Sylandre hocha la tête pour remercier ceux qui venaient de faire rapport ou d'exprimer leur avis. « Bien, si personne ne s'y oppose, d'ici quelques jours, nous naviguerons donc à bord de la Griffe des Récifs ! »

Une première décision prise… espérons que les suivantes ne posent pas plus de problème... pensa Sylandre.

Il se tourna vers Maureen et ajouta « Merci Maureen. Partons sur ce plan-là, mais, avant de faire quoi que ce soit, attendons de voir ce que Rickety va nous demander pour maquiller le navire. Quand nous serons sur place, Kanoa, j'aimerais que tu t'occupes de superviser les transformations et vérifier le boulot de Rickety et de ses hommes… après tout, il est difficile de savoir en qui on peut avoir confiance. »

« Il faudra en effet engager des marins jusqu'à ce qu'on ait un équipage suffisamment complet. Je pense qu'une vingtaine d'hommes devrait faire l'affaire. Phil, peut-être pourrais-tu t'occuper de voir qui pourrait être recruté sur place, avec l'aide de Jim et d'Alaensilae ? Il faudra également organiser des tours de garde pour surveiller les deux lascars qui sont dans la cale. »

« En ce qui concerne ces deux-là, acceptons leur proposition en let mettant à l'essai. Qu'ils sachent qu'ils seront surveillés de près et qu'aucune erreur ne leur sera permise. Dans tous les cas, ils restent en cale jusqu'à notre départ de Rickety's. »

« Il reste la question des divers petits trésors que nous avons trouvés sur l'île des grindylows. En revenant à bord, nous avions promis d'en partager au moins une partie avec tout l'équipage. Je vois deux solutions : soit nous distribuons tout et on permet à l'équipage de s'amuser un peu à terre ; soit on ne distribue qu'une partie et on conserve le reste pour éventuellement investir dans une amélioration pour la Griffe. Vos opinions ? »

« Il va falloir voir ce que nous coutent les réparations et le recrutements, » fit remarquer Aelaensilae, « Il est fort possible qu'il ne nous reste plus grand chose à partager...

Mais Rickety est probablement l'meilleur endroit pour faire le partage. Ça montrera à l'équipage qu'on tient nos promesse, ça s'ra plus facile pour recruter si à quai ils voient que l'équipage à récupéré de l'or, et même s'y y'en a qui l'ouvre, si on vient à Rickety, c'est qu'ils n'ouvrent pas leurs clapets sur le travail qu'ils font. Y vont voir le navire avant et après. Qui y'en ait un qui l'ouvre ici, ça changera pas grand chose... »

« Payer pour recruter? Non, ce n'est pas ce que je dit, » répondit Aelaensilae, « C'est juste que si nos marins dépensent dans les bars - et ailleurs - ça fera pour notre réputation et qu'il sera plus facile de recruter. Si on a l'air d'être sans le sou, ce sera plus dur. De toutes façon, il faudra bien quelques tournées pour attirer l'attention... »

près un voyage épuisant, du au manque d’homme d’équipage, les « nouveaux pirates » arrivèrent enfin près de chez Rickety. Alors qu'ils contournaient un promontoire rocheux, ils découvrirent une crique où une rivière se jetait dans la mer. Ses eaux lentes, troubles et de couleur marron se déversaient dans la mer bleue comme une blessure suppurante. Plusieurs docks avaient été construits à cette embouchure, avec des bâtiments dissimulés sous les branches tombantes de la jungle locale. Une tour d'observation en bois se trouvait sur le promontoire rocheux, précautionneusement dissimulée au milieu d'arbres, permettant ainsi un point de vue sur l'océan sans être vu. Alors qu’ils avaient senti la chaleur monter de jour en jour alors qu’ils se rapprochaient des Côtes ondulantes, ils prirent toute l’ampleur de la sécheresse qui semblait sévir maintenant qu’ils avaient atteint les rivages. La végétation, bien qu’abondante, souffrait du manque d’eau et on pouvait voit ci et là des branches d’arbres qui étaient tombées au sol comme si le bois avait fini par céder tout simplement sous le poids des feuilles qu’il devait porter. La rivière, quant à elle, avait un niveau plus bas que d’habitude laissant apparaître des rives de boue séchée et craquelée.

Dans la crique, on pouvait apercevoir plusieurs constructions. Deux quais s'avançaient dans les eaux troubles de l'estuaire. Trois petits canots y étaient amarrés sous la canopée constituée de palmiers et autres arbres exotiques. A l'abri dans l'estuaire, il ne semblait pas y avoir de brise de vent et la chaleur y était intenable. Plusieurs hommes y réparaient des filets ou des cordes. Ces quais menaient à un long bâtiment fait avec des planches grossièrement découpées. Le bâtiment possédait de grandes ouvertures permettant le passage. Des cordes, des poulies et autres équipements communs semblaient se trouver à l'intérieur du bâtiment. Un peu plus loin en remontant vers l’estuaire, se trouvait une imposante rampe en bois qui sortait de la rivière et entrait dans le bâtiment. Elle était assez large et longue pour recevoir des navires et des énormes amarres étaient disposées tout le long. Des échafaudages en bois se trouvaient sur les deux côtés de la rampe. Enfin, on devinait un bâtiment imposant dans les terres dont on ne voyait que le toit par intermittence, toit qui semblait posséder une grande coupole octogonale en son milieu.

Alors que la chaloupe progressait vers leur navire, ils purent voir qu’à son bord se trouvaient 6 marins habillés de pantalon court et torse-nu pour la plupart avec des chapeaux de paille. Ils semblaient seulement être armés d’un poignard qu’ils portaient à la ceinture. Avec eux se trouvait un septième homme qui était d’un certain âge et légèrement bossu. Il avait la peau tannée, des yeux bleus larmoyants et un halo de cheveux crépus et blancs. Lorsqu’ils arrivèrent juste à côté du navire, le vieil homme demanda, « Permission de monter à bord ! » Puis, avec l’accord des hommes du navire, il grippa à la corde qu’on lui tendit et monta avec ses 6 hommes. Une fois sur le pont, le vieil homme continua, « Je suis Rickety Squibs, bienvenue… Et à qui ai-je l’honneur ? Qu’est-ce qui vous amène dans ces eaux ? »

Voir la carte.

ickety s'asseya sur une des caisses et jeta un regard à chacun des officiers de la Griffe des récifs. Il écouta Sylandre parler et eut un petit sourire lorsque celui-ci mentionna le dernier service qu'ils étaient venus chercher en ce lieu. Il regarda quelques instants leur navire et répondit, « Vous savez capitaine Sylandre, dans ma partie, la discrétion est en quelque sorte mon fond de commerce. Tous ceux qui viennent ici savent que je garde pour moi les différents chantiers que je fais et surtout pour qui et sur quel navire nous travaillions… Et puis, ça me permet aussi de dormir tranquille sans craindre qu'un de mes anciens clients vienne me régler mon compte. Alors, soyez rassuré de ce côté et je peux même vous garantir que tant que votre bateau sera en cale sèche chez moi, aucun autre navire n'entrera dans cette crique. » Il marqua une pause, essuya son front dégoulinant de sueur et reprit, « Pour le ravitaillement, je peux vous fournir le matériel de base et aussi des provisions. Pendant la durée des travaux, vous serez logés gratuitement… par contre vous devrez payer vos repas et votre rhum, le premier village, il est pas tout prêt vous savez. » Le vieil homme s'arrêta encore et regarda le soleil qui malgré l'ombre semblait implacable. Après s'être une nouvelle fois enlevé la sueur sur le front, il continua, « Bien que j’apprécie votre franchise par rapport à votre… souhait de trouver de nouveaux membres d’équipage, je dois vous dire que les hommes qui se trouvent ici me sont indispensables. Je les ai formés et j’ai beaucoup donné pour tout ce petit monde, alors j’aimerais pouvoir compter sur votre compréhension sur ce point… Après, si vous êtes d’accord sur ce que je viens de vous dire, nous pouvons continuer cette discussion tout en faisant le tour du navire… Ça me permettra de me faire une idée du boulot qu’il y a… et donc du prix que cela coûtera. »

Modifié par un utilisateur dimanche 20 septembre 2015 21:32:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le charpentier était resté en retrait, ne voulant pas intervenir directement, de manière à ne pas empiété sur l'autorité suprême que représentait le pacha. Il avait donc écouté sans un mot, juste en approuvant du regard et du menton, lorsque Sylandre l'interrogeait du regard.

Mais lorsque les deux hommes s'étaient levés pour entamer la visite du navire, Kanoa s'était approché en se présentant. « Je vous salut Maitre Rickety, Je suis le charpentier du bord, et si vous voulez bien vous donner la peines de me suivre, nous pourrions commencer le tour du navire.
Malheureusement je ne connais pas trop la frontière entre votre art du maquillage et l'amélioration des bâtiments, mais celle ci sera probablement bornée par notre budget.
Aussi, puis je me permettre, sans vous offenser, et en ce qui concerne les améliorations, nous aimerions en entreprendre quelques unes, bien sur la matière première serait prise chez vous. »

Jim avait relayé aux marins les ordres de Sylandre lorsque le propriétaire du chantier naval s'était présenté. Il avait également accueillit ce dernier lorsqu'il avait mis le pied sur le pont et l'avait mené auprès de Sylandre.

Puis il avait écouté l'échange entre les deux hommes sans dire un mot.

Lorsqu'il fut question de Port Mangrove, il chercha dans sa mémoire, s'il n'en avait pas entendu parlé un jour ou l'autre au hasard de ses rencontres de tavernes.

Si le navire devait rester en cale sèche durant cinq jours, il en profiterait pour se promener un peu alentour du camp. Peut-être y trouverait-il un peu d'inspiration pour ses futures histoires ?

Tout en écoutant Rickety et avant de lui donner réponse, Sylandre fit mentalement le compte des ressources dont ils disposaient… tout en tentant de se rappeler ce qu'il savait de Port Mangrove.

Modifié par un utilisateur jeudi 24 septembre 2015 16:30:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le halfelin avait suivit le groupe du capitaine et des officiers sans mot dire, mais les esgourdes grandes ouvertes tout en observant le vieil homme qui faisait son inspection. Lorsque ce dernier annonça le prix, Phil ne put s'empêcher d'avoir une quinte de toux - « Kof kof kof kof kof... »

Puis d'un air penaud de s'excuser auprès de tous - « Milles excuses, je crois que je me suis laissé endormir par le bruit de l'eau battant sur la coque et j'ai faillit trébucher. Ça m'apprendra à ne pas regarder où je mets les pieds. Déjà que je ne suis pas bien grand ! » - Fit-il avec son plus grand sourire d'innocent aux mains pleines. Il espérait surtout détendre un peu l'atmosphère afin de ne pas focaliser sur le prix exorbitant, selon les critères du semi-homme.

« Je crois, capitaine, sauf votre respect, que les choses aussi sérieuses comme celles-ci devraient être discutées autour d'une table pourquoi pas dans votre cabine et autour d'un godet afin de trinquer et sceller un accord. Je ne doute pas un seul instant, maître Rickety, que vous soyez un expert en la matière et que nous allons certainement trouver un arrangement. Simplement, laissez-moi vous demander de réfléchir à ceci. Comme vous l'a dit notre excellent charpentier, il souhaiterait effectuer par après quelques améliorations sur le bateau, non pas pour remettre en cause votre travail, hein, parce que je pense qu'il sera très certainement d'excellente qualité et qu'il n'y aura rien à redire, mais parce que c'est un charpentier voyez-vous et qu'il ne pourra s'empêcher de vouloir travailler le bois et améliorer certaines choses pour renforcer le navire ou le rendre plus rapide ou je ne sais quoi encore que vous autres artistes et artisans du bois maîtrisez et connaissez. Alors voilà, s'il doit ensuite travailler sur certaines choses, il risque probablement d'abîmer votre travail et ça serait très dommage étant donné l'investissement de chacun. Aussi il lui faudra sans doute comprendre quels travaux vous avez effectués pour ensuite poursuivre le travail vous comprenez ? Sans vouloir bien-sûr révéler vos secrets, après tout vous êtes uniques et il ne risque pas d'y avoir concurrence en la matière. Je vous demande juste d'y réfléchir le temps de gagner la cabine pour tout mettre à plat. L'équipage n'a pas besoin d'avoir les oreilles qui trainent, voyez ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 24 septembre 2015 20:54:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

ylandre et ses officiers se dirigèrent vers la cabine du capitaine suivis de près par Rickety qui ne fit même pas un signe à ses hommes avant d'entrer dans la pièce. Une fois installé confortablement mais sans atténué la forte chaleur ambiante, Rickety répondit enfin aux propos de Phil, « Écoutez, j'vais être clair avec vous. Ici, pour les travaux, c'est moi qui dicte les termes des contrats. Maintenant, vous pouvez me croire, si votre charpentier est compétent, il pourra faire les améliorations qu'il souhaite sans tout casser ce qu'on a fait. Et même, il pourra v'nir une fois par jour ou plus s'il veut voir l'avancement des travaux mais ça s'arrêtera là. » A ces mots, le vieil homme s'arrêta et renifla bruyamment avant de boire une rasade de rhum et de continuer, « Maintenant, vous comprendrez bien que les travaux ne commenceront que lorsque vous m'aurez montré que vous êtes solvables. Si vous voulez revendre certaines prises je vous les reprendrai et si vous voulez discuter d'un accord si vous êtes un peu court, je peux aussi vous proposer un arrangement. »

Modifié par un utilisateur samedi 26 septembre 2015 13:36:25(UTC)  | Raison: Non indiquée