Mis en confiance par un bel enchaînement de compétences diverses, Gratiano avait sous-estimé la difficulté du passage emprunté. Heureusement que Lorenzo était dans le coin pour te sauver les miches Il se tourna vers Cimri.
« Nous ferions mieux de finir cette histoire au plus vite, il n'y aura pas de recherche active avant demain, demain sera justement le moment de ne pas trop traîner dehors. » dit il en se tournant vers Soredamor pour en avoir le fin mot. Il observa Bronto qui, comme à son habitude, ne se plaignait de rien, mais saignait à l'épaule. Il s'approcha de lui en deux pas, commençant déjà à lever ses mains.
« Tu permets frangin? On va éviter que ça ne s'infecte ou qu'on laisse des traces supplémentaires. »

Modifié par un utilisateur lundi 19 septembre 2016 19:07:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo s'impatientait alors que chacun semblait éprouver des difficultés à se glisser par la brèche. Il dut faire appel une seconde fois à sa magie pour leur faciliter le passage, et il entendit les vieux arriver derrière eux alors que Cimri passait en dernier. L'homme eut le culot de leur envoyer un pot de chambre, qu'il reçut sur la tête !

Le jeune s'arrêta, le visage fermé. Chacun put voir dans ses yeux son envie de meurtre, et il s'apprêtait à se retourner, quand il croisa le regard de sa sœur. Non ! Je viens de lui expliquer qu'un meurtre nous desservirait.

Il incanta d'une voix rendue sourde par la colère tandis que son regard se reportait, chargé de reproches, sur Cimri. Les excréments commencèrent à couler au sol, alors que sa magie faisait lentement son office, le nettoyant de la tête aux pieds. Il reprit sa fuite avec sa famille et leur pseudo-guide.

Enfin, ils firent une halte, suffisamment loin pour se permettre de discuter tranquillement. « Tu as raison, Gratz' ! » répondit-il, apparemment calmé par leur course. « Finissons-en aujourd'hui. »



Incante prestidigitation pour se nettoyer intégralement.

Cimri regarda Soredamor et répondit.
« Si vous n'étiez pas v'nu en armure, on aurait pu faire ça plus discretos et passer l'ouverture plus facilement. Mais ouais, j'suis désolée d'avoir oublié les deux bouseux. Maint'nant c'qu'est fait est fait, on lui a bousillé ses deux chiens et piqué c'qui d'vait sans l'tuer et on a pas eu trop d'casse. Mission accomplie.
Allons à la Maison de Cendres, j'suis pas sur que Raz y soit, mais j'ai l'impression qui dort jamais vraiment, alors go ! »

Sur le chemin, Cimri raconta un peu l'histoire de la bâtisse. « Avant la guerre civile, le manoir appartenait à la famille Moragatalli, une vielle famille mineur noble du coin. Pendant la guerre, sont restés le plus neutre possible, ni vraiment dans un camp, ni vraiment dans l'autre et pendant qu'ceux qu'avaient misé sur l'mauvais ch'val perdait titres, terres et pour la plupart leur vie, eux ont survécu.
Mais pas très longtemps. Les Fex ont hérités des terres des Moragatalli pour "service rendus" et j'suis sûr qu'ils se s'raient plein auprès d'la couronne si la majorité d'la famille n'avait pas périe dans la violente explosion d'leur manoir !
Même si personne à l'époque ne s'doutait d'la raison de c'et explosion, on a préféré blâmer les sorcières et les fantômes... D'puis, leur manoir est dit hanté et est appelé le Manoir de Cendres.
Cool nan ? »

Quittant la route menant à Longacre, le groupe traverse le bois séparant l'enceinte de la ville du Manoir et de la Tannerie.
Dans le noir, la marche n'est pas aisée, mais le bois, peu dense, n'est pas vraiment dangereux et à l'exception de quelques hululements et la vision fugitive d'un rongeur nocturne rien ne viens perturber leur progression et Cimri semble connaître le chemin suffisamment bien pour éviter plusieurs fois que l'un d'entre vous ne tombe dans un trou ou ne se prenne une branche traîtresse.
Enfin, après 10 petites minutes de marche vous arrivez en vue du Manoir de cendres.

Ce qui reste du manoir se détache telle une masse ténébreuse dans la lumière de l'astre Sélène. En s'approchant, il se découvre peu à peu et sa structure semble prête à s'effondrer à tout moment. Le troisième étage s'est effondré et l'ensemble porte les stigmates, déjà passées, d'un puissant feu ayant ravagé le bâtiment et repeint de suie.
Les lierres et autres plantes grimpantes se sont développées tout autour, enserrant le bâtiment d'une gangue verdâtre et envahissant ses moindres espaces, fenêtres brisées et murs ébréchés...
L'entrée est encore visible, ses colonnes penchées dans des angles étranges et son porche de granit aujourd'hui fissuré, témoin de la richesse de ceux qui l'avait érigés, et mène vers une porte de chêne déformée sous l'humidité et le poids des années sur laquelle se dresse un heurtoir rouillée en forme de hure de sanglier.

Modifié par un utilisateur mardi 20 septembre 2016 10:35:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gratiano n'ajouta pas un mot sur le trajet, soucieux. Il passe les premières minutes à se ressasser l'évènement, à voir ce qu'il aurait pu mieux faire ou mieux prévoir pendant que sa mémoire était encore fraîche, comme on lui avait appris à le faire. Il essayait de ne plus penser à l'odeur qui les accompagnait mais sortit surtout de ses pensées pour écouter les explications de Cimri. La vue du manoir lui meurtrit le cœur, sa première pensée fut pour eux-mêmes, se disant qu'avec la mauvaise gestion de Père, ils risquaient de finir avec un héritage dans un état identique. Il tente de retenir chaque déplacement pour venir ici et chaque détail du lieu, peut-être un jour cela leur servirait il ...

Bronto avait senti la fureur couver, à peine retenue par sa demi-sœur. Le ton n'était que peu monté, chacune des deux femmes cherchant à prendre le dessus sur l'autre. Mais, le véritable combat, s'il devait avoir lieu un jour, n'était pas pour les heures qui venaient. Trop de choses dépendaient d'une entente cordiale entre ces deux-là. Des choses bien plus importantes qu'un bout de fierté froissée.

Ils se dirigèrent à la suite de Cimri, à travers les bois. Les rares prédateurs qui s'y cachaient probablement devaient sentir qu'ils valait mieux laisser passer ce petit groupe dans l'attente de proies plus à leur portée. Ainsi, le commanditaire de cette petite action de force vivait dans les restes misérables d'un manoir ! Peut-être s'agissait-il du dernier survivant de l'éradication dont venait de parler leur guide touristique. Si tel était le cas, il ne devait pas être un fervent admirateur de la maison Thrune.

• Perception pour pouvoir ouvrir officiellement le spoiler : 1d20+3 donne [13] + 3 = 16

Modifié par un utilisateur mardi 20 septembre 2016 18:49:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cimri répondit à Lorenzo « Y a pas d'raison officielle. Le truc a explosé, c'est tout. Les gens du coin ont préféré croire que c'est la faute des fées, fantômes et des esprits plutôt que d'penser qu'c'était les Fex qu'avaient tout manigancé. »
Une fois monté à l'étage, la jeune femme se dirigea vers une porte fermée, et frappa 3 coups sec, suivit de deux longs.
Un grognement se fit entendre de l'autre côté, qui ne sembla pas la gêner, et un clic se fit entendre.
« Suivez moi » fit-elle en ouvrant la porte pour se rendre la pièce.


Des étagères renversées, une table, des chaises recouvertes de lierre suggèrent que cette pièce était la bibliothèque du manoir. Les cendres et les restes brûlés des livres désormais gorgés d'eau sont dispersés dans la pièce au milieu des restes de mobilier, certain d'entre eux, repoussés le long d'un mur comme pour former un large nid où se trouve grognant un étrange félin, dressé sur ses quatre pattes et grognant en direction des nouveaux venus.
La pièce elle même est coupée en deux par une série de paravents de papier. De l'autre côté, une source de lumière dessine sur ces derniers l'ombre chinoise d'un bureau et d'une chaise à haut-dossier sur laquelle se découpe la fine silhouette d'un homme.

De l'autre côté du paravent, une voix ferme et forte s'élève, accueillant les visiteurs nocturnes une fois la caisse posée et ouverte sur la table au centre de la pièce.
« Excellent Cimri ! Vous avez bien travaillé. Vous et vos compagnons semblez être des individus d'un rare potentiel.
Votre récompense vous attends en bas, dans l'ancien salon par où vous êtes rentré. Je me suis permis d'y rajouter un petit plus pour chacun d'entre vous. J'espère qu'il vous plaira.
Maintenant, repartez à l'auberge The Arch and Lark ! Célébrez ! Profitez de votre réussite de ce soir ! Je suis certain que désormais, notre bon Louslik n'oubliera pas de payer ce qu'il doit et d'éviter par le futur de mal nommer ses chiens, ah ah !
Vous m'avez plu, nous aurons donc certainement l'occasion de nous reparler. »

La Maison de Cendres

Modifié par un utilisateur mercredi 21 septembre 2016 10:46:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Se risquant à une pointe d'humour dans cette ambiance glauque, Bronto lâcha. « Des fées, des Fex ! Finalement, tout cela n'est qu'une affaire d'accent ! » Puis, il suivit Cimri dans les escaliers.

Lorsqu'elle entra après y avoir été invitée, le barbare s'empressa de passer la porte avant les autres afin de faire écran de sa personne pour le cas fort peu probable où un piège leur aurait été tendu. Dans le monde de la nuit, on était jamais trop prudent. Puis, il s'écarta pour laisser entrer Soredamor, attendant que celle-ci s'exprime avant de se présenter, si nécessaire.

Modifié par un utilisateur mercredi 21 septembre 2016 16:17:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

De nouveau, la voix de l'autre côté du paravent se fit entendre.
« Dame Salvucci, je suis persuadé que notre collaboration sera des plus fructueuses. Cependant, vous êtes étrangère ici, et Cimri, malgré ses imperfections, est ma personne de confiance.
Tant que vous ne m'aurez pas prouvé votre loyauté, je passerai par elle pour vous transmettre mes ordres.
Dans tout les cas, allez profiter de votre réussite et de mes petits cadeaux. »




Cimri lança un regard en biais à Soredamor mais ne dit rien.

Une fois de retour dans le salon, était visible au milieu de la pièce, une caisse en bois, à l'intérieur de laquelle on voyait dépasser différentes armes aux hampes noires rehaussée de rouge.

En plus des armes qui étaient toute magnifiques : un arc arc long composite de force +1, une lance longspear, une bardiche et une masse de grande taille dont la tête représente le symbole d'Asmodeus masse d'arme lourde à deux mains 2d6/x3 ainsi qu'un kukri, se trouvait cinq petites bourses, dont une un peu plus grosse que les autres sur laquelle était apposé un papier sur lequel était inscrit Cimri.
Toutes les armes portaient un poinçon représentant deux têtes de cerfs sinople affrontés aux bois gueule entremêlés sur argent.

Connaissance Noblesse DC15


Chaque bourse contenait 100 pièces d'or, comme l'avait promis Cimri.

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2016 17:24:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo ne fit aucun commentaire suite au bref discours de Soredamor, ni concernant le manège de Gratiano, et suivit le mouvement.

Une fois dans le salon, il observa les armes. « De jolies armes oui... » Il parcourut du doigt les armoiries dessinées sur la pique, et répétées sur chacune des autres armes présentes. « Une belle façon de nous vassaliser. Mais est-ce vraiment ce que nous voulons ? Porter des armes aux armoiries des Fex ? Voulons-nous vraiment nous afficher comme étant ses serviteurs ? » Lorenzo ôta sa main de la pique, la laissant où elle se trouvait, et récupéra sa bourse. « Collaborer avec lui, pourquoi pas, tant que ça nous est profitable... Mais nous soumettre, "prouver notre loyauté ?" » Il avait dit ces derniers mots, copie de ceux prononcés par Razelago, avec un certain mépris. « J'ai plus d'ambitions pour nous que ça. »

Son regard fit le tour de sa fratrie, comme pour demander leur avis, s'attardant un peu plus longtemps sur sa sœur.

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2016 21:11:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ainsi la grande sœur avait laissé sortir son envie d'évincer Cimri. Cependant, pour l'heure, ils ne pouvaient se passer d'elle. Mais, dans les mois à venir, qui sait ce qui aura changé...

Suivant le groupe, Bronto découvrit aussi leur paiement. Il prit son dû puis regarda les armes offertes en bonus, ou comme appas pour les plier à la volonté du maitre de ce manoir en ruine.

« Ma loyauté ne peut s'acheter par des babioles, même de valeur. Je prendrais une arme comme prix de notre succès total malgré les conditions hasardeuses de préparation. Cependant, je ne me sens en rien lié à quiconque pour autant ! A moins que nous en décidions autrement ! Laissons passer le temps et voyons ce que cela peut nous apporter. Pour le moment, je vais me laisser tenter par cette bardiche. »

Le barbare saisit l'arme et lui fit faire quelques moulinets avant de la rengainer et de la placer dans son dos, à coté de sa vieille lame.

« Je ne refuserais pas un passage à la taverne ! La vie ne vaudrait rien si on ne profite pas des bons moments ! »

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2016 22:14:20(UTC)  | Raison: Non indiquée