adya et Aergnaeroka revinrent quelques minutes plus tard avec les deux traîneaux. Les chiens n'avaient cessé de courir mais sans personne pour les diriger, les deux femmes pouvaient tirer profit de leur position pour couper les trajectoires parfois peu opportunes des canidés. La guide était parvenue à les calmer sans peine. Ils s'arrêtèrent près du cercle formé par les aventuriers, Hatch et les jumeaux. Ces trois derniers embarquèrent à nouveau dans le traîneau de Nadya, laquelle semblait désireuse de ne pas s'éterniser :


« Vous semblez tous avoir recouvrer la vue, non ? Si c'est le cas et si vous êtes tous en état, poursuivons ! Je ne connais pas grand chose à la magie des Sorcières Blanches mais autant ne pas rester près de leurs émissaires, fussent-ils être des animaux morts ! »

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

« Nous sommes tous d'accord. En route ! »

Akin attendit que chacun s'avance pour placer le traîneau en queue de peloton. Il félicita le nain pour l'aveuglement d'une bonne partie des corbeaux. « C'était bien joué, ton sort, Kalt. Scintillant, même, je dirais. »

Kalt fut surpris par le geste de l'osiriannais, sa figure devint rouge puis il se mit à sourire - d'habitude c'était lui qui faisait ce genre de taquinerie :

« Et bien de rien, Akin !  »

Il s'attela ensuite à guérir les yeux de Xoran en mettant le même soin et la même précision que pour Akin. Il s'attarda ensuite pour refermer les blessures de ses compagnons. Il se prépara ensuite à repartir.

« Ce qui me gêne, c'est que les sorcières ont pratiquement pu suivre tout notre cheminement pour peu qu'elles y aient prêté un peu d'attention. Leur puissance est terrible... Sommes-nous assez insignifiants pour qu'elles nous ignorent jusqu'ici ? Espérons-le. »

lors que tout le monde se préparait à repartir, Jairess trouva nécessaire de préciser ses propos. En l'espèce, Xoran en avait fait un exposé partiellement erroné voire complètement simpliste :

« Non, non, ce n'est pas ce que j'ai dit et je pense que la nuance a son importance. Ces corbeaux étaient sans doute envoyés par les Sorcières Blanches mais elles ne seront au fait de notre position que si un survivant les trouve ou si, par hasard ou par intérêt très soutenu, elle nous épiait par leur intermédiaire à ce moment précis. Bref, soyons sur nos gardes mais nul n'est besoin de nous considérer déjà repérés, même si la possibilité n'est pas complètement à écarter. »


Nadya marqua une pause dans sa préparation alors qu'elle regardait la sylphe, pensive. Avoir en leurs rangs une femme qui fût jadis du côté de l'ennemi pourrait devenir un avantage certain. Mais il fallait que celle-ci soit digne de confiance. Elle n'avait pour l'instant donné aucun signe contraire à la jeune veuve, mais Nadya avait vécu en Irrisen et connaissait la perfidie des Sorcières Blanches.


« Bien, allons-y ! »



Les aventuriers repartirent ensuite dans le froid en longeant le Grisbois. Avant de s'arrêter une heure avant la nuit tombante, ils ne marquèrent qu'une pause afin de se restaurer. Nadya trouva un bosquet afin d'établir le campement. Elle organisa l'arrivée des traîneaux et détacha les chiens avant de les nourrir suivant le rituel consacré, à savoir en commençant par le chien de tête. Elle demanda à chacun de participer au mieux de ses compétences. Orm, Mjoli et Valstoi accompagnèrent Jairess qui était allée chercher du bois tandis que Hatch entreprit la construction d'un abri. Il s'agissait de ne pas traîner car une heure était finalement un temps peu conséquent pour établir un premier camp. Lorsque la chose fut achevée, Nadya prit place autour du feu en poussant un râle de soulagement. Elle enlaça ses fils dans ses bras et les serra contre sa poitrine. Le groupe n'avait pas eu besoin de chasser aujourd'hui. Le convoi était bien préparé et le domovoi avait sorti du gibier dépecé qu'il avait jeté dans une marmite en compagnie de quelques herbes sèches, de neige fondue et de tomates. Alors que la potée cuisait, les aventuriers pouvaient échanger quelques mots et envisager l'organisation nocturne. La chaleur du feu réveillait leurs muscles engourdis par le froid et le fumet du repas à venir saurait sûrement délier quelques langues. Nadya les regarda tour à tour en souriant :


« N'avez-vous jamais envisagé l'échec ? »



PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur mercredi 17 juin 2015 21:08:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après cette première journée de voyage, Ortog aida à établir un camp décent ainsi qu'à répondre aux exigences de leur guide. Il gardait aussi toujours un œil en surveillance.

Lorsque la discussion prit un tour plus pessimiste, le paladin qui grandissait en lui essaya d'étendre son aura jusqu'au plus profond des âmes de ses compagnons, espérant leur instiller un courage sans ombre et une foi sans faille. Il espérait les voir ressentir la ferveur qui l'animait et qu'il voulait leur communiquer.

« L'échec ? Bien sur que chacun de nous a du l'envisager ! Cependant, qu'est ce que cet éventuel échec comparé à la chance que nous avons à pouvoir accomplir une mission de cette envergure pour laquelle nos Dieux, à n'en point douter, nous soutiennent et nous guident ? Soit nous mourrons dans une tentative glorieuse de sauver un grand nombre d'individus, soit nous les sauvons ! Il n'y a d'autre choix pour nous !

Bien sur, je comprendrais parfaitement qu'une personne ayant la responsabilité de deux petites et merveilleuses vies puisse choisir de privilégier leur sauvegarde. Et c'est pour cela que d'autres, comme nous, qui n'ont pas encore d'attaches aussi fortes se doivent de faire ce choix ! »


BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur jeudi 18 juin 2015 21:38:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin participa avec compétence au dressage du camp. Lui-même s'y entendait plutôt bien en ce domaine. Sa vie quasi entière avait déroulé sur les routes de Golarion, des entraînements militaires en Osirion affinant l'essentiel, améliorant son efficacité. Plusieurs hochements de tête rapides ponctuèrent les propos du nain, approuvant sa volonté tenace. Un sourire effleura ses lèvres aux envolées lyriques du frangin alors qu'un nuage sombre voilait brièvement son regard à l'évocation de l'elfe. Sa voix chaude et roulante d'homme du désert livra sa propre réflexion.

« Quel échec pourrais-je connaitre ? Ou nous accomplissons la mission avec succès, ou je regagne les domaines de ma patronne en accomplissant mon destin. Je suis donc serein. Seuls les vivants auraient à pâtir de notre échec. Oui, ce serait à nos compatriotes d'avoir peur. » Son regard se posa sur les gamins blottis contre leur mère. « Vos enfants n'auraient jamais l'ombre d'une chance de connaître autre chose qu'une immense terre gelée, même s'il voulait quitter cette région. »

Recroquevillé près du feu, son corps frissonna rien qu'à cette idée. « Ah les douces collines sableuses de mon Osirion ! Je n'y ai pas vécu beaucoup. Pourtant, j'avoue que les couleurs vives d'un coucher de soleil sur le désert aux teintes si chaleureuses me manquent, parfois. Surtout ici. L'Irrisen est tellement ... uniformément blanc. Enfin, chacun son chez-soi, n'est-ce pas ? Mais il est certain que Golarion, ce monde magique à l'incroyable diversité, perdrait tellement, si les plans de votre reine actuelle venaient à s'accomplir. C'est une motivation suffisante en soi pour poursuivre à tout prix, selon moi. »

Toute la durée de son discours, sa main droite avait négligemment modelé une boule de neige. Brusquement, elle décolla du sol pour la lancer en direction d'Ortog. « Même pour les gens qui ont une grosse attache sur cette terre ! Une très grosse attache bien verte ! » Il éclata de rire.

adya hocha plusieurs fois de la tête suite aux différentes réponses des aventuriers. Elle se leva enfin et servit la potée à ses enfants ainsi qu'à elle-même. Elle invita les héros à faire de même puis se réinstalla.

« Ma vie m'a appris à ne pas tenter de déchiffrer les desseins divins... mais je suis bien aise de constater que certains n'ont pas ces difficultés. » Elle marqua une pause avant de poursuivre en se tournant vers Akin : « Il va nous falloir décider des tours de garde mais avant cela Akin : racontez moi la mer de sable s'il vous plait ? Certains commerçants itinérants m'en ont déjà parlée mais vous qui l'avez déjà arpentée, dépeignez moi cette onde immobile ? »

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Au moins, la question de leur guide aura-t-elle eu l'avantage de recevoir des réponses qui rassurèrent tout le monde sur la motivation de chacun.

Ayant écouté attentivement le récit de son frère, Ortog réalisa combien les deux hommes ignoraient tout l'un de l'autre. Nés du même père, rien d'autre ne semblait les rassembler. Ils avaient grandis dans des mondes tellement différents ! Cette quête commune allait leur procurer les occasions de trouver ces points communs qui les uniraient. Elle l'avait déjà fait quelque peu.

« Pour les tours de garde, je propose de conserver les équipes des traineaux. Après tout, on les a déterminées en plaçant un combattant et un utilisateur de magie. De plus, nous tâcherons de garder un œil tout particulier sur vos deux enfants, Nadya ! Quelqu'un souhaite-t-il prendre le premier tour ? »


BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur lundi 22 juin 2015 21:42:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin sourit à la jeune femme. « Puissent les dieux vous entendre, Nadya ! Et je suis sûr que vous-même êtes capable de parler de votre pays avec égale passion. Qui sait, une fois tout ceci terminé, j'aurai peut-être l'occasion de vous emmener en visite dans le désert d'Osition ?! Ça vous plairait, les enfants ? »

Il n'avait pas de contraintes, pour prendre sa garde à telle ou telle heure et répondit donc à Ortog : « je suis habitué à dormir par petites périodes, donc je peux prendre un tour au milieu de la nuit. Mais et toi, Kalt ? »

Il regarda le nain d'un air interrogateur. Il savait que la magie réclamait parfois un pratiquant bien reposé.

Kalt ajouta faiblement à la suite du premier discours d'Ortog

« Ou qui n'en n'ont plus... »

Il écouta ensuite les avis de chacun de ses compagnons. Il se prit à rêver du désert, il n'avait jamais vu tel spectacle au cours de ses voyages. Suite à la question d'Akin, il sortit de ses rêveries :

« Tant que mon esprit peut se reposer suffisamment longtemps, je peux prendre n'importe quel tour de garde. Mes yeux et la truffe de Snjòr sauront percer les ténèbres, il vaut mieux que je prenne au milieu de la nuit. »