La taxation

Même un aventurier moyen possède une richesse et un pouvoir personnel dépassant les moyens de la plupart des gens normaux. Si les gens du peuple adorent leurs héros et que les mesquins les envient, les autorités les regardent d’un œil plus pragmatique : de quelle façon leur juridiction et leur petite personne pourraient-elles profiter financièrement de ces aventuriers ?

Dans les grandes campagnes, à mesure que les PJ gagnent en importance, ils attirent l’attention des autorités qui cherchent à récupérer leur part, sous forme d’impôts, sur les récompenses des PJ. Ces autorités s’approprient les biens matériels, utilisent les talents des PJ dans la vie de tous les jours voire même font appel à leurs services en tant qu’aventuriers. Ces gens considèrent cette attention et ces services comme un dû dans la mesure où ils offrent un refuge aux PJ entre deux quêtes et les protègent, au moins en théorie, contre les déprédations des voleurs et des escrocs.

Les impôts prennent différentes formes, viennent de différentes sources et prennent des noms divers : dus, taxes, majorations, droits de douanes, impôts et même requêtes de charités ou dons. La personne ou l’organisation qui perçoit les taxes, que l’on appelle le percepteur, prend également différents visages. Le percepteur peut très bien être un chef civil (comme un noble ou un maire), un professionnel (comme un doyen ou un maître de guilde) ou une autorité religieuse (comme un archevêque ou un prêtre paroissial).

Le moment et le degré d’imposition varient en fonction de la nature de la campagne. En général, le règlement des impôts devrait se faire entre les aventures, comme par exemple quand les PJ entrent dans une nouvelle ville ou regagnent leur base d’opération. Une bonne solution pour le MJ consiste à taxer le groupe une fois par niveau de personnage, pour un montant à peu près égal à la valeur de trésor totale d’une rencontre correspondant au niveau moyen du groupe. Le MJ pourrait également réclamer cette somme sous forme de plusieurs impôts ou taxes répartis sur toute la période correspondant au niveau de personnage.

Par exemple, un groupe de PJ de niveau 3 sur l’échelle de progression intermédiaire devrait être imposé d’environ 800 po. Si la fortune du groupe est supérieure à la richesse normale prévue pour ce niveau et que les PJ ne cherchent aucunement à cacher cet excès, les autorités s’en aperçoivent et œuvrent activement à délester les PJ d’une plus grande part de leur trésor. Afin que les PJ ne se sentent pas punis pour leur réussite, le MJ devrait veiller à les couvrir de compliments et à leur promettre des faveurs dans l’avenir.

Cette partie fournit également des méthodes alternatives à la taxation comme idées d’aventures. Plutôt que de forcer les PJ à payer des impôts, les autorités locales peuvent leur demander de leur rendre des services appropriés ou de réaliser une quête.

Les types de taxes

Bien que de nombreuses taxes se présentent sous forme de transactions financières, certains percepteurs substituent volontiers des biens matériels, des faveurs ou des services à la monnaie.

Les types de services

Les PJ sont plus utiles pour les exploits qu’ils peuvent accomplir que pour les richesses matérielles qu’ils peuvent posséder. Même les aventuriers de bas niveau possèdent des talents qui dépassent le peuple et les aventuriers de haut niveau peuvent bouleverser les piliers du monde.

La soumission

Il y a certains risques à forcer les aventuriers à se soumettre à l’impôt. Les PJ de bas niveau qui ne payent pas leurs taxes pourraient se faire arrêter, avoir à payer de lourdes amendes et même se retrouver en prison s’ils se font prendre. Bien entendu, ils pourraient être en mesure de rendre quelque service approprié pour éviter le châtiment. Pour les PJ de niveau intermédiaire, les conséquences indirectes sont plus efficaces que les tentatives d’arrestation (à moins que les autorités n’aient suffisamment de ressources et de pouvoir pour avoir une chance raisonnable de les capturer et de les détenir) : les commerces locaux peuvent refuser de les servir, la guilde des voleurs peut se voir autoriser à les voler, la garde de la ville peut ignorer leurs appels à l’aide, etc.

Les PJ de haut niveau surpassent quiconque essaye de les arrêter et, dans de nombreux cas, les pires conséquences de leurs actions sont acclamées par les autres hors-la-loi et rabrouées par les nobles qui tirent leurs revenus de la taxation. Dans le cas des dettes et des impôts, les PJ qui fuient leurs responsabilités peuvent s’asseoir sur toute aide de leurs églises ou de leurs guildes tant qu’ils n’ont pas réglé leurs dettes et doivent payer une surtaxe énorme même après avoir honoré leurs dettes. Évidemment, il suffit de rendre le bon service ou la bonne faveur peut convaincre une église ou une guilde de pardonner les transgressions.