La croyance commune veut que seuls les initiés et les praticiens de la magie divine, profane ou psychique puissent lancer un sort, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Les mystères d’une autre forme d’incantation se cachent au cœur des bibliothèques poussiéreuses et des marmonnements des fous : la magie des rituels occultes. Ces sorts sont très rares et sont aussi prisés de ceux qui voudraient utiliser leur puissance que de ceux qui cherchent à dissimuler leur existence. Les lanceurs de sorts traditionnels les trouvent dangereux et incontrôlables, ils les évitent ou ne les utilisent qu’en dernier recours. Ils redoutent la puissance que ces cérémonies confèrent aux non initiés, car les rituels permettent à des individus ne comprenant que des bribes de magie d’interagir avec le tissu même de cette magie.

Tout le monde peut essayer de célébrer un rituel occulte mais c’est une entreprise périlleuse. Les incantations à prononcer sont étranges et complexes, très difficiles à réciter avec précision, et le moindre échec peut affaiblir les participants ou même libérer des horreurs indicibles. Même en cas de succès, un rituel occulte a toujours un prix, un contrecoup qui affecte au moins le personnage dirigeant la cérémonie et souvent tous ceux qui lui prêtent assistance.

Célébrer un rituel occulte

Avant de célébrer un rituel occulte, l’officiant principal doit rassembler et préparer toutes les composantes dont il aura besoin et éventuellement réunir quelques assistants. Certains rituels doivent impérativement se dérouler à une heure précise ou dans un endroit bien défini, il est presque impossible de les célébrer à un moment différent ou dans un lieu de substitution.

Pour célébrer un rituel occulte, il faut 10 minutes par niveau de rituel. Toutes les 10 minutes, l’officiant principal ou un autre de son choix tente l’un des tests de compétence du rituel, à moins que le rituel ne prenne une heure par niveau de lanceur de sorts, auquel cas cet officiant effectue un test par heure. Ces tests ne peuvent pas bénéficier de l’action aider autrui et l’officiant ne peut pas faire 10 ou 20 sur le test, même s’il dispose d’un pouvoir lui permettant de le faire bien qu’il soit distrait ou en danger. De plus, en raison du processus très particulier de l’incantation rituelle, les pièces d’équipement ordinaires qui accordent des bonus aux tests de compétence n’augmentent pas celui du lanceur de sorts lors du rituel, à moins que le MJ ne l’autorise. Les bonus aux tests de compétence issus de dons, de sorts (à la durée assez longue pour couvrir toute l’incantation), de traits et d’objets magiques s’appliquent généralement aux tests du rituel, à la discrétion du MJ. L’officiant principal décide de l’ordre dans lequel effectuer les tests de compétence mais c’est le MJ qui lance les dés et note la progression du rituel en secret. Une fois la célébration du rituel entamée, il faut la terminer, à moins qu’un facteur externe ne vienne l’interrompre ou que l’incantation échoue.

L’officiant principal dirige le rituel, souvent aidé d’officiants secondaires. Ces derniers sont parfois indispensables au rituel, même s’ils ne jouent pas un rôle actif dans sa réussite. À moins d’une indication contraire, les officiants secondaires doivent se trouver à 30 mètres ou moins de l’officiant principal et de leurs pairs et ils doivent tous avoir une ligne d’effet avec tous les participants, et ceci pendant toute la durée du rituel.

Si un rituel autorise la présence d’officiants secondaires, cette information figure dans la ligne Composantes, sous l’abréviation OS (« officiants secondaires ») suivie d’une parenthèse indiquant le nombre maximum et/ou minimum d’officiants secondaires. S’il n’y a pas d’entrée réservée aux officiants secondaires dans la description du rituel, c’est que l’officiant principal n’a pas droit au moindre assistant. Les officiants secondaires peuvent apporter leur aide en effectuant les tests de compétence que leur assigne l’officiant principal mais ils sont surtout là pour aider lors de l’incantation. S’il y a au moins quatre officiants secondaires pour assister à l’incantation du rituel, tous les officiants reçoivent un bonus de +1 aux tests de compétence effectués lors de l’incantation du rituel occulte. Ce bonus augmente de 1 par tranche de quatre officiants secondaires en plus des quatre premiers (avec un maximum de +5 pour 20 officiants secondaires ou plus).

Pour célébrer un rituel occulte, l’officiant principal doit apprendre ses secrets (voir la Découverte des rituels occultes, plus bas). Les officiants secondaires peuvent lui apporter leur aide sans pour autant comprendre toutes les subtilités du rituel.

Comme un personnage dépourvu de toute aptitude à lancer des sorts divins, profanes ou psychiques peut tout à fait essayer de célébrer un rituel occulte, les variables qui reposent habituellement sur le niveau de lanceur de sorts (comme la portée et la résistance à la magie) dépendent ici du niveau de personnage ou des DV de l’officiant principal. Cela vaut même pour les officiants capables de lancer des sorts. Un personnage capable de lancer des sorts bénéficie d’un bonus de +1 aux tests de compétence compris dans la célébration d’un rituel occulte. Ce bonus augmente de 1 par tranche de 5 niveaux de lanceur de sorts (pour un maximum de +5 pour un lanceur de sorts de niveau 20) car il comprend de mieux en mieux les principes fondamentaux de la magie.

Il est difficile de stopper un rituel. La célébration du rituel ne provoque pas d’attaque d’opportunité et les officiants peuvent interrompre la cérémonie pour se battre ou faire autre chose. Mais cela n’est pas sans conséquence. À chaque fois que le rituel est ainsi suspendu pendant 1 round, le DD de tous les tests de compétence à venir augmente de 1. D’un point de vue pratique, le rituel est stoppé si son incantation est suspendue pendant plus d’une minute ou si l’un des officiants est hors de combat, mort ou séparé de plus de 30 mètres de ses camarades (ou s’il sort de leur ligne d’effet).

Le rituel est couronné de succès si plus de la moitié de ses tests sont des réussites. L’officiant principal (et les officiants secondaires éventuellement désignés) subissent alors le contrecoup du rituel avant que ses effets ne s’appliquent. Le DD du jet de sauvegarde contre les effets d’un rituel (le cas échéant) est de 10 + niveau du rituel + modificateur d’Intelligence, de Sagesse ou de Charisme de l’officiant principal (prendre le plus élevé).

Si les officiants ratent plus de la moitié des tests du rituel occulte (arrondie à l’inférieur), le rituel se termine, les officiants subissent le contrecoup et doivent affronter les conséquences de leur échec. Ces dernières sont spécifiées dans la description de chaque rituel.

Puiser dans le pouvoir des lignes telluriques

Un officiant principal capable de lancer des sorts ou d’utiliser des pouvoirs magiques peut absorber une part de la puissance d’une ligne tellurique située dans un rayon de 9 mètres en accomplissant un rituel très simple demandant une heure par tranche de deux niveaux de lanceur de sorts de la ligne tellurique. À la fin du rituel, l’officiant principal doit réussir un test d’Art de la magie (DD = 15 + niveau de lanceur de sorts de la ligne tellurique) pour s’harmoniser avec la ligne. S’il échoue, il doit recommencer le rituel d’harmonisation. S’il réussit, lui et ses éventuels officiants secondaires gagnent un bonus de +1 aux tests de compétence pour célébrer un rituel occulte en utilisant la ligne tellurique, à condition qu’ils restent dans un rayon de 9 mètres autour d’elle. Ce bonus augmente de 1 par tranche de 5 niveaux de la ligne tellurique, jusqu’à un maximum de +5.

On peut briser cette harmonisation de manière habituelle, comme décrit dans l’utilisation des lignes telluriques.

Découverte de rituels occultes

Les mystères des rituels occultes sont des secrets jalousement gardés. Souvent, leurs créateurs se donnent beaucoup de mal pour les dissimuler et ceux qui tombent par hasard sur une formule obscure détaillant l’un d’eux font de même. Les détails de la célébration d’un rituel occulte sont cachés dans des ouvrages codés, dissimulés dans des puzzles ou figurent dans des contes ésotériques sous forme d’allusions. Ce peut être une aventure à part entière que de découvrir la méthode d’incantation d’un rituel occulte, quelque chose que l’on découvre à travers des visions hallucinatoires, que l’on arrache de force à un praticien des arts occultes ou qu’un initié aux portes de la mort révèle dans un murmure afin que son génie survive à son trépas.

Si quelqu’un enseigne un rituel occulte au personnage ou lui livre directement ses secrets, il lui faut tout de même une journée d’étude par niveau de rituel pour apprendre à le célébrer. Il faut une semaine ou un mois par niveau de rituel pour apprendre ce rituel à partir d’indices dissimulés ou de rien (au choix du MJ). À la fin de cette période d’étude et de contemplation, le personnage qui tente d’apprendre le rituel doit réussir un test d’Intelligence (DD = 15 + niveau du rituel si le personnage l’apprend via un enseignant contraint ou des indices ou DD = 10 + niveau du rituel s’il l’apprend grâce à un professeur désireux de lui communiquer son savoir). Si le personnage rate son test, les secrets du rituel lui échappent mais il peut recommencer le processus d’étude, avec les mêmes chances de réussite.
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