La Shériff ne répondit rien et s'éloigna en silence.

Les membres de la famille Salvucci purent prendre le temps d'explorer la prison. Cette dernière contenait trois armoires fortes, deux dans la salle communes et un dans le bureau de la shériff. Chacun d'entre eux étaient verrouillés mais les clefs que leur avait remise Staelish permettait de les ouvrir.
Elles contenaient un assortiment divers et variés d'armes et d'armures. 3 suite d'armure de cuir noir aux couleurs du Chéliax, quatre boucliers légers en bois, six bâtons, quatre arbalètes légères et quarante carreaux, quatre épée longues, six matraques ainsi que six potions étiquetée "soins légers" avec le symbole de Iomedae dessus accompagnées de deux autres marquées "Guérison des maladies".
Dans l'une d'elle, ils trouvèrent aussi une clef avec le mot "pilori" attaché et dans celle de la shériff ouvrable que par une clef son trousseau se trouvait les effets saisis au fil des ans par les forces de l'ordre de Longacre : un mixe d'armes et de marchandises de contrebande.
Une baguette surmontée par un morceau de quartz taillé pour ressembler à un éclair, une scizore en bronze de belle qualité dont la lame était gravée d'un lion squelettique, 10 petits paquets de résine noire, 1 dose d'un liquide verdâtre, une collection de 17 in-quarto pornographiques d'origine Taldane contenant les scripts pour des "pièces" à deux acteurs (incluant "Le Service à Thé de sa Majesté" ainsi que "La Sentinelle au Garde à Vous"), sept onyx en forme de crâne, un petit sac de velours contenant 10 pp ainsi qu'un titre de propriété pour un esclave décrit comme "Male halfelin, 20 ans, éduqué à servir. Signe Particulier : doigt de pied manquant au pied gauche. Répond au nom d'Ardin".

Une fois le tour du propriétaire effectué, les représentants du Baron clouèrent l'édit sur la porte de la Prison. Il leur restait désormais trois autres lieux où l'apposer.

Comme Lorenzo, le barbare répugnait à voir partir la shérif. Il aurait préféré régler les problèmes d'affichage sans l'avoir dans les pattes si l'envie lui prenait. Mais, il laissa cette décision à sa sœur.

Pour l'heure, il fouilla aussi les lieux, lisant avec attention le petit titre de propriété. « Tiens, un esclave ! Je me demande où se trouve ce bout d'homme ! Ardin. Si on le croise, ça pourrait s'avérer cool !

D'accord avec Gratiano ! Fermons cette prison et filons finir ce travail d'affichage ! »

Lorenzo secoua la tête négativement. « Nous ne pouvons nous arroger des droits que nous n'avons pas. Il n'y a plus de shérif, et il n'a pas encore été remplacé. Laissons tout ceci ici, bien enfermé, et allons rapidement placarder les décrets. La porte du château me semble être la priorité pour éviter que quiconque ne s'enfuit. Nous n'avons déjà que trop tardé. »

Lorenzo prit l'ensemble des clés, et attendit que tout le monde sorte pour refermer derrière eux et les placer à sa ceinture. « Et bien entendu, si l'ex-shérif ou ses adjoints ont quitté la ville, nous pourrons les considérer comme des fuyards. Ils ont pris connaissance des décrets, même s'ils n'étaient pas encore affichés, et ne disposent pas des droits pour sortir. »

Modifié par un utilisateur jeudi 8 décembre 2016 22:07:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Accompagnés par Cimri le petit groupe ferma la prison et retourna à la Porte du Château.

Le temps passé à fouiller la prison et à renvoyer la Shériff, la ville s'était éveillée et ils croisèrent un peu plus d'habitant qu'à leur arrivée. Ces derniers baissaient la tête ou changer de rue en les voyant.

Enfin ils arrivèrent en vue du bâtiment et furent étonné de voir sous un haut-vent fait de bric et de broc au sommet de la tour faisant parti de la Porte une femme d'un certain âge assise sur une chaise et qui semblait monter la garde.


Les voyant s'approcher la vieille dame fit un signe de la main à Cimri et ses compagnons et dit
« Bienvenu amis de Cimri et bonne journée ! » avant de retourner à sa garde vigilante.

Modifié par un utilisateur samedi 10 décembre 2016 13:49:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gratiano se contint d'afficher une mine conforme à ses pensées du moment, il travaillait pour un noble seigneur qui n'avait pas fait grand chose auparavant, et qui prenait, d'un coup, des mesures drastiques pour enrayer un phénomène dont ils ne savaient pas grand chose, à se retrouver à jouer les gros bras ... auprès de vieilles dames. Même si elle ne lui arracherait pas une larme, il ne pouvait que se dire qu'on était loin d'une glorieuse réclamation des deux côtés du Cheliax.
Il la salua de la main avec un léger sourire pour adoucir ce qui se préparait.

Modifié par un utilisateur dimanche 11 décembre 2016 11:29:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Dandérion et Mo sont passé ce matin madame. » répondit la vieille femme.

Au fur et à mesure des paroles de Gratiano, la vieille dame devenait de plus en plus cramoisie.
Seule le ton et la courtoisie du plus jeune des frères Salvucci empêcha Bo de complétement exploser. Contrainte et forcée elle descendit de son nid d'aigle, non sans râler.
« Oui oui, il a bon dos le Baron ! Il n'ose même pas venir lui-même s'expliquer en ville et il envoie ses laquais faire le sale boulot ! Aurait-il un mot pour ceux qui loyalement ont gardés "sa" ville sûre et cette porte ouverte tout les jours, qu'il vente ou qu'il neige - sauf pendant la nuit et les jours saints bien évidemment - pendant 18 ans ! Rien ! Pas un mot pour Dent et moi. » Tout en descendant, elle avait sortie un trousseau de clefs
« Tenez ! Prenez en soins. » dit-elle en jetant presque le trousseau dans les mains de Gratiano
Elle se mit devant Cimri et rajouta « et toi Cimri ! Tu devrais avoir HONTE ! Oui honte ! On t'a vu grandir, on t'a vu aller et venir par cette porte et pas un mot pour défendre notre travail ? Que dira ta tante de tout cela ! Oh mais ça ne va pas se passer comme ça ! je vais me plaindre à la Shériff, non mais ! »

Continuant à radoter, elle retourna chez elle et son mari sans plus de problèmes.

Les clefs ouvraient les portes de la tour dans laquelle le mécanisme d'ouverture/fermeture se trouvait. Il était parfaitement entretenu et fonctionna sans problème lorsqu'ils le firent fonctionner.
Ils terminèrent leur besogne en soulevant les deux lourdes traverses de fer pour barrer la porte et épinglèrent sur cette dernière le décret du baron.

Il leur restait deux autres lieux où poster le décret du Baron, la place de l'église et la taverne du Dernier Refuge.

Modifié par un utilisateur mardi 13 décembre 2016 15:36:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le sourire de Soredamor se figea alors que la vieille parlait, la main discrète de Renzo sur son bras, l'empêcha d'intervenir, ses mâchoires se serraient à tel point qu'on pouvait presqu'entendre ses dents grincer. Mais le discours de la vieille était édifiant, la ville ne connaissait pas son Maître, elle avait été laissé à l'abandon et il était grand temps que cela change.

Lorsque Bronto lui parla à l'oreille pour lui chuchoter ce qu'elle pensait déjà, elle hocha la tête lentement en signe d'assentiment et murmura à son tour.

« On peut se poser bien d'autres questions sur la ville et sur le baron... Mais oui, il est grand temps qu'une main de fer s'abatte sur cette ville et dirige ses habitants. »

A voix haute et sans daigner la regarder, elle questionna celle qui les accompagnait.

« Cimri, qui sont Dandérion et Mo ? »

Lorenzo regarda la gardienne s'éloigner avec un regard sombre. C'est ça, va te plaindre à la shérif, t'auras une belle surprise la vieille.

Il soupira et se tourna vers Cimri. « Dis-moi Cimri, l'arch-baron ne semble pas très populaire auprès des personnes les plus influentes de cette ville... D'abord la prêtresse, ensuite la shérif, et maintenant la gardienne de la porte principale. Et les deux dernières lui ont reproché son manque de présence. Est-il si absent que ça de la scène de la ville ? Avais-tu déjà entendu ce type de discours de leur bouche ? Et d'autres en ville pensent-ils comme elles ? »

« Donc il a suffit d'une petite flammèche pour doucement mettre le feu à la ville... Il va falloir rapidement étouffer ce début de rébellion. Je crois qu'ils commencent à oublier qui est le maître ici. Il est temps de le leur rappeler... »

Il se tourna vers sa fratrie. « Je propose qu'on aille à la taverne du dernier refuge, et qu'on termine par la place de l'église, afin de finir avec un symbole fort. »