudents qui s’approchent trop près d’elles sont incapables de se défendre au moment où la gigantesque créature protoplasmique vient les recouvrir et commencer son repas.