Sylandre fixa Rickety pendant quelques longues secondes tout en savourant le goût du rhum qu'il venait d'ingurgiter. Finalement, il reprit la parole. « Jusqu'ici, nous avons joué franc-jeu, et je pense qu'il vaut mieux continuer ainsi. » dit-il en reposant son verre vide devant lui.

Il avait hoché la tête quand Maureen était revenue avec un sac rempli de pièces d'or mais il préférait entendre toutes les offres de Rickety avant de tenter une contre-offre.

« Et donc, dans cet esprit, je vous dirais de but en blanc que nous ne possédons pas actuellement la somme que vous demandez pour vos travaux… et, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, nous devons également garder de quoi acheter des provisions… Mais vous avez évoqué un arrangement possible ? » poursuivit Sylandre tout en remplissant les verres de rhum.

« Bien… Pour nous assurer que nous nous entendons bien, l'arrangement serait le suivant… Je vous paie immédiatement au moins la moitié du prix, en pièces d'or. Pendant les travaux, nous aurons l'occasion de visiter votre enclave afin d'y faire du commerce, de nous procurer du ravitaillement et de vendre quelques objets. Ainsi, au moment où les travaux seront terminés, nous pourrons peut-être vous verser encore une certaine somme. »

« Et ce qui n'aura pas été payé au moment où nous quitterons votre port, nous vous le réglerons, augmenté de 50%, en repassant vous voir au moins une fois par mois. Et, pour que le remboursement ne prenne pas trop longtemps, tant que nous serons dans votre dette, nous devrons vous remettre au moins un tiers de notre butin. »

Sylandre attendit que Rickety confirme qu'il avait bien compris sa proposition avant de répondre « Si la somme demandée était un peu moins élevée, disons… 1800 pièces d'or, nous pourrions conclure le marché immédiatement… »

Sylandre patienta quelques secondes pour voir la réaction de Rickety, et plus particulièrement s'il était ouvert à la discussion sur le montant demandé.



"Tactique" de Sylandre en résumé pour éviter de faire traîner la conversation :
• si Rickety accepte de négocier, Sylandre acceptera immédiatement si le prix descend jusqu'à 1900 pièces d'or.
• dans le cas contraire, il demandra à Rickety un délai de réflexion le temps de pouvoir vérifier l'inventaire du navire et planifier un budget.

Modifié par un utilisateur lundi 28 septembre 2015 16:02:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Cap'tain, » dit Aelaensilae une fois que Rickety se fut éloigné, « Y m'a pas l'air du genre à négocier... Mais il a dit qu'il prenait le butin. On a des trucs, comme la harpe avec des perles ou la dent sculptée, ou encore la mâchoire de requin, qu'on d'la valeur. Et y a encore d'autres trucs, moins cher, c'est sur, mais j'suis sur qu'l'équipage comprendra qu'y a des dépenses qu'on doit faire et qu'le butin viendra plus tard... »

L'elfe sorti une bourse « Rien qu'avec ça qu'on a pris au camps des catins défraichies, on peut sortir une pièce d'or par membre d'équipage sur c't'escale, et en faire autant pour la prochaine. d'quoi vider quelques chopines de rhum et d'autres choses... »

Sylandre hocha la tête, pensif.

« Vous avez raison, mais un équipage qui s'ennuie risque de causer des problèmes que nous pourrions regretter par la suite. Aussi, il faudra assurer une petite rente, disons quotidienne, pour les matelots. Il me semble qu'un solde de 2 pièces d'argent par personne et par jour passé à quai devrait suffire à contenter tout le monde sans trop amputer notre budget ; qu'en pensez- vous ? »

Se tournant vers Aelaensilae et Maureen, il ajouta « Oui, nous devrions rassembler le butin que nous pouvons revendre... ou éventuellement proposer à Rickety directement et calculer quelle somme nous pourrions en tirer. Nous n'avons pas le choix : nous devons en effet maquiller le navire. Par contre, si c'est possible, j'aimerais autant ne pas avoir de dette envers Rickety. Si nous parvenons à rassembler les 2000 pièces d'or demandées au cours de notre séjour, faisons-le. Je suis également curieux de connaître le petit service qu'il avait en tête... »

Sylandre prit un air un peu plus dubitatif et s'adressa à Kanoa. « En effet, nous pourrions nous passer d'une cache pour le moment. Je suis également d'accord que des mesures défensives ou offensives nous seront plus utiles. Cependant, je doute que nous en ayons les moyens pour le moment. D'autre part, si, en patientant un peu, nous pouvons effectuer les améliorations nous-mêmes, ce sera préférable. »

Puis, se tournant vers chacun de ses lieutenants, Sylandre demanda finalement « D'autres remarques ou des objections avant de mettre l'équipage au courant ? »

« Capitaine, pour la solde de l'équipage, pourquoi pas, mais franchement pas plus que deux pièces d'argent! »

Le charpentier laissa également les autres répondre, puis enchaina sur l'amélioration du navire. « Il sera plus facile pour moi de faire des améliorations que de construire une arme défensive pour le navire.
Et puis pour ce qui est de la dette, cela ne me dérange pas plus! Et puis il vaut mieux être un équipage avec un navire qui à une dette, qu'un équipage sans dette mais qui risque de perdre son navire à la première occasion!!
Mais cela n'engage que moi, comme vous le savez je ne suis pas un de ceux qui sera en première ligne pour défendre notre navire, je suis partisan pour plutôt décourager notre assaillant plutôt que de l'affronter sur un abordage!!  »

Maureen revint de la salle du coffre où elle venait de remettre l'or qu'elle en avait sorti. Elle avait déjà donné son avis au capitaine, qui en ferait ce qu'il voulait, mais puisque la conversation tournait encore autour de l'argent, elle donna son avis aux autres.

« Je partage le point de vue d'Aelansilae. Ne traitons pas notre équipage comme des sans le sou ou ils regretteront de nous avoir suivi.

Je préfère une petite dette assortie d'une mission fournie par Ricketty que pas de dette avec des marins qui n'ont rien à manger et rien dans les poches. Car on ne se refera pas si le ventre et la tête grogne.

D'ailleurs, sur ce dernier sujet, j'aimerais savoir comment nous allons rentabiliser ce navire dans lequel nous nous apprêtons à investir 2.000 pièces d'or. Je n'ai pas l'impression que nous avons déjà tranché entre les diverses options qui s'ouvrent à nous. Rien ne dit que tout l'équipage ait les mêmes désirs d'aventure ou de marchandage. Hors, un marin déçu ne se donne pas à fond et envisager d'engager sans savoir pour quoi faire, est quelque peu risqué. »

es lieutenants avaient suivi l’avis de leur capitaine et l’on prépara l’acompte et le butin revendable.
Une fois chargé dans la chaloupe, ils partirent à la rencontre de Rickety.

La chaloupe dépassa la tour de guet, et deux quais s’avancèrent dans les eaux troubles de l'estuaire. Trois petits canots étaient amarrés sous la canopée constituée de palmiers et d’autres arbres exotiques.

Lorsqu’ils furent à l'abri dans l'estuaire, il n'y eut plus aucun souffle de vent, ni la moindre brise. La chaleur intenable semblait ralentir quelques hommes réparant des filets ou des cordes.

Un grand bâtiment avec deux imposantes ailes se dressait derrière les quais, son dôme octogonal était surmonté d'une grande coupole. Autrefois, ce devait être une magnifique demeure, mais, avec le temps, le soleil implacable et les fortes pluies des Côtes Ondulantes, le bâtiment, devenu gris, n’était plus que l'ombre de ce qu'il avait pu être.

Un panneau en bois sous la véranda indiquait "Aux pétards de Rickety". Aux alentours, on trouvait plusieurs taudis et remises dans un état désastreux qui ressemblaient à des épaves flottantes prises dans la végétation de la jungle environnante.

Plus loin deux grands quais s'avançaient dans l'eau de la rivière menant à un long bâtiment fait avec des planches grossièrement découpées. Le bâtiment possédait de grandes ouvertures, un navire semblait y être amarré.

Encore plus loin, une imposante rampe en bois sortait de la rivière et entrait dans un bâtiment, encadrée par des échafaudages.

Un homme vint les accueillir au quai, leur montrant le chemin jusqu’au vieux Hake. Certains remarquèrent en chemin que de nombreux arbres étaient tombés au sol, recouverts de taches brunâtres. Jet de connaissance nature possible ou Folklore local (Entraves)


Rickety les accueillit avec le sourire :
« Ah ! Capitaine Sylandre ! Avez-vous porté de quoi discuter ? »

Voir le plan de chez Rickety.

Modifié par un modérateur mercredi 7 octobre 2015 20:19:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Naturellement, » répondit Sylandre. « Aucun de nous n'est là pour faire perdre du temps à l'autre mais bien pour conclure un accord ! Nous devons naturellement conserver quelques pièces d'or en réserve, afin de nous procurer des vivres, mais voici ce que nous pouvons vous proposer dès maintenant. »

Sylandre fit un signe de la tête à Maureen pour inviter celle-ci à amener à Rickety la somme sur laquelle ils s'étaient mis d'accord. Sylandre commenta « Il s'agit là de ce que nous pouvons vous payer en espèces dès maintenant. Nous avons également un peu de butin à revendre… est-ce avec vous ou avec des marchands locaux que nous négocierons sa valeur ? »

« Et… comme nous sommes là, si vous avez toujours une proposition à nous faire, nous l'écouterons avec attention. »

Sylandre avait fait son travail un peu plus tôt, en examinant attentivement chacun des objets à revendre (Estimation +9) et en précisant leurs qualités, leurs défauts et le prix pour lequel ils pourraient être revendus. Il avait communiqué toutes ces informations à Jim, qui était sans doute le plus doué pour amadouer les esprits et participer à un marchandage actif. Le magicien fut soulagé de voir que ce n'était pas Rickety qui s'occupait personnellement du marchandage... cela lui permettait de se faire également représenter.

Il fit un signe à Jim pour lui indiquer que c'était à lui d'agir. Pour laisser toute liberté à son second, il se tourna vers Rickety. « Eh bien, il semble que, tous comptes faits, nous devrions être en mesure de régler l'intégralité de la somme dès maintenant… c'est sans doute une bonne chose. »

« Au fait, je n'ai pu m'empêcher de remarquer ces arbres desséchés en arrivant ici... la sécheresse ne doit pas rendre la vie ici très facile. C'est bien un bel exemple de détermination de voir que vous parvenez à prospérer ici. »

Modifié par un utilisateur lundi 12 octobre 2015 19:34:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bien-sûr Phil accompagna son second ne serait-ce que pour tripoter les objets à refourguer. A chaque fois qu'un objet était posé sur le comptoir, il ne pouvait s'empêcher bien-sûr de commenter par des - « houlala ! » ou encore des - « Mais alors celui-ci est encore plus beau que l'autre d'avant. Il doit valoir une fortune ! » - ou encore lorsqu'il s'agissait des robes de qualité - « Madame je crois que celle-ci est faite pour vous... » - enfin bref un babillage incessant avec pour seul but de valoriser les objets, quelque part embrouiller un peu la boutiquière et finalement tirer les prix vers le haut. Il espérait ainsi aider Jim dans sa tentative de négociation tout simplement, sans hésiter de parler de choses qui n'avaient absoluement rien à voir comme la chaleur étouffante, la quatité incroyable d'objets contenu dans les rayonnages derrière la boutiquière, une vraie mine d'or disait-il et peut-être même qu'il y auarait bien quelque chose susceptible de l'intéresser si jamais c'était à la portée de sa misérable bourse.