Soredamor regardait la foule et ses réactions devant le discours brutal de Bronto. Elle comprenait son demi-frère, la harangue de la folle de Iomédaé n'avait aucun sens.
Elle intervint à son tour et parla d'une voix forte.

« Ne vous laissez pas impressionner, brave gens ! Ce n'est qu'un casque acheté 10 pièces d'or à quelqu'artisan qu'on essaie de vous faire passer pour une relique sacrée ! Que Iomédaé s'occupe de sa croisade à l'autre bout du monde et laisse le Chéliax se gérer comme il se doit ! Le Baron veille sur vous, ne soyez pas ingrats envers votre Seigneur ! Se rebeller contre lui c'est se rebeller contre la Reine et contre le Puissant Asmodéus ! Rentrez chez vous, braves gens, restez de bons citoyens ! »

• diplomatie : 1d20+6 donne [8] + 6 = 14

Modifié par un utilisateur jeudi 3 novembre 2016 18:11:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gratiano s'approcha à son tour et fit le tour de la place du regard avant d'ajouter.
«  La cinquième Lame dit vrai » dit il en ménageant la pause pour susciter l'étonnement. «  La vie est difficile. Des générations se sont succédées pour que chacun soit ici, vivant. Qui se souvient de ce pays, où un homme, mieux encore, un dieu, celui qui était le mentor de la déesse dont on prétend répandre la parole aujourd'hui, prédisait un bel avenir à cette terre? Qui se souvient de lui qui, comme preuve de son discours, a disparu, et laissé ses fidèles se débrouiller des conséquences de leurs actes? Si le chéliax est encore debout et vivant, ça n'est pas grâce aux adorateurs d'Aroden, ou de celle qui a pris sa place, son pouvoir, et ses manigances. Tout ce qui attend ce projet, c'est la guerre, et la famine. Il faut garder l'espoir d'une vie meilleure, mais ce projet est il cela, dans des chances raisonnables, justes, et loyales? Aucunement. Une rébellion, une guerre, on peut choisir de la mener! Mais on ne choisit pas quand elle se termine, ni comment, ni avec qui. Regarder vos femmes, vos enfants, vos vieillards. Leurs sorts vous importe t'il si peu que vous remettriez tout cela en cause pour ... un casque? » dit il en tendant les deux bras théâtralement vers ce dernier pour ironiser sur son importance. «  Et ce casque ... ah, un casque! La déesse personnifiant l'honneur et la bravoure vous envoie l'histoire d'un ange qui invite une personne qui invite une personne qui invite une personne à se rebeller ... comme c'est confortable! Connaissez-vous les contrées où la bannière de Iomedae flotte? On y meurt sous les assauts orques, et l'on y perd la vie comme la terre sous les assauts démoniaques. On y brûle même au bûcher, là bas, sur les terres de la vertu. Beaucoup de soldats vivent ici. Ils savent que la guerre veut dire, et pire encore que la guerre, la guerre civile. Rentrez chez vous, non parce que c'est un ordre, que le Sheriff pourrait vous donner, mais parce que c'est votre intérêt personnel, celui de vos familles, et celui du Cheliax. Ce matin encore, j'ai entendu les rumeurs d'un homme attaqué non loin de cette ville. La représente de l'ordre ici présente, , le Sheriff Staelish, enquête à ce sujet, tandis que ceux qui se drapent du bon et du bien commun vous poussent, vous, en première ligne d'une folie nouvelle. Où est votre intérêt, dans la continuité et l'amélioration des choses, ou dans les lubies et les luttes de pouvoir de fous se revendiquant d'une folle? » Il approcha du casque pour le caresser comme à un enfant, levant les yeux au ciel, avant de redescendre rejoindre sa famille.

Modifié par un utilisateur jeudi 3 novembre 2016 17:14:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le discours de Soredamor ne sembla pas être suffisant pour réduire la tension qui s'était emparée de la foule rassemblée.

C'est alors que Gratiano, poussée par son ainée, continua dans la même veine, exposant la vacuité d'une déesse insensible aux problèmes des plus démunis, oublieuse de son héritage.

Lorsque qu'il tenta de s'approcher de la table où était exposé le casque, l'un des fils, Loran, ou peut-être Lacall, s'interposa, l'empêchant de le toucher.

Continuant son discours sur l'éventualité d'une guerre, voir d'une guerre civile, il revint vers ses frères, sa soeur et Cimri voyant s'afficher sur le visage de ceux qu'il croisait le doute s'installer. "Et si..."

Lorsqu'il atteignit la devanture de la boulangerie, un certain calme était revenu sur la place et les gens commencèrent à se disperser, en silence.

Seul quelques-uns, silencieux maintenant, osaient à peine s'approcher du casque ou ne faisaient que jeter un coup d'oeil furtif avant de quitter la place.

Pour qui ne le connaissait pas assez, il aurait semblé que le semi-orque montrait les dents en étant sur le point de bondir. Il n'en était rien. En fait, Bronto souriait à son frère Gratiano en approbation de son résumé. « Oui, on a quand même réussi à dégager cette foutue place de cette troupe de crève la faim ! J'en aurais bien mis quelques uns de coté pour leur exprimer plus complètement le fond de ma pensée sur cette mascarade ! Sans parler du fait qu'il serait suave de mettre la main sur cette pouffiasse et ses deux benêts de chérubins ! »

Toutefois, malgré le succès de leurs actions pour minimiser les paroles de cette prêtresse, le barbare ne s'était pas trouvé assez convainquant. Il aimait ressentir la peur dans les yeux des gens qu'il croisait. En ce jour, il n'en avait pas eu pour son argent.

Soredamor souriait lorsque ses frères la rejoignirent, elle était fière d'eux, ils avaient bien réagi face à ces excités de la soit-disante Héritière.

« Gratiano, je n'ai pas l'habitude de gâcher ce qui a de la valeur ou de le négliger, je compte bien sur toi pour utiliser tout ce que ton éducation t'a appris. Je sais que tu le feras pour le bien de notre lignée. Et nos maîtres brilleront d'autant plus que nous brilleront. »Elle fit une légère pause. « C'était une très belle intervention. » Puis elle se tourna vers Bronto. « Tu as bien agi aussi, Bronto, ton intervention nous a ouvert la voie. Bon boulot. »

Elle regarda Renzo avec un sourire complice, puis s'adressa à leur petit groupe.
« Je pense que plus rien ne nous retient ici en effet. Allons voir ce que va dire le sieur Razelago. »

«  Permettez moi de profiter de l'ouverte que vous nous offrez : quelles sont les rumeurs qui vous sont parvenues sur cette Glorieuse Restauration? Craignez vous quelque chose de particulier concernant ce casque? Je ne voudrai pas vous manquer de politesse en vous demandant cela mais tout ce qui menace ce pays, son ordre et ses dirigeants mérite notre hostilité et notre attention, d'où mes questions.  »

Lorenzo avait écouté Razelago déblatérer son discours de pseudo-remerciement avant de les congédier, toujours avec politesse.

Mais Gratiano prit la parole pour poser une question intéressante, et qui le fit lui-même réfléchir, mais à tout autre chose. Et la réponse de leur "hôte" ne fut pas pour le rassurer à ce propos.

« Oui, si vous le permettez. Cette Tileavia Allamar... Est-elle présente à Longacre depuis longtemps ? Son discours me semble étrangement semblable à celui que tiennent les dirigeants de l'Andoran, et ce début de révolte n'est pas sans rappeler leur prise d'indépendance. Se pourrait-il qu'il s'agisse d'une influence néfaste et nauséabonde de notre très cher voisin ? »

« Cela fait plusieurs années que la Chevalier Cinquième Lame Allamar est présente en ville. C'est toutefois la première fois que je l'entends faire un sermon aussi séditieux. Les gens viennent la voir souvent pour des conseils, matrimoniaux ou spirituel ou pour résoudre une dispute. La ville n'ayant pas de prêtre d'Asmodéus à demeure, c'est la seule autorité cléricale de la ville et ses actions ne l'ont jamais mise du mauvais côté de la Loi.
Pour ce qui est de cette peste que peut-être l'Andoran, je ne crois pas. Bien que je suis certain que ces derniers se réjouissent qu'une poignée de fanatiques de Iomédaé tentent de menacer la stabilité de l'Empire, ils n'ont pour l'instant pas soutenu - officiellement - cette pathétique tentative de rébellion.
Maintenant que cette Glorieuse Restauration est arrivée en ville, je me renseignerai plus précisément sur ce qui se cache derrière. Ce n'était jusqu'à aujourd'hui qu'une rumeur.
D'autre questions ? »

Dans le coin de la pièce, l'étrange félin semblait réagir à l'humeur de son maître et feulait à chaque fois que le ton de son maître montrait une contrariété.

Modifié par un utilisateur lundi 7 novembre 2016 15:58:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor écouta les explications de Razalgo aux questions de ses frères avec grand intérêt. Ce qu'il disait sur cette Glorieuse Restauration lui faisait grincer des dents, comment les gens pouvaient-ils préférer l'anarchie à la sécurité asmodéenne.

Elle prit la parole d'une voix grave qui cachait mal son irritation.

« Une prêtresse de Iomédaé et aucun prêtre d'Asmodéus ? Comment est-ce possible ? Pourquoi laisser le champs libre à cette déesse arriviste ? Et maintenant ? Le discours de cette pitoyable prêtresse sur son ange est de nature à troubler la population, pourquoi la laisser faire ? Il faut la faire taire. Définitivement. »

Lorsque Razelago répondit tout le monde pu percevoir un léger amusement dans sa voix.
« Ne vous inquiétez pas Dame Salvucci, tout acte séditieux sera un jour payé par son acteur. Le Baron sait récompenser autant que punir.
Mais votre frère a raison, ne donnons pas à ces misérables de raisons supplémentaires de se vouloir se rebeller. Agissons avec mesure et tact et, comme je vous l'avais dit précédemment, il n'y a pas d'intérêt à régner sur des cadavres, à moins d'être en Geb ! Ah Ah !
Vous pouvez disposer. Profitez de votre récompense et tenez vous prêt. Je suis certain que le Baron aura d'autres missions pour vous très bientôt. »


Une fois l'entretient terminé Cimri raccompagna le petit groupe au rez-de-chaussé et comme la dernière fois sur la table de l'ancien salon se trouvait une caisse dans laquelle cinq petits sachets y était disposé.
Il contenait chacun 200 pièces d'or.





Une fois l'argent répartie, Cimri se tourna vers Bronto et dit « J't'avais bien dit qu'travailler avec moi t'rapporterai !
D'puis la dernière fois, j'connais du beau monde.
Vous voulez qu'on prenne un verre ensemble ?
J'peux aussi vous présenter Mr. Ingoe, c'est lui qui s'occupe des docks. C'est quelqu'un de ressources.
Sinon, si vous voulez dépenser vot' argent ya le Magasin Général des Gield ou les Toniques d'Odmer qui vend' différents trucs en plus de l'auberge où vous créchez. »

Modifié par un utilisateur mardi 8 novembre 2016 10:29:03(UTC)  | Raison: Non indiquée