Seigneur empyréen, Vildéïs

Vildéïs, le Cardinal martyr
FP 28
Source : Bestiaire 4 page 254
Cet ange aux ailes rouges a les yeux couverts d’un bandeau et elle est enveloppée de bandages sanglants. Sa peau nue apparaît scarifiée de runes célestes.''

Aussi appelée le Cardinal martyr, Vildéïs se sacrifie sans fin en pénitence pour les péchés du multivers, chaque bataille contre le mal affligeant son corps d’une cicatrice de plus d’où elle semble pleurer des larmes de sang au nom de l’existence. Quand Vildéïs a émergé du Paradis, elle était un être de sublime beauté mais d’une majesté si fragile qu’elle ne supportait pas la vue, ni même la simple idée du mal. À peine une heure après sa naissance, elle s’était déjà arraché les yeux, refusant de contempler une réalité teintée par le péché. Depuis cette première blessure auto-infligée qui a défiguré son corps auparavant parfait, elle n’a jamais cessé de lutter contre le mal sous toutes ses formes. S’interdisant tout asile et tout repos, Vildéïs sillonne les coins les plus sauvages du multivers, stoppant les royaumes vils en expansion et tuant quiconque se rend coupable d’actes de cruauté.

Vildéïs n’a aucun chez elle sur les plans et a renoncé à tout confort, même à celui qur procure un abri ou un peu de compagnie, et s’y refusera tant que le mal existera dans le multivers. Ceci fait d’elle l’un des seigneurs empyréens les plus distants mais aussi l’un des plus légendaires. À travers les plans, les légendes font mention de batailles rangées, de dernière résistance désespérées et de quasi-massacres qui ont tout à coup basculé en faveur des innocents quand Vildéïs est soudain apparue, les ailes maculées de sang et l’âme vengeresse. Même si ces sauvetages miraculeux tiennent davantage du hasard que de l’omniscience, ils n’enflamment pas moins les passions des justes à travers d’innombrables mondes. Ceux qui cherchent à rencontrer le seigneur empyréen de la dévotion, du sacrifice et des cicatrices doivent pour cela suivre les rumeurs faisant état de ses apparitions, généralement transmises par des êtres émerveillés et des fiélons mutilés aux frontières des terres les plus sombres et les plus éloignées de la réalité. Les atours morbides du Cardinal martyr sont presque aussi connus que lui. Il est couvert de kilomètres de bandages maculés, de cicatrices gravées encore et encore pour dessiner des runes célestes et il porte une dague dégoulinant aussi souvent de son propre sang que de celui de ses ennemis. De tous ces éléments, Cicatrix, sa dague, est le plus tristement célèbre : sa lame noire ressemble à une épine qui serait tombée de quelque gigantesque rose de fer, dont le seigneur empyréen s’est servie pour s’énucléer. Les rumeurs racontent que Vildéïs se sert de sa lame non seulement pour tuer les cruels et transmettre sa cécité, mais aussi pour graver les mêmes runes qui sillonnent son propre corps sur celui des autres, les investissant du besoin irrépressible de combattre le mal même s’ils n’en avaient auparavant aucune envie.

La foi de Vidéïs

Vildéïs est la sainte patronne de la dévotion, du sacrifice et des cicatrices. Ceux qui la suivent comptent parmi eux les croisés les plus fanatiques, les prêtres les plus inébranlables et les juges les plus incorruptibles. Ils voient leur déesse comme un exemple et un chef qui se sacrifie pour eux comme ils ne pourront jamais le faire. Vildéïs, et par extension ses disciples, sont extrêmement stricts quand il s’agit d’adhérer à ses principes, consistant à mener une vie austère et rigoureuse entièrement dévouée à la lutte contre le mal.

Ceux qui s’éloignent des enseignements de Vildéïs se voient expulsés de son ordre mais on les encourage à faire le bien dans le monde au service de maîtres plus tendres. Même si Vildéïs n’attend pas de tous ses disciples qu’ils se soumettent à la même mortification qu’elle, les tatouages, les scarifications et la flagellation sont des pratiques courantes parmi ses serviteurs, notamment chez ses prêtres les plus dévoués. Même ceux qui ne suivent pas le rituel consistant à faire couler leur propre sang portent généralement de longs rubans rouges, symboles des blessures éternelles du seigneur empyréen.

Le symbole sacré de Vildéïs est une cuirasse dorée couvertes de balafres. Son arme de prédilection est la dague. Ses prêtres ont accès aux domaines de la Destruction, du Bien, de la Guérison et de la Loi ainsi qu’aux sous-domaines de la Rage et de la Résurrection.