« *Cough cough* Heu.. moi, je veux bien monter sur le dos de Nyrvash pour porter les ingrédients au village plus vite si vous voulez... » ajouta Durck entre deux quintes de toux, sans trop y croire. Les autres n'avaient prêté nulle attention à son idée de feu, mais il voyait bien qu'ils se préparaient à faire face au danger et les cris de ralliement de ce worg lui faisaient ressentir la peur jusque dans ses tripes. Il ajouta quand même pour faire bonne mesure : « Si on meurt tous ici, le village n'aura jamais son remède et tout sera perdu ! »

C'est moi, ou bien les hurlements se rapprochent ? A cette pensée, Durck fixa l'autre côté de la ravine et vit qu'une demi-douzaine de paire d'yeux brillaient dans le noir, reflétant ainsi la lumière magique de Nyv. « Wouaaahhh ! Ils sont là ! Ils arrivent ! Ils sont de l'autre côté du pont ! Que fait-on ??? » Sa peur commençait à prendre le dessus sur tout le reste.

L'adrénaline et le danger bien réel avaient permit à Nyv de déployer une débauche d'énergie telle que le tronc bascula dans le vide. L'un des côtés de l'arbre abattu avait d'abord commencé par rouler le long du versant des héros, avant de se mettre à tournebouler et rebondir contre les flancs du ravin, de part et d'autre. Arrivé à mi-hauteur, l'arbre atterrit brutalement dans une position horizontale qui le fracassa en deux. Le son fut clairement perçu depuis les hauteurs.

Et tandis que l'arbre atterissait en contrebas, un autre son, bien plus sourd, bien plus menaçant commença à se faire entendre, en même temps que les aventuriers sentaient les secousses se faire de plus en plus fortes sous leurs pieds.

Nyv est à présent fatiguée.

Perception ou Exploration souterraine ou Sagesse. DD10.

Modifié par un utilisateur mardi 20 septembre 2016 16:12:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une nouvelle fois, le danger avait été écarté. Il faudrait quelques heures avant que leurs assaillants ne parviennent a rejoindre l'autre rive, ce qu'y leur laisserai tout le temps nécessaire pour s'enfuir.
Cependant, l'enthousiasme ne fut pas à son comble lorsque le tronc frappa violemment le flanc de la falaise.

Goreth lui-même essayait t-il de s'en prendre à eux ? Le sol ne tarderais pas à s'effondrer sous leurs pieds, il fallait faire vite. Mais en réalisant l'état de fatigue de Nyv, il se précipita vers elle pour l'aider a se déplacer.
« Fuyez vers la forêt ! On ne perd pas de temps ! »

Modifié par un utilisateur mercredi 21 septembre 2016 10:14:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Durck, voyant ses compagnons prendre leurs jambes à leur cou, se mit lui aussi à courir de toutes ses forces. Etant le dernier à s'élancer, il sentit un pan de la falaise se mettre à trembler sous ses pieds. Cela faillit le déstabiliser mais son envie de survivre prit le dessus. Alors qu'ils les rejoignait vingt bons mètres plus loin, il vit que l'endroit où tous se tenaient un peu plus tôt venait de basculer dans le vide, pour aller s'écraser en bas du ravin dans un grondement effrayant.


Alors qu'il reprenait son souffle comme les autres, il fit une remarque. « C'est...*huf* *huf*... bizarre. On dirait presque un grondement de tonnerre. » quand il sentit ensuite les premières gouttes de pluie tomber sur sa frimousse. Le bruit de l'éboulement était survenu en même temps que le premier coup de tonnerre qui annonçait une grosse pluie.


« Bon sang ! *huf* *huf* D'abord, le ravin. Puis, le worg. Ensuite la falaise. Et enfin la pluie ! On a été maudit par Gozreh pour que tout ça *huf* *huf* nous tombe sur la gueule ou quoi ? Syrelle, que fait-on maintenant ? On peut pas rester là, sinon les loups vont nous rattraper non ? » Sa question avait du sens. Le pont improvisé à présent abattu et les ingrédients en poche, ils n'avaient plus rien à faire là. Mais comment fuir une meute de loup dans ces conditions ? Les compétences des uns et des autres seraient la clé de leur survie. Mais il fallait se décider sur un plan, et vite. Le temps jouait contre eux. Au loin, le cri des loups résonnaient, de plus en plus nombreux à présent...

Modifié par un utilisateur jeudi 22 septembre 2016 01:19:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pas loin d'une minute s'était écoulée lorsque Nyv ressortie de sa transe. Elle semblait fatiguée mais quelques options semblaient s'être proposées à elle. Durck, de plus en plus impatient, dansait d'un pied sur l'autre en attendant qu'elle prenne la parole.

Transe.

Modifié par un utilisateur jeudi 22 septembre 2016 16:03:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Essoufflée, haletante, Syrelle était courbée en avant, tentant de reprendre son souffle, les mains appuyées sur ses genoux. Elle écouta les instructions précipitées de l'oracle, réfléchissant à toute vitesse, puis se redressa et répondit d'une voix hachée.

« Pour moi, c'est clair : droit vers le torrent. Le principal est de semer les loups. Le village... on le rejoindra après. Même si on perd quelques heures. On verra bien le moment venu... comment faire pour franchir le torrent. Quelqu'un a une objection ? »

Durck acquiesça avec precipitation : « Je suis d'accord avec Syrelle et Amathielle. Je suis même prêt à être d'accord avec mon oncle pourvu qu'on se barre d'ici ! Je veux pas finir dans le ventre d'une meute de loups enragés !!! Qui ouvre la voie ? »

Sans attendre, il commençait à avancer dans une direction aléatoire.

Modifié par un utilisateur samedi 24 septembre 2016 00:28:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune Éclaireuse ulfe prenait une fois de plus la tête du petit groupe pour le guider à travers la forêt, mais la situation n'était pas rassurante. Tous étaient fatigués, inquiets, malades... et, pour ne rien arranger, la menace que faisaient peser les loups poussait chacun à regarder fréquemment par-dessus son épaule, craignant à chaque instant de voir briller une paire d'yeux affamés dans les ténèbres. Alors qu'ils s'enfonçaient dans la forêt, certains, à la limite de l'hallucination, auraient pu jurer entendre le souffle rauque d'une bête les suivre à la trace.

La pluie qui tombait, cependant, était providentielle. Elle allait déjà masquer l'essentiel de leur odeur, et le torrent vers lequel Nyv les dirigeait allait faire le reste. Seul le worg, plus intelligent que le reste de la meute, risquait de pouvoir les pister au-delà, mais Syrelle allait s'arranger pour que ce ne soit pas le cas. Guidant ses compagnons, elle s'arrangea pour rester à l'arrière du groupe, traînant une large branche derrière eux afin d'effacer le plus gros de leurs traces. Elle leur enjoignit également de faire très attention, autant que faire se pouvait, à ne briser aucun branchage, chaque petit indice étant susceptible de faciliter la traque de la meute. Un tel procédé risquait de les ralentir quelque peu, mais ce n'était pas cher payé si cela leur permettait d'échapper à Grise-fourrure et aux siens.

Test de Survie pour aller vers le sud-est et effacer nos traces : je fais 10 pour un résultat de 15.

Syrelle avait tout d'abord fait avancer le groupe avec prudence. Comme elle s'en doutait, la pluie effaçait une partie des traces et des odeurs. Mais le répit fut de courte durée : au bout d'une demi-heure, la pluie s'était fait plus forte au point de rendre le sol boueux et glissant. Les traces de pas s'enfonçaient dans le sol et il devenait difficile de les camoufler. Mesurant le pour et le contre, elle s'arrêta un instant et essaya de jauger la distance avec les loups au son des hurlements de chasse. À cette allure, on doit avoir moins d'une heure d'avance sur eux à présent. Si on continue sur ce rythme, on n'atteindra jamais le torrent avant que ces bêtes soient sur nous. On a encore besoin d'une heure de marche pour y arriver. Il faut presser le pas...

L'ulfe fit donc signe à ses compagnons de la suivre sur un rythme plus soutenu. Le groupe sur ses talons, Syrelle commença à trottiner. Ils durent enjamber des troncs couchés en travers de leur route, traverser d'épais fourrés et éviter de dévaler des dénivelés qu'ils voyaient tardivement à cause du manque de luminosité. Leur progression fut véritablement laborieuse. Mais hormis quelques glissades sans conséquences, le groupe progressa sans se blesser.

Seul un épisode de leur fuite avait failli tourner au désastre. À un moment, le groupe se retrouva devant un fossé glissant d'un mètre de large qu'ils durent franchir pour éviter de perdre trop de temps. L'épreuve n'aurait pas été si compliqué si les deux bords n'avaient pas été si glissants. Mais ce dernier facteur avait failli mettre les aventuriers en danger. Tous avaient trébuché ou glissé sur l'un des bords, et ils durent s'aider des racines et des touffes d'herbe pour éviter de chuter de plusieurs mètres. Il se relevèrent de l'autre côté, les vêtements pleins de boue.Seul Nyrvash s'en était sorti sans difficulté avec Matriel sur son dos. Ce dernier flatta l'encolure de son destrier en voyant ce qu'il avait évité grâce à son loup.

Au terme d'une heure de progression harassante et alors que Syrelle menait toujours la marche, Nyrvash releva soudainement la tête, l'oreille tendue non pas pour écouter les hurlements de leurs poursuivants mais parce qu'un autre bruit plus régulier semblait occuper son attention. Matriel l'entendit aussitôt après. Le torrent ! On y est ! Il avertit le groupe dans la foulée et deux minutes plus tard, le groupe se trouvait face à ce qu'il espéraient être la solution à leurs malheurs. Les aventuriers durent quelque peu déchanter : au lieu d'un modeste cours d'eau se trouvait en fait un torrent (presque une rivière) en crue, violent et indompté. Au moindre faux pas, celui-ci les entrainerait dans son courant sans pitié contre les multiples rochers en contrebas. Pendant ce temps-là, le hurlement des loups continuaient de se rapprocher.

Perception. DD15.

Modifié par un utilisateur mardi 27 septembre 2016 21:42:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

La situation empirait à nouveau. Par chance, la mobilité que lui offrait son noble destrier lui avait permis de couvrir une plus large zone et sa vision n'était pas amoindrie par l'obscurité. Constatant que Syrelle commençait elle aussi à perdre espoir, il se dirigea à ses cotés et répondit à son désespoir avec un calme et pausé.

« Reprends toi Syrelle. Tout n'est pas encore perdu. Regarde la bas. Nous avons une chance de franchir ce torrent sans encombre et de semer une nouvelle fois nos poursuivants. »

Le gnome pointait du doigt un tronc d'arbre abattu un peu plus loin sur la berge, masqué par l'obscurité.

« Prend tout le monde avec toi pour nous refaire un pont de fortune aussi solide que ce que tu nous as déjà fait ! Je me charge de les retenir le temps que vous passiez de l'autre coté. Une fois fait, vous devrez vous tenir prêt à le faire tomber à nouveau. Cela te convient ? »

Au regard qu'il avait, il s’apprêtait à faire quelque chose de risquer mais semblait aussi confiant que résolu,