Welcome Guest! To enable all features please Connexion ou Inscription.

Notification

Icon
Error

Envoyer une réponse
De :
Message :
Ajouter une émoticône

Chargement...
Chargement...


Nombre maximum de caractère dans chaque message : 32767
Gras Italique Souligné   Highlight Citer Choose Language for Syntax Highlighting Insertion d'image Insert an existing Attachment or upload a new File... Crée un lien   Unordered List Ordered List   Gauche Centrer Droite   Désindenter Indenter   Plus de tags BBCode
Couleur de police : Taille de police :
Sécurité d'image:
Entrer les lettres de sécurité:
  Aperçu Envoyer Cancel

10 Derniers Messages (en ordre inversé)
Rhajzad Envoyé : mardi 11 février 2014 23:56:59(UTC)
 

Lali

Lali prit le reste de son temps pour s'entraîner avec Vassiderria. Ce n'était pas facile de lui donner une forme précise ou de bien utiliser sa puissance. Ses griffes étaient bien acérées et drôlement dangereuses pour de si petites griffes. Malheureusement, ou heureusement, qui sait, il n'y avait pas de bête à attaquer dans le coin. C'est donc un pauvre arbre qui était debout à ne rien faire, et surtout sans défenses, qui subissait les attaques incessantes de l'invocatrice et son eidolon.
...
Après un long moment, elle vit Ghorghor revenir, seul, avec une salle tête illuminée par sa mauvaise humeur. La gnome ne fut pas vraiment surprise de cet état d'esprit, mais plutôt de ne pas voir l'elfe derrière lui. Toutefois, elle ne s'inquiétait pas vraiment pour Yulahendil qui avait plus d'un tour dans ses cheveux. Elle attendit simplement les explications de Ghorghor. Jamais le barbare, si fier qu'il fût, ne se serait présenté ainsi devant eux s'il avait échoué à protéger convenablement l'elfe. Du moins, il ne serait pas arrivé dans cet état d'esprit. Il aurait été paniqué ou quelque chose du genre, mais pas simplement frustré et bougon.
Tiens, un trait en commun avec Asmodéus, non ?
Pour une rare fois, Vassiderria pouffa de rire, et à haute voix devant le commentaire de Lali. Cette gnome avait un esprit étrange, même pour quelqu'un d'un autre plan.

Asmodeus

Après sa toilette, Asmodéus avait passé ses quelques heures avant le retour de Ghorghor, à tenter de comprendre le mécanisme du jeu de carte gnome sloubi de Lali, toujours en sa possession. Il fallait après tout s'occuper du mieux qu'on le pouvait et il n'avait pas vraiment envie de passer du temps avec Fuzol ou encore se tenir au chevet de Eric qui était toujours en train pour le moment de récupérer de ses blessures.
Si sa fierté l’empêcha au début de quérir de l'aide à comprendre les mécanismes du jeu de cartes, il dut se rendre à l'évidence que celui ci dépassait son entente. Il avait pourtant cherché à trouver une logique parmi les différentes combinaison de couleurs et de familles de cartes, essayant une approche traditionnelle du jeu. Ça ne devait pourtant pas être dur à comprendre ! Qu'on ne lui dise pas qu'il fallait être un gnome pour comprendre quelque chose d'aussi abstrait.
Voyant Lali occupée à taillader des troncs d'arbres ... Asmodéus alla quérir l'aide de Fuzol, sûrement la dernière personne vers qui il aurait souhaité trouvé de l'aide mais bon, il était gnome et pas vraiment occupé.
Il devait forcement connaitre les bases de ce jeu et être capable de lui expliquer correctement comment y jouer.
«  Dites Fuzol, comment jouez-vous à ça ?  »
...
Un peu plus tard, Ghorghor revint au camp, seul, Lali fut la première à accueillir leur compagnon, lui demandant les circonstances de son retour et ce qu'il était advenu de Yula et des prisonniers. Imitant l'invocatrice, Asmodéus alla se joindre à la conversation afin d'entendre de même les explications du semi-orc.

Ghorghor

D'un air horriblement mécontent -ce qui renforçait grandement sa laideur naturelle en écartant le bec-de-lièvre- il marmonna :
«  D´mandrez à c´te couillonne d´femelle d´elfe à l´esprit mou et au coeur trop bon ! Mais z´aurez rien de moi, c´est presqu´honteux.  »
Il alla s'occuper de sa viande encore crue qui l'attendait dans la charrette afin de se calmer. Pour commencer, il alluma un petit feu, ensuite il chercha dans les bois un arbuste assez haut et plein de branches. Une fois en possession de son trophée, il revint et aiguisa chaque branche afin d'en faire des petits pieux, puis il embrocha chaque muscle dessus et commença à les faire fumer au-dessus du feu de bois.
Pendant qu'il réalisait sa tâche, il appela le dragon-fée afin de lui faire la causette.
«  Tu vois p´tit dragounet, c´est comme ça que ma mama m´a appris à faire fumer la viande. M'enfin elle fait ça beaucoup mieux ma mama. Mais bon t´vas voir, c'sera bon aussi. »

Yulahendil

Yulahendil arriva un bout de temps plus tard, précédée du vol de reconnaissance de sa minuscule compagne bien reconnaissable par ses reflets violets et argentés. L'elfette se sentait toute crasseuse, pleine de terre jusque dans sa chevelure qui en perdait tout son éclat... achevant de nettoyer ses ongles avec la pointe, elle rangea sa dague à sa ceinture en sautant au bas de sa jument, et mena tranquillement les chevaux auprès des autres, pour les desseller et les panser, requérant l'aide de Neun' , tout en s'adressant joyeusement à la cantonade malgré les épreuves de la journée :
«  Nous voilà débarrassés des affreux. Si on retombe un jour sur l´un des deux, c´est qu´il aura usé sa chance : on le zigouillera sans autre forme de procès. Que Desna nous entende et continue à veiller sur nous. Toi non plus, ils ne t´embêteront plus, Val´ ; et moi, je te dois sans doute la vie, aujourd´hui. Cela rend généreuse... hi ! hi !
Tu as regagné ta liberté. Mais si tu le veux bien, je te demande de nous accompagner encore un peu... pour nous aider, jeune compagnon. »


Fuzol

En entendant les mots de l'elfe, Fuzol s'étouffa. Mais que s'était-il bien passé dans la forêt ? Ils avaient libéré les prisonniers et les avaient laissé s'enfuir. Qu'est-ce qui clochait dans la tête de ces gens ?
«  Par Calistria ! ... Veuillez excuser mon juron, mais qu´avez-vous fait ? Vous les avez libérés ? J´en étais sûr ! Comment ai-je pu être assez naïf pour croire un instant que vous les auriez exécutés ? Si ils reviennent avec des petits amis, on aura vraiment l´air d´une bande d´idiots. Et vous, Yulahendil, qui êtes si altruiste et pleine de bonne foi, que ferez-vous si vous apprenez que l´un d´eux a commis un meurtre ou un viol ? C´est user d´irresponsabilité si vous voulez mon avis !  »
Le gnome qui était hors de lui prit une grande respiration et s'en alla prendre une gorgée d'eau. Lorsqu'il se fut un peu calmé, il s'en alla vers la table improvisée que lui et Asmodéus s'étaient aménagée pour leur leçon de cartes et entreprit de remettre le jeu de cartes dans son étui. Silencieux, Fuzol s'adonna à la tâche et ignora les autres membres du groupe.

Asmodeus

Tout comme Ghorghor et Fuzol, Asmodéus vint à contester la décision irresponsable de Yula quand celui ci apprit que cette dernière avait relâché les deux criminels en pleine nature. Même si il ne souhaitait pas vraiment leurs morts comme condamnation ; l'idée de libérer les prisonniers ne lui avait pas effleurer l'esprit une seconde, il vallait mieux encore les avoir en vie près de soi, que perdus dans la nature. Sans pour autant en être sûr, Asmodéus craignait que cette décision n'ait des conséquences néfastes à l'avenir; le souvenir du temps passé avec eux sera assez âpre dans l'esprit des deux zigotos pour que ceux ci ne fassent pas abstraction de ce qui s'était passé. De plus, il doutait franchement qu'ils essayent dans le futur de gagner honnêtement leur vie ; et reviendraient sûrement à leur vie criminelle initiale.
Malgré la décision de Yula qui pesait encore sur le cœur de quelques-uns, la soirée fut plutôt sympathique en compagnie des deux créatures féeriques. Ponctuée d'un peu de magie, de bonne chère , blagues et autres histoires et anecdotes aussi bien exagérées que véridiques pour certaines.


Visiblement, la décision de relâcher les prisonniers ne faisait pas l'unanimité au sein de la petite compagnie. Il fallait espérer que les prisonniers ne récidiveraient pas... ou qu'ils tombent malencontreusement sur un des dangereux habitants du secteur. Tittara revint peu de temps après dès que Hugo se fut suffisamment éloigné.
C´est bon, il continue de filer à l´Ouest comme s´il avait le feu aux fesses.


Eric

Les deux coquins étaient partis dans la nature. Le plan de l'elfe Yulahendil était obscur, et sujet à maintes contestations. Eric la soutint néanmoins, évitant tout de même de se fatiguer, dans ses explications au reste du groupe.
Il n'était pas spécialement en faveur de cette solution. Pour une fois, il estimait qu'envoyer les problèmes au loin risquait de ne pas être aussi judicieux qu'il l'avait paru à l'elfe.
Mais il ne dit rien de ses doutes, juste pour embêter Asmodéus.
Tout de même, ce groupe. Il fallait ménager le sorcier et l'orcque pour réussir à bien s'entendre ? Bah, il n'allait pas se laisser limiter par quelques soucis de bon sens. Il vivait plutôt solitaire, d'un certain côté. Et puis voir la tête d'Asmodéus lorsqu'il était contrarié valait toutes les tentatives de faire entrer une idée dans la tête du gars.

Le reste de la soirée s'était passé tranquillement. Il avait un moment envisagé d'aller voir Fuzol, mais il repoussa l'idée. Il y aurait le temps de lui demander, une fois qu'il y aurait moins d'agitation. Il regardait Yula, un peu contrarié qu'elle lui ait volé son idée. Mais bon, il ne l'avait même pas formulée, elle ne pouvait pas savoir. Et puis vouloir des droits de propriété sur ça .... une ineptie, sur ma vie.

Yulahendil

Yulahendil n'était guère étonnée que Fuzol soit furieux... mais ce qui la surprit le plus fut l'argumentation d'Asmodeus, qui n'était pas content, alors qu'il ne souhaitait pas les condamner à mort. L'elfe haussa ses sourcils neigeux tout en dardant son regard de braise brillante dans les yeux du cheliaxien... les garder auprès d'eux ou -pire- les emmener au comptoir ? Il n'en était pas question, c'était s'exposer inéluctablement à leur trahison, à la première occasion !
Elle garda le sourire, car elle même était maintenant soulagée d'avoir réglé, justement, ce problème et écarté tout danger ; heureusement que Lali l'avait joyeusement accueillie avec toute sa sincère curiosité, l'aidant à rétorquer avec un petit rire à peine forcé :
«  Trève de remontrances, mes amis, on ne reproche pas à ceux qui ont assumé leur corvée de l´avoir fait. La prochaine fois, je laisserai tout volontaire prendre ma place. Aidez moi à panser nos chevaux... ils ont bien travaillé, aujourd´hui, eux aussi. Et laissez moi le temps de faire ma toilette, j´en ai bien besoin... Ensuite, si Ghorghor ne vous a rien dit, je vous raconterai tout ce qui s´est passé. Avez-vous mis la marmite de brouet à réchauffer doucement pour nos petits amis ? et sorti une bouteille de liqueur pour maître Fuzol ? j´espère qu´Eric pourra profiter aussi de la soirée ?...  »
Dès qu'ils se furent occupés des chevaux, Yulahendil commença à ôter ses pièces de fourrures lui servant de cape et de jupe, se retrouvant en chausses et chemisette tandis qu'elle brossait hardiment le tout pour les nettoyer de la terre avant de les étendre sur une branche... Elle ôta ensuite ses hautes bottes et, quand elle commença à ôter ses chausses en toute impudeur, il ne restait plus que Lali pour continuer à converser gaiement, jusqu'à la rivière où elle lui demanda de l'aider à laver ses étonnants cheveux vivants... et indisciplinés.
La soirée fut émaillée de récits héroïques, de chants elfiques, de plaisanteries gnomiques et de pitreries féeriques. Ghorghor et Fuzol ne furent pas les derniers à rigoler quand Yulahendil raconta avec force grimace la manière de leur colosse pour briser les bijoux du Bébert, et que l'elfe mima la démarche du fuyard avec de petits cris de fausset...
Finalement, bien qu'il participe largement au spectacle et au repas prolongé autour du feu de camp, le seul qui ne pouvait pas être content de sa journée... c'était le worg !


C'est donc avec un Ghorghor bougon et un Fuzol décontenancé que la première partie de leur opération d'acheva. Tout ce petit monde reprit donc la direction du comptoir. Ils avaient déjà éliminé nombre de bandits et Restov serait certainement ravie de leur nette avancée dans leur entreprise.

Mais la mésaventure d'Eric rappelait à tous que parcourir les bois n'était pas dépourvu de risques. Il fallait également reconnaître que trimbaler la charrette des bandits n'était pas le plus pratique pour avancer rapidement. Oleg serait certainement ravi de les en débarrasser.

La soirée fut agréable et les deux êtres féeriques se révélèrent être d'amusants compagnants.
La facétie semblait innée chez le petit Pelivash qui s'était pris d'affection pour le colosse semi-orque.
C'est donc autour d'un bon feu que tout le monde se rassembla et profita de ce moment après les épreuves traversées... ensemble.

Fin du premier chapitre.
La suite au chapitre 2 : La Ceinture verte.
Rhajzad Envoyé : mardi 11 février 2014 19:03:36(UTC)
 

Ghorghor

«  Bon. Une chose à la fois. Je dois réfléchir aussi.
Euh... D´abors j´suis pour bivouaquer ici. J´vais faire du barbec de loup. Qu´j´partagerai avec la...le... l´dragounet, quoi. P´is, Eric d´vrait en bouffer aussi. Pour se venger. Et p´t-être prendre des forces ?
P´is continuer l´explo´ demain.
J´f´rai un p´tit lit confortable pour l´r´vnant d´Eric ! Hurck ! Hurck !  »
rigola-t-il.
Puis se tournant vers la fée femelle, le mélange de criquet ou de sauterelle et Fuzol, il ajouta :
«  Pour les pr´sonniers, c´est simple.
Soit on les châtie de suite, d´la même façon qu´j´ai tué le louveteau.
Soit je leur coupe une main pour qu´ils n´volent plus, p´is une couille pour qu´ils violent plus, p´is on les libère.
Soit comme l´pensait Eric. Du moins c´qu´j´ai compris. Ils retapent le comptoir en guise de p´nition. Du travail forcé quoi, parc´qu´y a des catapultes à r´taper. P´is on les libère.
Aucun des choix m´dérange. »
conclut le barbare, les mains sur les hanches et avec un air sévère, car il en avait marre que le sujet se répète sans fin.
P'is les paroles de Yula lui revinrent en mémoire, il précisa donc :
« Bon, je t´suis et j´t´aide avec ses zigotos. Mais faudrait faire un choix, parc´qu´c´est soûlant de pas savoir.
Dis, donne-moi le temps de mettre la bouffe en s´reté. »

Ghorghor posa sa nourriture prête à être fumée sur la charette, recouvrit le tout avec sa couverture, il se moquait bien que celle-ci soit tâchée ou sente la viande froide, et accompagna l'elfette.

Tandis que Yulahendil et Ghorghor partaient en direction de la mise en scène en compagnie de leurs fossoyeurs préférés. Le reste de la compagnie étaient resté en compagnie des deux êtres féériques.

Pervilash leur indiqua qu'ils trouveraient deux-trois kilomètres vers le sud-ouest une petite clairière bien abritée avec une source à proximité. Ils attendirent donc le retour de leurs deux compères, qui ne devaient pas en avoir pour très longtemps malgré tout.

Fuzol

Pendant que l'elfe et le demi-orque étaient partis, le gnome entreprit de rallier les autres à sa positon en ce qui concernait les prises de prisonniers.
« J´espère qu´ils ne manqueront pas de courage et qu´ils liquideront ces sales bandits. On a déjà été assez patients avec ces deux là. En plus les fées nous disent qu´on a affaire à un violeur et un assassin. Beurk ! Des vraies plaies pour la civilisation que l´on s´efforce de bâtir depuis des millénaires !
Cette pitié pour des êtres emplis de haine et de méchanceté risque un jour de causer notre perte. Il ne faut pas s´habituer à prendre de telles personnes comme prisonniers. Ça risque de se retourner contre nous dans un moment où l´on ne s´y attendra pas.  »


Lali

Lali n'avait pas vraiment songé au sort réservé à Hugo et Bébert. Ils étaient des prisonniers, voir même des esclaves pour le groupe jusqu'à maintenant et ce n'était pas plus mal. Ils s'étaient tenus tranquilles et avaient fait tout ce qu'on leur avait demandé. Elle ne fut pas surprise d'apprendre qu'ils étaient violeurs et meurtriers. Pour la gnome, ça faisait partie de la nature de tous les bandits. Le jeune Valkéri était simplement mal tombé. Mais encore, s'il avait passé toute sa vie entourée de ces gens, pourquoi aurait-il une nature différente? Mais elle préférait faire confiance aux fées. Après tout, ils avaient eu l'occasion d'espionner le camp et ses campeurs.
Lali n'aimait pas nécessairement tuer des gens pour le plaisir. En ville, ces hommes auraient eu un procès et auraient probablement eu une sentence de mort vu leurs crimes. Ici, dans les Terres Volées, c'était leur groupe qui était chargé de représenter l'autorité de Restov et les ordres étaient clairs. D'ailleurs, elle pensa à ressortir ce parchemin qu'on lui avait remis avant le départ.
Restov a écrit:
Le porteur de cette charte devra lutter contre le banditisme et toute autre activité illégale qu'il rencontrera. Comme toujours, les bandits impénitents seront condamnés à mort par l'épée ou par la corde.

«  Vous croyez qu´ils étaient impénitents, ces bandits? Neun'... enfin Valkéri l´est certainement, pénitent, lui. Il a même sauvé la vie de Yulahendil, ce qui le rachète un peu. En même temps, Hugo et Bébert étaient toujours attachés. Ils n´auraient pas pu faire quoi que ce soit pour qui que ce soit. »
Elle soupira. Elle n'aimait pas trop l'idée de tuer des gens de sang-froid, sans qu'ils n'aient d'armes ou sans forme de procès. Mais en même temps...
« La vie est si agréable. Pourquoi certains usent-ils de ce cadeau pour faire de si mauvaises choses ? Vaut mieux protéger ceux qui sont bons des méchants qui risqueraient de leur gâcher la vie pour leur simple plaisir maléfique.  »
Et voilà, la gnome avait maintenant l'âme en paix avec le sort des bandits. Ils avaient ce qu'ils méritaient. Leur procès, c'était leur groupe, avec les fées comme témoins, qui l'avait fait. Maintenant, il était temps de s'occuper à quelque chose de plus amusant.
Elle laissait les soins d'Éric à Fuzol, qui était prêtre après tout. Et tout le monde sait que les prêtres sont généralement de bons guérisseurs. Elle entreprit donc de monter le camp afin que tous soient confortables. La clairière était jolie et la source d'eau, quoique froide, serait pratique. En effet, le groupe était facile à repérer, et de loin, vu l'odeur qu'il dégageait. Elle fit chauffer de l'eau afin de ne pas geler en tentant de se laver. Pour les vêtements, elle avait bien une tunique de rechange, mais le reste devrait attendre d'être de retour au comptoir pour être lavé. De toute façon, ils seraient de retour le lendemain, au plus tard en fin de journée.

Asmodeus

Avec Ghorghor et Yula partis avec les deux bandits, Asmodéus se retrouvait seul avec les deux gnomes, les deux farceurs et un Eric encore quelque peu comateux après avoir frôlé la mort. Une certaine tension planait par ailleurs sur le camp depuis que les deux créatures féeriques avaient émis leur jugement sur leurs prisonniers, remettant dans la balance et en considération leur sort.
Est ce qu'ils allaient revenir avec leurs compagnons ? Nul ne le savait mais du moins Fuzol espérait que non ; ce qui n'étonna point le sorcier ... Le prêtre désirait après tout depuis le début mettre fin à la vie du Bebert et d'Hugo, voir à celle de Val. La seule chose qui l'avait retenu jusque là était la necessité et l'opposition de quelques membres du groupe. Seulement désormais, le groupe de bandits n'était plus, la plupart d'entre eux avaient été exterminé, leur chef exécutée, et ce qui restait de la bande s'était dispersé.
« Si ils étaient impénitents ? Difficile de savoir ? Après tout, on ne leur a pas réellement donné la chance de nous prouver le contraire. Après, ils restent des criminels et il ne me semblent pas ... avoir hésité lorsqu´il a fallu... tuer. »
Réflexion faite, tuer ne lui avait pas semblé difficile sur le moment, lui qui en faisait toute une cérémonie avant son départ de Restov, sur le fait d'ôter la vie de son prochain. Tâche qui lui avait semblé difficile à réaliser il y a quelques jours encore. Pourtant quand le temps de tuer vint, nul remords, nulle hésitation n'étaient venu le harceler. Il s'était fait main de la justice, en mettant fin à la vie de ce bandit dont il ignorait tout, peut être était ce un Val repentant après tout. A vrai dire cela lui avait même quelque peu plu ... décider qui doit vivre et qui doit mourir ...
« Certains ne le décident pas Lali, on se retrouve des fois pris dans de drôles de filets ... C´est le droit du fort après tout que de prendre au faible, le bien et le mal sont relatifs, si on dit que le mal est toujours plus fort, c´est parce que ceux qui se disent bon ne répliquent pas. Pour le coup, nous sommes le bien, et les bandits ont trouvé plus fort qu´eux cette fois ci.  »
Tout comme la gnome, Asmodéus entreprit sa toilette, usant de l'eau chauffée au préalable par Lali. Couvert de sang comme il l'était, celà ne pouvait lui faire que du bien.

Epilogue - Comment se débarrasser des prisonniers en trop... proprement.

Yulahendil

Ghorghor ouvrait la marche, Yulahendil, sur Alba, la fermait, et Bébert et Hugo aussi... à leur manière. Inutile de dire que les prisonniers n'avaient pas intérêt à moufter pendant leur trajet vers la "scène de carnage"...
Sans autre commentaire, l'elfe les fit creuser les deux premières fosses... et quand ils eurent enterré deux de leurs anciens camarades, assainissant nettement l'atmosphère, déjà... elle leur en fit creuser une troisième, seulement, ce qui les détendit quelques instants...
Arc et flèche en main, elle demanda tranquillement à Ghorghor : (En orque)


Ghorghor

Le barbare avait ouvert la marche, sa nouvelle et magnifique hachette en main, au cas où l'un des bandits chercherait à s'enfuir. Mais ce ne fut pas le cas, ils suivirent bien sagement l'étrange duo, leur vie en dépendait.
Une fois arrivés, l'elfette l'interpella et comme toujours lui posa des questions dont il ne savait les réponses, et comme toujours il répondit d'un air simplet et désabusé : (En Orque)
ricana le semi-orque d'un air mauvais, il n'était guère maléfique mais fervent de Gorum il ne supportait pas les lâches abusant des faibles.
Le chaos d'un champ de bataille, la destruction d'un camp ennemi, cela était acceptable car c'était un défi où la force régnait, mais abuser d'un effet de groupe afin de se vider les bourses ou de s'enrichir était contre toute gloire. C'était peut-être les basses envies d'empereur avide de pouvoir, mais pas d'un guerrier dévôt de Gorum, pas d'un Kellide, peuple respectant la force des éléments et de la nature, pas d'un barbare rêvant d'être le bras droit de Gorum au fimament, pas pour Ghorghor. Donc il n'éprouvait aucun remords envers eux et plutôt même de la haine.
Cependant, il contrôla sa pulsion meurtrière et précisa : (En Orque)


Yulahendil

Yulahendil fit un discret clin d'oeil à Ghorghor, et répondit : (En orque)
L'elfe eut comme un geste d'humeur et continua sciemment leur dialogue en commun, sans relâcher la surveillance sur les deux fossoyeurs au fond de leur fosse quasiment achevée...
«  ... faut pas oublier que normalement, c´est la corde ou l´épée... et pas en petits morceaux. Puis ça va être long, si faut faire un feu, et salissant, encore... t´en as bien eu assez, du sang, avec ton louloup, non ?
Eh ! les affreux, c´est lequel de vous deux, l´assassin ?!  »

... se doutant largement de leurs dénonciations mutuelles, elle les laissa faire (la réponse n'avait aucune importance, c'était pour qu'ils commencent à se monter l'un contre l'autre...)

Ghorghor

Leur montrer qu´on rigole pas, j´ai pas rigolé moi... J´suis resté sérieux. J´imagine qu´faut qu´j´fasse peur... Ouais, facile !
Alors que les bandits étaient pris en tenaille par le duo, ils prêtaient attention a Yula car elle semblait être la personne en charge. Les inconscients tournaient donc la tête à Ghorghor et celui-ci se prit la peine de rectifier ce détail.
« On répond à l´elfe sinon j´commence l´découpage avec ma n´velle hachette. »dit-il en tranchant l'air d'un coup sec et net.
« P´is moi j´aimerais savoir c´est qui l'violeur. P´is j´préfère prévenir si y en pas un qu´répond, j´tue les deux !  »Plein de défi dans les yeux.

Ce fut sans surprise que Bébert se désigna comme étant le violeur et Hugo comme l'assassin. Les derniers mots de Ghorghor les avaient dissuadé de se quereller. Pour eux, ils savaient l'instant crucial. En tout cas, les paroles du semi-orque avait complètement mis en l'air la volonté de Yulahendil de les dresser l'un contre l'autre.

Yulahendil

Oh... bah ?
Yulahendil écarquilla ses yeux de braise, toute étonnée d'obtenir si facilement réponse manifestement sincère. Ils s'étaient sacrément calmés ces deux-là depuis qu'ils étaient prisonniers... y'avait peu être une chance pour eux.
«  Moi je suis d´accord pour relâcher l´un de vous deux, le premier qui sort de la fosse, par exemple...  »
Elle fit signe à Ghorghor de reculer d'un pas, comme elle (gardant arc et flèche en main) : (En orque)
Elle serait très intéressée de voir les moyens qu'ils emploieraient... (s'ils coopéraient à deux, tout serait très facile... pour le premier).

Ghorghor

Ghorghor ne comprenait rien aux stratagèmes subtile de Yula. Celle-ci était bien une gonzesse, et une gonzesse d'elfe...elle pensait trop... toujours à faire compliqué quand il était possible de faire simple... Le barbare les aurait ficelés à un arbre et d'un coup il les aurait décapités, point final. Ça aurait été vite fait fini, et on tournait la page. Mais non, au lieu de ça, l'elfe voulait qu'ils se battent entre eux.
P´tain la perverse. Tout ça pour fant´smer d´avoir des mecs qu´s´battent pour elle. Faut vraiment être gonzesse pour penser comme ça songea le demi-orque en regardant Yula avec un air ironique comme pour lui dire "Et bah, c'est du joli !".
Cependant il écouta les ordres de la sorcière, recula de quelques pas et passa de sa hachette à sa grande hache.
« Quand tu veux. » P´tite cochonne !

Yulahendil

Yulahendil leva les sourcils avec surprise quand elle vit son compagnon saisir sa hache à deux mains : (En orque)

Elle retrouva son sourire devant la circonspection du demi-orc :
«  ... tu verras...
faut laisser au moins une chance...  »


Ghorghor

Ghorghor avait toute l'attention des bandits avec sa grande hache, et visiblement il gênait les souhaits de Yula, il rangea donc son arme et annonça :
« Bon au cas où vous auriez pas compris bande d´abrutis.
Z´êtes de trop, alors on prend qu´l´s´rvivant avec nous.
Allez hop ! Premier sorti, l´dernier mort !  »

Ayant annoncé l'épreuve, il reprit sa hachette.

Il ne fallut pas le dire deux fois. Hugo et Bébert s'affrontèrent donc pour leur survie. Bébert s'était précipité pour escalader la fosse mais Hugo avait rattrapé in extremis son acolyte par le pied. Il était désormais certain qu'ils allaient s'affronter dans la fosse pour régler cela. Ils échangèrent plusieurs coups de poing peu puissants. Toutefois, Hugo était de plus en plus précis alors que Bébert commençait à s'essoufler. Une droite vicieuse au bas du menton cueillit Bébert qui s'effondra au sol. Hugo profita de ce laps de temps pour sortir triomphant de la fosse. N'ayant même pas un regard pour le vaincu.

Yulahendil

Hugo sitôt sorti de la fosse en haletant, Yulahendil lui menotta les mains dans le dos et lui banda les yeux sans se préoccuper de ses protestations. (En orque)
Totalement indifférente aux interrogations du Hugo, elle sortit une ration de ses fontes et le fit avancer à l'aveugle vers l'ouest en le tenant par le bras pour lui éviter les obstacles. Une fois hors de portée de leur lieu de départ, elle fit tourner plusieurs fois son prisonnier sur lui-même, jusqu'à ce qu'il perde l'équilibre. Dès qu'il tomba à genoux, elle récupéra ses menottes et s'écarta prestement de lui, pour encocher flèche à son arc :
« Tu peux ôter le bandeau, et laisse-le à terre... Ramasse la ration... Tu vas partir dans cette direction (elle lui indiqua l´ouest) car tu es banni de cette frontière. Si jamais l´un des libres compagnons retombe sur toi à moins de trois jours de cheval du comptoir, ce sera l´exécution immédiate. Pars sans revenir en arrière, mon petit dragon ailé va surveiller que tu ne changes pas de direction pendant les deux jours à venir...
Tittara ? Suis-le en restant planquée, et préviens-nous s´il change de direction. »

... et reviens quand il se sera suffisamment éloigné... on doit s´occuper de l´autre, après.
Si Hugo avait la moindre hésitation, le regard démoniaque de la sorcière à la chevelure furieusement agitée, et de sa flèche encochée à bout portant devrait suffire à le décider...

Ghorghor

Ghorghor exécuta comme toujours les ordres de la sorcière, après tout, c'était elle la tête, celle avec le plan... Lui était le muscle.
Il se lassa d'attendre le réveil de Bébert et sauta dans la fosse.
Et il essaya de réveiller Bébert de quelque beigne amicale.
Puis il se souvint que le croquemort de son village mordait les orteils des soit-disant morts afin de vérifier qu'ils étaient bien morts. Il s'empara donc d'un index de Bébert et le mordit.

Hugo était visiblement soulagé d'avoir une porte de sortie. Il s'empara de la ration et se dirigea vers l'ouest. Il espérait simplement ne pas recevoir une flèche en plein dos. Il se dépêcha afin de mettre le plus rapidement possible de la distance entre l'archère et lui et au cas où le reste de ses compagnons ne soient pas d'accord avec l'idée saugrenue de la sorcière.

L'homme ne serait bientôt plus à portée des talents martiaux de l'elfette. Un criminel était en train d'être relâché dans la nature. Tittara fila le bonhomme comme son ombre afin de vérifier qu'il ne se détournait pas. Trop heureux d'avoir une chance d'en réchapper. Il aurait été bien idiot de se détourner. Un endroit loin du comptoir l'attendait certainement où quelqu'un ayant ses capacités seraient accueilli. Ainsi allait le monde en Golarion.

De son côté, Ghorghor entreprit de réveiller amicalement le Bébert . Le rouge monta rapidement aux joues du malheureux qui pleurait plus par réflexe que par douleur.
« Maintenant vous allez me tuer ?  »fit-il d'une petite voix.

Ghorghor

« Ta gueule connard !
T´enterre ton dernier pote et t´l´fermes sinon j´t´arrache la langue !
J´en ai ma claque. Tu vois pas ?
Je comprends rien à tout c´merdier.
T´devrais être mort d'puis bin longtemps alors creuse et m´fait pas chier !  »
insista lourdement le semi-orque qui commençait de plus en plus à en avoir sa claque de voir toutes ses raclures vivre alors qu'elles ne métitaient que la mort...


Yulahendil

Yulahendil retourna tranquillement au cimetière improvisé, le lien qui l'unissait à l'esprit de Tittiara lui montrant que l'assassin s'enfuyait sans demander son reste.
Un instant décontenancée, elle entendit la gueulante et se précipita vers la fosse avant de découvrir la scène incongrue :
«  Bah ? Qu´est ce que tu fais là-dedans Ghorghor ? T´es venu tenir chaud au violeur ?...  » lança t'elle avec ironie.
« Vous pouvez sortir de là... Bébert, c´est pas une bi-place c´te tombe...  » ajouta t'elle avec un sourire ambigû.(En orque)


Ghorghor

Bah, la feignasse v´lait pas se réveiller, alors j´lai aidé. [/dit]répondit-il sèchement à l'elfette.
Puis d'un regard empli de haine, il ajouta :
« Relâcher un p´tain d'violeur, j´sais pas où t´sors ta justice d´bonne soeur.
Mais moi j´pardonne pas si facilement la lâcheté !  »
beugla-t-il en retournant Bébert, de sa main droite il lui chopa les bourses et les broya sauvagement dans sa poigne de fer.
Mais visiblement le prisonnier fut chanceux les dégâts sur ses bijoux de famille furent supportables même si la douleur et/ou la peur avait été suffisante pour le faire crier.Laissant sa victime s'écrouler dans le fond de la tombe, Ghorghor remonta sans prêter attention à ce dernier qui sanglotait. Une fois sorti du bourbier, il ajouta :
«  Rapelle-toi d´ça, pourriture. P´is dégage car j´te r´croise et j´te démembre ! » Ensuite il se tourna vers la sorcière :
« Tu fais c´qu´tu veux moi j´m´tire. J´ai faim !  »

Visiblement l'orque manquait de conviction et Bébert se défit aisément de la prise mais la pression l'avait endolori. Il avait malgré tout conservé ses attributs.

Il put sortir de la fosse à la suite du semi-orque. Il se contenta de dire.
« C´est bon j´ai fait ce que vous vouliez , alors relâchez moi. » L'homme était prêt à décamper attendant le signal.

Ghorghor

Le semi-orque d'une humeur massacrante gronda :
« Parc´t´es pas encore barré ?!  »
Puis il réalisa que le prisonnier était toujours attaché, il le détacha brutalement et lui ordonna :
«  Cours ! A trois, j´lance les javelines !  »
Ces mots furent assez clairs pour la grosse andouille de Bébert et il prit ses jambes à son cou. Le semi-orc prévint l'elfe :
« T´sais qu´il t´aurait violée avec plaisir ! S´rais toi, j´l´empalerai de suite.
D´plus la pr´chaine fois, violeur et assassin mourront sous ma hache !  »

Il repartit au camp, là où les autres l'attendaient sûrement.

Bébert se mit alors à sprinter comme si sa vie en dépendait. ll avait voulu courir dans la même direction qu'Hugo mais un «  Pas par là !  »asséné par Yulahendil, l'arc en main, lui fit faire volte-face pour partir dans la direction opposée.

Yulahendil

Yulahendil ajouta :
«  Tu es banni de cette frontière, Bébert. Si l´un de nos libres compagnons te revoit à moins de trois jours de cheval du comptoir, c´est ta mort assurée !  »...
La course du fuyard, jambes écartées était du dernier comique. Maintenant, fallait essayer de calmer le demi-orc :
«  Te fâche pas, Ghorghor. C´est ma faiblesse, sans doute... les sages disent que la bonté est la bêtise des gens d´esprit... j´ai fait assez de cauchemars pleins de sang et de morts pour remplir une vie humaine. Quand j´aurai besoin de tuer notre prochain adversaire, j´aimerai que Desna soit toujours avec nous...
Ces deux là vont débarrasser le secteur et transmettront leur trouille à leurs futurs comparses. Les histoires qu´ils vont raconter, amplifiées et déformées, seront une excellente protection pour les Lèveton. C´est pas tout de tuer les bandits... faut aussi dissuader d´autres de revenir...
Et là, pour lui avoir mis la pétoche, t´as sacrément assuré, pour sûr !  »

L'elfe eut un petit rire et désigna les restes du dernier cadavre en début de décomposition.
« Mais du coup...tu l´as pas laissé finir le boulot... allez, on finit d´enterrer la dernière charogne. Nettoyons la forêt des bandits... C´est notre travail... et pî c´est notre territoire, maintenant !  »

Ghorghor


Le temps de la servitude était passé chez le barbare et à la proposition de Yula à propos d'enterrer le dernier corps, il cracha dessus.
«  Mouais, bah Gorum l´aime pas les lâches, alors 'l'méritent même pas d´être enterrés, ces raclures !  »
Puis il s'en alla laissant l'innocente elfe pleine de bonté toute seule.




Yulahendil

Bon... bah... c'était raté...
Yulahendil fit contre mauvaise humeur, bon cœur, et rappela Tittara pour lui tenir compagnie (et surveiller les environs) tandis qu'elle achevait de nettoyer la splendide scène de carnage de ses derniers bouts de bandits. Elle discutait intérieurement avec sa petite compagne, en lui signalant qu'il serait bien utile qu'elle lui trouve un pouvoir permettant de pelleter à sa place...
Et quand elle eut fini, couverte de terre, elle remarqua qu'elle avait d'autant plus besoin d'une toilette complète... si le point d'eau pouvait permettre de se baigner, elle n'hésiterait pas à affronter la froideur naturelle de l'onde en cette saison...
Tittara lui servant d'éclaireuse, elle retourna vers le camp, au petit trot d'Alba, entraînant les deux autres chevaux encordés derrière elle...
Rhajzad Envoyé : mardi 11 février 2014 17:56:54(UTC)
 

Yulahendil

Yulahendil laissa Ghoghor partir dépecer sa bête et bondit vers Alba... Neun' était aussi palôt que la robe de la jument qu'il était en train de rassurer. Tous deux avaient dû épuiser toute leur adrénaline lors de l'attaque surprise...
L'elfe se précipita au cou du malingre garçon, l'enserrant gaiement entre ses bras et manquant l'étouffer sous l'avalanche de ses cheveux fantasques, tandis qu'elle accordait à sa joue un sonore bisou :
«  Merci, Neun ! C´était courageux ! T´es un brave !... mais faut s´occuper des blessés...  »
Aussi vite qu'elle lui était tombée dessus, elle le relâcha pour attraper dans ses fontes le nécessaire à pansements et se porter au secours d'Eric.
C'était passé si vite que le jeune muet n'avait pas eu le temps de réagir, et pouvait se demander s'il n'avait pas simplement rêvé cet instant... sauf qu'il en ressentait encore les parfums épicés et les chauds reliefs qui s'étaient pressés contre lui... son teint passa instantanément du fromage frais à la tomate mûre.
Commençant à panser la plaie encore béante d'Eric, l'apprentie soigneuse se présenta à la fée-criquet :
«  Je me nomme Yulahendil... et ma petite compagne ailée Tittara... elle est un peu jalouse de votre ami Pelivash, qui sait si bien parler...  »

Tandis que Neu'n avait adopté la couleur de la pivoine tout en se passant une main sur la joue comme si ce qui venait de se passer n'était qu'un rêve. Ghorghor de son côté avait pris son temps pour dépecer la puissante bête. Ses gestes étaient lents mais sûrs.

Perlivash passa une langue sur ses babines et alla récupérer le petit bout de viande dans la main de Ghorghor.
«  Merci , M´sieur , je prends la part de Tyg-Titter-Tut, elle ne mange pas de viande.  » Il se rapprocha alors de l'oreille du semi-orque pour lui sussurer. «  Vraiment bizarre ces végétariens, doit y avoir quelque chose qui cloche dans leur caboche.  »tout en machouillant consciensieusement la chair sanguignolente de la taille de la phalange d'un petit doigt.

La petite fée regarda alors l'elfe et sa compagne ailée. « Votre amie est très jolie, avec ses reflets luisants, je suis contente de voir que vous êtes de gentilles personnes, on s´en doutait un peu avec Pelivash , en tout cas, nous on a bien rigolé la nuit d'avant. Vous avez été des cibles très agréables.

Par contre, mieux vaut que vous vous occupiez de votre compagnon, il a besoin de reprendre des forces . Il y a un comptoir d´humains au Nord-Est d´ici , les propriétaires sont de bonnes personnes. Vous devriez pouvoir y trouver de quoi soigner plus sérieusement ses blessures.  »



Asmodeus

A la remarque de Lali, Asmodéus émit un léger grincement de dents, l'intervention divine de Fuzol semblant l'avoir enfin tiré de sa longue contemplation au chevet d'Eric. Lui refaisant gagner en pragmatisme là où il avait cédé à la fascination.
«  C´était donc vous qui n´aviez pas arrêté de nous harceler avant hier soir ! En tout cas si vous vous êtes amusé ce n´est pas réciproque ! Non mais sérieusement quelles idées de faire des tours comme ça ! C´est mesquin, vicieux et pas amusant !  »
Les coupables de son insomnie étant à portée de mains, il n'allait pas les laisser partir sans un petit sermon au passage; lui qui s'était fait un sang d'encre lors de son tour de garde à rester vigilant au moindre bruit ou mouvement suspect, ce dont avaient bien profité les deux farceurs quand ils avaient décidé de le tourmenter encore un peu plus. Ils étaient même allés jusqu'à pousser le vice plus loin encore en prenant comme cible Ghorghor qui n'avait pas pu s’empêcher de beugler à chaque fois que l'inévitable se produisait.
«  Cependant , merci de guérir Eric ...  »
Puis à l'adresse du groupe, il se dut d’acquiescer à la dernière proposition de la fée, qui était de retourner au comptoir.
«  Nous venons de là-bas justement et je pense que nous devrions y retourner ... Qu´en pensez vous vous autres ? Je sais très bien que vous escomptiez continuer l´exploration aujourd'hui mais avec Eric dans cet état et après la rencontre avec ce giga-loup, je pense qu´il serait plus sage de retourner au comptoir. »

Yulahendil

Le barbare répondit au mini-dragon.
« Mouais, c't'un truc pour jouer les p´tites princesses précieuses, ça ! Bah, ça en fait plus pour nous ! Alors n´plaignons pas, hein !  »
Puis il s'adressa au groupe de sa grosse voix rauque et sonore.
«  Mouais on peut faire ça. Menfin si l´prêtre priait un brin pourrait p´t-être soigner l´autre. P´is maintenant y a qu´moi qui peut faire bobo en première ligne, hein !? Z´avez vu son état, à jouer les gros durs. Que notre brindille pensante reste derrière !  »mit-il en garde l'ensorceleur du groupe.


Fuzol


Silencieux, Fuzol regardait les petites créatures virevolter autour d'Asmodéus.
Ce spectacle qui était plutôt inhabituel l’amusait bien.
Le gnome était toutefois très embarrassé par la séquence de sorts qu'il venait de lancer.
Fuzol n'appréciait pas l'échec et encore moins de se faire ridiculiser de la sorte.
Afin d'enlever l'attention posée sur lui, le prêtre fit mine de s’intéresser aux petites fées.


Lali

Enfin, la gnome rencontrait d'autres fées. Il y avait longtemps qu'elle n'en avait pas vu. En fait, la seule qu'elle ait vue dans sa vie était une pixie et c'était devenu l'image qu'elle voulait donner à son eidolon.
Que penses-tu de Perlivash? C´est une très jolie fée aussi. Tu serais jolie!
On va s´en tenir à la forme originale, si ça ne te dérange pas trop. Tu sais comme on a travaillé pour atteindre cette forme déjà. Alors, continuons ainsi. Nous changerons lorsque nous serons plus habituées à contrôler ta magie.

Lali trouva la suggestion de Vassiderria tout à fait sensée. Elle se leva d'un bond et courut jusqu'à la charrette afin de trouver quelque chose de sucré, ce à quoi elle ajouta quelques-unes de ses pièces d'or. Elle remit le tout aux fées.
«  Tout le groupe vous remercie de votre aide. Et ne faites pas attention à Asmodéus. J´ai trouvé vos blagues très amusantes! J´aimerais bien faire des tours comme vous un de ces jours. J´espère que nous aurons la chance de nous revoir. Quoi que vous pourriez également rester avec nous. C´est amusant de sécuriser ces terres pour Restov. »
Elle regarda Yulahendil appliquer les mesures de premier secours à Éric. Malheureusement, elle n'arrivait qu'à soigner son eidolon. Sa magie n'aurait rien fait sur cet homme.
« Pelivash et Tyg-Titter-Tut ont bien raison. Nous devrions retourner au comptoir. Nous avons encore beaucoup de temps pour explorer. Donnons un peu de repos à Éric et entraînons-nous un peu sur nos compétences. Après ce combat, je crois qu´il serait profitable de perfectionner nos techniques. »
Lali ne l'avouerait jamais, mais Vassiderria, elle, l'avait bien senti. La gnome avait eu très peur après s'être fait mordre et avoir senti l'eidolon à un cheveu de la quitter. Elle aurait alors été complètement sans défense et se serait faite déchiqueter par la bête. C'était une expérience qu'il fallait prendre en compte et ne plus jamais retenter.

Yulahendil

Yulahendil avait bien du mal avec son pansement... qui se tacha aussitôt de sang.
Elle reprit son ouvrage, en utilisant le premier pour une longue compression, et prendrait le temps (de faire 20) pour confectionner un bandage convenable, tout en répondant aux autres :
«  Eric est intransportable, pour l´instant... on devrait monter notre camp ici pour cette nuit, le laissant récupérer un peu. Si Ghorghor veut en profiter pour cuire et fumer son gibier...
Maître Fuzol, si vous n´avez plus de magie guérisseuse, vous pourriez aller chercher une des potions de soins que nous avions achetées à Restov ?
Si Tyg-Tutter-Tut et Pélivash veulent bien nous accorder hospitalité en leur territoire, il nous reste de quoi partager avec eux bonne salade de radis frais et dans le chaudron, encore du brouet de légumes, aussi. Nos gentils hôtes pourraient raconter à Lali ce qu´il y a par ici, qu´elle mette la carte à jour, et je vous chanterai des chansons de mon peuple... et si vous voulez inviter de vos petits amis de la forêt, ils seront les bienvenus : nous remercierons ensemble Desna de vous avoir mis sur notre chemin...  »

... et la rivière ne doit pas être bien loin... pensa la panseuse devant le tableau sanglant... et les diverses odeurs d'accompagnement... ... y´en a qu´ont bien besoin d´une bonne toilette... garda-t'elle pour elle en plissant le nez.

Fuzol

Fuzol qui observait les fées fut soudain sorti de sa concentration par Yulahendil qui lui demanda de se rendre utile. Encore mal à l'aise, le gnome se retourna vers l'elfe et tenta de rassurer tout le monde.
«  Ne vous inquiétez pas, laissez-moi faire. Approchez-vous tous de moi !  »
Fuzol reprit sa position accroupie et dégaina son symbole de Calistria. Il refit un geste circulaire et une vive lumière blanche jaillit de son icône. Cette lumière envahit tout ce qui se trouvait autour du gnome dans un rayon d'environ dix mètres.
«  Voilà. Avec ça, je crois qu´Éric devrait être en mesure de se relever. »dit le gnome en souriant à tout le monde. Bien qu'il soit un peu grincheux et aie certaines manies hors du commun, Fuzol aimait se rendre utile, surtout lorsqu'il avait lamentablement échoué par le passé.

Ghorghor

Ghorghor en avait enfin finit de dépiauter le monstrueux loup, la peau de l'animal était étendue à même le sol, les muscles reposaient dessus soigneusement séparés, alors que les os étaient disposés à côté. Maintenant était venu le temps propice au repos et à la prière. (En Orque)
Le semi-orque espérait que ses compagnons se décideraient sur la conduite à tenir ; retourner au comptoir avec Eric dans la charrette ou rester ici et monter le campement. Cependant, en attendant un choix et le sort du roublard, le barbare commença à ramasser de quoi faire un feu. Si le groupe campait ici, il ferait fumer la viande afin de la conserver un peu plus longtemps.

Fuzol délivra toute l'énergie bienfaitrice dont il disposait . Par trois fois, une lumière blanche baigna la zone donnant brièvement à chacun une pâleur cadavérique. La cage thoracique d'Eric avait repris un rythme plus régulier et finalement celui-ci rouvrit les yeux complètement requinqué.

Les deux fées regardèrent le gnome d'un air appréciateur.
«  Vous n´aviez pas besoin de nous en fait...  »fit Tyg-Titter-Tut dans un sourire.

Elle prit toutefois,un air penaud quand Asmodéus lui administra un sermon sur leurs petites plaisanteries de la nuit.
« Excusez -nous mais vous aviez l´air tellement sympathique... surtout la petite gnome. On voulait juste que vous nous donniez quelques petites friandises.  »

Asmodeus

La logique de ces fées semblait tout aussi surréaliste, voire plus, que celle des gnomes. Mais quelle idée tout de même ! Je m'en vais harceler des voyageurs égarés toute la sainte nuit pour qu'ils m'offrent des friandises ? Comment pouvait-on raisonner ainsi et penser un instant que cela pouvait fonctionner ? Bon, Lali avait entre autres déposé une offrande... mais c'était Lali ! Ces créatures devaient décidément vivre dans un monde bien à elles pour penser qu'on pouvait obtenir une récompense d'une telle façon ...
Néanmoins, voyant que sa précédente vindicte avait été considérée par la fée criquet, s'excusant du désagrément, Asmodéus ne vit que très peu d'interêt à prononcer un second sermon, considérant ( peut-être un peu naïvement ) que la fée avait retenu la leçon. Après tout le mage avait plaçé la mentalité de ces créatures à peu près au même niveau que les gnomes ; et jusque là ni Fuzol, ni Lali n'étaient venus s'excuser suite à une de leurs mauvaises plaisanteries ( Fuzol plus en particulier car Lali était un ange, comparée à lui ).
«  Bien ... J´accepte vos excuses mais sachez à l´avenir que ce n´est pas comme ça que vous vous attraperez les faveurs des voyageurs. Et que si il y en a qui trouvent cela amusant...  » ajouta t-il en appuyant du regard Lali sans méchanceté aucune « ... ce n´est pas forcément le cas de tous.  »
Les soins administrés de concert par la fée et Fuzol, eurent raison du mal dont souffrait Eric, qui revint à lui. Néanmoins le fait qu'il était guéri ne voulait pas forcement dire qu'il était apte à repartir, il avait après tout frolé la mort et aurait peut être besoin de prendre un peu de repos.
« Ca va Eric ? Vous vous sentez mieux ? Avez vous toujours mal ?  »
Malgré le ressenti qu'Asmodéus avait contre Eric, il était néanmoins content de voir le voleur revenir à lui. Après tout cela aurait pu être lui ... si il ne s'était pas emmêlé le pied dans son étrier, il se serait joint à la melée et aurait pu subir le même sort que lui. A l'avenir, il y réfléchirait à deux fois avant de vouloir re-tenter une telle folie. Que l'état de son compagnon lui serve d'expérience...

Eric

Eric émergea de son état ... comateux. Il ouvrit les yeux briévement, avant de les refermer. Voir le visage d'Asmodée ne le motivait pas assez pour se forcer à les garder ouverts.
Je suis où là ? Je me souviens plus, il s´est passé quoi hier ? Y ... y a eu un loup, et .. mince, me souviens plus. En plus y a trop de lumière .. ça doit pas être le matin. Et qu´est-ce qu´il fout là l´Asmo ? Pourquoi il me regarde ? Ça fait deux heures qu´il essaye de me réveiller ou quoi ? ... Ah non, Ghorghor l´aurait fait... et pourquoi j´ai mal ? Ca doit venir du loup ... j´ai claqué un muscle pendant le combat ? Ça va me géner un moment. Pourvu qu´ça passe vite. Et puis il s´est passé quoi après ?
Le forestier se força à se redresser. Il laissa tomber rapidement.«  La flemme. » Il respirait bruyamment. « Asmo, vu que tu es là, il s´est passé quoi entre hier et aujourd´hui ? J´ai raté une journée. Et ... ça fait combien de temps que le soleil est levé ? J´devais être sacrément crevé pour dormir comme ça. ... Ma tente, elle est où ?  »

Yulahendil

Yulahendil pouffa de rire... Bah, au moins, y'en avait un qu'avait pas eu le temps d'avoir peur, ici !
«  Bah ? Pas le moment de dormir... faut que t´ailles finir le gros loup, hein ? L´est juste à côté... Ghorghor t´en a laissé un bout !
Et puis tu peux dire bonjour à nos gentils hôtes, s´il te plaît ? Sire Pelivash et Damoiselle Tyg-Tutter-Tut dont tu as profité des bons soins... et de la diversion rugissante qui a empêché c´te sale bestiole de faire de toi son souper... pî notre maître guérisseur Fuzol aussi, hein... parce que y´a cinq minutes, on était prêts à demander à nos spécialistes Bébert et Hugo de te préparer une fosse...  »

L'elfette se releva, restes de pansement sanglant entre les mains, et ajouta avec un petit rire, et une jolie révérence tout à fait incongrue :
«  Alors, gentils habitants de cette forêt, vous nous trouvez un lieu de bivouac près d´un point d´eau pour cette nuit, ou vous nous renvoyez au comptoir des Lèveton en vous laissant juste quelques radis... et sucreries ?  »

Fuzol

Fuzol regarda Éric tenter de se lever. Il était visiblement troublé par l'expérience qu'il venait de vivre. Le gnome, qui s'était relevé de sa position accroupie, regardait l'humain avec un sourire en coin.
«  Du calme... du calme, Éric. Prenez le temps de vous reposer, vous venez de frôler la mort. Votre tente n'est nulle part, étant donné que l´on n'a pas monté le camp ici. On continuait notre exploration lorsque nous sommes tombés sur un loup. Il vous a mordu à l´aine et gravement blessé. Grâce à mes soins et à la bonté de Calistria, vous êtes toujours de ce monde. »
Tout en prononçant ces mots, Fuzol regardait les petites fées qui continuaient à virevolter tout autour. Elles semblèrent irriter le prêtre qui les regardait d'un air méprisant.
Non mais, pour qui elles se prennent celles-là ? C´est moi le guérisseur ! C´est pas parce que je n´ai pas eu la décence de prier ce matin que je suis complètement inutile !
«  Effectivement, vous pouvez vous estimer heureux d´être encore en vie et complet, la bête a tenté de prendre la fuite mais Yula a réussi à la neutraliser à distance, permettant ainsi à Ghorghor de l´achever...  »

Asmodeus


Aidant Eric à se redresser voyant que celui semblait pener à se relever, Asmodéus l'assista au mieux, lui permettant de prendre appui sur lui afin de pouvoir se mettre debout.
« Voila ... comme ça va ... ça va votre blessure ?
Elle vous fait toujours mal ?  »




Eric

«  Merci Asmo. Tu peux m´aider à aller sur ce caillou plein d´neige là-bas ? Je me sens pas trop de remonter sur Roubin pour le .. moment.  »
Eric tentait encore d'assimiler les diverses infos. Ça faisait beaucoup. Bon, il avait compris que la nuit n'était pas encore passée. C'était toujours ça. Et il avait à peu près compris la raison de sa fatigue.
Mais à part ça .... qu'est-ce qu'ils se sentaient obligés de tous parler en même temps, eux ? Il avait posé ses questions à Asmo, il en était presque sûr.
Un bon moment après, sans doute que les autres étaient déjà repartis à leurs affaires, il n'avait pas fait attention, il demanda : «  Alors, on fait quoi, maint´nant ?  »

Les deux petites fées échangèrent un regard et Tyg-Titter-Tut eut une petite moue de convoitise.
«  Des radis et des sucreries , vous ne pourriez pas davantage me faire plaisir... » de son côté Pelivash examina le convoi que constituait la petite compagnie.
«  Vous n´êtes pas trop loin du comptoir, vous devriez pouvoir y être avant la tombée de la nuit. Mieux vaut peut-être que votre ami ait un bon lit qu´une nuit à la vie sauvage. Et puis soit-dit en passant votre charrette c´est pas ce qu´il y a de plus commode pour partir à l´aventure surtout avec vos prisonniers. »

Les deux petites fées connaissaient bien les environs et d'ailleurs les têtes des bandits ne leur étaient pas inconnues.
«  Les gars que vous avez récupérés appartiennent à la bande à Kressle. Valkéri est un gentil garçon, mais Hugo et Bébert sont vraiment de mauvais hommes. Vous devriez vous en débarrasser. Un assassin et un violeur, je ne leur ferai pas confiance. »

Les deux bandits eurent un regard surpris car ils n'avaient jamais vu les deux fées avant.
Pelivash eut un petit sourire. «  Ben quoi, bande d´idiots ? On vous a espionné. A force de vous voir passer près de notre Nid on se demandait qui vous étiez. Et c´est facile de pouvoir espionner quand on peut faire ça.  »

Le petit dragonnet ailé disparut immédiatement à la vue de tous et réapparut quelques secondes plus tard à quelques centimètres de la tête de Lali.

Fuzol

En entendant les mots des fées concernant les deux bandits, Fuzol ne pu s'empêcher d'avoir un petit sourire.
Il fit un grand soupir puis tourna les yeux.
«  Et bien ! Il faut croire que je ne suis pas le seul qui juge la vie de ces bandits comme étant inutile !  »
Le gnome se mit ensuite à rire en jetant un regard un regard psychopathe aux bandits ligotés.
« On pourrait peut-être faire une exception pour le petit muet. Il ne nous a pas trop donné de fil à retordre depuis qu´on l´a domestiqué ! Ahahahah !  »


Yulahendil

Yulahendil se tourna vers le gnome, la chevelure en furie, haussant les sourcils au dessus de ses yeux prêts à lancer des flammes et Tittara s'accrocha à son scalp.
- Aïeuuuh !
- Du calme, devant "les petites fées à la Lali"... "Ne leur fais pas peur", c´est bien ce que tu disais, hhmmm ?

L'ironie était perçante, autant que les petites pattes griffues. L'elfe fit une grimace, portant une main sous Tittara pour se frotter le sommet du crâne... et abandonna sa première intention pour faire signe au jeune muet :
«  Aïe... grmmmblll... Ne crains rien, Neun´... ainsi, tu te nommes Val-kéri ? Moi, je suis bien heureuse que tu aies été là tout à l´heure. Maître Fuzol a eu une mauvaise journée, encore... 'faut lui pardonner. Et merci encore, Val´... puisque voilà ton nom humain retrouvé.
Si tout le monde est d´accord, on va monter le camp où vont nous l´indiquer nos envoyés du "Bosquet féerique" et j´aurai besoin d´un ou une volontaire pour s´occuper de Bébert et Hugo : on va d´abord les emmener enterrer leurs copains...  »
Rhajzad Envoyé : dimanche 9 février 2014 14:31:25(UTC)
 
Ghorghor fut le premier à attaquer mais la créature était bien plus agile qu'il n'y paraissait et le semi-orque brassa le vide. Pendant ce temps Eric profita de la diversion pour se placer dans le dos de leur adversaire mais sa précipitation fit qu'il rata largement son coup.

Eric

Voyant que sa monture ne ferait que le pénaliser dans le combat à suivre, paniquée comme elle l'était, l'urgence de la situation fit qu'il décida de mettre pied à terre ; même si celà siginifiait la perte de son destrier.
Manquant peu de se vautrer néanmoins, Asmodéus dut se rattraper à la selle afin d'éviter de tomber de sa monture, lui faisant gaspiller un précieux temps alors que la situation quant à elle semblait critique.
Désormais au sol, la question fut de savoir ce qu'il pouvait bien pouvoir faire, Ghorghor et Eric avaient tout deux déja engagés la sinistre créature qui semblait bien résister à leurs assaults respectifs. Que faire donc ? Les assister à distance ? Ou tentez de les aider dans leurs entreprise au corps à corps ? La bête semblait bien menaçante, se rsquer au corps à corps serait surement synonyme de folie, néanmoins désormais engagée, il y avait peu de chance qu'il réussise à pouvir toucher celle-ci sans risquer de toucher un de ses compagnons.
N'écoutant que sa folie, le mage vint à dégainer la dague à sa ceinture, prêt à porter assistance à ses compagnons au corps à corps.

Yulahendil

Dès qu'elle put se relever, Yulahendil se rendit aussitôt compte de la puissance du monstre... tout autre que Lali aurait été coupé(e) en deux par sa morsure !
Mais elle n'avait pas le temps de remercier son sauveur.
Le bâton de l'elfe était resté sur Alba...
Elle dégaina l'arc de son dos et monta sur la charrette pour disposer d'un point haut.
Il n'était pas question qu'elle tire dans la mêlée...mais le loup était vif ; s'il en sortait, elle serait prête.


Fuzol

Horrifié par la vision de Lali qui tombait sous la morsure de la créature, Fuzol se précipita à sa son secours. Il s'accroupit à son côté et posa sa main sur elle. Une lueur bleutée émergea de sa main et un courant sembla se transmettre jusque dans le torse de la gnomette.(En gnome)


Tout se précipita alors dans le combat. Asmodéus voulait agir vite pour rapidement dégainer son arme. Toutefois, sa gaucherie naturelle reprit le dessus et plutôt que d'accélèrer le mouvement, son pied se prit dans l'étrier et il passa quelques secondes supplémentaires à se dépêtrer de la situation.

Fuzol tenta de dispenser les bienfaits guérisseurs octroyé par sa déesse et fit l'amère expérience de ce qu'il coutait de délaisser sa Déesse. Voilà ce qui arrivait au prêtre mécréant qui oubliait de prier sa déesse. Une lueur bleutée était apparu au bout de ses doigts mais qui s'était immédiatement dissoute en un instant. Peut-être que ce petit rappel lui permettrait de progresser dans son chemin de foi.

Lali qui tenait toujours debout, fit un pas de receul pour s'éloigner de dents acérés de leur adversaire et incanta un sort de guérison.

Le sortilège lui permit de retrouver toutes ses capacités vitales et l'eidolon reprit sa consistance.

Le bruit de fauve s'accentuait et la bête entourée par Ghorghor et Eric décida de s'en prendre à la proie la plus faible... Eric.

Eric fut violemment mordu en dessous de l'aine -12 pv. La douleur était telle qu'il tomba immédiatement insconscient laissant une place à l'animal pour s'enfuir vers les sous bois ; laissant le malheureux humain entre la vie et la mort.

« Attends un peu vulgaire charogne !  »hurla le demi-orque, en crachant bave et colères. Le barbare était fou de rage deux ou plutôt trois de ses "protégés" avaient failli mourir par cette créature, et actuellement Eric était dans un état critique.
Alors que la bête s'enfuyait, il lança un coup de revers espérant trancher une patte ou lui mettre les viscères à vif.

Le coup de Ghorghor fut puissant, mais le barbare n'avait pas non plus affaire à un simple écureuil. Le coup porta et entailla profondément le flanc de son adversaire qui émit un grondement de douleur mais cela sembla à peine la faire chanceler.

Pourtant le barbare en était certain, un coup pareil aurait pu venir à bout d'un grand nombre de ses camarades. -13 pv bestiole est à neuf mêtres de Ghorghor.

Yulahendil, du haut de la charrette, guettait l'instant ou le monstre serait séparé des autres : Là ! C'était le moment !
Elle invoqua alors son pouvoir arcanique pour tenter de narcoser à la volée la bête sanguinaire...

Le fauve s'effondra un peu plus loin terrassé par le sortilège de Yulahendil. Un ronflement profond s'échappa de la gueule ensanglantée . Cette créature prodigieuse était une des nombreuses bêtes séjournant dans les Terres volées. C'était aussi une piqûre de rappel à tous, la zone était dangereuse.

Ghorghor


Le barbare s'élança à la poursuite de leurs agresseurs tandit que celui-ci entamait une sieste mortelle offrant le temps nécessaire au sang de s'écouler lentement.
Une fois arrivé au niveau du monstrueux loup, il se prépara à porter le coup de grâce s'il revenait à lui.
«  Bon j´l´abats ou pas ?
Mais j´préfère l´dire de suite j´ai plus envie d´m´en faire un repas qu´un toutou !  »
râla-t'il.


Yulahendil


Yulahendil encocha une flèche en tentant de maîtriser tremblement de sa main...
mais qu'on sentait très bien dans sa voix :

« Oh oui, et dépêche-toi ! ...
Il ne va pas rester endormi longtemps !



Ghorghor



Pas b´soin le dire deux fois.  »

dit-il alors que sa hache fendait l'air afin de porter un coup de grâce à l'animal qu'il comptait bien ainsi décapiter.




Asmodeus

Dans sa précipitation, Asmodéus s'était emmêlé les pieds dans son étrier, lui faisant perdre un précieux temps alors qu'Eric et Ghorghor étaient aux prises avec la bête.
Alors qu'il avait escompté de venir assiter le barbare au corps à corps une fois au sol, la vision d'Eric, terrassé en un claquement de mâchoire du loup lui fit remettre en considération son projet. Fort heureusement, la créature semblait prendre la fuite, au plus grand dam de Ghorghor qui souhaitait règler son compte à la bête. Occasion lui en fut offerte par la sorcière qui neutralisa l'énorme loup, qui tomba lourdement au sol complètement assoupi.
Voyant le barbare prêt à l'exécuter, Asmodéus lui cria de retenir son coup, mais en vain, trop occupé qu'il était quelques secondes avant, le barbare avait déja pris sa décision.
Regardant de loin la hache du semi-orc s'abattre sur la bête, Asmodéus ralentit sa course allant plutot voir son compagnon à terre.
«  Fuzol venez vite !  »
Eric était dans un sale état, la blessure était profonde, saignant abondement, quelques centimètres plus à gauche et il aurait pu dire également adieu à sa masculinité. Sans y connaître grand chose en matière de soin, Asmodéus essaya tout bien que de mal de faire pression sur la blessure afin de stopper l'hemoragie en attente du prêtre.


Le coup fut net et sans bavure minimum -30 pv pour le critique. La violence du choc fit gicler le sang de la bête jusque sur les arbres et aspergea la face du semi-orque tandis que le corps avait encore quelques réflèxes nerveux qui agitaient ses pattes.

Pendant ce temps Eric continuait à se vider de son sang à lui, et la terre alentour semblait se teinter de rouge comme une éponge se gorge d'eau.

Le rugissement qui avait effrayé la bête s'arrêta et tous purent voir deux petites créatures posées sur le front d'Eric. Apparues juste devant le nez d'Asmodéus :




La première était une petite créature mi-femme- mi criquet qui lui demanda de se pousser.
«  Laissez, il a besoin d´air.  »

Tandis que l'autre ressemblait à un petit dragon coloré ailé.



La figure d'Eric avait la pâleur d'un mort mais la créature à l'apparence insectoïde et à la mine soucieuse apposa l'une de ses mains sur le front de l'humain tout en psalmodiant quelques paroles. Le front reprit une couleur beaucoup plus normale et le reste du visage d'Eric rosit à nouveau. Cependant il ne se réveilla pas pour autant mais le soulèvement de la poitrine témoignait qu'il vivait toujours. . Le petit dragon virevoltait autour d'un air anxieux jusqu'à ce que son acolyte le rassure de la tête. Il éxécuta alors un petit looping tout en pépiant de joie.

«  Yihiiiiiiiiiiiii !!!!!  »

Ghorghor

Ghorghor se lécha les babines afin de se nettoyer sommairement du sang qui le recouvrait.
«  Bah, l´a pas mauvais goût le machin ! Y a tout de même un p´tit arrière goût de suie. Etrange...  »Lâcha-t-il d'un air sceptique.
Alors qu'il revenait vers ses compagnons d'aventure joyeux d'avoir terrasser l'ennemi, d'avoir offert un cadavre de plus à Gorum lors d'une bataille violente, sa mine se renfrogna à la vue des étranges créatures.
«  Si m´vous tuez le morveux. J´vous broie, les minus !  »menaça-t-il d'un air méchant.
Il ne comprenait rien en magie et c'était la première fois qu'il voyait des créatures si bizarres, du coup il s'inquiétait pour le sort du roublard et préférait prévenir que guérir vis à vis des nouveaux venus.

Yulahendil


Yulahendil avait encore flèche encochée. Ghorghor venait de décapiter la bête : celle là ne mordrait plus personne !
Elle se retourna vivement vers l'origine du rugissement... qui s'interrompit brutalement, de manière fort peu naturelle... Fuzol avait-il (sacrément) amélioré son sort ?
Dans son panorama de vigie, elle aperçut Neun' couvert de terre... et se mordit la lèvre inférieure : le pauvre n'avait même pas une dague pour se défendre, mais il l'avait sauvée ! Alors qu'elle allait le remercier, Tittara se posa avec virtuosité dans la masse neigeuse de ses cheveux agités, et gratta son front de ses petites pattes griffues, réclamant son attention.
Écarquillant ses yeux de braise, l'elfe découvrit les fées et Eric...* , sauvant du coup sa jolie lèvre de sa propre morsure en arrondissant la bouche en un grand oooooh muet.
Ghorghor arrivait, avec toute sa diplomatie, défigeant l'elfette qui sauta à bas de son perchoir pour s'interposer entre leur barbare couvert de sang et les fantastiques créatures s'occupant avec Asmo de leur blessé :
«  chuuutt ! Ghorghor ! ne leur fais pas peur... ce sont les petites fées à la Lali...*
Desna soit remerciée !  »


Fuzol

Fuzol qui voyait Éric se vider de son sang n'eut d'autre choix que de faire appel à ses talents de guérisseur. Le gnome qui venait d'essuyer un vif échec en tenant de venir en aide à Lali se ravisa et accourut vers Éric qui agonisait dans une mare de sang.
«  Tenez bon, Éric ! Je suis là.  »
Le prêtre s'accroupit juste à côté du mourant et sortit son symbole de Calistria. Il le pointa en direction du ciel et attendit quelques secondes.
«  S´il te plaît Calistria, viens en aide à mon compagnon. Donnes-moi la force !  »
Tout à coup, une lumière blanche jaillit de la petite insigne et se répandit tout autour du gnome, comme une onde de choc.
Fuzol fut plutôt embarrassé de voir les résultats de son opération (3 pv). Voyant que l'opération n'avait pas porté ses fruits, le gnome décida de recommencer. Méthodique, il répéta l'opération et une nouvelle bordée d'énergie jaillit du symbole de Calistria.

Asmodeus

Peu importe ce qu'il faisait, le saignement ne semblait pas vouloir cesser, continuant à se déverser de la blessure ouverte du voleur tandis qu'Asmodéus tentait tant bien que mal de panser la blessure ou du moins ralentir l'hémorragie.
Quelle ne fut donc pas sa surprise quand il vit apparaître de nulle part les deux petites créatures, le faisant bondir de surprise à leur apparition. Qu'est ce qu'elles étaient ? Le mage n'avait jamais vu de créatures semblables, si bien qu'elles semblaient sortir d'un conte pour enfants. Une créature hybride mi humaine, mi-criquet (à moins que ça soit sauterelle) et un mini dragon.
Fasciné par ces créatures fantastiques, Asmodéus relacha son attention d'Eric, désormais pris en charge par la curieuse créature, qui d'une imposition de main fit regagner progressivement des couleurs au voleur mortellement touché.
« Que Desna soit remerciée oui ...  »
Estomaqué par cette intervention digne de la providence, le sorcier en restait bouche bée. N'osant pas émettre plus de mots qu'il le souhaitait et de questions au risque d'interrompre le processus de guérison.
Néanmoins était ce parce qu'il était tombé à la renverse de surprise ou le fait qu'il baignait également dans la flaque de sang et qu'il était partiellement taché de sang suite à son intervention. mais voilà que Fuzol se mettait à l'interpeller.
De quoi ?
A peine se retourna t-il qu'un flash de lumière vint à l'aveugler ; et si cela ne suffisait pas, Fuzol en incanta un second.
«  Argh, mes yeux ! Arrêtez ça tout de suite Fuzol ! J´y vois plus rien !  »

Lali

Ce fut avec le plus grand soulagement que Lali réussit à soigner plus que convenablement Vassiderria. Elle avait eu peur de la perdre.
Une seconde attaque des crocs de ce monstre et on aurait pu dire adieu à l'invocatrice et son eidolon.
Elle était prête à partir derrière Ghorghor et la bête, mais avant même qu'elle ne bouge, le loup poussa son dernier cri.
C'était déjà terminé? Et bien, tout s'était drôlement bien passé... ou presque. La forêt était certes magique, mais également dangereuse. Voyant Asmodéus, couvert de sang, penché sur Éric, elle décida de s'approcher pour lui apporter son aide. Juste au moment où elle arrivait au chevet du voleur, deux créatures incroyables se manifestèrent et ramenèrent la vie dans le corps de leur compagnon.
Ohhhh les voix qu´on a pu entendre juste avant de se relever. C´était donc eux. Ils sont jolis, tu ne trouves pas Vassiderria?N'attendant pas vraiment de réponse, elle s'adressa plutôt directement aux créatures magiques :
«  Merci à vous ! C´est très gentil de votre part d´avoir décidé de sauver la vie de cet homme. Pourtant, vous ne le connaissez pas. Vous devez être de bonnes personnes. Tu vois, Asmodéus, ce sont de gentilles personnes. N´aie pas peur !  »
Elle ricana quelques secondes puis, reprit un grand sérieux.
«  Je m´appelle Lali. Je suis une gnome du village de Cocoli, dans les Bois de l´Écho. C´est un plaisir de vous rencontrer. Puis-je me permettre de vous demander qui vous êtes ?  »

Ghorghor

Yula venait de lui intimer : «  chuuutt ! Ghorghor ! ne leur fais pas peur... ce sont les petites fées à la Lali... Desna soit remerciée ! »
Ghorghor répondit d'un ton légèrement mauvais :
« Mouais bas j´m´en vais dépecer l´autre bestiole. Vaut mieux t´jours avoir d´la bouffe avec soi. »
Puis voyant Fuzol courir soigner Asmoédus qui lui se portait bien, alors qu'Eric était encore inconscient.
Mouais l´a encore bu ç´ui là ! Puis c´est quoi ces prêtres qui prient pas !?
Ensuite Asmoédus maintenant s'écriait suppliant Fuzol d'arrêter ses soins pour cause d'aveuglement !?
Mais sont totalement barges ! Un soigneur qui soigne l´mauvais patient, puis des soins qui aveuglent, p´is quoi encore ! L´a la vue fragile l´Asmo ! Et l´Fuzol a les soins blessants...
Sont tous bourrés sans avoir bu, moi j´l´dis !

Sur cette pensée confuse, il attaqua l'animal à coups de dague comme sa mère lui avait appris. Il comptait récupérer la fourrure afin de faire sécher la viande dessus.
«  Dites, si on reste un peu ici, j´fais un feu pour fumer la viande, hein ? »

La petite fée regarda d'un air interrogatif le gnome qui visiblement semblait s'être trompé de cible. Heureusement malgré son erreur les bienfaits accordées par sa Déesse rayonnaient à travers lui. Son servant s'était repenti sur ses erreurs, mais il lui faudrait dorénavant être plus fervent dans sa foi pour pouvoir bénéficier à nouveau de ses grâces.

Eric passa d'un ton pâle à une coloration beaucoup plus normale. La petite fée l'avait stabilisé, Fuzol avait ressoudé en partie les chairs. Eric survivrait mais pour le moment il demeurait toujours inconscient.

Le petit dragon ailé répondit à Lali.
«  Moi c´est Pelivash et ma copine c´est Tyg-Tutter-Tut. Vous, vous êtes Lali, c´est très joli comme nom. Au fait, merci pour les friandises la nuit précédente...  » rajouta-t-il d'un sourire dévoilant ces petites dents acérées.

Le dragonnet virevolta alors vers Ghorghor.
« Dis, tu vas parler meilleur à ma copine, elle aide ton copain et toi tu fais que nous beugler dessus !!!! Qui t´a appris les bonnes manières ?? Et puis va donc te laver la figure, ta tête en rouge et noir fait vraiment peur à voir. Exile ta peur pour que ton compagnon combatte les montagnes de douleur. Mets ton coeur sauvage à nu pour une fois, et accorde-nous une trêve de douceur. Ce n´est pas de la force mais des faiblesses qu´on apprend le plus sur soi.

Alors regarde, regarde un peu, Je vais pas me taire parce que t´ es un gros bourrin
Alors regarde, regarde un peu, Tu verras tout c´ qu´on peut faire avec nous deux.  »
conclut-il en se désignant lui et sa comparse.

Ghorghor

Après un bref moment, car il lui fallait du temps pour d'un comprendre tout ces mots et de deux se rappeler de tout, il ajouta :
[dit] Bah, prends pas la mouche. J´savais pas qu´ta gonzesse soignait l´autre grincheux.
Comment veux-tu qu'j´puisse l´deviner, après l´autre foutue nuit et toute c´te magie partout...
Tiens v´la un morceau d´viande pour ta nana. Elle a aidé Éric, mérite bin ça.
 »finit le barbare en tendant un muscle tout sanguinolent à l'échantillon de dragon.
N´empêche qu´j´vois t´jours pas c´qu´il montre...??
P´is s´il vient s´les rouler d´vant sa meuf est-ce qu´c´est qu´il veut s´la faire...?
Mais comment ça peut-être p´ssible ´vec un truc pareil ??
Mouais... mieux pas savoir...
Rhajzad Envoyé : samedi 8 février 2014 23:53:44(UTC)
 

Fuzol

En entendant les dires de la gnome, Fuzol poussa un soupir qui mêlait soulagement et mépris. Il baissa sa garde et rangea sa masse d'armes à sa ceinture. Mais enfin, qu'est-ce qui se passait dans ce groupe ? On pactisait désormais avec des créatures maléfiques ? Le gnome ne semblait pas apprécier, regardant Yula et Lali d'un air hautain.
Il sembla que le manque de sommeil et l'épuisement commençait à peser sur l'humeur de Fuzol. D'un coup, le gnome prit sa cape de la main droite et se retourna d'un coup, formant ainsi une forme ronde qui s'éloigna aussitôt. Fuzol ne prit même pas la peine de réponde à Lali et s'en retourna vers les prisonniers.
Alors que le gnome s'approchait de la charette, il décrit à Éric ce qui s'était passé à l'avant. Il n'approuvait en aucun cas les méthodes de la gnome et de l'elfe qu'il jugeait irresponsables.
«  Non mais, elles sont folles ? À quoi elles pensent ? Heureusement ces kobolds étaient des lâches et ont préféré fuir devant un ennemi plus fort. Mais que se serait-il passé si on était tombé sur un troll, ou une bête sauvage ?
Non mais quelle naïveté ! Elles pensent que les kobolds sont ses amis ! On dirait qu´il y en a qui ont fumé de la bonne herbe à pipe ! Les kobolds sont vils et indignes de confiance. Tout le monde sait ça !  »

Le gnome continua à marmonner des propos peu élogieux à l'endroit des deux femmes du groupe et s'en alla se rasseoir, manifestement insatisfait de la tournure des événements.

Ghorghor

Voyant les kobolds s'enfuir devant son apparition Ghorghor se vexa :
«  Ah non, salopards ! R´venez de suite ! J´m´suis fait gentil bordel !  »
Cependant, même ses explications ne retinrent la companie de micro-hommes-lézards...
«  Mais qu´sont pas cool ces lâches ! J´m´casse la tête pour paraitre gentil p´is ils se barrent ! Merde alors, les fleurs, la verdure, ça fait pas peur pourtant...  »râla-t-il, ne comprenant pas pourquoi son idée n'avait pas marché...
Il ne put se retenir d'exprimer un haut le coeur quand l'elfe l'embrassa, qui traduisait un sentiment de dégoût. Cela pour différentes raisons.
Primo, il n'était guère habitué qu'on l'embrassa, encore moins de la part d'une elfe !?
Secondo, les orques et demi-orques n'était pas très portés sur le bizou, sur rouler des pelles et autres embrassades passionnées, chose bien compréhensible, à la vue de leurs longs crocs ressortant largement de leurs gueules, les baiser étaient donc un peu trop sanguinolents...
Tertio, c'était une elfe ! Certes une femelle, mais une elfe tout de même !
Son sang orque lui souffla de broyer le corp chétif de Yula dans ses bras musculeux, heureusement pour l'elfe, il se retint. Son sang humain eut raison de sa haine hériditaire, ainsi que les conseils de sa mère.
D'un air bougon, il retourna voir les prisonniers et leur jeta un regard noir. Il ne comprit pas vraiment le discours de Fuzol, car même si les kobolds étaient méchants (il n'en savait rien et faisait plutôt confiance à Lali), il ne voyait pas de quoi s'affoler puisqu'ils n'étaient que des trouillards.

Yulahendil

Quel "soupe-au-lait" ce Ghorghor ! Bah ? L'aimait pas les bisous ?!?...
Au passage, les copains de Nipik avaient raison : un bain ne lui ferait pas de mal...

Yulahendil retrouva toute sa bonne humeur à cette évocation bien que le demi-orc l'ait plantée là ; c'est tout juste s'il ne l'avait pas balancée dans le buisson épineux qu'il avait rapporté. Elle se pencha et en récupéra plusieurs branches, puis revint vers la clairière potagère tout en confectionnant un petit bouquet avec quelques tiges ornées des jolies boules rouges, rejoignant Asmodeus et Lali.
«  Dommage que tu n´aies pas été là, Asmo' : tu aurais pu charmer Nipik, notre interlocuteur kobold, mais finalement Lali s´est bien débrouillée, et sans moindre magie... A ce propos, je n´ai pas eu l´occasion d´en reparler avec toi, mais c´est le premier sortilège que j´ai appris, tu sais, je le connais très bien. Je voulais te signaler, que l´échec était inéluctable quand tu as essayé de charmer Bébert menotté, blessé et en plein interrogatoire, "car tout acte du personnage ou de ses alliés menaçant le sujet met immédiatement un terme au sort"...
Tu nous aides à récupérer ce qu´ils ont laissé ? Hmmm... des radis frais ! Miam-miam ! »


Asmodeus

Pas plus dangereux que moi ? Mais qu´est ce qu´elle est en train d´insinuer ? Je suis dangereux ! Peut être pas menaçant mais bon !
Asmodéus fut encore une fois prévisible, confirmant le pronostic annoncé par Lali . Bloqué dans une expression de sourire figé, se forçant à rire au jeu d'esprit de la gnome même si l'entrain n'y était pas et que le teint pâle du mage venait à rougir un peu plus chaque seconde, avant qu'il vienne à se retrancher dans un mutisme profond baissant humblement la tête tout en se passant la main droite sur le front ; le temps de bien digérer la pilule.
Cela suffisait suffisamment, que déjà Yula rajouta une seconde couche à ce qui avait été dit précédemment, remettant sur le tapis son échec du jour passé lorsqu'il avait tenté d'interroger Bébert.
Mais qu´est ce qu'ils ont tous à me rabaisser ? C´est pas ma faute si ça avait pas marché ! Je suis sûr qu´ils sont encore entrain de s´imaginer des trucs !
Ayant eut le temps d’intérioriser la première pique lancée, il eut le temps d'esquiver la seconde, ou du moins l'encaisser plus rapidement pour laisser couler ; faisant ainsi preuve de résilience.
« Merci pour l´information, néanmoins je ne pense pas que l´échec soit ... inéluctable. La magie est une science dont les probabilités sont inconnues, difficile donc de mettre des chiffres dessus. Imaginez un instant l´absurdité que ça serait si on en arrivait à lever des tableaux pour prendre en considération la puissance nécessaire à un sort pour affecter sa cible, tout en prenant des variables incongrues comme par exemple je sais pas moi : la force de volonté de l´individu, la précision de ses mouvements ou encore sa robustesse, et ce afin d´y résister, fourni d’exceptions en tout genre suivant la situation et l´ajustement lunaire. Pire encore, imaginez que des mathématiciens fous se mettent à dresser des formules loufoques afin de calculer la force théorique ou encore la durée d´effet d´un sortilège. Je pense que la magie y perdrait en charme vous ne trouvez pas ? Mais bon ce n´était pas le sujet ... Je vais vous aider dans votre cueillette. »
Désormais seul avec les filles, Asmodéus s'en alla prestement récolter les précieux radis qui une fois cuisinés devrait leur faire un bon petit repas pour ce soir au camp.

Ghorghor


Le barbare nota qu'Eric s'était occupé des prisonniers et il fit le compliment.
«  J´vois qu´tu les as bien pris en main et qu´t´as d'bons réflexes.
S´tu veux j´peux les reprendre sous ma responsabilité. »
proposa-t-il.
«  Bon bah, quand les minettes s´ront r´venues, on pourra continuer. »



Eric


Ah, Ghorghor est revenu.

Il sourit aux prisonniers, mais s'adressa à Ghorghor sans se tourner vers lui.
«  C´est comme tu veux. Ils ont l´air tranquille, hein les gars ?  »
Puis tournant la tête vers le demi-orque, il demanda :
« Finalement vous étiez partis voir quoi ? Une grosse bête ou une ferme ? »


Ghorghor

« Bah ç´avait plutôt l´air d´une ferme.
Avec des lutins r´ptiliens pour jardineurs. Ah non ! Des Kobolds, comme ils disent les autres.
´fin v´la quoi.
J´m´suis montré de façon gentil, tu vois ? Comme Yula m´l´a demandé. Mais bon ´s´ont tous fuis ses trouillards !
P´is comme y avait des radis, bah les gonzesses doivent faire la c´eillette, tu vois ?  »
répondit le barbare en rattachant la corde qui tenait les bandits liés, à sa monture.


Lali

Lali revint vers le groupe, trottinant joyeusement suite à sa récolte de radis. Ça serait certainement délicieux, tout ça !
La fierté de son intervention diplomatique la rendait encore plus joyeuse qu'à son habitude. Ça n'avait certainement pas plu à Ghorghor qui n'avait pas pu assommer quelques lézards avec sa hache et certainement pas à Fuzol, qui n'avait pas pu torturer quelques autres. De toute façon, valait mieux avoir des alliés quelque part que des ennemis partout.
Elle sauta dans la charrette et s'appliqua a dessiner la clairière et ses alentours, attendant le retour de tous pour leur faire un résumé de cette rencontre avec les kobolds.
Une fois tout le monde en vue, elle leur expliqua rapidement :
«  Lorsque nous sommes arrivés à la clairière, nous avons vu une bande de kobolds joyeux récolter des radis. Yulahendil a suggéré que nous allions voir d´où ils étaient et si le potager était magique. À la deuxième question, nous n´avons jamais eu de réponse. Ils font partie d´une tribu appelée "Écailles de Suie". Ils sont du sud où ils habitent un ancien tunnel creusé par les humains. Ils sont plus de trente et ont un chef très fort. Nous sommes même invités à visiter Nipik si nous passons par leur grotte. Nipik, c´est le nom de notre nouvel ami kobold. Il est bien gentil, mais un peu peureux. Ils ont eu peur d´un gentil orque qui nous offrait des fleurs. »
Elle éclata de rire en tapant des pieds et des mains. Elle avait apprécié la subtilité inexistante chez Ghorghor, tout comme celle d'Asmodéus et Fuzol qui couraient pour les rejoindre. Elle comprenait la fuite des kobolds. Maintenant que ce coin des Terres Volées était exploré, il était temps de poursuivre la visite.

Les aventuriers continuèrent donc d'explorer les environs. Mais ils ne trouvèrent toujours que de la forêt jusqu'à ce que la nuit tombe. Ils finirent par tomber sur une des nombreuses clairières qui leur permettraient de passer une nuit confortable.

Le temps était venu pour eux d'organiser leur étape.
Avec leur charrette, niveau provisions, ils avaient de quoi faire. Ils décideraient ensemble de leur prochaine étape. Le comptoir ou l'Ouest d'après les précédentes discussions. A moins que l'envie et la curiosité ne les pressent plus à l'Est.

Yulahendil

][/jetong]Yulahendil avait pris finalement son tour de garde avec Lali, plutôt qu'Asmodeus.
Neun, les yeux bouffis, tournait avec une louche la soupe de vieux radis dans le chaudron, en somnolant : l'elfe avait mis les plus creux à cuire, réservant pour la copieuse salade de la veille au soir les radis frais et croquants dont les filles s'étaient offert une ventrée, pendant que Ghorghor mastiquait lard et viande séchée !
Discutant à voix basse et à rires étouffés, la gnome apprenait à sa partenaire les premiers rudiments de langue draconienne, que la quinquagénaire, tous cheveux blancs déployés, prenait en note sur un de ses parchemins, pointant entre ses lèvres le petit bout de sa langue rosée, avec toute l'application de novice élève attentive à son professeur improvisé.
...
Le lendemain matin, elle détacha les menottes de son jeune prisonnier... qui se retourna simplement dans son sommeil, apparemment sans intention de l'écourter, et elle sortit silencieusement de la tente pour aller s'occuper de la soupe longuement mijotée toute la nuit, y émiettant quelques morceaux de pain rassis, pour lui donner un peu d'épaisseur en attendant que tous se réveillent.
Si leur cartographe était d'accord, ils iraient vers l'ouest... chercher déjà la rivière pour refaire plein d'eau et inciter à une toilette... nécessaire !
Il leur fallait aussi faire enterrer par Bébert et Hugo ce qui resterait des cadavres de Happs et consort... tout en finissant d'explorer les alentours...

Fuzol

Fuzol fut le second à se réveiller.
Il allait de mieux en mieux et semblait sortir de sa torpeur.
Le gnome ouvrit la petite ouverture de sa tente et en sortit en baillant.
Il regarda attentivement autour de lui et prit une grande gorgée d'eau, finissant sa gourde.
Lorsqu'il arriva à la hauteur de de Yulahendil, il lui fit un grand sourire.
«  Bonjour petite elfette comment allez-vous ? Toujours à vos leçons de draconien ?  »


Yulahendil

[/jetong]L'elfe leva ses yeux de braise en répondant à l'invite de bonne humeur :
«  Hi ! hi ! ... je révise... oui, oui ! Je peux vous dire (En draconien)
Maître Fuzol... et pas grand chose de plus pour l´instant, il faut que je m´imprègne de la prononciation avant d´avancer dans le vocabulaire. Saviez vous qu´on peut utiliser runes elfiques pour l´écrire ? ... Je vous sers un peu de brouet mijoté pour commencer cette belle journée ?  »

Attendant sa réponse, elle ajouta :
«  Cela vous ira que nous partions vers l´Ouest aujourd´hui, pour retrouver la rivière ?  »

Fuzol

Fuzol s'approcha et sortit un des bols de sa gamelle.
«  Mais certainement ! Ça sent bon en plus.  »
Le gnome se laissa servir un bol de cette soupe de radis et finit par s'asseoir près de l'elfe. Il se mit à manger, faisant très attention de ne pas se brûler. Entre deux cuillerées, Fuzol finit par rajouter :
«  Oui... l´ouest. Ce n´est pas une mauvaise idée. Je n´ai plus d´eau dans ma gourde et je prendrais bien un bain dans la rivière. Cela ne ferait d´ailleurs pas de mal à notre ami demi-orque. Sens-tu cette forte odeur se dégager de sa tente ?  »
Le gnome rit un peu et fit un clin d'oeil à l’elfe, comme pour clore le sujet aussi rapidement qu'il avait été ouvert.

Lali

Un autre coin de la carte était enfin terminé. La gnome devenait de plus en plus talentueuse à son travail de cartographe. Peut-être qu'un jour elle en ferait son métier, qui sait. Il y avait tellement de terres à découvrir dans Golarion que juste l'idée la faisait sauter d'excitation.
La soirée fut tranquille. Lali était impressionnée par les talents linguistiques de l'elfe. Ce cours lui avait d'ailleurs donné l'idée d'apprendre d'autres langues si possible de la part du groupe. Ghorghor pourrait leur enseigner l'orque... ou plutôt Yulahendil pourrait leur enseigner. Il serait étonnant qu'un demi-orque tel que Ghorghor ne parvienne à donner des cours le moindrement structurés. La gnome en avait un talent naturel, ayant suivi elle-même les trop nombreux cours de sa génitrice.
La nuit passa sans trop de pépins. Le groupe devait enfin avoir compris qu'il ne fallait pas trop y faire attention si les fées voulaient jouer avec eux. Ce n'était pas des jeux vraiment dangereux. C'était drôle après tout de voir des gens se faire prendre au milieu d'un champ qui vous attrape les jambes et vous empêche de bouger. Ça ne fait pas mal à personne. Et qui n'aime pas regarder des gens tomber ? C'est toujours amusant. Lali ne comprenait pas le manque d'humour des humains et des demi-orques.
La soupe de radis sentait délicieusement bon, ce qui fit ouvrir les yeux de la petite tignasse dorée aux grands yeux turquoise. Un sourire s'accrocha à ses lèvres et elle bondit hors de sa couverture, s'habilla en vitesse, c'est qu'il faisait encore froid ici, et sortit dire bonjour à Yulahendil et Fuzol. Elle ne fut pas déçue par la soupe qui était bien fraîche. Ça faisait changement des rations sèches.
N'ayant pas encore appelé Yulahendil, c'est avec sa petite voix aiguë de gnome qu'elle se mit d'accord pour la direction à prendre.
«  L´ouest semble parfait. Et puis, c´était le plan du début après tout. Après, on devrait rentrer au comptoir, vendre ce que nous avons trouvé et qui ne nous est pas utile, acheter ce dont nous avons besoin et s´assurer de l´arrivée des mercenaires. Une missive à Restov pour leur annoncer notre entrée en force dans ces terres serait également une bonne idée.  »

Les aventuriers décidèrent de revenir vers un de leurs anciens campements, le territoire des esprits farceurs....Les radis avaient rassasié tout le monde. Etrangement les radis en question étaient en forme de lune et n'avaient pas grand chose avoir avec les radis ordinaires car beaucoup plus sucrés.

Le petit convoi cheminait tranquillement vers le lieu de leur macabre embuscade. Bizarrement, la forêt était devenue plus silencieuse au fur et à mesure qu'ils approchaient du lieu de leur embuscade. Mise en scène d'ailleurs qui n'avait servi à rien.

Soudain, une forme noire impressionnante surgit d'à travers les fourrés fonçant sur l'elfe du groupe.
La créature ressemblait à un loup mais en beaucoup plus gros et surtout en beaucoup plus dangereux.

La patte allait happer la frêle silhouette et était prête à lacérer les chairs de l'aventurière à la chevelure folle mais elle sentit alors une force se saisir d'elle. Neu'n le muet s'était jeté sur elle pour l'entraîner à terre avec lui et l'empêcher d'être grièvement blessée.

La créature avait raté son coup et une lueur mauvaise s'était allumée dans ses yeux mais la surprise était passée.

Ghorghor


Toi t´vas r´gretter d´jouer au grand méchant loup.
T´vas goûter d´ma hache toute aiguisée.
pensa Ghorghor, content d'avoir enfin un peu de divertissement et de ne pas avoir aiguisé son arme pour rien.
«  Woah ! Mais c´est que c´est un gros chien-chien ça !
Attention tout le monde, il se pourrait que cette bestiole ait des puces !  »



Asmodeus

Ces radis devaient être décidément d'un autre monde, car jamais Asmodéus n'en avait mangé d'aussi bons. Leurs formes exotiques en laissaient entendre long sur les vertus de ceux ci. Quelle étrange variété ; peut être que leurs hôtes en sauraient un peu plus sur les propriétés de ces mystérieux radis.
Par consensus du groupe, la deuxième journée d'exploration se déroulerait à l'ouest, les faisant revenir ainsi dans la zone où il avait établie leur première mise en scène qui finalement n'aurait servi à rien, qui était aussi malheureusement le territoire des mauvais esprits de ces bois qui lui avaient coûté une nuit de sommeil.
Chevauchant au côté de la caravane, Asmodéus espérait au plus profond de lui que cette expédition soit close au plus vite, qu'il puisse quitter le plus tot possible cette forêt et cela, sans embûches. Néanmoins, si pour le mage, les ennemis dont on devait se méfier étaient les habitants féériques des lieux, rien ne lui laissait entrevoir une menace beaucoup plus immédiate et peut être même plus dangereuse.
Alors que tout semblait paisible, un énorme loup vint surgir des fourrés, bondissant sur Yula, prêt à sauvagement la déchiqueter. L'attaque surprise du prédateur prit totalement au dépourvu le mage, obligé de lutter avec sa monture, paniquée par la venue de la bête.
« Calme-toi ! Mais vas-tu te calmer !  »

Yulahendil

[/jetong]Yulahendil avait pourtant ses sens aux aguets... même Tittara, sa discrète "éclaireuse" n'avait pas vu venir l'attaque... qui se révéla trop tard... Non !... pas trop tard ? elle se laissa emporter et tomber de la pauvre Alba, maintenant directement exposée !
Quoi ?...Qui ?...
Elle roula à terre, entraînée par Neun', s'éloignant de l'impact voulu par la puissante créature...
Premier réflexe : rouler au plus loin, pour s'éloigner, en emportant son sauveur avec elle...
Ensuite, dès qu'elle pourrait se relever... elle agirait !


Lali

Après une bonne soupe, ce fut le temps d'appeler Vassiderria pour la journée. Lali ne pouvait se passer d'elle très longtemps. Qui pourrait se passer d'une partie de son âme après tout. Tous démontèrent le camp, tous ensemble. Yulahendil gardait un oeil sur le muet. Pourtant, Lali voyait bien que ce gamin semblait presque heureux d'être avec eux. Il n'était peut-être pas si mauvais que ça, après tout. Les deux autres avaient la peur au ventre du matin au soir et du soir au matin. Ça se voyait bien. Ils étaient cernés, livides et ne mangeaient presque plus. La gnome se demandait bien ce qu'ils pourraient faire dans leur vie future, si vie future il y avait pour eux. La décision ne lui appartenait pas et elle ne s'en préoccupait pas.
Peu de temps après, ils décollèrent vers le campement des fées, prêts à faire le ménage de la première mise en scène. Le paysage était beau, et peu de chose n'avait pas encore été cartographié entre ce qu'ils avaient visité la veille et leur destination. Elle eut rapidement terminé son travail et se concentra pour simplement essayer d'apercevoir une créature magique.
Ce ne fut pas une créature magique qu'elle vit. Plutôt une grosse ombre qui courrait. Cette ombre se rapprochait dangereusement. Elle ne fut même pas assez rapide pour crier à Yulahendil de faire attention que le jeune muet l'avait déjà plaquée au sol, lui sauvant la vie du même coup.
Elle attrapa un bout de cuir dans ses composantes et affermit, avec une formule, sa défense, afin de ne pas être déchiquetée par les dents de cette bête. Elle bondit par terre et s'approcha du loup, prête à lui taper dessus dès que l'occasion se présenterait.

La créature hésita sur la marche à suivre. La surprise était passée. Toutefois, elle devait ramener quelque chose pour assurer sa subsistance. L'étrange forme féérique attira son attention et Lali fut la cible de la nouvelle attaque.

La cruelle bestiole se lança sur la petite gnome et la mâchoire se referma violemment sur un de ses bras. Le sang gicla mais la blessure paraissait étrangement moins grave qu'elle aurait du être ; l'eidolon de Lali perdit en consistance. Mais la présence féérique était toujours là.-10pv


Soudain deux petites voix retentirent mais toujours rien en vue.
«  A l´attaque, aidons la gentille petite gnome. »

Un assourdissant rugissement résonna aux travers des frondaisons plus au sud ce qui fit lâcher prise au fauve qui sembla hésiter.

Eric

Putain c´est quoi ce truc ?
Pas le temps de répondre à la question.
Et puis il n'en avait jamais vu. Lui demanderait-on son expertise, il serait forcé d'inventer une histoire.
Pas le temps de prendre son arbalète non plus. Et puis il risquait de toucher Yula. Non, Lali.
Et .. aïe, ça doit faire mal cette morsure.
Eric sauta de son cheval, attrapa son épée. Et attaqua la bestiole qui semblait marquer un arrêt.


Ghorghor


Les hurlements sonnèrent comme des cris guerre dans les oreilles du barbare et sa fureur guerrière prit le dessus.
«  Wouaaarrrhhhhhh !  »répondit-il aux hurlements.
Tout en dégainant sa lourde hache, il sauta sur l'animal afin de lui asséner un violent coup, de toute la puissance de ses solides bras.
Rhajzad Envoyé : samedi 8 février 2014 23:22:14(UTC)
 

Yulahendil

« Excellente idée, ce lien par message, Lali ! Ghorghor, tu surveilles en restant caché.
On y va toutes les deux... comme si on se promenait dans les bois...  »

Yulahendil prit Lali par la main et son grand bâton dans l'autre, chantonnant en riant sous cape :
« ... voir si le loup n´y est pas...  »

Et les deux filles descendirent sans crainte, vers le potager sauvage et sa patrouille de menus monstres, comme petite et grande sœur partant tranquillement chercher de quoi faire bonne salade de crudités...

Décidément, il y avait véritablement quelque chose de pas net dans la caboche du gnome. Neu'n le regardait d'un air effaré cherchant le soutien d'Asmodéus ou d'Eric afin que quelqu'un tente de le raisonner.

De leur côté les filles lancèrent leur opération sous le nom de code « Promenons nous dans les bois ». Mais elles n'avaient pas affaire à un simple loup mais plutôt à une petite troupaille de kobolds repus.

Ceux-ci ne tardèrent d'ailleurs pas à réagir à la vue des deux jeunes femmes qui malgré tout pouvaient difficilement passer pour des sœurettes.

Kobold

Le kobold le plus proche d'elles se mit à criailler à ses compagnons.(En Draconique)
Les kobolds légèrement endormis récupérèrent leur fourbi et leurs lances et s'étaient mis à entourer leurs précieux paniers.(En Draconique)
Le kobold semblait se donnait de la confiance en tenant sa lance à deux mains devant son nez et en faisant de petits va-et-vient avec. Même s'ils étaient armés, les kobolds restaient en position et ne déclenchèrent pas les hostilités.

Yulahendil

Yulahendil continua d'avancer, entraînant Lali, manifestement nullement intimidée, et lança avec un grand sourire :
«  Je ne comprends rien à votre charabia... tu comprends quelque chose, Lali ? Ils n´ont pas l´air méchants. N´y a t´il pas l´un d´entre vous qui parle le commun ?  »(En elfe)
(En gobelin)
(En orque)

Eric

« Fuzol, laisse-donc le gamin tranquille, va jouer avec les deux autres, ils sont à personne, eux. Mais n´en profite pas pour les tuer. »
Eric regardait vers la colline où étaient partis leurs compagnons. Il se demandait ce qu'il se passait, et les gnomeries de Fuzol le dérangeaient. Bien qu'il lui ait parlé doucement, il commençait à être un peu fatigué par l'animal.
Peut-être vaudrait-il mieux modifer ses projets et demander à Lali.Sauf que Lali semblait volatile, évaporée.Un fou sanguinaire et une folle vol-au-vent, c'était tout de même génant.Il sourit. J´exagère un peu, ils sont pas fous. Enfin j´espère.
Jetant un coup d'oeil à Fuzol, son sourire partit. J´espère.


Lali

Lali gambadait dans les bois, heureuse de faire la connaissance d'une nouvelle troupe, même si celle-ci semblait légèrement dangereuse. De toute façon, si les deux demoiselles n'attaquaient pas, elles ne devraient pas avoir de problèmes... non?
Elles furent accueillies par un groupe méfiant, plus que menaçant. Ils semblaient avoir peur de se faire ravir leur nourriture. Pourtant, ce n'était pas le but premier de l'expédition. Lali leur fit un grand sourire, de sa spécialité, mais ne s'approcha pas plus, afin de ne pas les défier. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas entendu ou parlé cette langue. Heureusement que sa mère lui avait transmis sa passion pour les différents langages.
«  Ils parlent le draconique, Yulahendil. Tu as la chance d´avoir une traductrice personnelle avec toi. Ils protègent leurs radis et ils nous demandent de ne pas approcher. Suffit de discuter je suppose. »(En Draconique)
Décidément, elle était rouillée. Elle devrait faire un effort.

Asmodeus

Si il y avait au moins une chose sur laquelle Asmodéus était d'accord avec Eric, c'était sur la santé mentale de Fuzol. Le gnome avait des allures de mini-psychopathe sur pattes, cherchant toujours à quereller ou à s'imposer. A l'usure cela devenait particulièrement fatigant à entendre toujours la même rengaine : menaces, jurons et promesses de carnages.Ses excès de colère étaient exaspérants, faisant passer Ghorghor pour un tendre comparé à lui (dont les colères étaient quant à elles plus ou moins justifiées, même si elles restaient discutables parfois).Mais chez Fuzol, il n'y avait nul motif pour justifier telles dérives, à croire qu'il faisait cela purement par plaisir.
Joignant sa parole à Eric, Asmodéus réprimanda à son tour l’intéressé.
«  C´est pas une raison non plus pour aller se défouler sur eux. Essayez d´avoir un peu de tenue Fuzol, les torturer ne vous apportera rien. »

Un des kobolds s'était mis à criailler en voyant l'elfette continuer d'avancer malgré leur mise en garde.
Il agitait frénétiquement sa lance.(En Draconique)
Toutefois, Yulahendil fut arrêtée dans son avancée par Lali. Celle-ci révélait une nouvelle facette de sa personnalité et s'exprima dans un draconique parfait ce qui sembla un peu soulager la petite troupe.

Nipik

Le premier kobold vociférant prit la parole tout en abaissant sa lance. (En Draconique)


L'ensemble de ses comparses avait l'air de se calmer un peu attendant les explications de la gnome polyglotte.


Ghorghor

P´tain j´y crois pas. C´est qu´elle parle l´orque la femelle d´elfe.
Pas aussi bien que moi ou ma daronne. Mais elle le baragouine !
...
Bon e'font quoi, faut que j´aille les m´ssacrer à coup d´hache ou quoi ?
râla intérieurement le semi-orque, mécontent qu'une elfe puisse lui faire la causette dans sa langue à lui, la langue de sa race et plus particulièrement de son père...
Une colère froide et haineuse se figea dans son regard à la simple pensée à son père, qu'il n'avait jamais connu.


Fuzol

Manifestement peu intéressé par ce qui se passait outre la colline, Fuzol s'assit par terre et se mit à inspecter sa botte dans laquelle il semblait y avoir une petite roche. Il ignora les jérémiades de ses compagnons et arrêta simplement de parler avec les prisonniers. Il avait de toute évidence réussi à leur faire peur. Sa mission était accomplie.
Une fois qu'il eut trouvé le petit cailloux fastidieux, le gnome le prit entre son majeur et son index. Il le regarda attentivement, l'approchant à quelques centimètres de son œil. Fuzol rouspéta un instant et lança le caillou avec un geste de mépris.
Lorsqu'il sentit les esprits s'échauffer le gnome demanda à ceux qui étaient restés ce qu'il se passait avec Lali et Yulahendil.


Lali

La tension redescendit immédiatement quand le kobold répondit, sans les menacer plus. Elle décida donc d'avoir une simple conversation normale avec eux afin d'en apprendre plus.(En Draconique)
Lali leur souriait, tout en restant bien sur place afin de ne pas les fâcher. Ces kobolds lui semblaient sympathiques. Ils auraient peut-être de nouveaux amis ! Ou du moins, ils pourraient avoir une entente de paix avec eux, ce qui serait déjà un excellent départ.
On n'avait jamais assez d'amis sur un aussi grand territoire comme celui des Terres Volées.

Yulahendil

Yulahendil fut tout d'abord estomaquée... découvrant que sa petite amie n'avait aucun problème avec ce langage abscons !
Décidément, la gnome n'avait pas fini de l'étonner.
Ravie de la tournure que prenaient les événements, elle se lança, en chantonnant discrètement, un sort magique de compréhension des langages.
Elle pourrait dès lors suivre la conversation animée, restant bien sûr à côté de Lali...
mais avec le sourire "Yula"!


Nipik

Le kobold examinait la gnome d'un air curieux, cela lui faisait bizarre de discuter avec une sorte d'humaine à taille de kobold.(En Draconique)

Un des kobolds se mit à renifler dans l'air et déclara.
(En Draconique)
Visiblement le doux fumet des leurs compères troublait les sens olfactifs des reptiles. Après tout cela faisait un petit moment que les uns et les autres ne s'étaient pas lavés.
Le kobold reprit d'un air suspicieux.(En Draconique)


Yulahendil

Yulahendil eut un petit rire et appela leur compagnon, laissant Lali rassurer les kobolds avant d'appeler les autres.
«  Tout va bien Ghorghor.
Ils sont pas méchants... mais ils ont bon nez... la prochaine fois faudra te mettre sous le vent.
Ils t´ont senti !
Tu peux te montrer, en restant là-bas, sans dégainer tes armes ?
Salue-nous gentiment, s´il te plaît, pour qu´ils n´aient pas trop peur !...  »



Lali

Lali regarda le deuxième kobold qui avait réussi à repérer le demi-orque. Et peut-être bien les autres aussi. Elle fit bien attention de ne pas avoir l'air surprise qu'ils l'aient détecté et se contenta de trouver tout naturel la situation.(En Draconique)
Elle eut une idée surprenante. Mais osa tout de même poser la question à son nouvel ami, Nipik.
(En Draconique)

Ghorghor

M´ont senti !? P´is quoi encore. Vont dire qu´j´pue aussi !?
J´sens la virilité, le mâle, quoi !
P´is faut qu´j´me montre sans faire peur... L´est drôle l´autre ! J´fais trois fois leur taille et d´même pour mes crocs ! M´faut une idée pour sembler gentil...
pensa le barbare semi-orque tout en rangeant son arme dans son fourreau.
Puis il eut une idée ! Chose qui ne lui arrivait guère souvent.
Il sortit de sa grotesque cachette en agitant un bouquet de buissons dans lequel quelques rares fleurs y étaient mélangées.
« Kikou les poulettes. J´vous ais cueilli d´la verdure toute fraîche !  »cria-t'il gaiement.

Les kobolds eurent un léger mouvement de recul à la vue du demi-orque. Ils se pressèrent les uns contre les autres en entourant leurs précieux paniers.

Nipik

(En Draconique)

En fait, le kobold n'avait qu'une hâte, filer avec ses paniers de radis. Les petits reptiles savaient que Ghorghor n'était pas le seul à se trouver dans les environs. Et vu la taille du barbare, ils préféraient ne pas trop savoir à quoi ressemblaient leurs autres compères.(En Draconique)

Tandis que Nipik continuait de discutailler, les autres kobolds faisaient de petits mouvements de pas en arrière munis de leurs paniers. Ils se rapprochaient peu à peu de la bordure de la forêt.

Asmodeus

«  Rien de grave sans aucun doute, sinon elles seraient venu nous chercher ou nous auraient appelé, et puis Ghorgor est avec elles, elles n´ont rien à craindre. »
Cela fut la première réponse qu'Asmodéus apporta à la question du gnome, néanmoins ce qui suivit peu de temps après remit quelque peu en doute ce qu'il avait avancé. Un horrible hurlement de joie. Plus étonnant fut le fait qu'il semblait que ce soit Ghorghor qui l'ai poussé ; le contenu quant à lui était encore des plus surréalistes.
"Coucou les filles, je vous ai cueilli de la verdure toute fraîche" ? J´ai vraiment bien entendu ? Ghorghor vient vraiment de crier ça ? Mais qu´est ce qu´ils sont entrain de faire ? Qu´est ce qui se passe là-bas ?
Les scénarios divers s’enchaînaient dans l'esprit torturé du sorcier, l'inconnu ne lui faisant qu'imaginer le pire quant à la situation. Comment penser rationnellement quand l'irrationnel arrivait ! Entre autres le hurlement de joie du barbare. Nul doute que quelque chose de sinistrement féerique prenait place au détour de cette colline ! Comment justifier sinon l'acte du barbare ? Les coupables semblaient vite trouvées dans cette situation ! Les fées et mauvais esprits de ces bois devaient avoir encore une fois leurré et ensorcelé ses compagnons. Mais avant tout il fallait garder son calme et trouver une solution à cette incompréhension.
« Oubliez ce que je viens de dire ! vous avez entendu comme moi cet horrible cri de joie ! Quelque chose de sinistre est entrain de se passer ! Il faut agir vite, si ça se trouve ils sont déjà tous ensorcelés ! Vite ! Eric venez avec moi qu´on aille voir de quoi il en retourne ! Fuzol gardez les prisonniers ! Mais avant tout, soyons prudent !  »
Confus et nerveux, Asmodéus descendit de sa monture, l'attachant rapidement par la bride à la charrette, se saisissant de son arbalète, attendant que son compère fasse de même et le rejoigne dans cette opération. Le but étant de savoir ce qu'il en retourne, ils devaient se montrer prudents si ils ne voulaient pas subir le même sort que Ghorghor, Lali et Yula. La situation de stress dans laquelle il s'était mise, doublée à la nécessité d'agir rapidement l’empêcha même de considérer qu'il n'était peut être point brillant de laisser Fuzol en compagnie des brigands.

Lali

Lali trouva Ghorghor excellent pour montrer qu'il était gentil.
D'ailleurs, elle avait bien l'intention de prendre une de ces fleurs et la ramener.(En Draconique)
Elle leur fit de grands au revoir, voyant qu'ils étaient visiblement prêts à les quitter.
« Ils étaient gentils ces Ecailles de Suie, tu ne trouves pas ?  »


Nipik

Nipik et ses comparses se carapatèrent. L'arrivée gracieuse d'Asmodéus faisant un ramdam pas possible accéléra encore plus leur départ.

Nipik salua la petite gnome de la main avant de disparaître derrière les fourrés. La silhouette massive du semi-orque avait dû leur démontrer qu'ils n'étaient de toute manière pas de taille si les choses devaient dégénérer. Ainsi muni de leur précieux chargement de radis, les reptiles prirent la poudre d'escampette.

Les reverraient-ils un jour ? l'avenir le dirait. Mais au moins tout c'était passé sans un nouveau combat. Comme quoi certains habitants des Terres volées pouvaient être accomodants.

Yulahendil

Yulahendil adressa son plus beau sourire avec un petit salut de la main à Nipik et ses acolytes qui venaient de se rappeler brutalement qu'ils avaient du laisser leur chaudron sur le feu...
Dès qu'ils disparurent dans les fourrés, elle éclata de son rire cristallin, s'agenouillant devant Lali pour la prendre dans ses bras en frottant son nez contre le sien déclarant avec enthousiasme :
«  Oui !...Lali, t´es une sacrée perle précieuse, toi !... qui connait le langage des kobolds ! Tu m´apprendras, dis ?  »
Puis, voyant l'agitation de leurs compagnons, elle leur fit grand signe de la main pour qu'ils s'approchent en les hélant :
«  Vous pouvez venir, les amis ! Y´a pas de danger ! Lali va vous raconter son magnifique numéro de diplomatique ambassadrice ! C´était juste des cueilleurs de radis... »

Et, voyant Leur grand costaud agiter la seule chose qui pouvait vaguement ressembler à un bouquet en plein hiver, dont il avait arraché un plein buisson... elle repartit en riant de plus belle, se précipitant à sa rencontre, jusqu'à lui sauter au cou pour lui faire un bisou sonore sur la joue en déclarant :
«  Un joli bouquet de houx ! c´est gentil Ghorghor ! ça mérite bien un bizzzzou... Smaaaack !  »
...Offrir un bouquet en plein hiver... faudrait en faire une tradition...

Fuzol

Fuzol rappliqua presque au même moment qu'Asmodéus, laissant les bandits prisonniers aux bons soins d'Eric. Marchant d’abord lentement, mais accélérant le pas lorsqu'il vit son compagnon s'affoler, le gnome arriva au pas de course à la hauteur de Lali et de Yulahendil. Il eut d'ailleurs juste le temps d’apercevoir le dernier kobold s'engouffrer dans la forêt.
«  Mais... Mais qu´est-ce qui vient de se passer ici ?
Vous avez laissé ces créatures s´enfuir ? Mais pourquoi ?  »


Asmodeus

L'état d'affolement dans lequel se trouvait le sorcier était telle qu'il vint à saboter sa tentative à rester discret. Partant la fleur au fusil tel un fou, s’engouffrant dans les fourrés, rasant le sol dans un effort vain à rester discret; sans prêter attention à savoir si ses compagnons le suivaient ou pas. Dérangeant sur son sillage les habitants non féériques de ses bois, produisant une véritable cacophonie de cri d'animaux terrifiés, rythmé par le son des branches brisées et accompagnés des jurons châtiés du mage quand celui ci vint se prendre un revers de branche dans la figure. Grimpant en haletant la colline, alliant les mains pour progresser plus vite, trébuchant péniblement dans sa montée. Enfin arriva t-il au bout de son calvaire. En haut, l'instant de reprendre son souffle, il se vit dépasser par Fuzol dont la petite taille semblait avoir joué à son avantage pour se frayer un chemin dans les fourrés, abandonnant par la même occasion son poste. Et quelle curieuse découverte il fit, un potager en pleine forêt, qui l'aurait cru ? Surtout en Brevoy ! Ce caillou stérile possédait une part fertile finalement. Rejoignant ses compagnons, Asmodéus alla s'assurer que chacun allait bien, ne pouvant retenir une moue surprise en voyant Ghorghor, un bouquet de fleurs sauvages à la main.
« On a entendu un cri horrible depuis la bas ! Vous n´avez rien ? Qu´est ce qui s´est passé ici ? Pourquoi avez vous mis autant de temps ?  »
Contrairement à Fuzol, Asmodéus n'avait pas noté le départ express des kobolds, trop occupé qu'il était à reprendre son souffle. En tout cas, tout cela ressemblait fortement à une fausse alerte malgré le fait qu'il valait mieux prévenir que guérir.

Lali

Lali était drôlement fière d'elle. De nouveaux alliés étaient maintenant acquis pour leur groupe. Ils ne devraient pas avoir de problèmes avec ce clan de kobolds et ils n'avaient même pas eu à leur causer de tort. Après tout, ils n'étaient pas si méchants que ça. Même plutôt sympathiques. Elle éclata de rire avec Yulahendil qui semblait trouver la situation tout aussi amusante qu'elle-même.
« Bien sûr que je t´apprendrai leur langue. C´est plutôt facile, tu vas voir. »
Les deux fillettes furent interrompues par l'arrivée très peu subtile d'Asmodéus, suivie du rapide Fuzol. Tous deux semblaient paniqués. Pourtant, Lali n'avait rien remarqué ou entendu qui aurait pu causer cette panique. C'était peut-être les fées qui leur avaient joué un tour ? Mais les fées étaient bien plus actives la nuit pour déranger les voyageurs. C'était bien plus amusant pour elles.
« Calmez-vous, maître Fuzol. Ces kobolds sont maintenant nos amis. Ils ne sont pas plus dangereux qu'Asmodéus. »
Elle s'esclaffa à sa superbe blague. C'était amusant de taquiner l'Asmodéus. Il devenait tout rouge, cessait de parler et boudait quelques instants. Lali trouvait ce comportement tout à fait mignon. Les humains étaient si vite emportés par leurs émotions.
« Je prends quelques radis et je vous rejoins. Je vous raconterai l´intéressante conversation que j´ai eue avec ces Écailles de Suie. Vous pouvez retourner à la charrette. Il ne faudrait pas laisser Éric seul avec ces bandits. » »

Eric

Partis, tous. Plus un rat dans le navire. Enfin ... si. Les brigands attachés, Eric et Neun étaient toujours là, apparemment. A moins que le gamin décide de faire le con, et ça l'aurait étonné, Eric estimait qu'il n'y avait aucun danger.
C'est pourquoi il attrapa son arbalète et la pointa, armée, sur les deux bonhommes.
Et il sourit.
« On va faire simple. Nous allons tranquillement attendre le retour du reste du groupe. Si l´un de vous deux bouge, je le bute. Si l´un de vous menace le gosse, je vous élimine tous les deux puis assomme le gamin s´il se montre menaçant. Si vos "copains" de chez Kressle arrivent pour vous sauver, j´aurais largement le temps de vous buter avant de m´enfuir. Vos vies sont entre mes mains, j´espère que c'est bien clair ?  »
Il marqua une pause, un peu plus longue que celles dont il avait l'habitude.
Il reprit la parole.
[dit]Bien, maintenant qu´on s´est compris, on va simplifier les choses. En l´état, vous deux avez une petite chance de survie, alors la sabotez pas. J´ai pas l´intention que vous creviez aussi connement, alors qu´on peut encore faire quelque chose de vous. Et je dis pas forcément comme esclaves, si vous avez un peu de patience. »
Nouvelle pause, plutôt courte.
Puis d'un ton dédaigneux : [dit]Enfin je dis ça, je sais pas si Bébert le mérite. Je sais vraiment pas.  »
Rhajzad Envoyé : samedi 8 février 2014 17:22:07(UTC)
 

Yulahendil

Yulahendil discutait joyeusement avec Lali, à propos des "esprits de la forêt", riant sous cape au sujet des angoisses de leur chéliaxien au prénom démoniaque. S'il y avait toutes sortes de fées et de lutins, il ne s'agissait pas d'êtres maléfiques, et elfette et gnomette étaient toutes aussi curieuses l'une que l'autre d'en rencontrer...
Ah ! Les prisonniers avaient fini leurs premières fosses, et purent donc y charger les deux premiers cadavres. Reprenant son air le plus sérieux, Yulahendil s'approcha des tombes qu'ils comblaient :
«  Ainsi finissent les hors la-loi. Nous sommes mandatés par Restov pour rétablir l´ordre. Ces bandits font partie de la bande qui a racketté le comptoir d´Oleg, ce qui les a condamnés. Que cela vous donne à réfléchir, à l´avenir... le vôtre...
Et quand vous aurez fini de combler leurs tombes, recreusez en deux autres à côté... »

Sans plus de commentaire, elle les laissa officier sous son regard dérangeant de rubis brillants, sa blanche chevelure fantasque s'agitant en liberté comme autant de fins serpents ondulant à leur propre rythme.

Ghorghor

«  Bon p´is on fait quoi après ?
Rentre au bercail ? Ou on explore ?
Si on explore, je m´ccupe d´leur surveillance.  »
expliqua le demi-orque sans même regarder l'elfe qui leurs donnait des ordres.

Une fois qu'ils eurent finit de creuser les quatre tombes pour leur anciens camarades, Ghorghor s'approcha d'eux et leur donna deux rations.
«  Allez bouffez les avortons. Et soyez sage ou z´aurez l´droit au carnage ! Heyhey.  »

Hugo et Bébert s'assirent pour se délecter de leur petite ration de survie. Ils observaient l'un et l'autre des aventuriers se demandant dans quelle galère ils allaient encore être fourrés. Pour le moment le barbare n'avait pas pour seule idée de leur couper la tête ce qui était en soit une très bonne chose.
Mais visiblement, ils allaient encore être trainés quelques jours en exploration le temps que les aventuries explorent un peu les environs.
La surprise se lut sur leurs visages quand ils entendirent parler de Restov. Le coin était quand même plutôt éloigné de la capitale du Rost mais il fallait reconnaître que leurs exactions les amenaient parfois à franchir la frontière.

Asmodeus

Faute de pelles, c'est avec un peu de matériel improvisé que les deux bandits creusèrent les tombes de leurs compagnons. Ils pouvaient s'estimer heureux pour le moment d'être toujours en vie, ce que leur rappela vivement Ghorghor quand il les entendit se plaindre. A la remarque de Lali sur les habitants de la forêt, il manqua de peu à répondre vivement à la naïveté de la gnome avant de comprendre que celle ci le taquinait.
Elle pouvait les trouver fascinantes tant qu'elle le voulait, mais il lui en faudrait plus pour lui faire croire que ces créatures étaient armées de bonnes intentions. Les histoires de fées, Asmodéus en connaissait beaucoup même si ce n'était pas celle qu'on lui racontait le plus ou qu'il eut l'occasion de lire. Néanmoins les récits relatant les méfaits de mauvaises fées semblait toujours plus réalistes à ses yeux et à ses oreilles que ceux qui venaient faire l'éloge de celles-ci.
Peut être était ce leurs côté féerique et fantastique qui leurs donnaient une connotation enfantine alors que les histoires de mauvaises fées semblaient être plus empruntes de réalisme malgré que des détails soient parfois exagérés.
Ce qu'il savait néanmoins, c'était que peu importent les intentions de ces dernières, elles n'étaient pas humaines et avaient donc une vision du monde bien différente de la sienne. Il suffisait de voir la barrière culturelle dressée entre lui et les gnomes pour comprendre que même là, les normes, valeurs et cultures étaient bien différentes.
« Dites, ne serait-il pas plus logique pour nous de faire une halte au comptoir avant d´entreprendre d'explorer la région ? Au moins histoire de rassurer Oleg et Svetlana sur notre absence prochaine mais aussi pour nous débarrasser de ce que nous avons en trop. » dit-il en désignant du doigt la charrette « Rien ne nous empêchera d´explorer par la suite. »

Fuzol


« Je crois que l´on peut faire un petit détour en allant vers le comptoir d´Oleg !
Cela ne nous retardera que d´une journée et nous permettra de savoir s´il y a des choses intéressantes.
On vient de tuer les bandits, je ne crois pas qu´ils iront s´en prendre à Oleg et Svetlana de sitôt. »





Yulahendil

Yulahendil se tourna vers le mage en souriant :
«  Bien sûr, nous remontons au comptoir.
Mais Fuzol a raison : autant en profiter pour cartographier, rien ne nous presse.
Et nos hôtes n´ont plus rien à craindre de ces salauds. De toute façon, avec notre chargement, il faudra bien deux jours pour remonter, alors un de plus... quelle importance ?
T´inquiètes, Asmo, je prendrai la garde avec toi...  »

Elle laissa sa phrase en suspens... lui lançant un clin d'oeil taquin en riant.

Ghorghor

Parc´que nos hôtes le savent qu´ils n´ont plus rien à craindre ?
J´savais pôs moi.
On m´dit jamais rien, à moi.
Z ont dû les prév´nir par magie. J´imagine...
Pensa le barbare en haussant les sourcils comme s'il ne comprenait rien à la situation.
Mais cela lui importait peu, et avec tous ces pratiquants des arcanes, il était convaincu qu'il ne comprendrait jamais rien dans ce groupe.
De toute façon, sa tâche était simple, exterminer les menaces, il se contentait de cela pour le moment.


Asmodeus

"Je prendrai la garde avec toi !" Qu´est ce qui ont tous à surenchérir sur ce qui s´est passé la nuit dernière ! Elle croit quoi, quoi ? Que j´ai peur ? Depuis quand se montrer prudent fait de nous un couard ? Quoi que ça me dérangerait pas de patrouiller avec elle ...
Encore une fois l'attitude espiègle de Yula déstabilisa Asmodéus, visiblement il n'avait pas fini d'entendre parler de sa rencontre avec les fées. Les blagues les plus courtes étant les meilleures, il préférait cependant que celle-ci ne vienne pas à s'éterniser. L'ego avait une place particulière chez le cheliaxien, il n'aimait donc pas que celui ci soit piqué au vif.
Si il pouvait supporter les taquineries un temps, il y avait néanmoins un seuil qu'il ne fallait pas dépasser : sa patience. Indicateur très loin d'être stable et précis car dans bien des cas de figures, il pouvait être rapidement submergé, le conduisant à réagir différemment suivant les circonstances. Cependant Asmodéus était loin d'être colérique, il réagissait donc rarement avec violence, préférant ainsi répondre finement ou avec conviction à l'attaque qui lui avait été faite, décoller au quart de tour (si il avait de l'inspiration) ou dans le cas échéant se renfermer sur lui même pour bouder un temps, maugréant dans son coin le temps que sa mauvaise humeur passagère se dissipe.
Qu'est ce qui était donc déstabilisant dans la présente ? Une moquerie combinée à un clin d'oeil aguicheur doublé d'un sous-entendu qui pouvait dire bien des choses tout en pouvant être une seconde moquerie (une moquerie double donc). Pour ce genre de situations quelque peu tendues, Asmodéus a généralement dans sa manche un échantillonnage de phrases toutes faites préparées à l'avance qui passe bien ; du genre; "Tant que tu surveilles mes arrières, je surveillerai les tiens" ou bien "Dites donc mademoiselle j'ai l'impression que vous essayez de me séduire..." . Toute une série de "one-liner"s soigneusement élaborés par simplicité pratique et dont malheureusement il avait très rarement l'utilité.
Pourquoi ? Car entre la théorie et la mise en pratique, il en était toujours resté à la théorie et faisait un blocage sur la pratique. Car tout déstabilisé qu'il était, s'ensuivait nervosité faisant qu'il devenait très difficile pour lui de conserver un fil de pensées cohérent mais écoutez plutôt...
« Prendre la garde ... avec vous ? C´est vrai .. qu´à ... deux on est toujours ... plus vigilant et on ... peut être ...plus vigilant ... et ... Okayyyy ... ... ... ... ... ... Mais n´allez pas croire pour autant que j´ai peur, je suis juste prudent !  »
Ou comment concilier gène et ego également.
«  Sinon pour revenir à l´exploration ... si vous le dites qu´il n´y a pas de problèmes, je n´ai plus aucune réserve sur le sujet. Tant que bien sûr nous restons sur nos gardes. »

Lali

Regarder des esclaves creuser des tombes n'était pas la chose la plus intéressante sur terre. C'est ainsi que l'esprit vagabond de Lali, mêlé à celui rempli de curiosité de Vassiderria, se désintéressa rapidement de cette activité. Il n'y avait plus grand-chose à rajouter à la carte, les montures étaient reposées et le temps filait rapidement. La gnome se dit qu'il serait bien temps de bouger.
Elle remit de l'ordre dans les montures, attela les plus forts à la charrette, sella les autres et attendit que tous soient prêts à repartir. Elle se doutait bien qu'Asmodéus voudrait prendre le temps de tout classer les objets recueillis au camp des voleurs et de les répertorier, alors elle attacha sa monture derrière la charrette.
Les cadavres ne sentaient plus la rose. Il était grand temps qu'ils soient jetés dans les trous, enterrés et oubliés.
«  Alors, on y va ? Ghorghor va s´occuper de Bébert et d´Hugo. C´est un vrai pro pour surveiller les prisonniers. Partons explorer ! S´il se trouve que la charrette pose problème à l´exploration, nous retournerons simplement au comptoir afin d´explorer seulement avec nos montures respectives. Le temps file, prenons la route. »
Lali ne se voulait pas "petite-chef" mais plutôt motivatrice.

Eric


Pendant ce temps, Neun et Eric étaient oubliés sur leurs plateformes.
L'un devait être trop discret, et l'autre... aussi.
N'empêche, peut-être devraient-ils se faire remarquer ?
Hum ... non.



Yulahendil

Yulahendil était restée à l’affût de toute remarque des prisonniers, mais ceux ci ne pipèrent mot.
Il était indispensable de les motiver à coopérer, maintenant qu'ils n'avaient plus peur des représailles de ceux qu'ils venaient d'enterrer. Quand ils eurent fini de recouvrir les deux dernières tombes, elle leur déclara :
«  Fort bien. Vous avez aujourd´hui, honnêtement gagné votre... Vie...  »
Insistant bien sur le dernier mot en dardant ses yeux de braise au fond des leurs comme si elle pouvait sonder leur âme...
«  Soit vous continuez comme cela, à montrer que vous êtes capables de travailler honnêtement, soit vous pouvez creuser deux nouvelles fosses... ça nous fera tous gagner du temps. »
Les laissant bien intégrer ce qu'elle venait de sous-entendre, elle prit son arc en main, et ajouta :
«  Mon père a été tué d’une flèche dans le dos, par des bandits comme ceux de Kressle, non loin d’ici.
Alors, que les choses soient claires entre nous, et ne prenez pas cet air ahuri :
Si vous essayez de vous enfuir… vous finirez comme lui !
De même que si vous ne faites pas ce qu´on vous demande. Compris ?  »

Elle prit son arc et tendit la corde en visant l'un puis l'autre, sans moindre tressaillement...
et choisit Bébert (en second), pour lâcher son trait fictif.... Dooooiiiinnnng !
... ils venaient d´enterrer leurs deux compagnons "hérissons" avec pour chacun deux flèches transfixiantes...

Ghorghor

L'elfette jouait les gros durs et l'égo de Ghorghor ne pouvait laisser passer cette occasion. Il renchérit donc :
«  Mouais, et j´cours vite même hache en main. ´lors tentez d´vous faire la malle et je vous hache membres par membres pigé bande de larves ?  »
Puis il ficela d'une corde les deux bandits prenant soin de leur attacher les mains et sortit une autre corde de son sac. Avec cette nouvelle corde, il noua chaque paire de mains séparément, prenant soin de laisser suffisamment de marge pour ensuite fixer la corde à sa selle. Il aida ses prisonniers à monter sur leurs montures respectives, puis grimpa sur la sienne.
«  Bon les loustiques, vous guidez. Moi j´m´occupe d´la pair d´pignoufs. P´is j´matte n´tre cap. C´est quoi d´jà ? Est ? Ouest ?  »

Lali

Lali était si excitée qu'elle courut autour des montures afin d'évacuer le surplus d'énergie qui émanait d'elle. Elle perdait rarement le contrôle ainsi, mais elle avait si hâte de découvrir la forêt féérique... ou hantée selon d'autres points de vue.
Une fois remontée sur la charrette, elle se tint debout et, se prenant pour le capitaine d'un navire, déclara haut et fort:
« Cap vers l´est, maître Fuzol ! Allons découvrir ce qui doit être découvert, capturer ce qui doit être capturé et s´emparer de ce dont nous pouvons nous emparer ! Les maîtres des Terres volées sont arrivés, et il est temps qu´on les connaisse !  »
Elle s'esclaffa, puisqu'elle ne se prenait pas tant au sérieux que cette phrase semblait le montrer. Elle avait simplement beaucoup de plaisir à explorer de nouvelles terres avec un groupe aussi étrange, mais fort que le sien.

Yulahendil


Yulahendil lança joyeusement, contaminée par l'humeur enjouée de Lali :
«  Neun ! Eric ? On va partir !  »
Leur faisant signe de descendre de leurs perchoirs, elle monta en selle.
Et flatta l'encolure d'Alba... en attente du départ imminent.



Ghorghor

Ghorghor, sa montures et les deux prisonniers ligotés se placèrent derrière la charrette. Etant très grand pour un humanoïde, le barbare pouvait voir ce qui se passait au devant du convoi et il inspectait les alentours d'un air méfiant car tout comme Asmodeus, il n'avait pas vraiment apprécié l'humour des fées pendant la nuit.
De temps à autre, il vérifiait avec sa boussole si la troupe suivait le cap fixé par la chef d'exploration, la cartographe "attitrée", la miss Lali.
Cependant le barbare n'excella dans aucune de ses manœuvres, sûrement trop angoissé par la magie environante...

Tout ce petit monde se mit donc en branle. La journée serait dédiée à l'exploration et même si Ghorghor avait du mal à s'orienter, cela n'était pas forcément un problème dans la mesure où leur environnement était une totale découverte.

En tout cas, les aventuriers purent se rendre compte de l'importance de la forêt dans le secteur. L'environnement était un peu plus vallonné avec par endroits quelques collines boisées. Le déjeuner s'était passé sans encombre et rien de notable ne se passa avant le milieu de l'après-midi.

Yulahendil fut la première à détecter des sortes de petits gémissements provenant de derrière un promontoire rocheux. Ce n'était apparemment pas un cri de détresse. Mais en même temps, il ne semblait pas non plus avoir grand chose d'humain.

Eric

« C´est pas trop tôt  » répondit Eric lorsqu'on consentit enfin à le héler. S'étirant de son arbre, il redescendit tranquillement, alla rejoindre son cheval. Se mettant à fouiller dans ses affaires, il récupéra sa boussole.
Repartis, il cheminait à l'arrière, vérifiant le cap de Ghorghor à coup de « Tu es sûr ? C'est pas plutôt par là ? »
Pas trop, seulement quand la direction semblait trop mauvaise. C'est-à-dire .... tout le temps. Enfin souvent.
C'était sûrement exaspérant pour les autres, mais il s'ennuyait. Et quand on s'ennuie, faut qu'on emmerde le guide, c'est un proverbe ... un proverbe ... et puis baste.


Yulahendil

Yulahendil gardait ses yeux de braise vigilants et ses oreilles pointues à l'affût, par instinct autant que par habitude. Elle fit remarquer à tout le monde les drôles de bruits... plaintifs ?
Si le promontoire ne pouvait être contourné à cheval, elle descendrait d'Alba.
Dans tous les cas, il fallait bien aller voir ce qui faisait ce bruit... ce qui n'excluait pas la prudence.
Cheveux au vent, elle attendit les volontaires pour aller voir.
Qui resterait avec les prisonniers ? (à moins que Ghorghor ne les traîne en laisse...)


Ghorghor

Ghorghor eut peur que l'elfette lui refasse la même entourloupette que dans la nuit.
C'est à duire tuer tous les ennemis dans son dos...
Il se précipita pour attacher la corde à laquelle les prisonniers étaient attachés, à la charette et indiqua à Fuzol et Lali d'une mimique des mains de surveiller leurs prisonniers.
Le temps de faire tout cela, Yula avait déjà pris un peu de distance et le barbare courut dans sa direction afin de la rattraper.
Sa longue hache était déjà dans ses mains, il était prêt à faire face au moindre affornt !


Lali


Lali aurait bien aimé partir à la suite de Yulahendil et Ghorghor, mais elle craignait que Fuzol "s'amuse" un peu trop avec les bandits pendant leur absence.
Cependant, en y réfléchissant bien, Éric et Asmodéus étaient encore là. Cette idée brillante la rendit toute souriante.
Elle déposa la carte et sauta de la charrette, courant pour ratrapper Yulahendil et Ghorghor.



Asmodeus

Loin de partager l'enthousiasme de Yula et Lali d'aller vagabonder en pleine nature, il fallut néanmoins se mettre en route, vu que cette idée semblait être partagée par la majorité. Car il fallait bien l'avouer, mais chevaucher, même si c'était pour explorer, était particulièrement ennuyant. Et après quatre jours à ne faire que ça à longueur de journée, Asmodéus pesait très bien ses mots. Faire du cheval pouvait être certainement un passe-temps agréable pour d'autres ; mais pour lui c'était vraiment chiant.
Bref, la journée suivit son cours, une brève halte pour déjeuner et contempler des arbres, des arbres et encore des arbres. Rien de spécial en somme... mis à part beaucoup d'arbres. C'était à se demander si la journée allait se passer sans encombre. Mais visiblement non...
Tandis qu'ils progressaient dans les bois à une vitesse ... "impressionnante". Yulahendil stoppa d'un coup le cortège, leur signalant avoir entendu quelque chose, décrivant brièvement le son. Des gémissements plaintifs ? L'ouïe de l'elfe devait être particulièrement fine car lui il n'entendait rien; néanmoins la situation avait un petit air de "déjà vu" ; d'humour féerique recyclé plus particulièrement. Un tour de cochon à la fois au sens littéral et figuré.
Tendant l'oreille, Asmodéus chercha à son tour à déceler le bruit à savoir si son jugement était fondé
Peu importe ce que c'était cependant, ses compagnons ne lui laisseraient pas l'occasion d'aller vérifier lui-même : il vit Yula partir, peu après suivie par Ghorghor, puis Lali ; le laissant en compagnie d'Eric et Fuzol afin d'assurer la garde des prisonniers. Interpellant la petite gnome, le mage prononça cependant cet avertissement dont elle saurait trouver la signification, ayant été comme lui témoin des facéties des habitants de ces bois :
«  Faites attention Lali, c´est peut être le même tour qu´on nous a joué hier ! Si c´est un cochon ne ne vous approchez pas de lui !  »

Fuzol

Bien heureux de cette fois ne pas être en première ligne, Fuzol resta avec les prisonniers. Il descendit de son poney et regarda les prisonniers d'un regard de défi.
« Vous êtes avec MOI maintenant! Si vous croyez réellement qu´on se soucie de vous, vous vous trompez. Ils vont probablement m’empêcher de vous estamper ma masse dans le visage, mais sachez que vous paierez en lieu et heure pour le tort que vous avez causé à Oleg et sa femme. »
Le gnome se mit à rire d'un air psychopathe, prenant le muet aux joues avec ses deux mains et le fixant dans les yeux, avec ses gros yeux de gnome.

Le petit trio décida d'aller inspecter ce qui se tramait en se dirigeant vers le petit promontoire rocheux. Ce qu'ils virent était pour le moins inattendu. En tout cas, les visiteurs nocturnes n'avaient aucun lien avec le spectacle qui s'offrait à la vue de la gnome, de l'elfe et du semi-orque.
De leur position, ils surplombaient une petite clairière, à bien y regarder, celle-ci avait la forme d'un fer à cheval. Mais au lieu d'herbe verdoyante, on avait l'impression d'être face à un potager bien fourni. Au beau milieu se trouvait six petits kobolds visiblement rassasiés et très contents d'avoir la peau du ventre bien tendue.
Les gémissements qu'ils avaient entendus correspondaient aux petits cris de ravissement digestif des kobolds. Chacun avait à côté de lui un gros panier rempli des légumes qui semblaient pousser en quantité dans la zone.
Les kobolds semblaient bien s'amuser même si ils avaient l'air d'avoir un peu exagéré sur leur dernier repas. Toutefois, ils étaient armés. Certainement un petit groupe, parti ravitailler le reste de la tribu.

Yulahendil

Yulahendil était pour le moins surprise... depuis quand les kobolds s'adonnaient-ils au jardinage ? Il lui manquait des éléments pour expliciter la cocasse situation qu'ils venaient de surprendre. Ses yeux brillant de malice, elle chuchota à ses compagnons, tant qu'ils n'avaient pas été repérés :
«  J´essaierai bien de leur tirer les vers du nez pour savoir ce qu´est ce potager extraordinaire, et des renseignements sur leur tribu...
Mais Ghorghor, tu vas leur faire peur.
Tu veux bien laisser Lali et moi tenter une approche "discussion" pour leur tirer des renseignements ? ... tu pourrais en profiter pour les contourner et te rapprocher discrètement d´eux, pendant qu´on les occupera... »



Lali

- Ohhh un grand jardin! Dis, Vassiderria, ça pousse tout seul, comme par magie, ou c´est les kobolds qui le cultivent?
- Tu ne crois pas plutôt qu´ils volent ce potager? Ce sont quand même des kobolds. Il ne faut pas trop les imaginer en train de cultiver quoi que ce soit.

Vassiderria avait bien raison. Quelque chose de louche se tramait dans cette clairière. Heureusement qu'ils étaient là pour mettre les choses au clair. Lali avait en tête de simplement marcher à leur rencontre et de leur demander ce qu'ils faisaient ici, mais la prudence de Yulahendil lui fit réaliser que ces petites bêtes étaient armées. D'ailleurs, en y pensant bien, la gnome avait en effet entendu dire que les kobolds n'étaient pas si gentils que ça, dans la vie de tous les jours. Elle n'osa pas répondre, afin de ne pas attirer le regard des bestioles.
La petite se recula doucement, afin de ne pas être vue des kobolds, farfouilla dans ses composantes à la recherche de son focaliseur préféré, à l'effigie du village de Cocoli. Elle chuchota quelques trucs en faisant de petits gestes subtils et pointa du doigt d'abord Ghorghor et ensuite Yulahendil. Elle marmonna ensuite son message, que ses compagnons entendirent pourtant très clairement.
«  Alors, si j´ai bien compris, ces kobolds semblent en train de piller un potager d´une personne honnête et apeurée, sinon ils cultivent un jardin magique qui pousse tout seul ici au milieu de ce qui semble nulle part. Alors, je suis pour aller les voir et simplement jaser avec eux. Par contre, armés comme ils sont, et au nombre qu´ils sont, il va falloir que Ghorghor reste tout près de nous. Juste au cas où, quoi. Mais qui aurait peur de deux gamines comme nous ? Hi hi hi !  »
Se souvenant d'un truc important, elle s'empressa d'ajouter:
« Ghorghor, j´allais oublier que tu n´es pas habitué à la magie. Si tu veux parler, ne fais que chuchoter. Même si tu crois qu´on ne va rien entendre, ma magie va s´assurer que le message se rende à moi ainsi qu´à Yulahendil facilement. Alors, n´oublie pas, on ne fait que chuchoter très, très bas. Ça ne fait pas peur et ça ne fait pas mal.Tu le sais, Ghorghor, on est tes amis. Tu es notre protecteur. On ne te veut pas de mal, c´est promis. »
Lali essayait de rassurer le pauvre Ghorghor, essayant de l'apaiser afin qu'il ne se mette pas à hurler. Elle parlait lentement afin qu'il puisse comprendre tout ce qu'elle disait.

Ghorghor

Mais qu´est-ce qu´elle m´raconte encore la p´tite ? J´murmure et elles m´tendent causer !? ´l´est barge ou quoi, d´la magie !? J´ai rien senti alors y a pas d´magie, non ? Pensa le barbare dubitativement...
Cependant par curiosité ou bien par simple obéissance il écouta la gnome et chuchota du mieux qu'il put parce qu'il n'avait guère l'habitude de parler ainsi.
«  Bon alors j´viens ou pas ? S´non pour le contournage en douce, j´dirais qu´vous contournez vous-même. Parc´qu´j´suis aussi discret qu´un mammouth !  »
Entendre le grand barbare murmurer était vraiment comique, sa grosse voix rauque et sonore ne cadrait pas vraiment avec la discrétion ou les murmures et en chuchotant il donnait l'impression d'être aphone.
Rhajzad Envoyé : samedi 8 février 2014 00:46:58(UTC)
 

Ghorghor

Le barbare était d'une humeur détestable ce matin, cette aventure ne lui plaisait guère...
Trop de magie dans le groupe, trop de personnes intelligentes échafaudant des plans trop compliqués qu'il avait du mal à comprendre...Il avait été engagé pour exterminer des bandits... et on lui exterminait ses bandits alors qu'il s'ennuyait à monter la garde et se faisait avoir par des fées qui lui faisaient des tours, magiques en plus.
Vraiment de quoi avoir une humeur massacrante !
Il aida tout de même Lali à jeter les prisonniers dans la charette, lorsque que le mister Fuzol trouva marrant de sonner une fausse alerte ! Bien que le tempérament chaotique de Ghorghor ne le rendait guère fervent des règles et normes, il avait quand même passé plusieurs années dans une caserne où il avait apprit les dangers d'une farce de ce genre.
Furax, le demi-orque avança vers Fuzol les poings serrés.
«  'Trouves ça marrant, toi ! Les fausses alertes portent la poisse, nom d´une tarasque ! Quand y en a une vraie, on réagit plus, après !
Pour un nabot t´as une p´tain de grande gueule ! Tu refais une fauss´alrete, tu goûtes d´mes crocs dans ta micro face de nabot ! Pigé ?

Ma mama dit qu´faut être cool avec les soigneurs. Mais moi j´dis qu´s´ils nous foutent en danger, z´est pas des soigneurs donc ! Donc j´les martelle pour l´faire leur éducation. C´est tout. J´aime pas qu´on mette en danger mon groupe, moi. J´tiens mes r´ponsabilités, moi !  »

Même si le barbare ne savait jouer de l'intimidation, ses deux mètres dix et cent vingt sept kilos jouaient en sa faveur surtout en face du petit gnome.
Il était sûrement le temps de changer d'endroit pour que le semi-orque passe ses nerfs sur d'autres personnes que les membres de son groupe... Que par ailleurs il devait protéger et non endommager...

Fuzol


En voyant la réaction que son «tour» avait suscité chez le demi-orque, Fuzol ne put retenir ses larmes.
Ce sont donc des pleurs qui vinrent se joindre aux éclats de rire du gnome qui se tordait par terre.
Lorsque Ghorghor s'éloigna, Fuzol, cessa quelque peu de rire et se reprit en recommençant à respirer normalement. Il s'assit, les deux mains lui servant de support vers l'arrière et déclara, toujours en ricanant un peu:
«  Ahhh... C´est à refaire !  »


Lali

Lali eut amplement le temps de tout ranger les tentes, même celle d'Éric qui mangeait tranquillement tout près du feu, encore endormi suite à cette courte nuit. La gnome était heureuse de s'enfoncer légèrement plus au creux de la forêt et avait hâte d'explorer le camp. Même l'idée de tomber sur des bandits lui faisait plaisir. Elle avait confiance en presque tout le monde dans le groupe et savait qu'ils pouvaient affronter le danger et s'en sortir. Chacun avait ses forces et c'est ce qui rendait ce groupe si intéressant.
Une fois que tout fut bien rangé dans la charrette, Lali alla s'occuper des bêtes afin de les préparer à reprendre la route. Puisqu'ils avaient maintenant une charrette, Fuzol et elle-même n'auraient plus à partager la monture d'un de leur camarade et les bêtes seraient déchargées d'un lourd fardeau. C'était bien pratique, une charrette, mais ça ne passait pas partout. Dommage.
Lali repensa à leur travail de cartographier la région. Pour le moment, ça ne serait pas évident. Tout ce qu'elle pourrait mettre sur la carte serait une masse dense d'arbres. Ça ne faisait pas une carte très intéressante à regarder. Alors, valait mieux se concentrer sur l'autre partie de la mission, soit exterminer des bandits. Ghorghor était bougon d'avoir manqué une bataille, mais il aurait de quoi se mettre sous le poing bien assez vite.
Souriante et gambadante, Lali encouragea tout le monde à monter sur leurs chevaux, embarqua dans la charrette et laissa le soin à Fuzol de la conduire vers le camp des bandits, suivie de tout le groupe.

Ghorghor

Visiblement le gnome avait une mémoire courte, oubliant que la dernière fois que Ghorghor avait essayer d'assommer quelqu'un, il l'avait mit dans un coma profond et mortel...
Ou peut-être celui-ci ne prenait point au sérieux le semi-orque ou encore était-il confiant en la protection de sa divinité...
Ceci étant le barbare s'éloigna sans devenir méchant, cependant il se jura à lui-même qu'une autre farce mettant en danger le groupe comme cette fausse alarme causerait au prête gnome bien des prières...
Ghorghor était en tête de la troupe en direction du campement des bandits à l'affût du moindre danger.


Après quelques minutes à réveiller et à décider tout le monde. La petite bande fila vers le campement que Fuzol, Eric et Yulahendil avaient mis en vrac la veille. Les sens aux aguets , c'est un Ghorghor bougon qui ouvrait la voie mais il semblait que tout était calme. Apparemment aucun des bandits partis en chasse n'étaient en vue. Mais reviendraient-ils un jour ?

De son côté Lali était peut-être la seule à prendre en considération l'autre partie de leur mission qui était de cartographier le secteur. Nul doute qu'une fois inspecté le campement, elle devrait rappeler ce petit détail à ses compagnons d'aventure.
De jour, la reconnaissance était plus aisée , les aventuriers trouvèrent un gué leur permettant de franchir la rivière non loin du campement.

Yulahendil

Yulahendil avait décidé de laisser "détaché" Neun, le juchant sur le cheval de Ghorghor. Chargé de tout son équipement, celui-ci n'irait pas bien vite en cas d'escapade et, prendre le risque d'encourir la colère de leur costaud au sens de l'humour limité, était selon elle, suffisamment dissuasif. Ceci ne l'empêchait pas de garder le gamin à côté d'elle, échangeant avec lui sur un langage des signes, afin que le jeune muet se fasse mieux comprendre, tandis que Tittara jouait rôle d'invisible éclaireuse en avant de leur progression, jusqu'au camp pillé.
Arrivés là-bas, on en profitera pour faire creuser des tombes à Bébert et Hugo... on a assez trimbalé les cadavres... et cela les mettra "en condition" avant qu´on s´occupe de leurs cas...

Lali

Lali n'osait pas utiliser le papier ou les parchemins pour le moment. Elle ne voulait pas faire n'importe quoi et devoir recommencer. Elle pensa soudainement à l'ardoise et la craie qu'elle avait en sa possession. C'est donc sur un petit bout d'ardoise qu'elle entreprit de cartographier du mieux qu'elle le pouvait la région.
« Dites, vous vous souvenez que nous devons cartographier la région? Et bien je veux bien essayer, quoique je ne suis pas la plus douée, n´ayant jamais rempli une tâche semblable. Par contre, j´ai besoin de votre aide. Si vous observez quelque chose qui serait important de mettre sur la carte, ça serait bien de m´en faire part. Travail d´équipe !  »


Eric

Eric était sur sa selle. Il était à moitié endormi. L'autre moitié était amorphe. L'esprit brumeux, il réfléchissait tout de même. Il n'avait pas grand chose à dire, de toute façon.
Il se sentait un peu mal. Il devait le faire. C'était une occasion en or. Une qui ne se reproduirait plus. Mais il n'avait pas aimé cette affaire. Il était la cause de la mort de ces personnes.
Ils les auraient affrontées un jour ou l'autre, mais il ne se sentait pas mieux pour autant.
Il prenait conscience que toute cette affaire ne serait pas qu'une grande fête. Et ça le minait un peu.
Assis sur sa monture, Eric réfléchissait.

Fuzol



Sur sa monture, Fuzol ne disait rien, il écoutait plutôt les conversations, tout en jetant des regards de temps à autre en direction de la forêt afin de voir s'il on ne tenterait pas de les prendre en embuscade.




Ghorghor

Pendant tout le chemin, le barbare fut surpris du manque de réaction des membres du groupes à l'encontre de la farce de Fuzol...
Ghorghor n'avait rien contre les farces, même magiques, tant qu'elles ne lui étaient pas destinées... et même dans ce cas, il ne se serait pas énervé, mais aurait simplement fait la tête.
Cependant la fausse alerte n'était pas qu'une simple farce à ses yeux mais aussi un danger. Répétées plusieurs fois, le groupe finirait par ne plus réagir en cas de véritable alerte et donc serait en danger. C'était tout comme les alertes au feu, à force d'en crier des fausses, plus personne n'y faisait attention même quand il y avait vraiment un feu.
Du coup le semi-orque passa le voyage dans le silence le plus total, s'occupant de repérer les moindres signes suspets.
Lali rappela au groupe leur tâche de cartographie, et donc le Barbare s'empara de son sac et y chercha quelque chose. Après quelque instants, il y sortit sa boussole, et qui lui permit d'indiquer où était le nord à la petite gnome. Il n'était guère très doué, son intelligence était certe limitée, mais il savait quand même se servir plus ou moins d'une bousole.
Il essaya aussi de repérer leur position par rapport au comptoir d'Oleg.
Une fois arrivé sur le campement ennemis, il demanda :
«  Alors les saligauds qu´on pris mes bandits, p´vez au moins m´racompter votre exploit, non ?
Tous c´qui à rapport avec bataille m´intéresse. Donc z´avez fait comment ?  »


Yulahendil

Yulahendil désigna les deux plateformes aménagées en hauteur, de chaque côté du camp, avant d'expliquer :
«  Un guetteur sur chaque plateforme, on a endormi le premier, qui s´est brisé le cou en tombant de là-haut. Le deuxième, Maître Fuzol l´a habilement/magiquement fait descendre et il s´est rendu aussitôt (c´était Neun), nous permettant de le saucissonner sans problèmes... Après, Eric devait explorer, espionner, voire fouiller - simplement - le campement...  »
Elle tourna alors vers Eric son regard de brillants rubis, avec autant d'interrogations que tous les autres :
«  Et...que s´est-il passé ?  »


Fuzol


En entendant la question de l'elfe qui était destinée à Éric, Fuzol n'eut d'autre choix que d'intervenir.
«  Ben il l´a réveillée la gonzesse !

On allait pas la laisser dormir pendant qu´on s´amusait autant !  »




Ghorghor

Ghorghor écoutait le récit de Yula avec attention. Il comprit rapidement que dans une situation pareille, il aurait besoin d'une arme à distance plus performante que ses javelines. Il demanda donc à Asmoédus :
« Dis Asmo', t´as gardé le joli arc composite du comptoir ? Si personne n´en veut. Et bah j´le prends le machin. J´d´vrais p´voir lui trouver une utilité.  »
Puis il entendit Fuzol se vanter et il en haussa les sourcils.
Mais l´vraiment une grande gueule c´ui-là. Croit p´voir s´en sortir tout seul contr´un guerrier ?
«  Parc´qu´tu l´as tué la boss ?  »demanda-t-il au gnome.
«  Donc sont morts comment les trois autres ?  »,continua-t'il avec intérêt.
Il avait soif d'apprendre la fin de l'histoire afin d'en tirer des conclusions utiles comme par exemple l'utilité d'un arc danc ces conditions.
Tout en écoutant la fin de l'histoire, il fouilla du regard le sol afin d'y trouver des potentielles possessions apartenant aux bandits. Il compta aussi jeter un oeil aux passerelles aussitôt que le trio aurait finit leur explication.

Fuzol

« Tué le boss ? Moi ?
Non ! C´est Éric qui s´en est chargé.
Mais voyons Ghorghor as-tu écouté l´histoire lorsque Yulahendil la racontait ?
J´ai failli me faire tuer pendant ce combat et j´ai manqué presque tous mes coups.
Si il y a quelqu´un qui l´a tuée, la Kressle, c´est certainement pas moi !  »

Fuzol se mit ensuite à rire, comme à son habitude.


Eric

«  Ce n´est pas tout à fait ça. » Eric marqua une petite pause, réfléchit.
«  En fait, dans les trois qui dormaient, il y en avait deux dans une tente, et un dans une autre. J´ai pensé que Kre ... que leur chef était dans la tente avec une autre personne.
Évidemment, non. »
Il inspira fortement.
«  Elle dormait. Vraiment. J´ai eu le temps de récupérer ses armes, les mettre hors de portée. Elle dormait encore. Voyant ça, j´ai voulu en profiter. J´ai visé la gorge, doucement, avec précision. Et c´est là que ça a foiré. Elle s´est réveillée la gorge en sang, et j´ai pas eu le temps d´appuyer assez. J´ai dû me reculer vite, et je me suis retrouvé coincé contre la toile de la tente. Donc en attendant qu´elle meure en suffoquant, j´ai dû me défendre. Fuzol est venu m´aider, puis il est reparti, puis il est revenu. Mais il me semble bien l´avoir achevé. Je ne suis pas sûr. Je ne veux pas l´être.  »
Réalisant qu'il était en train de s'éloigner du sujet, il se ressaisit bien vite. «  Fuzol, à l´extérieur, ça s´est passé comment ?  »

Asmodeus

Asmodéus venait à se demander si outre une barrière culturelle, il n'existait pas aussi une barrière linguistique entre lui et Fuzol, car le concept de blague innocente semblait bien lui échapper, enfin bref, il avait été dispensé de faire la morale au gnome par un Ghorghor qui avait des arguments sûrement beaucoup plus convaincants et surtout concrets. Comme quoi la violence résoud pas mal de problèmes.
Après que Eric ait enfin daigné se lever, le groupe leva le camp, partant en direction du repère des bandits guidés par le barbare. Entre Eric qui était amorphe sur sa monture; Lali qui venait de s'autoproclamer cartographe du groupe désormais trop occupée à s'atteler sur son ardoise ; au moins cela réglait cet infime détail de leur mission qui leur avait échappé, tout en lui rappelant que lui aussi avait des devoirs à honorer qui traînaient dns son sac depuis quatre jours maintenant. Sitôt retourné au comptoir, il irait chercher de l'aide auprès d'Oleg et Svetlana, peut être que eux sauraient lui indiquer où se rendre.
«  Faites comme vous souhaitez Lali, en tout cas je peux déja suggérer que vous indiquiez sur la légende que cette forêt est hantée, c´est un détail relativement important je trouve.  »
Le souvenir de la nuit dernière semblait avoir laissé un gout amer au cheliaxien, et ce même si aucun évênement fâcheux n'était survenu. Fées ou mauvais esprits ? Asmodéus ne faisait pas grande différence entre les deux. Si ça venait faire chier les vivants c'était un mauvais esprit, dans le cas de Fuzol dont les blagues consternaient pas mal de monde le terme esprit mauvais était quant à lui de rigueur.
« L´arc ? Ah oui je ne l´ai pas vendu ; après, vu que personne n´était intéressé j´ai demandé à Oleg de le ranger dans la réserve. D´ailleurs ça me fait penser qu´il faudrait que je compabilise en bonne et due forme ce que vous avez récupéré chez les bandits ... Et non Eric, je te le dis avant tu viennes à lever une objetion, malgré que j´encourage la méritocratie au sein de la société, celà ne veut pas dire que toi, Yula et Fuzol devriez avoir une plus grosse part simplement parce que vous étiez que nous n'y étions pas ... et avant que tu soulèves une autre argmentation sans autre fondement que ton enrichissement personnel, je soulignerais que malgré ton "incroyable" prestation au comptoir hier matin tu as quant même touché ta part du butin.  »
De la fierté et de l'orguil, Asmdéus en avait, malgré sa maladresse et son coté superstitieux, si on avait essayé de l'écraser une fois, c'était au centuple qu'il rendait la monnaie (rancunier avec ça)... du moins si celà restait dans un domaine dans lequel il était familier. Ça ne sera pas demain la veille que l'idée lui viendrait à en venir défier quiconque en duel armé afin de régler ses impairs.

Eric

Eric regarda un moment l'autre gars, Asmo. Il secoua la tête.
«  Crois ce que tu veux, mais ça m´était même pas venu à l´esprit.  »
Sans ajouter un mot, il partit vers la première plateforme, et commença à l'escalader.
Une fois en haut, il s'adressa aux autres.

«  Deux qui montent la garde et les quatre autres qui fouillent, d´accord ?  »


Ghorghor

« Bah, j´ai ´couté l´elfe mais j´ai pas tout suivi vis´blement. P´is moi, j´ai b´soin de voir pour comprendre. Ça aide.  »répondit-il au prêtre.
Le semi-orque fut assez déçu par la suite de l'histoire racontée par Eric, ce n'était guère le style de combat qu'il aurait mené, et il aurait préféré entendre une histoire de combat plus direct.
«  Mouais. C´est pas vr´ment comme ça qu´j´voyais une bataille... M´fin j´dois dire qu´c´est qu´vous en êtes bin tirés. ´liminer trois sur cinq sans être surpris. Ça a d´mérite.  »
P'is voyant Eric grimper, il dit au passage :
«  Dis pourrais p´t-être fouiller la passerelle aussi ! Non ? »

Eric


« C´est ce que j´fais.
Occupez-vous de l´autre quand même, je resterais sur celle-ci surveiller les alentours.
Après avoir récupéré ce qu´il y a à récupérer. »

La forêt semblait calme, pour le moment.
Eric récupéra son arbalète accrochée dans son dos, tout de même.


Yulahendil

Yulahendil monta sur la deuxième plateforme, suivie de Neun. Après une rapide inspection (et récupération de toute arme ou autre chose utile), elle lui confia la tâche de reprendre le guet... tout en demandant à Tittara de rester bien cachée, mais en surveillant étroitement le gamin.
Revenant prestement sur le plancher des vaches, elle montra à Ghorghor le gros tronc d´arbre, sur lequel elle s'était juchée désignant l'emplacement des tentes de Kressle et des deux bandits, lui expliquant :
«  Quand la mégère a crié "Nous sommes attaqués !" elle a réveillé les deux autres, et Fuzol devait aller prêter main forte à Eric... En me plaçant là, j´avais vue dégagée sur le camp, mais je risquais d´être repérée aussi, malgré la nuit. J´ai fait apparaître des lumières qu´ils ont pris pour des lanternes, - ce n´est pas une blague, Ghorghor, c´est une diversion - et ils leur ont couru après, ce qui m´a permis de leur tirer dessus, le deuxième juste à sa sortie, puis quelques pas plus loin, le premier tandis qu´il se demandait ce qui se passait, achevé d´un deuxième trait avant même qu´il ne me repère ou ne vienne aider sa patronne...  »
Elle baissa le ton en se rapprochant du demi-orc :«  Au corps à corps, on ne s´en serait jamais sortis. C´était une folie que de les attaquer sans vous. Eric et Fuzol ont eu de la chance; et je crois qu´ils l´ont compris, eux aussi...  »
Blanche chevelure flottant librement dans le vent, elle secoua la tête comme pour chasser les mauvaises idées et s'étira en retrouvant toute sa gaieté du matin : «  Bon, maintenant, on s´organise ! Bébert et Hugo, vont se rendre un peu utiles, enfin ! Il y a des tombes à creuser, pour commencer. Il faut explorer le camp, et les alentours, à le recherche de traces éventuelles du retour de leur expédition de ravitaillement. Moi je peux aider Ghorghor pour repérer les traces, sauf si quelqu´un d´autre s´y connait ? Il faut un guetteur en plus de Neun : Eric, tu veux rester là haut ? Il faut s´occuper des chevaux et veiller sur nos fossoyeurs pendant leur boulot... Lali, Asmo, Fuzol... qui fait quoi ?  »

Ghorghor

Le barbare fut rassuré par les mots de l'elfe, on ne lui piquerait plus ses sujets d'entraînement, en d'autres mots, ses bandits. Celle-ci proposa de chercher des traces !?
Sûrement pour savoir si les autres brigands partis en chasse étaient revenus...
Sans vraiment chercher à comprendre le barbare exécuta les ordres donnés.
« Ok. j´peux faire ça.  »



Lali

«  Pour ma part, je crois que je vais simplement rester ici, aider à creuser les tombes pour ces pauvres idiots de bandits.
Si tout est fouillé, et bien je reste avec les bêtes. Les faire souffler un peu et les abreuver. Ça ne leur fera pas de mal. »

Et elle s'occupa tout de suite des bêtes, avec tout ce qu'il y avait pour elles dans le campement.
Lali était déçu du campement. Elle s'était imaginé quelque chose qui ressemblait plus au comptoir d'Oleg, avec des palissades et tout. Ça aurait été chouette de choisir cet endroit comme maison pour explorer toute la région. Le comptoir d'Oleg, c'était bien, mais c'était hors de la forêt et il fallait toujours rebrousser chemin pour y retourner. Bon d'accord, il faut toujours rebrousser chemin pour retourner à la maison. Mais le comptoir était en dehors de la forêt, tout à fait au nord.
Lorsque les bêtes furent toutes soignées, Lali retourna dans la charrette afin de terminer la carte sur le parchemin. Une nouvelle passion gnome se développerait-elle chez la petite ?

Le petit campement ne récélait plus grans chose de bien intéressant. Toutefois, ceux qui grimpèrent aux palissades purent découvrir pourquoi un muet était en charge de monter la garde. Sur chaque passerelle, les compagnons découvrirent une pierre-tonnerre. Voilà pourquoi Neu'n pouvait prévenir ses camarades brigands même sans avoir de langue.
Certainement que les bandits devaient balancer la pierre vers ceux qui tentaient de les agresser ce qui avait pour effet de les hébêter et de prévenir le reste du campement dans le même temps.

C'était un petit campement, une base d'opération mais nulles traces apparement des autres à l'intérieur du campement. Toutefois, en farfouillant un peu les alentours Ghorghor put découvrir des traces de pas. Apparemment, au moins deux hommes s'étaient approchés du campement un peu plus tôt dans la journée et avaient fait demi-tour. La non-présence des sentinelles avaient du les dissuader d'approcher.

L'embuscade ne donnerait probablement rien. Mais, après tout l'essentiel était préservé puisque le petit groupe avait éradiqué la menace la plus pressante sur le comptoir d'Oleg. Nul doute que Restov les récompenserait de leur célérité .
VIsiblement , certains souhaitaient explorer un peu la zone avant de retourner au comptoir. Ils ne leur restaient plus qu'à faire le choix sur la suite des opérations.

Visiblement ce groupe de bandit là aura eut plus de chance dans l'après vie que le précédent. Au moins aurait il une sépulture décente ... alors que le groupe d'hier était destiné à orner les remparts du comptoir, sinistre avertissement à quiconque serait tenté de renouveler une attaque.

Asmodeus

Voyant Lali allant s'occuper des bêtes, Ghorghor et Yula roder aux alentours à la recherche d'empreintes, et Eric et Neun' sur les deux plateformes. Asmodéus alla chercher Bébert et Hugo toujours ligotés, rejoignant Fuzol.
«  Nul besoin de creuser Fuzol, laissons ces deux là faire le travail à notre place. »
Bien que réticnt à détacher les deux prisonniers, il fallait néanmoins convenir qu'il serait extrêmement fou de leur part de tenter de s’échapper. Ils devraient même s'estimer heureux d'être encore en vie avec le prêtre et le barbare dans le groupe. Laissant les deux bandits liés l'un à l'autre à la vigilance de Fuzol. Asmodéus parcourut vite fait le campement à la recherche d'éventuelles pelles, allant aussi farfouiller dans la charrette.
« Dites on n'aurait pas des pelles ? Vous avez vu des pelles ? Au fait qu´est-ce-qu´on fait une fois qu´on a fini ? On rentre au comptoir ? Nul doute que ce qui restait du groupe de bandit a déserté : c´est ce que j´aurai fait, à leur place. »

Yulahendil

Yulahendil avait accompagné Ghorghor et, grâce à lui, ils avaient pu trouver trace d'humains toutes récentes, ayant rebroussé chemin.
«  C´est pas grave, t´en fais pas... on en trouvera d´autres, des bandits !...  »
Une fois qu'ils eurent bien exploré les alentours, elle fut heureuse de rentrer au camp, avec un petit pincement au coeur (et un remerciement à Desna) en découvrant qu'il n'avait été troublé par aucune incursion, et de voir que Neun' n'avait pas abandonné son poste... ni Eric. Elle leur adressa un sourire, et alla naturellement discuter avec Lali, pour lui donner compte-rendu, et admirer sa carte... presque vierge.
« Dis donc, Lali, t´as pris une échelle sacrément ambitieuse ! Ne t´inquiète pas pour le parchemin, j´en ai quelques uns de réserve, et on en commandera au comptoir...
Bon ! ceci dit, quand on bougera, tu voudras qu´on explore dans quelle direction ? »


Lali

Lali était captivée par son travail auquel elle s'appliquait assidûment. Elle sursauta lorsque Yulahendil s'approcha et fit un petit point noir à l'est de l'hexagone qu'elle avait dessiné pour le campement des bandits.
«  Zut ! J´espère que ça fonctionnera avec ce qu´il y a à cet endroit.  »
Elle lâcha la carte des yeux et regarda l'elfe avec un grand sourire spécial Lali. La gnome aimait bien l'idée de prendre une décision. C'était sans grande importance, mais tout de même. Ça lui faisait prendre une petite place dans ce groupe de têtes dures. Elle prit une tête sérieuse, avec un doigt sur la bouche pour s'aider à penser.
«  Et bien, je me suis dit que comme on était déjà passé par le nord-ouest d´ici, on pourrait commencer par explorer au nord-est, entre ici et le campement d´Oleg. Après on pourra retourner au chemin que nous avons emprunté et explorer les alentours. J´estime que tout cela devrait nous prendre environ deux jours. Plus, si nous découvrons quelque chose d´intéressant ou si les fées décident de s´amuser avec nous. »
Elle haussa la voix, afin qu'Asmodéus l'entende bien.
«  Les fées, pas les monstres, les esprits ou les êtres maléfiques ! »
Elle rigola, afin de faire comprendre à Asmodéus qu'elle n'était nullement méchante avec lui, mais que sa crainte l'amusait tout de même un peu.

Fuzol

Asmodéus avait demandé à Fuzol d'arrêter de creuser la tombe des bandits, mais ce dernier ne s'était même pas encore mis à l'ouvrage. Tout ce qu'il faisait, depuis qu'il avait dit aux autres qu'il resterait creuser les tombes, était de faire semblant de se rendre utile, regardant plutôt les autres trimer pendant qu'il racontait des choses qui n’intéressaient personne. De toute évidence, Fuzol n'était pas le genre de gnome qui se tuait à la tâche !
« Ah et bien si vous insistez, mon cher Asmodéus. Laissons faire ces malandrins !  »


Bébert et Hugo s'éxécutèrent. Bien qu'ils n'avaient pas forcément à leur disposition les outils adéquats, la terre était relativement meuble à cet endroit et même avec des morceaux de bois et autres outils de fortune, les tombes prirent forme rapidement.

Les deux bandits maugréaient et lançaient des regards furibards à Neu'n qui continuait de monter la garde. Bébert lança à son acolyte entre deux tombes.
« La p´tite elfe a jeté son dévolu sur le silencieux. Pour une fois qu´sa belle gueule lui attire pas qu´des problèmes. Enfin bon, elle aurait pu choisir un homme, un vrai au moins. »
Son comparse lui fit signe de la boucler . Il n'avait pas spécialement envie d'être la cible de certains barjots qui composaient la bande. Le dénommé Hugo semblait toujours avoir une certaine anxiété dans le regard quand il regardait Ghorghor ou Maître Fuzol.
«  Boucle-là un peu Bébert, tu vois pas qu´on est en train de creuser notre propre tombe !?!  »
Ce à quoi le Bébert blémit après tout rien n'avait été décidé pour eux.

Ghorghor

Ghorghor qui en avait finit avec les traces de pas conclu à haute voix :
« Y'a des types qu´sont venus ici. Deux fouines. Mais sont partis. Z'ont dut flipper grave !  »
Puis il s'en alla passer sa mauvaise humeur sur les prisonniers. Quand il les vit creuser avec des morceaux de bois ou tout autre outil de fortune, il se moqua :
(dit] Bas z'êtes d´vraies gourdes, vous. C´aurait pas été plus simple d´foutre des pierres sur les cadavres ? Ou ´core d´y foutre le feu ? Plutôt qu´creuser comme des lapins ´xtropiés ?
Dites qu´est qu´vous marmonez avortons ? V´lez vous pleindre ? C´est ça ? On prend p´t-être pas assez bien soin de vous ?
Allez creusez fissa et j´vous auriez l´droit de bouffer après. Parole d´barbare !
Mais s´vous traînez, j´m´arrange pour qu´vous bouffiez p'u que d´la soupe le reste d´votre misérable vie ! [/dit]
Une fois, ses nerfs calmés sur les prisonniers, il écouta l'échange entre Lali et l'elfette.
Veulent se balader pendant deux jours... Vont s´inquiéter les tourtereaux du comptoir. J´crois pas qu´on leur ait dit qu´s´en irait si longtemps... Menfin doivent être saufs puisqu´les merc´naires z´ont dû arriver. Ou vont arriver...
Rhajzad Envoyé : vendredi 7 février 2014 23:11:31(UTC)
 
Neun' tapota l'épaule de l'elfette. Visiblement, il avait tout à fait saisi ce que prévoyaient de faire les compagnons. Il tenta de parler par geste pour expliquer ce qu'il pensait.
Il présenta les cinq doigts de sa main et désigna la forêt. Puis il indiqua clairement une négation de la main et désigna le campement dans lequel il se trouvait.
Il fit à nouveau cinq de la main et désigna le nord et passa le doigt sous la gorge comme si il s'égorgeait. Il refit les mêmes gestes en désignant cette fois-ci la direction de laquelle il venait.
Il refit à nouveau cinq désigna la forêt et tapa avec sa main gauche sur le sommet de son poignet indiquant le Sud.
Il fit mine de courrir en restant sur place.
Alors il tapa avec son index au niveau de sa tempe et refit le geste de cinq en désignant le campement.

Eric

Encore une fois l’égoïsme d'Eric était à son paroxysme, si on venait lui poser la question il le nierait surement . Mais bon, Asmodéus était lui aussi trop fatigué pour redire quelque chose sur son attitude, même si le revers de bâton ne tardera pas un jour à force de s'isoler de la sorte.A l'heure qu'il était, le plus important était de se tenir prêts à accueillir le reste des bandits et d'en terminer une bonne fois pour toutes avec eux. C'est seulement après ça qu'il pourra enfin trouver le sommeil. Ne pas se retrouver avec un couteau dans la gorge et goûter au repos éternel était une motivation assez parlante pour rester éveillé un temps soit peu.
Le petit jeune par ailleurs réagit très vivement à leur conversation, se lançant dans une parade de gesticulation, faisant des pieds et des mains pour se faire comprendre.
«  Mais qu´est ce qu´il est (baille) en train de faire ? »

Asmodeus

Le garçon devait être un peu plus jeune que lui, trois à quatre ans moins âgé. M'enfin, Yula semblait s'être bien aguichée de celui ci, le mystère des femmes ... Une terre inconnue en quelque sorte pour Asmodéus, particulièrement maladroit avec la gente féminine malgré toutes les civilités niaiseuses et mielleuses que lui avait inculquées son père sur le sujet.
Bref, de ce qu'il voyait, Asmodéus comprit bien vite que le gamin s’exerçait dans une charade. Alors en temps normal, il était joueur et aimait bien les énigmes et autres devinettes, mais à trois heures du matin passées, il n'était plus aussi attentif à ce genre de chose, surtout quand il venait à être réveillé par deux fois.
Observant le gamin, il se demandait bien ce qui pouvait justifier une telle plaisanterie à une heure si tardive, car les plaisanteries, ça il y avait eu droit toute la nuit ! Puis, il eut un flash, une sorte d'éclair de génie malgré son état d'ébriété, si le gamin devant lui se donnait tellement de mal. Ça devait être parce qu’il était muet !
«  Dites, Yula, est-ce que (baille) ce gamin serait muet par hasard ?  »
Une fois cela pris en considération, l'activité de décoder ce que disait le bandit fraîchement reconverti devenait beaucoup plus ludique, car on n'avait pas l'impression que celui ci se foutait de votre gueule.
«  Alors cinq ... cinq ... cinq bandits ... vont venir ici ... en fait non. Mais ces bandits sont là-bas ... et ... s´entretuent ? Non... sont en train de tuer ! C´est ça ? ... Non, ils sont morts ... Ils sont morts ! Ils sont partis au comptoir et sont morts ! Le groupe de ce matin » lacha t-il en aparté à Yula. « Alors ... Cinq autre bandits ... sont eux ... dans la forêt ... mais là-bas ... Et ils courent ... ils courent ... et ils nous cherchent ! J´ai bien compris ?  »

Ghorghor

« Bah, ça dépend d´la taille du marteau...  », répondit le semi-orque à Eric, surpris de son incompréhension.
«  ´t´façon les nabots savent pas cogner !
Et j´leur casse la gueule, moi.. »
conclut-il.
Puis il prêta attention à la remarque d'Asmodeus.
« Mouais il cause pour les sourds. Mais j´comprends rien moi. J´suis pas sourd d'toute façon. »expliqua-t-il sans porter le moindre effort intellectuel aux mimes du muet.

Fuzol

Fuzol, qui était resté silencieux depuis le retour de la bande, se décida enfin à dire quelque chose :
« Vous montez la garde si vous voulez, mais moi je vais me coucher.
On n´a pas dormi de la nuit et j´ai bien failli y laisser ma vie.
Par pitié, Ghorghor, cessez de crier et de couper des arbres. Vous aurez tout le loisir de le faire au petit matin. »

Le gnome trouva la première tente qui était déjà montée et se faufila à l'intérieur. De l'extérieur, les compagnons pouvaient entendre le bruit de la petite armure du gnome se faire enlever. Quelques secondes plus tard, les bruits se turent. Fuzol s'était vraisemblablement endormi.

Yulahendil

Yulahendil avait attentivement suivi les gestes de Neun', tandis qu'un joyeux brouhaha accompagnait le retour au calme de Ghorghor, les bâillements et réflexions endormies d'Asmo, et les bougonneries des autres partant se coucher.
C'était peut être parce qu'elle voyait mieux la nuit, parce qu'elle était moins endormie, ou plus simplement mieux prévenue de la mutité de son protégé, mais, pour elle, les choses étaient parfaitement claires :
«  Oui, Asmo, comme j´ai dit à Ghorghor, le gamin est muet, mais il n´est pas sourd et nous comprend très bien. Et ce qu´il dit est très simple : Les cinq brigands qui restent dans la forêt, s´ils découvrent le camp disparu, auront peur de se faire égorger par les cinq pilleurs du comptoir menés par Happs lorsque ceux ci rentreront. Donc, il y a toutes les chances qu´ils s´enfuient vers le sud pour échapper à tout ça. Ils seraient fadas de s´attaquer à nous, alors qu´ils ne sont que cinq...
C´est bien ce que tu voulais dire ? Et bah ?... si on peut aller dormir tranquilles, tant mieux !
Donc Ghorghor, il faudra mener notre expédition vers le camp des bandits si on veut avoir une chance de leur tomber dessus quand ils rappliqueront avec leur ravitaillement... sinon, c´est réglé.
On verra ça demain matin... et alors ma petite mise en scène est inutile pour cette nuit. Tant mieux... j´ai comme un coup de fatigue, là...  »

L'elfe masqua ses rubis brillants en se frottant les yeux avec un grand bâillement en réponse à ceux d'Asmodeus (contagieux).
«  Enfin, tu peux faire un feu, du coup...
...ça t´occupera... »

Eh ? ... pas croyable !... Lali dort ?!?... la veinarde !

Neun dressa le pouce et acquiesça de la tête aux propos de l'elfe. Le petit groupe de cinq au campement des bandits avait été massacré et il voyait mal les cinq autres partir à leur poursuite sachant cela. C'est donc sur cette constatation que les aventuriers décidèrent de tenter de finir la nuit déjà bien avancée.

Le reste de la nuit fut sans histoire et les aventuriers nocturnes n'avaient malgré tout pas fait une grosse nuit.

L'aube pointa le bout de son nez et le temps des décisions se profilaient : qu'allait faire le petit groupe ?
Le comptoir, le campement ou un peu d'exploration de la ceinture verte ou tout autre chose que le narrateur n'aurait pas envisagé ?

Yulahendil

Alors, s'il était une chose certaine, c'est que Yulahendil, effondrée sur et sous sa couverture après cette journée, aussi incroyablement chanceuse qu'elle fut longue et épuisante, restait totalement protégée par son abondante chevelure ondulante contre tout éventuel pâle reflet de l'aube, de l'aurore, ou autres équivalents lumineusement agressifs, tandis que Tittara trônait sur un des plus hauts reliefs de la couverture. Les yeux à facettes couvrant grand angle ne révélant jamais si le petit dragon était au repos... ou non.
L'elfette rêvait, tandis que Neun' , menotté une main à une cheville dormait à ses pieds sous une autre couverture, s'étant approprié subrepticement fourrures taillées de loup noir, délaissées et imprégnées de senteurs subtiles et épicées.
Ce devait être curieux spectacle pour Lali, si elle se réveillait, en la tente biplace,... sans avoir été convenablement ..."briefée" !?

Fuzol

Ne portant que ses sous-vêtements, Fuzol sortit de la tente qu'il occupait en exprimant un long et ravigotant bâillement. Avec la nuit qu'il venait de passer, ce repos agissait tel un baume sur une plaie. Le gnome s'avança de quelques pas et jeta un regard autour de lui, regardant le camp. Il se serra ensuite le torse avec ses bras, se rappelant soudain qu'ils étaient en hiver.
Fuzol rentra dans sa tente et en sortit quelques minutes plus tard en revêtant son armure et sa tunique plus étoffée. Il alla fouiller dans la charrette remplie de marchandises qu'ils avaient ramené du camp des bandits et prit un peu de nourriture qu'ils avaient trouvé la nuit passée.
Le gnome s'approcha du feu agonisant sur lequel il se mit à souffler, histoire de raviver les braises qui vivaient toujours sous la cendre. Après quelques efforts et quelques bûches de plus dans le feu, les flammes avaient repris, ce qui permit à Fuzol et se réchauffer un peu, le temps de manger un petit déjeuner.

Asmodeus

Malgré une nuit courte, la grasse matinée n'était pas de rigueur, tiré de sommeil par les premières agitations du gnome avec lequel il partageait la tente, qui s'était empressé de se rhabiller après avoir constaté le souffle glacé du matin. Ce problème ne se posait pour Asmodéus ; tout simplement parce qu'il dormait tout habillé. Même si cela était loin d'être confortable, passé les premières nuits il avait fini par s'y habituer : au moins il avait chaud et ne craignait pas d'attraper froid, couvert ainsi. Bon, malgré que le second inconvénient soit l'odeur, celui-ci n'était pas encore un problème en considérant que après un cetain nombre de jours passés dans la cambrousse, on faisait presque abstraction de celle ci.
Suivant l'exemple de Fuzol, Asmodéus émergea à son tour de la tente, profitant des premières lueurs du matin et de l'air vivifiant des bois, il n'en fallait pas plus pour pouvoir procéder à son décrassage musculaire. Chorégraphie matinale qui, bien que semblant ridicule, était devenue une habitude pour le mage. Un esprit sain dans un corps sain !
Après avoir ingurgité un rapide petit déjeuner composé de quelques rations dont il disposait, il se rendit auprès de la charrette, pour jeter un coup d'oeil à la fameuse chef de bande qui faisait tant parler d'elle. Visiblement elle était beaucoup plus agréable morte que vivante, nul doute que celle-ci devait être coriace pour mener ainsi une bande organisée d'individus du gabarit de Bébert. Ce qui allait advenir de lui et d'Hugo ne le préoccupait pas vraiment pour le moment, nul doute que Ghorghor et Fuzol voudront les voir exécutés maintenant qu'ils n'étaient plus d'aucune utilité ; à moins que Yula leur accorde la voie de la rédemption comme elle l'avait fait pour le gamin. Au final ce seront sûrement Olaf et Svetlana qui trancheront, lorsque la question se posera.
La nuit n'avait été tendre avec personne, entre les surprises et imprévus de la soirée passée, aucun des deux groupes n'avait été laissé en reste. Nul doute que ce combat improvisé avait dû être particulièrement épineux pour Eric, Fuzol et Yula, combat dont les circonstances et les détails ne leur avaient pas été conté par ailleurs.
S'en retournant vers le gnome, Asmodéus alla à son tour se chauffer près du feu, amorçant la conversation.
« Dites moi Fuzol; Que s´est-il réellement passé hier soir ? Comment, d´une mission de repérage, êtes-vous arrivés à combattre ? Malgré que cela ne soit plus à refaire, le résultat aurait put être tout autre ! Et surtout, comment vous vous en êtes sortis à trois contre cinq, d´après ce que j´ai compris ?  »

Fuzol

En voyant Asmodéus s'asseoir près de lui, Fuzol se poussa de quelques centimètres, question de lui faire un place près du feu. Il commença alors son récit de la nuit passée :
« Vous savez, on ne s´était mobilisés que dans l´intention de faire de la reconnaissance. Toutefois, en s´approchant du camp des bandits, on s´est vite rendu compte que, si on jouait bien nos cartes, on pourrait se débarrasser de ces nuisances.
On a commencé par se débarrasser des vigiles qui montaient la garde, postés sur des petites plate-formes en bois. Un à un, on a réussi, moi et Yula, à se débarrasser des deux gardes. Pendant ce temps, Éric s´est mis à explorer le camp pour finalement tomber sur la tente de Kressle. Il a essayé de l´égorger, mais la chef des bandits s´est réveillée, alertant les deux autres bandits qui restaient. Après un rude combat durant lequel j´ai bien failli y laisser ma peau, on a réussi à tuer la chef et un des bandits. Malheureusement, Yula s´est entichée de cette petite vermine...  »

Fuzol désigna avec dédain le jeune captif de l'elfe tout en prononçant cette dernière phrase.
« On a vraiment réussi à maximiser notre effet de surprise et je suis certain que c´est ce qui nous a permis de l´emporter. Sinon, à cinq contre trois, je ne suis pas certain que l´on aurait fait long feu...  »
Fuzol prit un bâton et retourna quelques braises sur le feu afin de raviver les flammes qui commençaient à diminuer en intensité. Lui qui avait tout au long de son récit fixé le feu, sans jamais regarder Asmodéus, se retourna vers son interlocuteur et le fixa avec ses grands yeux globuleux :
«  Et vous? J´ai cru comprendre que votre nuit n´a pas été de tout repos non plus ? »

Lali

Lali adorait le lever du jour. C'est donc avec un large sourire qu'elle ouvrit les yeux. Elle resta pourtant couchée, profitant de la chaleur de sa couverture et du confort de sa petite paillasse. Yula était installée à côté d'elle, sa chevelure la protégeant dans son sommeil, et Tittara était installée tout près. Ne sachant pas vraiment si le dragon dormait, elle lui chuchota tout de même «  Bonjour Tittara !  »
Entendant des voix tout près de la tente, Asmodéus et Fuzol apparemment, elle décida de se lever. Elle enfila sa grande cape chaude et manqua mettre le pied sur quelque chose d'apparemment vivant, roulé en boule à la sortie de la tente. Heureusement, elle s'arrêta juste à temps. Elle s'accroupit pour examiner la chose de plus près. Et bien ? C'était le jeune garçon d'hier, attaché à la cheville de Yula. Lali rougit, mais ne put s'empêcher de sourire largement. Les elfes avaient de drôles de fantasmes ! Ce gamin devait avoir une bonne centaine d'années de moins que la jeune elfe. Sous la même tente que moi, en plus ! C´est tout de même spécial..., pensa-t-elle en riant. Évitant le gamin, elle sortit de la tente afin de se joindre aux autres, près du feu.
Entendant Fuzol parler de la nuit qui ne fut pas de tout repos, Lali se souvint soudain de son offrande, laissée aux fées ! Elle quitta le camp, sans plus qu'un « Bon matin à vous deux. » vers Asmodéus et Fuzol. Elle fut remplie de joie en voyant que son offrande avait été acceptée ! Quoiqu'un simple animal passant aurait pu tout manger. Mais les pièces d'or n'étaient, en général, pas si agréables que ça à manger. «  Heureuse que ça vous ait plu.  » Elle fit une courbette devant... et bien devant personne finalement, puis retourna au camp. Aussitôt arrivée, elle entreprit sa jolie danse et comptine rituelle afin d'appeler Vassiderria à elle, puis, s'installa auprès du feu.

Ghorghor

Ghorghor avait veillé toute la nuit, pendant que les autres pionçaient, soit-disant parce qu'il était le seul à avoir dormi huit heures. Ils le disaient tous mais lui n'en savait rien, il ne comptait les heures de sommeil quand il dormait, lui.
Il dormait, un point c'était tout.
Il était donc las d'avoir surveillé tout le campement à lui tout seul et frustré que le reste des bandits ne soit pas venu divertir sa nuit...
V'la une aventure qui commence bien, j'ai déjà manqué un combat sur deux !
... et cela ne faisait qu'assombrir son humeur détestable.


Eric

Eric se réveilla sous sa tente.
Il cligna des yeux plusieurs fois, la brume se dégagea un peu.
Il n'entendait pas de bruits de combats, ça bougeait normalement dehors, il n'était pas mort pendant la nuit.
Il se gratta la barbe.
Dix jours. Faudra peut-être la rafraichir d'ici peu.
Le temps d'étudier la question, il s'était rendormi.


Asmodeus

Alors que Fuzol achevait son récit de la nuit dernière, ce fut au tour de Lali de se réveiller, les saluant à la va-vite avant de quitter le camp. Profitant du côté propice du moment, Asmodéus fit à son tour l'état des faits qui s'étaient abattus sur le campement hier soir.
«  Eh bien outre les quelques gueulantes de Ghorghor ... Nous avons reçu hier soir la visite de quelques visiteurs... des visiteurs du troisième type ! Et tout comme Yula s´est entiché du gamin, Lali a trouvé comme qui dirait... un côté fascinant à ces créatures.
Cette forêt est hantée, Fuzol ! Et ne me prenez pas pour un cinglé : j´ai pas arrêté de me répéter ça toute la nuit; mais ça reviendrait à nier ce que j´ai vu et entendu. Lali affirme que ce sont de gentils esprits qui vivent dans la forêt ... mais moi je vous dis, on doute rapidement du gentil quand ceux ci viennent vous taquiner pendant que vous montez la garde ; à les entendre ricaner, murmurer, essayant de vous faire tomber dans leurs pièges le plus fourbes. Enfin bref, le plus vite on aura quitté cette maudite forêt, le mieux ça sera. »

C'était toute atmosphère que le sorcier construisait tandis qu'il relatait son récit des évènements ayant eu lieu la soirée dernière. Ponctuant son récit de pauses et d’intonations de voix afin de faire ressortir le côté surnaturel de la chose.

Ghorghor


Le barbare vint se joindre à la conversation pour se plaindre :

« Mouais les saletés m´ont fait la même saloperie qu´toi avec ton faux coq hier !
Et quand j´leur ai dit d´v´nir prendre une torgnolle... z'ont fui.
Quelle bande de laches, oui !  »



Yulahendil

Là !
Encore !
Yulahendil courait dans la forêt.
C'était la nuit.
Et il y avait des bandits.
Il y en avait toujours...
Presque toutes les nuits.
Mais elle savait quoi faire, maintenant.
Elle décida de ne plus courir, et se retourna brutalement.
Le premier à surgir fut endormi par sa magie, et s'écrasa au sol, nuque se brisant en un craquement sinistre.
Elle se redressa, attrapa l'arc de Vénaziel, se concentra.
Les autres ne la voyaient pas, furetant à l'aveugle, stupidement attirés comme moustiques par ses feux follets conjurés.
Le trait sifflant transperça le dos aussi sûrement qu'envoyé par baliste, ressortant de la poitrine en un jaillissement écarlate.
Sans pitié, Géante se débarrassant de nuisibles, elle encocha une nouvelle flèche.
Et les transperça sans faillir, l'un après l'autre.
Sa colère était froide, ses yeux étaient secs.
L'un deux rampa à l'aveugle, réussissant à attraper sa cheville, mais elle ne fuirait pas !
Elle ne fuirait plus !
Elle banda son arc, voyant parfaitement en la nuit noire le visage étonné levant les yeux vers la flèche qui allait transpercer son orbite, sans échappatoire à bout touchant...
Le gamin, sans un mot, tapota sa cheville en muette reddition...
Et elle bondit comme une furie hors de sa couverture !
...Fichant une trouille bleue à Neun' qui retira sa main du pied délicat pour se figer, les yeux exorbités.
Les rubis étincelants le dévisagèrent, tandis que la vive elfette se retrouvait, soudainement, sous sa tente; Tittara profitant de son réveil, voletait vers la toile d'entrée :
... heu... Bonjour Titta... oui, je vais t´ouvrir...
Tandis qu'elle entrouvait prestement la sortie, elle demanda :
«  Qu´ est-ce que tu veux ? oh... oui...  »
Neun lui montrait la sortie, lui aussi. Elle le libéra de ses menottes... tandis qu'il devenait cramoisi.
Cela acheva de la mettre de bonne humeur et sa chevelure fantasque se projeta vers le visage du gamin pour l'aveugler en même temps qu'elle le poussait dehors en riant.
Journée qui commence en riant ne pouvait qu'être bénie. Elle s'étira dans sa petite liquette... et frissonna en cette matinée avancée, mais toujours hivernale. Frottant ses longues jambes nues en finissant de rire, elle décida de s'habiller... avant de sortir.
... Et c'est donc d'humeur joyeuse qu'elle rejoignit quelques instants plus tard les autres près du feu, voir s'il restait du pain et du fromage, avec une faim d'ogresse, pendant que ses propres cheveux neigeux, armés d'un peigne, entreprenaient, avec une animation surnaturelle, de se démêler eux mêmes, lui libérant ses mains, car après les combats de la nuit - réels ou rêvés -, ils en auraient pour un sacré bout de temps...
«  Bonjour à tous ! Vous avez décidé quelque chose pour aujourd´hui ? On vous emmène au camp des bandits qu´on a pillé hier ? Merci à ceux qui ont monté la garde. J´ai sacrément bien dormi...  »
...pour la première fois depuis bien longtemps...

Asmodeus

Voyant Yulahendil arriver avec son petit protégé, Asmodéus se décala quelque peu pour lui laisser de la place mais pas assez pour que le jeune bandit puisse s'asseoir.
« Disons que nous n´avons pas encore abordé la question ... Encore faudrait il que Eric daigne à se réveiller ... De toute façon je suis prêt à aller n´importe où tant que l´on quitte cette maudite forêt ! Je jure que je vais y laisser ma santé mentale si j´y reste une nuit de plus. Après de là à aller au camp des bandits ... Je trouve que ça fait beaucoup de route pour pas grand chose, à moins bien sûr qu´il reste quelque chose d´important à y faire là-bas et dans ce cas c´est une autre histoire ... Enfin bon, on bougera pas tant que l´autre sera pas réveillé...  »
Est ce que le campement des dits bandits était digne d'interêt ? Ça il ne le savait pas, il n'y avait pas mis les pieds et ne pouvait donc juger. Yula, Fuzol et Eric y avaient été néanmoins et si l'un d'eux jugeait bon 'y retourner c'était sûrement qu'un truc leurs avait échappé à la première visite. Et même vu les circonstances de leur première visite, ils n'avaient sûrement pas eu le temps de fouiller en bonne et due forme le campement. Restait à espérer que ce dernier n'ait pas fait entre temps l'objet d'un pillage par les derniers survivants de la bande.
«  Enfin bon, je ne vois pourquoi on devrait l´attendre, alors qu´il n´aurait sûrement pas pris cette peine pour nous ; on pourrait...  » une lueur malicieuse sembla s'animer dans le regard d'Asmodéus, tandis qu'il esquissait un sourire à l'idée de donner à Eric une bonne leçon de savoir-vivre et de courtoisie. Puis lançant un regard complice à Fuzol, il continua.
«  On pourrait lui faire le coup du poulet ! Ou plutôt du coq, pardon ! Mais amplifié fois deux, voire trois fois ou quatre ! Après ça dépend de vous, mesdemoiselles, si vous désirez prendre part à cette plaisanterie et si vous possédez tout comme nous le talent de reproduire à volonté n´importe quel son. Ça sera marrant et sans méchanceté aucune, et puis si il avait été à notre place, il aurait surement acquiesçé, non ?  »
Eric était d'une nature assez désagréable et le débat qu'il avait eu avec lui le jour d'avant n'avait en rien amélioré cette relation. Sans oublier son attitude "je m'en foutiste" et asociale qui était franchement détestable. Le simple fait qu'il refuse de dormir avec qui que ce soit dans la même tente et préférait s'isoler était révélateur. Si il ne souhaitait pas qu'on lise en lui et qu'on essaye de le cerner et bien tant pis, Asmodéus se contenterait de le juger par la couverture.
Qui m´aime me suive ! Et que les intéressés se prêtent au jeu...

Lali


Lali rit haut et fort lorsqu'Asmodéus parla de cette forêt hantée. Tout ceci était si excitant ! Les petits tours joués par les fées n'avaient rien de malicieux. Le pauvre Asmodéus semblait être superstitieux et anxieux. Elle avait hâte de lui jouer des tours, elle-même. Il semblait un sujet idéal.
S'enfoncer dans la forêt encore plus, aller découvrir le camp des bandits, risquer une nouvelle bataille, croiser de nouvelles fées, tout ça était très excitant. Du moins, ce l'était pour une gnome. Lali se leva d'un bond, prête à lever le camp. L'idée d'Asmodéus pour réveiller le paresseux Éric était amusante, mais elle ne pourrait rien y apporter puisqu'elle ne savait pas faire de tours de ce genre.
« Vous devriez reproduire le bruit de cloches. Ça serait bien plus amusant! Pour nous, en tout cas.  »
N'ayant pas les capacités magiques pour participer, Lali entreprit de démonter les tentes. Elle chargea d'abord les deux bandits capturés. D'ailleurs, elle se demandait bien ce qu'ils pourraient bien faire d'eux. Ils n'étaient pas fiables. Ils ne pourraient pas être gardés librement près deux sans qu'ils ne risquent de les quitter, de se joindre un autre groupe et de les attaquer à nouveau, ou encore qu'ils ne les égorgent dans leur sommeil. Mais cette question n'était pas une urgence. En plus que les deux rigolos pourraient leur donner de l'information sur le jeune muet.
Tien donc, le jeune muet !
Lali appela le petit afin qu'il vienne lui donner un coup de main pour démonter le camp et charger le tout dans la caravane.

Fuzol

Eh bien... Je crois que c´est moi qui vais devoir me charger du réveil de tout le monde.
Fuzol, un petit sourire en coin, ne prit même pas le temps de répondre. Il arracha un petit fil qui dépassait d'une des tentes et se mit à réciter quelques incantations. Quelques secondes plus tard, il laissa le fil flotter dans l'air.
Une petite explosion de lumière se fit voir, puis un bruit de cris et bagarre émana de la boule de lumière.
«  Nous sommes attaqués ! Réveillez-vous !  » cria Fuzol.
Après avoir pronnoncé ces paroles, le gnome se mit à rire comme jamais les autres ne l'avaient vu rire. Il tentait toutefois de ne pas émettre de son et manqua donc de s'étouffer. Fuzol se roulait par terre, se tordant de rire.

Eric


Eric passa la tête par sa tente, l'air à moitié endormi.
Il regarda Fuzol un moment.
Un faux son, encore.
Il se retourna et commença à regagner son couchage, et c'est alors que ....

Yulahendil

Yulahendil l'interpella ironiquement, entre deux bouchées de sa grande tartine qu'elle dévorait à belles dents :
«  Te recouche pas, Eric...
Tu viens d´échapper au cheau d´eau, alors... ne forche pas ta chanche...
On va au camp de Kreschlle... tu pourras faire la chièchte là-bas.  »

Le camp n'était qu'à une demi heure de là... ils y seraient bien vite et, qui sait, peut être à temps pour accueillir -comme ils le méritaient - les derniers bandits au retour de leur ravitaillement ?


Eric

Eric tourna la tête vers Yula, la considéra un long moment.
Finit par jurer, le regard éteint.
Puis se dirigea vers la nourriture.
«  Ça marche. Après que j´aie mangé.
La nuit s´est bien passée ?  »
Rhajzad Envoyé : jeudi 6 février 2014 12:10:48(UTC)
 

Fuzol

Le combat venait de se terminer, mais tous n'en étaient pas sortis indemnes. Fuzol avait reçu un vilain coup de dague. Il tituba jusqu'à ce que tout le monde qu'il avait combattu soit hors de sa portée.
« Si quelqu´un a besoin de guérison, approchez-vous de moi.  »
Le gnome s'accroupit, posant un genou à terre. Il serra ses bras contre son corps et ferma ses yeux. Il commença à réciter quelques paroles à voix basse. «  S´il te plaît Calistria, aide-moi, envoie moi de l´énergie. » Quelques instants plus tard, un rayon de lumière bleuté émana de Fuozl pour finalement exploser et se répandre tout autour du gnome.

N'ayant pas eu autant d'effet qu'escompté, Fuzol répéta l'opération une seconde fois afin de guérir plus amplement.

Fuzol restaura l'intégralité de son énergie vitale. Le temps des décisions était venu, car si les dires de Bébert étaient vrais, d'autres bandits pourraient revenir au campement. Eric avait entrepris de fouiller celui-ci et avait mis la main sur un conséquent petit butin.

Les compagnons pourraient éventuellement récupérer deux chevaux et la charette pour transporter le tout. Ils leur restaient à décider de ce qu'ils faisaient du prisonnier et s'ils allaient rejoindre leurs compagnons pour raconter leurs aventures.

Yulahendil

Tandis qu'Eric exultait, inspectant les tentes l'une après l'autre et ressortant les bras chargés à chaque fois...
Yulahendil avait complété son carquois et récupéré une hachette de Kressle, elle ferait la détection de magie quand le butin serait rassemblé... pour l'instant, les petits engrenages de sa cervelle avaient besoin de quelques infos, et justement, elle avait gardé un saucissonné (pas vraiment au chaud, mais...) pour les obtenir.
En sa tenue de sauvageonne en hardes de loup, blanche chevelure flottant en toute indiscipline autour de sa tête, ses yeux de braise brillant dans la nuit, elle exhiba la hachette tranchante devant les yeux effarés de leur prisonnier, louchant sur les gros yeux à facettes de Tittara qui se posait sur son nez, et lui ôta son bâillon, déclarant sans fioritures :
«  Mon gars, tu vas répondre à chacune de mes questions. Tu vas être bref, tu vas être précis, et j´espère pour toi que tu diras exactement la même chose que celui que je viens d´interroger.
Vous êtes exactement combien au total dans votre bande ?
Où sont les autres ?
Quand vont-ils revenir au camp ?
Reviendront ils tous ensemble ?
Sinon en combien de groupes ?
Avez-vous des magiciens parmi vous ?  »

C'est au moment où Yulahendil décida d'interroger son prisonnier, qu'elle se rendit compte de son jeune âge mais surtout du fait qu'il était muet. Une inspection attentive révélait que cet état n'était pas de naissance et que sa langue avait été purement et simplement coupée. Il essaya tant bien que mal d'essayer de répondre à l'elfette. Mais en étant ligoté, il ne pouvait s'exprimer correctement à l'aide de ses mains.

On pouvait voir toutefois qu'il avait esquissé cinq doigts à la première question, il avait tenté d'hausser les épaules à la deuxième troisième et quatrième. Il avait présenté deux doigts à la cinquième et hoché négativement la tête à la dernière.

Yulahendil

Malgré son attifement et sa volonté d'intimidation, Yulahendil éprouva profonde pitié devant les signes de langue arrachée... et la jeunesse de son prisonnier.
Mais celui-ci ne pouvait voir en cette nuit noire, l'émotion qu'il avait ainsi provoqué.
« Ah ? Tu es muet ? ... dispensé de bâillon, alors... Réponds tout de même... oui, d´accord... je comprends... d´accord... continue...  »
Quand il eut fini... l'elfe eut une moue (invisible) d'hésitation. Elle agita une dernière fois la hachette aiguisée devant ses yeux, en déclarant :
«  Veux tu continuer ta vie de ruffian ? Ou acceptes-tu de te racheter ?... parce que, pour cela, il va falloir que tu changes d´allégeance, de chef... et cela pourrait être moi...  »
Elle darda ses yeux de braise dans ceux du tout jeune homme...

Fuzol

Fuzol regardait la scène intrigué, tout en réfléchissant.
« Écoutez-moi, Yula, si on la lui a coupé, c´est probablement parce que c´était une mauvaise langue !  »
Le gnome se mit ensuite à rire.
« Ne perdons pas notre temps avec quelqu´un comme ça à qui on ne peut même pas faire confiance.
Tuons-le ou au moins abandonnons-le quelque part où il ne pourra plus nous nuire.  »



Alors que Fuzol faisait une nouvelle fois preuve de sa grandeur d'âme en menaçant celui qui n'était encore qu'un gamin, le muet essaya tant bien que mal de répondre à Yulahendil. En tout cas, il semblait réellement soulagé à la proposition de l'archère.

Il avait hoché négativement à la première question,et avait fait une approbation affirmative à la seconde comme si il sortait enfin d'un cauchemar. Contrairement à Bébert, il ne semblait y avoir aucune retenue dans sa reddition. Il était surtout trop jeune et trop handicapé pour pouvoir se permettre de quitter le groupe de brigands auquel il appartenait .

Aux propos du gnome une lueur mauvaise s'alluma dans ses yeux et il s'était relevé défiant du regard le gnome concernant son sort . Visiblement l'histoire qui lui avait coûté sa langue le perturbait toujours et il cracha aux pieds du gnome . Le jeune homme semblait avoir de la fierté et Fuzol pouvait en être certain, si il ne risquait pas de se faire éxécuter aux premiers faux pas cela aurait été dans sa figure qu'il aurait reçu le crachat.

Yulahendil

Après toute la tension de cette journée, Yulahendil ne put s'empêcher d'éclater de rire devant l'orgueilleuse réaction du jeune homme. Elle lui ébouriffa les cheveux comme à garnement qu'on ne veut pas prendre au sérieux :
«  Allons, bonhomme ! Commence par apprendre à ne pas prendre notre ami gnome et son humour ravageur au pied de la lettre ! Tu as du caractère, et ça me plaît... tu nous expliqueras plus tard comment tu es tombé sous la coupe de tes anciens compagnons de rapine. Ne les regrette pas, ou tu finiras comme eux. Toi, tu es bien assez jeune pour retrouver le droit chemin, et racheter tes erreurs...  »
Elle tendit son doigt pour que Tittara lâche le nez où elle était juchée, et celle-ci s'exécuta. Ensuite, elle ôta les menottes et libéra les chevilles entravées, lui rendant sa ceinture.
«  Primo, n´essaie pas de toucher mon petit dragon ailé, Tittara...
Secundo, tu m´obéis, maintenant.
Tertio, tu restes désarmé jusqu'à ce que j´autorise le contraire. Compris ?
Dis-moi combien d´hommes sont partis piller le comptoir, et combien d´hommes sont partis ... au ravitaillement ?  »

Ayant raccroché les menottes à sa ceinture, l'agile elfe lui tendit la main..., gardant la hachette dans l'autre.

Fuzol

«  Pardon !?  »
En voyant le crachat atterrir sur sa chaussure, Fuzol ne put se retenir et s’avança d'un bond jusqu'au prisonnier.
Il lui asséna un coup de poing directement au visage.
Puis s'éloigna ensuite.
« Débrouillez-vous avec lui. Si je reste ici je le tue.  »
Le gnome alla s'asseoir sur un billot de bois qui traînait là.


Yulahendil

Yulahendil s'était interposée vivement...
«  Maitre Fuzol ! Ce n´est qu´un garnement mal élevé... nous lui apprendrons d´autres manières...  »
Secouant la tête, la charismatique sorcière laissa son étonnante chevelure de neige manifester aussi sa désapprobation, expliquant d'abord en aparté, à mi-voix :
«  C´était pas une bonne journée, et ta vieille carne de chef lui a donné du fil a retordre.... Allons , effaçons ce mauvais début... tu t´excuseras plus tard, jeune coq ! En attendant, réponds : combien d´hommes partis au comptoir ? Et combien dans le deuxième groupe ?  »
Elle fixa le jeune homme de ses brillants rubis...

Fuzol


De là où il s'était assis, le gnome bougon cria :
« Rien à foutre !
Si vous le prenez c´est votre responsabilité.
Mais si il me refait une chose de la sorte, je le coupe en morceaux !  »

Fuzol croisa les bras et continua à rouspéter tout seul dans son coin.

Le jeune homme avait encaissé sans broncher le coup de poing du gnome. Visiblement, il avait écouté, lui, les paroles d'apaisement de Yulahendil et préféra ne rien ajouter muettement. Il avait failli faire quelques manifestations gestuelles pour dire que le gnome n'était pas bien dans sa tête mais se ravisa. Visiblement apprendre que sa chef avait été défaite ne l'attristait aucunement, bien au contraire.

Il adressa un merci silencieux lorsqu'il fut déligoté et avait opiné du chef aux demandes de l'elfe. Aux questions, il adressa à chaque fois une main pleine. Cinq et Cinq.

Yulahendil

Cinq partis au comptoir, cinq partis à la chasse .
Yulahendil abaissa les paupières, acquiesçant aux signes du gamin... et lui posa une main sur l'épaule.
«  Beaucoup de tes anciens compagnons sont morts, ne les regrette pas. Votre tête était mise à prix... c´est toujours ainsi que finissent les bandits. Il est temps pour toi de commencer une nouvelle vie. Suis-moi, maintenant.  »
Elle ajouta avec un clin d'oeil :
(dit] Allons, maître Fuzol, l´heure n´est point à bouder. Nous n´allons pas laisser à ce fichu Eric tout le fruit de nos efforts... venez avec moi l´engueuler d´abondance pour nous avoir entraînés dans ce combat imprévu et dangereux... cela nous fera du bien à tous les deux ! [/dit]
...
L'elfe garda bien évidemment le jeune homme auprès d'elle, sans jamais le lâcher du regard. Tittara le surveillant aussi en permanence. Son aide fut précieuse pour démonter les tentes et charger la charrette du butin. Elle en profita pour vérifier qu'il n'y avait pas d'objets magiques (autre que la potion de Kressle),... et pour engueuler copieusement Eric.
A sa requête, ils chargèrent tout... absolument tout... dans la charrette, même les quatre cadavres !
Elle avait insisté, riant en activant la manœuvre :
«  Allez ! Allez ! C´est la conséquence obligée de ce furieux combat pour lequel nous pouvons tous remercier Desna,... autant que Calistria...  »
Disant cela, elle n'avait pas manqué de s'incliner respectueusement vers Fuzol avec un petit sourire... tandis qu'il examinait la réserve d'eau de vie.
...
Elle avait hâte de retrouver les autres et, pour guider le lourd convoi dans la nuit, elle lança Tittara en éclaireur pour l'aider à ouvrir le chemin, gardant le jeune Neunamarth* auprès d'elle, autant pour le surveiller que pour échapper aux questionnements d'Eric et Fuzol, qui pouvaient bougonner tout leur saoul en menant la carriole...
Elle, n'avait pas peur.
Et les autres, avaient besoin de ses yeux de braise... qui riaient silencieusement dans la nuit.

* (en elfe = deuxième destin, "seconde chance")

Toujours rien de magique dans ce qu'ils avaient trouvé. Certaines armes étaient de très belle facture mais les moyens des bandits restaient modestes.
Le petit convoi chemina donc en direction du campement où essayaient de se reposer leurs trois autres compères.

Ghorghor


Ghorghor s'emmerdait un max pendant son tour de garde, de plus il y avait de la magie dans l'air...
Cela ne lui plaisait pas et il gardait sa hache dans ses grosses paluches, comme cela si on venait plaisanter ou truander dans son camp certains y perdraient leurs têtes !
Le barbare aurait bien coupé un arbre pour faire passer le temps mais il estima l'opération trop peu silencieuse.
Du coup il s'entraîna à manier sa hache dans le vide, tout en faisant une pause tous les deux minutes afin de surveiller les alentours.


Yulahendil

Yulahendil devançait largement le chariot, accompagnée de Neunamarth qui lui avait appris les signes d'alarme* et de reconnaissance des bandits.
Tittara l'ayant prévenue, à l'avance, qu'ils arrivaient, elle salua tranquillement Ghorghor à haute voix :
«  C´est nous, Ghorghor ! De retour !...
Je te présente un gamin qu´on a récupéré du camp des bandits et que je prends sous ma surveillance. Il est muet, mais il comprend très bien ce qu´on dit. Pour l´instant, je l´appelle Neun´...et je lui ai interdit de toucher aux armes.  »

Adressant un clin d'œil au jeune, elle ajouta pour lui :
«  Voici Ghorghor... lui non plus n´apprécie guère l´humour gnome. Et faut pas l´énerver, non plus...
Eric et Fuzol arrivent avec deux chevaux qui tirent une carriole, celle-ci transportant l´intégralité du camp des bandits (il y a plein de nourriture)... y compris quatre cadavres, dont celui de leur chef Kressle.
Cinq autres bandits, apparemment, sont partis en expédition de chasse pour ravitailler le camp, mais on ne sait pas quand ils y rentreront. Dommage qu´on ne voie pas leur tête quand ils découvriront que leur camp est levé. hi ! hi !
Vu la charge du butin, les ornières des roues forment une piste qui pourra être suivie par un gamin de trois ans.
Je te parie que même s´ils sont complètement abrutis, ils viendront directement ici.
Nous n´avons plus qu´à leur tendre un piège... on a tout ce qu´il faut pour cela.  »

... j´espère seulement qu´ils vont nous laisser quelques heures de repos...
*(sifflements ou cris d'animaux ?)

Ghorghor

Ghorghor qui était de garde entendit bien avant de les voir la charrette qui avançait dans la noirceur. Il arrêta ses mouvements de hache et regarda la femelle d'elfe arriver avec quoi !? Un gamin... Bien une gonzesse, celle-là ! Le premier gamin trouvé et v'la qu'elle se mettait à jouer les mères de famille... Tout ça dépassait l'entendement du barbare qui ne comprenait pas grand chose dans les matières sociales et parternelle/maternelle, sûrement du fait de son jeune âge et son manque d'expérience dans ces domaines.
Il se contenta donc de saluer le duo d'un grognement las, et d'accenteer le tout avec un : « ´lut l´asticot !  ».
Puis en apprenant les nouvelles sur les bandits, le semi-orque commença à voir rouge...
«  Quoi ! Z avez tué tout´ces charognes sans moi ! Vous m´en avez même pas laissé à m'mettre sous la dent ? Bande d´goïste et mal polis. J´poirotte d´puis une plombe pour qu´vous m´l´a faite par derrière ! Salopiots !  » hurla-t-il accusant Yula et son nouvel enfant de son gros index.
Le barbare était dans un état d'agitation élevé, plein de mouvements brusques. Il s'empara de sa hachette la saisit à deux mains et commença à couper un arbre pour se calmer les nerfs !
Comment pourrait-il devenir un grand guerrier si on lui volait toutes opportunité de se battre...sans compter qu'il avait la responsabilité de protéger le groupe et du coup avait manqué à son devoir en ne participant pas au combat. Rien à faire : le demi-orque était frustré, agaçé, et... gnégnervé !

Asmodeus

Décidément, nul répit lui était accordé en cette trop bruyante nuit. Combien de temps avait il réussi à dormir ? Aucune idée, mais voilà que Ghorghor se remit à pousser une gueulante, comme si faire un tour de garde était si compliqué, il s'agissait seulement de surveiller les environs afin que le reste du groupe puisse dormir . Cette notion devait sans aucun doute dépasser la compréhension du barbare qui pour le moment était le seul à s'être pleinement reposé ... Bref, le résultat fut là et Asmodéus fut une nouvelle fois tiré de son sommeil, émergeant tel un spectre de sa tente, les cheveux en pétard, signe visible d'une nuit plus qu'agitée. De longues cernes déjà se prononçaient sous ses paupières, donnant une bien sinistre allure au visage du sorcier, renforcée par sa pâleur naturelle du fait de ses origines cheliaxiennes.
Déambulant tel un zombi, il parti prendre connaissance de cette nouvelle source de brouhaha, constatant avec une joie toute dissimulée mêlée à une moue fatiguée que la seconde partie du groupe était de retour. Malgré son état de fatigue profonde, certains détails ne passèrent pas inaperçu à commencer par mais qu´est-ce qu'i' sont allé faire ? Qu´est-ce qu´ils ramènent avec eux ?
Le pire restait à confirmer, Yulahendil en tête de file, qui semblait s'être aguichée d'un curieux personnage qui marchait à ses côtés, Eric et Fuzol quant à eux semblaient bien occupé à remorquer le chariot, tiré par deux nouveaux canassons et qui semblait bondé de marchandise. L'idée d'aller y jeter un coup d'oeil lui traversa rapidement l'esprit, mais il rejeta bien vite cette pensée au vu de son état.
«  Qu´est ce que c´est tout ça ? Et c´est qui lui (baille) ? Qu´est ce que vous êtes allé faire pour revenir chargés comme ça ? Et pourquoi Ghorghor est en train de couper un arbre ?  »
Asmodéus énonçait à la suite chaque question qui venait à lui traverser l'esprit, qui bien qu'embrumé cherchait des réponses à cette situation incongrue.

Eric

Fuzol et Eric arrivaient avec le chariot, mais ce dernier en descendit bien vite, laissant Fuzol s'occuper de le ranger quelque part, si jamais cela avait une quelconque importance.
« Nous avons fait une rencontre dans la forêt. Elle s´est mal terminée pour cinq bandits. Le petit est sous la responsabilité de Yulahendil. Les corps des autres sont dans le chariot. Et Kressle est morte. Résistante, mais c´est fait. Il en reste cinq. Peut-être qu´ils vont partir. Peut-être qu´ils vont venir dans moins d´une heure. Le chariot peut les guider, on sait pas s´ils vont suivre.  »
Il jeta un coup d’œil au campement, l'air un peu fatigué. « On dort où, nous ?  »


Yulahendil

Yulahendil éclata de rire, ajoutant :
«  Dis donc, Eric ! Tu ne t´en tireras pas aussi facilement !... mais bon... ça peut attendre un peu. Avant de nous mettre au repos, dont nous avons bien besoin... s´pas, Asmo ? Préparons le piège : remontons un camp de bandits avec les cadavres. Ghorghor n´aura pas abattu ce pauvre arbre pour rien : rien ne nous empêche maintenant de faire tranquillement un feu. On mettra deux cadavres assis "comme somnolents" à côté, deux autres "dormant" sous tente proche de la charrette... avec Bebert et Hugo ligotés... ce seront les premiers attaqués. On sait d´où viendra la menace... ce sera plus facile à surveiller pour celui qui est de garde. Moi j´irai dormir avec Lali, Neun´ menotté à côté.
Et faut que maître Fuzol se repose, aussi...
Avec un peu de chance, on pourra faire la grasse matinée : on n´a plus à leur courir après, mais simplement à attendre qu´ils arrivent. Laissez-moi rêver quelques heures, et ensuite je mets Tittara de garde... où l´on envoie un ou deux "éclaireurs" en surveillance, avec mission expresse de ne pas mener combat tous seuls !  »

L'elfe avait conclu avec une évidente ironie... tout en entraînant son nouveau suivant pour décharger une tente qu'il faudrait monter sans traîner, si ils voulaient profiter de ce qui restait de la nuit...

Asmodeus

C'était comme être dans un rêve éveillé, les informations entraient et sortaient au gré de ses interlocuteurs, imprégnant son cerveau avant de s'évaporer dans les vapeurs de son esprit. Loin d'être spectateur, Asmodéus semblait s'approcher plutôt du somnambule, le regard perdu et le dos voûté, seule une main occasionnelle pour empêcher le malin de s'introduire dans son corps rappelait que même si il semblait ailleurs, l'esprit bien qu'embrumé du sorcier était toujours là, et que malgré la fatigue, l'alerte et le sens des priorités étaient quant à eux toujours présents.
«  Nous avons dressé les tentes pendant que vous n´étiez pas là ! Mais si ils sont vraiment à moins d´une heure d´ici, l´heure ne me semble pas à aller dormir (baille) ... malgré que ce ne serait pas de refus. Et personnellement je en sais pas comment je pourrai trouver le sommeil en sachant que cinq personnes sont à mes trousses (baille).  »
A eux trois ils en avaient décousu avec cinq bandits dont le chef de la bande ?! Un exploit en soi, néanmoins c'était désormais avec une circonstance atténuante qu'ils devraient finir la nuit, une attaque surement imminente du reste de la bande. Encore une fois le plan de Yula semblait être très recherché et tiré par les cheveux (des cheveux possédés entre autre), et visiblement celle-ci devait être particulièrement friande des reconstitutions car c'était ce qu'elle proposait encore une fois. L'idée, si il l'avait bien compris, était de prendre en embuscade une embuscade ...
«  Vous savez quoi Yula (baille) ... A la place de nous tuer à la tâche et de remonter un camp, on pourrait tout simplement quitter le camp qu´on a dressé, faire exactement la même chose et aller dormir en lisière de celui ci ... et espérer que les esprits frappeurs ne reviennent pas...  »

Lali

C´est bien ma soirée ...
Lali s'était à peine réveillée à la beuglante de Ghorghor.
Ahh, mais pas encore du bruit. Je veux dormir ! J´aurais cru qu´il avait compris que couper un arbre, ça fait pas mal de bruit pour ceux qui dorment.
Par contre, en entendant Yulahendil, Éric et Fuzol, elle décida d'au moins sortir la tête de la tente afin d'écouter tout ce qui s'était passé pour eux. Apparemment, ils avaient fait une bonne partie du travail à eux trois. Ne restaient que cinq bandits du premier camp qu'ils avaient découvert. Mais, au moins, après ceux-là, le comptoir serait en sécurité.
Le nombre de prisonniers augmentait de plus en plus. Pourtant, des bandits, ce n'était certainement pas ce qu'il y avait de plus fidèle. Pourquoi toujours en garder? Mais, en même temps, celui de Yulahendil n'était qu'un enfant. À son âge, Lali courrait partout et ne faisait qu'essayer d'échapper aux cours intensifs de sa mère. Elle n'avait pas la langue coupée, bien au contraire. Un sentiment étrange s'empara de Lali. Elle ne sut pas ce que c'était, mais à partir de ce moment, le gamin était bien accepté auprès d'eux à ses yeux.
Elle finit par se lever, toujours somnolente, et s'appliqua à aider les autres à monter un camp.

Ghorghor

« L´était à moi la c´nasse qu´prétendait savoir manier la hache. J´lui aurai m´tré qu´la hache c´est pas pour les pétasse p´tensieuse ! Serait r´tourné jouer les pucelles chez sa mère.  » Fit-il en crachant un épais molard pour montrer sa rage.«  Z auriez put m´en laisser bordel ! Z auriez put m´app´ler. J´aurais rappliqué. J´les aurais hachés menu moi. P´is qu´ils viennent les cinq autres salopards ! J´les attends moi.  »Criait le barbare dont l'égo était blessé.
Puis il ajouta à la remarque d'Asmodeus :
« Mouais bonne idée. J´vais aller les voir. Et leur montrer comment j´manie la hache. Et qu´on m´les laisse. J´vais faire un malheur, moi. !  »

Yulahendil

Yulahendil soupira, avant de se rapprocher de Ghorghor... parce qu'il n'y avait pas beaucoup de volontaires pour le faire à sa place. Elle lui tendait la hachette de Kressle :
« T´énerves pas, Ghorghor... c´est vrai que c´est frustrant... tiens ! Prends celle-là. Et garde ta force et ta rage pour ceux qui restent. Moi, je veux bien te les laisser, hein... désolée... j´aurais vraiment préféré attendre que tu sois avec nous, parce que j´ai eu la trouille, et que ça m´aurait bien rassurée de te savoir à notre côté.
Regarde : elle à l´air sacrément bien affutée, celle-là ! Puisque tu as abattu ce pauvre arbre -même pas mort-, on va en profiter pour faire un feu : on se fiche de la fumée, maintenant, puisqu´on attend qu´arrivent les cinq derniers bandits. Mais Ils n´arriveront sûrement pas cette nuit : ils doivent dormir tranquillement... tu les auras demain, je te donne ma part.
Calme-toi.
Rage est inutile conte cet arbre.
Gorum aimerait sûrement mieux que tu gardes ta détermination pour le combat contre les hommes de Kressle ! »

Et, posant sans crainte sa main sur l'épaule de l'énervé, elle ajouta en aparté :
«  ...après tout, quelle gloire y a t´il à battre une femme ?...  »

Ghorghor

Un peu calmé par Yula, même si c'était une elfe, elle était la première à lui faire un cadeau en dehors de ses parents. Cela représentait quelque chose dans le cœur bourru du barbare, au moins de quoi la tolérer et la respecter un jour de plus. Qui sait...peut-être même deux !
Quant à sa remarque sur la gente féminine, il précisa :
«  Y a pas de gloire. C´est question d´morale et d´principes.
Les haches, c´est des trucs de mec ! C´est tout !
Y a les cure-dent pour les nanas. Sans offense. »


Eric

« Et les marteaux, c´est pour les nains ?  » Eric semblait de plus en plus fatigué depuis qu'il était arrivé. On pourrait croire qu'il allait s'effondrer sur place d'ici quelques minutes, mais il devait surjouer un peu.
Il bailla.
« Vous faites ce que vous voulez, ils peuvent venir dans une heure, dans trois jours ou jamais, on n'en sait rien, et je vais dormir.  »
Le forestier commença à chercher dans ses fontes sa tente, puis se mit à l'installer, à moitié endormi. On ne pouvait être vraiment sûr, est-ce qu'il entendait encore les autres parler, ou dormait-il trop pour ça ?

| Pathfinder-fr v2 Theme by Styx31, with some icons from fugue
Propulsé par YAF.NET | YAF.NET © 2003-2024, Yet Another Forum.NET