La chair de cet humanoïde semi-canin, avec des sabots en guise de pieds, est verdâtre et putride. Une lueur d’intelligence brille pourtant dans ses yeux.

Les goules de la cauchemardesque dimension de Leng sont autrement plus puissantes et intelligentes que leurs consoeurs inférieures qui hantent et cabriolent dans les cimetières isolés du plan Matériel, mais elles sont aussi plus enclines à discuter et débattre avec des intrus. Certains réseaux souterrains, creusés à une grande profondeur par les goules, relient inexplicablement ce monde à Leng, offrant aux goules de Leng un accès à ce monde. Les goules de Leng apprécient beaucoup la chair morte et se considèrent comme les spécialistes gastronomiques de la pourriture et de la décomposition : pour elles, des cercueils pleins sont l’équivalent d’une somptueuse table de banquet.

Les goules de Leng développent des sociétés complexes et des réseaux souterrains étendus quand elles colonisent certaines régions des plans Matériels. Elles creusent en profondeur sous les cimetières de la surface qu’elles ont décidé de hanter. Non seulement ces créatures sont motivées par la capture de victimes à massacrer et de corps à affiner, mais elles recherchent également des textes interdits et des parchemins magiques qui viennent grossir leurs stocks de connaissances qui, en constante augmentation, rivalisent souvent en taille avec les plus grandes bibliothèques de magie. Les sujets abordés se limitent toutefois à la nécromancie et à l’étude de rites interdits. On peut parfois convaincre une goule de Leng de laisser indemne (ou presque) un intrus qui lui semble particulièrement appétissant en échange de nouvelles connaissances.

La plupart des goules de Leng vénèrent les Grands anciens et les dieux Extérieurs (avec une affinité particulière pour Nyarlathotep), mais une petite poignée de ces créatures conservent une part plus importante de leur humanité, et pas uniquement l’intelligence qu’elles possédaient de leur vivant. Ces quelques goules uniques en leur genre s’éloignent du mal lors de leur quête de savoir magique : même si elles ont toujours faim de chair morte, la plupart font de leur mieux pour se nourrir uniquement de créatures décédées naturellement ou qui offrent volontairement leur corps aux charognards en échange de faveurs. Beaucoup finissent par céder à la tentation et se nourrissent de temps à autre de cadavres frais tués de leurs mains, mais quelques rares goules parviennent à conserver leur alignement éloigné du mal. Ces rares goules conservent aussi une partie ou la totalité de leurs niveaux de classe lorsqu’elles deviennent des mortes-vivantes. La majorité de ces goules de Leng possèdent des niveaux dans les classes de lanceurs de sorts profanes ou dans celle du roublard, car celles qui étaient autrefois des lanceurs de sorts divins ou menaient, par ailleurs, une vie religieuse ont tendance à se dévouer entièrement aux dieux du Mal et de la décadence.