Ortog suivit les consignes. Il descendit à son tour et se porta au niveau des chiens qu'il caressa rapidement. Puis, il les fit le suivre au pas.

Le paladin était conscient qu'il n'impressionnait pas autant que les orques de sa tribu, ayant depuis longtemps adopté une attitude plus maitrisée afin de s'intégrer parmi les gens des villes. Il avait plutôt travaillé ses qualités de diplomate. Cependant, armé jusqu'aux crocs et portant un harnois massif, il savait qu'il renvoyait une image d'un combattant éprouvé. Ainsi avait-il parfaitement le physique de l'emploi, soldat au service d'une sorcière.


+7 Vigueur pour résister au froid (Tenue polaire + Fourrure), Endurance aux énergies destructives.

Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur jeudi 10 mars 2016 11:32:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kalt se glissa dans la peau d'un esclave interprète et baissa la tête en cheminant auprès de ses compagnons, un peu en retrait. Il avait pris soin de cacher Snjòr dans les replis de son manteau et avait masqué toute trace de confort ou de richesse. Une fois arrivé à portée des ogres, il tourna également la tête vers Jairess pour attendre des instructions. Il se fit la réflexion qu'il y avait quelque chose d'ironique à jouer l'esclave d'une personne dont il avait percé l'esprit quelques temps auparavant. Mais l'apparente inutilité lui seyait, elle lui procurait une forme de sécurité.

Jairess avançait maintenant d'un pas décidé, tentant de ne pas laisser percer le doute sur son beau visage bleuté. Une fois arrivée à quelques mètres des imposantes créatures, elle leva une main fermement pour intimer le silence complet dans ses rangs mais aussi pour éviter que les merroxs ne prennent l'initiative de formuler une demande. Elle dit d'une voix forte: « Ecartez-vous, je n'ai pas de temps à perdre en futilités. Mes sœurs et moi tolérons votre présence ici. Si vous voulez que cela continue, ne commettez pas l'erreur de me courroucer. Hors de ma vue! » Jairess se dit que ce discours était tout aussi bien valable que les merrows soient ou non à la solde des sorcières. Comme elle n'en avait aucune idée, il lui avait fallu improviser...

La sylphe se tourna vers Kalt, qu'elle sembla chercher un instant du regard d'un air agacé, avant d'ajouter sur un ton dédaigneux: « Par ici l'interprète, avance et traduis en langue des géants, et ne t'avise pas de trainailler sur les mots. »



Si intimidation et non bluff, retrancher 1 point au résultat.
Barrière d'air, reste 4h.

Le stratagème avait fonctionné mieux qu'Ortog ne s'y était attendu. Au prix des deux chiens sortis de nulle part lors du dernier combat, le groupe reprit sa route. Quelle tristesse, le paladin avait pris plaisir à tenter de les amadouer. Une fois éloignés des créatures en faction sur le pont, il se relaxa enfin.

« Et bien ! Pour une fois, nous n'avons pas eu à tirer nos armes ! Ton idée était excellente Jairess ! »

Puis, glissant sur un océan de glace, ils arrivèrent en vue de leur but. La cité de Trône-Blanc s'étendait sous leurs yeux, à la fois majestueuse, impressionnante et maléfique. Ils se trouvaient à une courte distance de leurs pires ennemies, celles qui auraient donné gros pour les éliminer. Savaient-elles déjà qu'ils avaient vaincu le comité d'accueil qu'elles avaient diligenté ? Apprendraient-elles sous peu qu'un convoi de quatre traineaux avait franchi le pont aux ogres ? Jairess risquait fort d'être désormais identifiée comme traitresse à leur cause.

Laissant ces questions s'évaporer, Ortog écouta les explications de leur guide puis attendit patiemment la suite. « Se pourrait-il que la famille de ton oncle soit encore en vie ? Si tel était le cas, et si nous venons à bout de notre tâche, cela serait merveilleux que nous les retrouvions ! Enfin, pour l'heure, nous te suivons, Nadya ! Allons trouver Ringeirr et voyons ce qu'il pense de tout cela ! »


+7 Vigueur pour résister au froid (Tenue polaire + Fourrure), Endurance aux énergies destructives.

Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur samedi 12 mars 2016 16:55:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Finalement, Jairess l'avait lui-même impressionné. Elle avait su s'envelopper de l'aura des sorcières blanches pour écarter par de simples mots des monstres de plusieurs centaines de kilos. Ravi d'éviter un nouveau combat potentiellement risqué, il l'avait chaleureusement félicitée pour son aplomb en acier trempé. Il s'était senti flatté d'être considéré comme un grand costaud, au même titre qu'Ortog et Xoran. Il ne se leurrait pas. Il n'avait qu'à lever les yeux pour regarder ses deux êtres exceptionnels, pour prendre conscience de sa stature bien plus modeste. Néanmoins, Jairess savait flatter et dominer. Une perspective intéressante... Il caressa sa barbiche, teintée récemment, l'air songeur.

Enfin ! Leur groupe hétéroclite et improbable était parvenu au cœur du royaume des glaces. Un cœur figé par le froid, immaculé de pureté, glaçant de majesté. L'inquisiteur de Néthys sentait presque la magie de la cité vibrer dans ses os. Sa main caressa son manteau de fourrure à l'endroit précis sous lequel la sacoche de sa ceinture abritait les reliques destinées à animer la Hutte de Baba Yaga. Réagissaient-elles à la présence toujours plus proche du véhicule ?

L'imagination de son frère révélait son cœur d'or. Il sourit. Où trouvait-il cette beauté et cet espoir en lui, malgré le passé violent qu'il avait vécu ? Lui-même avait perdu cette candeur, apparemment. Il avait immédiatement pensé à une cause perdue. Sa famille était indubitablement perdue : sa femme était enterrée dans une fosse quelconque, et l'esprit de son fils avait été retourné au service des sorcières, dorénavant. Son ton s'allégea et son sourire s'élargit. « Oui, ce serait formidable, Ortog. Je pense en tout cas que tu es leur meilleure chance de se retrouver. Finalement, c'est nous qui allons l'aider, et non l'inverse ! » Il lui fit un clin d'œil puis se tourna vers Nadya : « Depuis quand n'as-tu pas vu Ringeirr, déjà, Nadya ? »

adya détacha quelques secondes son regard de la terrible capitale pour sourire aux mots d'esprit d'Akin. Elle répondit à l'osirien, songeuse :


« Cela doit faire deux ans... nous n'avons qu'à y gagner en allant tenter de le trouver. Et si jamais nous n'y parvenons pas, nous devrons réfléchir par nous-même, mais nous serons assez près de Trône-Blanc pour programmer nos agissements depuis le village de pêcheur dans lequel il séjournait aux dernières nouvelles. »

Puis la gracieuse ulfe aux cheveux de feu extirpa de son sac les quelques denrées sèches qu'elle avait prévues pour son repas.


PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur dimanche 13 mars 2016 20:27:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Xoran, assez surpris lui aussi par l'heureuse issue de leur rencontre sur le pont, ne put s'empêcher cependant d'en concevoir une certaine déception. Il en avait depuis longtemps assez des petites fées sournoises que le groupe avait eu à affronter à maintes reprises. Combattre un adversaire de grande taille et le vaincre était, dans la culture shoanti, un exploit digne de louanges, et il n'avait plus rencontré ce genre d'adversaire depuis la Tour Pâle. Être arrivé trop tard pour aider Ortog à combattre le loup arctique avait même exacerbé sa frustration, et ces "merrows", comme Kalt les appelait, auraient fait de bon ennemis.

Lorsqu'ils furent enfin en vue de Trône-Blanc, Xoran contempla la capitale dans un silence emprunt d'un émerveillement respectueux : en digne fils du plateau de Storval, il n'avait jamais contemplé de grande cité, et se demanda comment autant de gens pouvaient vivre les uns sur les autres dans un espace si restreint. La conversation portant sur le chemin a prendre le tira de sa rêverie : « aye, » approuva-t-il, « mène nous chez ce Ringeirr, Nadya. Qu'il puisse nous aider ou non, nous avons besoin d'en apprendre plus sur cette cité avant d'y pénétrer, et il aura peut-être quelque chose de nouveau à nous dire sur la hutte de Baba Yaga. »

« Par contre, si je puis me permettre, » ajouta-t-il en se tournant vers le demi-orque, « nous devrions restés concentrés sur notre objectif. Ortog, je sais que ton noble cœur te pousse à aider tous ceux qui croisent ta route et sont dans le besoin, mais Nadya nous l'a rappelé encore hier : tant de choses reposent sur nous, et il n'y a personne pour porter ce fardeau à notre place. Ne prenons pas de risques inutiles et faisons ce que nous avons à faire sans nous disperser. Si Ringeirr nous aide, il serait bon, en effet, de le récompenser par le plus beau cadeau qu'il puisse imaginer, mais si lui-même n'a trouvé aucune trace de sa famille en vingt années, qu'espères-tu faire en quelques jours, toi qui viens en ces lieux pour la première fois ? »

Les remarques de ses compagnons amusèrent le paladin. Ils essayaient de dire à Ortog qu'elle était leur priorité comme si ce dernier n'en avait aucune notion.

« Mes amis, vous vous méprenez sur mes intentions ! Je n'envisage pas de rechercher la famille de Ringeirr ! Mais notre mission, si je ne me trompe pas, est de mettre un terme aux agissements de la reine Elvanna ! Cela devrait nous prendre du temps, une semaine, un mois, une année... Quoi qu'il en soit, une fois cela accompli, j'espère que nous pourrons obtenir certaines faveurs de cette Baba Yaga. Malgré le peu de chances de retrouver cette femme et son fils vivants, s'ils le sont en ce jour, ils auront peut être la bonne idée de le rester encore d'ici qu'on les recherche ! »


+7 Vigueur pour résister au froid (Tenue polaire + Fourrure), Endurance aux énergies destructives.

Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur mercredi 16 mars 2016 17:10:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

adya ne rentra pas dans le débat sur la famille de Ringeirr et laissa les aventuriers décider dans quelle mesure leur quête limitait leur bonté. Et c'était là sans compter l'intervention éventuelle du Manteau du Cavalier. Cette présence latente se faisait remarquer par son absence. Mais de temps à autre, lorsque l'esprit d'un des Héros de Heldren s'aventurait à imaginer quelle serait sa route s'il choisissait de ne pas accomplir la besogne confiée par la Reine des Sorcières, ou lorsqu'il songeait simplement que prendre une pause de quelques semaines ne changerait sûrement pas la face de Golarion, l'idée même qu'un fragment de la puissance de Baba Yaga résidait en lui se manifestait, comme par magie.

La gracieuse ulfe aux cheveux de feu insista pour que le groupe prenne le temps de manger avant de repartir, arguant de la difficulté inhérente à l'exercice conjugué de la maîtrise d'un traîneau et de l'ingurgitation de nourriture au milieu de ce froid cinglant. Les aventuriers prirent donc un petit quart d'heure pour se restaurer avant de repartir.

À mesure que le convoi s'éloignait de Trône-Blanc et se rapprochait des berges du Lac du Glacier, les aventuriers comprenaient pourquoi ses bidonvilles de pêcheurs s'étaient ainsi créés de part et d'autres de la capitale : elle avait été érigée sur des falaises plongeant dans les eaux glaciales du lac empêchant toute idée de pêche depuis celles-ci. Deux petites heures après cette courte pause, le groupe était certain d'être arrivé à destination. Nadya ralentissait déjà son allure certes, mais c'était les innombrables mouettes obscurcissant le ciel et criant leur faim à qui voulait les entendre qui avaient fini par convaincre les esprits les moins enclins à imaginer la fin de ce périple à travers l'Irrisen. Le village n'était rien de plus que l'amalgame de trois douzaines de huttes délabrées bâties à même les berges gelées du lac. Le sol était dépourvu de neige et de végétation ; quelques petits bateaux de pêche dans un état inquiétant étaient arrimés aux quais tandis que d'autres reposaient sur la morne plage de galets gris qui ornait ce coin du Lac du Glacier. Sans que celle-ci fusse nécessaire à la compréhension de l'utilité de ce village, une puissante odeur de poisson avait envahi l'espace. Celle-ci dénotait de temps à autres la fraîcheur de la pêche du jour mais des effluves persistantes de pourriture plusieurs fois centenaire gagnait les narines des aventuriers, arrachant des hauts le cœur aux estomacs les plus sensibles.

Nadya avait arrêté les traîneaux à une dizaine de mètres des premières habitations. On distinguait, au sein du village, une petite activité, spécialement autour des quais et des embarcations. Les quelques hommes, femmes et enfants qui découvraient le groupe attardaient des yeux intrigués et inquiets sans pour autant vouloir poser un regard trop appuyé sur celui-ci. Non loin, deux femmes discutaient les bras chargés de cagettes remplies de poisson frais. Elles interrompirent leur conversation et commencèrent à s'éloigner lentement. D'autres groupes ne prirent pas cette peine.



« Tout cela a bien changé... il va nous falloir demander où habite Ringeirr. Allez-y, je m'occupe des chiens et des traîneaux. »



PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur samedi 26 mars 2016 18:43:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il sembla étrange à Aergnaeroka que Nadya leur laissa la recherche de Ringeirr alors que parmi les porteurs du manteau du Cavalier Noir la connaissance des langues locales n'était guère répandue. Il fallait espérer que celle de la langue commune le soit plus parmi les habitants du hameau.

Contrairement à Ortog, elle préféra rester en retrait avec Caralossë, laissant à d'autres l'initiative du premier contact.


+4 vigueur, +5 tenue polaire, +2 Oushanka