Cette masse touffue de champignons en forme de coquillages dissimule presque la plante qui se trouve dessous.

Un psychépore résulte de la symbiose entre deux différentes créatures végétales : un morceau titubant de broussaille, lointain cousin du tertre errant, et un amas intelligent d’excroissances fongiques dotées d’un esprit de ruche malveillant. Par elle-même, la broussaille errante est une créature dénuée d’intelligence dont l’étincelle de conscience est à peine suffisante pour qu’elle pense à se déplacer vers de nouvelles sources de soleil et de nourriture. La parte fongique est quant à elle intelligente, mais incapable de se déplacer. C’est l’alliance entre ces deux entités, une fois que les champignons psychiques ont infesté la broussaille errante, qui les transforme en la créature vraiment dangereuse qu’est le terrible psychépore.

Un psychépore se reproduit par le biais de micro-organismes présents dans son poison. Ils se répandent dans l’organisme de ses victimes et essayent de fusionner avec celui-ci afin de créer un nouveau psychépore. Généralement, les seules créatures avec lesquelles ces spores peuvent coexister sont les broussailles qui forment la base d’un psychépore, mais les spores ont parfois d’étranges effets sur les créatures qui ne sont pas leurs hôtes habituels. De telles victimes des spores sont assaillies par des illusions et des visions pendant que leur esprit tente d’assimiler ou de rejeter les images projetées par la volonté de ces symbiotes bizarres, et que leur organisme lutte désespérément pour se débarrasser de ces corps étrangers. Dans certaines cultures, les psychépores sont récoltés et leur poison est distillé pour créer une puissante drogue. Celle-ci est utilisée dans le cadre de rituels religieux centrés autour de l’exploration de soi, dans de sombres allées comme échappatoire temporaire à la cruauté d’une vie trop courte, ou encore comme sérum de vérité lors de tortures psychologiques ou dans d’autres types d’interrogatoires.

En général, les psychépores n’attaquent que dans de vaines tentatives de se reproduire, mais ne semblent pas perturbés par la relative futilité de leurs efforts. Les spécimens les plus intelligents adoptent une approche moins directe mais plus efficace, proposant leurs services en échange des broussailles dont ils ont besoin pour se répliquer. Certaines rumeurs parlent de variantes encore plus intelligentes et développées des psychépores, qui auraient appris les secrets de la télépathie et sauraient modifier leur poison afin de créer des effets similaires à la magie de la possession. Ces psychépores à l’intelligence surdéveloppée auraient conscience des structures culturelles et prendraient un malin plaisir à manipuler les autres formes de vie pour atteindre leurs buts.

Un psychépore est une structure énorme composée de matière dense. Hauts de 1,80 mètre et parfois plus, ils pèsent environ 150 kilos.