La tension monta d'un cran lorsque le barman jeta le contenu de sa casserole sur Lorenzo, quelques secondes de silences renforcèrent la tension jusqu'aux paroles de Gratiano, qui détendirent l'atmosphère d'un cran.

Chacun se regarda, la tension toujours palpable, Bronto dit quelques paroles, Gratiano menaçant en rajouta d'autres.

Le tenancier baissa un instant les yeux. Il avait laissé éclaté sa colère mais savait bien que se rebeller plus ouvertement était bien trop risqué. Aussi sans rajouter un mot, il se retourna et retourna dans son établissement. Les curieux à l'intérieur le suivirent, fermant la porte menant à l'intérieur, pendant que ceux à l'extérieur reprirent rapidement leurs occupations. Certains attendant le départ des étrangers pour aller lire le fameux édit.

« Bien dit Gratiano, en tout cas, vous avez été top! Moi, j'aurai pas sue garder mon sang-froid comm' vous avez fait. Moi, j'l'aurai fait gouter à ma lame, pour sûr...
Bon, reste plus qu'la place de l'église. Ca d'vrait êt' plus facile, y aura personne à qui appartient l'endroit où qu'on doit placarder l'édit. »
Dit Cimri en relâchant sa main de la garde d'une de ses lames.




Après quelques minutes de marche, vous vous retrouvez de nouveau à la Place de l'Eglise. A cette heure proche de midi, les gens sont un peu plus nombreux à parcourir les rues et la place. Visible à l'entrée du Temple de Iomedae, se trouve la table recouverte d'un drap blanc et or sur lequel repose le fameux casque angélique gardé par l'un des fils de la prêtresse. Vous sentez le regard de ce dernier vous suivre alors que vous traversez la place.

Au centre de la place, votre objectif se dresse, un poteau de bois de plus de quatre mètre de hauteur, de vieux clous plantés un peu partout et son tronc recouvert, comme plâtré, par de vieilles feuille, vestiges de déclarations, annonces, nouvelles ou publicités passées. A ses pieds, un parterre de fleurs colorée et à son sommet un archer en cuivre ayant pris une teinte vert-de-gris pivote, au gré du vent, au dessus d’une girouette grinçante.

Perception DC16
Connaissance (local) DC16

Modifié par un utilisateur vendredi 13 janvier 2017 13:47:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo prit le linge de son jeune frère pour s'essuyer le visage, encore rouge de colère. L'aubergiste ne paierait rien pour attendre. Sa sœur ne devait pas en penser moins, elle était aussi rouge que lui. Il pensa brièvement que cela lui ferait plaisir qu'elle le tue, mais il savait que ce n'était pas une bonne idée et que les conséquences pourraient être désastreuses. Malgré tout, il ne fit rien pour la calmer. Il en était lui-même incapable.

Heureusement, Gratz, encore lui, se révéla salvateur. Il parla à Amor, la calmant de sa voix posée dont il n'entendait de là où il se trouvait que le son grave.

Renzo expira un grand coup, et imprima les traits de l'homme dans sa mémoire. Un de plus sur sa liste. Et, il l'espérait, bientôt un de moins dans cette ville.




Enfin. Cette demi-journée, qui lui paraissait déjà longue, touchait à sa fin, avec la pose de la dernière affiche. Lorenzo s'approcha du poteau, et chercha un endroit idéal où placer l'annonce au milieu des autres, et en profita pour voir s'il y avait des annonces obsolètes. Le poteau lui semblait un peu trop placardé pour que tout soit d'actualité...

Modifié par un utilisateur samedi 14 janvier 2017 17:42:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les membres de la famille Salvucci ne voyant rien d'anormal ou de menaçant clouèrent le décret du baron sur le poteau.
Ce faisant, ils attirèrent plusieurs personnes qui, intriguées, s'avancèrent pour lire le document qu'ils venaient juste d'accrocher. Quelques murmures parcoururent la foule, certains indignés, d'autres désabusés et enfin d'autres beaucoup plus rare d'approbations, la majorité exprimant cependant un certain mécontentement, vous regardant d'un air mauvais.

Parmi la foule, une femme d'un certain âge à l'air sévère interpelle le petit groupe qui s'éloignait de la place se rapprochant de vous.


« C'est l'docteur Rohalendi, elle s'occupe des viocs d'la ville. »
Expliqua Cimri en voyant la femme s'approcher.










Une fois suffisamment proche de vous le docteur demanda. « Je vous pris de m'excuser Représentants mais puis-je vous poser quelques questions sur les implications de ce décret ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 janvier 2017 11:37:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

D'une voix calme mais d'où pointait une certaine anxiété elle demanda à Lorenzo.
« Mm...merci messire.
J'aimerai savoir si dans le cas d'une urgence médicale une personne qui serait obligée de sortir pendant le couvre-feu serait arrêtée ?
La moitié de la ville est liée, par mariage ou par filiation, que signifie dans ce contexte le mot "famille" du décret ?
Si plusieurs individus se rendent à une auberge ou une taverne pour y prendre un verre est-ce considéré comme "vaquer à ses occupations habituelles" ou est-ce considéré comme un rassemblement, public ? privé ? et donc limité.
Enfin, comment ceux qui n'habitent pas à Longacre peuvent-ils obtenir un droit de passage s'ils ne sont pas autorisés à entrer en ville et donc visiter le notaire ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 19 janvier 2017 10:07:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo sortit son calepin, et se mit à écrire. « Ce sont là de très bonnes questions madame. » lui dit-il en notant soigneusement chacune de ses interrogations. « Je vous remercie de les formuler aussi posément et clairement. Malheureusement, je ne peux actuellement vous fournir de réponse officielle, mais sachez que je vais me renseigner et que je vous apporterai les réponses dès que je les aurai.

Toutefois, concernant votre question sur la famille, sans autre précision, je pencherais actuellement pour une restriction à la famille nucléaire. Cependant, il se peut que la référence à la famille nombreuse puisse se trouver être celle de la famille élargie, composée de plusieurs générations vivant sous le même toit, aussi je me renseignerai plus avant à ce sujet.

Quant à votre dernière question... Il me semble que leur seule alternative actuelle soit de demander à une personne ayant l'autorisation d'aller et venir de remplir les modalités pour elle, ou de faire venir le notaire à l'extérieur de la ville. »

Il termina de rédiger les questions posées, notant soigneusement qui les avait posées, et releva la tête vers la doctoresse. « Si je peux quoi que ce soit d'autre pour vous, madame...? »

«  Merci à vous Madame, nul doute que votre expérience aura permis de mettre rapidement sur la table des questions qui auraient pu, dans la précipitation, échapper à ceux qui ne sont pas du corps médical. » dit il en relevant légèrement sa capuche. Lorenzo avait fait du bon boulot.

Il regardait sa fratrie. «  Je crois que nous avons fait le tour des écriteaux, non? »

La femme parut se contenter des réponses de Lorenzo. Les avait-elle crues sincères ? Ou avait-elle compris que d'autres se retenaient avec difficulté de lui emplâtrer la face et que risquer de perdre sa vie pour quelles questions dérisoires aurait été des plus ridicules et futiles. Quoi qu'il en soit, le groupe quitta la place pour rejoindre leur commanditaire.

« J'espère que nous n'allons pas avoir à prendre sur nous continuellement comme ça ! Les gens de cette ville ont un urgent besoin de discipline ainsi que d'une poigne de fer pour les garder de s'égarer à des pensées séditieuses ! Comme je crois qu'il est grand temps que ce temple soit vidé de ses blasphémateurs et que le véritable dieu prenne sa place ! »



Lorsque ce Razelago tendit la perche au sujet des éventuels problèmes que le groupe aurait pu rencontrer, Bronto se retint de lui faire connaitre le fond de sa pensée. Cet homme était-il prêt à entendre la vérité aussi crument ? Une fois de plus, le barbare laissa les jumeaux prendre cette décision. Il resta à sa place, derrière sa sœur, attendant de voir si le fantôme allait enfin montrer sa figure. Il devait être bien laid pour se permettre de recevoir le groupe ainsi voilé !

Modifié par un utilisateur lundi 30 janvier 2017 12:42:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo avait de nouveau utilisé sa magie pour se rendre présentable en ôtant toute trace visible de l'affront qu'il avait subi. Mais en son for intérieur, aucune magie ne pourrait le laver, et il réfléchissait au moyen de se venger de l'aubergiste et des vieux de la veille sans que cela ne mette en cause son intégrité auprès de l'autorité.

Quand ils parvinrent devant Razelago, il laissa Soredamor parler en premier. Il sourit à la réponse de sa sœur, mais décida d'arrondir les angles auprès de leur employeur. « A vrai dire, nous avons été surpris qu'il y ait si peu d'obéissance à l'autorité dans une ville qui est supposée être grandement composée d'anciens soldats.

La shérif n'a pas posé de problème majeur. Ses adjoints ont décidé de la suivre et de quitter leur poste.

La vieille dame qui gardait la porte du château paraissait peinée de devoir la fermer.

L'aubergiste nous a causé quelques problèmes, mais a fini par rentrer dans le rang.

La seule lueur d'intelligence m'a semblé provenir de la docteur Rohalendi, qui a posé des questions pertinentes sur l'application du décret. Souhaitez-vous que je m'en ouvre à vous ? Je les ai notées, si cela vous intéresse. »

Gratiano s'était tu, gardant ses démons pour lui, il avait beau avoir la discipline, le même feu que les siens brûlait en lui. Ses aînés avaient habilement géré la situation, alors il en profita pour se taire, jusqu'à ce que la question qui le tiraillait trop sorte malgré lui de sa bouche?
«  Je me demandais simplement, comment en sommes nous arrivés là? »
Du reste, il était content de leur gestion, voir l'Archibaron était une formidable occasion, et cette semaine avait pécuniairement dépassé tout ce qu'il avait fait jusqu'à alors.

Un silence aussi immobile que la silhouette de Razelago se fit entendre pendant quelques longues secondes avant que la voix de se dernier ne se fasse entendre de nouveau.
« Il est vrai que vous ne connaissez pas l'histoire de notre belle cité. Ici se sont regroupé les soldats démobilisés des armées ayant combattu la Trois Fois Damnée Maison Thrune avant le rétablissement de l'Empire. Là que se retrouvent les anciens soldats en désaccord avec leur hiérarchies, là que les mécontents et les dissidents se retrouvent, dans cette cité aux confins de l'Empire, pour s'y perdre, pour s'y faire oublier ou pour changer de vie.
C'est pour cette raison que le terreau de l'insoumission et de la rébellion est propice.
Mais ne vous inquiétez pas, l'Archi-baron sait ce qu'il fait et ce qu'il y a à faire. Il a reconnu en vous un potentiel et c'est pour cette raison qu'il vous invite dans sa demeure.
Si vous n'avez pas d'autre question, nous nous retrouverons demain soir, et soyez présentable. »