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Online Rhajzad  
#1 Envoyé le : vendredi 24 janvier 2014 12:18:00(UTC)
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Rhajzad
Rang : Habitué
Mécène: Merci de ton soutien !
Inscrit le : 22/10/2013(UTC)
Messages : 1,211
Voilà... maintenant que le chapitre 3 est reconstruit... je reprends du début !
Manque la musique de la fête des moissons... (musique de cirque ?) c'était en jiwa...
(De mémoire il me semble the bard song de Blind Gauardian)




La fête des moissons battait son plein et les rires résonnaient, entrecoupés du fracas des pintes. La musique emplissait les esgourdes d'un rythme entraîné qui donnait une envie irrépressible de danser la gigue. Ici, un fantastique cracheur de feu irradiait la noirceur tombante, plus loin un jongleur faisait admirer son habileté, sous les yeux ravis des enfants.

Soudain une voix onctueuse et charmeuse troubla cette escapade innocente..

« Approchez, approchez belles demoiselles, beaux damoiseaux !! »insista un halfelin aux yeux azur.

« Oui, c´est à vous que je parle, venez, n´ayez pas peur. » dit-il sous le ton de la confidence faisant geste de la main pour inciter à se rapprocher.

Sa voix puissante retentit alors, malgré la modeste taille de sa cage thoracique afin de captiver le plus de gens possible.

« Oyez bonnes gens de Maëlsburg, venez assister au plus grand spectacle que vous ayez jamais vu. La représentation magistrale de la célèbre épopée des aventuriers qui conquirent les Terres Volées. Tous, avez entendu parler de ces héros dont les noms traversent les générations.  »

Il se mit alors à interpeller les badauds rassemblés autour de lui.

«  Je suis sûr, petit, que tu as déjà entendu parler du puissant Ghorghor à la hache virevoltante et à la caboche aussi dure que ses poings !!!!  » Le halfelin se mit alors à donner des coups de poings frénétiques dans l’air, ayant l’air de se bagarrer avec un adversaire invisible.

« Qui n´a jamais rêvé d´égaler les exploits du mys---té---rieux Asmodéus. » Le halfelin s'était drapé dans sa cape, ne laissant visible que ses prunelles qui scrutaient son entourage, lui donnant l'allure d'un conspirateur.

« Laissez-vous divertir par le facétieux Fuzol.  » Des rayons bleutés jaillirent alors de ses mains provoquant la surprise de l'assemblée donnant à sa tête une allure des plus comiques compte-tenu des grimaces qu'il exécutait.

« Délectez-vous de la verve d’Eric, saurez-vous démêler le vrai du faux ? » Le petit halfelin avait effectué un noeud sur une corde et la tendit : le nœud disparut comme par enchantement.

« Mais peut-être préférez-vous vous laisser séduire par la charmante et voluptueuse Yulahendil ?  » Le halfelin lança alors un baiser délicat à une des jeunes femmes et de son souffle s'échappa une multitude de papillons scintillants et colorés.

« Ah ? je vois que vous n´êtes pas faciles à convaincre, alors entrez dans la féérie avec Lali ! » L'orateur s'était saisi de son instrument et s’était mis à jouer une musique douce et envoûtante...

«  Venez admirer de vos propres yeux l´avènement de ces légendes, interprétés par les plus grands acteurs de Golarion dont Pelinor, cinq fois vainqueur du prix d´interprétation de Kaolina....... moi. » conclut-il dans un sourire Colgate© adoptant une pause théâtrale, les deux pouces tournés vers lui.

En tout cas, le petit discours eut l'effet escompté : hommes, femmes et enfants se précipitèrent vers le guichet pour acheter leur place. D'un air satisfait, le petit halfelin contempla son œuvre se tapotant les mains. Il se dirigea alors vers les coulisses.

Une voix mélodieuse l’interpella.
« Dis, tu leur as dit que Kaolina était ta ville de naissance dont les trois-quarts des habitants sont de ta famille ? » le railla une elfe au sourire moqueur.

« Est-ce ma faute, si mon talent n´est reconnu que par les membres de ma propre ethnie ma douce ? » rétorqua-t-il dans un haussement d'épaules mais avec un sourire malicieux.
«  Trêve de billevesées, cette pièce fait toujours recette. Les gens ont bien besoin par les temps qui courent de se rattacher à ces héros. Mais nos spectateurs nous attendent. Va vite finir de mettre ton costume. »

Un roulement de tambour résonna dans les gradins du chapiteau.
TATATATATATATATATATATATATATATATTATATATATATATATATATTATATA........................TAC....................TAC.........................TAC !

Le rideau rouge alors s'ouvrit…


*****************************************************************************************************************************
Restov - Hôtel de ville - Annexe de la grande salle - 24e de Calastir

Intendant

Alors la compagnie en charge de l'exploration de la Ceinture Verte fut créée.
C'est ainsi qu'un demi-orque, deux humains, deux gnomes et une elfe se retrouvèrent dans la même pièce sous le regard inquisiteur du recruteur (espérant qu'il avait fait le bon choix). La fin du recrutement était allée vite, il avait surtout cherché apparemment à créer un groupe hétéroclite afin que celui-ci dispose de plus de diversité de compétences. L'inexpérience globale des candidats l'avait amené à leur réserver cette mission, car il avait des besoins d'aventuriers aguerris sur d'autres missions plus importantes pour Restov. Toutefois, il avait sélectionné des personnes ayant à priori la tête sur les épaules. Il avait recalé certains individus trop louches ou des incompétents, même pas capables de tenir une épée (cela se voyait dès le premier regard selon lui). Mais dans l'ensemble, la ville de Restov avait recruté une importante partie des personnes qui s'étaient présentées.

« Je vous laisse un instant faire connaissance, même s,i d´après ce que j´ai vu, certains se connaissent déjà. Je vais chercher quelques papiers officiels et je vais vous expliquer un peu plus en détail ce qui vous attend là-bas et ce que nous attendons de vous ici. »

Fuzol


Ravi d'avoir été choisi et d'enfin faire partie de l'expédition, Fuzol était tout sourire.
Il se présenta à l'humain et à l'elfe qui venaient de se joindre au groupe.
«  Bien le bonjour, je me prénomme Fuzol, de Mivon. »

Il tendit ensuite la main à ses nouveaux interlocuteurs, tout en attendant une réponse.


Asmodeus

C'était avec une assez grande rapidité que le recrutement s'était achevé et voilà que désormais Asmodéus se retrouvait avec ses compagnons pour cette future mission. Visiblement, une partie du groupe composé semblait déjà se connaitre, peut être des amis qui avaient vu bon de partir ensemble à l'aventure ; l'elfe et lui avaient donc du être recrutés sur le tas afin de compléter le tout.
Ceci dit, il n'avait absolument rien contre l'idée d'être un recrutement de dernière minute, peut être légèrement forcé et mieux considéré de part le sésame dont il avait disposé. Néanmoins le temps n'était plus à interrogation, le gnome mâle fut le premier à briser le silence, entamant le rituel de présentation auquel lui et l'elfe allaient être initiés.
La première impression est toujours la meilleure, le quart d´une négociation se joue sur la prise de contact, il suffit juste que je sois zen sans trop être cool sinon ils vont croire que je me fous d´eux mais pas trop simplet sinon ils me boufferont tout cru à la première occasion. Oh non... voilà qu´il vient vers moi ! Comment on salue un gnome ? Est-ce qu´il risque d´être vexé si je me mets à sa hauteur pour le saluer ? Mais si je reste debout cela ne serait ce donc pas une marque de condescendance ? Vite, dire et faire quelque chose !
Difficile à croire que cette gymnastique mentale chez le jeune homme n'avait duré que quelques millisecondes ; de deux mots l'un, il décida de légèrement s'incliner tout en serrant la main du gnome.
«  Enchanté de faire votre connaissance maître Fuzol, je suis Asmodéus , originaire d´Egorian. » répondit-il dans la plus grande simplicité, renvoyant son sourire au petit bonhomme.

Sur quoi il enchaîna d'aller se présenter au reste de la compagnie, un baise-main pour les dames et une poignée pour les hommes ... même si il fut légèrement hésitant à tendre la main au demi-orc de crainte que celui ci vienne à lui arracher le bras.
Pas de préjugé, Asmodéus ; cette personne est comme toi, son père ou sa mère était humain et l´autre moitié était... autre chose. Autant faire bonne impression auprès de celui-là, je préfère m´en faire ami qu' ennemi
« À ce que je vois vous semblez être un solide guerrier. » du moins c'est ce que la hache lui laissait affirmer. « J´ai moi même eu l´occasion de discuter avec certains de vos pairs dans le passé. Ne seriez-vous pas, par le plus grand des hasards, originaire de Numérie ? »
Pas trop de mots compliqués, on reste dans le juste milieu afin de juger son intelligence sans se montrer vulgaire ou ordurier, histoire de voir de quel partie il a tiré son cerveau. J´aviserai en conséquence.

Ghorghor

Le jeune demi-orque aurait du se sentir heureux d’avoir passé sa première épreuve, celle du recrutement. Cependant, la présence de la femelle elfe désagrégea toute sa satisfaction.
Déjà qu’il ne se sentait point à l'aise auprès des filles car, soit il les répugnait de son ignoble face, soit il les effrayait par sa carrure peu commune. Quand il observait certaines filles de son village, il éprouvait certaines envies et réactions qu’il ne comprenait guère, comme une excitation naissante. Ayant eut une enfance plus que solitaire, il ne comprenait pas ces phénomènes naturels qui attiraient les personnes de sexe oposé -et parfois même du même sexe-...
Par conséquent, il en était gêné et préférait éviter tout contact ou rapprochement avec les personnes féminines. Lali ne lui causait pas de problème car il ne voyait en elle qu'une petite fille et son comportement, déjà mis à l'épreuve, avait plu au semi-orque.
Mais là, la sensation -qu'il éprouvait à l'égard du sexe opposé et envers cette femme elfe- était mélangée à une nervosité brusque.
Quelque chose de profond, enfoui en lui, appelait une méfiance, un mépris à l’égard des elfes qu’il avait rencontrés jusqu'à présent.
Tout son être était tendu, stressé. Son état était visible à tous. Sa main droite était crispée sur sa hachette près de sa bourse, quand à sa main gauche, elle reposait sur le pommeau de sa dague. Il accordait de brefs regards mi-méfiants, mi-menaçants à l’elfe.
Le gnome commença les présentations, suivi de l’autre humain. Alors que le barbare avait une attitude particulièrement inquiétante, l’homme lui parla directement d’une manière très amicale.
« Moi, c’est Ghorghor. J’sais s’vivre dans les Terres Volées. J’suis là pour la protection du groupe. J’cogne dur. C’est tout.  »,grommela-t-il aux autres.
Il s’empara vigoureusement de la main proposée, cela le calma un peu. Le contact était rassurant, prouvant que sa force primait sur l’étranger. C’est alors que Ghorghor regarda droit dans les yeux l’homme qui était en face de lui et dit :
«  J’suis Nivakta. Pas Numeri. C’est ma mama qui vient d’là bas. Vous c’naissez ?  »
Son intérêt était franc et non hostile.

Asmodeus

Il n'y avait pas à dire, Ghorgor avait une forte poigne et ce qui suivit ne fit que confirmer ce qu'Asmodéus avait au début supposé. Visiblement, la force primait sur l'intelligence chez le demi-orc, néanmoins cela n'était pas une raison louable à son goût pour pouvoir en profiter ou faire preuve de condescendance à son égard. Quant à sa question, elle tilta à moitié, mais cela suffit à capter l'attention du guerrier.
Asmodéus appréciait pouvoir ramener sa culture, il en avait tellement peu l'occasion, trop peu de personnes venait à s’intéresser à lui, mis à part sa famille, pour faire preuve de ses connaissances.
« Eh bien... disons que j´ai eu la chance de pas mal voyager ici et là, et ai eu l´occasion d´aller vivre un an en Numérie ; c´était il y a trois ans, avant que j´arrive en Brevoy. En ce qui concerne souvenir que j´en ai, disons que je n´ai pas eu énormément le temps d´en apprécier le... paysage. » si il y avait bien sûr quelque chose à apprécier dans ce désert de caillou stérile« Bien que je n´ai pas eu souvent l´occasion de converser avec la population locale en raison des ... normes de sécurité ; je me souviens assez bien que la région était habitée par des tribus de guerriers nomades ... ainsi que par des orcs. » mieux valait-il parer l'éventualité : il ne savait pas après tout qui était l'orc chez les parents. « C´est une région particulièrement sauvage, votre maman doit être une personne particulièrement forte si elle vient de là-bas. »
Pouvoir parler un peu de lui avait eut un effet apaisant chez le chéliaxien, loin du fait que ce qu'il avait vécu là-bas était loin d'être extraordinaire, mais le simple fait qu'on vienne s’intéresser à lui suffisait à le combler.
« En tout cas pas, je pense que j´aurai aucun problème à vous confier ma vie dans cette aventure. » ajouta t'il les yeux clos, affichant un large sourire symbole de franchise même si un léger rictus d'hésitation fit une brève apparition sur la commissure gauche de sa bouche.
J´espère qu´il ne prendra pas littéralement l’expression "confier ma vie", je me précipite peut être un peu trop vite, la confiance ne s´accore pas sans besogne à ce rythme là je vais passer pour le mec trop sympa pour être honnête m^me si j´ai rien à cacher et que je suis sincère.

Ghorghor

Cool un bouclier vivant !
‘fin faut voir la gueule du bouclier… Au premier coup l’est tout cassé. Mouais j’ferai sans..
pensa Ghorghor songeur, en visualisant la scène.
Puis revenant sur les dires d’Asmodéus, le jeune guerrier avoua :
« C’est une Kellide ma daronne. Cogne aussi bin que moi et c’est elle qu’a fait mon éducation ! »
Ses traits se détendaient un peu, au cours de la conversation qui le ramenait sur de plaisants souvenirs, comme les histoires comptées par sa mère le soir.

Eric

Ça discutait à tout va, excluant Eric de leur flot de bavardage. Il faut dire qu'il s'était écarté du groupe dès l'entrée dans la pièce, s'appuyant contre un mur, regardant sans trop se soucier du reste. Le bonhomme vêtu comme un forestier laissait ses cheveux bruns lui retomber devant les yeux, bien qu'il les avait écarté un peu plus tôt. Un peu sale, une barbe de six jours bouffait les joues d'un visage plutôt fin, agréable, aux yeux gris-bruns.
Des bottes brunes montaient protéger le bas de ses chausses d'un rouge terreux, retenues par un ceinturon de cuir. Comme armes, une rapière au flanc et une arbalète suspendue à l'épaule par une lanière de cuir, il avait des cals aux mains, provenant vraisemblablement de l'arme de tir plutôt que de l'autre. Un peu moins de quatre-vingt kilogrammes, un mètre soixante-treize de hauteur donnent une silhouette athlétique, avec sa veste vert véronèse, sa chemise brune, son écharpe de même couleur et de près de deux mètres, des gants rouges terreux, il n'avait pas l'air d'un dandy sorti droit d'Absalom. Plutôt d'un genre de rôdeur des forêts du nord, si on voit ce que j'veux dire.

Attendant qu'on le remarque, il patientait donc tranquillement contre son mur. Il sourit un peu lorsque le demi-orque fut attaqué par un déluge verbal tel qu'il n'en avait vu depuis au moins... plusieurs jours, pas moins.
On va bien s´amuser, si ça part comme ça.
Tant qu´ils f´ont pas leurs conneries au mauvais moment.


Yulahendil

Il y avait eu un temps pour se faire remarquer... Yulahendil savait faire cela.
Un temps pour attendre, une fois embauchée... elle ne manquait pas de pratique.
Et maintenant un temps pour se faire accepter... elle allait s'y atteler.
Avant qu'elle ne prenne temps de répondre, le prolixe... Asmodeus ?! (qui pouvait donner tel prénom démoniaque à son enfant ?) répondit au courtois gnome Fuzol et commença parade et ronds de jambe. Elle retrouva sourire et observa la scène de ses grands yeux en amande, aux iris aussi rouges et brillants que deux rubis (qui pouvait donner des yeux aussi démoniaques à son enfant ?).
Les règles de politesse étant ce qu'elles étaient, elle se rapprocha du gnome, et rabattit son capuchon sur ses épaules, libérant d'une part ce qu'on avait pu prendre pour une joli broche d'argent et d'améthyste, mais qui se révéla être une grosse libellule se mettant à voleter au dessus de sa tête, d'autre part une chevelure d'une blancheur telle qu'elle avait reflets argentés, semblant animée d'une vie propre, et s'étirant comme libérée par le vent... alors qu'il n'y avait pas moindre courant d'air en ce bureau fermé.
Entrouvrant la grande cape brune, l'elfe révéla svelte silhouette d'adolescente, aux formes féminines naissantes, avec de fines et longues jambes bottées et chaussées... mettant parfaitement en valeur les cuisses exposées sous la courte jupette... Elle sortit une main, gantée d'un doigtier d'archer en cuir usé, pour saisir celle du gnome sans perdre de vue la conversation qui naissait entre le demi-orc et Asmodeus.
«  Bien le Bonjour en retour, Fuzol. Je me nomme Yulahendil, ou Yula si c´est plus simple pour vous, je suis de Restov. Et mon petit dragon ailé s´appelle Tittara... mieux vaut ne pas la toucher...  »
Elle avait dit cela avec un petit clin d'œil amical et un sourire énigmatique.

Ghorghor

La femelle elfe avait parlé, ce qui causa instantanément un silence de mort de la part du semi-orque. Comme si cela n'était pas assez, elle possédait un dragon !
Ghorghor méfiant recula d’un pas, et ses mains retrouvèrent instinctivement ses armes. Poings serrés, les crocs de ses gantelets étaient clairement visibles. Il recula encore d’un pas, et dégaina lentement sa lourde et longue hache de son dos. Il la déposa sur son épaule.

Puis s'apercevant qu'il effrayait tout le monde, il précisa gêné :
« Pas d’inquiétude, hein. C’est juste pour montrer c’qui protégera le groupe, hein. »

La raison de son acte lui échappait encore. Puis il replaça la terrible hache dans son fourreau fixé à l’arrière de son kilt. Ghorghor était en sueur. Il s’essuya donc le front de la paume de la main en faisant attention de ne pas s’écorcher avec ses gantelets cloutés. Il alla s'appuyer contre le mur près du rôdeur, légèrement à l'écart du groupe.
Qu´est-ce qui me prend moi ?
Sa gêne n'était que renforcée par la tenue si légère et provocante de l'elfe.
P´tain, l´a pas froid par c´te temps ? C´est ´core l´hiver, là ! Et en plus sans poils d´hiver ! Elle doit se les cailler...

Eric

Il y avait donc une elfe dans le groupe. Bien évidemment, Eric n'était pas resté insensible à certaines parties du corps exposé.
Me d´mande quel âge elle a. Bah, d´t´façon ça reste plus intéressant que la gnome. Ou qu´le d´´mi-orcque. Ahah. Tiens, d´ailleurs il s’énerve. Doit avoir peur que l´elfe lui pique la place. Ça risque pas, ou alors ... nan. Nan nan nan.
Voyant l'autre le rejoindre dans son exploration par le dos des mille mystères du mur, il lui glissa doucement, sans sarcasme dans la voix :
« Elle te fait peur ? »
Son léger sourire grandit un petit peu. Pas grand chose, mais il était là.


Ghorghor

Ghorghor –visiblement à cran- se retourna vers Eric contrarié par sa remarque.
« Moi, peur ! Dis faudrait pas m’prendre pour une mauviette, non plus !
J’ai pas peur. Juste un mauvais pressentiment ! Y a un truc qui dérange. J’sais pas quoi.
Mais j’ai pas peur. M’en faut plus à moi !  »
s’exclama-t-il de sa grosse voix rauque, altérée par la fente de son bec-de-lièvre.
Il venait de poser ses mains sur ses hanches, ce qui lui donnait à la fois un air sévère et arrogant.
Moi peur ! Mais m’a pas bin vu l’asticot ! j’les viande tous, moi. J’hache menu, même !
Puis peur d’une femelle ! Il déconne le gars. J’aime pas les elfes, les nains aussi, c´est tout. Y a un truc qu’j’blaire pas ! On a t’jours l’impression qu’ils vous épient. Ils inspirent pas confiance, c’est tout !


Lali

Toute cette attente en avait valu la peine. Lali était sûre d'elle depuis le départ. Pourtant, étrangement, elle se sentait tout à fait soulagée que l'entrevue soit passée. Lorsqu'elle arriva dans la pièce désignée pour son groupe d'aventuriers, elle fut heureuse d'y retrouver Ghorghor, Fuzol et Éric. En plus, deux nouvelles têtes étaient là pour les accompagner. Ça va en faire beaucoup, de nouveaux amis. Hein Vassiderria ? Elle observait Fuzol qui était déjà dans les présentations officielles et Ghorghor qui s'était fait adresser la parole normalement par l'autre aventurier du nom d'Asmodeus. Vassiderria eut un frisson en entendant son nom.
- On évite de donner ce nom, dans mon plan.
- Pourtant il semble sympathique. Il n´a même pas peur de Ghorghor!
- Alors, ne le jugeons pas par son nom.


Lorsqu'elle se tourna vers la nouvelle, elle vit une brillante libellule s'échapper d'elle et monter jusqu'au dessus de sa tête. Ce fut alors plus fort qu'elle, elle s'envola à la hauteur de la libellule et l'observa de loin.
- Tu aimerais mieux des ailes comme ça, Vassiderria ?
- Les miennes sont parfaites. Et je crois que tu ferais mieux de ne pas toucher à Tittara.
- Pourquoi?
- Parce que c´est ce que sa maîtresse, Yulahendil, vient de conseiller.


Elle descendit à la hauteur des yeux de Yulahendil et s'approcha d'elle. Elle lui fit un grand sourire Lali, c'est à dire, un grand sourire avec les yeux plissés qui lui donnait son air adorable. Et fit une courbette dans les airs.
«  Bonjour Madame Yulahendil. Je suis Lali, des Royaumes Fluviaux. En fait, je viens d´un village qui s´appelle Cocoli, dans le Bois de l´Écho pour être très précis. J´adore les ailes de Tittara. Mais, n´ayez crainte, je ne les arracherai pas. »

Fuzol

Fuzol salua poliment Yulahendil et Asmodéus tout en leur souriant et en les regardant dans les yeux avec ses grands yeux globuleux de gnome. Il était manifestement ravi de les rencontrer.
« Que de plaisir d´être tous réunis chers compagnons ! » s'exclama Fuzol. Il était certainement très heureux d'avoir un groupe si varié pour cette aventure qui s'annonçait des plus magiques. Il s'attendait à être réuni à ces brutes qu'il avait croisées dans la file d'attente.

Lorsqu'il vit Lali s'envoler, il ne put retenir sa stupeur. Il se dirigea vers la gnome et lui demanda ébahi : « Mais qu´est-ce que c´est que ça? Et c´est quoi cette face bleue qui te suit partout ?  » Il semblait vraiment que le gnome n'avait jamais rien vu de tel et il trouvait tout ça pour le moins... étrange.

Yulahendil

Eh bien voilà une gnomette pour le moins spectaculaire ! L'elfette répondit au sourire enjôleur par un joli rire cristallin :
«  Bonjour Lali. Pas de "Madame", s´il te plaît... ni de mademoiselle, entre nous... Yulahendil, ou Yula à ton choix, cela ira très bien. Tu t´es déjà fait une amie de Tittara, qui est très fière de ses véloces ailes cristallines, mais les tiennes aussi sont magnifiques... on te dirait habitée par une fée, bénie de Desna... on fait un petit bisou papillon pour se saluer ?  »
Les grands yeux tout rouges brillant d'espièglerie, la jeune elfe se pencha doucement vers la petite bouille ronde pour aller doucement frotter sa joue contre celle de sa vis-à-vis, juste à hauteur grâce à son vol stationnaire... c'était aussi un moyen de voir si la créature féérique était vraiment réelle. Elle qui s'était toujours trouvée perturbée que les autres la trouvent étrange, s'amusait comme une enfant dont vœu venait de s'exaucer... embrassant une... fée-gnome ?!

Lali


Lali était bien heureuse de découvrir ce qu'était un baiser papillon et encore plus heureuse d'apprendre que Tittara l'aimait bien. Fuzol s'était joint à elles et il semblait surpris de son apparence. Il n´avait pas du remarquer à l´auberge quand nous sommes entrés.
« Tu veux un baiser papillon aussi, Fuzol ?  »

Elle rigola, avec le doux rire de Vassiderria. Lali l'adorait et riait encore plus souvent lorsque son eidolon était présente. Elle resta dans les airs, à la hauteur de Yulahendil, et s'adressa aux deux.
« Je vous présente Vassiderria. Je suis invocatrice. J´ai appris une technique spéciale dans mon village. Mon eidolon et moi-même ne formons qu´une seule et unique personne. Je parle par sa voix, j´ai sa force, son agilité et son endurance et elle a accès à mon cerveau. En gros, elle est le corps, je suis l´esprit. Nous formons une excellente équipe. C´est ce qui explique pourquoi je parle avec sa voix et pourquoi c´est elle que vous touchez. »
Elle regarda Tittara et lui dit : « Dommage que Vassiderria ne veuille pas avoir des ailes identiques aux tiennes. C´est tellement joli. »

Asmodeus

Délaissé par son interlocuteur après à une crise de panique suite à l'intervention de l'elfe, il décida d'aller rejoindre le groupe formé désormais des deux gnomes et de l'elfe ; laissant le demi-orc à ses idées noires en compagnie de l'homme des bois. Il est vrai que l'elfe était plus que légèrement vêtue, ce qu'Asmodéus n'avait pas manqué de remarquer, en cette période de l'année, se balader ainsi était presque indécent. Néanmoins cela ne dérangeait nullement le chéliaxien que cette créature féerique soit vêtue ainsi et c'est pas lui qui irait lui dire de s'habiller plus chaudement. D'ailleurs il semblait même faire plus chaud dans la salle d'un coup...

Néanmoins une chose lui l'échappait, comme si jusque là une erreur narrative s'était glissée dans le script de sa vie faisant que nulle personne ne semblait savoir à quoi il ressemblait. Cependant qui pouvait douter de son existence, était-ce son léger teint pâle qui le rendait aussi transparent qu'un spectre ? Pourtant sa tignasse d'un noir de jais devait ne le rendre que plus apparent, à moins qu'issu du royaume des morts il n'était désormais plus que vampire, un pied dans la tombe et le souffle glacé du vent soufflant sur sa fébrile carcasse. Loin d'un Apollon, ça ne sera qu'un adolescent tout juste majeur que nous enterrerons, ses yeux couleurs sang, dernier souvenir du fluide qui courait en ses veines. Pourquoi était il si froid, lui qui était habillé si chaudement : vêtu d'un châle, bottes matelassées et de mitaines ; sa tenue de cérémonie : une chemise écarlate couplée à une tunique et pantalon en toile, noir, en guise de voile de pudeur.
Cette envolée lyrique semblait le ramener à la vie, tandis qu'il émergeait du tombeau ancestral regagnant sa place au sein de la salle.

Tout comme Fuzol , Asmodéus fut surpris de l'étrange entité qui planait autour de Lali, joignant ainsi sa voix à celle du gnome. Et fut quelque peu rassuré par l'explication peu rationnelle de la gnome ; même si ce truc lui donnait tout de même la chair de poule
«  Invocatrice, vous dites ? Eh bien nous sommes confrères dans ce cas, je suis moi même magicien... même si ça se voit pas d´une manière si flagrante. J´avoue m´être dit en ayant vu ce... truc comme vous l´avez dit ( autour de vous ) que ça devait être le propre du surnaturel et du fantastique. C´est assez fascinant je dois l´avouer. »

Lali


Quelque chose dans l'apparence d'Asmodéus glaçait le sang. Il n'était pas rassurant.
- Mais il a l´air gentil, tu dis.
- Oui, il a l´air gentil, mais, c´est drôle, quand il est à côté de nous, c´est plus... impressionnant disons. Et je n´aime pas qu´il t´appelle le "truc".


Elle lui fit un sourire, sans spécialité Lali.
«  Ce "truc" s´appelle Vassiderria. Vous pouvez dire Eidolon si vous préférez.  »
Elle décida de se poser, afin de calmer tout le monde.

Fuzol


«  Eh bien c´est certainement une des choses les plus intéressantes qu´il m´a été donné de voir en ce pays de Brevoy ! Enchanté de faire votre connaissance Vassiderria. »
Fuzol tendit sa main à Lali puis se rendit compte qu'il ne savait pas à qui tendre la main vraiment. Dans un geste maladroit, il rabaissa la main et déclara :
« Ben je sais pas trop comment ça fonctionne... Vassiderria a une main?  »


Lali


« Mes mains sont ses mains. Je suis elle et elle est moi. Elle est plutôt timide. Elle ne veut jamais répondre. Elle parle dans ma tête, mais elle s´exprime très rarement devant les autres. De toute façon, si elle dit quelque chose, vous allez croire que c´est moi puisque nous utilisons la même voix. »

Lali aimait bien l'attention qu'on lui portait. Vassiderria, elle, n'aimait pas trop qu'on parle d'elle de long en large. Elle fit donc quelque chose de surprenant.

« Bonjour à vous Messire Fuzol, Messire Asmodéus et Yulahendil. Comme vous le dit Lali, je suis plutôt timide. Vous n´avez rien à craindre de moi. Je suis là pour protéger Lali, donc, pour vous protéger tous. »

Un sourire Lali apparut sur le visage de la gnome. « Je vous l´avais bien dit. Elle ne veut pas parler à voix haute parce qu´elle dit que j´ai l´air de me parler toute seule. Mais elle est toujours là pour nous protéger. »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 15:27:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Online Rhajzad  
#2 Envoyé le : samedi 25 janvier 2014 20:17:06(UTC)
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Rhajzad
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Eric

« Et tu .. vous ... enfin ces ailes peuvent voler longtemps ?  »

Eric s'était un peu éloigné de son mur favori, se rapprochant de l'agglomérat de gens. Il avait posé sa question d'une voix plutôt forte, s'adressant clairement à Lali. Il semblait intrigué, mais pas tellement curieux. Une question de préparation, dirons-nous alors.

«  Autant le savoir avant qu´on en ait vraiment besoin. Alors ?  »


Lali

« Aussi longtemps qu´un papillon peut voler, je suppose.
Vous savez combien de temps un papillon peut voler ?
J´en ai suivi plusieurs dans ma vie mais ils semblent assez distraits. Ils se posent un peu partout pour examiner les différentes fleurs, manger différentes feuilles ou simplement pour ne rien faire du tout. En fait, je suis comme un papillon.
Je ne vole jamais longtemps.
Je ne crois pas avoir la force de voler bien longtemps de toute façon. »



Eric


« Les eilo... choses sont des papillons. D´accord. »
Sans sembler vouloir parlementer, le beau brun ténébreux de rôdeur retourna affronter les hordes de particules pierreuses composant son nouvel environnement de prédilection, autrement dit, le mur.
Cette prose était succincte ?
Ainsi dit ainsi fait, mais l'histoire est loin d'être terminée. Et ceux qui en parlent le mieux ne sont pas toujours là pour en discuter.


Lali

Lali se frappa le front avec la paume de sa main et resta ainsi pendant au moins deux secondes. Le niveau d'intelligence de certains de ses compagnons, en ce qui concerne la magie du moins, l'affligeait totalement. Elle reprit rapidement son sourire en pensant à tout ce qu'on devait expliquer aux petits gnomes.

«  L´eidolon, ce n´est pas un papillon. C´est ... comme un ange ! J´invoque Vassiderria pour qu´elle soit avec moi et me protège. Si elle n´est pas avec moi, elle est dans son plan à elle. Mais bon, c´est peut-être un peu trop compliqué. Vassiderria, c´est de la magie. Adressez-vous uniquement à moi, Lali, et faites comme si Vassiderria n´était pas là. Ça vous va ? Elle ne vous trouvera pas impoli de ne jamais lui parler. Ça l´arrangera même, puisqu´elle est vraiment timide.  »

Considérant le sujet clos, Lali regarda tout le monde dans la pièce et vit Ghorghor encore contre le mur. Elle trottina donc vers lui.

«  Ghorghor, tu connais tout le monde ? L´elfe, c´est Yulahendil et l´autre humain, c´est Asmodéus. Ils sont gentils, tu vas voir. Hey, tout le monde, voici Ghorghor. Il est très gentil. C´est lui qui sera notre protecteur dans cette mission. »

Yulahendil

«  Salut à toi, Ghorghor, à la hache vite dégainée, et rengainée... c´est rassurant d´être de ton côté. Et tout de même, salut à toi, aussi, bien jolie et timide Vassiderria. Tittara est très curieuse... et un peu méfiante de ton pouvoir. C´est ma compagne, ma "grande" soeur...  »
Yulahendil repartit d'un rire léger à cette évocation.
« ... et aussi la détentrice du pouvoir qui m´habite... elle me donne accès à arcanes mixtes et ... d´autres choses. Ne la craignez pas, futurs compagnons. Mais n´essayez pas de l´attraper... elle a protection spécialement urticante, dont je ne pourrai pas soulager les effets, si vous avez essayé...
Et qui est donc, près du puissant Ghorghor, ce laconique coureur des bois ?  »

... beau brun ténébreux...

Eric

Ahah. Bon, tant pis, ça sera pour une autre fois.

«  Je m´appelle Euhric... ça s'écrit E-R-I-C  », dit-il, ne bougeant pas plus que du visage. Il ne semblait pas avoir envie d'en dire plus, car il décrocha son arbalète et commença à vérifier son état. Semblait tout au moins.
Verrais bien comment ça s´présente plus tard. Là, c´est pas l´moment.
Il expira doucement, un genre de léger soupir.
Dommage quand même.
Son nez frémit d'un quart de muscle.

Fuzol

Il semblait donc que tout le monde avait fait connaissance. Fuzol regardait tout le monde d'un air curieux et fier. Voilà mes compagnons pour l´aventure pensa-t-il.

Tout en pensant à cela, il demanda au conglomérat d'aventuriers :
« Tout le monde est là pour l´aventure? J´imagine que la plupart des gens ici ont été attirés par les Terres Volées pour une raison en particulier. Pour ma part, bien que j´aie été attiré d´abord par les opportunités monétaires que m´offraient cette aventure, il y a une autre raison qui m´a poussé à m'y joindre. En effet, j´ai lu dans les écrits de certains aventuriers que certains temples d´une civilisation très ancienne étaient présents sur ces terres. Il va sans dire que je ne mettrais jamais notre misssion en péril, mais ce voyage me permettrait sûrement de pouvoir en localiser quelques-un pour pouvoir les revisiter un jour. »

Fuzol était heureux de finalement pouvoir échanger sur les raisons officieuses qui l'avaient poussé à se joindre à cette folle aventure. Il fit deux pas vers l'arrière et s'assit sur un tabouret qui traînait là. Il leva la tête vers les aventuriers et demanda :
«  Et vous ? Quelles raisons vous ont mené à vous joindre à l´expédition ?  »

Ghorghor

Et v’là r’fait son numéro de magie…Pensa le colosse en voyant Lali voler.
Bien que personne ne lui prêtait attention, chose pourtant rare, avec son deux mètres dix et ses cent vingt sept kilogrammes, Ghorghor hallucinait en voyant la tournure des choses.
Déjà, qu’on vienne lui serrer la pince était une première, mais que les membres de son groupe se baisaient mutuellement à tout va, cela sortait de l’imaginable…
Merde ! Merde ! Et merde !
Mais qu’est-ce que j’fous là, moi. V’là qu’ils s’roulent des pelles ! S'sont pas plantés de groupe là !?! Vont pas m’emmenez à une danse, hein ! Ou dans un village de fées pour jouer d´la mandoline autour d´un feu, hein ?
Pitié Gorum… J’suis là pour massacrer des gars, moi. Pour être un grand barbare fier, puissant et tout, et tout. Mais qu’est-ce que j’fous là…

Comme si cela n’était pas suffisant, voilà que Asmodéus révélait sa vraie identité : un MAGICIEN !
Mais qu’est-ce que j’fous là. Même le mec qu’j’pensais cool est un p’tain de magicien… L’avait pourtant les yeux rouges comme moi ! J’pensais qu’c’était un gars sympa…

Ghorghor broyait de plus en plus du noir, il avait croisé ses bras sa poitrine fortement musclée. Puis Eric rejoignit le groupe et s’initia à la conversation en questionnant Lali.
Et v’là. L’a tout gagné l’autre. C’est partie pour l’explication sans fin…
Malgré ses complaintes intérieures, le barbare écoutait la conversation et essayait d’y voir un quelconque sens.
Mouais en gros, c’est des j’meaux. Jumeaux… ? Ouais le truc où t’as deux marmots pour un. Sauf que v’là l’est croisé avec un gnome et un papillon.
Ouais, ça doit être ça.
Merde y a un ange dans l’affaire ! Sont bizarres chez-eux. Croisé avec un gnome, un papillon, et un ange ! Dis, ils ont de sacré coutumes par chez-eux !

Alors que le semi-orque adoptait des allures sombres, presque lugubres, il était visible qu’il réfléchissait intensément et semblait de ne pas suivre la conversation. Mais il ne posa aucune question, la magie de l’intéressait pas. Il n’aimait pas la magie, aussi. Comme bien des gens, il se méfiait de ce qu’il ne comprenait pas et sa propre mère, une Kellide, lui avait bien dit que la magie était dangereux parfois plus que la menace d'un guerrier…

Ce fut l’elfette qui vint interrompre sa réflexion ; elle, la femelle elfe le saluait ? Que faire ? La hache ?
Non triple andouille ! T’es là pour protéger le groupe. Pas faire du hachis ! Elle fait partie du groupe, aussi…
Et merde encore des paroles à la con. J’y comprends rien, moi. Quoi ? Une autre magicienne ? Mais j’suis dans un cauchemar. Mais qu’est-ce que j’fous là !
J’ai dû cogner un gars protégé par un dieu puissant. Merde. Merdre. M´v’là maudit... Vont me putréfier pendant que je dors. Pire me transformer en papillon ou libellule… Par Gorum… Mais qu’est-ce que j’fous là…

Pendant tous ces échanges d’informations entre les différents membres, le mauvais regard du guerrier changea pour laisser place à la panique. Ses yeux rouge sang passaient d’un membre à l’autre. Il reprit sa grande hache et la posa devant lui en guise de mur d’acier.
Eric avait perçu un brin de vérité dans le comportement de demi-orque. Oui, il avait peur mais pas de l’elfe, même d’une femelle, mais de la magie. Chose qui pour lui était totalement inconnue, et qui n’avait rien de naturel.
Ghorghor resta sombre et silencieux, ignorant la question du gnome. De toute façon, il lui avait déjà répondu à l’auberge, il n’était pas en humeur de se répéter, et la question était sûrement pour les autres membres du groupe.

Asmodeus

Alors y a que le fric qui l’attire !?! Un mini poivrot ? Et l´est aussi touriste... Mais qu´est-ce qu´il fout là, l´autre ?
Après les démonstrations magiques de Lali, qui semblait apprécier d'être au centre de l'intervention, et une brève intervention de la part du taciturne. Le gnome vint à jouer carte sur table et explicita le motif qui l'avait poussé à postuler afin de rejoindre l'expédition, et par la même occasion, chercher à savoir la raison de leurs propres venues.

Néanmoins son discours ne captiva que peu Asmodéus, écoutant d'une oreille peu attentive les dires du gnome. Non, ce qui le préoccupait le plus était le demi-orc. Depuis que l'elfe était intervenue, celui ci s'était retranché sur lui même, s'isolant en marge du groupe et semblait être désormais plongé dans une sorte de dépression tandis qu'il les fusillait du regard en de fugitives occasions. C'est donc avec une certaine crainte que le jeune homme appréhendait l'isolement du guerrier, celui-ci semblait déstabilisé et pourrait tout aussi bien réagir violemment à un moment donné. Du moins, c'est ce qui se passait généralement quand son père venait à ruminer dans son coin et qu'il avait la malchance de passer par là au même moment ; petite exception néanmoins ici : l'autre avait une hache !
Surtout ne pas laisser s´instaurer un silence, si plus personne ne parle, tout le monde va commencer à le regarder et là, il y a des risques qu´il s´emporte.
En même temps faire abstraction de sa présence pourrait tout aussi bien avoir des conséquences aggravantes qui redoubleront son sentiment d´isolement et pourrait l´amener à entreprendre une tentative vaine afin d´attirer l´attention. Réfléchir vite !
...
« C´est une raison comme une autre de s´engager dans une telle expédition sire Fuzol. Pour ma part, je ne pense pas avoir un motif néanmoins plus louable que le vôtre, malgré le fait que ça ne soit pas l´argent qui m’intéresse dans cette quête. Je me suis engagé là-dedans afin de prouver mon indépendance par rapport à ma famille, passer à l´âge adulte en quelque sorte. J´ai donc profité de l´occasion pour rejoindre cette mission de reconquête, j’espère ainsi pouvoir démontrer aux miens pouvoir être libre de vivre ma vie tel que je la conçois.  »
Tandis qu'il explicitait les raisons de sa présence ici, Asmodéus n'avait intentionnellement omis aucune personne présente dans la salle. Et à intervalle régulier, avait porté à plusieurs reprises son regard sur chacun d'eux. Car ce n'est pas seulement par la parole que l'on retient l'attention d'une personne mais aussi par le regard. Le regard oblige à l'attention alors que la parole elle, peut n'être écoutée qu'à moitié si l'individu ne se sent pas concerné.
«  A qui le tour, désormais ?  »

Ghorghor

Le barbare nota l’attention que lui portait le magicien. Il crut voir de la peur ou une appréhension dans les yeux rouges. Cela n’était que rassurant.
S’il a peur c’est qu’j’dois être plus dangereux de lui. Donc, il devrait pas me faire un sale tour.
Bien que légèrement rassuré par cette pensée, le colosse préféra rester muet jusqu’à que la personne responsable revint éclaircir la situation. Il voulait être assuré que son groupe allait bien dans les Terres Volées pour les conquérir, y ramener l’ordre ou autre épreuve où son art martial serait mis à l’épreuve, et non pour y faire de la pêche à la ligne et de la cueillette !
Ghorghor était tendu et nerveux. Cela n’avait rien de personnel envers les membres du groupe, mais était du à l’héritage chaotique de ses parents.

Sa mère etait une Kellide, peuple barbare qui peuplait la Numérie. La Numérie était un endroit déserté de presque toute vie, séché par le lourd soleil de plomb et brûlé par la fournaise du cagnard. Seule la résistance physique permettait aux barbares de survivre. La plupart des enfants ne devenaient jamais adultes, tués par la famine, usés par la dureté du climat, assassinés pour de la nourriture, ou asservis par la mystérieuse Ligue Technique qui les persécutait. Les Kellides dépourvus de toute « civilité » étaient superstitieux envers la magie autre que celle des shamans de la tribu ou des prêtres de Gorum. Pour eux, seule la nature ou les divinités pouvaient donner des pouvoirs surnaturels aux humains. Ils ne comprenaient pas toutes autres sources de magie et percevaient les mages comme des profanateurs.
Son père était un cruel et puissant orque qui hantait les Terres Volées avec son clan. Si les orques étaient réputés pour leur force et leur férocité, ils n’étaient pas connus pour tout ce qui touchait à la magie. Les orques étaient peu intelligents et tout passait par la force physique, par l’affrontement direct et sanglant. La magie leur était inconnue mais les combats violents étaient monnaie courrante. Les faibles mouraient sous les coups des plus puissants, là était la règle. La loi du plus fort régnait comme unique loi. Seuls les massacres d'autres clans ou d'autres peuples permettaient aux orques de ne pas s'entretuer en leur fournissant leur dose de violence.
Ghorghor n'était ni né en Numérie, ni dans les Terres Volées, mais dans le petit village de Nivatka. Cependant il avait été éduqué par sa mère, et par conséquent, était plus que superstitieux envers la magie, bien qu’il ne vît pas les magiciens en tant que profanateurs. Il séparait la magie divine et profane, et acceptait la première mais tolérait peu la seconde. De plus son héritage orque ne lui avait point donné grande intelligence, et n’ayant connu aucun pratiquant de la magie jusqu’à présent, il continuait à raisonner comme les orques ou les barbares, et voyait la force et la résistance physique comme l’unique solution à tous les problèmes, comme l’ultime moyen de franchir tous les obstacles.

Cette expédition serait vraisemblablement un véritable challenge pour le jeune demi-orque mais elle pouvait aussi être très prometteuse et lui permettrait de s'affranchir de ses peurs envers la magie, sa gêne envers les femmes, et peut-être même son irritation envers les autres races comme les nains et les elfes.


Voyant qu’il avait créé un silence lourd -où sa propre tension se répandait telle la pestilence après un champ de bataille-, il décida de répondre à la question posée.
«  Moi, j’suis là pour être grand guerrier. Le plus grand. Et pour honorer Gorum. C’est tout. »grogna-t-il sans quitter son mur, ni lâcher la hache dont la lame était posée à ses pieds.

Un léger blanc s'était instauré entre les compagnons mais cette accalmie verbale fut vite interrompue par le retour du gnome.

Intendant

Le recruteur revenait les bras chargés de petits parchemins et en distribua un à chacun des aventuriers.
« Voilà pour vous. Une charte officielle de Restov signé de la main même du Seigneur maire Ioseph Sellemius. »

En déroulant le parchemin les aventuriers pouvaient découvrir les mots suivants :



Le Seigneur Maire de Restov
Ioseph Sellemius



«  Comme certains le savent déjà, nous observons une recrudescence de crimes aux abords de la frontière Sud du Brévoy. Une d´entre vous a d´ailleurs directement été concernée.  »Son regard s'attarda alors sur l'elfe.
« Les tensions actuelles entre le Rost et L´Issie au sein même du Brévoy nous empêchent de consacrer nos propres hommes à l´assainissement de la zone.

Votre but sera donc d´éradiquer le banditisme dans le secteur. Et d'envoyer ainsi un signal important aux habitants des Terres Volées comme quoi Restov prend soin d´eux. Il faut leur montrer qu´on ne badine pas avec la loi. De plus, nous souhaiterions que vous cartographiiez la zone concernée. L´activité criminelle a empêché les derniers explorateurs de nous ramener une carte précise du secteur et il y a de nombreuses rumeurs de mines abandonnées ou de temples oubliés.

Le comptoir se situe à environ trois jours de voyage au Sud-Ouest de Restov. Vous emprunterez la route méridionale qui est plutôt sûre même si parfois quelques brigands franchissent la frontière. Un de vous est de Nivakta c´est sur la route vous ne devriez donc pas vous perdre. »


Le gnome sonda alors les aventuriers du regard et demanda alors :

«  Des questions ?  »

Fuzol

Il y avait dans les grands yeux globuleux de Fuzol une excitation qui était palpable. On pouvait voir, simplement à le regarder, qu'il était fébrile à l'idée d'enfin débuter cette aventure. Lorsqu'il eut fini de lire sa version du parchemin, il le réenroula et fixa le plafond un instant en soupirant un « Finalement... »
Visiblement très emballé par la nouvelle, Fuzol ne put s'empêcher de répondre au gnome :
« Dites-moi, compatriote, une fois que l´on aura atteint le comptoir d´Oleg, que devront nous faire exactement? Doit-on contacter quelqu´un en particulier? Ou faut-il simplement se rapporter à quiconque et commencer directement notre opération de «nettoyage» et de cartographie ?  »

Le gnome rapporta son attention sur son compatriote.

Intendant

« Vous avez carte blanche pour mener à bien votre opération. Toutefois, je pense que ce comptoir peut vous faire office de base d´opération car vous devrez régulièrement vous ravitailler. De plus, nous n´allons pas envoyer des gens à l´aventure pour vous contacter en pleine forêt. Le comptoir nous servira à vous contacter et nous pourrons y laisser de nouveaux ordres si nous voyons que l´exploration avance bien. Mais méfiez vous, la Ceinture Verte reste dangereuse et je vous déconseille de trop vous éloigner du périmètre défini par la charte car nous ne savons pas à quels dangers vous pouvez vous attendre. Nous pensons d´ailleurs envoyer demain ou après demain un petit groupe de mercenaires qui sera en charge de protéger le Comptoir, car il y a eu là-bas quelques problèmes récemment. En tous cas le propriétaire des lieux et sa femme pourront certainement vous en apprendre beaucoup sur la situation actuelle du banditisme. La seule chose que nous demandons et que vous nous fassiez des rapports réguliers sur l´évolution de la situation.  »

Fuzol


Fuzol rétorqua :
« Ça me va... Mais dites moi, en ce qui concerne notre rémunération, comment cela se passera-t-il? Notre salaire nous sera versé à ce même comptoir par versements ou bien une fois tous les méchants tués et la zone cartographiée de A à Z ?  »
Le gnome rajouta presque en riant : « Je ne voudrais pas faire mon grippe-sous, mais j´ai certains problèmes financiers et je risque fort de devoir dormir aux portes de la prochaine auberge que nous croiserons plutôt que dans un de ses lits ! »


Intendant

« Prenez déjà cette avance. »
Le gnome binoclard déposa une bourse pesante contenant 300 pièces d'or sur son bureau.
« C´est pour vous. Pour votre rémunération nous vous accordons une paie régulière de cinquante pièces d´or tous les mois qui sera versée au comptoir. Toutefois, en fonction de votre progression nous pourrons vous accorder quelques bonus substantiels, si nous voyons rapidement les fruits de votre travail en observant une baisse du banditisme. De plus, tout ce que vous découvrez sur place vous appartiendra et vous en conserverez le total bénéfice en cas de revente. Le comptoir se situe tout de même à trois jours d´ici à cheval . Nous vous mettrons à disposition des montures si vous n´en avez pas car nous voulons que vous commenciez rapidement votre mission. »

Fuzol


Fuzol conclut en disant :
« Voilà qui est parfait !
Vous avez manifestement pensé à tout !
Quelqu´un a d´autres questions avant que nous ne partions ?  »




Ghorghor

Le regard de Ghorghor retrouva sa vivacité. Il écoutait avec grande attention ce que le gnome de l’administration disait.
Ah ! C’est le bon groupe ! Y a de l’extermination de vermines prévue !
Y en a qui ont touchés à l’elfe ? Bas pas tant que j’serais là. On touche pas à l’elfe ou un autre ! C’est mon groupe, celui qui touche, j’le charcute tout cru !
Pensa le barbare tout excité par la future aventure.
« J’viens Nivakta, m’sieur. Donc là bas, tu…vous p’vez pioncer chez-moi. Faut s’serrer mais on paie pas.  »Précisa-t-il au gnome, puis au groupe.
« J’sais pas trop lire une carte. J’sais m’diriger avec ce machin, m’sieur. »Dit-il en brandissant une boussole de son sac.
« Sois rassuré, m’sieur. Tous ceux qui nous causent des problèmes, à moi et au groupe, j’les exécute, m’sieur. Même si c’est l’elfe qu´ils veulent casser ! Et si on croise les vauriens qu’t’on fait du mal, j’les bousille. » J’les démembre vivant ! Tu vas voir.Annonça-t-il personnellement à l’elfe.
La chance de pouvoir montrer son potentiel surpassa ses craintes…

Eric


Eric replia le parchemin, reprit son arbaléte à la main, la raccrocha.
Au bout d'un moment que les autres discutaient, il intervint :
« Ce comptoir est occupé par deux personnes, c´est ça ?
Et bientôt ces mercenaires.
Vous savez à quoi ressemble l´endroit aussi ?  »



Yulahendil

Le gnome-i-chou avait remué de mauvais souvenirs, et Yulahendil en était restée songeuse et assombrie... sans que les interventions de Fuzol ne la tirent de ses préoccupations. Elle sortit de son sac à dos un étui de cuir protecteur et roula le parchemin pour l'y mettre à l'abri, l'air maussade. Mais quand Ghorghor tout excité intervint, elle redirigea ses grands rubis vers lui, intéressée par la boussole exhibée... " même si c'est l'elfe..." hhmmm ? Elle leva ses fins sourcils argentés, l'air étonné. Pourquoi parlait-il d'elle ?... "Et si on croise les vauriens qu'on fait du mal, j'les bousille"...
C'était gentil, ça... il n'était pas aussi rude qu'il voulait laisser paraître. Elle retrouva le sourire et lui adressa un petit salut de la tête en remerciement.
Puis elle intervint auprès de leur commanditaire, rebondissant sur la question d'Eric :
« Et en dehors des mercenaires que vous enverrez au Comptoir, serons-nous le seul groupe d´explorateurs sur ce secteur de la Ceinture verte ?  »

Intendant


Le gnome répondit aux questions des deux acolytes. :
« Pour le comptoir, c´est plus un petit fortin qu´un réel comptoir. En tout cas, ça peut-être aisément défendable avec un minimum de personnes. Pour l´exploration vous serez les seuls sur la zone de la Ceinture verte. Après, vous croiserez peut-être d´autres explorateurs sur la zone mais nous n´avons à ce niveau là pas d´informations, en tout cas ils ne seront pas envoyé par Restov. »
« Je pense que vous ayez exprimé déjà les derniers doutes qui substituaient sire Fuzol, je n´aurai donc rien à ajouter. »


Asmodeus

Rien dans l'organisation de l'expédition n'avait été laissé au hasard, bientôt ils chevaucheront en direction de la ceinture Verte afin d'y combattre le banditisme. La loi en vigueur faisait que, de part leurs sinistres ouvrages, ces criminels étaient dès lors tous condamnés à la sentence de mort ; leur mission ne consistait ni plus ni moins qu'à exécuter cette justice. L'idée qu'il serait amené à donner la mort à ses semblables ne traversa pas l'esprit d'Asmodéus à ce moment là, embrumé par l'euphorie de la liberté et de cette nouvelle expérience. Lui qui jusque là avait vécu dans le confort, allait devoir se salir les mains ... et une fois couvertes de sang, il deviendra difficile de se les laver.
« C´est bien de vous voir reprendre des couleurs Ghorgor ! Néanmoins notre mission ne consiste pas seulement à exécuter et ... bousiller, n´oublions pas que nous sommes des exécutants dans ce projet et avons dès lors des obligations envers les actionnaires qui l´ont financé. »
Ça fait un peu rabat-joie mais autant jouer dès le début carte sur table. Qu´importe de nettoyer le territoire si on ne peut le conquérir : je doute qu´une fois sur place les bandits décident bien gentiment de quitter les lieux malgré les quelques pertes qu´on pourrait leur infliger. La diplomatie sera aussi bien de mise dans cette situation ; mais surtout il faut m´assurer de ses intérêts à lui. C´est de la psychologie simple, en émettant ce sujet à l´avance celui ci sera plus facilement accepté par la suite.
«  Enfin bref, cette parenthèse ayant été dite, quand est ce qu´est prévu notre départ ? Aujourd´hui ? Demain ? »

Intendant

« Vous pouvez vous mettre en route dès à présent . Vous aurez ainsi le temps de rejoindre Nivakta d´ici la tombée de la nuit. A moins que vous ayez quelques affaires à régler en ville. Donc si vous n´avez pas d´autres questions je vais vous congédier. Vous adresserez vos courriers directement au Seigneur Maire qui prend très à cœur votre progression.

Sur ce bonne chance. »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 15:34:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#3 Envoyé le : samedi 25 janvier 2014 22:54:43(UTC)
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Eric

Pourquoi il parle autant pour dire si peu lui ? Il veut se donner un genre ?
S'adressant à Asmodéus, d'un ton laconique , Eric grogna :
« On est envoyés par les Seigneurs de Restov, on est payés par Restov et les Territoires Volés appartiennent au Brévoy. Evidemment qu´on va suivre leurs ordres. Mais je vous préviens tout de suite, les missions suicides, ça sera sans moi. »
Puis tournant son regard vers le gnome :
«  Vous voulez dire quoi par "pas envoyés par Restov" ? Une autre ville de la région ou... des étrangers qui n´ont rien à y faire ?  »
Et sans attendre de réponse, regardant rapidement l'ensemble du groupe, pivotant légérement pour voir Ghorghor :
«  Soit on part aujourd´hui, et à Nivakta on regarde ce qu´on fait, soit on attend les mercenaires et on part avec eux demain, ou après-demain. Personnellement, je suis d´avis de les attendre à Nivakta. Ca devrait coûter moins cher.  »

Ghorghor

Ghorghor était surpris par toutes les questions que les membres de son groupe pouvaient trouver, lui, il n’en voyait aucune…
...
Puis Asmodéus lui fit la morale, comme quoi il faudrait faire le tri dans ceux qu’on exécute et ceux qu’on n’exécute pas…
« Bah, ceux qu’on d’la jugeote m’disent qui j’exécute, et moi, j’exécute. Devrait s’y r’trouver comme ça. »
Puis entendant la proposition d’Eric, il ajouta :
«  Mouais ça charge pas chez-moi ! Donc c’est pas cher.
J’vous guide. Zavez tout c’qui faut ?
Moi j’ai vêtements chauds et couverture.
Corde et ficelle.
Grappin et hameçon.
Eau et bouffe.
C’est tout. »

Le colosse s’arrêtait à chaque énumération comme s’il essayait de se rappeler ce qu’il avait avec lui.

Eric


« Chez toi ? Ah oui, je n´y avais pas pensé.
Tu es sûr que .. on accepterait de nous héberger ?  »

Eric réfléchit un peu.
« J´ai de l´eau, une pelle, un grappin aussi, et une scie. Quelques autres machins.
Pas de nourriture par contre. Rarement besoin. »



Intendant

Le gnome regarda Eric d'un air bizarre.
« Primo, j´en sais rien si vous allez voir d´autres expéditions. Peut-être qu´après tout la Ceinture Verte intéresse d´autres personnes que le Brévoy. Notamment, les autres habitants des Terres Volées. Après tout vous avez déjà deux personnes originaires des Terres Volées. Tout ce que je voulais dire c´est que vous êtes la seule expédition que nous envoyons dans le secteur. Mais bon y a des rumeurs d´expédition archélogique dans le coin, alors oui peut-être que vous allez rencontrer d´autres expéditions. Évitez de dessouder tout ce qui bougera car vous êtes en mission officielle pour nous. Alors n´allez pas écorner notre image.

Deuxio, géographiquement parlant, les Terres Volées appartiennent aux Royaumes Fluviaux, pas au Brevoy mais autant entetenir de bonnes relations avec nos voisins.

Et Tertio on sait que vous allez prendre des risques. Toutefois, la route jusqu´au comptoir est sûre donc vous n´aurez pas besoin de la protection des miliciens. On ne va pas vous donner des montures si c´est pour que vous flâniez en route. Nous voulons des résultats ra-pi-de-ment... mais peut-être me suis-je trompé sur vous ??? »

Il marqua une pause en fixant intensément Eric.

« Les gardes que nous allons envoyer auront pour unique tâche d´assurer la protection du comptoir pas de vous accompagner. Le comptoir d´Oleg est à la frontière entre le Brévoy et les Royaumes fluviaux et cela reste un poste stratégique contre les incursions de bandits. »

Eric

Eric sourit au gnome.
«  Ils n´ont pas besoin de savoir que vous nous envoyez. Mais je ne parlais pas de tuer tous ceux qui passent. Ça serait trop long. »
Une petite pause, regarde si quelqu'un réagit.
Puis il reprit.
« Savoir à qui appartiennent les Terres Volées, ce n´est pas si important. Pour le moment. Quand aux risques, ils ne me dérangent pas. Tant qu´il existe une chance raisonnable d´y survivre. Et pour le temps, nous ne sommes pas à deux jours près. Mais si ce comptoir est juste à la frontière, ça va. Je pensais qu´il était en plein milieu du territoire. Et là, il aurait fallu faire un peu plus attention. »
Une courte pause, moins de trois secondes...
« Je n´ai jamais parlé d´emporter ces mercenaires avec nous une fois arrivés au comptoir. N´interprétez pas ce qui n´est pas. Vous risquez des malentendus. »
Il ne souriait plus, mais n'avait rien de menaçant, ni dans ses gestes, ni dans sa voix.

Fuzol

Reclus dans le fond de la pièce, Fuzol s'approcha du groupe.
« Moi je crois que le gnome a raison. La route semble sûre et on n´a pas besoin de ces mercenaires qui vont que nous ralentir. Le mieux serait vraiment qu´on s´équipe et qu´on parte aujourd´hui. Avec un peu de chance on sera même au comptoir avant ces mercenaires. »
Le gnome semblait sur de lui, mais surtout sur des capacités du groupe. « Au nombre qu´on est et avec les capacités que chacun de nous a, on ne devrait pas avoir trop de problème à se défendre si on tombe sur un raid de bandits. Si vous y pensez bien, une fois au comptoir, on ne pourra compter que sur nous-mêmes alors autant commencer sans mercenaires tout de suite. Ça forge les liens !  »
Après avoir prononcé ces paroles, Fuzol attendit la réaction de ses compatriotes....

Yulahendil

La svelte elfe avait remis son sac à dos, elle installait par dessus un carquois de cuir usé et un arc long... magnifiquement sculpté, avant de saisir un haut bâton de marche au sommet gaîné de cuir. Elle attendit un silence pour déclarer non sans espièglerie en désignant Ghorghor :
«  Je propose que celui qui a le moins de chance de se faire attaquer par malandrin mal intentionné se charge de notre prime d´équipement... en attendant que l´on désigne un trésorier. Avant d´acheter ce qui nous manque (j´ai corde, menottes, briquet, nécessaire à écrire et quelques parchemins vierges), allons faire connaissance avec nos montures... qu´a t´il été prévu pour Fuzol et Lali, monsieur l´officier de mairie... des poneys ?  »

Ghorghor

Même si Ghorghor s’était résigné à protéger le groupe, l’elfe y compris, il ne pouvait pas encore la supporter. Il répondit sans lui adresser le moindre regard.
« Mouais… j’veux bin protégé l’argent et l’groupe. »
Il attendit l’accord des autres membres avant de s’emparer de la bourse.
Et dire qu’mama m’avait dit que ça s’rait une épreuve ! L’avait pas tort. Escorter des mages, plus une femelle elfe… C’est m’jour de chance…
Si c´est pour être grand guerrier. J’le f’rais.


Asmodeus

Voyant que chacun leur tour, ses compagnons faisaient l'inventaire de l'équipement dont ils disposaient. Asmodéus fit de même, faisant basculer son sac à dos dans ses bras; révisant son contenu.
« Pour ma part, je ne savais pas quoi trop prendre... je me suis donc contenté d´une couverture, de viandes séchées avec du pain sec... Ah tiens, j´ai aussi mon abaque, je me souvenais plus de l´avoir glissé de mon sac en partant...  »
Ne se perdant pas en bavardages inutiles, le chéliaxien rangea prestement ce douteux engin qui ne semblait pas avoir sa place dans une aventure.
Il n'avait bien entendu pas pu s’empêcher d'esquisser un sourire quand Eric s'attira les foudres du gnome, néanmoins il faillit réagir vivement quand le rôdeur suggéra que c'était par souci de temps qu'il ne pouvait accomplir pleinement sa besogne.
Mais c´est qui ce sociopathe ? ... Ah non c´est de l´ironie ... Ah Ah Ah ... Ce type est détestable.
Mieux valait garder son ressenti pour soi-même, on n'obtient que peu de résultat en conflit ouvert, un minimum de cohésion même si elle n'est que façade est importante pour l'image du groupe, surtout quand on se retrouve devant son employeur. Il aurait l'occasion plus tard de cracher son mépris sur l'homme des bois si son attitude venait à se dégrader; malgré le fait qu'il n'était pas certain de pouvoir lui dire face à face...


Ravalant son dégoût, ses oreilles tintèrent quand l'elfe énonça de confier le butin à un éventuel trésorier afin de museler les dépenses communes. Voyant là une occasion de pouvoir contribuer pleinement à la vie économique du groupe. Avec une désinvolture qu'il emprunta à Eric (comme il l'avait vu faire jusque là), pensant que cela donnerait plus de poids à ses arguments, à tout va il lança :
« Je suis d´accord sur le fait de confier l´argent à Ghorghor, néanmoins, si le besoin se ressent à devoir gérer nos dépenses, je pense que je suis la personne toute désignée d´office pour accomplir ce rôle. Loin d´être mage en premier temps, j´ai suivi de longues études dans le domaine commercial, et excelle au niveau de la comptabilité ; après tout c´est mon métier de veiller aux achats et ventes des compagnies marchandes et de les retranscrire numériquement dans mes livrets. »
Expert comptable, tel était sa profession.

Lali

Lali avait lu le parchemin qu'on lui avait remis et avait écouté les questions que ses compagnons avaient eues la brillance de poser. Pour elle, tout avait été demandé et elle avait drôlement hâte de partir. Par contre, s'arrêter à Nivakta inquiétait un peu Lali. Pourquoi ?
Parce que Ghorghor dit que sa mama lui a montré à se méfier de la magie. Et si elle essayait de me faire cuire pendant mon sommeil parce que je fais de la magie ? C´est un peu inquiétant, non ?

Pour toute réponse, Vassiderria rit, et à voix haute. Lali devint toute rouge. Elle ne devrait peut-être pas avoir peur. Ghorghor était son ami après tout.
« Je suggère d´aller voir nos montures, d´aller faire quelques achats pour ce qui nous manquerait puis de partir tout de suite vers Nivakta.
Je n´ai pas grand-chose de plus que vous dans mon équipement à part un filet de pêche. J´aurais besoin d´aller acheter quelques composantes...  »
Ne parle pas de magie.« ...quelques trucs en fait. »
Une pensée effleura alors son esprit.
« Au fait, qui est l´expert en cartographie ?  »


Les aventuriers furent conduits à l'écurie où chacun put récupérer une monture à sa convenance. Ce n'était visiblement pas des chevaux élevés pour la guerre mais les bêtes étaient de bonne composition, on remit aux deux gnomes des poneys plus adéquats à leur taille. Les aventuriers n'auraient aucun mal à Restov pour trouver tout leur nécessaire et puis ils avaient dans leur rang un fils de marchand .
[Message secret pour Arsenic : Au MD, histoire de permettre une interaction entre joueurs sans ma présence nécessaire, je vais m´accorder des interactions minimes sur quelques tournures d’événements sans pour autant me donner un libre arbitre absolu qui serait contraire au FUN de l´aventure.[/secret]
Responsable de l'argent du groupe même si il n'en était pas le gardien, Asmodéus exultait de pouvoir briller dans sa fonction et mettre sa profession en avant, elle qui est généralement relayé au second rang, agissant dans l'ombre des grandes compagnies marchandes. Et justement il savait exactement où amener ses nouveaux compagnons d'aventure afin qu'ils puissent faire leurs emplettes : le marché couvert.
Guidant le groupe dans les rues de Restov qu'il avait appris à connaitre avec le temps, il l'amena en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire au cœur de la ville, rejoignant le marché. Il ignorait si il allait pouvoir y croiser Constance Devine, mais celle ci serait sûrement heureuse de le voir amener des nouveaux clients. Tandis qu'il arpentait avec ses compagnons, il fut content d'entendre la charmante voix de la gérante des lieux, sermonnant et invectivant les malheureux employés surpris en flagrant délit de flânerie.

Se séparant quelques instants du groupe, le temps de discuter avec la patronne de l'établissement. Echange qui ne dura que quelques minutes, à grand coup de mouvements et gesticulations, des paroles étouffes par le brouhaha des lieux avant que le chéliaxien revienne vers le groupe, une lueur victorieuse dans les yeux ( combat peut être gagné en avance mais nul ne saura comment).
« C´est bon, nous pouvons faire toutes nos commissions ici, de plus nous bénéficieront d´une remise de 5% sur le montant brut de nos achats. Comme vous l´avez suggéré Dame Yula tandis que nous marchions, il serait bon de rédiger une liste de course, ça nous permettra de nous y retrouver et de savoir quoi acheter. A partir de là on pourra se séparer afin de couvrir tout l´espace et être plus rapidement partis. »
Le commerce c'était son nerf de guerre, un terrain de chasse dont il avait étudié cent fois les recoins, et ça c'était peut être le seul mérite qu'on ne parviendrait pas à lui retirer.

Yulahendil

Yulhendil, avec un sourire approbateur, sortit son nécessaire à écrire et s'installa près d'un comptoir pour établir sur une simple feuille de papier la liste de ce qu'il leur fallait, commentant à haute voix et apportant les modifications au fur et à mesure des interventions de chacun/chacune s'animant autour de leur scribe :
20 rations de survies : 10po
Nourriture pour animaux (12 doses) : 6pa
Couverture x2 : 20po
lanterne x1: 7po
huile (5 doses) : 5pa
trousse de premier secours: 50po
sacoche à composantes x2 : 10po
tente (grande) (4 places) : 30po
tente (moyenne) (2 places) : 15po
cordes x2 : 2po
outre x4 : 4po
allumes feu x10 : 10po
craies x6 : 6pc
chaudron : 1po
potion de vie x2 : 100po


Ghorghor

Z´ont vraiment de la jugeote eux ! Pensent à tout ! Pensa Ghorghor en voyant autant de précision et d'attention pour faire l'inventaire de l'équipement.
Le jeune demi-orque restait près d'Asmodéus car il travaillait en paire, Ghorghor gardait l'argent, Asmodéus dépensait l'argent !
Voyant les achats se succéder, le colosse une idée.
« Dis Asmo... Dis t´peux m´prendre deux pierres à aiguiser ? J´en ai d´jà deux, mais c´est pour m´a hache. Faut qu´j´y prends soin d´elle, tu vois. »


Fuzol

Fuzol était anxieux de partir, mais il fut ravi de visiter ce marché. Il adorait visiter les villes de fond en comble et cette escapade au Marché Couvert le remplissait de joie. « Mais c´est vraiment bien ici ! Il y a tout plein de choses à vendre ! »
Fuzol regardait les échoppes et les kiosques se succéder, intrigué par chacun d'eux. Une fois que les achats furent entamés, Fuzol savait que quelques heures tout au plus le séparaient du début du voyage. Il déclara au groupe : « J´ai bien hâte que tout ce lèche-vitrine soit terminé et que l´on quitte Restov une fois pour toutes !  »

Le barbare nota l'impatience de Fuzol.
« Bah dès qu´vous avez fini, p´tit. Moi je vous guide. Vous suivez et on y est. »

Lali

Lali était tout aussi excitée par cette nouvelle aventure que Fuzol l'était.
Elle regardait partout dans le magasin (mais il ne faut pas toucher, disait maman) et souriait en Lali tout le temps.
Elle avait hâte de prendre la route avec son nouveau poney, Bakir.
« J´ai hâte de voir plus de pays. Je me demande ça a l´air de quoi, les Terres volées. Nivakta c´est dans les Terres volées ou au Brévoy ?  »

Une fois tous achats accomplis, Ghorghor se prépara à emmener la « troupe » en direction de Nivakta.
Ceci commença avec leur première épreuve, celle de l’équitation, où chacun put admirer la dextérité et l’expérience équestre de l’autre. Les gnomes escaladèrent leurs courageux poneys alors que le reste des aventuriers s’installa sur leurs puissants chevaux.

Cependant Ghorghor ne se résigna guère à chevaucher un canasson ; il préféra charger sa monture de son barda et commença sa marche accélérée comme il avait coutume à la même allure que les poneys.

Ce fut ainsi que le groupe d’aventurier allait s’élancer en direction de leur première destination : Nivakta. Pour ensuite se diriger vers les fameuses Terres Volées afin de porter secours au pauvre couple qui habitait tant bien que mal le comptoir.

Eric

Pendant que les autres étaient partis faire les courses, Eric s'était barré.
Parti rechercher sa monture à l'auberge de la Potée Fumante, il marcha à travers les rues.
Il n'avait pas prévenu les autres, ils ne s'étaient pas donné un lieu de rendez-vous, il s'en moquait.
Une fois son cheval récupéré, le gamin payé des deux pièces d'argent promises, il se dirigea vers la porte la plus proche de la frontière. Quand on sait où est le nord, on sait où est la porte, c'est évident.
Et puis si les autres n'arrivaient pas alors que le soir se mettrait à tomber, il demanderait aux gardes de l'endroit si il était sur la bonne route pour Nivakta. Il les rattrapera pendant la nuit, au pire.
Arrivant à la porte, il descendit de sa selle, restant un peu à l'écart des gardes. Inutile d'attirer les ennuis en les collant pendant une heure ou deux. Ça se vexe facilement un garde.

Fuzol

En escaladant son poney, Fuzol put démontrer toute sa maladresse équestre. Il faillit même tomber lors de sa première chevauchée.
Cela ne semblait toutefois pas trop le déranger et il prit tout cela avec humour.
Une fois que tout le monde fut en selle prêt à partir Fuzol nota quelque chose d'étrange... « Mais où est Éric ?  » dit-il en s'adressant à ses compagnons. « Ça fait depuis le marché qu´on ne l´a plus revu. » nota le gnome tout en jetant des regards autour de lui afin de retrouver l'humain absent.


Ghorghor


Ghorghor écouta le petit Fuzol qui s’était aperçu de la disparition d’Eric.

«  Bas j’sais pas moi. L’a sûrement eu peur ! 'S’est tiré, du coup.  »

Et c´est lui qui disait qu´j´avais peur ! Mauviette, va !


Yulahendil

Yulahendil avait accompagné la petite troupe en les laissant s'esbaudir devant le marché, pourtant bien banal ce jour là. Il fallait voir celui-ci lors des foires : c'était toute autre chose ! Elle eut un petit pincement au cœur en repensant à une décennie plus tôt, quand les produits du peuple des rivières et des lacs, et tout l'artisanat du sud arrivait librement en Brévoy. Elle n'avait nulle hâte, et aidait les gnomes comme une grande sœur attentionnée. Ghorghor et Asmodeus prenaient leurs rôles respectifs à cœur et quand un début de querelle s'instaura après la disparition d'Eric, elle tenta plutôt de calmer le jeu, rappelant qu'il avait d'abord signalé : "Personnellement, je suis d´avis d'attendre (les mercenaires) à Nivakta." et qu'il n'avait pas de raison de changer d'avis. Ils le retrouvèrent effectivement en sortant de la ville.
Sa monture n'était pas foudre de guerre, mais avait doux naturel. Elle ne savait pas encore parler aux chevaux comme certains de son peuple, mais elles s'entendirent tout de suite très bien, et rapidement, la blanche jument accepta même la présence de Tittara sur sa crinière sans secouer cette dernière. Sa compagne était d'humeur enjouée, malgré les liens qu'avait Yulahendil à Restov, une ville, ce n'était pas fait pour elle... Elle avait hâte de pouvoir reprendre son cycle biologique et ses expéditions de chasse aux premières chaleurs, plutôt que de se nourrir (sans effort) de mouches et de rampants coprophages, si abondants dans les lieux de concentration des humains et leurs cousins.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 15:43:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#4 Envoyé le : samedi 25 janvier 2014 23:47:19(UTC)
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Il y eut une discussion mi-colérique, mi-lassée à propos du comportement d’Eric ; certains exprimèrent leurs pensées d’autres restèrent silencieux. Puis le groupe décida de se diriger vers la porte en direction des Terres Volées.
Fort heureusement, Eric avait suivi son instinct de forestier et ne s’était guère trompé sur la porte. Tous les aventuriers se retrouvèrent donc à la porte menant à leur future quête et s’empressèrent sur l’unique sentier en direction de Nivakta.
Ils arrivèrent aibsi dans le petit village de Nivakta, à l’extrémité de la Frontière des Terres Volées, dernière ville du Brévoy. Ils furent accueillis par une bande de mômes surexcités qui crièrent leur venue dans tout le village.

«  R’gardez y l’affreux molosse qui est de retour !  »
«  T’as vu, y a des gars avec lui ! Peut-être qu’il a réussi ? Il s’est fait accepté pour l’expédition.  »
« Mouais, j’espère qu’ils sont plus intelligents que l’affreux molosse, sinon sont tous perdus. »
«  Ouais, bas ça serait cool ! Moi, mes parents, ils ne l’aiment pas l’affreux molosse !  »
«  Oh t’as vu le groupe, sont tous bizarre. Attends, matte un peu : des gnomes ! Trop ridicules avec l’affreux molosse ! Paraissent minuscules !  »
« T’es pas plus grand qu’eux, abruti.  »répondit son compagnon, narquois.
«  Tais-toi et ouvre les yeux andouille, y a une elfe avec eux ! Elle est super canon, puis avec c’te courte jupette sur son bourrin, ça en fout plein les yeux !  »fit l’autre les yeux brillant de mille éclats.

Le brouhaha créé par les mômes avait fini par ameuter tout le village. Les gens les fixèrent de leurs regards interrogateurs, les murmures et rumeurs fusaient à tue-tête. Certains regards étaient mauvais, d’autre curieux, et d’autres bienveillants.

Ghorghor amena la troupe chez-lui, mais avant cela, il les avertit de se tenir discret sur la magie dans le village et surtout en face de sa mère.
Les aventuriers découvrirent une forge, assez grande où un homme grand et barbu les attendait. Près de lui se tenait une forte femme aux traits durs, plus grande que l’homme, qui tendait les bras dans leur direction.
« Ghorghor ! J’savais que t’y arriverais !  »

Yulahendil


Nivakta était un petit village.
Mais le forgeron en était un notable... curieux que Ghorghor ait atterri ici !?
Quand elle aperçut sa mère... foule de questions supplémentaires se bousculèrent en l'esprit de Yulahendil (le père...euh...?). Mais elle resta très silencieusement polie... pour l'instant.



Lali

Une fois les achats faits, que tout fut installé sur les montures et qu'Éric fut retrouvé, le bonheur parfait s'installa dans le coeur de Lali. Elle avait rencontré de nouveaux amis et partait à l'aventure vers le même coin que son père était parti explorer il y a si longtemps.
Au début du voyage, elle babilla tant que quelqu'un avait envie de parler. Elle leur expliqua que son père était un grand aventurier et qu'il était parti, alors qu'elle n'avait que quelques années, dans les Terres Volées afin de trouver un passage vers le Premier Monde. Elle avait deux théories sur son non-retour. La première était qu'il avait trouvé le passage vers le monde Sans Conséquences et qu'il avait complètement oublié de revenir pour chercher tous les gnomes. La deuxième était qu'il n'avait pas trouvé et qu'il était parti explorer une autre région, oubliant de passer par Cocoli pour lui dire bonjour.

Par contre, plus ils se rapprochaient du Nivakta, plus elle devint songeuse. Elle était inquiète que le village soit peuplé uniquement par des gens avec l'apparence de Ghorghor et qu'ils aient tous peur de la magie. Elle ne voulait pas se faire embrocher. Je partirai quand Ghorghor dira que nous sommes près du village, lui dit Vassiderria. Et c'est ce qu'elle fit. Lali avait appris, dans ce monde avec conséquences où elle vivait, que les gens n'acceptaient pas toujours les autres qui étaient différents d'eux. Ils ne cherchaient pas à s'informer ou à savoir ce que c'était. Ils classaient les choses inconnues dans la même catégorie que les choses dangereuses. C'était triste, mais c'était ainsi. De toute façon, même sans Vassiderria, Lali ne resterait pas seule, elle serait avec ses nouveaux amis.
L'entrée dans le village fut fort intéressante. C'était tout le contraire de ce que Lali avait imaginé. Les gens n'étaient pas du tout comme Ghorghor. Elle fut bien heureuse de rencontrer la femme forte dont Ghorghor lui avait parlé. Sa Mama semblait ne pas avoir froid aux yeux.

Les aventuriers arrivèrent donc avant la tombée de la nuit à Nivakta et bénéficièrent de l'hospitalité d'Amiri, la mère de Ghorghor. La carrure de la femme témoignait de ses origines kellides et elle était pour le moins impressionnante physiquement. Même si son père était un orque , Ghorghor était tout de même plus costaud que la plupart des demi-orques et on pouvait le comprendre compte-tenu de l’hérédité maternelle.

Eric

C'est donc en attirant l'attention des gamins du village que le petit groupe fit son entrée dans Nivakta. Ils leur appartenait maintenant de la marche à suivre pour le reste de leurs aventures.
La porte était la bonne. La route était la bonne. Le trajet était sans histoires. Enfin sans problèmes.
Sans histoires, c'est une autre histoire. La petite gnome avait babillé, blablaté et inondé le groupe sous une vague de paroles assez impressionnante, il faut bien le noter.
Et puis qu'est-ce que c'était que ces histoires à propos de monde premier et de monde sans conséquence ? Même le plus primitif des mondes était conséquent, c'est bien évident. Mais elle semblait y croire, à ses racontars. Eric ne voulait pas se l'aliéner, et se réfugia dans un silence muet.

Et donc ils arrivèrent au village. Une invasion de marmaille plus ou moins âgée les accueillit, mais ils réussirent à se frayer un passage jusqu'à la forge.
C´est donc ici ?, se demanda Eric. Effectivement, c'était bien là.
Ils furent accueillis par ce qui semblait être la mère de Ghorghor et .. son compagnon peut-être.
Quoi qu'il en soit, Eric descendit de son cheval avec grâce et volupté, sa douce cuisse finement .... habillée, faut quand même pas rêver. Après un bref salut, il s'adressa à son groupe d'une forte voix élégante. Impossible ? Rien ne lui est impossible.
«  Comment on fait pour les chevaux ?  »
Puis s'adressant à l'homme de la forge :
«  D´ailleurs, savez-vous où nous pouvons les installer ?  »

Fuzol

En arrivant à Nivakta, Fuzol fut content de recevoir un acceuil chaleureux auquel il ne s'attendait manifestement pas. En voyant la mère de Ghorghor, le gnome se mit à rire et dit au demi-orque :
«  Eh bien mon cher Ghorghor, vous êtes le portrait tout craché de votre mère!  »
Cette déclaration se fit sur un ton taquin beaucoup plus que par méchanceté.
Il fut le premier à descendre de son poney. D'un bond, il sauta en bas de sa monture et l'agrippa aussitôt par le licol, tout en lui carressant le museau. Il attendait que les hommes de la forge répondent à la question d'Éric


Asmodeus

Une fois les courses achevées, le groupe nouvellement formé retourna aux écuries, le seul absent à l'appel fut Eric, s'étant éclipsé pendant qu'eux autres effectuaient leurs achats. Néanmoins celui ci ne disparut guère longtemps car ce fut au galop qu'il les rejoignit, chevauchant un tout autre cheval que celui qui lui avait été confié. En parlant de monture, ce fut avec une certaine appréhension que Asmodéus avait tenté de dompter la sienne . Le chéliaxien souffrait d'une aversion irrationelle envers les animaux, loin du fait qu'il ne les aimait pas, mais à chaque fois qu'il se trouvait à proximité d'un, l'impensable allait se produire, ce qui se soldait régulièrement avec une confrontation entre le jeune homme et l'animal courroucé.
Même si cette aversion et les conséquences qu'elle engendrait étaient quelque peu exagérées, cela ne changeait rien à la crainte que ressentit Asmodéus quand il mit le pied à l'étrier et crut, l'espace d'un instant, que sa monture allait prendre la poudre d'escampette, et qu'il se ferait ainsi traîner par l'équidé. Mais sien n'advint de tel et maintenant, assis sur sa selle, les rennes en main, c'est d'une main au début craintive, puis assurée que le sorcier vint à manœuvrer sa monture.

Chevauchant avec ses compagnons, Ghorghor les précédant, ils arrivèrent au village de celui-ci, accueillis par une foule de citoyens croissante, intriguée par ces nouveaux visages que ramenait avec lui l'orc. Arrivant devant la demeure du guerrier, ils furent chacun leur tour chaleureusement reçus par la mère du semi-orc et par son... compagnon(?). Asmodéus se souvint de la mise en garde qui leur avait été prononcé par leur camarade, et de ce fait, resta sobre sur les présentations, n'allant donc pas crier sous tous les toits son ascendance magique qui, dans un petit village comme celui-ci, l'aurait vite condamné au bûcher.
« Bonjour madame, heureux de vous rencontrer, je suis Asmo', compagnon de votre fils dans cette expédition. »
Il n'avait pas non plus omis le caractère superstitieux que pourraient avoir ces bonnes gens, préférant ainsi donner nom d'emprunt dont Ghorghor l'avait affublé plus tôt dans l'après-midi. Bien qu'en temps normal, il n'aurait eut nul retenue à dévoiler son nom, la crainte qu'il inspirait ne lui était pas inconnue. Bien que n'étant pas lui même farouchement menaçant, celui avec lequel il partageait le nom l'était en revanche. Face à la superstition, mieux valait donc se taire.

La mère de Ghorghor accueillait les aventuriers en les serrant dans l’étau de ses bras.
« J’suis Amiri. »
Le forgeron leur serra seulement la main, il semblait être le plus civilisé, cependant c’était un homme !?!
« Moi c’est Kronan. »
Tous les aventuriers comprirent qu’il n'était forcément que le père adoptif du jeune demi-orque.

Ghorghor

Alors que chacun de ses compagnons saluaient tour à tour ses parents, Ghorghor, lui, était songeur.
P’tain j’aime pas ça… Trop de mauvais regards… Pas de Karl...
C’est pas bon ça ! J’espère qui va pas m’causer d’emmerdes c’te con. F’drait pas qu’il s’ramène avec ses potes d’la garde…
Que faire ? Dois-je l’dire aux autres ?
Bof ! J’reste qu’une nuit. Va quand même pas m’faire chier !


Le soleil s’éclipsait et laissait place à sa compagne nocturne : la lune, princesse de la nuit.

L'accueil accompli, Amiri les invita à rentrer prendre un dîner à l’intérieur, alors que le forgeron leur conseillait d’attacher leurs montures dans l’étable à la droite de la forge. L’endroit n’était pas fermé, mais à l’abri du vent et un toit protégeait les bêtes de la pluie.

Amiri leur proposa deux plats de résistance, l’un était une mixture de viandes séchées et de légumes crus, et l’autre était une sorte de bouillie sombre.
« - C’est un plat de ma tribu, si vous voulez goûter. Le plat préféré de Ghorghor. »fit Amiri en désignant la bouillie.
« - J’vous le déconseille, c’est assez spécial, surtout pour des gens civilisés du Brévoy. »fit Kronan.
« - C’est un truc pour costaud. C’est tout. C’est super n’urrissant. Ça donne des muscles, ça ! Hein m’man ?  » le contredit Ghorghor.
Amiri acquiesça d’un signe de tête avec un grand sourire sincère.
La fameuse bouillie consistait en un mélange d’eau, de sang et de tripailles animales désagrégées à force d’être bouillies, qui lui donnaient sa sombre coloration. Différents morceaux de viandes et de racines y flottaient. Des os brisés en deux gisaient au fond du chaudron afin que leurs moelles puissent se dissoudre dans le liquide noirâtre.

Lali

La gnome disparut dans les bras d'Amiri lorsqu'elle vint la saluer. Elle trouva ça amusant. Elle n'aurait jamais eu moindre chance de se tirer de cette étreinte sans Vassiderria. Elle n'essaya donc pas.
« Je suis heureuse de vous rencontrer, Madame Amiri. Ghorghor m´a parlé de vous. Vous avez fait de lui un homme fort et courageux. Selon ses dires, vous semblez être une femme incroyable. »
Elle serra la grande main de Kronan en le saluant poliment. Elle n'avait jamais entendu parler de lui donc, elle n'avait rien à dire sur lui. Ghorghor semblait perdu dans ses pensées. Il doit avoir peur qu´on utilise la magie devant eux.

Elle guida Bakir vers l'étable et entreprit de le desseller, d'enlever le mors et la bride pour ne lui laisser que le licol. Elle le couvrit de sa couverture puis l'attacha afin qu'il ne quitte pas l'étable pendant qu'elle dormait. Une fois son poney en sécurité, elle entra pour manger une bouchée. Elle était souriante, mais plus réservée. Elle ne voulait pas s'attirer des ennuis. Au repas, elle préféra largement la mixture de viandes séchées et de légumes crus à la bouillie d'entrailles. Elle n'était pas aussi forte que Ghorghor alors elle ne pourrait jamais arriver à manger... ça.

Fuzol

En voyant le dégoût sur le visage de Lali, Fuzol se mit à rire. Il n'avait pas plus l'intention qu'elle de même goûter à cette mixture malodorante.
Il se tourna vers la gnome et lui chuchota (En gnome)
Kronan avait indiqué qu'il pouvait parquer son cheval à l'arrière de sa forge. L'auvent en bois lui permettait d'avoir un toit au dessus de la tête.

Visiblement, Amiri ne cachait pas sa fierté que Ghorghor fasse partie de l'expédition. Voir son fils prendre un peu d'indépendance mais surtout partir en quête de gloire la ravissait.

Même si le repas n'était pas au goût de tous, plus particulièrement pour les fins gourmets gnomes, il avait le mérite d'être nourrissant. Kronan et Amiri se mirent en quatre pour arranger un temps soit peu la maisonnée et produire une couche convenable aux compagnons du semi-orque.

[Message secret pour Rhajzad] : Alors que Yulahendil rêvassait dans la nuit, près du feu, elle entendit quelqu’un s’approcher d’elle. Au moment où elle tourna la tête afin de découvrir qui était cette personne, elle découvrit Amiri qui se tenait devant elle, la dominant de toute sa taille.
« Je tenais à te parler, Yula. »murmura Amiri avec simplicité.
La puissante Kellide s’assit à même le sol, en tailleur, et révéla :
« C’est à propos de mon fils, Ghorghor. »
Elle laissa passer un pause et reprit :
« Il n’est pas encore mature, tu sais. Il est partagé par des forces contradictoires qui gisent en son être : ma détermination et la sauvagerie de son père. Je suis quelqu’un de juste, mais son père était un monstrueux tortionnaire. Je suis bourrue, brusque mais bonne ; son père était cruel, sadique. »
Une autre pause s’installa, comme nécessaire pour digérer ces lourds aveux.
« Je te confie ça à toi, parce que tu appartiens au peuple des bois. Tu es bien placée pour savoir à quel point la nature peut être aux antipodes, belle et cruelle, douce et violente. Ghorghor est entre les deux.
De plus, son sang, l’héritage de son père, peut installer haine à ton égard.
Cependant, il n’a pas connu son père. Je l’ai éduqué seule.
Sa détermination est plus forte que sa sauvagerie. Si la cruauté l’envahit, tu devras avec les autres le résonner en appelant sa détermination, en lui rappelant qu’il doit honorer Gorum de sa vie. Cela veut dire qu’il ne peut tuer que ceux qui le menacent, ou l’ont menacé.
C’est tout ce que je voulais te dire, Yula. Comme ceux de ta race, tu sembles sage et je pense que tu comprends ce que je te dis.
Bon je suis fatiguée moi. »
conclut-elle en repartant en direction de son lit.[/secret]

Les premières lueurs tirèrent les aventuriers de leur sommeil réparateur, il leur restait encore un long chemin jusqu'au comptoir d'Oleg.

Eric

Eric se leva rapidement, sortit dehors pour aller voir son cheval. Il n'avait pas trouvé le temps de bien s'en occuper, coincés qu'ils étaient entre Amiri et son breuvage de guerrier nain à casque à ailettes.
D'ailleurs il avait préféré prendre des légumes.
L'air était frais. Un peu trop.
Une fois sa tâche achevée, Eric rentra dans la bâtisse.
Lesquels de ses compagnons étaient finalement levés ?


Yulahendil

Yulahendil avait pris son temps la veille pour étriller Alba, et avait même pris prétexte de cela pour ne pas s'attarder au repas, qu'elle avait simplement partagé par respect pour l'hospitalité de leurs hôtes (une cuillerée de crudités). Elle fit profiter de ses bons soins la monture de Ghorghor en chantonnant doucement... et profita joyeusement de la razzia des gnomes sur leurs rations.
Quand Eric s'était levé, elle était assise, dos au mur enroulée dans sa couverture, rêvassant yeux grands ouverts. Elle sourit au coureur des bois quand il sortit s'occuper de son cheval, et alla quant à elle raviver le feu.
L'aube était hivernale et la salle commune où s'entassaient les compagnons avait besoin d'être réchauffée, même s'il n'était pas question de traîner ici.

Fuzol

Fuzol n'arrivait toujours pas à digérer ce qu'il avait mangé la veille lorsqu'il se leva. Il s'habilla et sortit de la bâtisse pour prendre une bonne bouffée d'air.
« Oh il fait plutôt froid ce matin !  » s'exclama-t'il en mettant le nez dehors.
Après s'être assuré que son poney allait bien, il rentra dans le bâtiment dans lequel ses compagnons commençaient à se réveiller. Il salua Éric en le voyant et lui demanda :
« Devrait-on réveiller les autres? Si on partait d´ici une heure, cela nous permettrait de prendre de l´avance.  »


Eric

Eric sourit légèrement.
« On peut toujours essayer. Tu réveilles Lali et je vais voir Asmod .. ouais.
Ensuite on tire Ghorghor au sort s´il est pas déjà debout. Tu en dis quoi ?  »

Il jeta un bref regard à l'elfe.
« Ou alors... Yula' réveille Lali, je prend Asmo' et toi Ghorghor ? On doit bien trouver un endroit avec de l´eau glacée pour les réveiller. »
Son sourire avait viré au grand large.


Fuzol

Fuzol sourit malicieusement et dit :
« Ne nous compliquons pas la tâche, laissez-moi faire ! »
Le gnome arracha un brin de laine de sa tunique et se mit à réciter quelques incantations.
Après quelques instants, des petites lumières bleues jaillirent de ses mains et le brin de laine disparut en même temps que les lumières.
Fuzol regarda Eric avec un grand sourire quand soudain le bruit d'un coq matinal se mit à résonner à tue-tête dans toute la chaumière.
« Voilà qui devrait les réveiller !  »

Ghorghor

Ghorghor se réveilla en sursaut, saisissant sa hache en même temps qu’il se redressait. Il comprit que le bruit qui l’avait tiré de son sommeil était celui d’un coq. Rien de vraiment menaçant, il troqua donc sa grande hache avec sa hachette, et commença à humer l’air afin de trouver le futur heureux petit déjeuner, s’imaginant déjà empaler l’animal pour le faire rôtir. Mais il comprit rapidement qu’il n’y avait ni odeur, ni animal, et surtout que son désir de poulet rôti pour déjeuner ne se réaliserait pas !
Alors qu’il était encore presque nu -vêtu d’un pagne et de bandes de tissu enroulées autour de ses pieds en guise de chaussettes- il traversa la pièce d’un pas vif et alla se poster en face de Fuzol. Le dominant de toute sa taille, le colosse posa ses mains sur ses hanches tenant toujours sa hachette et demanda au gnome :
« Qu’est'ç't'en a fait ? ‘l’est où l´poulet ? Tu l’as bouffé ? C’est ça ? T’as même pas attendu nous, pour t’goinfrer ? Salopard d’radin. J’crève de faim aussi, moi ! T’as d’la chance d’être chez mama, dis. Tu m’fais ça dehors, t’en prends une. ‘n est un groupe, par Gorum. Alors on partage. Ok le minus !? » braya-t-il en fusillant du regard le pauvre gnome.
Visiblement Ghoghor n’avait pas tout compris, même s’il savait que Fuzol avait usé d’une supercherie.
Ghorghor repartit s’habiller, grommelant tout en se grattant les parties génitales sans montrer aucune gêne, même s’il y avait des femmes dans la pièce.

Asmodeus

Lors du dîner, et suite aux recommandations du père adoptif de Ghorghor, Asmodéus évita la ragougnasse, se contentant des quelques morceaux de viandes séchées et légumes secs, se battant bec et ongles avec les autres qui, tout comme lui, semblaient s'être retranchés sur ce plat-ci au lieu du goulash douteux que le demi-orc engloutissait à pleines dents.
C'est donc l'estomac dans les talons que le chéliaxien rejoignit sa couche, ou du moins l'endroit qui leur avait été aménagé afin qu'ils puissent s'installer. S'enroulant dans sa couverture, le sommeil fut pénible à trouver, allongé à même le sol et quelques sacs en toile en guise de matelas, voilà qui avait au moins le mérite de briser son quotidien confortable. Néanmoins, repasser ses souvenirs du jour même n'allait pas l'aider à trouver le repos, c'est donc sur l'image de son lit qu'il vint à s'endormir profondément, sommeil si profond que même les lueurs agressives du jour ne parvinrent pas à l'en tirer.
C'est là qu'un visiteur bien inopportun vint le tirer du pays des rêves, le ramenant durement à la réalité tandis qu'il s'extirpait de son matelas de fortune, légèrement perturbé et confus.
Un coq, un foutu de coq, satané animal qui sert à rien ... Oh mon diable !
L'image du colosse à moitié dénudé fit l'effet d'une flèche dans la jambe, dans le cerveau du sorcier qui par réflexe retourna se réfugier sous sa couette tandis que le semi-orc se baladait dans la salle, hachette en main afin de retrouver le responsable de ce réveil forcé. Tandis qu'il se dirigeait avec force et amertume vers le gnome déjà réveillé gueulant et meuglant à son encontre. Si il n'avait pas été réveillé par le coq, Asmodéus l'aurait été très surement par les invectives de Ghorghor, exultant en sa colère matinale dirigée contre le petit bonhomme. Pourquoi lui criait-il dessus au fait ?
En y repensant, quelque chose clochait avec ce bruit qui l'avait réveillé, si il ne l'avait pas remarqué sur le moment, tout devenait clair tandis qu'il reprenait peu à peu conscience de son environnement. Si Ghorghor était entrain de sermonner le gnome, peut être que lui aussi avait compris la supercherie. Ce son n'avait rien de naturel mais avait été le fruit de cet affreux petit bonhomme qui avait trouvé drôle de se jouer d'eux. Avec un peu plus de pudeur que le guerrier, se revêtant de son pantalon et de sa chemise, Asmodeus vint à son tour sermonner le petit bonhomme.
«  Fuzol, ce que vous avez fait est ... mal !  »
Le jeune homme avait bien du mal à trouver ses mots, car voilà seulement ce qu'il avait à répondre à la blague du vil plaisantin. Que pouvait-il ajouter de plus après la gueulante que Ghorghor venait de pousser, bien sûr ce réveil brutal l'avait énervé, mais avec le recul qu'il venait d'avoir, il ne sentait plus le besoin d'exprimer toute son aigreur du matin, la ravalant tandis qu'il repartit finir de s'habiller puis d'enchaîner sur une petite gymnastique de décrassage musculaire dont il avait bien besoin...

Eric


Eric se rapprocha du gnome.
«  Non. Ce coq était un gain de temps considérable.  »
Laissant passer un temps, et la colère de Ghorghor, il ajouta ensuite :
«  Allez, maintenant dépêchez-vous. Dans une heure on est partis.Quitte à laisser les retardataires derrière. »
A sa posture, à son ton, il ne semblait pas accessible au compromis.
Allez hop, debout et en route pour le comptoir, bande de flemmards.


Yulahendil

Yulahendil se pencha sur Lali, pour vérifier si elle était toujours emmitouflée dans sa couverture ; comment pouvait-elle encore dormir avec tout ce ramdam ?
«  Eh bien - presque - tout le monde est réveillé, c´est l´essentiel. Et, Ghorghor, il n´y aucune raison de se fâcher pour un chant du coq au réveil. C´est pas comme si on t´avait balancé un seau d´eau froide sur la tête...  »
A ces mots, l'elfe appuya son regard de braise sur le grand Eric...
« ...On ferait bien de prendre quelques habitudes de tolérance pendant que nous travaillons ensemble, non ?  »
Surtout qu´avec deux gnomes, on n´en a pas fini avec leur facéties...
Tittara rentrait de sa chasse matinale et se posa sur la blanche chevelure de sa maîtresse, complétant :
- Remarque : cela doit être facile à "Hacher", le jeune gnome...

Lali

Depuis presque toujours, Lali s'était levée avant le soleil afin de le voir illuminer la terre de ses premiers rayons. C'était le moment magique de la journée. Ce jour là, dans son profond sommeil, elle entendit un coq chanter. Elle savait que les coqs appréciaient autant qu'elle, les levers de soleil et qu'ils chantaient pour acclamer leur beauté. J´ai manqué le lever du soleil. Et si, un jour, un lever de soleil n´était pas beau, est-ce que le coq chanterait quand même?
Les beuglements de Ghorghor eurent un peu plus de pouvoir sur le sommeil de Lali. Mais comme elle boudait d'avoir manqué le lever du soleil, elle resta couchée, sous sa couverture. La jolie voix calme de l'elfe mit la bonne humeur au visage de Lali qui s'empressa de se lever et de s'habiller pour rejoindre tout le monde. Elle allait appeler Vassiderria mais changea rapidement d'avis, se rappelant qu'elle était à Nivakta.(En gnome)


Fuzol


En entendant ces mots, Fuzol s'écria : (En gnome)
Une fois que le calme fut revenu, Fuzol ramassa son baluchon et se dirigea vers l'extérieur.
Quiconque sortait dehors pouvait le voir en train de préparer sa monture pour le voyage.


Eric

Eric sourit en entendant l'elfe.
« Je sors aussi. Mais je compte bien être parti dans une heure.  »
Alors qu'il franchissait la porte, il s'arrêta un instant, songeur. Puis il se retourna vers Yula.
(En Elfe)
Avec un large sourire, il se dirigea vers l'étable.


Ghorghor

Ghorghor entendit la remarque d’Eric mais fit comme si il n’avait rien entendu.
Si t’veux partir tout seul mecton, vas-y. On t’r’tient pas !
Yulahendil suggéra qu’il n’avait pas besoin de s’énerver pour un chant de coq, mais visiblement elle ne comprenait pas ce qui avait contrarié le semi-orque. Il décida de lui expliquer le pourquoi de sa colère.
« Dis l’elfe. Moi, ça m’dérange pas le bruit. C’qui m’dérange c’qu’on partage pas la bouffe ! Y a eu un coq quelque part. Pis y a plus. ‘lors soit l´gnome l´a bouffé tout seul, soit l´a fait disparaître. C’pareil. ‘l a pas partagé. C’est pas cool. »dit-il tout en s’habillant.

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Online Rhajzad  
#5 Envoyé le : lundi 27 janvier 2014 17:59:58(UTC)
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Amiri fit son arrivée dans la pièce, perçant chaque aventurier de son regard soupçonneux. Elle avait entendu une partie de la conversation, suffisamment pour comprendre que quelqu’un avait usé de la magie en sa présence. De plus le petit gnome venait même d'avouer sa profanation. Elle avertit donc le groupe et surtout Fuzol :
« Je n’accepterai pas une fois de plus de la magie dans cette maison. Chez-moi -dans ma tribu- cela porte malheur, et peut même être signe de malédiction.
Je vous ai accordé l’hospitalité, vous serez priés de respecter mes coutumes.
Je n´aimerai pas avoir à faire couler le sang pour purifier ce lieu. »

Elle avait parlé sans paraître en colère, d’un visage sans expression ; cependant sa voix était sérieuse. Amiri se retourna vers son fils et ajouta :
« Quand à toi Ghorghor, je comprends ta frustration. »affirma-t-elle avec complicité pour apaiser son fils. « Mais écoute les paroles de Yula. Elles sont emplies de sagesse. Yula a raison car nous avons suffisamment de nourriture en réserve pour ton petit déjeuner. »précisa-t-elle.
Elle alla préparer du pain et du fromage qu’elle composa en sandwichs et en distribua un à chaque membre.

Ghorghor


Ghorghor avait fini de s’habiller et sortit à son tour.
Il eut besoin d’aide pour seller correctement son cheval.
Comme la veille, il attacha son barda sur le dos du cheval et marcha à côté de lui.
Les différents événements du matin le laissèrent boudeur et silencieux.



Lali

Toute cette chicane dérangeait la petite gnome. Et bien ! Mang avait bien raison quand elle m´a appris que les autres races n´ont pas le sens de l´humour. Il ne faut vraiment pas leur faire de blague. Mais là, Fuzol, mêler humour et magie sous le toit d´Amiri... Il n'avait pas la moindre chance ! Et il voulait dire quoi, Éric, avec son seau d´eau froide?
Comme beaucoup étaient déjà sortis, que le repas était pris et que Lali était très enjouée à l'idée d'atteindre le comptoir rapidement, elle remercia chaleureusement Amiri pour son accueil et sortit afin de préparer Bakir pour le grand départ. Tous ces évènements lui sortirent complètement de la tête. Elle était maintenant occupée à imaginer la route, ce qu'ils rencontreraient, le comptoir, ses deux habitants, et bien plus. Si on doit tuer une maman chimère, je m´engage à élever ses petits ! Tu en penses quoi?
Elle se souvint que la moitié d'elle-même n'était pas présente. Elle avait bien hâte d'être hors de vue de Nivakta. Dès qu'elle serait assez loin, Vassiderria viendrait la trouver.

La petite troupe allait s'en aller paisiblement de Nivakta, mais un événement inattendu vint troubler la quiétude de leur départ. Un vieil "ami" de Ghorghor était venu lui souhaiter bon voyage.
Le dénommé Kral rugit à la vue du semi-orque.
« C´est pas vrai, les rumeurs disaient vraies, t´as un sacré toupet de te repointer ici, l´affreux molosse ! Espèce de sauvage sans vergogne...  ». Il prit les compagnons de Ghorghor à partie.
« Cette brute a failli me tuer, ne lui faites pas confiance : c´est un boucher sans foi ni loi prêt à vous planter sa hache dans le dos. Il ne recherche que son intérêt personnel. D´ailleurs personne ne l´apprécie par ici. Regardez son faciès porcin, Restov devait être bien désespéré pour recruter le molosse. »

Yulahendil

Yulahendil avait profité de la copieuse tartine de fromage sans perdre sa bonne humeur devant les accrochages du lever. Tandis qu'elle montrait à Ghorghor comment harnacher sa monture, un importun fit son apparition et interpella celui-ci avec autant de diplomatie qu'une bouse de vache dans un salon de thé.
Bah ?
... l'avait pas froid aux yeux, le gamin...

« Bonjour, petit, comment tu t´appelles ?  »


Eric

On allait partir, et hop, un gars rapplique, perte de temps, et tout l'tintouin. C'pas une aventure ça.
Au moins l'elfe avait l'esprit vif.(En elfe)
, déclara t-il en se tournant vers elle.Puis ignorant le maraud vociférant, il escalada promptement sa monture.
S'adressant à l'ensemble du groupe, il dit de façon très péremptoire :
« C´est bon vous êtes prêt ? On peut y aller Ghorghor, ou on oublie quelque chose ?  »
Bref, il ignora complétement le bonhomme Kral.

Asmodeus

Tandis qu'ils s'apprétaient à reprendre le cours de leur voyage, un visiteur importun vint leur barrer la route. Après un réveil brutal et un léger petit déjeuner, la dernière chose qu'Asmodéus cherchait à cette heure ne pouvait être que d'éviter toute nouvelle source de conflit. En d'autres termes, il fallait trouver un moyen calme, poli et diplomatique pour faire comprendre à l'intéressé qu'on s'en fichait royalement de ce qu'il avait à dire et voulait juste continuer sa route.
«  Désolé pour vous, mais comme vous voyez nous nous apprêtions à partir, loin de moi le fait de vouloir vous contrarier et vous avez sans doute de trés bonnes raisons pour ne pas l´apprécier mais... justement vous devriez... être content de le voir partir ! Oui c´est ca ! Aucune raison donc de nous retenir plus longtemps si cela contente tout le monde...  » puis s'approchant du jeune homme, ajoutant à voix basse « ... mais je prends tout de même compte de l´avertissement.  »
Alors qu'il était entrain de concevoir une argumentation afin de calmer l'élément perturbateur qui leur faisait barrage, l'idée que certains dires de l'homme purent s'avérer véridiques lui effleura l'esprit. Après tout cela ne faisait qu'une journée à peine qu'il connaissait Ghorghor, et même en ne s'arrêtant pas sur les préjugés qu'on pouvait émettre à son égard, il fallait reconnaître qu'il n'en connaissait pas plus sur l'individu, même après une soirée en compagnie de sa famille. Bref ! Prudence était mère de sûreté, et Asmodéus prendra surement la peine d'écouter la version du demi-orc une fois mis en route. Pour l'heure il espérait juste que son interlocuteur ne soit pas un abruti profond et qu'aucun de ses compagnons ne viennent rajouter de l'huile sur le feu.
«  Bon ceci étant dit, je ne vois plus aucune raison de nous attarder ici... »

Fuzol

Lorsque Kral vint essayer de ternir la réputation de Gorghor, Fuzol écoutait d'une oreille pendant qu'il attelait son cheval. Une fois que l'étranger eut terminé son monologue le gnome sauta d'un bon sur son poney. Une fois sur sa monture, il lui donna un petit coup de pied sur le flanc pour qu'elle se mette à avancer.
En arrivant à la hauteur de Kral, Fuzol tira sur le licol de son poney et s'arrêta en le regardant de haut. Il le fixa un instant pendant qu'Asmodéus lui parlait. Une fois que son compagnon eut terminé de sermonner Kral, Fuzol s'en mêla. «  Mais qu´est-ce que tu veux que ça nous fasse? Casse toi pauvre con sinon c´est ta figure qui va ressembler à celle d´un porc tellement on aura aplati ton nez.  » déclara-t-il calmement.
Fuzol se remit en route et en s'éloignant de Kral il lâcha un : « Non mais, quel con. » à voix basse, presque comme s'il se parlait à lui-même.

Le Karl en question, n’était pas un « gamin » digne de ce nom en y regardant bien. Certes, il avait des allures d’adolescent, mais sa carrure -bien que moins impressionnante que Ghorghor- laissait entrevoir des muscles bien travaillés, exercés au maniement des armes. Karl était un milicien, fils du chef de la caserne locale. Il avait pris pour bouc-émissaire le demi-orque, se moquant de sa répugnante face, de sa ridicule intelligence et de ses manières primaires. Karl profitait de la place de son père dans le village pour pousser les autres à le suivre et maltraiter Ghorghor.

Ghorghor

Par conséquent, même si la provocation de Karl pouvait surprendre certains membres, Ghorghor ne s’en étonna pas. Pour le colosse ce lâche avait sûrement ses copains dans le coin, et pour sûr la garde, prévenue de son arrivée dans le village, guettait Ghorghor ainsi que les aventuriers de façon discrète.
Bien que Ghorghor ne fut pas étonné de voir Karl jouer les grandes gueules avant son départ, leur départ, il fulminait en lui-même dans un silence de mort. Il s’était levé du mauvais pied pour une histoire de poulet volatilisé, et v’là qu’on venait l’insulter devant ses futurs compagnons !
La colère envahissait peu à peu son être, circulant par ses artères et électrocutant chaque cellule de son corps. Comme l’œil d’un cyclone était entouré d’une spirale de nuages orageux, les veines saturées en sang encerclaient ses pupilles rouges, noyant le tout dans un torrent de haine. Les traits de son visage se crispèrent dans un rictus mauvais, tandis que ses babines se rétractaient comme celles d’un chien prêt à mordre. Ses poings fermés s’élevait lentement vers le ciel tels des menaces silencieuses.

Asmodéus et Fuzol passaient déjà près du jeune imprudent, mais Ghorghor ne les remarqua pas de suite, sa rage l’aveuglait. Le barbare était à deux doigts de charger le fils de la garnison. Mettre en danger le groupe ne le gênait guère pour le moment, mais il avait peur que les amis de Karl s’en prennent à sa famille pendant son absence. Seul ça le retenait cloué sur place pour le moment.
Il resta donc muet, respirant fortement comme un taureau sur le point de charger. Il n’y avait que peu d’issues possibles, soit Karl partait sous les conseils des aventuriers et Ghorghor retrouvait son calme grâce à leur action, soit les dieux s’en mêlaient, soit l’affront aurait lieu sans pitié, sans retenue.

Lali

Lali était de retour sur sa monture qu'elle avait pris soin de chouchouter avant de lui faire endurer un autre long voyage. Le groupe fut enfin prêt à partir ! Elle était heureuse que le moment de voyager et de découvrir un peu plus de pays soit arrivé. Pourtant, non. Ils furent encore interrompus. Le jeune malpoli disait des choses insensées sur son ami Ghorghor.
Il a dû utiliser de la magie devant Ghorghor et ça l´a énervé. C´est vrai qu´il n´est pas joli, mais il n´a pas l´air dangereux. De plus, une personne aussi désagréable que ce Karl méritait une raclée pour lui remettre le génie à la bonne place.
Elle décida de ne pas se mêler de l'altercation et se contenta de faire marcher sa monture afin d'inciter un mouvement de départ.

Le jeune homme fustigea le demi-orque du regard puis se détourna finalement.
« C´est ça qu´il aille au diable et bon débarras...  »
Peut-être fut-il convaincu par les mots sages d'Asmodeus ou plus certainement par l'absence de réaction de Ghorghor qui en avait connu bien d'autres durant toute son enfance.

Le temps des "Au revoir" était venu, durant ce court passage, les compagnons n'avaient pas compromis la présence d'Amiri au sein de la communauté.

Ils se remirent donc en route. Le reste du voyage jusqu'au comptoir fut sans histoire.
Quelques marchands ambulants et quelques chasseurs contant tous les mêmes histoires de bandits maraudeurs et parlant d'une recrudescence du banditisme. Mais ils ne virent aucun brigand jusqu'au comptoir.

Trois jours après leur départ de Restov, ils furent en vue du fameux Comptoir. En fait de comptoir c'était plus un petit fortin de bois entouré d'une palissade avec à chaque coin une tour semblant abriter chacune une catapulte.
Le soleil avait passé son Zénith depuis maintenant une heure et ils n'étaient maintenant qu'à une petite centaine de mètres.

Fuzol


En apercevant le fortin de bois Fuzol n'eut pour réaction que :
«  Par Calistria ! Nous y sommes...
Ce comptoir ressemble toutefois plus à un fort qu´à un comptoir commercial.
Allons-y !  »

Sur ces mots, Fuzol partit au galop jusqu'à ce qui semblait être le comptoir.


Yulahendil

Yulahendil rabattit sur ses épaules son capuchon, et ouvrit largement sa cape, la laissant voler au vent ainsi que son épaisse chevelure blanche. Le fortin ne les attendait pas, et il valait mieux que le veilleur soit rassuré par silhouette bien identifiable au milieu de l'hétéroclite troupe en approche.
Quand Fuzol piqua des deux sur son vaillant poney, elle éclata sans retenue d'un rire cristallin et indéniablement féminin, gardant calme approche, au pas, en tête de colonne.
... Les gnomes et la prudence !!!...


Asmodeus

Cela faisait trois jours qu'Asmodéus avait laissé derrière lui la vie de confort et de luxe qu'il vivait à Restov. Après leur départ de Nivakta, aussi leur fallut-il camper en pleine nature et subir les inconforts qu'elle leur réservait. Là où autrefois on l'aurait désigné au premier coup d'œil de bourgeois, il se rapprochait désormais plus du vagabond. Manque d'hygiène oblige, le jeune homme n'eut pas l'occasion de se toiletter durant ces trois jours de voyage. Ses cheveux étaient gras, sa moustache contrariée ; se faire propret était devenu un luxe que le temps et les conditions rendaient fort aléatoire.
«  Je dois avouer que je ne m´attendais pas à ça ! Mais bon ... La fin du voyage et le début des ennuis comme on dit. »
Pour qu'une telle forteresse de fortune soit érigée, les problèmes de banditisme dont souffraient la région devait être d'une gravité bien supérieure à celle qu'on aurait voulu leur faire croire. Visiblement le comptoir était paré à recevoir tout intrus, il espérait seulement que le choix de catapultes au sommet des tours soit exagéré plus que justifié...

Ghorghor

Ghorghor fit la tête toute la première journée ; le soir il demanda à Fuzol s’il avait vraiment mangé un poulet à lui tout seul. Ce dernier lui expliqua que non, il avait produit seulement un son magique, le fameux chant du coq, mais l’animal n’avait à aucun moiment existé. Le barbare mit du temps à comprendre et ne saisit que l’essentiel de l’explication : le coq n’existait pas et ne pouvait se manger… Ghorghor qui n’était déjà pas très confiant avec la magie trouva ce procédé encore plus pervers qu’il imaginait car on pouvait s’en servir pour affamer les gens…
Vraiment des trucs de gros pervers qu´foutre la dalle à un gars l´matin...

Le reste du voyage le colosse remarqua que certains camarades étaient plus tendus autour de lui. Cela devait être dû au discours de Karl, qui les avait mis en garde contre lui. Cependant, ils arrivèrent sans encombre au comptoir, et le jeune demi-orque s’était fait bien sage et silencieux tout le voyage. C’était sa façon à lui de ne pas effrayer ses compagnons.
Ghorghor avait ainsi fait tout le chemin à pied, terminant ses journées crevé, mais content de lui car il maintenait sa condition physique. Quand il vit Fuzol se lancer au galop et devancer tout le monde, il ne put s’empêcher de râler :
«  ‘l’est pressé d’aller s’jeter dans la gueule du loup ? ‘peut être bourré de coupe-gorges dedans.  »
Ses paroles furent plus dites avec une moquerie boudeuse mais il énonçait tout de même une potentielle éventualité.

Fuzol l'intrépide s'avança donc et put estimer que visiblement il n'y avait aucun danger. Après observation, on pouvait se rendre compte que le fortin était en fait bien plus ancien que l'intérieur du comptoir. Rien de bien étonnant, le fort avait dû servir de poste frontalier par le passé, mais les palissades de bois offraient encore une bonne protection pour les gens à l'intérieur, si il y avait suffisamment de bras pour le défendre.
La porte en bois était grande ouverte au coeur de cette journée. Un bruit de marteau pouvait attirer l'attention des nouveaux venus provenant de la toiture d'un des bâtiments.

Eric

Ils étaient arrivés, déjà. Une nuit au village, une nuit sous la tente, et déjà le fort ? Même pas une petite bagarre impliquant un ou deux démons pour épicer l'aventure ? Quel dommage, quel dommage.
Ah mais, serait-ce des catapultes en haut de ces tours ? Par les dieux, voilà qui semble intéressant. C'était sûr, le fort n'aurait rien à craindre des brigands, le jour où arriveront ces mercenaires. Il était tout de même étrange que l'endroit eut été oublié des malandrins, une telle place forte aurait été fort utile pour instaurer un péage.
Peut-être les habitants avaient trouvé un moyen de se défaire des oiseaux de mauvaise fortune. Ou peut-être avaient-ils eu une chance inouïe. Au fond, Eric s'en moquait, il était arrivé.
Mettant ses mains en porte voix, s'orientant vers le toit, il s'écria :
« Ohé du fortin ! Y aurait-il un homme nommé Oleg par ici ?  »
Bien évidemment, il n'était pas menaçant.

Yulahendil

Yulahendil pénétra sans crainte par la porte du fortin grand ouvert, cherchant où arrêter sa monture. Dès que possible, elle passerait une de ses longues jambes par dessus l'encolure, pour glisser habilement sur le flanc d'Alba afin de mettre pied à terre avec bonheur... Troisième journée de cheval : malgré leur tranquille allure, elle avait fesses talées et cuisses râpées. Mais elle affichait un grand sourire sous ses yeux de rubis brillant : ils étaient arrivés sans encombre à ce qui deviendrait sans doute leur base d'opération... comme disaient les soldats...
Elle leva la tête, laissant son épaisse chevelure jouer librement dans l'air, pour chercher de ses yeux de braise qui donc martelait ce toit avec tant d'application...

Ghorghor

Ghorghor suivit la troupe dans l’ancien fort qui avait encore fière allure.
Il resta silencieux, guettant les alentours avec prudence. Il tendait l'oreille au moindre bruit suspect, reniflait l'air afin de chasser des odeurs douteuses.
Le barbare était de nature très suspicieuse par sa mère, et son expérience lui avait appris à se méfier des apparences.
Tant qu’j’aurais pas vu d’bouseux j’s’rais pas rassuré, moi !
J’ai entendu parler d’bandits qui prétendent être mort ou blessé pour tendre des embuscades, moi ! ‘M’auront pas les crevards !



Fuzol

Fuzol qui était arrivé le premier aux portes attendit tout de même l'arrivée de ses compagnons pour les franchir. Il s'engouffra dans le fortin en même temps que les autres. Marchant à petit trot, le poney de Fuzol reniflait de temps à autre, mais Fuzol resserrait toujours son licol en le tirant.
Regardant tout autour de lui, Fuzol était bien intrigué par cet endroit. Il s'agissait d'une vraie forteresse! Une fois que tout le monde eut pénétré dans le comptoir commercial, Fuzol déclara :
« Par Calistria ! Nous y sommes, les amis... Je suggère que nous nous présentions et que nous fêtions ensuite notre arrivée.  »

Lorsque Eric héla le dénommé Oleg, le martellement cessa presque aussitôt. Les aventuriers purent entendre quelqu'un grogner puis entendirent comme des pas descendants d'une échelle. C'est alors que le maître des lieux leur apparut.

Oleg

L'homme était costaud et puissant mais n'avait pas l'air franchement commode. Il était suant et transpirant et son épaisse chemise laissait paraître quelques auréoles sous les aisselles.
« Alors qu´est ce que vous lui voulez à Oleg ? » dit-il sur un ton peu amène. « Vous seriez pas le groupe d´aventuriers promis par Restov ? Un chasseur nous a informé de leur arrivée. Ils devaient arriver aujourd´hui... »
Le regard de l'homme s'était porté sur le paquetage de la petite équipée et vit de toute manière qu'ils étaient trop nombreux. La présence de son marteau semblait le rassurer mais il y avait dans ses yeux un air résigné.


Eric

« Si, c´est bien nous  », répondit Eric. « Vous sauriez où est-ce qu´on peut installer les chevaux, avant de discuter ? Ça m’ennuierait de les laisser au milieu de la cour. »
Il descendait de cheval tout en parlant, sans perdre l'Oleg des yeux. Son débit était plutôt régulier, malgré les saccades imposées par son épaule.
« Je m´appelle Eric, et...  » Hésitant, il se tourna vers les autres.
« Je vous laisse vous présenter ? »
Se retournant vers leur futur hôte, il ajouta encore :
« Je pensais que Restov vous aurait prévenu en avance, pas un jour ou quelques heures avant notre arrivée. »

Oleg

L'homme s'épongea le front dégoulinant avec la manche de sa chemise.
Toutefois il ne se départit pas de sa mine sombre.
« Ca fait déjà une semaine qu´on nous a prévenu de votre venue.
Pour les chevaux, vous pouvez les parquer dans l´écurie dans le bâtiment à votre gauche.
J´irai m´en occuper.
En attendant vous pouvez entrer dans la maison principale.
Vous y trouverez mon épouse Svetlana. »


Eric

Visiblement l'homme n'était pas des plus à l'aise et plutôt revêche. Il récupéra le cheval d'Eric et le conduisit à l'écurie.
Eric le regarda partir avec son cheval, un brin décontenancé, semblait-il.
« Ah .. merci.  »
Il se tourna vers les autres. « Bon .. vous amenez vos chevaux pendant que j´entre sans vous attendre, vous les laissez ici et on y va tous, ou je vous attends pendant que vous vous occupez des bêtes ?  »
Même un badass rôdeur comme Eric pouvait être un peu destabilisé par l'ours que semblait être Oleg. Assurément.


Yulahendil

Yulahendil avait retrouvé la terre ferme avec plaisir. Le dit Oleg ne devait pas avoir habitude de si étrange cortège... venu le déranger en pleines réparations. Mais l'ours ne faisait pas peur à la poupée...
Elle saisit la bride du cheval de Ghorghor, tout en tenant celle d'Alba dans l'autre main, et emboîta le pas au costaud :
«  Eric et Ghorghor, vous devriez aider Fuzol et Lali...
Bonjour, Oleg. Je suis Yulahendil. Menez nous simplement à l´écurie, où nous attacherons nos montures, vous pourrez sitôt retourner à votre ouvrage : nous ne sommes pas là pour vous compliquer la vie...
Restov souhaitait vous envoyer aussi quelques mercenaires prochainement, pour garder le comptoir.
Y´a t´il de l´agitation par ici, en ce moment ?  »
demanda la jeune elfe aux cheveux dans le vent, avec son sourire le plus innocent.

Ghorghor

Ghorghor perça l’homme du regard, il vit un homme bien bâti qui semblait savoir mieux parler du marteau que des mots, visiblement peu commode, un peu comme lui-même au fond.
Enfin un mec cool !
Quand Eric leur dit de se présenter, le barbare se contenta d’un « Ghorghor. » sans expression tout en regardant l’homme dans les yeux afin que celui-ci apprécie sa propre stature. Le demi-orque avait aussi de l’amour propre et comptait bien dénoter de ses camarades.
Yulahendil s’empara de la monture du colosse et il ne put s’empêcher de penser par un réflexe macho.
Bas c’te femelle d’elfe prend bien son rôle en pogne. Faudrait plus qu’elle m’fasse à bouffer…
Alors même qu’il pensait ces propos bien durs et injustes auprès de la jeune elfe, celle-ci lui ordonna d’aider les gnomes.
Merde, encore parlé trop vite, moi…
Le semi-orque se contenta d’un grognement pour confirmer à l’elfe qu’il l’écouterait.
Il se dirigea rapidement vers Lali et la chopa par la taille de ses deux grosses paluches et la posa à même le sol avec le maximum de délicatesse qu’il put (ce qui fut un peu brusque, en soi). Il avait aidé Lali à descendre parce qu’il avait peur que celle-ci use de son pouvoir de vol pour atteindre la terre ferme et que cela réveille de la méfiance chez Oleg. Ensuite il alla à l’écurie en tenant l’âne de Lali, mais celui-ci refusa de suivre le demi-orque. Ce fut une mauvaise réaction car l’animal comprit rapidement qu’un autre refus l’amènerait à finir en repas du soir, et par peur il décida de suivre le colosse.

Oleg

Oleg regarda l'elfe d'un air triste.
« Prochainement ?!... Ça fait des mois qu´on nous dit ça, espérons que cela soit enfin vrai.
Il y... oh, et puis allez plutôt voir mon épouse, elle vous expliquera mieux que moi ce qui se passe.
J´ai l´impression que vous ne savez pas où vous mettez les pieds. »

Les épaules tombantes, Oleg laissa aller les aventuriers aux écuries et reprit son dur labeur. L'homme semblait soucieux et tourmenté mais préférait sombrer dans le mutisme.



Yulahendil


Sacrée ambiance... quel accueil !
Avec une moue désabusée, mais sans autre commentaire, Yulahendil se hâta d'attacher et desseller les chevaux :
« Bon, bah si on veut en apprendre un peu plus, il ne nous reste qu´à aller voir Svetlana !  »



Ghorghor

La mauvaise mine de Yula rendit le barbare un peu plus gai.
Tiens ç’lui apprendra à donner des ordres !
Son héritage génétique influençait encore son attitude envers l’elfe, et loin de sa mère pour le rappeler à l’ordre, cela risquait d’empirer en fonction du comportement de la dite miss. Surtout que pour le moment, il ne l’avait point vue à l’action et ne savait guère son utilité dans cette aventure.
Ghorghor essaya d’attacher le poney de Lali mais cette dernière l’arrêta quand il s’apprêtait à serrer son nœud par peur que le demi-orque brise les liens avec sa force. Ghorghor prit son matériel qu'il fixa sur son dos et suivit donc le groupe. Son regard était fier et quelque peu joyeux, ils allèrent donc jusqu’à l’intérieur de la maison, là où se trouvait la femme de l’ours humain.

Asmodeus

Là encore, ce fut par sa transparence qu'Asmodéus brilla une fois de plus. Tout comme le demi-orc, il resta simple sur les présentations, n'annonçant que son surnom tandis que par la bride, il conduisait sa monture à l'écurie. Royalement ignoré par l'elfe, voilà ce qu'il avait été, celle-ci ne l'avait même pas pris en considération. "Oh Eric et Ghorghor allez aider Fuzol et Lali". Et je suis où dans l´histoire ? Je suis pas assez bien pour aider ou quoi ? Elle croit quoi, que je suis inapte ? Non, non, elle a dû tout simplement penser que deux personnes suffisaient amplement et qu´en déranger une troisième n´en valait pas la peine. Mais pourquoi pas Eric et moi dans ce cas ? Pour respecter l´égalité en ne discriminant pas Ghorghor ?
C'est donc l’orgueil blessé et légèrement contrarié qu'Asmodéus traînait derrière le groupe, ruminant dans le dos de celui-ci. La mauvaise humeur du sorcier semblait contagieuse car même Yulahendil tirait désormais la gueule après la réplique du maître des lieux, ce qui tout comme le barbare, arriva à tirer un sourire moqueur de sa face déconfite.
Oleg: 1 point ; Yula: 0 .
Néanmoins malgré la rengaine d'Oleg face à l'ignorance de l'elfe, il fallait bien avouer que l'exposé qu'on leur avait fait était des plus succinct et ne leur avait rien appris de plus de ce qu'ils savaient déjà. Cependant, mieux valait-il se garder de poser ces questions en attendant de rencontrer la maîtresse des lieux.

Eric

Hein ? De quoi ? Qu´est-ce qu´elle demande ?
Voyant Ghorghor soulever Lali, il comprit.
Ah ! pensa t-il. Et Fuzol qui ne faisait pas mine de vouloir descendre. Bon ben s'il le fallait.
Il rejoignit le gnome pour l'aider à descendre, au cas où il aurait vraiment besoin.
Puis il se dirigea vers l'intérieur de la maison, sans prendre la peine de s'occuper des rênes.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 16:14:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#6 Envoyé le : lundi 27 janvier 2014 22:47:37(UTC)
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Svetlana

Ainsi les compagnons firent la connaissance de la maîtresse des lieux. Visiblement elle était fort affairée à cuisiner un épais ragoût. L'arrivée de la petite troupe l'interrompit mais elle afficha alors un sourire radieux. Le contraste avec son époux était saisissant.
Elle leur adressa un bonjour chaleureux :
« Soyez le bienvenu, mais je vous en prie, asseyez vous, vous devez avoir la gorge asséchée par ce long voyage.
Je me présente je suis Svetlana et excusez mon époux mais à chaque fin de mois c´est toujours pareil. Depuis le temps qu´on attend de l´aide de Restov. Car vous venez bien nous aider n´est ce pas ?  »

Elle les interrogea alors du regard, les yeux plein d'espoir.

Eric

Eric lui sourit aussi, un peu timidement. Le gouffre entre l'accueil offert par cette femme et son mari était important, avouez. Il y a de quoi hésiter.
Il prit rapidement une chaise, bien que sans précipitation, et répondit à leur hôtesse.
« Merci. Et bonjour. C´est bien pour ça que nous sommes ici. Nous sommes censés combattre le banditisme de la région. Je suis Eric, et voici ...  »
Et il présenta, par leur pseudonyme pour certains, ceux de ses compagnons qui étaient déjà entrés.

Fuzol


Fuzol s'avança vers la femme et se présenta.
«  Enchanté de vous rencontrer madame.
Nous sommes bel et bien ceux envoyés par Restov.
Je ne sais trop ce qu´on vous a transmis comme information, mais nous aurons comme principale tâche de sécuriser les voies commerciales afin que le commerce puisse reprendre son cours normal. »



Ghorghor

Ces journées de longue marche avaient rendu le barbare nerveux et impatient. Son impatience était de plus en plus forte maintenant qu’il se tenait si près du but. Il était présent dans le lieu à protéger, et il était décidé de ne pas chômer à la tache !
Le demi-orque interpréta le regard de la femme comme un regard apeuré, et inconsciemment, il s’en réjouit avec un grand sourire.
Bon signe ça. La peur ça veut dire qu’y des trucs qu’font peur. Et sécurité ça veut dire qu’j’explose tout c’qui fait peur. Et ça, ça veut dire : BASTON !!!
«  ‘Z en fait' pas p’tite dame. J’s’curise… j’sécurise, j’veux dire, à coup d’hache. J’zigouille à ras, moi. Top sécurité ! »
L’état d’excitation du barbare était clairement visible, presque déstabilisant, le rendant immature devant les autres. Il avait serré ses poings recouvert de crocs et avait un regard un peu fou comme celui d'un chien sauvage mal dressé. Il jubilait à l'approche de futurs combats. Cela faisait déjà bien trop de nuits qu'il avait prié Gorum sans faire couler de sang !

Svetlana

La jeune femme perdit un peu de son sourire lorsqu'elle vit la réaction de Ghorghor.
Qu´est ce qu´ils nous ont envoyé... un chien fou assoiffé de sang ??
Toutefois, ses compagnons semblaient plus "normaux" .
« Je suis ... sûre en effet que vous serez très efficace. » répondit-elle laconiquement
Elle regarda Fuzol et hocha la tête en signe d'acquiescement mais visiblement elle semblait attendre autre chose des aventuriers.
« C´est certain, les voies commerciales ont besoin d´être sécurisées mais que comptez-vous faire pour notre comptoir. Car ils vont venir demain... On nous a dit qu´on nous envoyé de l´aide alors qu´allez vous faire ?  »

Yulahendil


Tandis qu'elle aidait leur hôtesse en distribuant des verres et de l'eau à chacun, Yulahendil haussa un sourcil réprobateur vers Ghorghor et déclara à Svetlana :
« Ne vous effrayez pas des manières de Ghorghor, madame, il déborde de la vigueur de ses ancêtres kellides...
Voulez-vous bien nous expliquer qui doit venir demain et pourquoi cette fin de mois vous préoccupe tant, afin que nous puissions vous aider ?  »



Svetlana

La jeune femme regarda Yulahendil d'un air éberlué. « Vous ne savez pas ce que se passe ici ?
Personne ne vous a rien dit à Restov !? Fichus bureaucrates !!!  »
dit-elle d'un ton exaspéré.
Elle tenta de se calmer et de ne plus laisser paraître sa frustration.
« Asseyez vous je vais vous expliquer. Chaque fin de mois les bandits de la région viennent nous racketter. Cela fait maintenant presque trois mois que cela dure. La première fois il est venu un groupe d´une quinzaine de brigands mené par une femme impitoyable. Ils ont menacé de brûler le comptoir et de m´emmener avec eux dans leur campement si nous ne leur versions pas tous les marchandises et les fourrures que nous avions achetées aux trappeurs et chasseurs de la région.
Depuis, ils sont revenus chaque fin de mois, au petit matin. Tout se passe vite, visiblement à chaque fois ils ont l´air pressé et refilent directement vers le coeur de la ceinture Verte ; mais à mon avis leur campement doit se situer à moins d´une journée de cheval. Et puis cette femme est vraiment démoniaque, c´est elle leur chef, elle a failli couper la main d´Oleg par simple plaisir. Elle n´est plus jamais revenue : c´est maintenant son sous-fifre qui vient collecter les taxes avec quelques-uns de ses hommes.
Je vous en prie ! Nous ne sommes pas des combattants, mais vous, semblez capables de venir à bout de ces bandits. Nous ne sommes pas des guerriers mon mari et moi mais notre vie est ici. Je ne peux me résoudre à abandonner ce lieu. Nous y avons passé tant de notre temps à tout remettre en état...  »


Asmodeus

Après une présentation aussi brève que la précédente, Asmodéus comme le reste du groupe prit conscience de la situation présente du comptoir. Et bien entendu, bien loin de tout ce qu'il aurait pu possiblement imaginer, celle-ci était plus qu'alarmante. Tandis que Yulahendil cherchait toujours à en savoir plus et que les explications se succédaient, s'enfonçant toujours plus profondément dans une fatalité peu reluisante, le sorcier, lui, sombrait peu à peu dans la mélancolie.
Aille Aille Aille ... Ça va de mauvaises nouvelles en mauvaises nouvelles cette affaire ... La situation est bien plus alarmante et critique ... Mais que faire ? On ne peut peut tout de même pas partir ! D´un autre coté, on peut blâmer le manque d´informations que nous avons reçues de notre employeur ! Mais non ! Maintenant que nous sommes sur place, il vaut mieux trouver une solution au problème...
Plongé dans une intense réflexion, lutte entre sa conscience et la présente situation, le jeune homme confrontait successivement les multiples scénarios envisageables et leurs conséquences; son esprit brillant tel le liquide qu'il faisait miroiter dans sa main, et qui tout comme celui ci, se fracassa en une éclatante conclusion.
« Oups ... excusez moi pour le verre ... je ramasserai. » commença le chéliaxien, légèrement confus des dégâts qu'il venait de causer avant de reprendre le fil de sa pensée. « Je viens juste de penser à quelque chose, nous avons un avantage certain sur la situation actuelle, on ne dirait pas mais si ! On en possède un. Ils ne savent pas que nous sommes là ! Cependant, nous, nous avons l´information à notre disposition ! Nous pouvons savoir combien ils seront ! Euh... combien ils sont d´habitude, quand ils viennent ? » jeta t'il en aparté à Svetlana.« En plus ils ne s’attendront surement pas à être ... attaqués... ce qui nous donne un élément de surprise ! Reste à savoir comment exploiter tout ceci... On pourrait ... non, non , mauvaise idée... pfff... »
L'art du commerce n'était pas celui de la guerre, Asmodéus pouvait déceler l'information mais pas la porter à maturité ; car pour tout dire la véritable conclusion de ce bourbier serait le combat. Art dans lequel il n'était nullement formé et dont les fondements étaient bien éloignés de ce qu'on avait pu lui inculquer. C'est donc en suspens que le cheliaxien laissa sa tirade. Se tâter dans des domaines ne relevant pas de sa compétence était une barrière dont il ne pouvait pas encore s'affranchir. Dans ces conditions mieux valait se taire, qu'exposer son ignorance sur le sujet.

Fuzol

Fuzol se prononça lui aussi sur la méthode à employer. « Écoutez, je suis d´avis qu´il faut exploiter le fait qu´ils ne s´attendent pas à être attaqués lors de leur raid. L´idée serait ici de leur tendre une embuscade. Leur laisser prendre ce qu´ils veulent puis les poursuivre serait une bonne idée, mais je crois avoir une autre idée. »
Le gnome s'avança et prit des objets sur la table comme pour faire un plan.« Puisqu´ils ne se douteront de rien et qu´ils seront vraisemblablement très sûrs d´eux, ils n´hésiteront probablement pas à s´engouffrer dans le fortin afin de le piller. C´est là, selon moi qu´on devrait saisir notre chance. »
Au fur et à mesure que Fuzol expliquait sa tactique il déplaçait les objets sur la table afin d'apporter un support visuel à ses interlocuteurs.« Et voilà! Une fois qu´ils sont dans le fortin, on ferme les portes derrière eux et puis on leur lance une pluie de flèches et de roches. Nous pourrons être à couvert, tout en nous débarrassant d´eux. Une fois que le nombre sera réduit, nous pourrons descendre et terminer les survivants au corps à corps. Il faudra toutefois que tous les civils se cachent afin d´éviter les prises d´otage.... Ceci devrait nous permettre de régler votre problème.  »
Fuzol se redressa et balaya la pièce du regard en cherchant des regards de questionnement.
« Alors quelqu´un a des questions ? »

Svetlana

La jeune femme semblait captivée par le discours du gnome. Elle voyait dans la motivation des aventuriers nombre de motifs d'espoir. Déjà, ils n'avaient pas fait demi-tour et ils s'apprêtaient à les aider elle et son mari.
Toutefois, la situation du comptoir était critique et les compagnons purent se rendre compte combien les relations avec leur employeur seraient compliquées. La divergence entre les dires des bureaucrates et politiciens de Restov et la réalité du terrain était saisissante.
Elle se permit d'ajouter quelques précisions qui lui paraissaient utiles, pour compléter les questions qu'on lui avait posées.
« Apparemment, les bandits sont de moins en moins vigilants car à chaque fois ils envoient de moins en moins d´hommes. La première fois l´archer était accompagné de 8 hommes et la dernière de 6. Je crois qu´ils sont certains de nous avoir matés. »
Elle fit également un commentaire sur la stratégie de Fuzol qui avait déroulé son plan en agitant et se servant de couverts et de vaisselle pour illustrer son plan. Elle pointa les cuillères censées représenter les catapultes.
« Je crois par contre que vous ne devriez pas compter sur les catapultes, elles sont hors d´usage depuis des lustres et il faudrait de grosses semaines pour les remettre en état. Mon mari est très doué pour le bricolage mais il ne dispose pas de compétences d´ingénierie. De plus, à deux nous n´avions pas les moyen de les manoeuvrer. »

Plan du comptoir

Fuzol

Fuzol regarda la dame et réfléchit. « Si l´on n´attend pas tant de bandits, ces catapultes ne risquent d´être d´aucune utilité de toute façon. L´idée serait aussi d´au moins en capturer un afin qu´il puisse nous mener à leur base d´opération. Car soyons raisonnables, lorsque les bandits se rendront compte que des leurs manquent à l´appel, ils n´hésiteront pas à se mettre à leur recherche. Votre fortin risquerait alors d´être un de leurs premiers arrêts...  »
Fuzol se tourna vers ses compagnons, comme pour chercher dans le regard de ceux-ci une approbation qui fuirait. « Écoutez, je crois que si les bandits reviennent à six ou huit, on peut très bien s´en charger. L´idéal serait de séparer le groupe ou de le prendre au piège.
Je vous propose alors deux choix. D´abord, on peut suivre mon premier plan et enfermer les bandits à l´intérieur du fort, mais on s´expose vraisemblablement à un combat farouche puisqu´ils risquent de se cacher dans les bâtiments ou de se cacher dans les écuries. L´autre idée serait de trouver un moyen de séparer le groupe... On pourrait en enfermer la moité dans le fortin pendant que l´autre moitié est prise dehors. Qu´en dites-vous compagnons ?  »


Ghorghor

Yula fusilla de son regard de braise le barbare pour son excitation du combat à venir. Certes il pouvait être effrayant pour qui ne le connaissait pas, mais il avait pourtant bien précisé qu’il ne frapperait sur les protégés du bout de parchemin qu’on lui avait remis à Restov. Par conséquent, il ne comprit guère la réaction de l’elfe.
Quoi ? J’ai ‘core dit une connerie, moi ?
Il resta donc silencieux, une fois de plus boudeur. Il écouta la discussion qui prenait place, notamment entre Asmodéus et Fuzol. Il fut heureux de voir que ces camarades échafaudaient des plans semblables aux siens.
« Moi pas question. Faut pas jeter roches. Trop lourd, trop peu de dégâts. »expliqua-t-il en déposant ses trois javelines sur la table.
« Je peux faire des pieux de bois aussi. Sinon vous jetez des cailloux...
Mais moi, j’lance rien. J’coupe, j’tranche ! Donc j’vais au contact. C’est tout. Au pire, j’protège la porte, pour pas qu’ils s’fassent la malle. »
finit-il en se léchant les babines et se frottant les mains comme si l'idée d'attaquer lui donnait faim...
Dans son explication, il avait repris du sérieux et avait montré une détermination ardue à attaquer au contact plutôt qu’à distance. Puis ayant exprimé ses pensées, la conversation reprit mais cette fois-ci entre Fuzol et la femme d’Oleg. L’échange fini entre eux, Ghorghor ajouta :
« On les enferme tous. On est pas’sez nombreux pour séparation. Donc on enferme tout le monde. Mais on bloque toutes les entrées avec des planches de bois. Peuvent courir, mais pas s’cacher. Et on tue. C’est simple donc c’est un bon plan.
Faut marteaux, planches, clous de bois ou fer. »


Fuzol


Fuzol tourna les yeux et soupira...
« Écoute Gohrghor, il va falloir être un peu compréhensif ici.
Si tu ne nous aides pas et que tu te lances simplement dans la mêlée, non seulement ça risque de nuire à l´opération, mais ça risque aussi de tous nous mettre en danger.
Tu ne voudrais pas qu´il arrive quelque chose à l'un de nous, tes nouveaux amis ? »



Ghorghor

Ghorghor s’irrita rapidement à la remarque du gnome, visiblement celui-ci ne connaissait sûrement pas bien les barbares kellides, les orques, et les adorateurs de Gorum.
« Dis, le p’tit. T’as pas de muscles mais d’la cervelle. Alors j’t’respecte.
Mais moi, j’cogne ou j’fous rien. Les muscles, c’est au corps à corps qu’ça fait mal. Pas de loin ! De plus, si j’hache personne Gorum rira de moi !
Alors je bousille à la hache, c’est tout.
D’toute façon, faut fermer la porte. Puis la garder, parc’qu’sont pas cons, savent ouvrir les portes eux-aussi. Même mieux que toi, sont pas p’tits, eux. Donc moi, je protège porte. Comme ça, peuvent pas s’enfuir. »
dit-il en croisant ses puissants bras presqu’aussi gros que la tête des gnomes.
Ces remarques était quelque peu méchantes, avec un peu de chance le gnome n'était pas complexé par sa petite taille, mais il y avait des sujets qui touchaient le colosse à vif.

Fuzol

Il était clair que le semi-orque était buté et prêt à en démordre pour rester sur le terrain, au contact. De plus, il y avait -sans plus de précision sur le plan de Fuzol- du vrai dans les propos du barbare.
Le gnome ne sembla pas complexé par les propos de Gohrghor, il le considérait après tout comme un être doté d'un intelligence inférieure à qui il ne fallait pas trop accorder d'importance.
Il fit comme si le demi-orque n'avait rien dit et se tourna vers les autres membres du groupe.
« Eh bien je sens qu´on va bien s´amuser... »


Asmodeus

Jetant de temps à autre un regard sur le schéma de Fuzol tandis qu'il ramassait précautionneusement les morceaux de verres dispersés à même le sol, résultat de sa maladresse passée. Un conflit stratégique germait entre le gnome et Ghorghor sur la démarche tactique à suivre, leurs idées n'étaient pas mauvaises malgré les quelques défauts qu'on pouvait pointer dans chacun de leurs plans, mais ceux ci se plaçaient tous deux dans une optique stratégique différente. Là où Ghorghor souhaitait engager leurs adversaires au corps à corps pour ne leur laisser aucune chance de pouvoir s’échapper, Fuzol quant à lui préférait jouer la sécurité en harcelant les bandits depuis les hauteurs des remparts. A quatre pattes sur le sol, c'était d'une oreille attentive qu'Asmodéus écoutait ses camarades, plus apte que lui à penser une stratégie.
« Euh, vous avez tout les deux de bonnes idées ... mais pourquoi essayer de les faire valoir sur l´autre ? Alors qu´on pourrait les concilier... » déclara t-il tandis qu'il collectait les derniers fragments de verres.
Puis se relevant un peu trop précipitamment, se percutant ainsi la tête contre la table, il continua quelque peu désorienté, massant sa pauvre tête blessée :
« AILLLEE ! Foutu t ......  »
Le choc allait laisser une bosse. Sa maladresse allait décidément de mal en pis aujourd'hui, tandis que la malchance semblait s’acharner sur lui. Un présage du destin ? Asmodéus était assez superstitieux pour en être convaincu . Après tout, cela faisait quelques jour qu'il ne leur avait pas rendu office, à Lui en particulier. Le mage n'était pas particulièrement religieux, mais respectait néanmoins les divinités, leur rendant hommage de temps à autre à des rythmes plus ou moins régulier ; histoire d'être en paix aussi bien avec ceux d'en haut, que ceux d'en bas.
« Pour en revenir au plan, pourquoi ne pas laisser Ghorghor défendre la porte ? De nous six, il semble le plus apte à accomplir cette tache, et puis rien nous empêchera de le couvrir depuis les hauteurs... »
Des deux plans, Asmodéus optait pour le compromis .

Eric

Eric n'était pas encore intervenu, pas même pendant l'échange entre le demi-orc et le minus .. gnome. Assis sur sa chaise, il regardait le plan, réfléchissant. Il écoutait distraitement les autres, mais ça ne convenait pas. Et puis Asmo parla. Bon, c'était pas le meilleur possible, mais faire mieux serait prendre trop de risques et de problèmes, alors on se contenterait de ça.
« Asmo a raison. Ghorghor se chargera de la porte, on est tous d´accord sur ça. Il y a un certain nombre de détails à régler, mais on devrait y arriver. Mais avant, trois choses importantes. »
Se tournant vers Svetlana, il lui demanda, « Sauriez-vous combien de temps nous reste t-il d´ici la prochaine "visite" ?  »
Puis regardant l'ensemble des magiciens et autres faiblards à potentiel bourrin, il ajouta :
« Lesquels d´entre vous peuvent faire des trucs utiles ? Du genre qui font mal, ou qui ennuyent plusieurs personnes à la fois ? Et qui sait faire dormir ou quelque chose du genre ? On aura besoin d´au moins un prisonnier. »
Il se leva. « Avoir une catapulte aurait été utile si on pouvait l´orienter vers l´intérieur. On va devoir s´en passer, mais ce n´est pas grave. », déclara t-il. Et finit : « Et on va devoir, soit creuser un fossé, soit couper quelques arbres. Si on en a le temps.
Sinon .... il doit y avoir des caisses. Peut-être. »

N´empêche, il en faudrait plus que six cette fois. On aura l´avantage cette fois, mais il y aura le reste du groupe à affronter. Et eux se méfieront.
Si seulement on pouvait rendre un gnome discret, on pourrait les attaquer dès qu´on connaitrait leur camp, ou presque. Pfff, faudra faire autrement.


Fuzol


« Eh bien justement, je possède certains pouvoirs qui m´ont étés conférés par ma déesse...
Je ne pourrais pas faire dormir une ou quelques créatures, mais je pourrais leur foutre la chienne avec un sort ou deux.
Je crois que le mieux serait que certains se chargent du corps à corps et que les autres gardent leur distance en restant sur les tours pour lancer des flèches et des sorts. »




Yulahendil

Et bien au moins, Svetlana serait rassurée par la motivation des apprentis aventuriers...
Yulahendil écoutait attentivement les arguments de chacun... et se pencha sous la table :
«  Bah, Asmo... qu´est-ce que tu fabriques ?  »
Celui-ci releva aussitôt la tête avec un clonk bien sonore, l'elfe mit la main à sa bouche pour ne pas pouffer de rire... c'était pas le moment, tout le monde avait l'air si sérieux ! Alors qu'elle était prête à parier que, parmi ses compagnons, seul Ghorghor avait déjà participé à un combat... à mort. Et pourtant, oui, ils avaient raison, c'est ce qui les attendrait, demain. Elle soupira silencieusement, souriant au magicien qui reprenait contenance en se frottant le crâne, sûrement garni d'une belle bosse...
Eric demandait quelques précisions, elle profita de l'instant de silence après la réponse de Fuzol pour placer ses commentaires :
«  Madame Svetlana nous a prévenu qu´ils arrivaient demain. Cela ne laisse pas le temps d´aménager grand chose, sauf cette histoire de porte qu´il faut pouvoir refermer si elle est en état, ou, au pire, condamner avec la charette... une fois que seront entrées nos cibles.
En sus de mon arc long, je peux effectivement endormir à courte distance un ou deux adversaires, certes, mais il y aurait plus subtil. Je pourrais user de mes pouvoirs pour séduire le responsable, ce qui l´amènerait "à être moins pressé", à parler un peu, à répondre à une ou deux questions, à descendre de cheval, voire plus, si affinité...  »

Elle passa la main dans ses cheveux en inspirant voluptueusement, ce qui tendit sa jolie chemise et son contenu... affichant un grand sourire sous les rubis rieurs de ses yeux en ajoutant :
« ... enfin... cela ne marchera peut être pas...hmmm ?  »

Modifié par un utilisateur samedi 2 avril 2016 11:06:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#7 Envoyé le : lundi 27 janvier 2014 23:59:29(UTC)
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Asmodeus

L'intervention d'Eric aurait au moins réussi à sceller le conflit d'opinion entre le gnome et le demi-orc, donnant plus de poids à ce qu'il avançait juste avant. Néanmoins, le forestier ne voulait omettre nulle information dans ce futur combat et de ce fait son attention se porta sur eux, jeteurs de sorts.
Quand il s'était embarqué dans cette aventure, Asmodéus avait tout bonnement pensé qu'il serait parmi ses compagnons le seul arcaniste, mais les probabilités avaient joué en sa défaveur et il partageait ce rôle avec au moins trois autres de ses compagnons. La magie restait après tout une inconnue pour le jeune homme, même si elle était devenue une part de sa vie, ne l'utilisant qu'en de rares occasions et cela toujours pour des effets bénins. En obtenir des effets plus puissants avait souvent conduit à des situations épineuses sans pour autant être périlleuses, ce qui avait entraîné immanquablement une aversion de son père à l'égard de celle-ci, qu'il avait condamnée comme étant trop instable pour laisser librement Asmodéus user de ses pouvoirs. Malgré que la barrière dressée fut verbale, le sorcier avait néanmoins respecté l'opinion de son père ou du moins n'en faisait pas usage public, réservant la magie à des soucis du quotidien.

Celle ci était néanmoins part de son identité, et fut le déclencheur de cette aventure, ce fut grâce à elle qu'il se retrouvait désormais en ce lieu... peut être en instance de mourir le lendemain. Mais quoi qu'il en soit, loin de sa famille et désormais majeur, il était libre d'exploiter pleinement son potentiel ; il ne restait plus qu'à trouver les mots pour le décrire...
« Qu´est ce que je peux faire avec la magie...  » la réponse n'était pas si évidente pour le jeune sorcier, massant son crâne blessé, tandis qu'il tentait de se remémorer des effets qu'il avait réussi à en tirer par le passé et surtout des mots d'activation pour les plus atypiques qui même après deux ou trois ans étaient restés ancrés dans sa mémoire.
« Oh tiens ? du sang...  » murmura t-il contemplant sa main après cette réflexion poussée. « Euh je veux dire... Oui du sang, du sang que je peux faire aisément couler grâce à mon répertoire dense et très vaste, je peux par exemple...  » s'interrompit-il en se rappelant que son répertoire n'était pas si vaste et dense que cela, et n'en avait surtout jamais tiré un effet létal.
« Oui donc, je peux ... Je peux : réchauffer de l´eau ! Non oubliez ce que je viens de dire  » rétorqua-t'il confus. « Donc je disais donc, je peux ... Communiquer à distance ... J´ai qu´à faire ça.  » déclara-t'il conciliant les gestes à la parole, tandis qu'il amenait sa main droite au coté de sa tête, pointant son pouce au niveau de l'oreille et son auriculaire devant la bouche. « Voilà. Et en faisant comme ça, je peux tous vous appeler depuis ma main, et seuls vous, pouvez m´entendre ; bon bien sûr il y a un mot de commande mais j´ai pas besoin de le dire fort, j´ai juste à prononcer "SAMSUNG" et vous entendez tout ce que je vous dis. » continua-t'il, la fin de sa phrase semblant comme un soupir dans l'oreille de chacun.« Mais ! C´est pas tout ! Je sais aussi imiter n´importe quel bruit, mais bon là je pense pas avoir besoin de vous l´expliquer car sire Fuzol nous à fait déjà démonstration de ce pouvoir. Sinon... ah oui, je peux en plus faire apparaître de la lumière, juste en tapant des mains, comme ceci : "*clap* *clap*  ».Asmodéus dit "que la lumière soit" et la lumière fut, l'incantation laissant place à une lumière amorphe flottant légèrement au dessus de la table. «  Oh et bien sûr j´ai gardé le meilleur pour la fin, c´est mon sort couteau varisien, il peut tout faire du moins je crois, j´en expérimente toujours la limite mais il reste l´apothéose de mon répertoire !  »
Ces quatre sorts réunis prévalaient indubitablement sur le fait de pouvoir endormir quelqu'un et de se prostituer, du moins c'est ce que l'esprit jeune d'Asmodéus lui conférait comme impression...

Ghorghor

Ghorghor regardait les uns les autres avec un regard suspicieux, au début de la conversation à propos de la magie.
Ensuite, il eut une gêne quand l’elfe prit une pose pour expliquer son intention. Le mouvement de la chemise fit ressortir les deux formes rondes -et légèrement pointues aux extrémités- de la miss. Ceci provoqua une excitation involontaire chez le demi-orque, et pour des raisons qu’il ne comprit guère, il effleura l’idée d’y croquer à pleines dents !
Ce fut le discours d’Asmodéus qui lui coupa l’envie brutalement. Ces paroles coupées, espacées, révélant ses différents pouvoirs, figèrent le colosse sur place. Son expression changea rapidement pour des grands yeux ronds, et une bouche ouverte faisant ressortir son atroce bec-de-lièvre. Incrédule, stupéfié, il pensa pour lui-même :
Bas p’tain c’est aussi puissant qu’ça la magie !? C’est nul à chier oui !
Je vois pas d´quoi Mama a peur ? Pourquoi je dois me méfier d´un truc aussi débile ?

« Euh, vous tuez un peu aussi ? … ? …
Bof, j’vais ‘core faire tout le boulot, quoi. Dans le pire cas, s’vous avez pas endormi tout le monde, je couperai qu’les membres. Comme ça, pourront t’jours causer… »
fit-il, las.
Comme pour se redonner courage, il dit :
« Dis p’tite dame, pouvez m’filer un bol d’votre truc. Je bouffe, puis j’vais couper quelques arbres si besoin. Et foutre des planches partout. Parc’que si c’est d’main, faut pas chômer !  »

Svetlana

La jeune femme regarda le semi-orque tentant de cacher son appréhension face à la sauvagerie de Ghorghor.
Elle était tout de même soulagée de voir que Restov leur avait envoyé des gens à priori capable et aussi en mesure de tempérer un peu des électrons libres comme le guerrier.
Même si les prouesses magiques d'Asmodeus n'était pas extraordinaires, il fallait toujours se méfier des magiciens.
« Euh... par contre qu´est ce que vous pensez faire avec ces planches ? La porte fonctionne très bien. Nous la refermons tous les soirs et la rouvrons dès l´aube. Habituellement nous positionnons un madrier en bois pour renforcer sa fermeture. »
Puis elle se tourna vers l'elfette, ses compagnons n'avaient pas pour le moment réagi à sa proposition. Même si certains avaient senti un léger durcissement au niveau de leur entrejambe.
« Méfiez-vous tout de même de ces hommes, ils m´ont déjà promis mille perversités si nous n´obéissions pas. Je sais qu´Oleg aurait préféré se battre , mais il a renoncé à le faire pour me préserver et me protéger. C´est un homme bourru, mais il est très attentionné à mon égard. Nous sommes prêts à vous aider s´il le faut, tant que vous ne nous demandez pas de tenir les armes. »
Puis elle se rappela la demande de Ghorghor.
« Mais j´en oublie mes devoirs, venez vous attabler, prendre un bon repas chaud. »
Elle alla même chercher une bouteille d'un bon vin pour fêter la venue en aide des aventuriers.
« Nous vous hébergerons gratuitement cette nuit et les repas sont pour nous. C´est le moins que nous puissions faire.  »

Ghorghor

Ghorghor regarda la femme avec un haussement de sourcil, interrogateur…
« Bah, m’semblait avoir dit qu’on bloquerait toutes entrées d´vos bâtiments…
Pour qu’les méchants n´s’y réfugient pas…
Puis comme toi et ton bonhomme voulez pas bastonner, bas resterez à l’intérieur.
C’pour ça. »

Conclut-il d’un haussement d’épaule, alors qu’il s’attablait, prêt à manger ce ragoût si attrayant.


Yulahendil

« Ghorghor, si les portes et volets des bâtiments sont en état, il suffira de les fermer pour condamner les entrées intempestives.
La plupart d´entre nous devront être cachés au moment de leur arrivée, mais en position pour accomplir ensuite l´attaque, même si l´on opte pour ma proposition. »

Yulahendil entreprit d'aider Svetlana à dresser la table, lui souriant en déclarant :
«  Merci de votre générosité, madame, et ne vous inquiétez pas pour moi. J´ai déjà eu affaire à telles graines de potence et je sais ce dont ils sont capables, mais suis prête à prendre certains risques...
Compagnons, profitons de la cordiale hospitalité du comptoir pour mettre au point le plan : on est d´accord pour faire rentrer un maximum de brigands, et j´ai proposé de les accueillir, cela peut se faire avec Oleg, on en reparlera.
L´attaque lancée, Ghorghor fermera et tiendra la porte... que feront les autres ?  »

Tittara quitta l'épaisse chevelure blanche de l'elfe aux yeux de braise qui mettait tranquillement le couvert, pour aller chasser au dehors, tandis que sa maîtresse envisageait le combat du lendemain comme s'il s'agissait d'organiser la cueillette des framboises...

Ghorghor

« Ah bah j´savais pôs moi... j´pensais qu´y avait b´soin.
Donc rien à faire ?
Pas d´arbre à couper ?
De planche à clouer ?
Bas s´te faut du bois pour la ch´miné, peux en couper moi.  »
prononça-t-il un peu gêné de sa simplicité d'esprit tout en cherchant à se rendre d'une quelconque utilité.


Fuzol

Fuzol décida une fois de plus, de participer à la discussion :
« Eh bien puisque ça doit être comme ca, comptez sur moi pour rester sur une des tours.
Je lancerai des flèches et quelques sorts afin d´aider Ghorghor ou ceux qui auront décidé de rester au sol.
Si jamais les choses se corsent, je peux toujours descendre et prodiguer des soins à qui sera blessé. »

Après avoir prononcé ces mots, Fuzol s'empara de la bouteille de vin qui était sur la table et s'en servit un verre. Une fois qu'il l'eut rempli il approcha la coupe au bord de ses lèvres et en but une grande gorgée les yeux fermés. Il poussa ensuite un son qui manifestait sa désaltération.
« Ah, ça fait du bien ! Je sens que Calistria sera de notre côté demain. Ne laissons pas ces vautours gâcher notre soirée !  »

Lali

Lali était fatiguée du voyage. Elle avait observé beaucoup de paysage, avait vu plein d'insectes, avait observé encore et encore le dragon de Yulahendil et avait fini par devenir très silencieuse et complètement dans sa tête. Elle essayait d'imaginer le plan avec la maquette improvisée de Fuzol et trouvait la chose plutôt intéressante. Une chose par contre la tracassait.
« On est obligé de les massacrer? Je veux dire, tuer des gens qu´on ne connait pas et qui n´ont pas fait de mal physiquement à nos hôtes... On devrait simplement leur expliquer que nous sommes ici, que nous sommes les nouveaux maîtres de la place et qu´ils ne peuvent plus venir chercher tout ce qu´ils ont envie comme ils en ont envie.
Si ça se trouve, ils savent parler et faire peur, mais pas taper. On peut toujours les tabasser un peu s´ils ne semblent pas comprendre le principe de « nouveaux maîtres de la place », mais quand ils auront compris, ils laisseront cette place tranquille. On est ici pour expliquer que le pillage est terminé, pas pour exterminer la population, non? Instaurons nos règles et montrons l´exemple.
Ils vont nous dire eux-mêmes où nous pouvons trouver leur maître pour lui expliquer qu´elle ne règne plus sur la place. Après tout, personne ne veut être le messager de mauvaises nouvelles, comme la perte de territoire, à un chef. »


Asmodeus

Face à l'intervention de Lali, le mage se demanda une nouvelle fois si celle ci vivait décidément dans le même monde qu'eux.... Assurément pas ! Bien sûr, tout comme elle, Asmodéus était bien loin d'avoir envie de découdre et croiser le fer avec une troupe de bandits ; mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'il allait les accueillir les bras ouverts pour essayer de faire "ami-ami" avec eux.
Svetlana avait pourtant été bien claire sur le sujet, à croire que la petite était resté cloîtrée dans sa bulle. Ces bandits, c'est le malllll ! La violence et la perversité de l'homme devaient être des notions inconnues pour la joyeuse petite gnome, tout comme la réalité de l'adversité.
« Lali ; prenons un cas commercial très simple et très précis pour illustrer tes propos. Imaginons que je sois une grande entreprise largement implantée dans un secteur prospère, et que dans ce même secteur, venait empiéter sur mes activités une seconde entreprise, plus petite, qui viendrait compromettre les bénéfices de la plus grande. Celle-ci pourrait au début faire abstraction de ce nouveau concurrent, mais si l´ambition de celui-ci en vient à contrecarrer ses profits, je te laisse deviner ce que cette "grande entreprise" fera avec la plus petite. » puis marquant une pause d'un sourire mielleux avant de taper du point sur la table : « Elle t´oblitérera ! Jouera avec ce qui reste de toi ! Donnera tes restes à manger aux vautours (juristes) ! Et ceci étant fait, tout sera comme si tu n´avais jamais existé ! Que cela te donne une idée si ... tu te places dans le rapport que nous sommes la plus petite entreprise et qu´eux, sont les leaders sur le marché. Ne crois pas que j´ai quelque chose contre toi ; moi aussi j´aurai préféré établir un dialogue et essayer de résoudre ce problème par une solution diplomatique qui convienne à tous; mais ... ce n´est juste pas possible... juste pas possible. »
Bien que n'étant pas un pacifiste convaincu, Asmodéus comme beaucoup de monde répugnait aux conflits; mais dans le cas présent celui-ci était néanmoins nécessaire. La seule issue disponible .
« Pour en revenir au plan de demain, je pense que je serais mieux à couvert sur les remparts, histoire de pouvoir bénéficier d´une position surélevée pour ... pour avoir un ... une je veux dire, une meilleure connaissance du terrain et pouvoir ... plus librement intervenir suivant la situation...  »

Ghorghor

Ghorghor faillit s’étrangler en buvant son verre d’eau quand Lali exprima sa pensée…
'Ttend ‘l’est sérieuse là ? Elle déconne, hein ? C’est pas du sérieux ?
L’argumentation d’Asmoédus confirma au barbare que si, Lali était bien sérieuse et qu’à part se présenter, il blablatait toujours de trop… Du coup, la brute de demi-orque clarifia :
« Alors d’un, z'ont dit qu’on exécute l’bandit à Restov, c’est sur l’papier ! Alors on écoute le boss et couic, couic le bandit ! P’is deux, les enflures de ce genre partent pas en serrant la pince ! Z’attaquent ou s’enfuient pour la faire par derrière avec tous leurs potes.
Tu m’crois pas ? Demande à la femelle d’elfe ! Moi je connais c’te racaille. Des enfoirés de lâche de merde que c’est ! Ils crèvent ou c’est les travaux forcés s’ils survivent ! Toute façon, moi j’tabasse à la hache ! Dans meilleure des cas, s’ront seulement démembrés !  »

Elle s’croit où ? Chez les fées gnomettes ?

Eric

Alors, tout ce que je peux faire, c´est de les tabasser avec Ghorghor et les asperger d´acide.
« Bon, donc on a un plan ? Plus qu´à le mettre en place alors. »
Il n'avait pas grand chose d'autre à dire. Ils pouvaient planifier leur affaire autant qu'ils le voudraient, ils finiraient de toute façon en improvisant.
Autant aller s'occuper de ce qui peut l'être, se dit-il.
Et il partit rejoindre les chevaux d'un pas peu rapide, un peu mou, fatigué.


Yulahendil

Yulahendil courut après Eric pour le rattraper :
« Hey, Eric ! Reviens ! On a besoin de toi, aussi...  »
Elle avait encore le pain en main... et le lui mit dans les siennes, avant de le prendre par le coude et lui tourner autour... pour lui faire faire demi-tour, comme si elle dansait, riant autour de sa cible, ajoutant, tandis qu'il se laissait plus ou moins ramener à l'intérieur, Tittara voletant au dessus d'eux :
«  Faut un homme... pour s´occuper de belle miche !  »
Espérant bien remettre tout le monde de bonne humeur, elle lui mit couteau en main... et un bisou sur la joue barbue : « ... et couper le pain. »
Indiquant ensuite le plan du fortin maquetté par Fuzol :
«  Ghorghor sera à la porte (planqué dans la charrette au début) avec Lali. Asmo et Fuzol sur les remparts (planqués aussi). Svetlana et moi à l´accueil des malandrins. Où seras-tu, toi ? et Oleg ?... lui pourrait être avec nous, et tu pourrais attendre dans un bâtiment, où j´attirerai l´un d´eux (le responsable, si possible), afin que tu lui tendes un piège pour l´assommer/le maîtriser par surprise ?  »

Eric

Eric jeta à Yula un regard sombre, alors qu'elle lui fourrait le pain dans les mains. Pas de la haine, mais plutôt l'air d'un type fatigué, qui s'inquiétait pour un lendemain plus dangereux qu'ils ne voulaient bien le dire. Et ses nombreuses conséquences, une fois qu'on aura emprunté le croisement qui sépare la mort et la survie à laquelle ils s'étaient condamnés il n'y a encore que quelques jours. Comment un regard pourrait porter un tel message, me direz-vous ? Il ne le pouvait pas, justement. Et il y avait une part de résignation dans ce regard.

Elle le tira à l'intérieur, et il la laissa faire. Il n'avait pas envie de se fatiguer à lui expliquer que "non, cette fois je suivrais mon idée, même si tu veux que je reste". Ou alors ... peut-être avait-il atteint son but ? Un but parmi d'autres, un moyen de compter les points ? .... Je ne crois pas.
Il grommela tout de même, sûrement pour la galerie. « La prochaine fois, demande-moi mon avis avant de me traîner comme ça ». Elle lui fit une bise par dessus les poils de huit jours. Il la regarda dans les yeux. Oui, il tourna la tête pour ça. Un air du genre "je tombe pas dans le panneau comme ça."
Il regarda vite la table. C'était bien ça le problème, il n'avait pas de place privilégiée. Il pouvait se faire passer pour le compagnon, de route, de Yula. Il pouvait se cacher sur les remparts sans problème, et attendre. Il pouvait aussi se mettre dans la cachette de la charrette. Et aucune de ces positions n'était vraiment efficace. La première moins que les autres, même si elle restait plus intéressante. Il n'allait quand même pas faire le beau pour les grands yeux du destin.
« "Ne comptez pas sur nous pour prendre les armes", ça te rappelle quelque chose ? Et moi ça m´ennuierait d´exposer nos hôtes. Si on perd, ils vont en prendre plein la gueule, voire pire, mais ça me plait pas. »
Il marqua une petite pause.
« Je te laisserais pas seule dans la cour. Et je le dis maintenant, j´aime pas ton idée de faire la putain pour distraire ces types. Même si ça va pas jusqu´au bout. Trop de risques que ça tourne mal. »

Ghorghor

Ghorghor nota la mauvaise humeur d’Eric et la trouva quelque peu exagérée.
« Dis faut pas s’nerver comme ça. Le temps qu’son plan marche, le reste on s’en fout !
Mais s’rait mieux qu’elle reste seule, ‘vec les proprios parcequ’sinon ils risquent de s’méfier. Une femelle elfe, ça fait pas peur. Oleg et sa femme s’enferment à l’intérieur dès qu’on attaque. Donc, j’pense qu’tu pourrais t’cacher près d’l’elfe.
P’is le signe de départ s’ra quand j’ferme la porte. S´ils viennent, j´défends la porte. S´ils attaquent vous, j´les charge ! Du coup j´ai pas b´soin d´mes javelines, s´il y a des intéressés, qu´ils s´servent.  »
expliqua-t'il, sûr de lui et avec un éclat mauvais dans les yeux.


Asmodeus

Eric était décidément un vrai bouquin garundais, on ne pouvait que le juger par la couverture et si on l'ouvrait on n'y comprenait rien. Pour lui, tout semblait être prétexte à s'éclipser, et pourtant c'était le seul qui intéressait l'elfe. Même si cela n'était peut être pas la réalité concrète de la chose, c'est du moins comme ceci qu'Asmodéus la concédait . Bon qu'elle ne cherche pas à s'acoquiner avec le demi-orc ou le gnome s'entendait, après tout il y a des barrières raciales qui se doivent infranchissables afin de respecter une décence d'esprit et dont la simple pensée suffisait à provoquer chez le sorcier un certain écoeurement. Mais pourquoi s'enticher de lui alors que son attitude était à la limite du détestable ?

Et que je te fais un bisou ! Et que je t´embrasse ! Et que je t´aime par ci et que je t´aime par là ! Elle lui tourne autour comme une mouche est attirée par de l´huile. Si c´était moi qui décidait de m´absenter ça serait : "Okay, casse toi Asmo !". Mais non là c´est Eric donc c´est "Reviens mon Ericounet" ! Ça tardera pas avant qu´on les retrouve tous les deux dans la même couche ! Puis ça sera le tour des deux gnomes ! Puis ... Oh non Oh non Oh non, ça y est j´ai l´image ancrée dans la tête... bleurgh, mes yeux sont entrain de brûler face à cette abomination ! Faut que j’arrête de penser à des trucs comme ça ! breeeuuu ...

Jaloux, Asmodéus l'était un peu, son physique était après tout bien loin d'être apollinien et malgré une tête sympathique comme on lui avait répété un bon paquet de fois ; les rares filles qu'il avait courtisées préféraient au final rester ami-ami...
C'est donc ainsi que la bonne intention de Yula de mettre tout le monde de bonne humeur fut pervertie par l'esprit buté du cheliaxien qui une nouvelle fois s'enferma dans les complexes et préjugés sur sa personne, ruminant en silence son sort. C'est donc la tête basse et avec une légère amertume qu'il mangea, mâchant avec platitude sa nourriture, lui laissant le temps de digérer une réalité peut être corrompue par ses interprétations.

Yulahendil

Yulahendil avait rattrapé Tittara en riant doucement, du bout de l'index, celle-ci s'y étant posée du bout de ses pattes griffues en lui faisant de gros yeux... à facettes.
- Il a raison, c´est dangereux...
- Bah ? Que crois tu que nous fassions ici, de la broderie ?
- Tes pouvoirs ne suffiront pas face à ces bandits.
- Je sais, mais je ne serai pas seule. Un bandit ne vaut rien, tu le sais bien... c´est leur nombre qu´il faut réduire. Et cette fois, de mon côté, le nombre ne sera pas en ma défaveur...

Pas convaincue, la libellule aux reflets de métal et d'améthyste s'envola pour aller chercher dehors quelque proie sur laquelle passer son ire...
La belle elfe reporta ses yeux de braise sur ses compagnons... et Svetlana :
« Qu´est-ce qu´ils viennent chercher au juste, des fourrures ? Que viendront ils vous prendre, cette fois-ci ? et à quoi sert le bâtiment du fond, entre votre maison et l´écurie : c´est votre lieu de stockage ? »

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Online Rhajzad  
#8 Envoyé le : mardi 28 janvier 2014 12:46:59(UTC)
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Fuzol


Lorsque Yulahendil posa sa question, Fuzol se sentit aussitôt interpellé.

« En effet, je me posais la même question.
Qu´est-ce que ces bandits viennent vous voler au juste ?
Vous semblez vivre modestement... »



Svetlana

La jeune femme renseigna davantage les aventuriers :
« Eh bien, ils viennent régulièrement récupérer l´argent que nous avons gagné dans le mois et l´ensemble des fourrurres que nous avons pu acheter. Il nous laisse toujours un peu d´économies pour pouvoir racheter des peaux le mois suivant. Mais à ce rythme là, nous risquons de rapidement mettre la clé sous la porte. Nous n´avons de cesse de leur dire qu´ils nous prennent trop à chaque fois et que la prochaine fois il n´y aura rien mais rien n´y fait. Forcément, les chasseurs passent par ici pour vendre leur peau car sinon ils devraient faire une longue route jusqu´à Restov pour les écouler.
Quant au bâtiment c´est notre réserve. Nous y mettons la plupart de nos provisions et c´est là que nous stockons les peaux. »


Asmodeus

Renfermé sur lui même, c'était d'une oreille peu attentive qu'Asmodéus suivait le reste de la conversation, à vrai dire il n'y prêtait guère plus vraiment attention. Le principal avait été dit, le plan conçu, tout ce qui pouvait suivre avait dès lors une importance moindre, mis à part si leurs hôtes avaient omis une information capitale ... ce qui n'était probablement pas le cas.
Malgré sa rancœur, le sorcier ne rechigna pas devant ce frugal déjeuner, véritable repas après deux jours de viande soit séchée soit trop cuite, et de pain sec. Sûr, cela n'avait rien à voir avec la cuisine à laquelle il était accoutumé, mais cela ne l’empêcha pas de dévorer son assiette, portant le coup de grâce à force de mouillettes et coups de cuillère habiles, laissant un plat presque propre.
« Merci pour ce repas dame Svetlana ! Si personne n´a rien d´autre à vous demander, je ne serai pas contre l´idée que vous nous indiquiez où nous séjournerons ici. Je suppose qu´un endroit a du être aménagé en conséquence de notre venue ? » annonça t-il en se levant, ramassant son sac à dos avant de se diriger progressivement vers la sortie comme pour indiquer la suite de la marche à suivre.

Svetlana

Svetlana regarda le magicien d'un air interloqué.
«  A vrai dire on ne savait pas si Restov allait bien tenir sa parole de nous envoyer du monde.
Et... on ne vous attendait pas si nombreux.
Nous pensions vous loger dans la dépendance qui nous sert à accueillir les visiteurs.
Il y a actuellement quatre couchages mais il y aura possibilité d´en rajouter deux de plus. Suivez les coups de marteaux c´est là-bas qu´Oleg est en train de réparer la toiture. »



Les dernières heures de la journée passèrent et un plan semblait se dégager. Si tout se passait comme prévu, les brigands seraient totalement pris au dépourvu.

Oleg avait insisté pour que Svetlana reste cachée dans leur chambre durant l'ensemble de l'embuscade. Lui avait accepté de jouer le jeu afin que les brigands ne se doutent de rien et de les accueillir avec Yulahendil. Les autres seraient cachés sur les remparts, dans la remise ou dans la charette attendant le bon moment pour agir.

Les Lèveton leur avaient expliqué que généralement ils disposaient la recette du mois et les fourrures acquises sur les deux tables face à la maisonnée et que les brigands repartaient une fois chargés, vingt minutes après.

Les premières lueurs de l'aube tirèrent les aventuriers d'un sommeil peut-être tiraillé par l'angoisse du combat à venir. Peu avaient déjà connu la fièvre de la bataille et pour certains l'épreuve du feu arrivait. Chacun semblait savoir ce qu'il avait faire. C'était le temps des derniers échanges et des dernières recommandations avant que chacun se positionne.

Fuzol


Après avoir passé quelques heures à prier et à préparer ses sorts, Fuzol était prêt.
Il enfila son amrure et enfourcha sa masse d'arme puis se plaça en position sur le rempart.
« Préparez-vous !
Les bandits peuvent arriver d´une seconde à l´autre !
Il va falloir être prêts !  »



Asmodeus

Ce fut encore une nuit sans sommeil pour le sorcier novice, l'angoisse du combat prochain avait fait son office, et ce ne fut que tard dans la soirée que son esprit paniqué céda à l'épuisement. Dans ces conditions, le réveil fut d'autant plus difficile ; le combat : une fatalité dont l'échéance prochaine ne faisait que renforcer le stress déjà très fort du mage. Il savait pourtant ce qu'il devait faire, il avait même signé en connaissance de cause ; cependant la réalité du terrain était tout autre, et si les trois jours qui l'en séparaient lui avaient semblé auparavant lointains, c'était aujourd'hui que tout commençait véritablement. Asmodéus avait cependant gardé pour lui sa crainte, ne souhaitant pas faire mauvaise figure devant ses compagnons, malgré que les frissons et tremblements qui parcouraient son corps trahissaient son état d'esprit véritable.
Tout comme convenu, il fut posté en hauteur, occupant le rempart frontal gauche du comptoir, ainsi positionné il était relativement à l'abri de toutes attaques éventuelles contre sa personne tout en ayant une vue imprenable sur l’ensemble du champ de bataille. Néanmoins, malgré cette position privilégiée, il n'était toujours pas en confiance, ils avaient bien entendu discuté et rediscuté du plan, convenant de la marche à suivre mais de là, Asmodéus n'avait pas pu s’empêcher à se perdre en conjectures et ajouter de nouvelles inconnues ce qui n'avait fait qu'accentuer sa crainte sans pour autant mieux l'aider à se préparer à l'affrontement.
Prenant sa place au sein de la stratégie après avoir échangé quelques dernières paroles avec le reste du groupe aussi amères et mélodramatiques que celle d'un condamné -ce qui eut néanmoins le mérite de faire comprendre au groupe que le goût du tragique chez le sorcier était peut être un peu trop exagéré, du moins au vu de la situation, et de mauvais goût si on considère "Merci Yula de te sacrifier pour nous" comme déplacé-, c'est donc sans joie qu'Asmodéus gravit l'échelle le conduisant à une sécurité modérée.
C´est vrai qu´une fois en haut ça change ... D´ailleurs c´est vachement haut ... Faudrait pas que je vienne à tomber, ou pire, me faire repérer avant que l’assaut soit lancé. Pourquoi j´ai peur ? J´aimerais être courageux ! Mais même quand j´essaye d´être brave je me retrouve à trembler ! Je suis en sécurité pourtant là ! Yula elle, elle est complètement exposée et met sa vie en jeu pour la stratégie et pourtant elle ne tremble pas ! Pourquoi je tremble dans ce cas ? Faut que je me reprenne ! Il faut que je ... trouve ... la paix intérieure ... NNNyyyyyyyyooonnnn ...
Sans s'en rendre compte, sa main se porta sur son torse, allant chercher le réconfort auprès du talisman qu'il portait en dessous de sa chemise. Le contact dur et froid du collier contre sa poitrine le ramenant progressivement vers la raison et la sérénité. Plus qu'un grigri, ce collier était porteur d'un souvenir, souvenir d'un ancêtre bien plus brillant que lui et avec lequel il avait passé trop peu de temps.
Papi, toi aussi tu étais mage... reconnu en plus. De tes trois petits enfants arcanistes je dois être le moins talentueux des trois... Pourtant si tu me regardes de là-haut... ou d´en bas, et que par hasard tu disposes d´un pouvoir télépathique ou un truc du genre pour pouvoir lire mon esprit... J´aimerai aujourd'hui te faire honneur de mon mieux ! Que tu puisses aussi ... être fier de moi ... Bon bha voilà ! C'est dans un élan de pragmatisme qu'il acheva cette prière intérieure, sur la pensée que les morts ne devaient de toute façon pas en foutre grand chose des vivants, retournant ainsi à la triste réalité qui l'attendait.
Néanmoins, Asmodéus profita du fait que Fuzol se trouvait sur le rempart de face pour lui lancer un appel "SAMSUNG", histoire d'à la fois tromper l'ennui, mais surtout pour savoir si le gnome se trouvait dans le même état d'esprit que lui.
Tout en poursuivant cette petite conversation qu'on pourrait qualifier de "téléphonique", Asmodéus de son autre main chargeait son arbalète de son premier carreau.

Yulahendil

Yulahendil avait laissé tout le monde exprimer ses craintes et ses réticences... était ce sa nature raciale qui la rendait si "froidement" calculatrice, ou la puissance qui l'habitait ? Elle était différente, certes... regardant Ghorghor s'empiffrer joyeusement, Eric bouder et Asmodeus saucer consciencieusement son assiette... elle retrouva tout son sourire devant la rêveuse Lali et le bien trop risiblement sérieux Fuzol. Ils étaient tous différents. Elle regarda Svetlana, un peu débordée par toute sa joyeuse "marmaille" d'aventuriers et l'aida consciencieusement. Elle ne pouvait rien lui promettre... sauf qu'ils l'aideraient et, dans la situation où elle était, cela devait déjà être beaucoup.
Elle se pencha à son oreille et lui demanda à aller voir leur stock de fourrures, tout à l'heure : elle devrait en utiliser une ou deux pour demain... Leur hôtesse eut un demi sourire : de toutes façons, les bandits devaient tout emporter, alors...
Ces pauvres gens étaient gentils et généreux, ils ne demandaient qu'à être maîtres chez eux... et de vulgaires parasites venaient leur pomper toutes leurs ressources jusqu'à ce qu'ils disparaissent !
Tittara l'appela et elle alla lui entrouvrir la porte :
- Que se passe t´il ?demanda la libellule découvrant avec étonnement l'animation bruyante et plutôt joyeuse autour de la table.
- Bah... rien. Pourquoi ?
- Tu étais en colère...
- Ah? ... les bandits...
- Ce ne sont sûrement pas ceux qui ont tué ton père...
- Hrmpf...
- La colère est mauvaise conseillère.
- Ce n´est pas de la colère.
- Hhm ?
- C´est bien pire. Les elfes ont même une déesse pour cela, tu sais. Calistria...
- La divinité du petit homme ?
- C´est un gnome, pas un petit homme, oui... Un de ses domaines est la Vengeance... Et demain, il y aura cérémonie spéciale à son goût. Et toi, la chasse a été bonne ?
- Pas terrible, la ville m´a encroûtée et c´est encore l´hiver, tu sais... je ferais peut être mieux d´aller hiberner comme les autres.
- Repose toi tout ton soûl cette nuit. Prends des forces pour demain... c´est toi qui guettera autour et hors du comptoir...

Si elle avait eu des sourcils, ses gros yeux à facettes les aurait haussés...
...
Eric n'était pas d'accord avec son idée. Pffff. Bon ! Elle n'y renonçait pas complètement, mais... ne ferait pas "la pute". Gna-gna-gna. Ces hommes sont d'un compliqué !... Du coup, elle devait se démarquer de son image actuelle. Il fallait absolument que les bandits ne puissent pas se douter qu'elle venait de Restov ! Dans la réserve de fourrure, elle choisit une fourrure de loup noir, qu'elle découpa en pièces pour se confectionner habit et pagne...
Et elle cacha son arc et son carquois dans la réserve.
...
Le lendemain, après avoir rêvassé quelques heures, elle peaufina son look de sauvageonne
par des traits de köhl autour de ses yeux de braise, et un grand peigne noir au dessus de son front, tandis qu'elle installait ses longues et pointues épingles à chignons d'ébène dans sa fantasque chevelure. Elle avait gardé ses bottes souples, ses hautes chausses et ses longues mitaines d'archère... mais abandonné sa capeline et la belle chemise faisant jolie et courte jupette pour un bricolage de liquette et fourrures brunes... d'un négligé "recherché" maintenu par des liettes de cuir brut et sa grande ceinture multipoches qu'elle fourra d'accessoires plus ou moins ésotériques (dont une paire de menottes, du plus bel effet).
Elle ajouta quelques colifichets à son grand bâton ouvragé qu'elle prit en main pour aller tranquillement se poster près des tables.
C'est elle qui demanda que seulement la moitié des fourrures soit sortie sur l'autre table. Le reste attendant dans la réserve. Oleg essaierait d'expliquer qu'ils ne pouvaient donner plus, sinon ils abandonneraient le comptoir... et elle se chargerait du reste de la conversation.
Elle s'installa tranquillement à une table déjeunant de pain et de légumes pendant que les autres poireautaient à leurs postes, plus ou moins confortables. Ils avaient de la chance qu'il fasse beau, encore ! Tittara au point le plus haut du toit donnerait l'alarme bien avant que n'arrivent leurs assaillants, elle prenait donc tout son temps avec patience... d'elfe.

Ghorghor

Ghorghor dormit d'un sommeil de plomb, l'approche du combat ne le dérangea nullement. Il s'était engagé pour cela, il ne vivait que pour cela, donc nulles peurs ne le hantaient. Il attaqua son petit déjeuner avec un appétit vorace.
Comme dirait maman, si tu dois mourir, mieux vaut que ça soit le ventre plein !
Pendant leur repas, Ghorghor eu une idée :
«  Dis l´elfe. Faudrait p´t-être s´mettre d´accord sur un signal. Pour que j´sache quand fermer la porte, non ? Parc´que t´seras en face toi. Donc tu pourras y voir mieux qu´moi.  »
Une fois l'accord trouvé et le repas fini, il s'en alla se préparer. Il alla affuter sa grande hache avec soin, bien décidé de montrer ses talents martiaux au groupe tout comme à Gorum. Puis il entreprit sa besogne, celle de se cacher... Le plus dur consistait de se dissimuler derrière cette charrette, compte tenu de sa grande taille. Mais il remarqua qu'en s'allongeant dedans, il réussissait à se cacher au mieux. Il dut quand même se recouvrir de paille afin de masquer les parties de son anatomie qui débordaient de la charette.

C'est donc dans l'attente de l'arrivée des brigands que l'anxiété du petit groupe monta. Les uns tentaient de se réconforter mutuellement en utilisant les mots échangés par voie magique. Dans leurs positions inconfortables les minutes s’égrenèrent doucement, très doucement. Yulahendil sentit une légère brise s'enfiler dans son décolleté plongeant lui rappelant que l'hiver était toujours là.

Ghorghor de son côté commençait à s'impatienter caché dans sa charrette. Eric observait d'un œil inquisiteur ce qui se passait dans la cour à travers l'ouverture de la porte.

Comme prévu Svetlana s'était réfugiée dans la maisonnée tandis qu'Oleg attendait, inquiet, la venue de ses racketteurs. Toutefois, il s'était redonné une contenance et il ne voulait pas faire tomber à l'eau le plan savamment élaboré par les aventuriers.

Il adressa même un de ses rares sourires à l'elfette et s’assit à côté d'elle empruntant un morceau de pain.

Puis tout commença. Titarra alla fredonner dans l'esprit de sa maîtresse passant d'une oreille à l'autre .
Ils arrivent, ils arrivent... cinq bonhommes à cheval. Ils ont tous des arcs et des épées.

Avant même de les voir, les compagnons purent rapidement les entendre. Le martèlement du sol par les sabots mais surtout les paroles guillerettes qu'ils échangeaient. Visiblement, ils arrivaient en terrain conquis. C'est alors qu'ils franchirent tous la porte du comptoir. Les hommes étaient aguerris et Yulahendil put aussitôt se rendre compte que le barbu était leur chef. Deux des sous-fifres se regardèrent adressant un clin d'oeil.
«  Pas mal la nouvelle nana d´Oleg... ,, »

Le chef se contenta simplement d'esquisser une léger sourire mais qui s'effaça assez rapidement à la vue de ce qu'il voyait sur les tables.
« C´est tout pour ce mois-ci ? Le mois dernier y en avait deux fois plus. Tu te fiches de nous !!!
Puis c´est qui la pétasse avec toi . Où est passée ta femme ? T´es pas trop le genre de gugusse à aller voir ailleurs à mon avis qu´est ce qu´elle fout là ?  »


Oleg tenta de répliquer tant bien que mal.
«  Si je vous donne plus nous serons obligé d´abandonner le comptoir. Vous nous saignez à blanc depuis des mois. Laissez cette jeune femme tranquille elle est simplement de passage et est venue me vendre quelques peaux. »
Tant bien que mal l'homme cherchait à se montrer le plus courageux possible.

«  Et bien veille à ce qu´on ne te saigne pas tout court. Va me chercher ce qui reste dans ta réserve rapidement. Tu sais l´inconvénient d´un comptoir en bois c´est que ça brûle. Puis tu ne voudrais pas que ta chère Svetlana et ton invitée viennent faire un petit tour jusqu´à notre campement...  »

Les hommes étaient tous descendus de leur cheval et s'esclaffaient adressant des commentaires salaces à Yulahendil.
« Viens par ici ma jolie, Bébert va te montrer comment il se sert de son épée. »
Mais ils n'eurent pas le temps de poursuivre car leur chef les interrompit.
« Bouclez là !!! On est pas venu ici pour la bagatelle sauf si notre ami ne fait pas preuve d´un peu de bon sens. »
Apparemment, il s'attendait à ce qu'Oleg agisse sans discuter.

Eric

La soirée était vite passée. L'ambiance n'était pas des plus festives, et Eric n'avait pas l'esprit à danser de toute façon. On commençait à se préparer pour le lendemain, on vérifiait les armes, et à part ça, pas grand chose. Ils se couchèrent, se réveillèrent, déjeunèrent, tranquillères.
Eric était perdu dans ses pensées, sa réflexion atteignait des sommets jamais inégalés à ce jour, et, il faut bien l'avouer, toutes ses idées n'étaient pas légales, morales, ou les deux à la fois. Il ne pensait pas mourir. D'accord, il serait à une mauvaise place, mais il l'avait choisie. Et il pourrait toujours se débiner en cas de souci.
Il tua. Le temps. Lorsqu'ils allèrent s'installer, il alla s'installer.
Il ne semblait pas conscient du combat à venir, et avec son épaule gigotante, la visée devait valoir son pesant de noisettes. Un gros, gros sac de noisettes. Barbe de neuf jours aux joues, arbalète en main, carreau chargé, il attendait tranquillement contre le mur.
L’atmosphère change. De nouvelles voix parvinrent à lui. Un bruit de chevaux.
Eric regarda dans les fentes de la porte. Ils arrivaient.
Cinq hommes, c'était toujours mieux que quatre. Ça pourrait faire ... trois survivants, environ. Après tout, ce n'était que des brigands, des maraudeurs. Ni guerriers, ni fous sanguinaires, ils se rendraient une fois la situation perdue. Normalement. Donc, deux morts.
Ça parle entre eux, ça parle avec Oleg, et ça ... veut venir dans la réserve. ... Mince, il y était dans cette réserve.

Eric se décala lentement de la porte, au cas où Oleg entrerait. Il posa doucement son arbalète contre le mur de droite, sortit sa rapière, au cas où l'un des bandits entrerait. Il se mit dans l'ombre. En même temps, la pièce n'étant pas vraiment éclairée par autre chose que la lumière franchissant la porte, ce n'était pas dur.
Il se cacha. Attendait. Si l'un des bandits franchissait la porte, il se prendrait plusieurs pouces de métal sans s'y attendre. Il y avait peu de chances qu'il rate sa cible. Ou alors en se prenant les pieds dans un truc qui traîne.
Il se demanda s'il avait le temps d'écarter les trucs qui traînaient.
Non, mieux valait se tenir prêt. Il n'avait pas besoin d'avancer beaucoup pour embrocher le bonhomme.

Asmodeus

Du haut de sa cachette, Asmodéus avait été en première loge pour assister à l'arrivée des brigands. C'était désormais l'arbalète entre les mains et la peur au ventre qu'il guettait l'éventuel signal d'attaque ; observant la scène d'un oeil avide au détriment de ne pas pouvoir entendre clairement tout ce qui se racontait en bas.
Pour le moment tout se passait en accord avec le plan, tous étaient rentrés et d'aucuns semblaient suspecter une embuscade; bientôt le piège se refermera sur eux, sitôt que Ghorghor ira fermer les portes. Le seul échappatoire pour eux serait alors de se rendre, après bien sûr au préalable avoir réduit leur nombre. Les cibles infortunées semblaient dès lors toutes désignées, au moins deux d'entre eux devront trépasser pour que l'équilibre bascule en leur faveur.
Il n'avait plus qu'à attendre ... Là était le plus le dur .

Yulahendil

Voilà.
C'est au pied du mur qu'on reconnaît le maçon, dit-on chez les humains.
C'était le moment de faire preuve de sang-froid.
D'abord Oleg.
Yulahendil se leva et chassa d'un geste méprisant leur hôte, lui indiquant sa maison :
«  Ferme-là, Oleg ! J´ai pas besoin de toi, t´es déjà pas capable de te défendre toi-même. Va donc te cacher rejoindre ta femelle et pleurer dans l´ombre avec elle, si c´est tout ce que tu sais faire !  »
Ensuite concentrer l'attention sur elle... laissant le temps au forestier de s'éclipser.
«  Et le Bébert qu´il approche seulement sa petite nouille et j´en ferai une noire limace toute recroquevillée qui réchauffera même plus sa main qui s´agite au cours de ses solitaires nuitées ! »
Marchant sans la moindre crainte vers le grand barbu, elle continua ses invectives de sorcière :
« Envoie le donc piller la réserve avec son petit copain et emportez les dernières fourrures que vous trouverez ici. Pfff ! Bande d´idiots : vous tuez votre poule pondeuse en obligeant ainsi ces pauvres péquins à quitter ce comptoir ! Et maintenant, où je vais vendre mes prises, moi ? Il est où ce fichu campement ?  »
La sauvageonne acariâtre ne semblait ni farouche, ni impressionnée, elle arrivait, manifestement sans la moindre arme (son bâton resté sur le banc près de son écuelle) devant le grand costaud et le houspillait aussi directement que s'il s'agissait d'un gamin, ses immenses cheveux blancs flottant autour d'elle dans le vent de sa colère bilieuse...
Elle espérait que les autres patienteraient jusqu'au meilleur moment et s'apprêta pour l'instant à recevoir la réponse du grand mâle qui allait immanquablement marquer son autorité... prête à esquiver tout geste... cinglant.


Fuzol

Caché tout en haut de la palissade, Fuzol contemplait l'étrange spectacle. Pourquoi étaient-ils autant pour s'en prendre à deux pauvres commerçants sans défense ?
Il écoutait attentivement les échanges entre Oleg et les brigands. Tout allait comme prévu. Yulahendil se chargerait de négocier avec les bandits afin que tout se passe pour le mieux, enfin espérait-il...
Après quelques échanges entre Oleg, qui faisait preuve d'une soumission honteuse, et ses racketteurs, il y eut un silence qui dura quelques instants. C'est alors que Yulahendil se leva et commenca à invectiver et à parler sur un ton hargneux aux criminels !
Non mais elle est folle !!?? Elle veut une baffe dans la figure ? Pensa Fuzol en grinçant des dents. Il se cramponna à son arbalète et se tint prêt à toute éventualité.

Ghorghor


Ghorghor attendait le moment propice pour fermer la porte.
Il se contenait du mieux qu'il pouvait dans sa cachette.
Soudainement, il eut un doute.
Merde. C´est quoi l´signal ?
Bien qu'en plein doute, il se dit qu'il fallait mieux attendre un peu, mais pas longtemps, car sinon Yula pouvait être prise en otage.



Lali

Lali trouvait l'échange très intéressant. Les bandits avaient d'ailleurs eu une brillante idée. Ils pourraient capturer Yulahendil, comme ça on saurait où est le camp ennemi !
Vassiderria se mit à rire dans la tête de Lali. Tu n´es pas tout à fait toi-même et tu as les idées les plus dangereuses qui soient ces temps-ci. Concentre-toi et préparons-nous à leur taper dessus.
Avec un grand sourire, Lali admit que son idée était complètement stupide et dangereuse... quoi que...
Elle chercha dans sa sacoche de composantes un petit morceau de cuir tanné et elle tomba sur une clef en laiton. Zut ! J´aurais pu fermer la porte moi-même ! Ghorghor n´aurait pas eu à être là... Bah, il doit être au corps à corps de toute façon. Elle prit le morceau de cuir et incanta silencieusement afin de les protéger, Vassiderria et elle. Une fois la protection apparue, elle incanta un autre sort afin de savoir si ces simples voleurs possédaient une quelconque magie avec eux.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 17:03:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#9 Envoyé le : mercredi 29 janvier 2014 19:42:39(UTC)
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Yulahendil ne se démontait pas et avança vers le chef de groupe en l'invectivant violemment.

Celui-ci ricana alors et s'adressa à ses compagnons.
« Je crois que la ribaude elle a pas trop saisi qui on était. Je vais lui apprendre la politesse. »

Lali de son côté avait anticipé le combat et s'était protégée allègrement.

Vassiderria rappela pendant ce temps à Lali par la pensée que son sort aurait été inutile sur la grande porte de bois.
A moins que ton sort permette de soulever un gros madrier de bois je crois que Ghorghor sera plus efficace pour fermer la porte. Ce n´est pas une simple serrure.

Au moment où la main du chef se leva pour gifler l'elfe présomptueuse, les cheveux de Yulahendil s'animèrent et tentèrent d'emprisonner les mains de l'homme qui lâcha un cri de surprise et marqua un pas de retrait. La longue chevelure semblait être animée de sa propre conscience et avait vainement essayé d'agripper le chef de bande.

«  Mais qu´est ce que c´est que ce truc...?!  »

Malheureusement, Yulahendil n'avait jamais eu trop l'occasion de tester ses pouvoirs au combat et son sortilège ne fonctionna pas aussi bien qu'elle espérait.

Fuzol

Ça y était ! C'était le moment tant attendu. L'aventure commençait !
Le gnome était prêt. Il sentait qu'il s'était préparé toute sa vie pour ça. Fuzol se mit à faire des incatations en regardant vers les bandits. Il avait un brigand comme cible.
Mais c´est quoi ce truc ? Qu´est ce qu´elle vient de faire avec ses cheveux ?
Si l'attitude globale de Yula vis à vis des brigands lui avait déjà suscité de l’incompréhension, l'attaque capillaire que venait de subir le chef du groupe était le comble et paradigme de cette folie. Cela devait être le signal ... Fuzol fut le premier à réagir, incantant les forces de sa divinité avant qu'un torrent arcanique pourpre vienne s’abattre sur le bandit ... et sa cible désignée par ailleurs.

Asmodeus

Sans prendre le temps de savoir quel sort avait bien pu lancer le gnome et face à l'absence d'effets visibles, Asmodéus à son tour émergea de sa cachette, prenant en joug la même cible par souci de distance, puis décocha un tir de son arbalète.
A sa plus grande surprise le tir fit mouche, pis encore, il fut destructeur. La chance du débutant dira-t'on, peu importait ... Le carreau alla se ficher directement dans la tête du malheureux le tuant sur le coup. La mort l'aura pris par surprise, la chance avait tourné. Hier, il se prenait une table sur le coin de la tête et cassait un verre ; aujourd'hui il versait le premier sang, et tuait pour la première fois.
Le sorcier en était bouleversé, sûr il avait tiré avec la volonté de blesser son prochain, mais il ne pensait pas que celui-ci allait être aussi mortellement précis. C´est moi qu´ai fait ça ! C´est moi qu´ai fait ça ! éberlué il alla chercher Fuzol du regard, hochant humblement la tête , confus d'avoir peut être coupé l'herbe sous le pied du gnome. Eh bien, je dois avoir un talent caché pour ce genre de chose... conclut-il un peu précipitamment, attendant la suite des évènements.

Le pauvre Justin eut à peine le temps d'être apeuré par le sort de Fuzol qu'un carreau d'arbalète vint se planter en plein dans sa tête dispersant liquide crânien et cervelle sur les brigands. .
Asmodéus venait de mettre fin à son existence d'une simple pression sur la gâchette de son arbalète. Le trait avait été magnifique de précision et avait transpercé la tête sans doute pas très pleine de Justin.

Asmodéus était tout à sa joie de ce joli coup mais le combat n'était pas terminé. Il venait simplement de prendre un avantage.

Eric

Ça commençait.
Après une attente interminable, la première bataille du groupe débutait, avec élégance et efficacité. Certes, ils auraient pu faire mieux, s'attaquant à deux ennemis à la fois. Mais puisqu'il en était ainsi, soit.
C'est avec héroïsme qu'Eric ramassa doucement son arbalète. Retournant à la porte, il regarda dehors.
Il valait mieux attendre que l'ennemi bouge avant de se jeter au combat. Autrement, il ne pourrait que se faire hacher en pièces, et ça ne servirait pas à grand chose.
Son arbalète à la main, il attendit.

Lali

Lali voyait Yulahendil entourée de bien trop de gars à l'air méchant. Heureusement, Oleg et sa femme semblaient en sécurité pour l'instant.
Elle décida de s'approcher un peu, tout en restant cachée et en faisant le moins de bruit possible.
Asmodéus éclata la tête d'un des gars, ce qui surprit fortement Lali.
Elle regarda les spasmes que faisaient le corps suite à un choc aussi violent avec beaucoup d'intérêt.
Bouge, Lali ! Allez !
Elle descendit alors de la palissade et resta sur le coin de la bâtisse, attendant que les autres bougent.

Tittara était retournée au dessus du bâtiment principal, comme le souhaitait Yulahendil...
Ghorghor n'avait pas encore entendu le signal. De toute façon, il ne s'en rappelait plus. Mais il entendit le vacarne attirant du combat naissant. Ceci fut assez pour convaincre le demi-orque que le moment venu était enfin arrivé.

Ghorghor

Le barbare se laissa tomber sur ses pieds de la charrette, en position accroupie. Il cala le rebord contre ses épaules surmusclées et poussa avec ses jambes de toutes ses forces, bloquant ainsi, la seule sortie disponible aux brigants. Il ne manqua pas de rugir dans son action, annonçant sa présence à ses adversaires.
« Gnnaaaarrrrhhhhhh !!!  »
Puis il se redressa tout en s'emparant de sa grande hache qu'il avait laissée sur le plateau de la charrette afin de pouvoir s'en saisir rapidement.
«  Alors bande de larves ! On vient se faire hacher tout cru ?  »beugla-t-il d'un air mauvais, hache en main.
Il était peu dificile aux voleurs de comprendre que l'affrontement inéluctable était la seule possibilité de fuite, le semi-orque ne les laisserait pas agir à leur guise.

Le plan avait bien fonctionné. Dès les premières échauffourées Ghorghor avait surgi de sa cachette et poussé la charette en travers de la porte. Bien sûr, les brigands auraient toujours l'occasion d'essayer de grimper dessus mais pour cela ils devraient passer par le barbare semi-orque ce qui n'était pas en soi une perspective réjouissante.

Le reste des compagnons se positionna afin d'encercler les brigands qui commençaient à paniquer.

Le chef tenta de donner de la voix afin d'ordonner ses hommes :
« C´est un piège, faites la peau des tireurs ! Quant à toi ma jolie tu seras la première à souffrir je te le garantis. Saleté d´oreilles pointues !!!  »

L'effet de surprise était maintenant passé et les brigands répliqueraient même s'ils étaient un de moins.

Lali

La menace envers Yulahendil était lancée.
Lali n'allait pas attendre gentiment qu'elle se fasse taper dessus.
Comme tous les brigands étaient près d'elle, valait mieux aller la trouver le plus rapidement possible.
Ou aller trouver les brigands. Ce qui n'était pas une mauvaise idée.
Lali se déplaça vers le chef des brigands.
Allons trouver le patron ! On devrait pouvoir détourner son attention.
Il ne faut tout de même pas attendre que Yulahendil soit sous une pile de voleurs avant d´agir !


Fuzol

Il fallait faire vite ! Le pauvre Justin avait, dans l'espace de quelques secondes, été victime d'un sort le plongeant dans une terreur atroce et d'une flèche le touchant à la tête. Quelle chance pour les aventuriers!
Il y avait toutefois un problème, Fuzol n'arrivait plus à voir les ennemis. Ils étaient cachés par les bâtiments. Fuzol regarda un instant où il pourrait se déplacer afin d'avoir le champ libre pour tirer des flèches et se dit que le mur droit, près duquel se tenait Lali constituait probablement le meilleur endroit.
Le gnome prit une grande respiration et se mit à courir le long de la muraille afin de rejoindre sa destination.


Yulahendil

Arf ! Costaud le gros méchant ! Zut !
Yulahendil aurait pensé qu'il la laisserait suffisamment approcher pour qu'elle arrive à bloquer ses armes, mais il avait immédiatement pris peur de l'anormale mobilité de sa chevelure... il fallait avouer qu'elle lui avait fait atteindre trois mètres de long sans bien s'en rendre compte, comme si celle-ci avait anticipé son intention pour la réaliser avant qu'elle arrive au contact.
Bon, eh bien, aujourd'hui, elle avait découvert la portée de ce pouvoir ! Pas de raison de se plaindre : dans un sens, cela lui permettait de ne pas être dans ses pattes à cet instant... maintenant qu'elle l'avait mis de méchante humeur.
Les yeux de braise parcoururent son champ de vision et elle réagit avec une foudroyante vivacité en s'enfuyant vers la cour... pour lancer ses petits grains de sable sur le Hugo et son mignon avec un rire moqueur :
« ... et devinez pour qui c´est, le marchand de pavés ?  »

Les deux petits du groupe agitèrent frénétiquement leurs bottines pour se diriger vers des lieux plus stratégiques. N'écoutant que son courage Lali se précipita au contact du chef de groupe tandis que Fuzol chercha à trouver un point où il pourrait contempler le champ de bataille.

Pendant ce temps, Yulahendil incanta. Un des bandits s'affaissa et tomba à terre instantanément succombant au charme de l'elfette. Le bandit à ses côtés eut une profonde sensation de fatigue mais resta opérationnel.
Les bandits finirent par riposter. Celui qui avait résisté à l'enchantement se dirigea vers le semi-orque et lui asséna un coup du tranchant de son épée courte.

Visiblement il n'était pas encore bien remis de l'attaque magique et son coup manqua cruellement d'entrain pour percer les défenses de Ghorghor.

Celui se situant derrière le chef fonça sur Yulahendil qui était visiblement responsable de l'état de son camarade.
Le premier sang des explorateurs fut versé car la lame tailla méchammant le bras peu protégé de Yulahendil.-3 pv

Asmodeus

Son premier tir ayant dépassé ses espérances, Asmodéus s'attela à en armer un à nouveau. Néanmoins la situation avait évolué au sein du champ de bataille, tandis que plusieurs scènes d'affrontement prenaient forme ; en particulier Yula aux prises avec un des bandits tandis que Lali était partie à la rencontre du chef de bande, le défiant au corps à corps. Ghorghor quant à lui n'avait pas besoin d'aide pour se débarrasser de son opposant. Faisant abstraction de la scène de combat qui s'engageait entre l'inconscient bandit et le barbare semi-orc; le sorcier porta son attention en direction de l'elfe prêt à l’assister depuis à sa position.
Essayant d'ajuster son tir de part la distance mais aussi par les mouvements continus du malandrin, retenant sa respiration , il relâcha la gâchette; priant que son tir soit aussi précis que le dernier malgré les externalités qu'il subissait cette fois ci.


Eric


L'un d'eux était sorti et l'autre ronflait.
Eric sortit de sa cachette calmement, doucement.
Se rapprochant de Ghorghor et son nouvel ami, il tenait son arbalète pointé en direction des tables.
En direction du chef brigand, en fait.
Il tira un carreau sur Happs.

Tittara sentit la blessure infligée à Yulahendil... il n'était pas question qu'elle reste sans rien faire : elle fonça sur Bébert avec la ferme intention d'atteindre une partie vulnérable... un oeil ?

Ghorghor


Ghorghor ne pensa a rien d'autre que d'abattre sa hache sur l'adversaire qui avait essayé de l'atteindre.
Sa rage prit le dessus sur ses gestes et son attaque fut d'une grande puissance.



Etait-ce la vue du premier sang qui avait troublé à ce point les aventuriers ? Le carreau d'Asmodeus se figea dans la maisonnée des hôtes tandis que le trait d'Eric rata sa cible d'une cinquantaine de centimètres trop en hauteur.

Ghorghor de son côté avait tout misé sur sa puissance mais sa hache fut habilement évitée par le brigand par un habile pas de côté.

Seule, Tittara, certainement surmotivée par les blessures de sa maîtresse toucha le brigand au visage.
Un oedème commença à se former au niveau de sa paupière gauche enflant terriblement.

De son côté le chef tenta d'asséner un coup vicieux à Lali qui lui faisait face.
Mais trop concentré sur sa haine de l'elfe , il fit l'amère expérience que la gnome était un adversaire à considérer, avant de se venger.

Vas-y Vassiderria !
Lali, ou plutôt Vassiderria, avait les griffes des mains bien en vue et s'en prit au torse du méchant brigand. Une patte, et puis une autre ! Elle l'aurait bien mordu, en plus, mais ses dents n'étaient pas encore repoussées. Le contrôle de la forme de l'eidolon n'était pas une chose toute simple après tout.

Yulahendil

Arghhh !
Yulahendil s'attendait à une attaque du chef en colère (heureusement que Lali s'était interposée)... mais elle se prit un coup vicelard du Bébert, qui n'eut aucune hésitation à frapper femme désarmée.
Un autre coup comme cela et il la tuerait...
Son sale sourire s'était déjà effacé après l'attaque de Tittara qui lui déformait la moitié du visage... gonflant "à vue d'oeil".
Il n'était pas question de lui faire de cadeau, à celui-là !
L'elfe blessée saisit vivement une de ses longues et pointues épingles à chignon.
«  Je t´avais prévenu, mon salaud !  »
Tandis que sa chevelure en colère lançait une attaque totale vers le visage de son adversaire, dans le but évident de l'aveugler complètement, elle s'accroupit avec agilité sitôt après avoir invectivé son adversaire, tant pour éviter coups visant sa précédente position, que pour atteindre faille sous l'armure équipant le maraud...
A sournois, sournoise et demi !

Fuzol


Fuzol pointa son arbalète sur le chef des bandits.
Il devait toutefois être très prudent car ses compagons étaient dans la mêlée.
Il prit une respiration... et puis pressa la gachette!



Lali bien aidé par son eidolon perça les défenses du chef et celui-ci reçut sa première blessure. Mais le coup ne suffirait pas à le faire tomber. -4 pv

De son côté Yulahendil démontra que sa chevelure était aussi dangereuse que ses armes et ses mèches laissèrent des marques cuisantes sur le visage de Bébert tandis qu'elle asséna un coup peu puissant mais précis dans son entrejambe.- 5pv

Fuzol de son côté continua d'alimenter le décor en traits perdus.

Le bonhomme tenait bon mais il était complètement déboussolé .
Il essaya de s'en prendre à la petite libellule virevoltante qui semblait aussi dangereuse que sa maîtresse.
L'homme été visiblement gêné par son oedème grossissant et il ne fit que brasser le vent.

Celui aux prises avec Ghorghor insista.
Cette fois le coup porta et entailla le flanc du semi-orque mais ce n'était pour lui qu’égratignure. -6 pv

Asmodeus

Le second tir ne fut malheureusement pas aussi chanceux que le premier, ratant de beaucoup sa cible, allant se perdre dans le décor. Le rythme endiablé du combat au sol, rendait hasardeuse toute tentative de soutien à distance, car visiblement il n'était pas le seul à en expérimenter les malus en voyant Eric et Fuzol échouer tout comme lui. Néanmoins, il n'avait pas réellement d'autre moyen de se rendre utile, descendre de son abri reviendrait à s'exposer aux risques de la melée. Dans ces conditions mieux valait continuer à harceler depuis sa position ... et prier pour sue ses tirs fassent mouche.
S'exécutant une nouvelle fois, il reprit la même cible que précédemment; espérant le toucher cette fois ci.


Tittara, malgré les consignes initiales de Yulahendil, sentant en elle-même la souffrance infligée à sa maîtresse et le risque qu'elle encourait, surfa acrobatiquement entre les vagues tempétueuses de la blanche chevelure qu'elle connaissait si bien, pour tenter de prolonger l'effort de celle-ci en incapacitant le dangereux adversaire...

Eric

Merde !
Il avait raté.
D'accord il avait tiré tout en courant. Mais merde.
Pas l'temps d'tergiverser ou d'hésiter, il lâcha son arbalète, qui alla littéralement s'éclater contre le sol d'en dessous.
Se rapprochant de l'ennemi de Ghorghor, il sortit sa rapière et porta un coup dans la foulée.
Il rata complétement sa cible, et commença à s’énerver. Il savait plus se battre ou quoi ?

Asmodéus continua d'alimenter les alentours de carreaux d'arbalète tandis qu'Eric trop dans la précipitation rata largement sa cible et manqua de lacher sa rapière.

Titarra démontra une nouvelle fois combien elle tenait à sa maîtresse.
Et un deuxième oedème commença à pousser en dessous de l'oeil encore valide du brigand.

Ghorghor profita de son côté du positionnement d'Eric pour effectuer un pas de côté et asséner un grand coup de hache à son adversaire.
Le coup éventra son adversaire qui, sous la douleur tomba insconsient. D'un simple revers surpuissant le semi-orque l'avait terrassé ! -14 pv

Pendant ce temps le chef des bandits continuait de s'en prendre à Lali, puis il effectua un pas de retrait pour se libérer du corps à corps.
Le coup aurait été tragique et le sang gnome aurait maculé le sol si la protection magique de Lali n'avait pas aborbé sa puissance.

Fuzol

Décidément, ça s'annonçait mal pour les compagnes de Fuzol. Lali et Yulahendil avaient été tour à tour été touchées au combat. Quelqu'un devait vraiment leur venir en aide ou elles allaient y laisser leur peau !
Fuzol se concentra puis sortit son pendentif de Calistria de sa tunique.
Il le pointa du haut de la muraille afin qu'il soit visible par ceux qui se battaient en contrebas. Il ferma les yeux puis se mit à marmonner une prière à sa déesse.
Quelques secondes plus tard, une vague d'énergie se dégagea du gnome pour finalement atteindre un rayon de neuf mètres. Ce rayon atteignait tout juste Lali et Yulahendil, semblant leur apporter un réconfort et un certain soulagement de leurs blessures.Une fois que le gnome eut terminé de canaliser une bonne dose d'énergie positive, il lâcha son symbole de Calistria, le laissant pendre sur son armure. Il marcha alors d'un bon pas jusqu'à l'échelle puis tenta de la descendre afin de se retrouver sur le sol de la cour.

Yulahendil

Yulahendil trouvait que le Bébert, commençait à bien faire... et dans tous les cas, fallait régler le sien avant qu'il ne l'atteigne une deuxième fois.
Ayant déjà trouvé la faille dans l'armure, elle tomba aussitôt sur la zone stratégique, et avant l'irrémédiable embrochage, lui laissa une dernière chance, tandis que longue mèche serpentine s'enroulait autour du cou de sa victime...prête à serrer :
«  Bébert, t´es mort si tu ne lâches pas ton arme :
les deux mains à terre illico ou adieu ! »



Lali


L'agileté de Vassiderria était étonnante.
Elle parvenait à éviter des coups mortels, heureusement pour elles !
Lali éclata de rire et sortit ses griffes une nouvelle fois afin de s'attaquer au chef des brigands.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 17:17:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#10 Envoyé le : jeudi 30 janvier 2014 22:13:31(UTC)
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Fuzol dispensa à ses compagnons son énergie bienfaitrice et tous retrouvèrent leur vitalité. Le brigand aux prises avec Yulahendil perdit de sa superbe en voyant les chairs de l'elfette cicatriser. Sa vision s'obscurcissait et il ne vit pas la main agile de Yulahendil s'approcher de sa carotide. Par contre il sentit la pression de l'épingle à cheveux bien pointue sur son cou.
Il lâcha alors son arme en criant.
«  Je me rends , je me rends !!!
Pitié ne me faites pas de mal... »


De son côté Lali et son eidolon oeuvraient de concert mais les griffes ne parvinrent pas à percer les défenses du chef des bandits.

Toutefois tous ses alliés du jour étaient maintenant hors d'état de nuire.

Asmodeus

Encore raté ! C'est de frustration que le cheliaxien vint à jeter son arbalète. Bon bah, il semblait que l'on n'avait plus réellement besoin de lui de toute façon. Voyant les deux derniers larbins se faire neutraliser, Asmodéus ne sentait plus la nécessité de soutenir le groupe depuis sa position et entreprit donc de descendre du rempart, empruntant l'échelle avant se diriger vers le reste de la troupe, se préparant à encercler le dernier et le plus coriace rescapé(pour le moment) de ce combat ; si celui ci avait encore un peu de bon sens il déposerait les armes en voyant qu'il était désormais seul contre six.
Saluant au passage ses deux compères au sol, il chercha à s'approcher au plus près du chef de la bande sans pour autant s'exposer trop...

Eric

Putain ! Quelle brute ! Ils auraient de la chance si le gars survivait.
Jetant un rapide coup d'oeil, il ne vit que Lali qui était encore en train de se battre.
S'adressant vite à Ghorghor : « Évite de crever ce gars », il partit au secours de Lali.
Dans le dos du gars, il porta une attaque. Il n'allait pas rater trois fois de suite, quand même.
Il rata. Pas de beaucoup, mais il rata. Bon, autant faire connaitre sa présence.
« T´es le dernier, gars. On promet de pas t´embrocher si tu t´rends.  »


Yulahendil



Tandis que sa maîtresse forçait sa cible à se mettre à terre, Tittara interrompit ses attaques impromptues pour voleter, en attente, juste au dessus... à la moindre entourloupe de sa part, elle ferait groin de son tarin...




Ghorghor


Ghorghor, fou de rage, courut vers le dernier survivant.
Comme Eric se trouvait sur le passage, le barbare tenta un saut afin d'atterrir sur une des tables.
Puis, le colosse brandit sa hache haut dans le ciel et abattit le plat de sa hache sur sa victime afin de l'assommer.



Eric tenta d'asticoter le bandit mais d'un sourire moqueur, celui-ci détourna la rapière tenu gauchement par le jeune homme.
« Va falloir faire mieux que ça pet...  »
Au même instant, le barbare semi-orque s'était élancé en direction du chef des brigands oubliant peut-être le but premier des compagnons : faire des prisonniers. Ghorghor avait pris appui sur la table et se retrouva en extension, fondant sur le brigand. Il avait asséné alors un formidable plat de hache de haut en bas. Etait-ce la force de la gravité ou la puissance de sa rage qui avait rendu son coup plus dévastateur qu'il ne l'escomptait ? Quoi qu'il en soit, un craquement sinistre s'échappa de l'épaule droite du dénommé Happs qui en lâcha son arme et succomba à la douleur en s'effondrant au sol.

Fuzol

Les aventuriers étaient venus, ils avaient vu et ils avaient vaincu. Le combat avait été sanglant, surtout du côté des brigands. L'attaque surprise savamment élabotée les avaient complètement pris au dépourvu.
Une fois qu'il réalisa que le combat était terminé, Fuzol se mit à la recherche de survivants chez les bandits.
Ceux qui agonisaient mais qui présentaient encore des signes de vie pourraient leur être utiles, surtout qu'à voir le dernier coup de Ghorghor, il semblait peu probable que Happs ait survécu.
Il fallait faire vite si l'on voulait avoir quelqu'un à interroger ! Fuzol se mit à la recherche de bandits entre la vie et la mort avant même de prendre le temps de se réjouir avec les autres de leur victoire.

Lali

« Hey ! Mais c´était le mien, lui, Ghorghor!  » dit Lali en pointant le chef. Puis elle éclata d'un rire joyeux. La bande s'était plutôt bien débrouillée. Les bandits n'avaient eu aucune chance contre une troupe d'aventuriers aussi forts qu'eux. Comme Fuzol semblait déjà s'occuper des blessés, elle alla voir le bandit qui n'était qu'endormi afin de voir quand il se réveillerait. Il faudrait bien que quelqu'un soit là pour lui dire coucou et lui expliquer qu'il était maintenant prisonnier.
Elle s'installa à la table à côté de lui et attendit.
Bien joué, Vassiderria ! Tu as été incroyable ! En fait, on ! Merci.
Tout en pensant, elle fit un joyeux sourire à la Lali pour l'esprit qui était une partie d'elle, faisant battre ses ailes joyeusement.

Eric

Quelle brute. Quelle foutue brute. Monstrueux. Bon, on parle d'un demi-orque, c'est normal qu'il ait l'air monstrueux. Mais celui-ci ne se contentait pas de l'air. Il était monstrueux. Bah, ça faisait au moins quelqu'un capable de se battre au corps à corps.
Il ne faut pas se méprendre, ce n'était pas qu'Eric n'aimait pas sa rapière. Ce n'était pas qu'il ne savait pas s'en servir. Mais ce serait pas bien loin de la vérité que de le dire. Il avait l'habitude de l'arbalète, et l'homme qui l'avait formé était incapable de prendre une autre arme dans ses mains. Alors la formation à la rapière, ça ne le faisait pas. D'ailleurs il avait dû commencer avec un bout de bois.
Il regarda le terrain. Asmodéus était à côté de deux bandits salement amochés, et à voir le carreau qui dépassait du crâne de l'un d'eux, et même si celui de Ghorghor avait survécu, il ne devrait pas avoir de mal à s'en charger.
Fuzol arrivait et pourrait sans doute aider Yula à s'occuper de son bandit une fois qu'il aurait fini de s'occuper des bandits blessés.
Et voilà Lali qui part voir le dernier bandit, celui qui s'était endormi d'un coup. Joli coup de magie, d'ailleurs. Mais il va bien finir par se réveiller. Le chasseur secoua la tête. Complétement inconsciente, cette gnome. A moins d'un gros imprévu, elle risquait d'être la première à mourir. Faudra la surveiller.
Il regarda Ghorghor. « Tu pourrais empécher ce gars de se relever tant qu´on l´a pas ligoté ou je ne sais quoi ? Sans le tuer.  »
Il partit rejoindre la courte sur pattes, sa rapière à la main. Il s'assit sur le torse de l'homme (le retournant si besoin), et posa sa rapière le long de sa gorge. Si le bandit voulait poser problème, il ne pourrait pas le faire longtemps.

Yulahendil

Yulahendil avait forcé Bébert à se mettre ventre à terre. Le délestant de toutes ses armes, elle renversa un banc qu'elle lui appliqua sur son dos, avant de tirer les deux mains vers l'arrière pour les menotter par dessus...
«  Toi, tu bouges pas de là ou t´auras affaire à moi !  »
Plaqué au sol par le poids du banc auquel il se trouvait soudainement très attaché, le Bébert encore plus moche qu'à l'arrivée au comptoir - c'était donc possible - après tout ce qu'il avait pris dans la g... ne risquait plus de poser des problèmes. Tittara vint se poser sur le grand peigne, seul point fixe dans l'immense chevelure neigeuse agitée comme par vents violents, à la recherche du prochain ennemi.
Au fait : merci, Titta, d´avoir désobéi...
Woaaaah ! L'avait pas molli, Ghorghor !!! Plus besoin de se préoccuper du gros méchant... ouch ! ça avait du faire très très mal... mais maintenant il n'aurait plus jamais mal, pour sûr !
Rassuré sur ce plan, et constatant que tout était fini, elle courut vers celui qu'elle avait endormi, pour signaler à Eric et Lali qu'il se réveillerait en moins d'une minute...«  Quelqu´un à une corde ?  » demanda t'elle tandis qu'elle ôtait prestement à l'endormi ses armes et son armure...(En gnome)

Eric

« A côté de ma couchette, y a une corde. Tu peux aller la chercher, ou Lali ? J´ai pas le temps d´y aller avant qu´il se réveille. »
La corde traîne dans le bazar à côté de sa couchette, entre une pelle et une scie, un grappin et encore d'autres machins.
... En fait, j´ai foiré.
La prochaine fois que j´ai un gars comme ça, je lui allonge un pain dans la face quand il fait mine de se réveiller.
Ça surprend toujours, un pain dans la gueule.

«  Va falloir leur trouver une chambre pour passer la nuit, aussi. Enfin, on en est pas là.  »


Fuzol

Pendant que Fuzol s'affairait à stabiliser les brigands agonisants, Yulahendil l'apostropha en lui parlant en sa langue maternelle. Tout en continuant sa besogne, il répliqua (En gnome)
« Oui je peux vous guérir à distance aussi, mais je préfère ne pas utiliser cette faculté dans les combats de mêlée car je ne peux contrôler qui sera atteint par mon pouvoir. On a été chanceux ce coup-ci, mais j´aurais très bien pu guérir un de ces brigands en même temps que vous. » Le gnome se leva, manifestement ayant terminé sa tâche et déclara : « Pour ce qui est de les laisser crever, écoutez, moi je les stabilise. Qu´ils crèvent ou pas, c´est pas mon problème. Après tout on a besoin d´information, non ? Je crois qu´il appartient à Oleg et sa femme de décider du sort de ces malandrins. »

Lali

Lali avait une corde !
Quelque part dans les affaires qui traînaient sur l'âne et qui étaient maintenant dans la chambre où elle avait la chance de dormir.
«  En effet, Éric. Tu es bien trop occupé pour aller chercher une corde. Au fait, tu fais quoi de plus que nous ?  »
Elle fut surprise d'entendre l'elfe parler en gnome. Son gnome était même plutôt bon. Elle tapa des mains pour applaudir cet effort de langue de la part de Yulahendil.(En elfe)
Elle se leva de table, se résignant à jouer les esclaves de Monseigneur Éric, et courut chercher une corde, prenant soin de lui faire une courbette avant de partir, tout en riant.C´est bien trop sérieux et se sent bien trop important un humain. Tu ne trouves pas Vassiderria ?

Asmodeus

Finalement Asmodéus n'aura même pas eu besoin de faire le déplacement jusqu'au bandit tandis que Ghorghor lui avait littéralement enfoncé la tête dans les épaules, c'était à se demander si le bandit avait eu le temps de ressentir la douleur face à la violence du coup, ce qu'il ne pourra bien entendu pas décrire car bien que l'intention du semi-orc fut simplement de le sonner, les conséquences furent autres, mais peu importait : ils restait quelques bandits à interroger, et c'était indemne qu'il sortait victorieux de son combat.
« Je crois que nous méritons tous un petit compliment ! Quelle bataille les amis ! L’excitation ! La tension ! L´électricité dans l´air ! » c'était tout enjoué que le sorcier sortait de son premier combat, une expérience toute nouvelle pour lui.
Le cadavre gisant à ses pieds ne représentait ni plus ni moins que le trophée de sa prestation dans ce combat.
Quel tir quant même ! Il lui est passé juste là ! Bing ! Entre les deux yeux ! songea t-il tandis qu'il admirait les dégâts causés par son unique tir couronné de succès ; lui rappelant par la même occasion que son arbalète se trouvait elle toujours en haut, après qu'il l'ait jetée de frustration.
«  Nous devrions peut être faire signe à Oleg et Svetlana que la voie est libre, non ? »
Alors que ses compagnons s'attelaient à ligoter les derniers survivants, Asmodéus s'en retourna vite sur les remparts récupérer son bien avant de rejoindre le gros du groupe. Complimentant au passage chacun de ses compagnons (bien qu'il eut plus de mal à trouver un compliment pour Eric qui dut se contenter d'un "Beau travail" ), et une certaine appréhension quand vint le tour de Yula, dont la chevelure ensorcelée et le provoquant déguisement perturbaient pour le moins le jeune mage.« Et donc ... vos cheveux sont vivants Yula ! Et bien beau travail à tous les deux ! J´aurai pas voulu me retrouver à la place du Bébert assurément...  »

Eric

Eric prit la corde. « Merci. » Il ligota le bonhomme avant de se relever.
«  Alors, je suis pas resté planté à côté du gars, sans même penser à lui enlever son arme, je l’empêchais de se relever, et avoir quelqu´un sur le torse n´aide pas à respirer. Il se serait peut-être rendu sagement si on t´avait laissée seule avec lui. Ou il se serait servi de toi comme otage pour pouvoir se barrer.  »
Il parlait comme si ça n'était pas plus important que ça, et que c'était l'évidence-même. Le genre d'évidence que n'importe quelle créature pensante et sensée aurait réalisé. Les gnomes ne sont pas tous sensés.Apparemment, Lali était une gnome insensée, mais ces mots étaient censés la faire réfléchir d'une façon plus sensible. Ou quelqu'autre chose.
Puis, ne s'adressant à personne en particulier,
«  Je préférerais qu´on les garde en vie,  » déclara t-il, « on n´est pas forcément obligés de les tuer. En tout cas de les tuer nous.  »

Yulahendil

Yulahendil apostropha leur compagnon demi-orc en lui adressant un clin d'oeil :
«  Bravo Ghorghor ! Joli coup : heureusement que tu as retenu ta force ! Et t´étais pas obligé de soulever la charrette, tu sais... d´ailleurs, faudrait la fermer cette porte, qu´on ne perde pas une de leurs bourriques...Tittara va partir en reconnaissance pour vérifier qu´ils n´ont pas laissé un traînard dans le coin...  »
La vivace libellule battit aussitôt ses ailes cristallines pour s'envoler à toute vitesse explorer l'extérieur...
Parfaitement à l'aise en sa tenue dépenaillée de sauvageonne, l'elfette désarmait consciencieusement les brigands, morts ou vivants, rapportant tout sur la table principale. Eric n'était pas de bonne humeur... mais avec l'enjouée Lali, ça faisait équilibre.
Asmodeus en était aux congratulations, n'osant guère s'approcher; elle commanda à ses cheveux de venir sous son nez mutin à elle, lui faisant ridicule et fine moustache blanche sous laquelle elle remonta ses lèvres avec une grimace taquine. Et plaisanta tandis qu'elle ramenait son épaisse chevelure à taille plus normale, chatouillant au passage d'une mèche argentée la joue du moustachu mage :
«  A chacun ses jolis attributs... pileux !  »
Pouffant de rire, elle reprit son ramassage et interrogea le prisonnier déjà saucissonné :
«  Le Bébert, il va nous dire tout de suite s´il a des copains pas loin, pour commencer, et il a intérêt à pas se tromper vu que Tittara est en train de vérifier ! Après il nous dira vite fait le reste... mais faudrait l´interroger ici, séparé des autres : y´a qu´à mettre ceux là dans la réserve de marchandises, après tout : ils étaient venus pour ça !!!  »

Ghorghor

La rage meurtrière du barbare s'estompa petit à petit, et la fatigue envahit tous ses muscles. Il descendit lourdement de la table. Le colosse n'était ni joyeux, ni triste, ni énervé ; il s'était battu, avait vaincu, rien de plus normal pour lui. De plus il avait raté un coup sur trois, c'était assez pour enlever toute joie à son accomplissement.
Un grand guerrier comme il aimerait l'être un jour devrait pouvoir tuer plus d'ennemis !
«  Pardon la p´tite. J´avais peur qu´il t´fasse bobo.  »dit-il à l'intention de Lali avec quelque compassion.
Se retournant vers Eric, il lui répondit :
«  OK ! T´joues sans tuer, même pôs drôle !  »fit-il tout en se dirigeant d'un pas las vers le bandit inconscient.
Il s'arrêta près de ce dernier d'un air songeur...
Euh... A poil j´fais dans les cent vingt sept kilos...avec le matos cent cinquante à la grosse... Mouais, m´est pas sûr qu´le gars survivra à ça...
Ce fut sur ce raisonnement intense que Ghorghor décida de s'assoir non pas sur sa victime -comme Eric- mais seulement à côté. Assis en tailleur, il posa la hampe de sa hache au sol entre ses jambes et appuya son front contre celle-ci. Le sang dégoulinait lentement le long de la hache pour trouver chemin sur le visage de semi-orque pour finir dans la bouche de ce dernier. Il resta ainsi comme s'il accomplissait un obscur rituel.
Tout en récupérant, il priait Gorum.(En orque)


Yulahendil

Yulahendil partit d'un grand rire...
« Allons, charmant Asmo... il faudra que je t´explique une ou deux choses... Et toi Bébert, fais pas trop le malin... si nos rôles étaient inversés, je serais pas en train de papoter à ta place... et je sais ce que tu serais en train de faire, sale pervers !...  »
Elle laissa le temps à leur prisonnier de réaliser de quoi elle parlait, avec un clin d'oeil complice de ses yeux de braise rieurs envers le chéliaxien, et enchaîna :
«  Alors si tu veux pas que je te laisse aux...aheum... mains de ton tendre copain (que tu viens de rembarrer), qui te veut beaucoup de bien, je te conseille d´être clair et prompt dans tes réponses : dans quelle direction est votre camp de base ? A quelle distance, précisément ? Et combien êtes vous dans ce camp, au total ? Je veux trois réponses immédiates et exactes... que je vais vite aller vérifier...  »
[Message secret pour Rhajzad/Yulahendil] : Asmodéus a tenté d´utiliser un sort de charme-personne pour faire coopérer Bébert.

Visiblement, Bébert n'avait aucune loyauté par rapport à ses anciens compagnons. Il aurait bien été le genre de personnage à vendre père et mère si ça lui permettait d'avoir le ventre plein.
« Notre camp est à un peu moins d´une journée de cheval plus sud. Pour la distance exacte, j´en sais rien M´dame, s´il vous plaît, j´ai jamais su compter après vingt . Pitié, Pitié.. !!!  »
Le bandit défiguré tentait de se protéger le visage craignant des représailles.
« Au campement, y a la chef et ... attendez laissez moi le temps.... pas taper !!! »
Apparemment, l'effort lui demandait une importante concentration et ses doigts se levaient les uns après les autres jusqu'à ce que ces deux mains soient pleines.
«  Y en a dix et encore deux en plus de la chef, mais souvent y en a une partie qui chasse et l´autre qui reste pour surveiller le camp. Voilà j´ai répondu à vos questions alors s´il vous plaît, vous allez me laisser tranquille ?  »

Asmodeus

Bon bah ça avait raté, mais bon ce n'est pas ça qui l’inquiétait pour le moment, mais plutôt les interprétations que Yula semblaient avoir fait de ses propos, ce dont il se devait de les clarifier au plus vite afin d'éviter tout contresens.
« Oh Oh Oh ! Yula ! Ce n´est pas ce à quoi vous pensez du tout ! Du tout ! Je ne mange pas du tout de ce pain là ! Mais pas du tout ! C´était ... c´était ... une ruse voilà tout ! Un truc de magicien vachement compliqué ! Vous savez la magie c´est capricieux, ça s´en va et ça revient, c´est fait de tout petits riens ! Ça se chante et ça ce danse ! Et ça revient et ça se retient, comme une ... chanson populaire ! Voilà donc... c´est très hasardeux ! Et là ça n'a pas marché !  » tandis que le sorcier s'enlisait dans ses explications, il devenait de plus en plus rouge, gêné et tout nerveux de devoir se justifier face à ses compagnons.
«  Et puis je le connais même pas ce type ! Y'a rien entre nous ! Rien !  »
Ruminant sa bêtise, Asmodéus s'éloigna du groupe, vaine tentative pour ne pas se rendre encore plus ridicule, espérant que ses paroles d'aujourd'hui seraient oubliées demain. De toute façon, il semblait que sa présence et ses pouvoirs n'aient été au final pas nécessaires car c'était un Bébert bien loquace qui s'adressait désormais à l'elfe, et visiblement pas très rongé par le remords.

Eric

« Demandez-lui s´il y a un magicien à ce campement. » C'était Eric qui revenait de la réserve, et ramassait alors son arbalète comme si de rien n'était. Il alla examiner son carreau tiré, voir s'il pourrait resservir, puis alla voir Ghorghor.
[/dit]C´est pas tout à fait ça, mais t´es pas loin. Et puis, on aura toujours l´occasion de les pendre s´ils nous y forcent. En essayant de s´enfuir, par exemple. De toute façon, tu veux qu´ils aillent où ? Leur patronne leur arracherait les couilles avec un bâton pointu, j´parie.[/dit]
Allant rejoindre Yula et Bebert, il ajouta, presque comme une pensée : « Par contre le chef de ce groupe, je pense qu´on pourra s´en débarrasser une fois les autres nettoyés.  »
S'arrêtant à côté du bourreau et de sa victime, il ne dit rien, pensif.
Okay, ne jamais oublier que cette elfe est très rancunière. Encore plus qu´une femme.
Il en prenait un coup, le mythe, avec cette Yula. Bah, c'était pas plus mal.

Lali

Lali n'avait aucune idée de ce qu'Asmodéus essayait de faire avec le brigand en lui chantant des chansons pour enfant et en le traitant comme un ami. Suite aux propos de Yulahendil, elle crut qu'il avait une relation intime avec le brigand, ce qui l'étonna fortement puisqu'il les avait laissés le tabasser à volonté. Et puis, Asmodéus clarifia ce point avec vigueur, ce qui lui laissa un très léger doute, mais elle décida de le croire. L'interrogatoire avait été court et plutôt ennuyeux. Lali aurait bien aimé voir un interrogatoire comme dans les histoires d'horreur avec des gobelins. Crever des yeux, arracher des ongles.
Ça doit pas faire du bien tout ça. Est-ce qu´on meurt après ou on reste en vie et on souffre ? Ça doit faire bizarre de crever un oeil. Je devrais demander à Tittara.
Lali avait bien hâte de pouvoir invoquer des créatures pour qu'elles puissent faire du repérage. Mais, pour le moment, elle n'y arrivait pas assez longtemps pour l'envoyer à presque une journée d'ici.
Tu crois que Tittara et Yulahendil peuvent communiquer à une telle distance ? Parce que, sinon, ces pauvres hommes devront rester en vie plus d´une journée encore. À moins qu´ils deviennent nos esclaves. Mais ils ne sont pas très fiables. Ils nous balanceraient probablement aussi facilement qu´ils viennent de balancer les bandits. Dommage.
Vassiderria ne prenait même pas la peine de répondre aux pensées étranges de la gnome. Elle en avait l'habitude. Autant qu'un esprit pouvait devenir habitué d'entendre des propos aussi choquants. La seule chose qu'elle dit fut :
Évite de dire toutes ces pensées aux autres. Tu risquerais de recevoir quelques regards étranges. Sauf peut-être de Fuzol, qui doit être tout aussi curieux que toi des nouvelles sensations, expériences et découvertes, aussi étranges puissent-elles être.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 17:26:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#11 Envoyé le : vendredi 31 janvier 2014 00:00:36(UTC)
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Fuzol

Le sérieux qui caractérisait le gnome durant la bataille s'était désormais dissipé, et Fuzol avait reprit son air ricaneur.
Il riait à gorge déployée lorsque ses compagnons proposaient des solutions quant au sort de leurs prisonniers.
La seule vue du pauvre Bébert suffisait à le faire pleurer de rire.
« On fait moins le malin, maintenant, "mon ami" !
On se sent un peu moins fort quand on n'est pas avec ses compagnons, hein ? »




Ghorghor

Ghorghor ne comprit pas trop ce que voulait dire Eric, mais il lui fit confiance. Après tout, il était celui qui foutait les baffes, pas celui qui pensait ; et cela lui allait très bien. D'ailleurs l'envie d'en coller une le démangeait terriblement, il chargea le brigand inconscient sur ses épaules et alla vers Bébert. Une fois arrivé, il déposa sa victime près de ce dernier délicatement, puis beugla à Bébert :
« T´as pas vu ma délic´tesse, morveu ? T´veux qu´je t´donne une bonne raison d´m´appeler brutasse ? C'nom-là c´est pour les intimes s´lement, pigé ?  » déclara-t'il en levant sa main en guise de menace.
Rien de tel que de donner la trouille à un lâche pour se décontracter. Ayant fait forte impression il s'assit au sol et attendit que les penseurs proposent leurs plans pour la suite des choses...

Yulahendil

Yulahendil devait faire un effort pour garder son impassibilité... tandis qu'elle libérait Bébert de son banc, pour récupérer ses menottes et le faire asseoir, afin de lui ligoter les mains dans le dos avec le reste de corde.
D'accord, il n'avait guère le choix, mais ils avaient pas eu trop besoin de le pousser : un vrai moulin à paroles !
Se retenant de pouffer de rire, elle se fit la réflexion qu'on était limite à le faire taire, pour avoir le temps de tout enregistrer !!!
Eh bien, tant qu'il était sur sa lancée :
«  Réponds à la question, Bébert : y´a t´il pratiquant de la magie dans votre bande ? Et au fait, comment s´appelle votre chef... et comment elle fait pour se faire obéir d´une telle troupe de malandrins ?  »

Asmodeus

« Elle doit être comme toi leur chef pour qu´ils l´écoutent !  » lança à la cantonade Asmodéus revenant vers le groupe après s'être éclipsé, visiblement de meilleure humeur malgré la gène occasionnée.
« Alors comment elle est cette fameuse "démone" ?  » souligna le sorcier reprenant l’expression de leurs hôtes.
A vrai dire la question en elle même n'était pas dénuée de sens quand on voyait les larbins de la bande de bandits. Pas vraiment délicats et loin d'être des foudres de guerre ou des lumières intellectuelles. Plutôt du genre à réfléchir avec leur attribut génital qu'avec le peu de matière grise dont ils devaient disposer. On pouvait dès lors se demander comment une femelle était devenue le mâle alpha de la bande.

Le Bébert répondit rapidement, démontrant autant qu'il le pouvait sa bonne volonté.
« Non on n'a pas de magiciens dans notre troupe. Sont bizarres ces types là. Nous, on préfère l´épée ou les arcs.
Notre chef s´appelle Kressle. Et tout le monde la respecte. Le dernier a avoir contesté son autorité s´est retrouvé avec la tête cinq mètres plus loin que son cou. Ca fait réfléchir... ça oui !!! J´connais personne qui manie des hachettes mieux qu´elle.
Elle s´offrait des parties de jambes en l´air avec Happs, mais maintenant que vous avez cassé son joujou elle va être de méchante humeur. »


Fuzol

« Je parie que si on lui rend une petite visite, elle aura soudainement l´air moins dangereuse que ce tu sembles nous raconter. T´as vu comment on n´a pas eu de mal à vous éclater la tronche a toi et tes compagnons? Je ne vois pas comment une femme qui s´entoure d´idiots et d´incompétents pareils pourrait représenter un quelconque danger pour des aventuriers agguerris comme nous.  »
Malgré la gravité de ses propos, Fuzol gardait son air taquin, en souriant, presque en riant lorsqu'il narguait le pauvre Bébert qui devait être terrorisé par l'issue de leur racket raté.
« Alors dis-nous donc, elle se trouve ou cette Kressle? Elle risque d´être furieuse qu´on ait démembré son "joujou". J´imagine qu´il vaudrait mieux qu´on lui annonce la nouvelle en personne. Elle risquerait d´être plus indulgente avec nos misérables vies !  » dit Fuzol en ricannant.

Yulahendil

Yulahendil avait besoin de réfléchir... mais le Bébert était si bien parti !
Elle alla vers Oleg, l'abordant franchement en posant une main sur son épaule :
« Attendez, mon ami, laissez donc là ce satané "Happs" crabouillé, pour le moment... il y a peut être mieux à faire qu´afficher sur votre palissade que nous l´avons tué ici... si vous êtes prêt à abandonner quelques unes de vos fourrures...auriez vous fourrure d´ours ?  »
Elle lui fit un clin d'oeil, brillant de malice, et revint vers le bâtiment principal pour rassurer aussi Svetlana... et chercher sa cape. Car son aguichante tenue de sauvageonne ne protégeait guère ses épaules... ni les autres reliefs aux alentours, malgré les doux mouvements de sa blanche chevelure, flottant à une longueur redevenue naturelle, avec ce qui semblait être sa propre volonté. Repassant près de leur loquace prisonnier asticoté par Fuzol, elle en profita pour demander :
«  Si votre camp est à un jour de cheval plein sud... quelle était votre prochaine étape prévue après avoir pillé le comptoir ? Où deviez vous faire halte cette nuit ?  »

Le Bébert observa le gnome en train de déblatérer avec une grande attention. Il ne fit aucun commentaire craignant certainement de s'en manger une par Ghorghor qui était toujours à proximité. Toutefois, son regard s'attarda sur les flèches qui ornaient désormais le décor.
Les aventuriers avaient pleinement bénéficié de leur stratégie de surprise qui leur avait grandement facilité la tâche. Mais nul doute que le combat aurait étét beaucoup plus compliqué sans cela.

Il répondit toutefois avec sa bonne volonté toujours présente aux questions de Yulahendil.
« J´vous ai dit que le camp est à un peu moins d´une journée de cheval. C´est pour cela qu´on arrive tôt comme cela en faisant vite on arrive juste au campement à la nuit tombante. Ça évite pour nous de se taper deux nuits à la belle étoile. »

Oleg

De son côté Oleg maugréa mais accepta la demande de Yulahendil.
«  Mouais, j´sais pas ce que vous voulez faire avec lui mais si il peut vous servir à atteindre les autres je veux bien vous le laisser. Mais il mériterait de finir en pâture aux corbeaux, ce fumier.  »
Il le déposa au sol et alla dans la réserve.
« J´ai une peau de grizzli si ça peut vous convenir.  »Il était revenu avec une peau de taille moyenne noire et très douce. Elle était visiblement de bonne qualité. « Vous voulez en faire quoi ? »


Asmodeus

Impressionnant de médiocrité, il semblait que la seule raison valable que les bandits se soient installés là était pour piller le comptoir d'Oleg et sa femme d'après les dires de Bébert ; l'opération semblait donc tout sauf rentable si cela était vrai.
« Eh Bébert, cela veut dire que les seules personnes que vous extorquez sont Oleg et sa femme ? Je croyais qu´on avait affaire avec une opération de grand banditisme sur la région ; pas à une poignée d´inconscients dont l´affaire n´est même pas rentable. Qu´est-ce que vous faites exactement en plus avec ces fourrures ? Du recel ?  »
Ces questions auraient pu paraître indiscrètes et sans réelle utilité au vu de la situation actuelle, mais si on considérait que le groupe de bandits (ou du moins leur chef) avait un minimum de bon sens, l'opération, même si elle ne le semblait pas, devait être rentable à un certain point pour que le racket du comptoir perdure depuis plusieurs mois.
Puis prenant à part Yula, désignant du doigt la fourrure tendue par Oleg, Asmodéus lui demanda :
« Au fait Yula, que comptez vous faire de ces fourrures ? De même, j´aimerais bien savoir pourquoi vous souhaitez qu´on garde leur chef en vie ; il me semble que nous avons déjà un informateur plus que loquace à ce niveau là. » termina-t'il, désignant à son tour l'infortuné Bébert, dont le sort dans la balance était plus ou moins incertain.

En plus du Bébert, il y avait toujours l'autre rescapé enfermé dans la remise et désormais Happs à qui la hache de Ghorghor avait joliment réussi. Bref, qu'allaient-ils en faire ? Une fois partis, il semblait déraisonnable de les laisser en compagnie du couple même si ceux-ci avait été neutralisés ; tandis que les amener avec eux consisterait en une charge. La facilité serait bien entendu de se faire sur le champ juges et bourreaux, en vertu de leur licence accordée par Restov, expédiant ainsi la justice et le travail. Les exécutions sommaires étaient après tout monnaie courante au Cheliax...
S'adressant toujours à l'elfe mais cette fois ci à voix basse, le sorcier reprit son discours : « Par ailleurs, qu´allons-nous faire de ces trois là ? Bébert, le dormeur et le chef ? Ghorghor n´a pas vraiment tort en disant que c´est pour cela que nous sommes payés ; mais en même temps Bébert a tout de même bien gentiment coopéré même si il y était forcé. Qu´en pensez-vous ?  »

Fuzol

En écoutant d'une oreille attentive Fuzol réussit à entendre ce que Asmodéus chuchota à Yulahendil. En entendit ces mots il sembla comme s'offusquer.
« Non mais ça va pas ? On ne peut tout de même pas les laisser vivre ! Ces bandits ne comprendront jamais la vie civilisée. Ils sont des déchets dont il faut se débarrasser au plus vite. Moi je suis pour qu´on les exécute. Après tout, c´est ce que Oleg comptait faire.
On est payés pour nettoyer la région de ses bandits, pas pour les combattre gentiment et ensuite les renvoyer sur la route pour qu´ils attaquent d´autres passants. Bien que ce pauvre idiot de Bébert vous ait révélé des informations, on ne peut pas le laisser en vie. Ça serait un bandit de trop sur les routes. En tout cas, si on le laisse vivre j´espère que vous ne vous attendrez pas à la même générosité de la part de ces malandrins.
Si vous voulez mon avis, la pitié c´est pour les faibles.  »


Eric

«  Oh si, on peut les laisser vivre.  »
Eric s'était rapproché du groupe et parlait un peu plus fort, un peu plus dur que de normale.
Il baissa néanmoins le ton avant de continuer.
« En tout cas, certains. Ce Bébert est un simple opportuniste. Il faut lui tenir la bride serrée, ne pas lui faire confiance, mais il peut toujours être utile. Ici, l´opportunité, c´est qu´il reste en vie, mais on peut lui proposer mieux. Du genre qu´il n´a plus d´intérêt à redevenir bandit. De toute façon il se prendrait une tanée s´il rentrait à son campement. Leur chef, on peut le tuer par contre. Ce genre de brute ne servirait à rien, trop indocile et dangereux. Quand au dernier ... nous verrons bien quand il sera réveillé. »
Enfin, plus calmement, il ajouta : « Asmo, qui a dit qu´ils étaient les seuls bandits de la région ? Et puis bon, ça m´étonnerait qu´ils ne rançonnent que ce Comptoir. Faut pas rêver, on aura pas fini dès qu´on aura vaincu cette petite bande.  »
Il marqua une petite pause, pas assez pour laisser un autre répondre, et termina :«  Moi ce que je vous propose, c´est de les garder quelques jours. Si dans... disons trois jours, les mercenaires de Restov ne sont pas arrivés, on se débarasse du tout. Sinon, on avise.
Bon, leur chef on peut s´en débarasser rapidement. Mais on ferait mieux de pas le pendre immédiatement. Je serais pas étonné qu´on nous rende visite demain soir ou .. après-demain. Et les corps qui se balançent aux remparts, c´est pas pratique pour faire croire qu´il ne s´est rien passé.
Reflechissez-y, puis venez m´expliquer. Je vais aller voir les deux autres prisonniers. On a oublié de les fouiller, voir s´ils avaient pas une petite dague planquée. Pouvez m´attendre pendant que vous réfléchissez, aussi. »

Eric partit donc en direction de la réserve, qu'on tente de le retenir ou non.

Fuzol


« D´accord, ça me va.
Mais si dans trois jours les mercenaires ne se sont pas pointés, on tue les prisonniers et on jette leurs entrailles dans la forêt !  »

Sur ces mots le gnome se mit à ricaner tout en fixant Bébert.




Asmodeus

Bon diable de bon sang de bonsoir !
A peine avait-il achevé sa messe basse à Yulahendil que le bouillonnant Fuzol se mit à l'invectiver avec grand zèle. Dévisageant une première fois le gnome d'une moue gênée affublée d'un sourire forcé, qui visiblement n'avait guère compris que lorsqu'on parlait à quelqu'un à voix basse c'était pour que cette conversation-ci reste à voix basse. Néanmoins, tandis que le petit prêtre achevait son sermon la face du sorcier s'assombrit soudainement, retranscrivant à la fois un certain agacement et une profonde colère.
"Faible" ! Ce mot ricocha dans la tête d'Asmodéus, s'ancrant au plus profond de son cerveau tandis que son écho semblait se répéter à l'infini . Qu'il ait perverti ses propos en les réinterprétant; il pouvait le tolérer ! Qu'on lui tienne un discours à la limite de l’extrémisme, aussi ! Qu'on crie tout fort ce qui devait être gardé tout bas pouvait encore s'entendre ! Mais qu'on lui dise qu'il était un faible seulement car il avait fait preuve d'un minimum de discernement humain en demandant ce qu'il allait advenir de leurs captifs ? Ça, il ne pouvait pas le tolérer ! Et sa réaction en conséquence fut de taille.
« La pitié ! Pour les faibles ? Vous vous prenez pour qui, Fuzol pour émettre un tel jugement de valeur! Vous êtes toujours entrain d´exulter, de glapir et ça, toujours dans les mauvais sens du terme ! Mais regardez vous bon sang, de bon diable ! Toujours en train de crier ! A nous briser les oreilles en pensant que cela donnera plus d´impact à vos paroles ! Alors que ça ne suffit pas pour autant à les rendre plus valides ! Je sais très bien qu´on est venu pour nettoyer la région ! J´ai pas besoin que vous le rappeliez ! Mais vous savez ce dont j´ai encore moins besoin ! C´est d´un petit chef qui se sent obligé de me dicter ma conduite ! Et d´avoir la main mise sur tout ce qui se fait et se raconte dans le groupe !  »
Alors qu'il serait allez volontiers plus loin, Asmodéus fut quelque peu ramené à la raison par le discours médiateur d'Eric. Conciliant les avis en apportant un argument raisonné sur la table, convenant tout à fait au sorcier, qui marqua son accord d'un pouce levé tandis qu'il se remettait de sa prise de bec avec le gnome, ayant pour la première fois depuis longtemps libéré sa colère.
Tandis que le gnome se moquait de plus belle du Bébert, riant comme une bécasse, le jeune mage eut une pensée profonde, presque une prière . Que Lali ne soit pas semblable à ce maniaque psychotique sur patte, car il ne savait pas si il pouvait endurer deux personnes de la sorte ; beaucoup trop pour ses nerfs ...

Fuzol

Fuzol ne répondit pas à l'excès de colère d'Asmodéus. Il continuait simplement de rire et tout tourner au ridicule. Une fois qu'il eut terminé de rire, son cerveau sembla alors avoir enregistrer le sermon de celui qui criait.
«  Je ne vois pas pourquoi vous me traitez de petit chef. Il me semble que ce sont les humains qui généralement veulent toujours tout décider.  » Fuzol se redressa et s'approcha d'Asmodéus. « Vous faites ce que vous voulez, rien à foutre. Moi j'suis là pour le fric et l´aventure. Je ne donnerai certainement plus mon avis à partir de maintenant. J´aurais trop peur d´offenser quelque petit coeur fragile. »
Tout en prononçant sa dernière phrase Fuzol se dirrigea vers le bâtiment principal. Une fois qu'il fut à la porte, il se tourna vers le groupe et déclara : «  Je vais me coucher. On s´est levés trop tôt ce matin. Décidez donc sans moi de la prochaine étape. De toute façon il semble que je ne sois là que pour guérrir les autres quand ils se font massacrer au combat.  »

Lali

Lali était étonnée par la querelle de ses compagnons. Chacun avait son avis et chaque point était bon. Suffisait d'un accord commun et non d'une engueulade qui risquerait de disperser le groupe. Bon, Éric semblait être le type solo qui fait ses discours et disparait pour ne pas connaitre l'opinion des autres, mais il s'adapterait probablement à la décision générale.
Une fois Fuzol parti, Lali s'approcha d'Asmodeus et posa sa minuscule main sur son bras, lui parlant sur un ton calme et appaisant.
« Asmodéus, il ne faut pas se fâcher ainsi contre Fuzol. Il n´a fait que dire sa pensée. La pensée gnome vous dépasse peut-être pour le moment, mais vous vous y ferez. Toute nouvelle expérience est excitante à vivre pour un gnome que ce soit torturer, tuer ou sentir une fleur. Par contre, un gnome, ce n´est pas complètement con. Ça comprend quand on explique. »
Elle lui fit un joli sourire, sans spécial Lali, afin de lui faire comprendre qu'elle n'était pas fâchée. Elle se tourna alors vers Svetlana.
«  Les fosses, derrière les bâtiments, vous croyez qu´on pourrait y placer gentiment les prisonniers le temps que l´on se décide de faire quelque chose avec eux ?  »

Yulahendil

Yulahendil était revenue avec sa grande cape sombre qu'elle avait passée sur ses épaules se protégeant ainsi des frimas, tandis que d'autres trouvaient mille moyens de s'échauffer.
Examinant la superbe fourrure de grizzly, elle vérifia que les griffes avaient bien été gardées, et remercia de son plus beau sourire Oleg, tandis que le ton montait à côté. A sa question, elle posa un doigt sur ses lèvres avec un clin d'oeil malicieux vers Bébert : certaines choses ne devaient pas être dites devant lui.
Eric partit vers la réserve... mais pourquoi ?! Elle les avait tous dépouillés, déjà ! Si c'était pour qu'elle tente de le retenir, comme la veille, il en serait pour ses frais.
Hou ?! Là... la bile d'Asmo risquait de tourner vinaigre...
Elle revint tranquillement vers Bébert, s'interposant ainsi naturellement pendant que le gnome partait vers l'habitation, l'air courroucé, et elle déclara, d'une douce voix posée, mélodieuse et... envoûtante :
«  Maître Fuzol, vos sautes d´humeur... sont surprenantes... voilà maintenant que vous voulez tuer les prisonniers ? Permettez-moi de m´étonner... et avez vous donc coutume de vous coucher avant midi ?
Et Sieur Asmo, quelle mouche vous a piqué ? Qu´est-ce qui peut déclencher tant de verve et de vindicte, sinon un malentendu ? Ne devons nous pas faire front commun contre les bandits qui harcèlent nos braves hôtes ? Avez vous entendu damoiselle Lali ? Ecoutons donc chacun les arguments de l´autre, et mettons nous d´accord... ce ne devrait pas être part la plus dure de la mission qui nous est dévolue, et dont nous pouvons tous nous féliciter de sa première étape, toute à notre avantage !
Allons, compagnons, foin de grise mine ou de bouderie mesquine, toutes vos idées sont bonnes, mais il faut finir d´interroger notre bonhomme, avant d´en discuter entre hommes... et damoiselles de bonne volonté... d´autant qu´aux vôtres, j´ai bien envie de rajouter... une ou deux idées, hors de présence des prisonniers, en fêtant cette victoire qui est nôtre, pour préparer la suivante...  »

Il était difficile de dire si la sauvageonne encapuchonnée était sérieuse ou rieuse, avec son grand sourire, ses yeux de rubis et son discours calme et chantant. Elle ébouriffa ses grands cheveux à la blancheur surnaturelle, comme s'il était simple moment de s'occuper de cela... et ceux ci se mirent à onduler gentiment.
Se tournant alors vers Bébert, assis tout recroquevillé sur le banc, dans l'espoir qu'on l'avait oublié, peut-être, elle posa fermement sa main sur son épaule, lui ôtant définitivement toute illusion à ce sujet, et l'apostropha directement :
«  Eh bien donc, si vous n´avez pas bivouac au retour, vous en avez un à l´aller... où cela, exactement ?  »

Asmodeus

Bien que Lali dans sa bonne volonté tentât de calmer Asmodéus, ses paroles ne le confortèrent pas pour autant, surtout la partie sur les nouvelles expériences selon un gnome. La combinaison peut être des mots torturer, tuer et sentir une fleur. La perception du monde était bien différente d'une espèce à l'autre décidément.
Quoi ? En quoi sentir une fleur est comparable à tuer ou torturer quelqu´un ! Mais ils sont cinglés ! Ils ont pété les plombs ! Dans quel monde ils vivent ! Un monde à l´intérieur de notre monde ?
L'estime qu'Asmodéus avait envers les gnomes avait décidément bien chuté en l'espace d'une matinée, si cette folie continuait, il finirait par croire que c'était Ghorghor l'humaniste sensé du groupe ! Bien que peu convaincu, et légèrement perturbé, il adressa néanmoins ses remerciements, pour avoir au moins essayé de le réconforter et le calmer, à la petite gnome qui s'en allait d'un air ravi vers Svetlana
« Merci pour ce discours Lali, ça... me touche...  » même si la conviction n'y était pas, les mots eux y étaient.
Ce fut l'intervention de Yulahendil qui réussit à calmer quelque peu les tensions, cherchant à concilier les deux parties adverses. Écoutant les paroles sages de l'elfe, Asmodéus s'en retrouvait comme un gamin face à sa bêtise et dont la mère attendait les excuses.
«  Bon c´est vrai, je me suis peut être légèrement emporté ! Et aurais pas dû dire ça ... C´était potentiellement blessant (mais voulu en quelque sorte) ... enfin bref je regrette, je n´aurai pas dû agir de la sorte, je m´en excuse. » Même si ces palabres n'étaient là que pour la forme, l'essence du message y était ; bien que l'acte en lui même était condamnable, toutes paroles prononcées ne l'étaient pas pour autant.
Il fallait savoir faire la part des choses, ainsi si certaines injures avaient semblé inappropriées, et sa saute d'humeur excessive ; d'autre étaient justes comme le blâme de l'attitude dédaigneuse du gnome. Chose qu'Asmodéus garderait sûrement en tête dans le futur.

Ghorghor

Ghorghor se lassa très rapidement de ces longs discours où ils en perdaient même les arguments... Tous ces discours etaient comme d'agaçants bourdonnements à ses oreilles.
Il jeta un regard suspicieux à la femelle elfe, du genre : qu'est-ce qu'elle va encore nous sortir !? P´tain, mais qu´est-ce qu´elle raconte ??? Doit parler en elfe...A la fin de sa pensée son regard devint désintéressé.
Puisque tous avaient parlé, il arriverait peut-être à en placer une ?
« Fuzol Attends ! J´ai pas causé, moi !!!  »cria-t-il avant que le gnome ne disparût, sans aucune colère.
«  Bon alors moi j´suis pas l´tête pensante. J´suis l´muscle cognant. Alors j´vois simple. L´Happs peut servir d´appat pour sa gonsesse. V´la l´seule raison pour l´garder vivant. Les autres, c´est simple aussi. Soit j´décapite, soit c´est travaux forcés. Par´xemple, retaper le comptoir. Réparer les cataculpes.
V´la c´est tout. Je fous les larves dans la réserve. Puis on va bouffer, z´auront les restes !  »
conclut-il avec tout l'enthousiasme de son estomac affamé.

Le fossé culturel semblait se creuser entre le mage et la communauté gnome du groupe. Visiblement le destin des brigands étaient en balance. Mais cet esclandre verbale n'avait pas échappé au dénommé Bébert dont le visage avait écumé toutes les teintes de rouge avant de prendre une teinte de plus en plus blanchâtre au fil des propos du gnome.

Lali avait tenté de réconforter Asmodéus tant bien que mal mais apparemment la pensée gnome était difficile à assimiler pour un non-gnome.

Yulahendil à l'esprit fertile semblait avoir un plan et une idée derrière sa peau d'ours mais elle ne voulait en faire profiter que ses compagnons d'aventure de manière à ce qu'aucune oreille indiscrète ne puisse les entendre.

Mais sa question sur le lieu de bivouac resta sans réponse. Le bandit avait croisé les bras et regardait le bout de ses chausses semblant ne rien avoir entendu. Toutefois il releva la tête.
«  A quoi ça sert que j´coopère maintenant, de toute manière vous allez me tuer. Alors j´dirai plus rien !!!  »

Les propos de Ghorghor renforcèrent son idée de ne plus coopérer mais il voulait quand même saisir la petite étincelle d'espoir qui résidait dans les propos du barbare.
«  Pitié ! Je vous serai beaucoup plus utile vivant que mort. Kressle en a rien à foutre de Happs. C´est juste pour les galipettes mais rien ne compte plus pour elle que sa propre existence et son indépendance. Sauf que comme tout´l´monde elle se fait du bien d´temps en temps.  »

Les yeux du Bébert se mettaient à larmoyer. Etait-ce la conséquence des boursuflures sur son visage ou la peur de sa mort prochaine , c'était difficile à dire tant ses paupières étaient gonflées par le venin de Titarra.

Yulahendil

Yulahendil attrapa une dague sur la table et rétorqua au Bébert :
«  Oh ? Bah alors, si tu ne veux plus coopérer...  »
Tenant fermement l'arme en main, elle l'approcha du récalcitrant, avec une lenteur calculée :
«  ...effectivement, tu ne nous sers plus à rien...  »
Et, malgré le regard effaré du prisonnier, elle lui immobilisa brusquement l'épaule d'une main, tandis que l'autre, armée...
découpait sa chemise avec habileté.
«  ... pour l´instant ! Autant te faire taire. »
Tandis que la tension se relâchait brusquement... ainsi que les sphincters du principal concerné, elle déchira la manche de chemise du Bébert et l'entortilla sur elle-même, pour en bâillonner le propriétaire.
Pendant qu'elle le faisait se lever sur ses flageolantes guiboles, elle lança une formule ésotérique* pour balayer le butin sur la table, Tittara survolant chaque objet...
«  Si quelque objet est investi de puissance arcanique dans ce fatras, Tittara vous le désignera. Moi je vais ramener notre pote réfléchir à sa situation à la réserve, des fois qu´il change d´avis... à moins que son copain ne soit peut être plus coopératif ?  »
C'était incroyable comme la petite minette aux oreilles pointues pouvait garder impassible sourire et voix parfaitement posée... imposant ses ordres au bandit malmené qui n'en menait pas large, mais filait tout doux.
Pendant le trajet, elle récupéra la deuxième manche de la pauvre chemise : il lui faudrait bâillonner le second prisonnier. Il était indispensable qu'ils ne puissent pas se parler pour l'instant !
C'était une charge, ces deux-là, mais astucieux plan commençait à prendre forme pour régler ce problème...
Dès que les deux seraient neutralisés, elle en parlerait avec les autres, occupés au partage des dépouilles. Offrant un joli sourire au demi-orc, elle pensa aussitôt qu'il suffirait de dire à Ghorghor qu'il ne doivent pas parler, et ils ne moufteraient plus (en tout cas... pas deux fois !).
Ses yeux de braise prirent un éclat rieur...
*


Les nombreux commentaires exécrables de Fuzol finirent par avoir raison de la volubilité de Bébert, préférant au final se taire, sachant que son acte de trahison n'en valait peut être plus la peine et que son sort semblait petit à petit se compromettre au profit d'une exécution plutôt que la vie sauve. Se faisant, il fut ainsi conduit vers la réserve rejoindre son ami dormeur, en attente du verdict final mais surtout loin de toutes nouvelles conversations dont l'objet de celles-ci devait être préférablement non entendu par les brigands.

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Online Rhajzad  
#12 Envoyé le : lundi 3 février 2014 11:36:13(UTC)
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Asmodeus

Prenant place à la table, Asmodéus commença son travail d'intendant du groupe, rôle qui lui avait été attribué en même temps que celui de banquier en plus de sa profession comptable quand ils avaient, il y a quatre jours de cela, quitté Restov, assemblant les différentes possessions de bandits par type tandis que la petite libellule zigzaguait entre chaque objet, sondant ceux-ci afin de détecter un éventuel objet magique.
Le sorcier disposa l’ensemble du butin en de multiples tas, tous censés représenter une certaine catégorie.
Le tas le plus à droite de la table regroupait les différentes pièces d'armures dont avaient été dépouillés les bandits, comportant cinq armures de cuir dont une renforcée. L'amas suivant était quant à lui composé des armes de ceux ci et où on pouvait y retrouver cinq épée dont une longue, une dague et quatre arcs longs basiques tandis que celui du chef semblait plus travaillé et avoir été taillé dans un bois plus robuste que les précédents. De ce fait il fut placé en marge des quatre autres comme étant de qualité clairement supérieure. Le troisième monticule enfin, comprenait les possessions diverses des malfrats, allant des munitions pour les arcs, jusqu'à leurs économies qui s'élevaient à un montant final de quarante pièces d'or ; parmi ces différents objets on pouvait aussi y trouver quelques rations de survie, deux sphères qu'Asmodéus ne préféra pas trop toucher au risque de les briser mais qui semblaient contenir une substance hautement inflammable ainsi qu'une amulette qui tout comme l'arc vint à retenir l'attention du magicien, attendant le pronostic du familier de Yula afin d'être fixé sur la valeur réelle du collier.
«  Bon. Voilà donc tout ce qu´ils avaient sur eux, si on prend en considération rien que la monnaie divisionnaire, on se retrouve déjà avec six pièces d´or chacun et quatre qui vont dans la banque du groupe. Pour le reste, si quelqu'un est intéressé par un objet en particulier qu´il le fasse savoir au reste du groupe, si jamais il y a conflit sur la propriété d´un objet et que l´on n´arrive pas à aboutir à un consensus, celui ci sera alors mis aux enchères, la somme sera quant à elle reversée à la banque du groupe. Tout objet ne suscitant nul intérêt et laissé à l´abandon ira rejoindre la banque du groupe en attente d´une revente dont le prix sera rapporté par la suite à l´ensemble du groupe après division. Est ce que tout le monde est d´accord sur ces points et prêt à respecter les closes énoncées ?  » marquant une pause, Asmodéus attendit que ses compagnons manifestent oui ou non leur accord aux conditions de partage et que la répartition du butin commence.

Eric

Eric ressortait de la réserve alors qu'on y amenait Bébert. Alors qu'il rejoignait le groupe, Asmodéus se mettait à faire un discours de répartition. Eh ben, il semblait connaître son travail. Bon, il semblait pas s'y connaître en partage, mais il s'y connaissait en calculs.
« Je ne suis pas d´accord avec les fermetures. Enfin les clauses. Bon, moi j´aimerais bien récupérer la dague, j´ai bien peur d´avoir perdu la mienne, mais c´est pas ça qui me dérange. Tout objet qui n´intéresse personne est revendu puis partagé ? Très bien, alors je revendique tous les objets qui n´intéressent pas les autres, puis je vais les revendre de mon côté. Je suis peut-être moins bon vendeur que toi, mais j´y gagnerais de l´argent bien à moi. »
Il marqua une petite pause, promenant son regard sur ceux du groupe qui étaient présents.
« On ferait mieux d´accorder un objet à chacun dans des valeurs assez égales, les trucs magiques sont prêtés à ceux à qui ça peut servir mais appartiennent au groupe, et le reste, on voit si on le garde pour tous, ou si on le revend. Bon, évidemment, si quelqu'un veut un truc qui coûte moins cher que la plupart des objets pris par les autres, comme une dague, ça sera pas un problème. Il se prive tout seul. » Respiration. « Alors, on fait comment ? »

Asmodeus

TinTinTin... Un socialiste...
Bien que la notion de partage équitable semblait être une bonne chose à première vue, elle était fondamentalement mauvaise car se livrerait immanquablement à des dérives tel que les abus de propriété ou autre. C'est pour cela que la propriété individuelle était importante dans ce cas de figure, toute notion de partage accordé à un bien à usage privé finirait par devenir vecteur de conflit. C'est donc en bon défenseur des principes capitalistes et mercantilistes que Asmodéus reprit la parole, répondant à Eric en plus particulier.
« Le cas de figure que vous levez n´en est pas vraiment un et pas vraiment applicable dans la réalité par ailleurs. Votre exemple est basé sur le fait que dans votre cas, les personnes avec lesquelles vous devez partager les ressources allouées sont des imbéciles finis et qui donc vous laisseront faire. Appliquez cet exemple dans la réalité et vous repartirez plus probablement la queue entre les jambes. Il faut faire preuve de bon sens, chacun pense à ses intérêts personnels et ne laisserait donc jamais personne s´enrichir plus qu´eux surtout suite à une escroquerie de la sorte. Voilà pourquoi je préfère le fonctionnement de banque de groupe pour régler ces contentieux, on considère ainsi l´objet délaissé comme une propriété du groupe sachant qu´il a été gagné par l´effort collectif. Ce qui permet donc à chacun de pouvoir disposer d´une somme équitable à sa revente.

Cependant votre raisonnement ... n´est pas complètement dénué d’intérêt et se prête à consolider les clauses précédentes. Néanmoins le cœur du problème dans votre raisonnement vient de votre notion de partage quelque peu faussée. Accorder un objet de valeur égale à chaque membre du groupe peut sembler équitable à priori, mais ne l´est pas. Pourquoi ? Car votre réflexion est basée sur le fait que vous concevez le marché global comme un ensemble stable alors qu´au contraire sa structure est en perpétuelle mouvement. Prenons un exemple simple d´offre et demande pour illustrer mon propos ; imaginons que nous disposons tous d´une épée que nous souhaitons revendre, et aubaine, nous trouvons un acheteur, chacun de nous va alors se présenter à son tour avec sa lame pour la revendre, le premier, le deuxième et peut être le troisième arriveront à en tirer un bon prix mais les trois suivants pas autant que les précédents, car souffriront des affres du marché ; ainsi l'acheteur n´ayant plus réellement besoin de lame, le prix d´achat pour les trois épées suivantes se verra amoindri ; on débute avec une situation qui semble équitable mais on termine pas une, emplie d´inégalités. Au contraire si on considère une opération faite par la banque de groupe, le objets seront proposés par lot ou non selon les circonstances mais la somme tirée elle, permettra une rémunération équitable pour tout le monde au lieu de quelques privilégiés. »

A vrai dire la démarche et optique d'Asmodéus n'était pas totalement dénuée d'empreinte socialitaire, mais se confondait assez bien avec son mode de pensée capitaliste. Un socialisme capitalisé en quelque sorte. Il ne restait plus qu'à trouver une chambre d'auberge et harceler une femme de ménage et il sera en tête d’affiche pour représenter cette politique économique. Mais bon dans le cadre actuel, l'heure n'était point aux références contemporaines de mauvais goût. Il espérait cependant que son argumentation quelque peu longue ait eu le temps de bien s'inscrire dans la tête de chacun de ses compagnons. par souci pour cette considération, il ajouta
«  Euh ... tout le monde a compris ou bien ... il faut que je répète ?  »

Eric

Mais qu'est-ce qu'il délire lui ? Je veux bien qu'il s'y connaisse en argent, mais c'est complètement foireux son raisonnement.
«  Tu cogites trop. J´ai pas parlé de valeurs exactes pour les objets, on n'a pas besoin de se prendre la tête pour ça. On sait tous qu´une dague de base vaut moins d´une épée de base et qu´une dague bien décorée vaut plus que l´épée de base, ça suffit. Pas besoin d´aller chercher plus loin. Là, dans ton plan tu proposes de revendre tous les objets dont on a pas besoin, à moins que t´aies changé d´avis.
Tu vas aller prêter ta hallebarde à un copain toi ? Non, ça lui servirait à rien. Mais d´un autre côté, si on trouve une corde ou des chevaux de bât, ou des potions de soins, on n'a pas besoin de décider d´un propriétaire. Celui qui en a besoin s´en sert sur le moment.
Si les gens ne sont pas idiots, comme tu viens de le dire, encore heureux d´ailleurs, alors il n´y aura pas de problèmes. Deux blessés pour une potion, à la rigueur ? Et alors, on a pas que les potions pour soigner les gens. On faisait comment avant qu´elles existent ? Les soins magiques, et il y a une personne qui peut le faire ici. Comme si on avait deux potions à la fois, avec Fuzol, même si c´est pas sympa à dire comme ça.
Et après ces trucs utiles à tous et les trucs plus importants comme les armes et les armures ? Restent les trucs magiques qui pourraient servir à plusieurs personnes. Et qui en intéresseraient deux. Dans ce cas, on fait comme les trucs utiles, celui qui en a besoin sur le moment s´en sert. D´accord, d´accord, y a toujours quelques cas exceptionnels, mais franchement, on a le temps de voir venir. Vous savez, compromis, ce genre de choses. On fait pas un groupe juste en se tapant dessus. En tout cas, pas longtemps.  »


Asmodeus

Eric était décidément un adversaire retors à moins que le terme exact soit "borné", à se demander comment la situation avait pu se désagréger à ce point, mais peu importait Asmodéus dans le cas présent. Là il était confronté à un défi relevant de sa compétence, et si il ne brillait pas forcement sur le champ de bataille, il ne se laisserai pas se faire discréditer sur celui de l'économie. Coûte que coûte, il ne devait pas se laisser abattre ; il se devait de conclure rapidement au risque que ses arguments perdent en profondeur.
Haussant un sourcil, puis craquant ses phalanges , Asmodéus cogita un instant avant de se lancer en une nouvelle explication qu'il espérait moins interminable.
« Bien sûr, cela résulte des bases réglementaires de la valeur de travail de l´objet, allant des matériaux utilisés, du temps horaire passé et nombre de personnes mobilisées. Cependant dans mon exemple je m´étais basé sur une répartition de bien ayant la même valeur théorique en prenant l´exemple d´une épée pour tout le monde. Peu importe qu´une dague de qualité faible soit moins chère qu´une épée, c´est une évidence, ne mélangeons donc pas les torchons avec les serviettes et arrêtons de comparer ce qui n´est pas comparable. Je n´ai point parlé d´estimation de marchandise dans mes propos mais seulement des différences d´offres applicables sur un même produit selon le mouvement du marché. Et oui j´appuie une nouvelle fois mon idée, je propose bel et bien la revente des objets non désirés afin qu´une somme soit justement redistribuée et ne profite pas à un seul individu.
Quand à la deuxième partie de votre raisonnement, il me doit de vous faire noter que vous faites un amalgame entre biens privés et biens collectifs. Or il me semble que l´on ait déjà discuté de ce point il y a quatre jours auparavant lors de nos commissions en instaurant une banque de groupe et donc en statufiant que les objets au sein de celle ci étaient à usage collectif et donc considérés comme la propriété du groupe entier, ce qui comprenait il me semble les potions de soins ainsi qu´une grande partie du matériel acheté. Si on commence à entrer dans votre raisonnement, c´est aller d’exception en exception pour finir par transgresser la frontière entre biens collectifs et biens privés. Alors que c´est justement cette délimitation qui empêche les excès et les abus !
Après pour en revenir sur l´utilisation d´objets "magiques" et leur "partage", la seule raison pour laquelle je pense que la propriété doit être définie, est pour contrecarrer tout conflit d´intérêt pour un même objet qui n´aura lieu que si on catégorise l´objet comme un bien collectif, après comme vous le dites on fait appel au compromis ; mais avant de faire appel à des compromis il faut que des règles élémentaires d´ordre soient instaurées afin qu´elles puissent faire appel ensuite à des exceptions. Sans loi, on est livré au chaos ! C´est tout ce que j´ai à ajouter.  »


Eric

Mais .... Il est pas possible lui ? Il dit presque la même chose que moi mais il ajoute des mots pour faire croire que c´est son idée. En plus, les torchons et les serviettes, la formule en toc putain.
Eric inspira fortement.
«  Le problème, c´est que comme tu expliques pour le moment, si personne ne veut disons .. une pelle, mais que ça peut servir au groupe, on la revend quand même pour se faire des pièces. C´est stupide, et je suis sûr que ce n´est pas ton intention, mais...  » Il tourna un peu ses mains façon paumes qui se regardent pour dire qu'il s'en bat les mains mais que tout de même, il ne faut pas dire des choses pareilles, c'est dingue les intentions qu'on peut faire passer par les mains.
«  Pour la...  », il marqua une très courte pause, « deuxième partie de mon raisonnement, comme tu dis, c´est le même sujet. Ces objets qui servent à tous, on les met à tout le groupe. Je l´ai dit dès le début, quand même. C´est toi qui nous disait que vu qu´ils n´intéressaient pas une personne, comment dirais-tu ... spécifique, alors il faudrait les revendre pour mettre les pièces dans la banque. Et pourquoi pas acheter une potion de soin avec ? Après tout, on y perdrait quoi dans l´affaire ? Le prix d´une potion et demi, dans le pire des cas ? Bah, pas grave hein. Bon, c´était sans doute pas ton intention. Mais les mots disaient ça.
Et oui, certaines personnes savent mieux quand utiliser certains objets que d´autres. Par exemple, je ne ferais pas confiance à Ghorghor pour utiliser une baguette magique, te vexes pas Ghorghor, mais quand il s´agirait de balancer une torche pour allumer un feu à une grange ou pour ouvrir un coffre avec un pied-de-biche, ce n´est pas à Lali qu´on va demander. Rapport de portée, tu comprends bien. Donc dans les faits, y en aura qui se serviront beaucoup plus de certains ustensiles que de d´autres. Que l´objet soit magique ou non.
Sinon, on a toujours une autre solution. On fait comme tu disais, chacun prend ce qui lui plait, on vend ce qui reste et met l´argent au groupe. Les choses qui ne vous plaisent pas me plaisent, donc je les prends, et vous ne pouvez pas prouver que ça ne m´intéresse que pour leur argent, et pas pour le plaisir de récupérer des vieilles choses, ou pour le bonheur de voir ces objets passer dans ma besace. Ça serait contraire à ton plan, de m´empêcher de récupérer des choses qui me plaisent.
Donc c´est une mauvaise idée, si tu tiens à un "ordre de préséance", on considérera que c´est celui qui porte l´objet ou qui le porte habituellement qui a la priorité, et oooh .. c´est réglé.  »


Asmodeus

Ce débat s'éternisait, pire il tournait en rond, faute à la mauvaise foi d'Eric qui ne voulait tout simplement pas se rendre à l'évidence. Cependant si ce dernier argument était une réponse à son raisonnement, alors il n'aurait pas grand chose à ajouter.
«  Le discernement !  » Ce mot fusa, sorti de nulle part, réponse directe suite à la nouvelle réponse du forestier.
«  Le discernement voilà la réponse à tout ! Et le contre argument aux trois affirmations que vous venez de prononcer ! Depuis le début je m´évertue à expliciter mes propos afin de conclure à une structure régulée concernant la répartition de butin. Et vous, me répondez que par des exceptions. A ça je réponds : le discernement ! Quand une exception s´applique elle se discute, mais comme je l´ai dit précédemment, pour qu´il y ait exception il faut déjà des règles établies.
Je n´ai jamais dit que ce qui se trouvait en banque de groupe était forcement condamné à être vendu, seulement qu´elle était un organisme qui régulait les ventes de groupe pour redistribuer la recette. En terme général, elle désigne le budget collectif et les biens collectifs du groupe ! Après, l´argent qui se trouve en banque ne dort pas pour autant, et c´est là où vous commettez une nouvelle erreur dans votre fondement ! Discernement ! L´argent qui atterrit en banque finira par financer les dépenses de groupe !
Concernant votre dernier point : félicitation, vous venez de contribuer à l´enrichissement du système ... en donnant naissance à une nouvelle clause. Discernement une nouvelle fois ! Les lois semblent aveugles mais ceux qui les votent ne le sont pas ! Pour plus d´information je vous renvoie sur ce que j´ai dit précédemment faisant cas de la confrontation entre la fiction et le réel !
Quant à votre dernier argument, ce n´est qu´une preuve de bon sens par rapport au système que je souhaite établir, même si il est clair que les règles divergeront suivant que l´objet soit un bien collectif ou un bien privé ...  »


Eric

Eric leva les yeux en l'air, inspira fortement, expira de même.
Puis il baissa le regard sur Asmodéus.
Et se retourna en levant les bras en l'air, surtout le pulsatif.
«  J´abandonne. Si on est là pour dire des bêtises et être presque d´accord et refuser de l´admettre, je ne participerais pas.  » Il se tourna de nouveau vers Asmo. « Je te préviens, si tu veux ergoter pendant trois heures sur la répartition de putains d´objets, tu attendras qu´on ait fini avec les bandits du comptoir. En attendant, chacun prend ce qui lui sert, ce qui sert à plusieurs est mis en commun et ce qui sert pas on le vendra, on arrête de négocier son poisson pourri et on passe à plus important. Du genre comment survivre au lendemain. Ou au surlendemain. Ou à la nuit qui sépare le lendemain du surlendemain. Mais surtout, surtout ... On arrête de dire la même putain de chose sur des putains d´objets. »
Le forestier pointa un doigt accusateur et vindicatif sur son interlocuteur principal :
«  On se comprend, cette fois ? On a pas besoin de règles compliquées pour une chose aussi simple que de savoir qui s´occupe de quoi, pour savoir qui utilise quoi. On n'en a vraiment pas besoin. »

Ghorghor

Ghorghor n'en pouvait plus, sa patience était depuis longtemps épuisée. Il frappa de ses poings la table, sans se soucier que ses crocs y feraient des trous. La pauvre table manqua de se briser sous l'impact.
«  Pas un peu fini c'bordel ? Vous m´foutez l´mal au crâne...
Donc c´est tout simple. J´veux une cuirasse flexible. Parce qu´j´ai b´soin d'plus de protection. Plus j´reste en vie, plus j´protège vous. Pigé ?
Puis j´prends toutes armes à deux mains. Parce que j´suis le costaud qui coupe les pas-beaux en deux. Ça, pour votre vie... protection aussi. Si y a pas, Bah vous sauvez du fric pour acheter.
C´tout. Alors faites pas les cons.
Pour le reste, vous v´mettez d´accord entr´vous ou j´cogne ! D´ailleurs j´m´taille. S´non c´est pas qu´la table qu´va morfler... »

Le semi-orque furaxe et agessé s'en alla en cuisine passer sa mauvaise humeur sur la bouffe !

Lali

Depuis qu'Éric avait dit :
« Très bien, alors je revendique tous les objets qui n´intéressent pas les autres, puis je vais les revendre de mon côté. Je suis peut-être moins bon vendeur que toi, mais j´y gagnerais de l´argent bien à moi. »
Lali l'avait simplement classé dans la catégorie des voleurs, des égoïstes et des non fiables. Il avait même répété cette même idée plus tard dans le déluge de mots.
Il reste une fosse... Ça pourrait toujours être la sienne?
Une fois l'argumentation terminée, elle ne comprenait toujours pas pourquoi Éric croyait dire la même chose qu'Asmodéus. Il parlait de tout prendre pour revendre et garder l'argent pour lui seul quand Asmodéus parlait du bien commun. On peut dire que la confiance envers le forestier était maintenant tout près du zéro.
«  Et bien. Je suggère qu´on décide tous de ce dont nous avons besoin, sauf Éric, bien sûr, puisqu´il n´a pas l´honnêteté nécessaire pour nous dire ce dont il a vraiment besoin et ce qu´il veut revendre pour sa propre personne. Asmodéus décidera de ce qui ira à Éric. Une part juste du butin, évidemment. Je suggère également de l´enfermer dans une des fosses derrière avec les bandits puisqu´il ne semble pas plus honnête qu´eux.  »

Eric

De ... Quoi ?! Mais ils sont pas possibles, ici !
Il se força à respirer et à ne pas être trop mordant quand il expliqua à Lali.
« C´est justement pourquoi l´idée d´Asmo, comme il l´explique, est une erreur. On peut pas fonctionner comme ça. Et ce n´est pas une histoire d´honnêteté, c´est juste un exemple de ce que son idée autoriserait si on l´appliquait. Je me tue à vous expliquer que c´est une erreur. On peut pas faire comme il veut à la lettre. Les gens sont intelligents, ils peuvent réfléchir, qu´il disait. Eh bien justement ! Trouvez-moi les chances que deux personnes aient besoin d´un même objet et aillent le chercher au même moment. On a pas besoin de se fatiguer à réaliser un ordre de propriété alors que ça se créera naturellement. Je le répète, on parle depuis tout à l´heure parce qu´il a mal fait son idée. A moins qu´il ait dit tellement de choses que son histoire n´a en fait pas du tout le sens qu´on croit qu´elle a, on est d´accord sur le fond depuis le départ.
Et je l´ai dit, je ne demande que la dague. Je me moque du reste. Mais peut-être vas-tu dire que c´est une part injuste, hein Lali ? Et imaginons que cette dague soit magique, et vaille beaucoup plus cher que tout le reste du bazar.
D´accord, d´accord. On va attendre l´avis de la libellule pour ça. Mais si elle n´est pas magique, j´espère que tu n´as pas l´intention d´ergoter pendant des jours sur un foutu bout de métal. Je vous répéte qu´on a pas le temps pour s´engueuler là-dessus.
Dernière chose. Je n´ai peut-être pas autant de scrupules que certaines "belles âmes" qui n´ont jamais vécu dans le vrai monde, mais moi, je ne tue pas les gens quand ils sont désarmés.  »


Lali

Et DING ! Une lumière s'alluma dans l'esprit de Lali. Éric n'était pas sérieux lorsqu'il disait qu'il prendrait tout pour le revendre...
«  Ohhhh! Alors là, je comprends. Tu ne veux pas revendre tout, tu dis simplement qu´un personne pourrait le faire si elle le désirait. Bon point. Mais personne ne le ferait. Alors, à part l´or, je n´ai besoin de strictement rien dans tout ça. Vassiderria aimerait bien s´entraîner à utiliser une épée longue mais je me tue à lui dire que nos armes naturelles sont beaucoup plus efficaces qu´un simple coup d´épée. Les arcs, c´est pas notre truc non plus. On préfère les arbalètes. Alors je laisse Asmodéus répartir tout ça. Vassiderria et moi, on a du boulot.  »
Lali s'éloigna quelque peu afin de se concentrer sur son eidolon. Elles devaient travailler à améliorer la forme de la Pixie.

Fuzol

Toute cette histoire s'éternisait. C'est alors que la porte de la remise s'ouvrit et que Fuzol en sortit. Il avait l'air à moitié endormi. Il lâcha un grand bâillement dans l'air puis regarda le groupe. L'ambiance semblait lourde, encore plus lourde que lorsque le gnome s'en fut faire sa petit sieste.
Il regarda en direction de Kirra et vu qu'elle n'avait plus sa bonne humeur qu'elle avait d'habitude.
«  Mais que se passe-t-il ici? Vous avez continué à vous engueuler pendant que je dormais? Voilà qui est étrange.  »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 17:35:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#13 Envoyé le : lundi 3 février 2014 16:19:26(UTC)
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Rhajzad
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Yulahendil

Yulahendil ayant vérifié les liens de leurs prisonniers et complété le bâillonage, s'en revenait tranquillement vers les autres.
La conversation semblait avoir été très animée ; après sa beuglante, Ghorghor avait disparu et Fuzol réapparu.
Lançant un regard interrogatif de ses brillants rubis, passant de l'un à l'autre des présents, elle préféra s'abstenir de demander... un résumé.
Ghorghor s'était il fâché ? Un problème avec le maigre butin ? Rien n'irradiait la magie, pourtant.
Tittara vint tranquillement se poser sur le peigne d'ébène, à son poste d'observation privilégié.
Malgré son état comateux, elle préféra lier les mains du chef Happs, si ce n'était déjà fait, et lui boucha les oreilles de bouts de chiffon, par précaution, le laissant par terre.
«  Bien, et maintenant, dans la joie et la bonne humeur, on va s´occuper de la suite. On devrait profiter de notre victoire totale pour donner au comptoir d´Oleg et Svletana un mois de répit.  »
Elle attendit de capter l'attention de tous... par ses paroles, pour une fois, et demanda à Svetlana de leur apporter de quoi arroser leur victoire, en essayant de ramener Ghorghor qui devait être en train de baffrer dans la cuisine (ça s'entendait d'ici...).
«  Et pour cela, les cadavres et les prisonniers ne devront pas rester ici... Ils pourraient très bien avoir été attaqués sur le chemin du retour... par un grizzly en furie, par exemple.  »
Avec un clin d'oeil, elle désigna du menton la grande fourrure et ses pattes griffues.
«  Cela suppose que nous repartions maintenant avec les cadavres, les prisonniers, et leurs chevaux, sur le chemin de leur camp. On trouve un lieu idéal pour l´attaque de "l´ours furieux", avec une petite mise en scène, comme si les bandits s´étaient affolés ou disputés... (y´en aura même un qui aura tué son copain d´une flèche dans la cervelle) après ou pendant que leur chef se faisait écraser par grizzly furibard (peut être parce qu´il avait gardé la peau d´un ursidé mâle en rut sur lui ?)... et que Bébert et l´autre "lâche survivant" se seraient enfuis... avant de revenir piller les dépouilles de leurs "ex-copains".
On leur montrera bien tout ça, ça devrait bien les remotiver pour renoncer à revoir Kressle et sa clique, non ?
Après, faut décider ce qu´on fait, mais le mieux, à mon avis, serait de laisser Oleg et Svetlana répondre tranquillement qu´Happs est venu aujourd´hui, et est reparti, malgré leurs suppliques, avec tout ce qu´ils avaient... comme s´ils ne savaient rien.
Faudra juste qu´ils planquent leurs marchandises et qu´on ne laisse rien traîner ici.
Qu´est-ce que vous en pensez ?  »


Fuzol


« Moi ça me va.
Mais les bandits risquent de trouver ça un peu étrange qu´Happs et les autres survivants aient quitté le comptoir d´Oleg et qu´ils ne les aient pas recroisés sur la route.
Ils doivent d´ailleurs surement toujours emprunter la même route pour aller de leur camp au comptoir...  »




Yulahendil


L'elfette acquiesça de la tête et des paupières :
« Tout à fait, maître Fuzol !
Il faudra faire notre mise en scène sur leur route habituelle, comme si "l´incident" était survenu par hasard (et par malheur) pendant leur retour au camp.
Comme quoi le Bébert ou l´autre n´ont pas fini d´être utiles : ils nous guideront pour suivre cette route !  »



Asmodeus

Enfin il avait terrassé son adversaire, ce qu'il disait ensuite ? Pouah les paroles d'un perdant ne valent rien comme disait souvent son père . Du moins, Asmodéus se pensait victorieux jusqu'à ce que son argumentation soit de nouveau contestée par Eric, tentant de se justifier face aux accusations hâtives de Lali. Sur quoi le sorcier ne put s’empêcher d'intervenir.
«  Mais vous êtes vraiment borné Eric, vous faites semblant de pas comprendre ce que je raconte ou quoi ? Je vous parle de discernement et vous vous évertuez à remuer le couteau dans la plaie en argumentant avec des exceptions qui n´ont pas lieu d´être et qui sont neutralisées par le bon sens ! Mon idée consistait simplement à créer des règles et des clauses élémentaires afin d´avoir une base législative concernant le partage ; c´est ensuite que les exceptions s´appliquent !
Par ailleurs ne me parlez pas d´honneur, car il me semble que le principe d´une embuscade et d´attaquer par surprise ... mais bon vu le peu d´utilité dont vous avez fait preuve durant ce combat je mettrais plus cela sur le compte de la frustration que celui du bon sens !  »
C'était très âprement qu'Asmodéus avait achevé sa phrase : lui aussi pouvait dénigrer l'opposition !
S'en retournant vers Yulahendil, il écouta avec attention l'idée de mise en scène de l'elfe, cogitant quelques secondes avant d'émettre son jugement .
«  Euh j´aurais juste une réserve concernant votre plan dame Yula ... Si ils reviennent, même si c´est pour demander où sont passé Happs et les autres, ils en profiteront par la même occasion pour récupérer des fourrures . Et fouilleront donc le comptoir en conséquence afin de réclamer leur du qui leur a été dérobé ! C´est vrai après tout, ils n´ont pas reçu leurs fourrures, ils vont donc revenir pour les réclamer peut importe que le versement ait été effectué ou non. Ce sont des bandits après tout, je ne pense pas qu´ils auraient des scrupules à détrousser une seconde fois Oleg dans le même mois.  »

Yulahendil

Yulahendil leva le pouce à la remarque d'Asmodeus et lui adressa un clin d'œil égrillard :
«  Eh, Asmo ! ...le "Dame" n´est pas de mise entre nous... à moins que tu ne connaisses certaines choses sur moi ? "Yula" ira très bien, "comme" Asmo... d´accord ?  »
Elle se tourna ensuite vers Oleg et Svletana :
«  Il a entièrement raison ! Il faudra, impérativement, cacher votre stock de fourrures et votre argent, sans vous en servir, jusqu´à ce qu´on règle le cas de ces pourritures. Oleg ? il faudra planquer tout ça ... pas dans le comptoir ! Vous serez peut-être fouillés "à la barb...." euh... "à la sauvage" ! Vous devrez répondre aux enquêteurs de Kressle... mais on peut se débrouiller pour que quelques uns d´entre nous soient ici, à ce moment là, comme si ceux-là ne faisaient que passer, pour être certains que cela ne tourne pas mal... si vous êtes d´accord, et si vous vous sentez prêts à mentir "innocemment" à ces brigands.
Même s´ils sont de mauvaise humeur, ils ne sauront rien de ce qui s´est réellement passé, et n´ont aucun intérêt à vous éliminer.
Mais, il faudra courber tête, comme roseau sous la tempête : plus souple que vieux chêne. Ce qui demandera patience et courage... »


Fuzol

On voyait un plan se mettre en branle, mais Fuzol avait un autre avis quant à la proposition de Yulahendil.
« Vous ne craignez pas que, en voyant leurs compagnons massacrés, les bandits se rendent compte que quelque chose cloche et qu´il leur faudra se préparer d´avantage? Pourquoi ne conserverions-nous pas notre avantage d´effet de surprise? Ça a pourtant bien fonctionné avec les autres.
Je crois que le mieux est de se diriger tout de suite vers le camp et les prendre par surprise. Allons au moins voir de quoi ce camp à l´air et après on prendra notre décision. Essayons toutefois de s´arranger pour que les bandits ne soient pas trop sur leurs gardes. »



Yulahendil


Yulahendil avait à peine terminé, attendant que leurs hôtes réfléchissent,
et Fuzol - déjà ! - lançait suggestion... futée !
Elle écarta les bras, l'air ravi... bien sûr !
Et inclina la tête vers le gnome réveillé, applaudissant aussitôt à cette excellente idée...



Oleg

Oleg était visiblement impressionné par la motivation des aventuriers à venir en aide à son foyer.
«  Ecoutez, vous m´avez tous montré que vous n´étiez pas les premiers venus en ce qui concerne le combat. Honnêtement ces brigands n´ont jamais eu l´habitude qu´on leur résiste et je pense que votre intervention nous accordera quelque répit ici. Par contre ma femme et moi tenions à vous remercier. Je n´ai pu m´empêcher de vous entendre discuter de ce que vous comptiez faire des équipements que vous avez récupérés. Je peux vous racheter l´armement dont vous n´auriez pas besoin à un prix tout à fait convenable. Les pièces d´or sont plus faciles à partager que les objets. Je tenais aussi à vous donner ceci. »
L'homme déposa sur la table une bourse apparemment bien remplie.
« Ce n´est pas grand chose mais c´est le mieux que je puisse faire aujourd´hui (cinquante po). Vous pouvez loger et manger ici gratuitement autant de temps que vous le souhaitez. Et je vous laisse choisir trois potions que je peux avoir en stock et qui peuvent vous être utiles dans votre entreprise. Si vous souhaitez vous procurer un objet particulier, je peux me charger de me le procurer mais il faudra compter environ une semaine pour le faire acheminer ici. »

L'homme était un habile commerçant mais il savait que la sécurité que pouvait lui apporter les aventuriers valait bien le fait de ne pas leur faire payer le gîte et le couvert.
«  Pour votre plan, je suis prêt à faire ce que vous voulez, tant que mon épouse ne risque rien je suis prêt à collaborer. Par contre, pourquoi les brigands viendraient ici enquêter s´ils trouvent les corps de leurs compagnons plus tôt ?  »

De son côté Svetlana était revenue avec une bonne bouteille de vin afin de fêter cette victoire qui laissait augurer des jours bien meilleurs pour le comptoir.
Le gnome en avait profité pour émettre son hypothèse.
«  C´est sûr qu´ils ne s´attendent certainement pas à avoir de la visite. »conclut Oleg qui voyait en plus dans la proposition de Fuzol le moyen qu'il n'arrive rien à son épouse.

Fuzol

«  Vous voyez, Oleg a raison. On ne peut pas demander à ces gens qui ont déjà trop soufert de se joindre à nous dans notre combat contre ces bandits.  »
Fuzol se tourna vers Oleg et lui dit « Je vous remercie humblement de votre hospitalité et de nous ouvrir votre boutique, voilà pourquoi on devrait faire tout ce qui est en notre pouvoir pour vous débarasser une fois pour toutes de ces malfrats.  »
Le gnome se retourna ensuite vers se compagnons et rajouta : « Je vous propose que l´on aille au moins voir de quoi ce camp à l´air. Dans le pire des cas, on reviendra et on trouvera un autre moyen de s´en prendre à eux.  »

Lali

«  Mais tu oublies peut-être qu´à leur camp, ils ne sont pas cinq, mais dix, et qu´ils doivent certainement surveiller autour d´eux, ce qui fait qu´une surprise totale est presque impensable. Non, je crois que pour le moment, l´idée de Yulahendil est la meilleure. Ils trouveront les corps, loin d´ici, en direction du camp et ne viendront certainement pas voir si les deux manquants, qui se sont tirés avec le butin, se cachent ici. Mais, en même temps, ils iraient où ces deux bandits ? Former leur propre clan ? Si vous croyez qu´ils peuvent tomber dans le panneau, alors tant mieux. Ça nous laissera plus de temps pour élaborer le bon moment auquel on doit s´attaquer au camp adverse. Les deux survivants connaissent bien les rondes régulières. À moins qu´ils nous affirment qu´une moitié de la bande est partie récolter ailleurs et qu´ils en ont encore pour quelques jours. Encore là, il faudra s´attendre à ce qu´ils rentrent plus tôt. »
Lali était visiblement craintive de s'attaquer à dix bandits. Elle se savait plutôt forte, mais à part elle et Ghorghor, qui pourrait supporter d'être victime d'attaques de plusieurs voleurs ?

Asmodeus

Alors que ses compagnons continuaient à discuter de la prochaine marche à suivre, Asmodéus retourna à sa précédente occupation, c'est à dire la gestion et répartition du butin du groupe. Bonne nouvelle cependant, Oleg s'était proposé à racheter leurs équipements excédentaires, facilitant dès lors la revente.
Prenant place derrière la table, puis sortant curieux objet de son sac à dos, le sorcier s'attelait à inspecter chaque pièce d'équipement, consultant à intervalle régulier le propriétaire du comptoir sur les prix que celui ci leur proposait pour tel ou tel objet, tout en continuant à manipuler son étrange appareil à chaque fois qu'une nouvelle donnée lui était rendue. Procédant ainsi pour tout les objets sans grand intérêt n'ayant pas attiré l'attention du groupe, Asmodéus s'accorda à revendre les armures de cuir, les différentes épées ainsi que les quatre arcs longs avant répartition de la recette entre les différents membres du groupe et la banque.
Attirant l'attention de ses coéquipiers, le mage présenta le dernier objet digne d’intérêt et dont l'avenir était encore incertain. Il avait pris bien soin de le mettre en valeur l'écartant du lot de babioles invendues ou retenues.
«  Bon, je ne pense pas mentir en affirmant que nous avons ici un article d’excellente facture ... et potentiellement meurtrier. Bon pour n´avoir jamais tiré à l´arc, je ne peux pas réellement l´affirmer mais bon ... Ça me chagrinerait de devoir "jeter" un tel objet donc si une quelconque personne est intéressée qu´elle se manifeste.  »
Banquier, comptable, économiste et désormais commissaire priseur !
Tandis qu'il laissait ses compagnons prendre meilleure connaissance de l'offre, Asmodéus commençait déjà à repartir en tas la recette de sa vente précédente ainsi que de la récompense, prenant soin que tout le monde ait une part égale tout en écartant dans un tas à part la cotisation servant à financer la banque du groupe.

Ghorghor

Ghorghor se sentait déjà bien plus calme le ventre à moitié plein et après avoir bu cul-sec son verre de vin. Il avait écouté ses compagnons sans broncher, mais leurs plans ne lui plaisaient pas, du moins séparément. Il partagea donc son idée avec le groupe.
«  Moi j´pense pas souvent. Mais j´crois qu´on d´vrait faire tous les plans à la fois.
On les retient loin d´leur camp avec l´plan d´l´elfe et p´dans c´temps on massacre leur camp comme l´plan d´Fuzol. Seront moins nombreux au camp donc. P´is on y fout l´feu pour les faire rev´nir au camp. Et on massacre une seconde fois.
´fin v´la c´qu´j´ai compris de vos plans.  »



Fuzol


« Que de bon sens mon cher Ghorghor !
Il semble que vous ayez un cerveau après tout !  »
S'écria Fuzol d'un air taquin.
« Je crois qu´ici on a un plan qui peut plaire à tout le monde.
Commençons à nous préparer immédiatement !
Avec un peu de chance on pourra être à leur camp demain matin. »



Yulahendil

Yulahendil retint un petit rire... il n'était pas évident de mettre tout le monde d'accord, bravo à la diplomatie "Ghorghor"...
Se rapprochant de lui, elle versa le contenu de son propre verre dans celui (vide) du barbare, ne gardant qu'un minimum en le sien, pour trinquer avec lui et lever bien haut son toast :
« " A Ghorghor, avec qui tout le monde est d´accord !"... ou y a intérêt...! Et à nos braves hôtes du comptoir, levons nos verres à leur victoire !  »
Elle but ensuite pour entraîner les autres, laissant le vin en bouche en le tournant sur sa langue, aspirant un peu d'air entre ses lèvres pour en aérer le contenu et libérer les arômes. Chaud et complexe, très jeune, et plein de promesses... comme eux : il convenait à merveille pour cette occasion !
Quand les vivas et toasts eurent fait le tour des compagnons, elle récapitula leur projet :
«  Si je résume bien le plan :
. On prend les cinq chevaux des brigands : trois avec les corps, Fuzol, Lali et moi, deux avec les prisonniers.
Je conseille d´emporter en plus deux de nos chevaux, pour Asmo et Eric. Il ne faut pas en laisser trop au comptoir : on ne laissera que deux chevaux et les deux poneys. Oleg dira qu´ils lui ont été laissés en garde par un couple de mages gnomes et leur escorte... qui sont allés dans les alentours et peuvent revenir à tout moment... cela devrait suffire à dissuader éventuels enquêteurs de les voler. Sinon, tant pis, nous veillerons à les récupérer rapidement !
- Ghorghor nous précède, (que nos chevaux écrasent ses traces) et je vais lui bricoler en chemin une jolie paire de semelles en patte d´ours qu´il n´enfilera que sur les lieux du "drame".
- Sur la route, on repère bien (pour ultérieurement) le lieu de bivouac des expéditions de brigands, où ils ont fait halte la nuit dernière.
- Arrivés au lieu idéal, on décharge les corps et on les installe :
. celui d´Happs portera la fourrure d´ours "volé" : on achève cet affreux avec les griffes de grizzly, y compris sa fourrure et ensuite Ghorghor lui urinera dessus, comme tout grand prédateur marquant sa victoire...
. on ôtera le carreau d´Asmo et je tirerai une flèche de Bébert dans le crâne éclaté du deuxième...
. on écrabouillera le troisième avec l´aide des griffes d´ours et des sabots des chevaux...
. on tire quelques flèches de Bébert et son acolyte n´importe comment...
. ensuite, on descend les prisonniers, et on les fait marcher sur la scène, qu´ils profitent des détails et laissent bien empreintes de leurs bottes.
. à mon avis, on devrait même en profiter pour lancer de fausses pistes avec le cheval de Happs, qu´on laisse s´enfuir tout seul dans la direction du camp bandit, et le cheval du crabouillé, dans la direction opposée, après les avoir affolés...
- Quand les prisonniers auront bien compris ce que vont penser leurs copains, et qu´ils ont intérêt à coopérer, on repart tous, à cheval (Je pourrai prendre Lali ou Fuzol, moi...) ainsi que Ghorghor en pattes d´ours, jusqu´à la rivière (où zone de rochers) qu´on aura préalablement repéré, afin de faire interrompre notre piste.
- Après avoir brouillé nos traces, on reprend le chemin du camp brigand pour une première reconnaissance.
...
En partant au plus vite, on devrait y arriver en début de nuit, selon leurs dires.
Cela vous va ?  »

L'elfe posa la question à la cantonade, laissant chacun réagir, humant tranquillement les arômes flottant dans son verre au dessus d'une dernière gorgée...

Fuzol

Fuzol avait déjà troqué sa coupe pour une bouteille entière à laquelle il buvait au goulot.
Maladroitement, il renversaquelques goutes sur son armure d'écailles qu'il n'avait toujours pas retirée.
Bien qu'occupé à boire, Fuzol écoutait attentivement le plan de Yula.
C'était exactement ce qu'il voulait faire, mais il n'aurait jamais pu mieux l'exprimer. le gnome reposa la bouteille sur la table et déclara :
«  Moi ça me va! Il n´a pas une seconde à perdre.  »



Asmodeus

Visiblement, personne ne semblait être intéressé par le dit objet. Sa main droite occupée, Asmodéus trinqua de la gauche ; considérant dubitativement sa coupe, en buvant une gorgée d'un concert coordonné avant de reposer le verre, encore plein, l'abandonnant à qui voudrait le terminer. Son attention s'étant déjà reporté à la redistribution de la recette du groupe ayant déjà empoché sa part entre autres, il ne restait plus que les autres viennent récupérer les leurs.
79 po chacun dont 36 qui rejoignaient la bourse commune du groupe, chaque pile de pièces attendant d'être réclamée, à côté de celle destinée pour Eric on pouvait trouver entre autre la fameuse dague à laquelle il n'avait cessé de faire allusion lors de son argumentation confuse, tandis que trônait encore sur un coin de la table les deux feux grégeois accompagnés des munitions et rations des bandits ainsi que le collier fantaisie. L'arc alla rejoindre le précédent tas, faute de n'avoir intéressé personne pour le moment.
«  Bon si tout le monde est d´accord, n´oubliez pas d´empocher votre argent avant de partir. Le plus petit tas est pour la banque de groupe ! Bon, qui retourne chercher Bébert et son copain ? Et qui s´occupe de charger les cadavres ?  »

Lali

Le plan de Yulahendil était... parfait ! Lali était émerveillée devant autant de génie.
Ça doit être parce qu´elle est elfe. Elle doit en avoir entendu des histoires de guerre et des plans ! Mais, tout de même, c´est un plan héroïque !
Elle trinqua avec les autres le peu de vin qu'elle avait pris, bien qu'elle n'était pas une aussi grande adepte du vin que Ghorghor et Fuzol. Même Yulahendil semblait l'apprécier plus qu'elle.
Elle empocha rapidement l'argent déposé à son intention sur la table et s'attarda devant l'amulette, qui ne lui disait strictement rien, qui n'était pas magique, mais qui était tout de même jolie. Elle décida tout de même que ce n'était pas pour elle. Elle laissa les feux grégeois également, même si Vassiderria savait très bien tirer n'importe quoi, malgré ce qu'en pensait Éric. Par contre, elle ne savait pas utiliser un arc long. Elle s'entraînerait certainement un de ces jours. Mais pas pour le moment. De toute façon, l'arc et les épées n'étaient pas sur le point de se volatiliser. Et elle était beaucoup plus utile au corps à corps.
Elle se dirigea vers les chevaux afin de les préparer au grand départ. Elle aurait à prendre un des corps avec elle, ce qui ne la dérangeait pas plus qu'il ne fallut.
- Une nouvelle expérience intéressante que de voyager avec un mort ?
- Mais non, Vassiderria. Pourquoi dis-tu ça?
- Parce que bien des humains auraient peur de voyager avec un mort.
- Les humains, ils ont peur de tout. Ils s´inventent trop de mauvaises choses. Les gnomes inventent bien des choses, mais pas pour leur propre malheur !

Et c'est ainsi qu'elle se retrouva avec un cheval prêt à partir, un cadavre sur la selle et elle-même, assise sur le corps sans vie. «  Ouff ! On ne peut pas dire qu´il sent la rose. Tu vois, Asmodéus, cette odeur n´est pas aussi excitante à découvrir qu´une fleur.  »
Et elle éclata d'un rire joyeux, croyant avoir fait une excellente blague sur les gnomes, juste pour Asmodéus !
« C´est surtout qu´il doit pas s´être lavé depuis des mois. Le corps ne doit pas avoir eu le temps de se mettre à sentir. »

Eric

Bon, au moins personne ne lui disputait la dague. Et l'autre qui veut péter des burnes avec son discernement. Si je voulais faire l´expert marchand, moi aussi je pourrais proposer ça. Mais on cherche pas un truc simple, là ? Apparemment non.
Eric n'était pas spécialement content, et n'avait même pas vu le vin arriver. Mais il s'efforçait de ne rien en laisser paraître, reclus dans un silence muet. Ils s'étaient enfin décidés à passer à autre chose, et il sera toujours temps de modifier la sonnerie quand il le faudra. Et s'il ne le fallait pas, tant mieux.
Lali jouait avec un cadavre, les autres commençaient à se préparer, et lui se porta volontaire pour aller chercher les prisonniers. C'est à dire qu'il dit «  j´y vais  » et partit sans trop faire attention en direction de la remise. Faut pas se compliquer la vie, si un autre vient on gagne du temps pour transporter Happs, sinon on le fait en deux fois, c'est pas grave, détends-toi et profite de ces herbes qui clignotent, ami.
Ça me plait pas le plan de Yula. Simuler une dispute entre bandits, c´est risqué. S´ils tombent pas dans le panneau ... Enfin, il y a pire, ça peut toujours marcher, il suffira de ne pas être la cause de l´échec du plan. Enfin, si ça foire. Déjà que j´ai pas assuré tout à l´heure ... D´accord, j´me suis pas servi de cette rapière depuis un moment. D´accord, tirer à l´arbalète sur le côté tout en courant, c´était pas une bonne idée. Mais quand même ... J´ai été plus ridicule qu´Asmodéus, comme si c´était possible avec ses discours alambiqués pour faire classe. Tssss.

Effectivement, ça cogitait fort dans l'esprit du chasseur.

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#14 Envoyé le : lundi 3 février 2014 17:43:43(UTC)
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Yulahendil

Yulahendil, ravie de l'unanime accord - manquait juste celui de Ghorghor... un petit peu ralenti (n'avait il pas l'habitude du vin ?!?)... mais il devait bien être d'accord avec son propre plan, en principe ? - laissa le demi-orc en pleine digestion pour aller demander à Asmo :
«  Cet arc est superbe, mais j´ai le mien... il faut acheter corde, lanterne sourde et quelques huiles... on en aura besoin ! Et on embarque les carquois des deux prisonniers, et toutes les rations des bandits.  »
Puis, se tournant vers Oleg :
«  Vous pourrez me garder ma part d´or ? Cachez-là (et pas dans le comptoir !) avec vos biens et les fourrures, au cas où... Jusqu'à ce qu´on vous prévienne que vous ne risquez plus rein de ces affreux. Soyez patients, en attendant... on vous prend juste la fourrure d´ours, ça ira ?  »
Ensuite, elle prit son bâton et se dirigea vers la réserve... récupérer son arc et son carquois, Tittara voletant en éclaireur devant elle. Eric était déjà là, et elle l'aida à faire sortir les prisonniers pour les ramener vers la troupe préparant le départ.
« Je te laisse le Bébert, tu nous guideras selon ses indications, mais laisse-le bâillonné ! Moi, je resterai à l´arrière, à discuter avec le petit nouveau, qui va avoir plein de choses à me dire...  »
Bah ? Qu'est-ce qu'il avait, Eric ?
Haussant un sourcil perplexe, elle ne poussa pas plus loin ses investigations, et alla faire un petit bisou à Svetlana, pour lui "extorquer" un peu de matériel à couture...

Lali


Voyant tout le monde s'activer mais n'étant pas tout à fait prêts à partir, Lali sauta en bas de sa monture et courut chercher tout l'équipement qu'elle croyait utile pour cette expédition.
Après tout, ils risquaient d'avoir à dormir dehors, d'avancer dans le noir, de devoir faire des pièges, peut-être même.
Elle prit donc tout ce qu'elle croyait utile, puis revint à sa monture où elle embarquerait dès que tout le monde serait prêt.



Fuzol


Voyant tout le monde se préparer pour la folle aventure, Fuzol aussi s'affairait à préparer son équipement pour le voyage qui les attendait.
Il ramassa son sac, ses armes et ses autres effets pour les atteler au cheval d'un des bandits.
Il ne manqua pas de crier aux retardataires qui sirotaient encore leur coupe de vin :
«  Allez ! On se dépêche !  »



Ghorghor

Ghorghor ne comprit pas pourquoi ses compagnons, notamment l'elfe, attendaient quelque chose de lui...et surtout quoi !?
Z´attendent qu´j´sois d´accord avec ma propre idée ?
J´espère pas. Parc´qu´j´en ai pas beaucoup d´idée, moi. Alors j´suis t´jours d´acc´ avec...
Pensa-t-il en haussant les sourcils à l'intention de l'elfette.
Il finit son vin, récupéra ses javelines, et se dirigea vers l'écurie puisqu'on n'avait visiblement pas besoin de lui. Sinon fallait le demander, il n'allait pas de lui même se trouver quelque chose à faire. A part frapper, il avait pour habitude d'attendre qu'on lui demande son aide, et il avait, comme cela, bien des fois évité quelques corvées !
Oui, le grand et puissant colosse était bien feignant, quand que ce n'était pas pour foutre des baffes !
Par contre, étant dans la catégorie poids lourd, il fixa son sac sur l'un des cheval qui supportait les cadavres, car à lui tout seul il faisait un quart du poids d'un cheval en bonne santé.

Visiblement les lois de l'hospitalité étaient curieuses chez les gnomes ; Fuzol avait absorbé sa coupe d'un trait et avait demandé à Svetlana de lui ramener une autre bouteille qu'il entreprit de vider consciencieusement. Le gnome ne put surprendre le regard bizarre que la femme lui jeta lorsqu'elle posa la bouteille devant lui. Mais elle préféra ne rien dire à un des héros du jour. Peut-être était-ce un moyen de se donner du courage.

Tout le monde semblait d'accord. Ils allèrent donc chercher leurs deux prisonniers afin de pénétrer pour la première fois au cœur des terres volées. Bébert semblait toujours aussi servile, même si il jetait de temps en temps des coups d'œil bizarres vers le petit gnome.

La contrée était verdoyante mais il n'y avait pas de routes, simplement des pistes forestières tracées par l'homme et le gros gibier. Le chemin de Bébert les fit rentrer dans la forêt, très dense peuplée de chênes, d'hêtres et de petits buissons. Ils marchèrent au Sud une heure et demie et Bébert se manifesta alors derrière son bâillon. Lorsqu'on lui ôta il déclara.

«  C´est d´ici que nous sommes venus ce matin. », il désignait une petite clairière à quelques mètres de la route. Une inspection rapide témoignait que le lieu avait en effet servi il y a peu. Un foyer où les braises étaient encore un peu chaudes dégageait encore une légère fumée .

Lali

La forêt dense et les arbres si hauts firent réaliser à Lali que cartographier la région ne serait pas une tâche aisée. Par contre, elle était vraiment excitée à l'idée de découvrir les Terres volées ! Elle regardait partout afin de localiser une fée quelconque, restant silencieuse, pour faire changement, afin de ne pas les effrayer.
J´aimerais bien revoir une Pixie! Ou une fée encore plus grande. On pourrait modifier ton apparence. Le gros problème des Pixies, c´est qu´elles sont minuscules.
Une fois arrivée près de la clairière, elle resta sur son cheval, et le cadavre, puisqu'elle n'était ni la plus discrète ni la plus attentive aux dangers. Elle resta donc au milieu de tous.

Fuzol

Le voyage allait bon train, mais il semblait que tout le vin que Fuzol avait bu commençait à faire effet. La joie naturelle du gnome s'en était d'ailleurs vue décuplée. Il chantait des chansons à tue-tête et oscillait comme château branlant sur ce cheval qui devait faire vingt fois sa taille.
«  He ! He !... On... On... vba vous bot... bot.. botter le cul ! Bande de s... s... sales bandits !  »
Il faut croire que l'alcool ne lui faisait pas que du bien. C'était un de ses points faibles. Jamais le gnome n'avait pu résister au délicieux pinot noir que lui avait servi Sveltana. Il avait d'ailleurs la langue et les lèvres toutes rouges.
Une fois qu'ils furent arrivé à la clairière, Fuzol était encore en état d'ébriété. Il cherchait lui aussi à voir si cet endroit aurait pu servir de campement, mais sa vision était embrouillée et ses autres sens altérés...
«  Mais qu´est... qu´est-ce.. qu´on f... f... fout ici ?  »

Eric

«  On repère l´endroit, ça peut toujours servir.
Si un groupe de nos bandits vient au comptoir, il y a des chances qu´ils passent la nuit pas loin. »

Eric ne dit rien d'autre de tout l'arrêt.
Une fois repartis, il dirigea son cheval aux côtés de la monture de Yulahendil.
«  On peut parler ?  »demanda t-il au bout d'un moment.



Yulahendil

Yulahendil était fort occupée avec la peau de grizzly : se servant du cadavre en travers du cheval devant elle comme d'un plan de travail, elle avait découpé soigneusement les pattes griffues, et, petit bout de langue rose sortie entre ses lèvres pleines montrant toute l'application dévouée à cette tache, elle cousait des liens de cuir pour la confection de leurs accessoires de scène...
Tournant son regard vers Eric qui l'interpellait, elle désigna le cheval du prisonnier encordé derrière le sien, lui répondant en souriant :
«  Bien sûr !... à voix basse, si tu veux pas qu´Hugo entende...  »
Elle eut quelques battements de cils neigeux, pour atténuer l'éclat dérangeant de ses brillants rubis, avec une certaine frivolité, attendant en souriant...

Eric

Eric opina.
Il n'avait pas pensé au Hugo, mais il préférait éviter qu'un autre membre du groupe l'entende.
Inutile qu'ils s’inquiètent ou se mettent à faire un discours à base de discernement. On n'avait pas besoin de ça.
« Tu es sûre que c´est vraiment ... une bonne idée ?
Laisser nos hôtes comme ça ... Si cette Kreslle passe au fort, elle risque tout de même de les tuer. Surtout s´ils n´ont pas de fourrures à lui donner.  »



Yulahendil

Oh ? Ravie de voir que l'humeur sombre du beau barbu était liée au souci qu'il se faisait pour leurs hôtes, elle baissa les paupières, puis élargit son sourire :
«  Oh ? ... bien sûr, tu as raison. Mais ils sont moins en danger aujourd´hui qu´hier !  » affirma t'elle en désignant le cadavre devant elle, symbole des premiers ennemis éliminés.
«  ... et seront en bien meilleure posture après notre mise en scène, qui les mettra à l´abri de tout témoignage des survivants : c´est le but principal ! Sinon, il aurait fallu les exécuter, ceux-là, ce qui manquait d´élégance, non ?  » Elle eut un petit rire malicieux, et reprit :
«  Je partage ta préoccupation, mais il faut bien faire confiance à Oleg et Svetlana, et leur simplifier leur tache, à eux... le plan de Ghorghor et Fuzol concentrant ensuite nos efforts sur le camp des brigands nous permettra de suivre et de réagir aux décisions de ceux-ci... et si on les occupe, ils ne penseront plus au comptoir. Au pire, si ils se décidaient à aller l´attaquer, on pourra voler au secours de leur défense, en contournant le lieu de bivouac...Faisons au mieux, et prions Desna qu´elle continue à nous apporter sa chance...  »

Eric

«  Je l´espère ... Mais s´ils attaquent le comptoir, nous n´aurons pas le temps de revenir, à moins d´attendre cachés dans les bois. Et même là .... Et ils pourraient alors nous empêcher d´entrer dans le comptoir. Il suffirait d´arriver à en tuer quatre pendant la nuit, et on serait déjà bien plus tranquilles. Suffit de foutre le feu à des tentes, ou quelque chose du genre. ... Si seulement on avait des troupeaux de vaches sous la main... »
Il se redressa juste après. «  Oh et puis il ne faut pas s´inquiéter, nous sommes des héros, nous allons sauver le monde et détruire de vils brigands. Et puis nous rentrerons en ville, chargés d´honneurs, pour nous diriger vers la taverne la plus proche, profiter d´une bonne potée aux choux. »
Il se mit à rire, un peu jaune quand même.

Asmodeus

Face à la plaisanterie de Lali, Asmodéus s'était contenté de grincer des dents, la mentalité gnome lui échappait décidément au plus haut point, en tout cas celle-ci semblait accentuée sur le dédain de toute vie. Il concevait cependant bien que deux gnomes ne représentaient pas un échantillon de population pertinent, mais malheureusement cette caractéristique ressortait à la fois chez Lali et Fuzol.
Fuzol qui par ailleurs, semblait avoir surestimé sa constitution, et qui semblait être dans un état d’ébriété prononcé, manœuvrant avec une pénibilité accrue sa monture qui semblait déjà inadaptée pour sa taille, tout en exultant des chansons, blessant les pauvres tympans du sorcier qui n'osa élever la voix sous peine de voir la bonne humeur du gnome se transformer en colère.
Après une heure et demie de chevauchée hors sentiers battus, le groupe finit par déboucher sur une clairière en pleine forêt que Bébert désigna comme étant leur lieu de bivouac. Faisant halte, mettant le premier pied à terre, Asmodéus descendit de sa monture, la maintenant d'une main autoritaire par la bride.
Baladant son regard dans la zone, le cheliaxien restait cependant alerte au moindre danger, prêt à tout moment de sortir son arbalète en cas de pépin. Ils avaient une scène de crime à reconstituer, il valait mieux donc ne pas être dérangé.


Yulahendil

Yulahendil interpella Asmodeus en le voyant descendre de cheval :
(Mieux vaudrait que Fuzol ne l'imite pas, dans l'état où il était, on n'arriverait jamais à le convaincre de remonter...)
«  Non, Asmo, pas ici ! C´est beaucoup trop près du comptoir ! Si des éclaireurs viennent jusqu´ici, et tombent sur ce qui les attend, ils iront immanquablement interroger Oleg et Svletana ! De plus, il nous faut trouver un coin avec des rocailles ou un petit cours d´eau...chevauchons au moins deux ou trois heures encore avant de commencer à chercher... et pî d´abord, j´ai pas fini les pattounes à Ghorghor...  » ajouta t'elle avec espièglerie, invitant d'un geste tout le monde à reprendre le chemin...

Ghorghor observa les alentours au cas où les bandits les guidaient dans un piège. Il chercha aussi un point d'eau ou un endroit rocailleux.

Fuzol


Étant donné que le groupe se devait de faire preuve de furtivité, l'ivrogne qu'était Fuzol décida de descendre de son cheval.
Il manqua toutefois sa manoeuvre et tomba face première sur le sol.
Il se releva ensuite et tituba jusqu'au bivouac afin de l'inspecter de façon plus approfondie.
«  C... C... C´est donc ic... icc.. ici que l... les bandhips ! » *hoquet* « ...les bandits ont f... fff... fait un ff... feu ?  »



Yulahendil

Aux exploits du gnome intempérant, Yulahendil laissa échapper un explicite :
«  Et Zut !  »
Enfin ! Au moins, il ne s´était pas blessé en descendant du haut de ce qui faisait au moins un étage, pour lui !
«  Oui, Maître Fuzol, c´est cela... mais... heum... l´un d´entre vous pourrait-il lui montrer où il faut faire la sieste (sur son cheval, bien calé contre le corps en travers !) maintenant, pendant qu´on cherche le lieu où on va faire un malheur... ?  »


Les aventuriers entreprirent donc de trouver pour pouvoir mettre en place leur mise en scène. Ils poursuivirent leur route vers le sud. Le chemin était au coeur le la forêt, et la progression un peu plus difficile. Après trois heures de voyage ils finirent par tomber sur une petite rivière large d'une vingtaine de mètres. Bébert leur dévoila ensuite la suite du voyage.
«  Le camp se trouve à encore trois heures de cheval en longeant la rive.  » Le chemin en bordure de cours d'eau serait plus facile, il faudrait juste faire attention aux orties omniprésents dans la zone et aux buissons d'épineux.
La nuit tomberait d'ici environ une heure et demie, après tout c'était encore l'hiver et le soleil était déjà bas. Même si le printemps reprendrait bientôt ses droits.


Yulahendil

Ghorghor les avait précédés, afin que leurs chevaux écrasent ses traces.
Yulahendil lui avait bricolé en chemin une jolie paire de semelles en patte d´ours qu'il enfila sur les lieux du "drame".
Maintenant arrivés au lieu idéal, leur restait à décharger les corps et à les installer :
. celui d´Happs revêtu de la belle fourrure d´ours "rackettée" comme cape (maintenue par liens de cuir suite aux travaux de couture de l'elfe) fut balancé sans ménagement à terre (comme s'il avait été éjecté de son cheval) et achevé avec les griffes de grizzly ajoutées sur les gants cloutés de leur barbare, y compris sa fourrure.
L'elfe demanda discrètement à Ghorghor d'uriner sur la dépouille, comme tout grand prédateur marquant sa victoire. (ce n'était que justice, d'abord ; de plus, elle était bien persuadée que c'est lui qui aurait les plus fortes odeurs...)
. le carreau d´Asmo avait été retiré et récupéré, et Yulahendil tira sans mollir à bout portant une flèche de Bébert qui prit sa place dans le crâne éclaté du deuxième corps...
. le troisième se fit écrabouiller avec l´aide des griffes d´ours et des sabots des chevaux, jusqu'à ce que ses blessures soient méconnaissables...
. ensuite, tandis que l'archère tirait quelques flèches de Bébert et son acolyte n´importe comment...
. ils firent descendre les prisonniers, qui n'en menaient pas large... se demandant quel sort leur était réservé, à eux ! Et ils les firent piétiner la scène de l'attaque, qu'ils profitent pleinement des détails et laissent bien empreintes de leurs bottes.
Si tout le monde était d'accord, ils lanceraient de fausses pistes avec le cheval de Happs, qu´on laisse s´enfuir tout seul dans la direction du camp bandit, et le cheval du crabouillé, dans la direction opposée, après les avoir affolés...

Quand les prisonniers auraient bien compris ce que penseraient leurs copains après avoir découvert le "drame" (leur coupant tout espoir d'aller les rejoindre s'ils arrivaient à s'échapper), et qu'eux n'avaient maintenant pas d'autre choix que coopérer, (à moins qu'ils préfèrent compléter la mise en scène...), tout le monde pourrait repartir, à cheval (Yula prendrait Fuzol, avec elle, s'il n'avait pas récupéré...) ainsi que Ghorghor en pattes d´ours, jusqu'à la rivière afin de faire interrompre leur piste.
Suivant le lit de la rivière un bon moment, pour brouiller leurs traces, il ne leur restait plus qu'à décider quoi faire avec la nuit tombante. L'elfe aux yeux de rubis, demanda aussi tranquillement que s'il s'agissait d'aller à la cueillette des champignons :
«  Donne moi tes semelles, maintenant, Ghorghor : tu peux les enlever ! Et que fait-on maintenant : on cherche un coin discret pour le bivouac avant d´envoyer quelques volontaires pour une première reconnaissance du camp des bandits ?  »

Eric

«  Ça marche pour moi. Mais j´aimerais bien comprendre pourquoi l´ours a pris la même direction que les fuyards. Il les suivait ?
D´ailleurs ils fuyaient qui, l´ours ou leurs anciens camarades ?  »

Le plan avait été mis à exécution, mais il ne plaisait toujours pas à Eric.
On ne pouvait pas savoir si ça allait marcher.
Ils prenaient un trop gros risque, là. Si ça foirait, ils seraient mal. Vraiment mal.
Il espérait que ça ne foirerait pas, du coup.


Lali

Lali regardait la scène. C'était bien beau tout ça. Le chef, qui était toujours inconscient à ce moment-là, saignait abondamment avec les blessures infligées par les griffes de Ghorghor, ce qui était parfait. Il y avait assez de sang, assez de traces de pas, mais pas trop, pour ne pas montrer qu'ils y étaient tous. La mise en scène était superbe. Lali perdit son cheval puisqu'il devait s'enfuir. C'était dommage. Elle n'allait certainement pas monter sur le dos de Ghorghor. Elle demanda donc à Asmodéus s'il voulait bien l'embarquer avec lui.
Évite de faire des commentaires macabres et il acceptera peut-être, lui dit gentiment Vassiderria.
Après s'être fait indiquer de remonter sur sa monture, s'en suivit trois nouvelles heures de chevauchée lui rappelant péniblement ces longues journées avant d'arriver au comptoir. Enfin bref, ils étaient arrivés ; mais pour y rester combien de temps ?

Asmodeus

Tout le monde s'attela à la création de la scène du crime, Asmodéus aidant du mieux qu'il put, évitant de respirer quand il fut amené à manipuler les cadavres et commença de le faire par la bouche une fois que Ghorghor eut accompli sa "besogne" en se vidant les bourses. Rien ne devait être laissé aux hasard, rien ne devait remettre en question la fausse authenticité des faits.
Sur la note finale des deux chevaux affolés, la mise en scène fut accomplie. Vint ensuite la petite gnome, désormais dépourvue de monture, lui demandant les yeux implorants si elle pouvait chevaucher avec lui. Visiblement Fuzol devait être désormais en phase de dégrisement pour qu'elle se tourne vers lui, mais peu importe.
«  Euh... bien sûr, pas de problème, laissez moi vous aider à monter.  » saisissant par la taille Lali, Asmodéus la hissa sur son cheval prenant garde à que celle ci ne vienne pas à chuter. Se faisant vint ensuite le côté pratique de la chose : Où est ce qu'il allait se mettre lui ? Devant elle ou derrière elle ? Le facteur de taille était à prendre en considération; arriverait il toujours à manœuvrer correctement sa monture avec la gnome devant lui , et est ce qu'elle arrivera à bien tenir sur sa monture si elle était derrière lui. Finalement mieux valait-il poser la question directement à l’intéressée.
«  Euh, vous préférez que je sois devant vous ou derrière vous ?  »
Puis une fois installé, contemplant la scène du crime, Asmodéus demanda quant même au cas où .
«  Dites, quelqu´un à vérifié si Happs était bien mort ou pas ?  »

Ghorghor

Ghorghor exécuta les ordres de Yula à la lettre, bien que cela le dérangea. Il ne pouvait se faire au fait de "travailler" avec une elfe, pour des raisons ancestrales qui lui restaient inconnues, comme il n'avait pas été élevé par des orques. Sur ce, une fois le travail achevé, Asmodéus s'interrogea sur l'état du chef.
«  Boarf... La dernière fois qu´j´l´ai cogné il bougeait pas plus qu´un mort. L´est vivant mais pas assez pour s´réveiller, d´mon avis...  »
Puis le groupe devait résoudre la question : quoi faire maintenant.
Le barbare avait son idée sur la question : exécuter le plan de Fuzol.
«  Bah... on va pas pioncer de suite, vient juste d´faire déguerpir les bourrins. Vont revenir au bercail, y a des chances. P´is là, les charognes vont peut-être réagir. On prend pas le risque qu´ils pigent le piège. Dès qu´ils dégagent, on bute ceux qui restent !
Y a des discrets dans l´groupe ? Pour qu´ils jouent les guetteurs.  »


Lali

La journée avait été longue et Lali était quelque peu fatiguée.
Elle se souvenait être montée à poney, lorsqu'elle n'était qu'un minuscule bout de gnome, avec sa mère.
Elle était devant elle, ce qui permettait à la mère de très bien conduire et à la fille de très bien dormir.
«  je monte à l´avant. C´est plus sécuritaire pour nous deux.
Je ne devrais pas te gêner.
Pour voir si Happs est en vie, un autre que moi devra vérifier, je n´y connais pas grand chose.  »



Fuzol

« Je m´y connais bien en tout ce qui concerne la mort et la guérison.
Laissez-moi vérifier. »

Fuzol s'approcha du corps de Happs afin de voir s'ils n'y étaient pas allés trop fort.
Il s'accroupit afin de prendre le pouls du bandit...
« Ne vous inquiétez pas, s´il est en trop mauvaise posture, je le stabiliserai. »



Eric

« J´avais plutôt compris qu´il fallait le laisser mourir. Comme ça il ne révélera rien. En un mois, il aurait le temps de se réveiller, si nous n´avons pas de visite avant.  » Eric prit une inspiration. « On doit l´achever, s´il n´est pas encore mort. »
Il réfléchit un peu. Il ne semblait pas vouloir parler.
Mais bon, tout a une fin, et on ne peut pas faire attendre trop longtemps son auditoire, lequel a tôt fait d'insister ou de se désintéresser tout bonnement de l'orateur.
«  Je suis discret, si l´on veut le dire comme ça. J´ai l´habitude.  »


Fuzol


Le gnome se mit à rire :
«  Ah je suis désolé ! Il faut croire que j´ai rien pigé au plan !
Moi, j´ai plus suivi la partie qui parlait d´attaquer le camp !  »





Yulahendil

Yulahendil leva les yeux au ciel, et tendit à Fuzol la gourde :
« Ghorghor, on n´attaquera pas ici ! ....Maître Fuzol, un peu d´eau avant de remonter à cheval ? Vous sentez vous apte à monter celui qui porte les affaires de Ghorghor où préférez vous monter avec moi ? Parce que... si vous vous souvenez bien, un corps couvert de plaies ouvertes qui ne saignent pas... c´est un cadavre. D´ailleurs, cela se voit rien qu´a sa pâleur...  »
Disant cela, l'elfe souleva les paupières du défunt Happs, permettant à ses pupilles dilatées de fixer... rien, au dessus de lui, avec obstination...
... n´avaient-ils jamais vu de morts ? ...
«  Et on ne va pas attendre qu´il soit tout raide : celui-là ne menacera plus personne ! Remontons la rivière pour effacer nos traces... et nous rapprocher de notre cible. C´est bien votre plan ? On se trouve un bivouac hors de portée du camp, et les discrets vont espionner celui-ci tandis que les autres gardent chevaux et prisonniers à l´abri ?
Qui ira avec Eric espionner le repaire des bandits ?  »


« -Je ne fais pas partie des discrets. Je resterai donc au camp.  »déclara Lali.

« - Moi l´discrétion c´est pas mon fort... Aussi discret qu´un mammouth moi ! Et mon armure n´arrange rien. »S'exclama le semi-orque d'un ton bourru.

Yulahendil tourna ses yeux de braise vers les autres compagnons, avec un petit rire :
« - Je peux accompagner Eric... mes yeux "bizarres" seront utiles dans la nuit, et il me reste un sort si besoin...
Asmo tu restes au camp ? et maître Ménator ?  »


Fuzol

Fuzol était dégrisé et il sentait qu'il avait désormais toute sa tête.
Il fut toutefois surpris par la façon dont l'elfe l'interpella.
« Maitre Ménator? Mais-qui est-ce?
Je crois bien que je peux vous accompagner, mais si on doit fuir pour quelque raison que ce soit, je ne suis pas certain d´être aussi rapide que vous...
Quoi qu´il en soit, je crois que mes talents de guérisseur pourraient être utiles et, après tout, aller examiner leur camp était mon idée.  »



Yulahendil


«  Hi ! hi ! hi ! Ravie de vous retrouver parmi nous...
Comment doit-on dire, alors :
"Père Min... euh.. Père-Ménator ?"... hi ! hi !
Pardon, maître Fuzol !  »

répondit l'espiègle elfette, se retenant avec peine d'exploser de rire...


Fuzol


Fuzol se mit à rire aux éclats :
«  Non mais vous êtes cinglée !?
...
Chère Yulahendil, êtes vous certaine que vous ne vous êtes pas vidée une bouteille de ce délicieux pinot noir que nous a servi Oleg?  »

Il semblait que malgré la gravité de la situation, certains trouvaient le moyen de plaisanter !


Yulahendil


Yulahendil aida ... Fuzol à grimper sur le cheval portant les armes de Ghorghor en riant à moitié de ce moment incongru... et grimpa sur son cheval invitant tout le monde à avancer... jusqu'à leur prochaine halte.
Avec un clin d'œil complice, elle lança à leur costaud éclaireur :
«  C´est bon Ghorghor, enlève tes grosses pattounes et rends-les moi. Je vais t´aider à nous trouver un bivouac bien planqué à environ une heure d´ici...  »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 17:56:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#15 Envoyé le : lundi 3 février 2014 23:37:18(UTC)
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Asmodeus

Bon après la phase de mise en scène venait la phase de repérage, du moins pour une partie du groupe. Ici la discrétion était prime car c'était en territoire ennemi que cette seconde étape du plan se déroulerait. Pour des raisons évidentes, Asmodéus refusa de participer à cette opération, et ce pour des prétextes très louables.
Tout d'abord la discrétion et l'infiltration n'étaient pas son fort, car la nuance était forte entre ne pas se faire remarquer par manque de considération et se dissimuler pour n'être vu de personne, dans le cas du sorcier, il rentrait involontairement dans la première catégorie ; passant trop facilement inaperçu au sein d'une foule ... Néanmoins la vraie raison était tout autre, venant simplement du ressenti et contentieux que le mage partageait avec Eric . Il était hors de question qu'il parte en reconnaissance avec lui, connaissant l'individu il aurait vite fait de se retrouver au fond d'un trou. «  Je préfère de même rester au campement ...  »
Il n'avait nul besoin de justifier son choix, de toute façon partir à plus en éclaireur reviendrait à augmenter les chances de compromettre la tâche. Un groupe de trois personnes progressera bien plus vite tout en pouvant se soutenir efficacement en cas de besoin. Et puis il fallait bien quelques personnes pour préparer le bivouac et veiller sur les prisonniers. Jetant un dernier regard sur la scène, Asmodéus mit en route sa monture, Lali juste devant lui.

Les aventuriers s'étaient décidés sur la suite des opérations. Comme toujours, il était pour eux assez difficile de trouver un consensus, la différence des cultures et la sensibilité des uns et des autres faisaient que chacun avait une vision bien à lui du plan idéal. Au final , un compromis se dégagea.

Fuzol, Yulahendil et Eric iraient inspecter le campement des bandits tandis que Lali, Ghorghor et Asmodéus camperaient à une petite heure de la mise en scène en gardant avec eux les bandits.

Le semi-orque avait été conseillé par la petite elfette afin de trouver un lieu adéquat pour bivouaquer. Même si elle n'était pas une experte, sa symbiose avec la nature faisait le reste.

Les aventuriers finirent par trouver une petite clairière aux abords touffus. Assez large pour pouvoir faire étape mais suffisament abritée pour se protéger du vent hivernal. Les deux groupes allaient désormais se séparer.

Ghorghor

Décidément les membres de son groupe étaient bien compliqués. Ils changeaient de nom comme un serpent change de peau, du Kira par là, du Menator par ci... V'là une anarchie d'appelation, qui embrouillait le barbare... S'ils continuaient ainsi, il finirait par tous les appeler machin, cela sera bien plus simple pour lui.
« J´ai pas d´yeux b´zarres moi, mais j´vois dans l´noir comme tous ceux d´ma race. Donc si vous v´lez j´peux comm´cer l´première ronde et ´suite ´llumé un feu pour les autres. Comme ça, on s´ra discret un peu plus longtemps. » énonça-t'il au groupe.
Puis se retournant vers les prisonniers baillonnés. «  Z´allez restez avec moi raclures ! Un pas de travers, et couic un coup d´hache. Un pet trop bruyant un pain clouté ! Alors discret mes agneaux, ok ? »
Ceci dit Ghorghor suivit les indications de Yula qui l'aida à trouver un endroit propice pour le bivouac.
«  Bon allez-y. On va installer le camp. Dites z´avez d'quoi vous tenir au chaud ? J´peux prêter ma tenue hivernale.
O´fait' si les enfoirés se s´barrent vous v´nez nous chercher pour qu´on leur casse la gueule, hein ! Bin ça le plan ? »


Lali

Lali avait tout à fait confiance en Ghorghor pour ce qui était de tenir les prisonniers tranquilles. De toute façon, ils les attacheraient à un arbre ou simplement en joli saucisson pour la nuit.
«  Ghorghor, je vois très bien la nuit également quand Vassiderria est avec moi. Si ça ne te dérange pas, j´aimerais bien prendre la première tournée. Comme ça, après, je peux renvoyer Vassiderria dans son plan, dans son monde si tu veux, et dormir tranquille.
Pour ce qui est de nous garder au chaud, j´ai ma couverture d´hiver avec moi et ma paillasse mais, étant plus petite que vous tous, ça risque d´être petit pour un Ghorghor. »



Eric

« A votre place, je ne ferais pas de feu du tout. On sait jamais ce qui peut nous trouver pendant la nuit. »
Il regarda un peu son groupe, pensif. Il était possible que certains meurent demain, mais il ne les connaissait pas vraiment. Ça fait quoi, dix jours qu'il les côtoie ?
Autrement dit depuis hier.
Est-ce que le gnome allait vraiment être discret ? Il lui demandera après. Il avait encore le temps pour ça.
Mais tout de même .... «  Fuzol, qu´on s´entende bien. Pas de chansons, d´accord ? »


Ghorghor


«  Pose pas de ´blème pour moi.
Tu commences.
Je prends la r´lève.
Par contre, j´suis d´acc pour pas ´llumer de feu, mais pas sûr qu´Asmo puisse voir sans feu...  »
commenta le semi-orque, pragmatique.



Fuzol

Manifestement intrigué par les recommandations de Vod Kaochi, Fuzol lui répondit.
« Non pas de chansons ! Je sais reconnaître des situations dans lesquelles je dois me tenir tranquille !  »
Fuzol se tourna ensuite vers ceux qui devaient l'accompagner dans leur mission de reconnaissance et leur dit...
«  Alors on y va ? Je crois qu´on a perdu assez de temps à planifier tout ça.
Pensez-y bien, il faut se dépêcher.
Oleg et Svetlana sont sans défense en ce moment. »



Lali

« Oleg et Svetlana vivent seuls depuis bien longtemps. Ils ne sont pas nés le jour où nous sommes arrivés au comptoir. Mais il est vrai que vous devriez vous dépêcher un peu. Faire du repérage et revenir aussi rapidement que possible. Ne soyez pas plus intrépides qu´il ne le faut. »
Lali entreprit d'installer l'endroit de façon confortable, autant que faire se peut, tout en s'assurant qu'ils n'étaient pas à découvert. Elle se préparait à faire son tour de garde, espérant voir revenir le groupe d'ici peu. Elle s'assura que les prisonniers soient bien attachés tout en leur permettant de dormir.
« Alors, vous vous souvenez de l´avertissement de Ghorghor ? Et, je préfère vous prévenir, il n´a pas tendance à rigoler longtemps, vu la passion qu´il a pour coller des pains aux gens, il ne risque pas de manquer une seule occasion. Soyez donc tranquilles. »


La nuit commençait à tomber et le petit groupe décida de se diviser. Tandis que les uns garderaient le campement. L'impétueux gnome, la joyeuse elfe et l'abrupt Eric entreprirent d'aller explorer le campement des bandits.

..............................
Les éclaireurs et le camp de la bande à Kressle

[Message secret pour Rhajzad, Kaochi, Maitre Menator : Yulahendil, Erik, Fuzol]
Les sens elfiques aidèrent bien les trois compagnons à se repérer dans la pénombre. D´après les indications du Bébert ils n´étaient maintenant plus très loin du fameux campement. D'ailleurs une lueur à environ trois cents mètres plus loin les prévenaient qu´ils étaient prêt du but. En tout cas, les bandits ne semblaient craindre personne dans le secteur puisque cela ne les empêchait pas de faire du feu visiblement.

Yulahendil

Yulahendil fit un signe d´arrêt à ses compagnons. C´est bien ce qu´elle pensait, les bandits ne craignant pas grand chose, faisaient larges feux, ce qui allait aider ses amis à y voir quelque chose.
Elle murmura :
«  Les voilà ! Alors l´idée, c´est d´abord de s´approcher pour voir combien ils sont, comment ils s´organisent, où sont les sentinelles... tout ça. Et écouter leurs conversations. Après on avise, on pourrait essayer de faire le tour pour trouver où sont leurs chevaux (et les compter), et à la recherche d´une brèche dans la surveillance, d´autant plus qu´ils n´ont guère de raison de se méfier, ce soir...  »


Fuzol


Fuzol. en voyant Yula s´arrêter et leur faire signe, décida de s´approcher de l´efle afin de rajouter quelques mots.
« Absolument.
Il ne faut pas faire de bruit.
Approchons-nous délicatement, histoire de voir ce qu´il se passe dans ce camp de voyous. »




Eric ne dit rien. Il était d´accord avec eux, et se contenta de hocher la tête.
Puis il partit en direction de la lumière, discrètement.

Fuzol en fit de même, suivant discrètement Éric à une distance de quelques mètres. Une fois qu´ils atteindraient le camp, le gnome se séparerait et tenterait d´en faire le tour.

Yulahendil suivit le mouvement, nettement écartée de Fuzol, et restant en retrait en avançant lentement, tous les sens aux aguets... prête à s´immobiliser dès que nécessaire...

Eric et Fuzol avançaient camouflés, approchant précautionneusement du campement. Eric était telle une ombre et se fondait dans l´environnement. Le gnome quant à lui profitait de sa petite taille pour se dissimuler derrière quelque buisson. Eric aurait continué sans faire attention mais heureusement Fuzol repéra une ombre inquiétante au sommet d´un arbre. La lueur du feu en arrière permettait de distinguer une silhouette d´homme certainement placé sur une plate-forme pour surveiller le campement. En y observant bien, Yulahendil se rendit compte qu´il n´y avait pas une, mais deux sentinelles. L´autre était postée de l´autre côté du camp pareillement en hauteur.

Eric qui s´était approché le plus près put se faire une idée plus précise du campement. Apparemment le campement était endormi. A cette distance, l´embusqué ne pouvait pas distinguer les visages mais il vit quatre tentes assemblées près du foyer. Elle pouvaient certainement accueillir trois ou quatre personnes chacune en leur sein. Mais étaient-elles occupées ?

Eric

Que faire ?
Eric se recula un peu pour rejoindre les autres.
« Alors, on fait quoi ? »
Il avait plusieurs idées, mais sans doute elles ne leur plairaient pas.
Mieux valait connaitre leurs propositions avant.
S´ils en avaient.


Fuzol


«  Il faut trouver un moyen de faire descendre les sentinelles de leur plate-forme, tout en prenant soin de ne pas réveiller les autres qui dorment...  »





Yulahendil

Une fois qu´ils eurent pris un peu de recul, Yulahendil, les ayant rejoint, donna son avis, continuant de balayer les environs de ses yeux d´elfe :
«  C´est toi le furtif, Eric. A toi de dire ce que tu peux faire...
As-tu vu comment les sentinelles accèdent à leur plateforme ?
Ont ils une source de lumière ?
Et un système d´alarme visible, type gong ou cor ?
L´une peut-elle voir l´autre ?...  »


Eric

« De ce que j´ai vu, ils ont un éclairage dans leur dos. Ils connaissent les bases, au moins. Ils ont pas besoin de gong, suffit de crier. Le camp est assez petit pour que ça reste utile. J´ai pas vu d’échelle, et je pense qu´ils escaladent l´arbre, mais c´était loin, l´éclairage m’empêchait de mieux voir et j´ai pas des yeux d´elfes qui traînent dans ma poche, donc je peux pas être sûr. A mon avis, le mieux serait de réussir à foutre le feu à quelque chose. Mais il faudrait un coup de vent, ou son bruit, je pense pas qu´il soit assez fort pour le moment. Vous voyez ? Du genre qui envoie une flammèche sur une tente et ... pfouh. Ça, ça reste assez discret. Si on crame la tente au moment du "coup de vent", on a des chances de rester inaperçus.
Sinon, on a toujours la solution du je grimpe dans l´arbre, chope une sentinelle par les pieds et la balance dans le vide, saute sur la plateforme, bourre dans le vide, et retourne d´où je viens dans un camp qui s´agite à cause de corps qui tombent du ciel. Et pour finir, je viens avec ma nouvelle dague, je les tue tous, et j´ressors avec une nouvelle perruque. »

Eric cligna des yeux deux fois, surpris. Il souffla. «  Excusez. Je sais même pas pourquoi je parle de perruque. »

Yulahendil

Yulahendil fixa Eric de ses yeux ardents, brillant discrètement en renvoyant la clarté des étoiles, et envoya une de ses nattes plus ou moins défaites à l´assaut de sa barbe, comme papillon nocturne pris par inadvertance dans la pilosité virile :
«  hi ! hi ! moi je sais, vilain moqueur !...
Plus sérieusement, je peux essayer d´endormir magiquement une sentinelle, sachant que cela ne marche pas à tous les coups. Mais si ça marche, tu auras une minute pour rejoindre sa plateforme et lui briser le cou : est-ce possible ? Tu n´auras ensuite plus qu´à installer le mort devant sa lampe : Il doit bien lui arriver de rester assis de temps en temps ! Cela libérera un accès au camp pour aller espionner (défense du camp, nombre d´hommes, ou de chevaux, écouter les conversations) Mais sans faire d´autre attaque, pour ne pas donner l´alarme, ne pas se faire repérer. Quand tu reviendras, il ne restera plus qu´à balancer le corps de sa plateforme comme s´il était tombé en s´endormant, se rompant le cou dans la chute, afin que cela ait l´air accidentel... et on file vite fait, ni vus ni connus...
Et si je n´arrive pas à l´endormir, pas d´incursion risquée : on les observe un moment, ou on file tout de suite.  »


Fuzol


« Excellente idée.
Moi aussi, j´ai un sort de sommeil pour lequel j´ai prié hier.
Disons que si celui de Yula ne fonctionne pas, je jetterai le mien ensuite.
Si celui de Yula fonctionne, je pourrais jeter mon sort sur un garde sur une autre plate forme.
Qu´en dites-vous ?  »



«  Eric ?...  »
La longue natte de Yulahendil gratouilla le menton du barbu... il ne s´était quand même pas endormi ?!...

Eric

«  Oui ?
Ah.
Oui, on peut toujours essayer.
Si ça foire et que je me fais repérer, n´intervenez pas, ça serait dangereux pour vous. »

Ouais enfin ... s´il réussissait à rester discret, c´était quand même mieux, pour sûr.


Le plan était en marche, Eric avait à nouveau mis à mal la vigilance de la sentinelle. Avec discrétion et habilité il s´était approché jusqu'au pied de l´arbre sur lequel l´un des gardes s´était posté.

Il fit signe alors à Yulahendil de l´endormir. La puissance du sortilège mit une nouvelle fois à mal l´un des bandits de la Ceinture verte. Toutefois, endormir quelqu´un qui se trouvait près du rebord était risqué et l´endormi chuta lourdement au sol à quelques pas d´Eric. La passerelle était haute et un craquement sinistre glaça le sang d´Eric. Le bandit venait de se briser la nuque. Son existence avait été balayée comme un soufflement de bougie.

L´autre garde tourna la tête en direction du bruit mais ne remarqua pas Eric toujours bien dissimulé. Visiblement, la forêt résonnait la nuit de nombreux bruits et il ne se formalisa pas plus que cela .

Les trois aventuriers avaient déjà éliminés l´un des bandits du campement mais combien en restaient-ils ?

Yulahendil

Yulahendil se mordit la lèvre inférieure : avait-elle lancé son sort à un mauvais moment ?
Zut !... Cet imbécile était trop près du bord de la plateforme... le corps chuta comme un poids mort, arrivant violemment au sol avec un bruit mat et un craquement sinistre. L´absence de réveil (en hurlant de douleur) ne laissait aucun doute sur la létalité du brutal atterrissage...
Retenant son souffle... l´elfe réprima un gémissement de douleur en libérant sa lèvre, qu´elle s´était anxieusement mordue elle-même. Avec un discret soupir, elle laissa la pression retomber : Desna était toujours avec eux, et l´autre sentinelle n´avait rien remarqué.
C´était à Eric de jouer... et d´aller cueillir renseignements de ce côté du camp, qui venait de perdre son surveillant.
Sous son capuchon gris, la fine silhouette aux yeux de braise leva un pouce pour confirmer à Fuzol, près d´elle, que tout allait bien ; puis, elle prit son arc en main et prépara une flèche, se préparant à toute éventualité.

Fuzol

Eh bien, finalement tout n´allait pas comme prévu.
Ce garde qui tomba de sa plate forme venait de complètement changer la donne.
Fuzol soupira puis rajouta «  Je crois que ça vient de changer nos plans...
Allez, moi je dis qu´on essaie de se débarrasser des gardes sur les autres passerelles.
Ça sera déjà ça de fait...
Ce ne sera qu´une question de temps avant qu´ils ne découvrent le cadavre du garde et qu´ils commencent à se poser des questions. »



Yulahendil

Yulahendil posa doucement la main sur l´avant bras du fougueux gnome :
«  Gardons tête froide, compagnon. Ce qui s´est passé aura tout l´air d´un stupide accident. Il n´y a qu´une seule autre sentinelle, qui semble n´avoir rien remarqué pour l´instant. Restons vigilants et, s´il lui prend envie de venir s´enquérir du sort de son défunt camarade... nous serons prêts à la recevoir comme il faut, grâce à votre magie en réserve. Maintenant, c´est à Eric de jouer en allant discrètement espionner comme prévu...
Pour l´instant, note rôle à nous est plutôt de patienter... d´ailleurs, si vous le permettez, mon ami, puis-je m´étonner qu´un prêtre de la Délicieuse Piqûre ait pouvoir arcanique d´endormir... n´est-ce pas là, magie profane ?  »


Fuzol

Fuzol regarda Yulahendil d´un air hébété pendant quelques instants et déclara :
« Ma foi, vous avez raison ma chère. Ai-je dit que j´avais un sort de sommeil ?
Vous m´en voyez navré, mais j´ai plutôt un sort de frayeur en banque.
Par Calistria ! Je crois que c´est encore tout ce vin que j´ai bu cet après-midi qui me joue des tours. »

Le gnome se mit ensuite à ricaner, puis rajouta : « J´oublie mes sorts, vous m’appelez "maitre ménator". Je crois que parfois il peut nous arriver de nous confondre dans cette mer d´informations !  »

Yulahendil

Yulahendil pressa gentiment l´avant-bras de son compagnon de ses doigts délicats, avant de reprendre flèche en main, lui répondant d´un ton badin :
«  Hi ! hi ! Nous avons tous nos points faibles. J´ai parfois trop de choses en tête...  »
Riant discrètement, elle secoua celle-ci, libérant jolie masse soyeuse et blanche profitant aussitôt de cet instant de liberté.
«  ... et vous, méfiez vous des bouteilles du sud : ce ne sont pas là, jus de raisin !
Apprenez à déguster au verre ces vins méridionaux, car le soleil enrichit la vigne, en arômes comme en alcool.
Ce sont des vins qu´il vaudrait mieux laisser vieillir, pour qu´ils s´assagissent, mais les humains sont tellement pressés... »



Eric

Ça papote, ça discute, ça taille la bavette juste à côté du danger. Il est bien naturel de vouloir évacuer la tension, après tout. Qu´il y ait un mort à côté n´est alors qu´humble détail.
Eric avait vu l´homme tomber. Il était un peu embêté. Il n´aimait pas vraiment voir les gens mourir. Surtout quand ils ne le méritaient pas. Certes, ce brigand le méritait, mais tout de même. Ce n´était pas agréable pour autant.
Heureusement, il sut rester caché, et la seconde sentinelle reporta son attention ailleurs. Cet idiot s´était tourné dans la direction de la lumière, et non content de ne pas avoir vu son camarade, allait maintenant perdre quelques minutes à se réhabituer à l´ombre. Quelques minutes qui pourraient bien lui coûter la vie. Eric se rapprocha du camp doucement, et attendit, méfiant. Un pisseur nocturne pouvait s´avérer redoutable.
A titre de sûreté, Eric prit sa nouvelle dague en main.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 18:13:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#16 Envoyé le : mardi 4 février 2014 12:12:25(UTC)
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Eric se rapprocha peu à peu du centre du campement et put approfondir sa connaissance du lieu. Sur les quatres tentes disposées au centre du campement, il put se rendre compte que seules deux tentes étaient pour le moment occupées. De l´une s´échappaient deux ronflements sonores tandis que la tente la plus à l´Est semblait être occupéz par une seule personne. La respiration semblait calme et ne semblait se douter de quoi que ce soit.

Eric était vigilant à ce que son ombre ne se projette pas sur la toile des tentes ce qui aurait immédiatement trahi sa progression.

Les deux autres tentes étaient semblent-ils vides. Apparemment Bébert ne leur avait pas menti à ce sujet. Tous les bandits n´étaient pas présents au campement et certains partaient quelques jours en forêt pour ravitailler le campement en viande fraîche et baies nourricières.

Eric

Trois personnes dans les tentes, une sentinelle, un mort. Soit quatre bandits encore vivants dans le camp. Et quatre à l´extérieur.
Eric se retourna, est-ce que les autres le verraient s´il tentait de faire signe à Fuzol de viser l´autre sentinelle ? Autant essayer. S´il voit, s´il comprend, on se débarrasse de la sentinelle, et on peut facilement tuer le dormeur isolé. Et se finir les deux autres si on a le temps.
Il agita un peu le bras, puis pointa de la dague l´homme en hauteur. Puis il passa ladite dague sous sa gorge en un geste éloquent.
Il reporta son attention sur le camp.
Si les autres n´agissaient pas, il les rejoindrait pour leur expliquer la situation.


Fuzol


Une fois que Fuzol vit le geste d´Éric qui désignait le bandit sur sa plate-forme et le geste explicite de sa dague, il comprit qu´il devait passer à l´action.
Le gnome s´approcha furtivement de la plate forme, jusqu´à être à une distance de quelques mètres.
Une fois qu´il fut rendu, il commença à réciter quelques incantations à basse voix et pointa le bout de son doigt vers la plate forme. Quelques instants plus tard, un rayon de lumière opaque orangée jaillit du doigt de Fuzol et frappa le garde directement à la poitrine.


Yulahendil

?...
Soudainement, le fougueux Fuzol fila comme pet sur une toile cirée...
...?!?...
Yulahendil, qui cherchait à comprendre signification des gestes d´Eric, son premier moment de stupeur passé, courut à sa suite, gardant flèche et arc en main pour le couvrir...
... Mais ?!... mais que se passe t´il ?
... prête à tirer.
Tittara s´était envolée à tire d´aile vers la cible potentielle... et n´était pas contente, non plus.

Le gnome se mit à incanter et brusquement l´attitude de la sentinelle changea. Contrairement à la première sentinelle ce n´était visiblement pas un sort d´endormissement car le garde se mit à paniquer. Heureusement il se contenta d´essayer de détaler en descendant à la va-vite de son arbre pour se retrouver quelques mètres plus bas nez-à-nez avec le gnome. L´homme était perdu et essaya de s´éclipser.

Eric

Le rayon était parti de sous la plateforme.
Fuzol était là, et Yula devait être à côté.
Ils pourraient se débarrasser de la sentinelle.
Profitant de l´ouverture, Eric se dirigea vers les tentes, se plaçant à côté de celle occupée par une seule personne.
Il fit attention à ne pas voir son ombre reportée par le feu, ce qui risquerait d´alerter le propriétaire de la tente.
Il attendit d´entendre si ça bougeait à l´intérieur.


Yulahendil


Yulahendil n´avait eu aucun mal à suivre les enjambées de son compagnon.
Arc bandé, à bout portant, elle intima à voix basse à la victime descendant de son perchoir, terrorisée par la magie de Fuzol :
« A plat ventre, vermine ! Et silence ! C´est ta seule chance de survie !  »
S´il n´obéit pas sur le champ... il gagne aussitôt un bout de bois pointu dans l'œil.



Fuzol


Fuzol eut un sourire en coin lorsqu'il réalisa que sa magie avait fonctionné.
Il sentit l´agitation chez celui qu´il avait charmé et attendit tranquillement que celui-ci descende de sa plate forme.
Une fois qu´il fut à portée de Fuzol, celui-ci lui envoya un grand coup de sa masse d´arme.


Le bandit fut certainement plus convaincu par la flèche pointée vers lui que par la pathétique tentative de Fuzol qui manqua d´une bonne vingtaine de centimètres le flanc de l´apeuré. Les Dieux devaient être avec eux car tout le beau monde dans les tentes semblait dormir à poings fermés et Eric n´entendit rien bouger .

Eric

Rien.
Un souffle régulier, sans doute.
Rien d´irrégulier en tout cas.
Un souffle poussé par ses compagnons, mais les dormeurs dormaient.
Il jeta un rapide coup d´œil, une dernière fois. Il semblait hésiter un instant.
Un court instant.
Puis il entra dans la tente, doucement, et observa son occupant, la dague à la main, en position de défense.

Yulahendil

Profitant prestement de la mise à terre de la sentinelle, Yulahendil lui menotta aussitôt les deux mains dans le dos, avant de le délester de sa ceinture.
«  Silence, si tu veux vivre...  »
Elle lui arracha ensuite un bout de chemise pour le bâillonner (cet accessoire lui manquait encore) avant de lui ligoter bien serrés les deux pieds avec sa propre ceinture.
Celui-là ne les gênerait plus...


Fuzol

Fuzol semblait très embêté par sa piètre performance.
« Bon sang ! Je ne sais pas ce qui m´a pris ?
J´aurais dû le frapper, il était juste là !
Alors on fait quoi maintenant ?
Je crois qu´Éric est déjà en train de faire les tentes...
Dépêchons-nous !  »



Yulahendil

Yulahendil reprenait arc et flèche en main, répondant à mi-voix à son compagnon :
«  ...chuuut! Maître Fuzol ! Soyons très discrets ! Laissons Eric... que je ne vois plus... poursuivre son exploration tranquillement, en restant à portée pour lui venir en aide. Je ne suis sans doute pas aussi silencieuse que lui... et vous ?  »
Elle entraîna doucement le gnome à sa suite pour se rapprocher des tentes, murmurant :
«  Je ne le vois plus, il doit être en train d´opérer. Laissons-le fouiller et agir comme il l´entend. Attendons qu´il vienne nous rejoindre, en nous préparant à l´aider si besoin. J´ai arc bandé et prêt à tirer... je vous laisse vous placer, compagnon... silencieusement... et méfiez vous des ombres créées par le feu sur les tentes...  »

Eric avait pénétré avec précaution au sein de la tente du dormeur isolé. Il découvrit alors une femme paisiblement endormie. Cependant, le visiteur nocturne put se rendre compte que la brune n´était pas non plus sans défense.
Car à quelques pas posé de chaque côté il pouvait constater le présence de deux hachettes au profil visiblement très aiguisé.
En tout cas, la belle endormie correspondait assez fortement au descriptif des Léveton concernant la chef des brigands. Apparemment très dangereuse mais qui en cet instant paraissait douce et tranquille.

Eric

C´était pas bon, pas bon du tout.
Il pensait que la tente renfermerait un simple bandit. Enfin, il l´espérait.
Au lieu de ça, il semblait bien être tombé sur la pensante tête de l´hydrique groupe de brigands... sur leur cheffe, quoi. Et armée jusqu'aux dents de ses deux hachettes en métal trempé. Et tranchantes.
Il marqua un arrêt. Elle avait l´air de vraiment dormir. Ça ne lui plaisait pas, pas du tout. Mais c´était sa faute. Il s´était engagé dans cette voie. Il n´avait plus vraiment le choix.
Il posa son couteau dans le coin droit derrière lui de la tente. On ne remarquerait pas l´arme tout de suite, même en arrivant dans le dos d´Eric. Puis il se glissa avec précaution près des armes, avec la ferme intention de les prendre en main, histoire de les éloigner de la femme.
Il fit bien attention à ne pas enjamber la couchette. Imaginons qu´elle se reléve ou tende la jambe à ce moment précis, volontairement ou non..... Il en avait trop entendu pour vouloir prendre le moindre risque.

La silhouette d´Eric se pencha sur la belle endormie. Celui-ci retenait sa respiration alors qu´il tendait les mains vers les armes bien exposées. Sa main se tendit puis tout bascula....la chef des brigands se retourna brusquement mais pour mieux se mettre de côté et poursuivre sa nuit. Eric put finalement la délester de ces armes. Toutefois, après le portrait qu´Oleg en avait fait, était-il pour autant tiré d´affaire ?

Eric avait désormais une hachette dans chaque main ainsi que le destin de la dénommée Kresle

Eric


Eric, s´avança dague en main afin de trancher la gorge de celle qui effrayait tant les Lèveton.
C´était à contrecœur mais il le fallait.
Il s´approcha furtivement dague en main et entreprit de sectionner la carotide.
Mais peut-être le remords de tuer quelqu´un sans défense fit trembler la main du discret explorateur.


La lame ouvrit profondément la gorge mais dans un réflexe de survie la belle réussit à bloquer les mains du malandrin afin de retarder l´échéance. Elle se mit alors à hurler les yeux emplis de peur.
«  A l´aide, nous sommes attaqués !!!  »

Fuzol


Oh merde !

Fuzol se précipita vers d´où le cri avait retentit, masse d´arme à la main.
Une fois qu´il fut près de la tente d´où les cris s´étaient fait entendre, il y rentra et alla en direction de la chef des bandits.
Une fois qu´elle fut à sa portée, le gnome apposa sa main sur son torse et une lumière rouge se dégagea de sa main.


Yulahendil

Et zut !...
(En gnome)
Tandis que Tittara prenait de la hauteur, Yulahendil se déplaca à toute vitesse vers un point dominant lui permettant de mieux visionner son futur champ de tir... tout en incantant pour faire apparaître trois vraies lumières... de fausses lanternes, dans le but d´attirer les deux sbires... du mauvais côté.

Eric, s´avança dague en main afin de trancher la gorge de celle qui effrayait tant les Lèveton. Il était en fait armé des hachettes aiguisées de Kresle à ce moment-là... d´ailleurs, c´te lourdaud ne sait pas s´en servir, apparemment.

Fuzol s´était précipité à l´intérieur de a tente et ses mains s´étaient mises à luire d´une lumière malveillante, mais bien qu´à terre. La jeune femme était suffisamment agile pour éviter la main de laquelle il ne pouvait arriver rien de bon.

Yulahendil de son côté préféra utiliser une approche plus douce mais très intelligente. Cela s´agitait visiblement dans la tente et les bandits tirés de leur sommeil se dépêchaient de s´armer. Toutefois tout le monde put entendre :
«  Punaise ! De la lumière, je vois au moins trois torches !!!  »

Fuzol et Eric purent voir que visiblement la réputation de la jeune femme était fondée car même avec deux aventuriers penchés au dessus d´elle, elle trouva le courage de dégainer une des dagues à sa ceinture et tenta de se relever.

Eric fut réactif et infligea une nouvelle estafilade dans le flanc de la jeune femme -3pv

Fuzol


Décidément, Fuzol n´avait pas de chance cette nuit là.
Mais cela ne l´empêcha pas de continuer à se battre.

Désormais à court de sorts, le gnome ne put que se résoudre à utiliser son arme.
Lorsque la femme se leva de sa fâcheuse position, cela donna toute la latitude voulue à Fuzol pour lui asséner un coup de masse.

Le gnome infligea à son tour une nouvelle blessure à la jeune femme. Mais celle-ci tenait toujours bon -2 pv. La colère s´était allumée dans son regard et elle visa sournoisement le gnome armé de sa masse.

Mais la jeune femme manqua largement son coup car Fuzol se baissa avec prestance pour l'éviter. Cependant, une chose était sûre : elle avait de la force à revendre.

Eric changea de méthode et utilisa sa rapière.

Cette fois la lame perça plus profondément les chairs et le sang se mit à couler abondamment inondant la chemise de la jeune femme. -5 pv

Fuzol était bien content du coup qu´Éric venait d´asséner à la chef des bandits. Fier de son dernier coup, Fuzol en remit, assénant un autre coup de sa masse d´arme.

Yulahendil

Yulahendil, en sa position dominante, se concentra pour animer ses "lanternes furtives", comme en plein conciliabule les faisant lentement contourner l´arrière de la tente (vers l´ouest) pour attirer ses occupants.
...Surveille les alentours, Titta... sans t´éloigner...
Arc et flèche en mains, accroupie pour ne pas se faire remarquer, elle surveille l´agitation dans la tente, attendant que le premier bandit en sorte, espérant bien qu´il lui tournerait aussitôt le dos pour courir après son leurre.
Si elle voit que le deuxième sort à sa suite, c´est ce dernier qu´elle visera (sinon, s´il lambine à s´équiper, il aura gagné un round de sursis...).

Cette fois-ci le gnome fut beaucoup moins précis, peut-être pensait-il à tort que le combat était déjà gagné.

Pendant ce temps, les bandits ensommeillés surgirent enfin de leur cachette et se précipitèrent à l´extérieur de la tente en direction des lumières créées par magie.

Le dernier reçut une flèche au niveau de l´épaule mais qui ne fit que le frôler. -1pv

La drôlesse folle furieuse s´en prit une nouvelle fois à Fuzol.
Cette fois ci le coup porta et une lueur malveillante s´alluma. -4pv

Eric pendant ce temps profita de l´ouverture pour attaquer.
Mais il manqua la preste jeune femme.

Les choses commençaient à se gâter.

Yulahendil

Yulahendil pesta.... tonton Ven´ ne serait pas content !
Elle encocha aussitôt une deuxième flèche, réajustant son tir, et demanda à Tittara :
...Essaye d´aller aveugler le plus lointain, comme tu avais fait à Bébert... mais fais attention à toi...
Tandis quelle faisait revenir les "petites lanternes" vers leur point de départ, en une "retraite stratégique"...
Le trait de l´elfe fut tout aussi précis mais beaucoup plus puissant cette fois ci et alla se ficher au milieu du dos du brigand qui tomba une bonne fois pour toutes à terre.
Tittara parvint de son côté à toucher l'autre brigand au niveau du visage.
Mais celui-ci résista au poison et voulut riposter en essayant de lui asséner un violent coup d´épée courte.
Mais la petite taille de l´insectoïde lui permit de ne pas être touchée.


Fuzol


Le coup que Fuzol reçut sembla lui faire extrêmement mal et il ne comptait pas le laisser impuni.
Il reprit sa masse, résilient, et tenta d´asséner un autre coup à la chef des bandits.

De son côté la jeune femme tenta de blesser une nouvelle fois le gnome qui avait raté son coup.
Mais elle n´eut pas le même succès que dernièrement.


Eric se fendit une nouvelle fois, infligeant une nouvelle blessure légère, il suffirait une chiquenaude pour en venir à bout.

Yulahendil

Yulahendil encocha posément une nouvelle flèche, prenant pour cible le deuxième bandit.
Elle, n´était nullement gênée par la nuit.
Tonton avait raison... il faut garder sa concentration.
Si elle pouvait l´attirer par là... il faudrait qu´il croie que "les petits bonzom´s" s´enfuyaient paniqués : elle fit tomber et éteindre une lanterne... et "affoler" les deux autres vers les buissons...
... Titta´, prends de la hauteur... mets toi hors de sa portée...


Fuzol

En entendant les bruits hors de la tente, Fuzol s´inquiéta. Merde, les autres se sont réveillés. J´espère que l´elfe s´en sort...
De son côté, le gnome était toujours au prise avec cette vilaine chef des bandits. Beaucoup plus mal en point qu´avant, il se dit qu´un autre coup comme celui qu´il venait de subir lui serait fatal. Cette réflexion le poussa donc à sortir de la tente afin d´échapper à la colère de la chef qui, malgré tout, semblait elle aussi être assez mal en point.
Le prêtre surgit alors hors de la tente au pas de course. Il put toutefois voir au loin qu´un bandit se tenait devant lui, éclairé par des lumières qui virevoltaient. N´attendant pas de vérifier ses intentions, Fuzol raccrocha sa masse d´arme et sortit son arbalète.

Fuzol sortit ainsi en trombe de la tente pour se mettre à l´abri de la furie laissant seul Eric face à elle. Il constata que l´elfe s´en sortait très bien toute seule. Son dernier trait allant se ficher dans le dos -6 pv du bandit survivant qui était toujours indécis sur la direction à adopter.

Kressle changea de cible vu que le petit gnome avait décidé de faire ses valises.

Eric riposta.

Toutefois, la fatigue commençait à se faire sentir de part et d´autre et chacun d'eux manqua son coup.

Yulahendil

Bah ? Il attend quoi, là ?
Yulahendil, un instant décontenancée, ne perdit néanmoins pas son tour, renvoyant une nouvelle flèche à la poursuite de la précédente... puisque l´imbécile lui facilitait la tâche.
Et amena ses deux petites lanternes dans les buissons.
... Reste hors de sa portée, Titta´, et surveille les alentours...
A nouveau, l´elfe mit au but et elle ajouta un deuxième bandit à son tableau de chasse. Seul subsistait l´affrontement à l´intérieur de la tente.
Yulahendil changea ensuite de cible... pour ce qui venait de sortir de la tente où le combat n´était pas terminé... heureusement, elle n´eut aucun mal à reconnaître Fuzol malgré l´obscurité, et suspendit son geste.
Elle avança sur l´énorme tronc couché jusqu´à pouvoir mieux surveiller l´entrée de la tente à sa gauche... faisant remonter à toute vitesse ses deux petites lueurs dansantes jusqu´à éclairer celle-ci et dévoiler en ombres chinoises la fin du combat. Ouf ! C´était l´ombre du barbu qui restait debout...
... Fais un tour du camp, Titta', et préviens moi s´il y a quelqu'un d´autre... sans t´exposer.
Elle commençait déjà à réfléchir. Ils avaient eu bien de la chance ! Mais maintenant... comment profiter de cette nouvelle situation, tout à fait inattendue ?...

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#17 Envoyé le : jeudi 6 février 2014 12:10:48(UTC)
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Fuzol

Le combat venait de se terminer, mais tous n'en étaient pas sortis indemnes. Fuzol avait reçu un vilain coup de dague. Il tituba jusqu'à ce que tout le monde qu'il avait combattu soit hors de sa portée.
« Si quelqu´un a besoin de guérison, approchez-vous de moi.  »
Le gnome s'accroupit, posant un genou à terre. Il serra ses bras contre son corps et ferma ses yeux. Il commença à réciter quelques paroles à voix basse. «  S´il te plaît Calistria, aide-moi, envoie moi de l´énergie. » Quelques instants plus tard, un rayon de lumière bleuté émana de Fuozl pour finalement exploser et se répandre tout autour du gnome.

N'ayant pas eu autant d'effet qu'escompté, Fuzol répéta l'opération une seconde fois afin de guérir plus amplement.

Fuzol restaura l'intégralité de son énergie vitale. Le temps des décisions était venu, car si les dires de Bébert étaient vrais, d'autres bandits pourraient revenir au campement. Eric avait entrepris de fouiller celui-ci et avait mis la main sur un conséquent petit butin.

Les compagnons pourraient éventuellement récupérer deux chevaux et la charette pour transporter le tout. Ils leur restaient à décider de ce qu'ils faisaient du prisonnier et s'ils allaient rejoindre leurs compagnons pour raconter leurs aventures.

Yulahendil

Tandis qu'Eric exultait, inspectant les tentes l'une après l'autre et ressortant les bras chargés à chaque fois...
Yulahendil avait complété son carquois et récupéré une hachette de Kressle, elle ferait la détection de magie quand le butin serait rassemblé... pour l'instant, les petits engrenages de sa cervelle avaient besoin de quelques infos, et justement, elle avait gardé un saucissonné (pas vraiment au chaud, mais...) pour les obtenir.
En sa tenue de sauvageonne en hardes de loup, blanche chevelure flottant en toute indiscipline autour de sa tête, ses yeux de braise brillant dans la nuit, elle exhiba la hachette tranchante devant les yeux effarés de leur prisonnier, louchant sur les gros yeux à facettes de Tittara qui se posait sur son nez, et lui ôta son bâillon, déclarant sans fioritures :
«  Mon gars, tu vas répondre à chacune de mes questions. Tu vas être bref, tu vas être précis, et j´espère pour toi que tu diras exactement la même chose que celui que je viens d´interroger.
Vous êtes exactement combien au total dans votre bande ?
Où sont les autres ?
Quand vont-ils revenir au camp ?
Reviendront ils tous ensemble ?
Sinon en combien de groupes ?
Avez-vous des magiciens parmi vous ?  »

C'est au moment où Yulahendil décida d'interroger son prisonnier, qu'elle se rendit compte de son jeune âge mais surtout du fait qu'il était muet. Une inspection attentive révélait que cet état n'était pas de naissance et que sa langue avait été purement et simplement coupée. Il essaya tant bien que mal d'essayer de répondre à l'elfette. Mais en étant ligoté, il ne pouvait s'exprimer correctement à l'aide de ses mains.

On pouvait voir toutefois qu'il avait esquissé cinq doigts à la première question, il avait tenté d'hausser les épaules à la deuxième troisième et quatrième. Il avait présenté deux doigts à la cinquième et hoché négativement la tête à la dernière.

Yulahendil

Malgré son attifement et sa volonté d'intimidation, Yulahendil éprouva profonde pitié devant les signes de langue arrachée... et la jeunesse de son prisonnier.
Mais celui-ci ne pouvait voir en cette nuit noire, l'émotion qu'il avait ainsi provoqué.
« Ah ? Tu es muet ? ... dispensé de bâillon, alors... Réponds tout de même... oui, d´accord... je comprends... d´accord... continue...  »
Quand il eut fini... l'elfe eut une moue (invisible) d'hésitation. Elle agita une dernière fois la hachette aiguisée devant ses yeux, en déclarant :
«  Veux tu continuer ta vie de ruffian ? Ou acceptes-tu de te racheter ?... parce que, pour cela, il va falloir que tu changes d´allégeance, de chef... et cela pourrait être moi...  »
Elle darda ses yeux de braise dans ceux du tout jeune homme...

Fuzol

Fuzol regardait la scène intrigué, tout en réfléchissant.
« Écoutez-moi, Yula, si on la lui a coupé, c´est probablement parce que c´était une mauvaise langue !  »
Le gnome se mit ensuite à rire.
« Ne perdons pas notre temps avec quelqu´un comme ça à qui on ne peut même pas faire confiance.
Tuons-le ou au moins abandonnons-le quelque part où il ne pourra plus nous nuire.  »



Alors que Fuzol faisait une nouvelle fois preuve de sa grandeur d'âme en menaçant celui qui n'était encore qu'un gamin, le muet essaya tant bien que mal de répondre à Yulahendil. En tout cas, il semblait réellement soulagé à la proposition de l'archère.

Il avait hoché négativement à la première question,et avait fait une approbation affirmative à la seconde comme si il sortait enfin d'un cauchemar. Contrairement à Bébert, il ne semblait y avoir aucune retenue dans sa reddition. Il était surtout trop jeune et trop handicapé pour pouvoir se permettre de quitter le groupe de brigands auquel il appartenait .

Aux propos du gnome une lueur mauvaise s'alluma dans ses yeux et il s'était relevé défiant du regard le gnome concernant son sort . Visiblement l'histoire qui lui avait coûté sa langue le perturbait toujours et il cracha aux pieds du gnome . Le jeune homme semblait avoir de la fierté et Fuzol pouvait en être certain, si il ne risquait pas de se faire éxécuter aux premiers faux pas cela aurait été dans sa figure qu'il aurait reçu le crachat.

Yulahendil

Après toute la tension de cette journée, Yulahendil ne put s'empêcher d'éclater de rire devant l'orgueilleuse réaction du jeune homme. Elle lui ébouriffa les cheveux comme à garnement qu'on ne veut pas prendre au sérieux :
«  Allons, bonhomme ! Commence par apprendre à ne pas prendre notre ami gnome et son humour ravageur au pied de la lettre ! Tu as du caractère, et ça me plaît... tu nous expliqueras plus tard comment tu es tombé sous la coupe de tes anciens compagnons de rapine. Ne les regrette pas, ou tu finiras comme eux. Toi, tu es bien assez jeune pour retrouver le droit chemin, et racheter tes erreurs...  »
Elle tendit son doigt pour que Tittara lâche le nez où elle était juchée, et celle-ci s'exécuta. Ensuite, elle ôta les menottes et libéra les chevilles entravées, lui rendant sa ceinture.
«  Primo, n´essaie pas de toucher mon petit dragon ailé, Tittara...
Secundo, tu m´obéis, maintenant.
Tertio, tu restes désarmé jusqu'à ce que j´autorise le contraire. Compris ?
Dis-moi combien d´hommes sont partis piller le comptoir, et combien d´hommes sont partis ... au ravitaillement ?  »

Ayant raccroché les menottes à sa ceinture, l'agile elfe lui tendit la main..., gardant la hachette dans l'autre.

Fuzol

«  Pardon !?  »
En voyant le crachat atterrir sur sa chaussure, Fuzol ne put se retenir et s’avança d'un bond jusqu'au prisonnier.
Il lui asséna un coup de poing directement au visage.
Puis s'éloigna ensuite.
« Débrouillez-vous avec lui. Si je reste ici je le tue.  »
Le gnome alla s'asseoir sur un billot de bois qui traînait là.


Yulahendil

Yulahendil s'était interposée vivement...
«  Maitre Fuzol ! Ce n´est qu´un garnement mal élevé... nous lui apprendrons d´autres manières...  »
Secouant la tête, la charismatique sorcière laissa son étonnante chevelure de neige manifester aussi sa désapprobation, expliquant d'abord en aparté, à mi-voix :
«  C´était pas une bonne journée, et ta vieille carne de chef lui a donné du fil a retordre.... Allons , effaçons ce mauvais début... tu t´excuseras plus tard, jeune coq ! En attendant, réponds : combien d´hommes partis au comptoir ? Et combien dans le deuxième groupe ?  »
Elle fixa le jeune homme de ses brillants rubis...

Fuzol


De là où il s'était assis, le gnome bougon cria :
« Rien à foutre !
Si vous le prenez c´est votre responsabilité.
Mais si il me refait une chose de la sorte, je le coupe en morceaux !  »

Fuzol croisa les bras et continua à rouspéter tout seul dans son coin.

Le jeune homme avait encaissé sans broncher le coup de poing du gnome. Visiblement, il avait écouté, lui, les paroles d'apaisement de Yulahendil et préféra ne rien ajouter muettement. Il avait failli faire quelques manifestations gestuelles pour dire que le gnome n'était pas bien dans sa tête mais se ravisa. Visiblement apprendre que sa chef avait été défaite ne l'attristait aucunement, bien au contraire.

Il adressa un merci silencieux lorsqu'il fut déligoté et avait opiné du chef aux demandes de l'elfe. Aux questions, il adressa à chaque fois une main pleine. Cinq et Cinq.

Yulahendil

Cinq partis au comptoir, cinq partis à la chasse .
Yulahendil abaissa les paupières, acquiesçant aux signes du gamin... et lui posa une main sur l'épaule.
«  Beaucoup de tes anciens compagnons sont morts, ne les regrette pas. Votre tête était mise à prix... c´est toujours ainsi que finissent les bandits. Il est temps pour toi de commencer une nouvelle vie. Suis-moi, maintenant.  »
Elle ajouta avec un clin d'oeil :
(dit] Allons, maître Fuzol, l´heure n´est point à bouder. Nous n´allons pas laisser à ce fichu Eric tout le fruit de nos efforts... venez avec moi l´engueuler d´abondance pour nous avoir entraînés dans ce combat imprévu et dangereux... cela nous fera du bien à tous les deux ! [/dit]
...
L'elfe garda bien évidemment le jeune homme auprès d'elle, sans jamais le lâcher du regard. Tittara le surveillant aussi en permanence. Son aide fut précieuse pour démonter les tentes et charger la charrette du butin. Elle en profita pour vérifier qu'il n'y avait pas d'objets magiques (autre que la potion de Kressle),... et pour engueuler copieusement Eric.
A sa requête, ils chargèrent tout... absolument tout... dans la charrette, même les quatre cadavres !
Elle avait insisté, riant en activant la manœuvre :
«  Allez ! Allez ! C´est la conséquence obligée de ce furieux combat pour lequel nous pouvons tous remercier Desna,... autant que Calistria...  »
Disant cela, elle n'avait pas manqué de s'incliner respectueusement vers Fuzol avec un petit sourire... tandis qu'il examinait la réserve d'eau de vie.
...
Elle avait hâte de retrouver les autres et, pour guider le lourd convoi dans la nuit, elle lança Tittara en éclaireur pour l'aider à ouvrir le chemin, gardant le jeune Neunamarth* auprès d'elle, autant pour le surveiller que pour échapper aux questionnements d'Eric et Fuzol, qui pouvaient bougonner tout leur saoul en menant la carriole...
Elle, n'avait pas peur.
Et les autres, avaient besoin de ses yeux de braise... qui riaient silencieusement dans la nuit.

* (en elfe = deuxième destin, "seconde chance")

Toujours rien de magique dans ce qu'ils avaient trouvé. Certaines armes étaient de très belle facture mais les moyens des bandits restaient modestes.
Le petit convoi chemina donc en direction du campement où essayaient de se reposer leurs trois autres compères.

Ghorghor


Ghorghor s'emmerdait un max pendant son tour de garde, de plus il y avait de la magie dans l'air...
Cela ne lui plaisait pas et il gardait sa hache dans ses grosses paluches, comme cela si on venait plaisanter ou truander dans son camp certains y perdraient leurs têtes !
Le barbare aurait bien coupé un arbre pour faire passer le temps mais il estima l'opération trop peu silencieuse.
Du coup il s'entraîna à manier sa hache dans le vide, tout en faisant une pause tous les deux minutes afin de surveiller les alentours.


Yulahendil

Yulahendil devançait largement le chariot, accompagnée de Neunamarth qui lui avait appris les signes d'alarme* et de reconnaissance des bandits.
Tittara l'ayant prévenue, à l'avance, qu'ils arrivaient, elle salua tranquillement Ghorghor à haute voix :
«  C´est nous, Ghorghor ! De retour !...
Je te présente un gamin qu´on a récupéré du camp des bandits et que je prends sous ma surveillance. Il est muet, mais il comprend très bien ce qu´on dit. Pour l´instant, je l´appelle Neun´...et je lui ai interdit de toucher aux armes.  »

Adressant un clin d'œil au jeune, elle ajouta pour lui :
«  Voici Ghorghor... lui non plus n´apprécie guère l´humour gnome. Et faut pas l´énerver, non plus...
Eric et Fuzol arrivent avec deux chevaux qui tirent une carriole, celle-ci transportant l´intégralité du camp des bandits (il y a plein de nourriture)... y compris quatre cadavres, dont celui de leur chef Kressle.
Cinq autres bandits, apparemment, sont partis en expédition de chasse pour ravitailler le camp, mais on ne sait pas quand ils y rentreront. Dommage qu´on ne voie pas leur tête quand ils découvriront que leur camp est levé. hi ! hi !
Vu la charge du butin, les ornières des roues forment une piste qui pourra être suivie par un gamin de trois ans.
Je te parie que même s´ils sont complètement abrutis, ils viendront directement ici.
Nous n´avons plus qu´à leur tendre un piège... on a tout ce qu´il faut pour cela.  »

... j´espère seulement qu´ils vont nous laisser quelques heures de repos...
*(sifflements ou cris d'animaux ?)

Ghorghor

Ghorghor qui était de garde entendit bien avant de les voir la charrette qui avançait dans la noirceur. Il arrêta ses mouvements de hache et regarda la femelle d'elfe arriver avec quoi !? Un gamin... Bien une gonzesse, celle-là ! Le premier gamin trouvé et v'la qu'elle se mettait à jouer les mères de famille... Tout ça dépassait l'entendement du barbare qui ne comprenait pas grand chose dans les matières sociales et parternelle/maternelle, sûrement du fait de son jeune âge et son manque d'expérience dans ces domaines.
Il se contenta donc de saluer le duo d'un grognement las, et d'accenteer le tout avec un : « ´lut l´asticot !  ».
Puis en apprenant les nouvelles sur les bandits, le semi-orque commença à voir rouge...
«  Quoi ! Z avez tué tout´ces charognes sans moi ! Vous m´en avez même pas laissé à m'mettre sous la dent ? Bande d´goïste et mal polis. J´poirotte d´puis une plombe pour qu´vous m´l´a faite par derrière ! Salopiots !  » hurla-t-il accusant Yula et son nouvel enfant de son gros index.
Le barbare était dans un état d'agitation élevé, plein de mouvements brusques. Il s'empara de sa hachette la saisit à deux mains et commença à couper un arbre pour se calmer les nerfs !
Comment pourrait-il devenir un grand guerrier si on lui volait toutes opportunité de se battre...sans compter qu'il avait la responsabilité de protéger le groupe et du coup avait manqué à son devoir en ne participant pas au combat. Rien à faire : le demi-orque était frustré, agaçé, et... gnégnervé !

Asmodeus

Décidément, nul répit lui était accordé en cette trop bruyante nuit. Combien de temps avait il réussi à dormir ? Aucune idée, mais voilà que Ghorghor se remit à pousser une gueulante, comme si faire un tour de garde était si compliqué, il s'agissait seulement de surveiller les environs afin que le reste du groupe puisse dormir . Cette notion devait sans aucun doute dépasser la compréhension du barbare qui pour le moment était le seul à s'être pleinement reposé ... Bref, le résultat fut là et Asmodéus fut une nouvelle fois tiré de son sommeil, émergeant tel un spectre de sa tente, les cheveux en pétard, signe visible d'une nuit plus qu'agitée. De longues cernes déjà se prononçaient sous ses paupières, donnant une bien sinistre allure au visage du sorcier, renforcée par sa pâleur naturelle du fait de ses origines cheliaxiennes.
Déambulant tel un zombi, il parti prendre connaissance de cette nouvelle source de brouhaha, constatant avec une joie toute dissimulée mêlée à une moue fatiguée que la seconde partie du groupe était de retour. Malgré son état de fatigue profonde, certains détails ne passèrent pas inaperçu à commencer par mais qu´est-ce qu'i' sont allé faire ? Qu´est-ce qu´ils ramènent avec eux ?
Le pire restait à confirmer, Yulahendil en tête de file, qui semblait s'être aguichée d'un curieux personnage qui marchait à ses côtés, Eric et Fuzol quant à eux semblaient bien occupé à remorquer le chariot, tiré par deux nouveaux canassons et qui semblait bondé de marchandise. L'idée d'aller y jeter un coup d'oeil lui traversa rapidement l'esprit, mais il rejeta bien vite cette pensée au vu de son état.
«  Qu´est ce que c´est tout ça ? Et c´est qui lui (baille) ? Qu´est ce que vous êtes allé faire pour revenir chargés comme ça ? Et pourquoi Ghorghor est en train de couper un arbre ?  »
Asmodéus énonçait à la suite chaque question qui venait à lui traverser l'esprit, qui bien qu'embrumé cherchait des réponses à cette situation incongrue.

Eric

Fuzol et Eric arrivaient avec le chariot, mais ce dernier en descendit bien vite, laissant Fuzol s'occuper de le ranger quelque part, si jamais cela avait une quelconque importance.
« Nous avons fait une rencontre dans la forêt. Elle s´est mal terminée pour cinq bandits. Le petit est sous la responsabilité de Yulahendil. Les corps des autres sont dans le chariot. Et Kressle est morte. Résistante, mais c´est fait. Il en reste cinq. Peut-être qu´ils vont partir. Peut-être qu´ils vont venir dans moins d´une heure. Le chariot peut les guider, on sait pas s´ils vont suivre.  »
Il jeta un coup d’œil au campement, l'air un peu fatigué. « On dort où, nous ?  »


Yulahendil

Yulahendil éclata de rire, ajoutant :
«  Dis donc, Eric ! Tu ne t´en tireras pas aussi facilement !... mais bon... ça peut attendre un peu. Avant de nous mettre au repos, dont nous avons bien besoin... s´pas, Asmo ? Préparons le piège : remontons un camp de bandits avec les cadavres. Ghorghor n´aura pas abattu ce pauvre arbre pour rien : rien ne nous empêche maintenant de faire tranquillement un feu. On mettra deux cadavres assis "comme somnolents" à côté, deux autres "dormant" sous tente proche de la charrette... avec Bebert et Hugo ligotés... ce seront les premiers attaqués. On sait d´où viendra la menace... ce sera plus facile à surveiller pour celui qui est de garde. Moi j´irai dormir avec Lali, Neun´ menotté à côté.
Et faut que maître Fuzol se repose, aussi...
Avec un peu de chance, on pourra faire la grasse matinée : on n´a plus à leur courir après, mais simplement à attendre qu´ils arrivent. Laissez-moi rêver quelques heures, et ensuite je mets Tittara de garde... où l´on envoie un ou deux "éclaireurs" en surveillance, avec mission expresse de ne pas mener combat tous seuls !  »

L'elfe avait conclu avec une évidente ironie... tout en entraînant son nouveau suivant pour décharger une tente qu'il faudrait monter sans traîner, si ils voulaient profiter de ce qui restait de la nuit...

Asmodeus

C'était comme être dans un rêve éveillé, les informations entraient et sortaient au gré de ses interlocuteurs, imprégnant son cerveau avant de s'évaporer dans les vapeurs de son esprit. Loin d'être spectateur, Asmodéus semblait s'approcher plutôt du somnambule, le regard perdu et le dos voûté, seule une main occasionnelle pour empêcher le malin de s'introduire dans son corps rappelait que même si il semblait ailleurs, l'esprit bien qu'embrumé du sorcier était toujours là, et que malgré la fatigue, l'alerte et le sens des priorités étaient quant à eux toujours présents.
«  Nous avons dressé les tentes pendant que vous n´étiez pas là ! Mais si ils sont vraiment à moins d´une heure d´ici, l´heure ne me semble pas à aller dormir (baille) ... malgré que ce ne serait pas de refus. Et personnellement je en sais pas comment je pourrai trouver le sommeil en sachant que cinq personnes sont à mes trousses (baille).  »
A eux trois ils en avaient décousu avec cinq bandits dont le chef de la bande ?! Un exploit en soi, néanmoins c'était désormais avec une circonstance atténuante qu'ils devraient finir la nuit, une attaque surement imminente du reste de la bande. Encore une fois le plan de Yula semblait être très recherché et tiré par les cheveux (des cheveux possédés entre autre), et visiblement celle-ci devait être particulièrement friande des reconstitutions car c'était ce qu'elle proposait encore une fois. L'idée, si il l'avait bien compris, était de prendre en embuscade une embuscade ...
«  Vous savez quoi Yula (baille) ... A la place de nous tuer à la tâche et de remonter un camp, on pourrait tout simplement quitter le camp qu´on a dressé, faire exactement la même chose et aller dormir en lisière de celui ci ... et espérer que les esprits frappeurs ne reviennent pas...  »

Lali

C´est bien ma soirée ...
Lali s'était à peine réveillée à la beuglante de Ghorghor.
Ahh, mais pas encore du bruit. Je veux dormir ! J´aurais cru qu´il avait compris que couper un arbre, ça fait pas mal de bruit pour ceux qui dorment.
Par contre, en entendant Yulahendil, Éric et Fuzol, elle décida d'au moins sortir la tête de la tente afin d'écouter tout ce qui s'était passé pour eux. Apparemment, ils avaient fait une bonne partie du travail à eux trois. Ne restaient que cinq bandits du premier camp qu'ils avaient découvert. Mais, au moins, après ceux-là, le comptoir serait en sécurité.
Le nombre de prisonniers augmentait de plus en plus. Pourtant, des bandits, ce n'était certainement pas ce qu'il y avait de plus fidèle. Pourquoi toujours en garder? Mais, en même temps, celui de Yulahendil n'était qu'un enfant. À son âge, Lali courrait partout et ne faisait qu'essayer d'échapper aux cours intensifs de sa mère. Elle n'avait pas la langue coupée, bien au contraire. Un sentiment étrange s'empara de Lali. Elle ne sut pas ce que c'était, mais à partir de ce moment, le gamin était bien accepté auprès d'eux à ses yeux.
Elle finit par se lever, toujours somnolente, et s'appliqua à aider les autres à monter un camp.

Ghorghor

« L´était à moi la c´nasse qu´prétendait savoir manier la hache. J´lui aurai m´tré qu´la hache c´est pas pour les pétasse p´tensieuse ! Serait r´tourné jouer les pucelles chez sa mère.  » Fit-il en crachant un épais molard pour montrer sa rage.«  Z auriez put m´en laisser bordel ! Z auriez put m´app´ler. J´aurais rappliqué. J´les aurais hachés menu moi. P´is qu´ils viennent les cinq autres salopards ! J´les attends moi.  »Criait le barbare dont l'égo était blessé.
Puis il ajouta à la remarque d'Asmodeus :
« Mouais bonne idée. J´vais aller les voir. Et leur montrer comment j´manie la hache. Et qu´on m´les laisse. J´vais faire un malheur, moi. !  »

Yulahendil

Yulahendil soupira, avant de se rapprocher de Ghorghor... parce qu'il n'y avait pas beaucoup de volontaires pour le faire à sa place. Elle lui tendait la hachette de Kressle :
« T´énerves pas, Ghorghor... c´est vrai que c´est frustrant... tiens ! Prends celle-là. Et garde ta force et ta rage pour ceux qui restent. Moi, je veux bien te les laisser, hein... désolée... j´aurais vraiment préféré attendre que tu sois avec nous, parce que j´ai eu la trouille, et que ça m´aurait bien rassurée de te savoir à notre côté.
Regarde : elle à l´air sacrément bien affutée, celle-là ! Puisque tu as abattu ce pauvre arbre -même pas mort-, on va en profiter pour faire un feu : on se fiche de la fumée, maintenant, puisqu´on attend qu´arrivent les cinq derniers bandits. Mais Ils n´arriveront sûrement pas cette nuit : ils doivent dormir tranquillement... tu les auras demain, je te donne ma part.
Calme-toi.
Rage est inutile conte cet arbre.
Gorum aimerait sûrement mieux que tu gardes ta détermination pour le combat contre les hommes de Kressle ! »

Et, posant sans crainte sa main sur l'épaule de l'énervé, elle ajouta en aparté :
«  ...après tout, quelle gloire y a t´il à battre une femme ?...  »

Ghorghor

Un peu calmé par Yula, même si c'était une elfe, elle était la première à lui faire un cadeau en dehors de ses parents. Cela représentait quelque chose dans le cœur bourru du barbare, au moins de quoi la tolérer et la respecter un jour de plus. Qui sait...peut-être même deux !
Quant à sa remarque sur la gente féminine, il précisa :
«  Y a pas de gloire. C´est question d´morale et d´principes.
Les haches, c´est des trucs de mec ! C´est tout !
Y a les cure-dent pour les nanas. Sans offense. »


Eric

« Et les marteaux, c´est pour les nains ?  » Eric semblait de plus en plus fatigué depuis qu'il était arrivé. On pourrait croire qu'il allait s'effondrer sur place d'ici quelques minutes, mais il devait surjouer un peu.
Il bailla.
« Vous faites ce que vous voulez, ils peuvent venir dans une heure, dans trois jours ou jamais, on n'en sait rien, et je vais dormir.  »
Le forestier commença à chercher dans ses fontes sa tente, puis se mit à l'installer, à moitié endormi. On ne pouvait être vraiment sûr, est-ce qu'il entendait encore les autres parler, ou dormait-il trop pour ça ?

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 18:37:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Online Rhajzad  
#18 Envoyé le : vendredi 7 février 2014 23:11:31(UTC)
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Neun' tapota l'épaule de l'elfette. Visiblement, il avait tout à fait saisi ce que prévoyaient de faire les compagnons. Il tenta de parler par geste pour expliquer ce qu'il pensait.
Il présenta les cinq doigts de sa main et désigna la forêt. Puis il indiqua clairement une négation de la main et désigna le campement dans lequel il se trouvait.
Il fit à nouveau cinq de la main et désigna le nord et passa le doigt sous la gorge comme si il s'égorgeait. Il refit les mêmes gestes en désignant cette fois-ci la direction de laquelle il venait.
Il refit à nouveau cinq désigna la forêt et tapa avec sa main gauche sur le sommet de son poignet indiquant le Sud.
Il fit mine de courrir en restant sur place.
Alors il tapa avec son index au niveau de sa tempe et refit le geste de cinq en désignant le campement.

Eric

Encore une fois l’égoïsme d'Eric était à son paroxysme, si on venait lui poser la question il le nierait surement . Mais bon, Asmodéus était lui aussi trop fatigué pour redire quelque chose sur son attitude, même si le revers de bâton ne tardera pas un jour à force de s'isoler de la sorte.A l'heure qu'il était, le plus important était de se tenir prêts à accueillir le reste des bandits et d'en terminer une bonne fois pour toutes avec eux. C'est seulement après ça qu'il pourra enfin trouver le sommeil. Ne pas se retrouver avec un couteau dans la gorge et goûter au repos éternel était une motivation assez parlante pour rester éveillé un temps soit peu.
Le petit jeune par ailleurs réagit très vivement à leur conversation, se lançant dans une parade de gesticulation, faisant des pieds et des mains pour se faire comprendre.
«  Mais qu´est ce qu´il est (baille) en train de faire ? »

Asmodeus

Le garçon devait être un peu plus jeune que lui, trois à quatre ans moins âgé. M'enfin, Yula semblait s'être bien aguichée de celui ci, le mystère des femmes ... Une terre inconnue en quelque sorte pour Asmodéus, particulièrement maladroit avec la gente féminine malgré toutes les civilités niaiseuses et mielleuses que lui avait inculquées son père sur le sujet.
Bref, de ce qu'il voyait, Asmodéus comprit bien vite que le gamin s’exerçait dans une charade. Alors en temps normal, il était joueur et aimait bien les énigmes et autres devinettes, mais à trois heures du matin passées, il n'était plus aussi attentif à ce genre de chose, surtout quand il venait à être réveillé par deux fois.
Observant le gamin, il se demandait bien ce qui pouvait justifier une telle plaisanterie à une heure si tardive, car les plaisanteries, ça il y avait eu droit toute la nuit ! Puis, il eut un flash, une sorte d'éclair de génie malgré son état d'ébriété, si le gamin devant lui se donnait tellement de mal. Ça devait être parce qu’il était muet !
«  Dites, Yula, est-ce que (baille) ce gamin serait muet par hasard ?  »
Une fois cela pris en considération, l'activité de décoder ce que disait le bandit fraîchement reconverti devenait beaucoup plus ludique, car on n'avait pas l'impression que celui ci se foutait de votre gueule.
«  Alors cinq ... cinq ... cinq bandits ... vont venir ici ... en fait non. Mais ces bandits sont là-bas ... et ... s´entretuent ? Non... sont en train de tuer ! C´est ça ? ... Non, ils sont morts ... Ils sont morts ! Ils sont partis au comptoir et sont morts ! Le groupe de ce matin » lacha t-il en aparté à Yula. « Alors ... Cinq autre bandits ... sont eux ... dans la forêt ... mais là-bas ... Et ils courent ... ils courent ... et ils nous cherchent ! J´ai bien compris ?  »

Ghorghor

« Bah, ça dépend d´la taille du marteau...  », répondit le semi-orque à Eric, surpris de son incompréhension.
«  ´t´façon les nabots savent pas cogner !
Et j´leur casse la gueule, moi.. »
conclut-il.
Puis il prêta attention à la remarque d'Asmodeus.
« Mouais il cause pour les sourds. Mais j´comprends rien moi. J´suis pas sourd d'toute façon. »expliqua-t-il sans porter le moindre effort intellectuel aux mimes du muet.

Fuzol

Fuzol, qui était resté silencieux depuis le retour de la bande, se décida enfin à dire quelque chose :
« Vous montez la garde si vous voulez, mais moi je vais me coucher.
On n´a pas dormi de la nuit et j´ai bien failli y laisser ma vie.
Par pitié, Ghorghor, cessez de crier et de couper des arbres. Vous aurez tout le loisir de le faire au petit matin. »

Le gnome trouva la première tente qui était déjà montée et se faufila à l'intérieur. De l'extérieur, les compagnons pouvaient entendre le bruit de la petite armure du gnome se faire enlever. Quelques secondes plus tard, les bruits se turent. Fuzol s'était vraisemblablement endormi.

Yulahendil

Yulahendil avait attentivement suivi les gestes de Neun', tandis qu'un joyeux brouhaha accompagnait le retour au calme de Ghorghor, les bâillements et réflexions endormies d'Asmo, et les bougonneries des autres partant se coucher.
C'était peut être parce qu'elle voyait mieux la nuit, parce qu'elle était moins endormie, ou plus simplement mieux prévenue de la mutité de son protégé, mais, pour elle, les choses étaient parfaitement claires :
«  Oui, Asmo, comme j´ai dit à Ghorghor, le gamin est muet, mais il n´est pas sourd et nous comprend très bien. Et ce qu´il dit est très simple : Les cinq brigands qui restent dans la forêt, s´ils découvrent le camp disparu, auront peur de se faire égorger par les cinq pilleurs du comptoir menés par Happs lorsque ceux ci rentreront. Donc, il y a toutes les chances qu´ils s´enfuient vers le sud pour échapper à tout ça. Ils seraient fadas de s´attaquer à nous, alors qu´ils ne sont que cinq...
C´est bien ce que tu voulais dire ? Et bah ?... si on peut aller dormir tranquilles, tant mieux !
Donc Ghorghor, il faudra mener notre expédition vers le camp des bandits si on veut avoir une chance de leur tomber dessus quand ils rappliqueront avec leur ravitaillement... sinon, c´est réglé.
On verra ça demain matin... et alors ma petite mise en scène est inutile pour cette nuit. Tant mieux... j´ai comme un coup de fatigue, là...  »

L'elfe masqua ses rubis brillants en se frottant les yeux avec un grand bâillement en réponse à ceux d'Asmodeus (contagieux).
«  Enfin, tu peux faire un feu, du coup...
...ça t´occupera... »

Eh ? ... pas croyable !... Lali dort ?!?... la veinarde !

Neun dressa le pouce et acquiesça de la tête aux propos de l'elfe. Le petit groupe de cinq au campement des bandits avait été massacré et il voyait mal les cinq autres partir à leur poursuite sachant cela. C'est donc sur cette constatation que les aventuriers décidèrent de tenter de finir la nuit déjà bien avancée.

Le reste de la nuit fut sans histoire et les aventuriers nocturnes n'avaient malgré tout pas fait une grosse nuit.

L'aube pointa le bout de son nez et le temps des décisions se profilaient : qu'allait faire le petit groupe ?
Le comptoir, le campement ou un peu d'exploration de la ceinture verte ou tout autre chose que le narrateur n'aurait pas envisagé ?

Yulahendil

Alors, s'il était une chose certaine, c'est que Yulahendil, effondrée sur et sous sa couverture après cette journée, aussi incroyablement chanceuse qu'elle fut longue et épuisante, restait totalement protégée par son abondante chevelure ondulante contre tout éventuel pâle reflet de l'aube, de l'aurore, ou autres équivalents lumineusement agressifs, tandis que Tittara trônait sur un des plus hauts reliefs de la couverture. Les yeux à facettes couvrant grand angle ne révélant jamais si le petit dragon était au repos... ou non.
L'elfette rêvait, tandis que Neun' , menotté une main à une cheville dormait à ses pieds sous une autre couverture, s'étant approprié subrepticement fourrures taillées de loup noir, délaissées et imprégnées de senteurs subtiles et épicées.
Ce devait être curieux spectacle pour Lali, si elle se réveillait, en la tente biplace,... sans avoir été convenablement ..."briefée" !?

Fuzol

Ne portant que ses sous-vêtements, Fuzol sortit de la tente qu'il occupait en exprimant un long et ravigotant bâillement. Avec la nuit qu'il venait de passer, ce repos agissait tel un baume sur une plaie. Le gnome s'avança de quelques pas et jeta un regard autour de lui, regardant le camp. Il se serra ensuite le torse avec ses bras, se rappelant soudain qu'ils étaient en hiver.
Fuzol rentra dans sa tente et en sortit quelques minutes plus tard en revêtant son armure et sa tunique plus étoffée. Il alla fouiller dans la charrette remplie de marchandises qu'ils avaient ramené du camp des bandits et prit un peu de nourriture qu'ils avaient trouvé la nuit passée.
Le gnome s'approcha du feu agonisant sur lequel il se mit à souffler, histoire de raviver les braises qui vivaient toujours sous la cendre. Après quelques efforts et quelques bûches de plus dans le feu, les flammes avaient repris, ce qui permit à Fuzol et se réchauffer un peu, le temps de manger un petit déjeuner.

Asmodeus

Malgré une nuit courte, la grasse matinée n'était pas de rigueur, tiré de sommeil par les premières agitations du gnome avec lequel il partageait la tente, qui s'était empressé de se rhabiller après avoir constaté le souffle glacé du matin. Ce problème ne se posait pour Asmodéus ; tout simplement parce qu'il dormait tout habillé. Même si cela était loin d'être confortable, passé les premières nuits il avait fini par s'y habituer : au moins il avait chaud et ne craignait pas d'attraper froid, couvert ainsi. Bon, malgré que le second inconvénient soit l'odeur, celui-ci n'était pas encore un problème en considérant que après un cetain nombre de jours passés dans la cambrousse, on faisait presque abstraction de celle ci.
Suivant l'exemple de Fuzol, Asmodéus émergea à son tour de la tente, profitant des premières lueurs du matin et de l'air vivifiant des bois, il n'en fallait pas plus pour pouvoir procéder à son décrassage musculaire. Chorégraphie matinale qui, bien que semblant ridicule, était devenue une habitude pour le mage. Un esprit sain dans un corps sain !
Après avoir ingurgité un rapide petit déjeuner composé de quelques rations dont il disposait, il se rendit auprès de la charrette, pour jeter un coup d'oeil à la fameuse chef de bande qui faisait tant parler d'elle. Visiblement elle était beaucoup plus agréable morte que vivante, nul doute que celle-ci devait être coriace pour mener ainsi une bande organisée d'individus du gabarit de Bébert. Ce qui allait advenir de lui et d'Hugo ne le préoccupait pas vraiment pour le moment, nul doute que Ghorghor et Fuzol voudront les voir exécutés maintenant qu'ils n'étaient plus d'aucune utilité ; à moins que Yula leur accorde la voie de la rédemption comme elle l'avait fait pour le gamin. Au final ce seront sûrement Olaf et Svetlana qui trancheront, lorsque la question se posera.
La nuit n'avait été tendre avec personne, entre les surprises et imprévus de la soirée passée, aucun des deux groupes n'avait été laissé en reste. Nul doute que ce combat improvisé avait dû être particulièrement épineux pour Eric, Fuzol et Yula, combat dont les circonstances et les détails ne leur avaient pas été conté par ailleurs.
S'en retournant vers le gnome, Asmodéus alla à son tour se chauffer près du feu, amorçant la conversation.
« Dites moi Fuzol; Que s´est-il réellement passé hier soir ? Comment, d´une mission de repérage, êtes-vous arrivés à combattre ? Malgré que cela ne soit plus à refaire, le résultat aurait put être tout autre ! Et surtout, comment vous vous en êtes sortis à trois contre cinq, d´après ce que j´ai compris ?  »

Fuzol

En voyant Asmodéus s'asseoir près de lui, Fuzol se poussa de quelques centimètres, question de lui faire un place près du feu. Il commença alors son récit de la nuit passée :
« Vous savez, on ne s´était mobilisés que dans l´intention de faire de la reconnaissance. Toutefois, en s´approchant du camp des bandits, on s´est vite rendu compte que, si on jouait bien nos cartes, on pourrait se débarrasser de ces nuisances.
On a commencé par se débarrasser des vigiles qui montaient la garde, postés sur des petites plate-formes en bois. Un à un, on a réussi, moi et Yula, à se débarrasser des deux gardes. Pendant ce temps, Éric s´est mis à explorer le camp pour finalement tomber sur la tente de Kressle. Il a essayé de l´égorger, mais la chef des bandits s´est réveillée, alertant les deux autres bandits qui restaient. Après un rude combat durant lequel j´ai bien failli y laisser ma peau, on a réussi à tuer la chef et un des bandits. Malheureusement, Yula s´est entichée de cette petite vermine...  »

Fuzol désigna avec dédain le jeune captif de l'elfe tout en prononçant cette dernière phrase.
« On a vraiment réussi à maximiser notre effet de surprise et je suis certain que c´est ce qui nous a permis de l´emporter. Sinon, à cinq contre trois, je ne suis pas certain que l´on aurait fait long feu...  »
Fuzol prit un bâton et retourna quelques braises sur le feu afin de raviver les flammes qui commençaient à diminuer en intensité. Lui qui avait tout au long de son récit fixé le feu, sans jamais regarder Asmodéus, se retourna vers son interlocuteur et le fixa avec ses grands yeux globuleux :
«  Et vous? J´ai cru comprendre que votre nuit n´a pas été de tout repos non plus ? »

Lali

Lali adorait le lever du jour. C'est donc avec un large sourire qu'elle ouvrit les yeux. Elle resta pourtant couchée, profitant de la chaleur de sa couverture et du confort de sa petite paillasse. Yula était installée à côté d'elle, sa chevelure la protégeant dans son sommeil, et Tittara était installée tout près. Ne sachant pas vraiment si le dragon dormait, elle lui chuchota tout de même «  Bonjour Tittara !  »
Entendant des voix tout près de la tente, Asmodéus et Fuzol apparemment, elle décida de se lever. Elle enfila sa grande cape chaude et manqua mettre le pied sur quelque chose d'apparemment vivant, roulé en boule à la sortie de la tente. Heureusement, elle s'arrêta juste à temps. Elle s'accroupit pour examiner la chose de plus près. Et bien ? C'était le jeune garçon d'hier, attaché à la cheville de Yula. Lali rougit, mais ne put s'empêcher de sourire largement. Les elfes avaient de drôles de fantasmes ! Ce gamin devait avoir une bonne centaine d'années de moins que la jeune elfe. Sous la même tente que moi, en plus ! C´est tout de même spécial..., pensa-t-elle en riant. Évitant le gamin, elle sortit de la tente afin de se joindre aux autres, près du feu.
Entendant Fuzol parler de la nuit qui ne fut pas de tout repos, Lali se souvint soudain de son offrande, laissée aux fées ! Elle quitta le camp, sans plus qu'un « Bon matin à vous deux. » vers Asmodéus et Fuzol. Elle fut remplie de joie en voyant que son offrande avait été acceptée ! Quoiqu'un simple animal passant aurait pu tout manger. Mais les pièces d'or n'étaient, en général, pas si agréables que ça à manger. «  Heureuse que ça vous ait plu.  » Elle fit une courbette devant... et bien devant personne finalement, puis retourna au camp. Aussitôt arrivée, elle entreprit sa jolie danse et comptine rituelle afin d'appeler Vassiderria à elle, puis, s'installa auprès du feu.

Ghorghor

Ghorghor avait veillé toute la nuit, pendant que les autres pionçaient, soit-disant parce qu'il était le seul à avoir dormi huit heures. Ils le disaient tous mais lui n'en savait rien, il ne comptait les heures de sommeil quand il dormait, lui.
Il dormait, un point c'était tout.
Il était donc las d'avoir surveillé tout le campement à lui tout seul et frustré que le reste des bandits ne soit pas venu divertir sa nuit...
V'la une aventure qui commence bien, j'ai déjà manqué un combat sur deux !
... et cela ne faisait qu'assombrir son humeur détestable.


Eric

Eric se réveilla sous sa tente.
Il cligna des yeux plusieurs fois, la brume se dégagea un peu.
Il n'entendait pas de bruits de combats, ça bougeait normalement dehors, il n'était pas mort pendant la nuit.
Il se gratta la barbe.
Dix jours. Faudra peut-être la rafraichir d'ici peu.
Le temps d'étudier la question, il s'était rendormi.


Asmodeus

Alors que Fuzol achevait son récit de la nuit dernière, ce fut au tour de Lali de se réveiller, les saluant à la va-vite avant de quitter le camp. Profitant du côté propice du moment, Asmodéus fit à son tour l'état des faits qui s'étaient abattus sur le campement hier soir.
«  Eh bien outre les quelques gueulantes de Ghorghor ... Nous avons reçu hier soir la visite de quelques visiteurs... des visiteurs du troisième type ! Et tout comme Yula s´est entiché du gamin, Lali a trouvé comme qui dirait... un côté fascinant à ces créatures.
Cette forêt est hantée, Fuzol ! Et ne me prenez pas pour un cinglé : j´ai pas arrêté de me répéter ça toute la nuit; mais ça reviendrait à nier ce que j´ai vu et entendu. Lali affirme que ce sont de gentils esprits qui vivent dans la forêt ... mais moi je vous dis, on doute rapidement du gentil quand ceux ci viennent vous taquiner pendant que vous montez la garde ; à les entendre ricaner, murmurer, essayant de vous faire tomber dans leurs pièges le plus fourbes. Enfin bref, le plus vite on aura quitté cette maudite forêt, le mieux ça sera. »

C'était toute atmosphère que le sorcier construisait tandis qu'il relatait son récit des évènements ayant eu lieu la soirée dernière. Ponctuant son récit de pauses et d’intonations de voix afin de faire ressortir le côté surnaturel de la chose.

Ghorghor


Le barbare vint se joindre à la conversation pour se plaindre :

« Mouais les saletés m´ont fait la même saloperie qu´toi avec ton faux coq hier !
Et quand j´leur ai dit d´v´nir prendre une torgnolle... z'ont fui.
Quelle bande de laches, oui !  »



Yulahendil

Là !
Encore !
Yulahendil courait dans la forêt.
C'était la nuit.
Et il y avait des bandits.
Il y en avait toujours...
Presque toutes les nuits.
Mais elle savait quoi faire, maintenant.
Elle décida de ne plus courir, et se retourna brutalement.
Le premier à surgir fut endormi par sa magie, et s'écrasa au sol, nuque se brisant en un craquement sinistre.
Elle se redressa, attrapa l'arc de Vénaziel, se concentra.
Les autres ne la voyaient pas, furetant à l'aveugle, stupidement attirés comme moustiques par ses feux follets conjurés.
Le trait sifflant transperça le dos aussi sûrement qu'envoyé par baliste, ressortant de la poitrine en un jaillissement écarlate.
Sans pitié, Géante se débarrassant de nuisibles, elle encocha une nouvelle flèche.
Et les transperça sans faillir, l'un après l'autre.
Sa colère était froide, ses yeux étaient secs.
L'un deux rampa à l'aveugle, réussissant à attraper sa cheville, mais elle ne fuirait pas !
Elle ne fuirait plus !
Elle banda son arc, voyant parfaitement en la nuit noire le visage étonné levant les yeux vers la flèche qui allait transpercer son orbite, sans échappatoire à bout touchant...
Le gamin, sans un mot, tapota sa cheville en muette reddition...
Et elle bondit comme une furie hors de sa couverture !
...Fichant une trouille bleue à Neun' qui retira sa main du pied délicat pour se figer, les yeux exorbités.
Les rubis étincelants le dévisagèrent, tandis que la vive elfette se retrouvait, soudainement, sous sa tente; Tittara profitant de son réveil, voletait vers la toile d'entrée :
... heu... Bonjour Titta... oui, je vais t´ouvrir...
Tandis qu'elle entrouvait prestement la sortie, elle demanda :
«  Qu´ est-ce que tu veux ? oh... oui...  »
Neun lui montrait la sortie, lui aussi. Elle le libéra de ses menottes... tandis qu'il devenait cramoisi.
Cela acheva de la mettre de bonne humeur et sa chevelure fantasque se projeta vers le visage du gamin pour l'aveugler en même temps qu'elle le poussait dehors en riant.
Journée qui commence en riant ne pouvait qu'être bénie. Elle s'étira dans sa petite liquette... et frissonna en cette matinée avancée, mais toujours hivernale. Frottant ses longues jambes nues en finissant de rire, elle décida de s'habiller... avant de sortir.
... Et c'est donc d'humeur joyeuse qu'elle rejoignit quelques instants plus tard les autres près du feu, voir s'il restait du pain et du fromage, avec une faim d'ogresse, pendant que ses propres cheveux neigeux, armés d'un peigne, entreprenaient, avec une animation surnaturelle, de se démêler eux mêmes, lui libérant ses mains, car après les combats de la nuit - réels ou rêvés -, ils en auraient pour un sacré bout de temps...
«  Bonjour à tous ! Vous avez décidé quelque chose pour aujourd´hui ? On vous emmène au camp des bandits qu´on a pillé hier ? Merci à ceux qui ont monté la garde. J´ai sacrément bien dormi...  »
...pour la première fois depuis bien longtemps...

Asmodeus

Voyant Yulahendil arriver avec son petit protégé, Asmodéus se décala quelque peu pour lui laisser de la place mais pas assez pour que le jeune bandit puisse s'asseoir.
« Disons que nous n´avons pas encore abordé la question ... Encore faudrait il que Eric daigne à se réveiller ... De toute façon je suis prêt à aller n´importe où tant que l´on quitte cette maudite forêt ! Je jure que je vais y laisser ma santé mentale si j´y reste une nuit de plus. Après de là à aller au camp des bandits ... Je trouve que ça fait beaucoup de route pour pas grand chose, à moins bien sûr qu´il reste quelque chose d´important à y faire là-bas et dans ce cas c´est une autre histoire ... Enfin bon, on bougera pas tant que l´autre sera pas réveillé...  »
Est ce que le campement des dits bandits était digne d'interêt ? Ça il ne le savait pas, il n'y avait pas mis les pieds et ne pouvait donc juger. Yula, Fuzol et Eric y avaient été néanmoins et si l'un d'eux jugeait bon 'y retourner c'était sûrement qu'un truc leurs avait échappé à la première visite. Et même vu les circonstances de leur première visite, ils n'avaient sûrement pas eu le temps de fouiller en bonne et due forme le campement. Restait à espérer que ce dernier n'ait pas fait entre temps l'objet d'un pillage par les derniers survivants de la bande.
«  Enfin bon, je ne vois pourquoi on devrait l´attendre, alors qu´il n´aurait sûrement pas pris cette peine pour nous ; on pourrait...  » une lueur malicieuse sembla s'animer dans le regard d'Asmodéus, tandis qu'il esquissait un sourire à l'idée de donner à Eric une bonne leçon de savoir-vivre et de courtoisie. Puis lançant un regard complice à Fuzol, il continua.
«  On pourrait lui faire le coup du poulet ! Ou plutôt du coq, pardon ! Mais amplifié fois deux, voire trois fois ou quatre ! Après ça dépend de vous, mesdemoiselles, si vous désirez prendre part à cette plaisanterie et si vous possédez tout comme nous le talent de reproduire à volonté n´importe quel son. Ça sera marrant et sans méchanceté aucune, et puis si il avait été à notre place, il aurait surement acquiesçé, non ?  »
Eric était d'une nature assez désagréable et le débat qu'il avait eu avec lui le jour d'avant n'avait en rien amélioré cette relation. Sans oublier son attitude "je m'en foutiste" et asociale qui était franchement détestable. Le simple fait qu'il refuse de dormir avec qui que ce soit dans la même tente et préférait s'isoler était révélateur. Si il ne souhaitait pas qu'on lise en lui et qu'on essaye de le cerner et bien tant pis, Asmodéus se contenterait de le juger par la couverture.
Qui m´aime me suive ! Et que les intéressés se prêtent au jeu...

Lali


Lali rit haut et fort lorsqu'Asmodéus parla de cette forêt hantée. Tout ceci était si excitant ! Les petits tours joués par les fées n'avaient rien de malicieux. Le pauvre Asmodéus semblait être superstitieux et anxieux. Elle avait hâte de lui jouer des tours, elle-même. Il semblait un sujet idéal.
S'enfoncer dans la forêt encore plus, aller découvrir le camp des bandits, risquer une nouvelle bataille, croiser de nouvelles fées, tout ça était très excitant. Du moins, ce l'était pour une gnome. Lali se leva d'un bond, prête à lever le camp. L'idée d'Asmodéus pour réveiller le paresseux Éric était amusante, mais elle ne pourrait rien y apporter puisqu'elle ne savait pas faire de tours de ce genre.
« Vous devriez reproduire le bruit de cloches. Ça serait bien plus amusant! Pour nous, en tout cas.  »
N'ayant pas les capacités magiques pour participer, Lali entreprit de démonter les tentes. Elle chargea d'abord les deux bandits capturés. D'ailleurs, elle se demandait bien ce qu'ils pourraient bien faire d'eux. Ils n'étaient pas fiables. Ils ne pourraient pas être gardés librement près deux sans qu'ils ne risquent de les quitter, de se joindre un autre groupe et de les attaquer à nouveau, ou encore qu'ils ne les égorgent dans leur sommeil. Mais cette question n'était pas une urgence. En plus que les deux rigolos pourraient leur donner de l'information sur le jeune muet.
Tien donc, le jeune muet !
Lali appela le petit afin qu'il vienne lui donner un coup de main pour démonter le camp et charger le tout dans la caravane.

Fuzol

Eh bien... Je crois que c´est moi qui vais devoir me charger du réveil de tout le monde.
Fuzol, un petit sourire en coin, ne prit même pas le temps de répondre. Il arracha un petit fil qui dépassait d'une des tentes et se mit à réciter quelques incantations. Quelques secondes plus tard, il laissa le fil flotter dans l'air.
Une petite explosion de lumière se fit voir, puis un bruit de cris et bagarre émana de la boule de lumière.
«  Nous sommes attaqués ! Réveillez-vous !  » cria Fuzol.
Après avoir pronnoncé ces paroles, le gnome se mit à rire comme jamais les autres ne l'avaient vu rire. Il tentait toutefois de ne pas émettre de son et manqua donc de s'étouffer. Fuzol se roulait par terre, se tordant de rire.

Eric


Eric passa la tête par sa tente, l'air à moitié endormi.
Il regarda Fuzol un moment.
Un faux son, encore.
Il se retourna et commença à regagner son couchage, et c'est alors que ....

Yulahendil

Yulahendil l'interpella ironiquement, entre deux bouchées de sa grande tartine qu'elle dévorait à belles dents :
«  Te recouche pas, Eric...
Tu viens d´échapper au cheau d´eau, alors... ne forche pas ta chanche...
On va au camp de Kreschlle... tu pourras faire la chièchte là-bas.  »

Le camp n'était qu'à une demi heure de là... ils y seraient bien vite et, qui sait, peut être à temps pour accueillir -comme ils le méritaient - les derniers bandits au retour de leur ravitaillement ?


Eric

Eric tourna la tête vers Yula, la considéra un long moment.
Finit par jurer, le regard éteint.
Puis se dirigea vers la nourriture.
«  Ça marche. Après que j´aie mangé.
La nuit s´est bien passée ?  »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 18:45:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#19 Envoyé le : samedi 8 février 2014 00:46:58(UTC)
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Ghorghor

Le barbare était d'une humeur détestable ce matin, cette aventure ne lui plaisait guère...
Trop de magie dans le groupe, trop de personnes intelligentes échafaudant des plans trop compliqués qu'il avait du mal à comprendre...Il avait été engagé pour exterminer des bandits... et on lui exterminait ses bandits alors qu'il s'ennuyait à monter la garde et se faisait avoir par des fées qui lui faisaient des tours, magiques en plus.
Vraiment de quoi avoir une humeur massacrante !
Il aida tout de même Lali à jeter les prisonniers dans la charette, lorsque que le mister Fuzol trouva marrant de sonner une fausse alerte ! Bien que le tempérament chaotique de Ghorghor ne le rendait guère fervent des règles et normes, il avait quand même passé plusieurs années dans une caserne où il avait apprit les dangers d'une farce de ce genre.
Furax, le demi-orque avança vers Fuzol les poings serrés.
«  'Trouves ça marrant, toi ! Les fausses alertes portent la poisse, nom d´une tarasque ! Quand y en a une vraie, on réagit plus, après !
Pour un nabot t´as une p´tain de grande gueule ! Tu refais une fauss´alrete, tu goûtes d´mes crocs dans ta micro face de nabot ! Pigé ?

Ma mama dit qu´faut être cool avec les soigneurs. Mais moi j´dis qu´s´ils nous foutent en danger, z´est pas des soigneurs donc ! Donc j´les martelle pour l´faire leur éducation. C´est tout. J´aime pas qu´on mette en danger mon groupe, moi. J´tiens mes r´ponsabilités, moi !  »

Même si le barbare ne savait jouer de l'intimidation, ses deux mètres dix et cent vingt sept kilos jouaient en sa faveur surtout en face du petit gnome.
Il était sûrement le temps de changer d'endroit pour que le semi-orque passe ses nerfs sur d'autres personnes que les membres de son groupe... Que par ailleurs il devait protéger et non endommager...

Fuzol


En voyant la réaction que son «tour» avait suscité chez le demi-orque, Fuzol ne put retenir ses larmes.
Ce sont donc des pleurs qui vinrent se joindre aux éclats de rire du gnome qui se tordait par terre.
Lorsque Ghorghor s'éloigna, Fuzol, cessa quelque peu de rire et se reprit en recommençant à respirer normalement. Il s'assit, les deux mains lui servant de support vers l'arrière et déclara, toujours en ricanant un peu:
«  Ahhh... C´est à refaire !  »


Lali

Lali eut amplement le temps de tout ranger les tentes, même celle d'Éric qui mangeait tranquillement tout près du feu, encore endormi suite à cette courte nuit. La gnome était heureuse de s'enfoncer légèrement plus au creux de la forêt et avait hâte d'explorer le camp. Même l'idée de tomber sur des bandits lui faisait plaisir. Elle avait confiance en presque tout le monde dans le groupe et savait qu'ils pouvaient affronter le danger et s'en sortir. Chacun avait ses forces et c'est ce qui rendait ce groupe si intéressant.
Une fois que tout fut bien rangé dans la charrette, Lali alla s'occuper des bêtes afin de les préparer à reprendre la route. Puisqu'ils avaient maintenant une charrette, Fuzol et elle-même n'auraient plus à partager la monture d'un de leur camarade et les bêtes seraient déchargées d'un lourd fardeau. C'était bien pratique, une charrette, mais ça ne passait pas partout. Dommage.
Lali repensa à leur travail de cartographier la région. Pour le moment, ça ne serait pas évident. Tout ce qu'elle pourrait mettre sur la carte serait une masse dense d'arbres. Ça ne faisait pas une carte très intéressante à regarder. Alors, valait mieux se concentrer sur l'autre partie de la mission, soit exterminer des bandits. Ghorghor était bougon d'avoir manqué une bataille, mais il aurait de quoi se mettre sous le poing bien assez vite.
Souriante et gambadante, Lali encouragea tout le monde à monter sur leurs chevaux, embarqua dans la charrette et laissa le soin à Fuzol de la conduire vers le camp des bandits, suivie de tout le groupe.

Ghorghor

Visiblement le gnome avait une mémoire courte, oubliant que la dernière fois que Ghorghor avait essayer d'assommer quelqu'un, il l'avait mit dans un coma profond et mortel...
Ou peut-être celui-ci ne prenait point au sérieux le semi-orque ou encore était-il confiant en la protection de sa divinité...
Ceci étant le barbare s'éloigna sans devenir méchant, cependant il se jura à lui-même qu'une autre farce mettant en danger le groupe comme cette fausse alarme causerait au prête gnome bien des prières...
Ghorghor était en tête de la troupe en direction du campement des bandits à l'affût du moindre danger.


Après quelques minutes à réveiller et à décider tout le monde. La petite bande fila vers le campement que Fuzol, Eric et Yulahendil avaient mis en vrac la veille. Les sens aux aguets , c'est un Ghorghor bougon qui ouvrait la voie mais il semblait que tout était calme. Apparemment aucun des bandits partis en chasse n'étaient en vue. Mais reviendraient-ils un jour ?

De son côté Lali était peut-être la seule à prendre en considération l'autre partie de leur mission qui était de cartographier le secteur. Nul doute qu'une fois inspecté le campement, elle devrait rappeler ce petit détail à ses compagnons d'aventure.
De jour, la reconnaissance était plus aisée , les aventuriers trouvèrent un gué leur permettant de franchir la rivière non loin du campement.

Yulahendil

Yulahendil avait décidé de laisser "détaché" Neun, le juchant sur le cheval de Ghorghor. Chargé de tout son équipement, celui-ci n'irait pas bien vite en cas d'escapade et, prendre le risque d'encourir la colère de leur costaud au sens de l'humour limité, était selon elle, suffisamment dissuasif. Ceci ne l'empêchait pas de garder le gamin à côté d'elle, échangeant avec lui sur un langage des signes, afin que le jeune muet se fasse mieux comprendre, tandis que Tittara jouait rôle d'invisible éclaireuse en avant de leur progression, jusqu'au camp pillé.
Arrivés là-bas, on en profitera pour faire creuser des tombes à Bébert et Hugo... on a assez trimbalé les cadavres... et cela les mettra "en condition" avant qu´on s´occupe de leurs cas...

Lali

Lali n'osait pas utiliser le papier ou les parchemins pour le moment. Elle ne voulait pas faire n'importe quoi et devoir recommencer. Elle pensa soudainement à l'ardoise et la craie qu'elle avait en sa possession. C'est donc sur un petit bout d'ardoise qu'elle entreprit de cartographier du mieux qu'elle le pouvait la région.
« Dites, vous vous souvenez que nous devons cartographier la région? Et bien je veux bien essayer, quoique je ne suis pas la plus douée, n´ayant jamais rempli une tâche semblable. Par contre, j´ai besoin de votre aide. Si vous observez quelque chose qui serait important de mettre sur la carte, ça serait bien de m´en faire part. Travail d´équipe !  »


Eric

Eric était sur sa selle. Il était à moitié endormi. L'autre moitié était amorphe. L'esprit brumeux, il réfléchissait tout de même. Il n'avait pas grand chose à dire, de toute façon.
Il se sentait un peu mal. Il devait le faire. C'était une occasion en or. Une qui ne se reproduirait plus. Mais il n'avait pas aimé cette affaire. Il était la cause de la mort de ces personnes.
Ils les auraient affrontées un jour ou l'autre, mais il ne se sentait pas mieux pour autant.
Il prenait conscience que toute cette affaire ne serait pas qu'une grande fête. Et ça le minait un peu.
Assis sur sa monture, Eric réfléchissait.

Fuzol



Sur sa monture, Fuzol ne disait rien, il écoutait plutôt les conversations, tout en jetant des regards de temps à autre en direction de la forêt afin de voir s'il on ne tenterait pas de les prendre en embuscade.




Ghorghor

Pendant tout le chemin, le barbare fut surpris du manque de réaction des membres du groupes à l'encontre de la farce de Fuzol...
Ghorghor n'avait rien contre les farces, même magiques, tant qu'elles ne lui étaient pas destinées... et même dans ce cas, il ne se serait pas énervé, mais aurait simplement fait la tête.
Cependant la fausse alerte n'était pas qu'une simple farce à ses yeux mais aussi un danger. Répétées plusieurs fois, le groupe finirait par ne plus réagir en cas de véritable alerte et donc serait en danger. C'était tout comme les alertes au feu, à force d'en crier des fausses, plus personne n'y faisait attention même quand il y avait vraiment un feu.
Du coup le semi-orque passa le voyage dans le silence le plus total, s'occupant de repérer les moindres signes suspets.
Lali rappela au groupe leur tâche de cartographie, et donc le Barbare s'empara de son sac et y chercha quelque chose. Après quelque instants, il y sortit sa boussole, et qui lui permit d'indiquer où était le nord à la petite gnome. Il n'était guère très doué, son intelligence était certe limitée, mais il savait quand même se servir plus ou moins d'une bousole.
Il essaya aussi de repérer leur position par rapport au comptoir d'Oleg.
Une fois arrivé sur le campement ennemis, il demanda :
«  Alors les saligauds qu´on pris mes bandits, p´vez au moins m´racompter votre exploit, non ?
Tous c´qui à rapport avec bataille m´intéresse. Donc z´avez fait comment ?  »


Yulahendil

Yulahendil désigna les deux plateformes aménagées en hauteur, de chaque côté du camp, avant d'expliquer :
«  Un guetteur sur chaque plateforme, on a endormi le premier, qui s´est brisé le cou en tombant de là-haut. Le deuxième, Maître Fuzol l´a habilement/magiquement fait descendre et il s´est rendu aussitôt (c´était Neun), nous permettant de le saucissonner sans problèmes... Après, Eric devait explorer, espionner, voire fouiller - simplement - le campement...  »
Elle tourna alors vers Eric son regard de brillants rubis, avec autant d'interrogations que tous les autres :
«  Et...que s´est-il passé ?  »


Fuzol


En entendant la question de l'elfe qui était destinée à Éric, Fuzol n'eut d'autre choix que d'intervenir.
«  Ben il l´a réveillée la gonzesse !

On allait pas la laisser dormir pendant qu´on s´amusait autant !  »




Ghorghor

Ghorghor écoutait le récit de Yula avec attention. Il comprit rapidement que dans une situation pareille, il aurait besoin d'une arme à distance plus performante que ses javelines. Il demanda donc à Asmoédus :
« Dis Asmo', t´as gardé le joli arc composite du comptoir ? Si personne n´en veut. Et bah j´le prends le machin. J´d´vrais p´voir lui trouver une utilité.  »
Puis il entendit Fuzol se vanter et il en haussa les sourcils.
Mais l´vraiment une grande gueule c´ui-là. Croit p´voir s´en sortir tout seul contr´un guerrier ?
«  Parc´qu´tu l´as tué la boss ?  »demanda-t-il au gnome.
«  Donc sont morts comment les trois autres ?  »,continua-t'il avec intérêt.
Il avait soif d'apprendre la fin de l'histoire afin d'en tirer des conclusions utiles comme par exemple l'utilité d'un arc danc ces conditions.
Tout en écoutant la fin de l'histoire, il fouilla du regard le sol afin d'y trouver des potentielles possessions apartenant aux bandits. Il compta aussi jeter un oeil aux passerelles aussitôt que le trio aurait finit leur explication.

Fuzol

« Tué le boss ? Moi ?
Non ! C´est Éric qui s´en est chargé.
Mais voyons Ghorghor as-tu écouté l´histoire lorsque Yulahendil la racontait ?
J´ai failli me faire tuer pendant ce combat et j´ai manqué presque tous mes coups.
Si il y a quelqu´un qui l´a tuée, la Kressle, c´est certainement pas moi !  »

Fuzol se mit ensuite à rire, comme à son habitude.


Eric

«  Ce n´est pas tout à fait ça. » Eric marqua une petite pause, réfléchit.
«  En fait, dans les trois qui dormaient, il y en avait deux dans une tente, et un dans une autre. J´ai pensé que Kre ... que leur chef était dans la tente avec une autre personne.
Évidemment, non. »
Il inspira fortement.
«  Elle dormait. Vraiment. J´ai eu le temps de récupérer ses armes, les mettre hors de portée. Elle dormait encore. Voyant ça, j´ai voulu en profiter. J´ai visé la gorge, doucement, avec précision. Et c´est là que ça a foiré. Elle s´est réveillée la gorge en sang, et j´ai pas eu le temps d´appuyer assez. J´ai dû me reculer vite, et je me suis retrouvé coincé contre la toile de la tente. Donc en attendant qu´elle meure en suffoquant, j´ai dû me défendre. Fuzol est venu m´aider, puis il est reparti, puis il est revenu. Mais il me semble bien l´avoir achevé. Je ne suis pas sûr. Je ne veux pas l´être.  »
Réalisant qu'il était en train de s'éloigner du sujet, il se ressaisit bien vite. «  Fuzol, à l´extérieur, ça s´est passé comment ?  »

Asmodeus

Asmodéus venait à se demander si outre une barrière culturelle, il n'existait pas aussi une barrière linguistique entre lui et Fuzol, car le concept de blague innocente semblait bien lui échapper, enfin bref, il avait été dispensé de faire la morale au gnome par un Ghorghor qui avait des arguments sûrement beaucoup plus convaincants et surtout concrets. Comme quoi la violence résoud pas mal de problèmes.
Après que Eric ait enfin daigné se lever, le groupe leva le camp, partant en direction du repère des bandits guidés par le barbare. Entre Eric qui était amorphe sur sa monture; Lali qui venait de s'autoproclamer cartographe du groupe désormais trop occupée à s'atteler sur son ardoise ; au moins cela réglait cet infime détail de leur mission qui leur avait échappé, tout en lui rappelant que lui aussi avait des devoirs à honorer qui traînaient dns son sac depuis quatre jours maintenant. Sitôt retourné au comptoir, il irait chercher de l'aide auprès d'Oleg et Svetlana, peut être que eux sauraient lui indiquer où se rendre.
«  Faites comme vous souhaitez Lali, en tout cas je peux déja suggérer que vous indiquiez sur la légende que cette forêt est hantée, c´est un détail relativement important je trouve.  »
Le souvenir de la nuit dernière semblait avoir laissé un gout amer au cheliaxien, et ce même si aucun évênement fâcheux n'était survenu. Fées ou mauvais esprits ? Asmodéus ne faisait pas grande différence entre les deux. Si ça venait faire chier les vivants c'était un mauvais esprit, dans le cas de Fuzol dont les blagues consternaient pas mal de monde le terme esprit mauvais était quant à lui de rigueur.
« L´arc ? Ah oui je ne l´ai pas vendu ; après, vu que personne n´était intéressé j´ai demandé à Oleg de le ranger dans la réserve. D´ailleurs ça me fait penser qu´il faudrait que je compabilise en bonne et due forme ce que vous avez récupéré chez les bandits ... Et non Eric, je te le dis avant tu viennes à lever une objetion, malgré que j´encourage la méritocratie au sein de la société, celà ne veut pas dire que toi, Yula et Fuzol devriez avoir une plus grosse part simplement parce que vous étiez que nous n'y étions pas ... et avant que tu soulèves une autre argmentation sans autre fondement que ton enrichissement personnel, je soulignerais que malgré ton "incroyable" prestation au comptoir hier matin tu as quant même touché ta part du butin.  »
De la fierté et de l'orguil, Asmdéus en avait, malgré sa maladresse et son coté superstitieux, si on avait essayé de l'écraser une fois, c'était au centuple qu'il rendait la monnaie (rancunier avec ça)... du moins si celà restait dans un domaine dans lequel il était familier. Ça ne sera pas demain la veille que l'idée lui viendrait à en venir défier quiconque en duel armé afin de régler ses impairs.

Eric

Eric regarda un moment l'autre gars, Asmo. Il secoua la tête.
«  Crois ce que tu veux, mais ça m´était même pas venu à l´esprit.  »
Sans ajouter un mot, il partit vers la première plateforme, et commença à l'escalader.
Une fois en haut, il s'adressa aux autres.

«  Deux qui montent la garde et les quatre autres qui fouillent, d´accord ?  »


Ghorghor

« Bah, j´ai ´couté l´elfe mais j´ai pas tout suivi vis´blement. P´is moi, j´ai b´soin de voir pour comprendre. Ça aide.  »répondit-il au prêtre.
Le semi-orque fut assez déçu par la suite de l'histoire racontée par Eric, ce n'était guère le style de combat qu'il aurait mené, et il aurait préféré entendre une histoire de combat plus direct.
«  Mouais. C´est pas vr´ment comme ça qu´j´voyais une bataille... M´fin j´dois dire qu´c´est qu´vous en êtes bin tirés. ´liminer trois sur cinq sans être surpris. Ça a d´mérite.  »
P'is voyant Eric grimper, il dit au passage :
«  Dis pourrais p´t-être fouiller la passerelle aussi ! Non ? »

Eric


« C´est ce que j´fais.
Occupez-vous de l´autre quand même, je resterais sur celle-ci surveiller les alentours.
Après avoir récupéré ce qu´il y a à récupérer. »

La forêt semblait calme, pour le moment.
Eric récupéra son arbalète accrochée dans son dos, tout de même.


Yulahendil

Yulahendil monta sur la deuxième plateforme, suivie de Neun. Après une rapide inspection (et récupération de toute arme ou autre chose utile), elle lui confia la tâche de reprendre le guet... tout en demandant à Tittara de rester bien cachée, mais en surveillant étroitement le gamin.
Revenant prestement sur le plancher des vaches, elle montra à Ghorghor le gros tronc d´arbre, sur lequel elle s'était juchée désignant l'emplacement des tentes de Kressle et des deux bandits, lui expliquant :
«  Quand la mégère a crié "Nous sommes attaqués !" elle a réveillé les deux autres, et Fuzol devait aller prêter main forte à Eric... En me plaçant là, j´avais vue dégagée sur le camp, mais je risquais d´être repérée aussi, malgré la nuit. J´ai fait apparaître des lumières qu´ils ont pris pour des lanternes, - ce n´est pas une blague, Ghorghor, c´est une diversion - et ils leur ont couru après, ce qui m´a permis de leur tirer dessus, le deuxième juste à sa sortie, puis quelques pas plus loin, le premier tandis qu´il se demandait ce qui se passait, achevé d´un deuxième trait avant même qu´il ne me repère ou ne vienne aider sa patronne...  »
Elle baissa le ton en se rapprochant du demi-orc :«  Au corps à corps, on ne s´en serait jamais sortis. C´était une folie que de les attaquer sans vous. Eric et Fuzol ont eu de la chance; et je crois qu´ils l´ont compris, eux aussi...  »
Blanche chevelure flottant librement dans le vent, elle secoua la tête comme pour chasser les mauvaises idées et s'étira en retrouvant toute sa gaieté du matin : «  Bon, maintenant, on s´organise ! Bébert et Hugo, vont se rendre un peu utiles, enfin ! Il y a des tombes à creuser, pour commencer. Il faut explorer le camp, et les alentours, à le recherche de traces éventuelles du retour de leur expédition de ravitaillement. Moi je peux aider Ghorghor pour repérer les traces, sauf si quelqu´un d´autre s´y connait ? Il faut un guetteur en plus de Neun : Eric, tu veux rester là haut ? Il faut s´occuper des chevaux et veiller sur nos fossoyeurs pendant leur boulot... Lali, Asmo, Fuzol... qui fait quoi ?  »

Ghorghor

Le barbare fut rassuré par les mots de l'elfe, on ne lui piquerait plus ses sujets d'entraînement, en d'autres mots, ses bandits. Celle-ci proposa de chercher des traces !?
Sûrement pour savoir si les autres brigands partis en chasse étaient revenus...
Sans vraiment chercher à comprendre le barbare exécuta les ordres donnés.
« Ok. j´peux faire ça.  »



Lali

«  Pour ma part, je crois que je vais simplement rester ici, aider à creuser les tombes pour ces pauvres idiots de bandits.
Si tout est fouillé, et bien je reste avec les bêtes. Les faire souffler un peu et les abreuver. Ça ne leur fera pas de mal. »

Et elle s'occupa tout de suite des bêtes, avec tout ce qu'il y avait pour elles dans le campement.
Lali était déçu du campement. Elle s'était imaginé quelque chose qui ressemblait plus au comptoir d'Oleg, avec des palissades et tout. Ça aurait été chouette de choisir cet endroit comme maison pour explorer toute la région. Le comptoir d'Oleg, c'était bien, mais c'était hors de la forêt et il fallait toujours rebrousser chemin pour y retourner. Bon d'accord, il faut toujours rebrousser chemin pour retourner à la maison. Mais le comptoir était en dehors de la forêt, tout à fait au nord.
Lorsque les bêtes furent toutes soignées, Lali retourna dans la charrette afin de terminer la carte sur le parchemin. Une nouvelle passion gnome se développerait-elle chez la petite ?

Le petit campement ne récélait plus grans chose de bien intéressant. Toutefois, ceux qui grimpèrent aux palissades purent découvrir pourquoi un muet était en charge de monter la garde. Sur chaque passerelle, les compagnons découvrirent une pierre-tonnerre. Voilà pourquoi Neu'n pouvait prévenir ses camarades brigands même sans avoir de langue.
Certainement que les bandits devaient balancer la pierre vers ceux qui tentaient de les agresser ce qui avait pour effet de les hébêter et de prévenir le reste du campement dans le même temps.

C'était un petit campement, une base d'opération mais nulles traces apparement des autres à l'intérieur du campement. Toutefois, en farfouillant un peu les alentours Ghorghor put découvrir des traces de pas. Apparemment, au moins deux hommes s'étaient approchés du campement un peu plus tôt dans la journée et avaient fait demi-tour. La non-présence des sentinelles avaient du les dissuader d'approcher.

L'embuscade ne donnerait probablement rien. Mais, après tout l'essentiel était préservé puisque le petit groupe avait éradiqué la menace la plus pressante sur le comptoir d'Oleg. Nul doute que Restov les récompenserait de leur célérité .
VIsiblement , certains souhaitaient explorer un peu la zone avant de retourner au comptoir. Ils ne leur restaient plus qu'à faire le choix sur la suite des opérations.

Visiblement ce groupe de bandit là aura eut plus de chance dans l'après vie que le précédent. Au moins aurait il une sépulture décente ... alors que le groupe d'hier était destiné à orner les remparts du comptoir, sinistre avertissement à quiconque serait tenté de renouveler une attaque.

Asmodeus

Voyant Lali allant s'occuper des bêtes, Ghorghor et Yula roder aux alentours à la recherche d'empreintes, et Eric et Neun' sur les deux plateformes. Asmodéus alla chercher Bébert et Hugo toujours ligotés, rejoignant Fuzol.
«  Nul besoin de creuser Fuzol, laissons ces deux là faire le travail à notre place. »
Bien que réticnt à détacher les deux prisonniers, il fallait néanmoins convenir qu'il serait extrêmement fou de leur part de tenter de s’échapper. Ils devraient même s'estimer heureux d'être encore en vie avec le prêtre et le barbare dans le groupe. Laissant les deux bandits liés l'un à l'autre à la vigilance de Fuzol. Asmodéus parcourut vite fait le campement à la recherche d'éventuelles pelles, allant aussi farfouiller dans la charrette.
« Dites on n'aurait pas des pelles ? Vous avez vu des pelles ? Au fait qu´est-ce-qu´on fait une fois qu´on a fini ? On rentre au comptoir ? Nul doute que ce qui restait du groupe de bandit a déserté : c´est ce que j´aurai fait, à leur place. »

Yulahendil

Yulahendil avait accompagné Ghorghor et, grâce à lui, ils avaient pu trouver trace d'humains toutes récentes, ayant rebroussé chemin.
«  C´est pas grave, t´en fais pas... on en trouvera d´autres, des bandits !...  »
Une fois qu'ils eurent bien exploré les alentours, elle fut heureuse de rentrer au camp, avec un petit pincement au coeur (et un remerciement à Desna) en découvrant qu'il n'avait été troublé par aucune incursion, et de voir que Neun' n'avait pas abandonné son poste... ni Eric. Elle leur adressa un sourire, et alla naturellement discuter avec Lali, pour lui donner compte-rendu, et admirer sa carte... presque vierge.
« Dis donc, Lali, t´as pris une échelle sacrément ambitieuse ! Ne t´inquiète pas pour le parchemin, j´en ai quelques uns de réserve, et on en commandera au comptoir...
Bon ! ceci dit, quand on bougera, tu voudras qu´on explore dans quelle direction ? »


Lali

Lali était captivée par son travail auquel elle s'appliquait assidûment. Elle sursauta lorsque Yulahendil s'approcha et fit un petit point noir à l'est de l'hexagone qu'elle avait dessiné pour le campement des bandits.
«  Zut ! J´espère que ça fonctionnera avec ce qu´il y a à cet endroit.  »
Elle lâcha la carte des yeux et regarda l'elfe avec un grand sourire spécial Lali. La gnome aimait bien l'idée de prendre une décision. C'était sans grande importance, mais tout de même. Ça lui faisait prendre une petite place dans ce groupe de têtes dures. Elle prit une tête sérieuse, avec un doigt sur la bouche pour s'aider à penser.
«  Et bien, je me suis dit que comme on était déjà passé par le nord-ouest d´ici, on pourrait commencer par explorer au nord-est, entre ici et le campement d´Oleg. Après on pourra retourner au chemin que nous avons emprunté et explorer les alentours. J´estime que tout cela devrait nous prendre environ deux jours. Plus, si nous découvrons quelque chose d´intéressant ou si les fées décident de s´amuser avec nous. »
Elle haussa la voix, afin qu'Asmodéus l'entende bien.
«  Les fées, pas les monstres, les esprits ou les êtres maléfiques ! »
Elle rigola, afin de faire comprendre à Asmodéus qu'elle n'était nullement méchante avec lui, mais que sa crainte l'amusait tout de même un peu.

Fuzol

Asmodéus avait demandé à Fuzol d'arrêter de creuser la tombe des bandits, mais ce dernier ne s'était même pas encore mis à l'ouvrage. Tout ce qu'il faisait, depuis qu'il avait dit aux autres qu'il resterait creuser les tombes, était de faire semblant de se rendre utile, regardant plutôt les autres trimer pendant qu'il racontait des choses qui n’intéressaient personne. De toute évidence, Fuzol n'était pas le genre de gnome qui se tuait à la tâche !
« Ah et bien si vous insistez, mon cher Asmodéus. Laissons faire ces malandrins !  »


Bébert et Hugo s'éxécutèrent. Bien qu'ils n'avaient pas forcément à leur disposition les outils adéquats, la terre était relativement meuble à cet endroit et même avec des morceaux de bois et autres outils de fortune, les tombes prirent forme rapidement.

Les deux bandits maugréaient et lançaient des regards furibards à Neu'n qui continuait de monter la garde. Bébert lança à son acolyte entre deux tombes.
« La p´tite elfe a jeté son dévolu sur le silencieux. Pour une fois qu´sa belle gueule lui attire pas qu´des problèmes. Enfin bon, elle aurait pu choisir un homme, un vrai au moins. »
Son comparse lui fit signe de la boucler . Il n'avait pas spécialement envie d'être la cible de certains barjots qui composaient la bande. Le dénommé Hugo semblait toujours avoir une certaine anxiété dans le regard quand il regardait Ghorghor ou Maître Fuzol.
«  Boucle-là un peu Bébert, tu vois pas qu´on est en train de creuser notre propre tombe !?!  »
Ce à quoi le Bébert blémit après tout rien n'avait été décidé pour eux.

Ghorghor

Ghorghor qui en avait finit avec les traces de pas conclu à haute voix :
« Y'a des types qu´sont venus ici. Deux fouines. Mais sont partis. Z'ont dut flipper grave !  »
Puis il s'en alla passer sa mauvaise humeur sur les prisonniers. Quand il les vit creuser avec des morceaux de bois ou tout autre outil de fortune, il se moqua :
(dit] Bas z'êtes d´vraies gourdes, vous. C´aurait pas été plus simple d´foutre des pierres sur les cadavres ? Ou ´core d´y foutre le feu ? Plutôt qu´creuser comme des lapins ´xtropiés ?
Dites qu´est qu´vous marmonez avortons ? V´lez vous pleindre ? C´est ça ? On prend p´t-être pas assez bien soin de vous ?
Allez creusez fissa et j´vous auriez l´droit de bouffer après. Parole d´barbare !
Mais s´vous traînez, j´m´arrange pour qu´vous bouffiez p'u que d´la soupe le reste d´votre misérable vie ! [/dit]
Une fois, ses nerfs calmés sur les prisonniers, il écouta l'échange entre Lali et l'elfette.
Veulent se balader pendant deux jours... Vont s´inquiéter les tourtereaux du comptoir. J´crois pas qu´on leur ait dit qu´s´en irait si longtemps... Menfin doivent être saufs puisqu´les merc´naires z´ont dû arriver. Ou vont arriver...

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 18:58:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#20 Envoyé le : samedi 8 février 2014 17:22:07(UTC)
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Yulahendil

Yulahendil discutait joyeusement avec Lali, à propos des "esprits de la forêt", riant sous cape au sujet des angoisses de leur chéliaxien au prénom démoniaque. S'il y avait toutes sortes de fées et de lutins, il ne s'agissait pas d'êtres maléfiques, et elfette et gnomette étaient toutes aussi curieuses l'une que l'autre d'en rencontrer...
Ah ! Les prisonniers avaient fini leurs premières fosses, et purent donc y charger les deux premiers cadavres. Reprenant son air le plus sérieux, Yulahendil s'approcha des tombes qu'ils comblaient :
«  Ainsi finissent les hors la-loi. Nous sommes mandatés par Restov pour rétablir l´ordre. Ces bandits font partie de la bande qui a racketté le comptoir d´Oleg, ce qui les a condamnés. Que cela vous donne à réfléchir, à l´avenir... le vôtre...
Et quand vous aurez fini de combler leurs tombes, recreusez en deux autres à côté... »

Sans plus de commentaire, elle les laissa officier sous son regard dérangeant de rubis brillants, sa blanche chevelure fantasque s'agitant en liberté comme autant de fins serpents ondulant à leur propre rythme.

Ghorghor

«  Bon p´is on fait quoi après ?
Rentre au bercail ? Ou on explore ?
Si on explore, je m´ccupe d´leur surveillance.  »
expliqua le demi-orque sans même regarder l'elfe qui leurs donnait des ordres.

Une fois qu'ils eurent finit de creuser les quatre tombes pour leur anciens camarades, Ghorghor s'approcha d'eux et leur donna deux rations.
«  Allez bouffez les avortons. Et soyez sage ou z´aurez l´droit au carnage ! Heyhey.  »

Hugo et Bébert s'assirent pour se délecter de leur petite ration de survie. Ils observaient l'un et l'autre des aventuriers se demandant dans quelle galère ils allaient encore être fourrés. Pour le moment le barbare n'avait pas pour seule idée de leur couper la tête ce qui était en soit une très bonne chose.
Mais visiblement, ils allaient encore être trainés quelques jours en exploration le temps que les aventuries explorent un peu les environs.
La surprise se lut sur leurs visages quand ils entendirent parler de Restov. Le coin était quand même plutôt éloigné de la capitale du Rost mais il fallait reconnaître que leurs exactions les amenaient parfois à franchir la frontière.

Asmodeus

Faute de pelles, c'est avec un peu de matériel improvisé que les deux bandits creusèrent les tombes de leurs compagnons. Ils pouvaient s'estimer heureux pour le moment d'être toujours en vie, ce que leur rappela vivement Ghorghor quand il les entendit se plaindre. A la remarque de Lali sur les habitants de la forêt, il manqua de peu à répondre vivement à la naïveté de la gnome avant de comprendre que celle ci le taquinait.
Elle pouvait les trouver fascinantes tant qu'elle le voulait, mais il lui en faudrait plus pour lui faire croire que ces créatures étaient armées de bonnes intentions. Les histoires de fées, Asmodéus en connaissait beaucoup même si ce n'était pas celle qu'on lui racontait le plus ou qu'il eut l'occasion de lire. Néanmoins les récits relatant les méfaits de mauvaises fées semblait toujours plus réalistes à ses yeux et à ses oreilles que ceux qui venaient faire l'éloge de celles-ci.
Peut être était ce leurs côté féerique et fantastique qui leurs donnaient une connotation enfantine alors que les histoires de mauvaises fées semblaient être plus empruntes de réalisme malgré que des détails soient parfois exagérés.
Ce qu'il savait néanmoins, c'était que peu importent les intentions de ces dernières, elles n'étaient pas humaines et avaient donc une vision du monde bien différente de la sienne. Il suffisait de voir la barrière culturelle dressée entre lui et les gnomes pour comprendre que même là, les normes, valeurs et cultures étaient bien différentes.
« Dites, ne serait-il pas plus logique pour nous de faire une halte au comptoir avant d´entreprendre d'explorer la région ? Au moins histoire de rassurer Oleg et Svetlana sur notre absence prochaine mais aussi pour nous débarrasser de ce que nous avons en trop. » dit-il en désignant du doigt la charrette « Rien ne nous empêchera d´explorer par la suite. »

Fuzol


« Je crois que l´on peut faire un petit détour en allant vers le comptoir d´Oleg !
Cela ne nous retardera que d´une journée et nous permettra de savoir s´il y a des choses intéressantes.
On vient de tuer les bandits, je ne crois pas qu´ils iront s´en prendre à Oleg et Svetlana de sitôt. »





Yulahendil

Yulahendil se tourna vers le mage en souriant :
«  Bien sûr, nous remontons au comptoir.
Mais Fuzol a raison : autant en profiter pour cartographier, rien ne nous presse.
Et nos hôtes n´ont plus rien à craindre de ces salauds. De toute façon, avec notre chargement, il faudra bien deux jours pour remonter, alors un de plus... quelle importance ?
T´inquiètes, Asmo, je prendrai la garde avec toi...  »

Elle laissa sa phrase en suspens... lui lançant un clin d'oeil taquin en riant.

Ghorghor

Parc´que nos hôtes le savent qu´ils n´ont plus rien à craindre ?
J´savais pôs moi.
On m´dit jamais rien, à moi.
Z ont dû les prév´nir par magie. J´imagine...
Pensa le barbare en haussant les sourcils comme s'il ne comprenait rien à la situation.
Mais cela lui importait peu, et avec tous ces pratiquants des arcanes, il était convaincu qu'il ne comprendrait jamais rien dans ce groupe.
De toute façon, sa tâche était simple, exterminer les menaces, il se contentait de cela pour le moment.


Asmodeus

"Je prendrai la garde avec toi !" Qu´est ce qui ont tous à surenchérir sur ce qui s´est passé la nuit dernière ! Elle croit quoi, quoi ? Que j´ai peur ? Depuis quand se montrer prudent fait de nous un couard ? Quoi que ça me dérangerait pas de patrouiller avec elle ...
Encore une fois l'attitude espiègle de Yula déstabilisa Asmodéus, visiblement il n'avait pas fini d'entendre parler de sa rencontre avec les fées. Les blagues les plus courtes étant les meilleures, il préférait cependant que celle-ci ne vienne pas à s'éterniser. L'ego avait une place particulière chez le cheliaxien, il n'aimait donc pas que celui ci soit piqué au vif.
Si il pouvait supporter les taquineries un temps, il y avait néanmoins un seuil qu'il ne fallait pas dépasser : sa patience. Indicateur très loin d'être stable et précis car dans bien des cas de figures, il pouvait être rapidement submergé, le conduisant à réagir différemment suivant les circonstances. Cependant Asmodéus était loin d'être colérique, il réagissait donc rarement avec violence, préférant ainsi répondre finement ou avec conviction à l'attaque qui lui avait été faite, décoller au quart de tour (si il avait de l'inspiration) ou dans le cas échéant se renfermer sur lui même pour bouder un temps, maugréant dans son coin le temps que sa mauvaise humeur passagère se dissipe.
Qu'est ce qui était donc déstabilisant dans la présente ? Une moquerie combinée à un clin d'oeil aguicheur doublé d'un sous-entendu qui pouvait dire bien des choses tout en pouvant être une seconde moquerie (une moquerie double donc). Pour ce genre de situations quelque peu tendues, Asmodéus a généralement dans sa manche un échantillonnage de phrases toutes faites préparées à l'avance qui passe bien ; du genre; "Tant que tu surveilles mes arrières, je surveillerai les tiens" ou bien "Dites donc mademoiselle j'ai l'impression que vous essayez de me séduire..." . Toute une série de "one-liner"s soigneusement élaborés par simplicité pratique et dont malheureusement il avait très rarement l'utilité.
Pourquoi ? Car entre la théorie et la mise en pratique, il en était toujours resté à la théorie et faisait un blocage sur la pratique. Car tout déstabilisé qu'il était, s'ensuivait nervosité faisant qu'il devenait très difficile pour lui de conserver un fil de pensées cohérent mais écoutez plutôt...
« Prendre la garde ... avec vous ? C´est vrai .. qu´à ... deux on est toujours ... plus vigilant et on ... peut être ...plus vigilant ... et ... Okayyyy ... ... ... ... ... ... Mais n´allez pas croire pour autant que j´ai peur, je suis juste prudent !  »
Ou comment concilier gène et ego également.
«  Sinon pour revenir à l´exploration ... si vous le dites qu´il n´y a pas de problèmes, je n´ai plus aucune réserve sur le sujet. Tant que bien sûr nous restons sur nos gardes. »

Lali

Regarder des esclaves creuser des tombes n'était pas la chose la plus intéressante sur terre. C'est ainsi que l'esprit vagabond de Lali, mêlé à celui rempli de curiosité de Vassiderria, se désintéressa rapidement de cette activité. Il n'y avait plus grand-chose à rajouter à la carte, les montures étaient reposées et le temps filait rapidement. La gnome se dit qu'il serait bien temps de bouger.
Elle remit de l'ordre dans les montures, attela les plus forts à la charrette, sella les autres et attendit que tous soient prêts à repartir. Elle se doutait bien qu'Asmodéus voudrait prendre le temps de tout classer les objets recueillis au camp des voleurs et de les répertorier, alors elle attacha sa monture derrière la charrette.
Les cadavres ne sentaient plus la rose. Il était grand temps qu'ils soient jetés dans les trous, enterrés et oubliés.
«  Alors, on y va ? Ghorghor va s´occuper de Bébert et d´Hugo. C´est un vrai pro pour surveiller les prisonniers. Partons explorer ! S´il se trouve que la charrette pose problème à l´exploration, nous retournerons simplement au comptoir afin d´explorer seulement avec nos montures respectives. Le temps file, prenons la route. »
Lali ne se voulait pas "petite-chef" mais plutôt motivatrice.

Eric


Pendant ce temps, Neun et Eric étaient oubliés sur leurs plateformes.
L'un devait être trop discret, et l'autre... aussi.
N'empêche, peut-être devraient-ils se faire remarquer ?
Hum ... non.



Yulahendil

Yulahendil était restée à l’affût de toute remarque des prisonniers, mais ceux ci ne pipèrent mot.
Il était indispensable de les motiver à coopérer, maintenant qu'ils n'avaient plus peur des représailles de ceux qu'ils venaient d'enterrer. Quand ils eurent fini de recouvrir les deux dernières tombes, elle leur déclara :
«  Fort bien. Vous avez aujourd´hui, honnêtement gagné votre... Vie...  »
Insistant bien sur le dernier mot en dardant ses yeux de braise au fond des leurs comme si elle pouvait sonder leur âme...
«  Soit vous continuez comme cela, à montrer que vous êtes capables de travailler honnêtement, soit vous pouvez creuser deux nouvelles fosses... ça nous fera tous gagner du temps. »
Les laissant bien intégrer ce qu'elle venait de sous-entendre, elle prit son arc en main, et ajouta :
«  Mon père a été tué d’une flèche dans le dos, par des bandits comme ceux de Kressle, non loin d’ici.
Alors, que les choses soient claires entre nous, et ne prenez pas cet air ahuri :
Si vous essayez de vous enfuir… vous finirez comme lui !
De même que si vous ne faites pas ce qu´on vous demande. Compris ?  »

Elle prit son arc et tendit la corde en visant l'un puis l'autre, sans moindre tressaillement...
et choisit Bébert (en second), pour lâcher son trait fictif.... Dooooiiiinnnng !
... ils venaient d´enterrer leurs deux compagnons "hérissons" avec pour chacun deux flèches transfixiantes...

Ghorghor

L'elfette jouait les gros durs et l'égo de Ghorghor ne pouvait laisser passer cette occasion. Il renchérit donc :
«  Mouais, et j´cours vite même hache en main. ´lors tentez d´vous faire la malle et je vous hache membres par membres pigé bande de larves ?  »
Puis il ficela d'une corde les deux bandits prenant soin de leur attacher les mains et sortit une autre corde de son sac. Avec cette nouvelle corde, il noua chaque paire de mains séparément, prenant soin de laisser suffisamment de marge pour ensuite fixer la corde à sa selle. Il aida ses prisonniers à monter sur leurs montures respectives, puis grimpa sur la sienne.
«  Bon les loustiques, vous guidez. Moi j´m´occupe d´la pair d´pignoufs. P´is j´matte n´tre cap. C´est quoi d´jà ? Est ? Ouest ?  »

Lali

Lali était si excitée qu'elle courut autour des montures afin d'évacuer le surplus d'énergie qui émanait d'elle. Elle perdait rarement le contrôle ainsi, mais elle avait si hâte de découvrir la forêt féérique... ou hantée selon d'autres points de vue.
Une fois remontée sur la charrette, elle se tint debout et, se prenant pour le capitaine d'un navire, déclara haut et fort:
« Cap vers l´est, maître Fuzol ! Allons découvrir ce qui doit être découvert, capturer ce qui doit être capturé et s´emparer de ce dont nous pouvons nous emparer ! Les maîtres des Terres volées sont arrivés, et il est temps qu´on les connaisse !  »
Elle s'esclaffa, puisqu'elle ne se prenait pas tant au sérieux que cette phrase semblait le montrer. Elle avait simplement beaucoup de plaisir à explorer de nouvelles terres avec un groupe aussi étrange, mais fort que le sien.

Yulahendil


Yulahendil lança joyeusement, contaminée par l'humeur enjouée de Lali :
«  Neun ! Eric ? On va partir !  »
Leur faisant signe de descendre de leurs perchoirs, elle monta en selle.
Et flatta l'encolure d'Alba... en attente du départ imminent.



Ghorghor

Ghorghor, sa montures et les deux prisonniers ligotés se placèrent derrière la charrette. Etant très grand pour un humanoïde, le barbare pouvait voir ce qui se passait au devant du convoi et il inspectait les alentours d'un air méfiant car tout comme Asmodeus, il n'avait pas vraiment apprécié l'humour des fées pendant la nuit.
De temps à autre, il vérifiait avec sa boussole si la troupe suivait le cap fixé par la chef d'exploration, la cartographe "attitrée", la miss Lali.
Cependant le barbare n'excella dans aucune de ses manœuvres, sûrement trop angoissé par la magie environante...

Tout ce petit monde se mit donc en branle. La journée serait dédiée à l'exploration et même si Ghorghor avait du mal à s'orienter, cela n'était pas forcément un problème dans la mesure où leur environnement était une totale découverte.

En tout cas, les aventuriers purent se rendre compte de l'importance de la forêt dans le secteur. L'environnement était un peu plus vallonné avec par endroits quelques collines boisées. Le déjeuner s'était passé sans encombre et rien de notable ne se passa avant le milieu de l'après-midi.

Yulahendil fut la première à détecter des sortes de petits gémissements provenant de derrière un promontoire rocheux. Ce n'était apparemment pas un cri de détresse. Mais en même temps, il ne semblait pas non plus avoir grand chose d'humain.

Eric

« C´est pas trop tôt  » répondit Eric lorsqu'on consentit enfin à le héler. S'étirant de son arbre, il redescendit tranquillement, alla rejoindre son cheval. Se mettant à fouiller dans ses affaires, il récupéra sa boussole.
Repartis, il cheminait à l'arrière, vérifiant le cap de Ghorghor à coup de « Tu es sûr ? C'est pas plutôt par là ? »
Pas trop, seulement quand la direction semblait trop mauvaise. C'est-à-dire .... tout le temps. Enfin souvent.
C'était sûrement exaspérant pour les autres, mais il s'ennuyait. Et quand on s'ennuie, faut qu'on emmerde le guide, c'est un proverbe ... un proverbe ... et puis baste.


Yulahendil

Yulahendil gardait ses yeux de braise vigilants et ses oreilles pointues à l'affût, par instinct autant que par habitude. Elle fit remarquer à tout le monde les drôles de bruits... plaintifs ?
Si le promontoire ne pouvait être contourné à cheval, elle descendrait d'Alba.
Dans tous les cas, il fallait bien aller voir ce qui faisait ce bruit... ce qui n'excluait pas la prudence.
Cheveux au vent, elle attendit les volontaires pour aller voir.
Qui resterait avec les prisonniers ? (à moins que Ghorghor ne les traîne en laisse...)


Ghorghor

Ghorghor eut peur que l'elfette lui refasse la même entourloupette que dans la nuit.
C'est à duire tuer tous les ennemis dans son dos...
Il se précipita pour attacher la corde à laquelle les prisonniers étaient attachés, à la charette et indiqua à Fuzol et Lali d'une mimique des mains de surveiller leurs prisonniers.
Le temps de faire tout cela, Yula avait déjà pris un peu de distance et le barbare courut dans sa direction afin de la rattraper.
Sa longue hache était déjà dans ses mains, il était prêt à faire face au moindre affornt !


Lali


Lali aurait bien aimé partir à la suite de Yulahendil et Ghorghor, mais elle craignait que Fuzol "s'amuse" un peu trop avec les bandits pendant leur absence.
Cependant, en y réfléchissant bien, Éric et Asmodéus étaient encore là. Cette idée brillante la rendit toute souriante.
Elle déposa la carte et sauta de la charrette, courant pour ratrapper Yulahendil et Ghorghor.



Asmodeus

Loin de partager l'enthousiasme de Yula et Lali d'aller vagabonder en pleine nature, il fallut néanmoins se mettre en route, vu que cette idée semblait être partagée par la majorité. Car il fallait bien l'avouer, mais chevaucher, même si c'était pour explorer, était particulièrement ennuyant. Et après quatre jours à ne faire que ça à longueur de journée, Asmodéus pesait très bien ses mots. Faire du cheval pouvait être certainement un passe-temps agréable pour d'autres ; mais pour lui c'était vraiment chiant.
Bref, la journée suivit son cours, une brève halte pour déjeuner et contempler des arbres, des arbres et encore des arbres. Rien de spécial en somme... mis à part beaucoup d'arbres. C'était à se demander si la journée allait se passer sans encombre. Mais visiblement non...
Tandis qu'ils progressaient dans les bois à une vitesse ... "impressionnante". Yulahendil stoppa d'un coup le cortège, leur signalant avoir entendu quelque chose, décrivant brièvement le son. Des gémissements plaintifs ? L'ouïe de l'elfe devait être particulièrement fine car lui il n'entendait rien; néanmoins la situation avait un petit air de "déjà vu" ; d'humour féerique recyclé plus particulièrement. Un tour de cochon à la fois au sens littéral et figuré.
Tendant l'oreille, Asmodéus chercha à son tour à déceler le bruit à savoir si son jugement était fondé
Peu importe ce que c'était cependant, ses compagnons ne lui laisseraient pas l'occasion d'aller vérifier lui-même : il vit Yula partir, peu après suivie par Ghorghor, puis Lali ; le laissant en compagnie d'Eric et Fuzol afin d'assurer la garde des prisonniers. Interpellant la petite gnome, le mage prononça cependant cet avertissement dont elle saurait trouver la signification, ayant été comme lui témoin des facéties des habitants de ces bois :
«  Faites attention Lali, c´est peut être le même tour qu´on nous a joué hier ! Si c´est un cochon ne ne vous approchez pas de lui !  »

Fuzol

Bien heureux de cette fois ne pas être en première ligne, Fuzol resta avec les prisonniers. Il descendit de son poney et regarda les prisonniers d'un regard de défi.
« Vous êtes avec MOI maintenant! Si vous croyez réellement qu´on se soucie de vous, vous vous trompez. Ils vont probablement m’empêcher de vous estamper ma masse dans le visage, mais sachez que vous paierez en lieu et heure pour le tort que vous avez causé à Oleg et sa femme. »
Le gnome se mit à rire d'un air psychopathe, prenant le muet aux joues avec ses deux mains et le fixant dans les yeux, avec ses gros yeux de gnome.

Le petit trio décida d'aller inspecter ce qui se tramait en se dirigeant vers le petit promontoire rocheux. Ce qu'ils virent était pour le moins inattendu. En tout cas, les visiteurs nocturnes n'avaient aucun lien avec le spectacle qui s'offrait à la vue de la gnome, de l'elfe et du semi-orque.
De leur position, ils surplombaient une petite clairière, à bien y regarder, celle-ci avait la forme d'un fer à cheval. Mais au lieu d'herbe verdoyante, on avait l'impression d'être face à un potager bien fourni. Au beau milieu se trouvait six petits kobolds visiblement rassasiés et très contents d'avoir la peau du ventre bien tendue.
Les gémissements qu'ils avaient entendus correspondaient aux petits cris de ravissement digestif des kobolds. Chacun avait à côté de lui un gros panier rempli des légumes qui semblaient pousser en quantité dans la zone.
Les kobolds semblaient bien s'amuser même si ils avaient l'air d'avoir un peu exagéré sur leur dernier repas. Toutefois, ils étaient armés. Certainement un petit groupe, parti ravitailler le reste de la tribu.

Yulahendil

Yulahendil était pour le moins surprise... depuis quand les kobolds s'adonnaient-ils au jardinage ? Il lui manquait des éléments pour expliciter la cocasse situation qu'ils venaient de surprendre. Ses yeux brillant de malice, elle chuchota à ses compagnons, tant qu'ils n'avaient pas été repérés :
«  J´essaierai bien de leur tirer les vers du nez pour savoir ce qu´est ce potager extraordinaire, et des renseignements sur leur tribu...
Mais Ghorghor, tu vas leur faire peur.
Tu veux bien laisser Lali et moi tenter une approche "discussion" pour leur tirer des renseignements ? ... tu pourrais en profiter pour les contourner et te rapprocher discrètement d´eux, pendant qu´on les occupera... »



Lali

- Ohhh un grand jardin! Dis, Vassiderria, ça pousse tout seul, comme par magie, ou c´est les kobolds qui le cultivent?
- Tu ne crois pas plutôt qu´ils volent ce potager? Ce sont quand même des kobolds. Il ne faut pas trop les imaginer en train de cultiver quoi que ce soit.

Vassiderria avait bien raison. Quelque chose de louche se tramait dans cette clairière. Heureusement qu'ils étaient là pour mettre les choses au clair. Lali avait en tête de simplement marcher à leur rencontre et de leur demander ce qu'ils faisaient ici, mais la prudence de Yulahendil lui fit réaliser que ces petites bêtes étaient armées. D'ailleurs, en y pensant bien, la gnome avait en effet entendu dire que les kobolds n'étaient pas si gentils que ça, dans la vie de tous les jours. Elle n'osa pas répondre, afin de ne pas attirer le regard des bestioles.
La petite se recula doucement, afin de ne pas être vue des kobolds, farfouilla dans ses composantes à la recherche de son focaliseur préféré, à l'effigie du village de Cocoli. Elle chuchota quelques trucs en faisant de petits gestes subtils et pointa du doigt d'abord Ghorghor et ensuite Yulahendil. Elle marmonna ensuite son message, que ses compagnons entendirent pourtant très clairement.
«  Alors, si j´ai bien compris, ces kobolds semblent en train de piller un potager d´une personne honnête et apeurée, sinon ils cultivent un jardin magique qui pousse tout seul ici au milieu de ce qui semble nulle part. Alors, je suis pour aller les voir et simplement jaser avec eux. Par contre, armés comme ils sont, et au nombre qu´ils sont, il va falloir que Ghorghor reste tout près de nous. Juste au cas où, quoi. Mais qui aurait peur de deux gamines comme nous ? Hi hi hi !  »
Se souvenant d'un truc important, elle s'empressa d'ajouter:
« Ghorghor, j´allais oublier que tu n´es pas habitué à la magie. Si tu veux parler, ne fais que chuchoter. Même si tu crois qu´on ne va rien entendre, ma magie va s´assurer que le message se rende à moi ainsi qu´à Yulahendil facilement. Alors, n´oublie pas, on ne fait que chuchoter très, très bas. Ça ne fait pas peur et ça ne fait pas mal.Tu le sais, Ghorghor, on est tes amis. Tu es notre protecteur. On ne te veut pas de mal, c´est promis. »
Lali essayait de rassurer le pauvre Ghorghor, essayant de l'apaiser afin qu'il ne se mette pas à hurler. Elle parlait lentement afin qu'il puisse comprendre tout ce qu'elle disait.

Ghorghor

Mais qu´est-ce qu´elle m´raconte encore la p´tite ? J´murmure et elles m´tendent causer !? ´l´est barge ou quoi, d´la magie !? J´ai rien senti alors y a pas d´magie, non ? Pensa le barbare dubitativement...
Cependant par curiosité ou bien par simple obéissance il écouta la gnome et chuchota du mieux qu'il put parce qu'il n'avait guère l'habitude de parler ainsi.
«  Bon alors j´viens ou pas ? S´non pour le contournage en douce, j´dirais qu´vous contournez vous-même. Parc´qu´j´suis aussi discret qu´un mammouth !  »
Entendre le grand barbare murmurer était vraiment comique, sa grosse voix rauque et sonore ne cadrait pas vraiment avec la discrétion ou les murmures et en chuchotant il donnait l'impression d'être aphone.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 novembre 2015 19:07:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

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