La femme sourit aux paroles de la Tisseuse. «  Je sais qui vous êtes, et si vous le permettez j’aimerais m’entretenir avec Madelina. Et vous avec Richard, vous avez encore quelques secondes pour vous rincer l’œil, le temps de retrouver Madelina, après j’aurai Richard.  »

Le voyant hésitant, elle reprit… «  Deux possibilités, soit je vous force Borng, soit alors je vous remercierai d’un doux rêve ce soir…  »

Elle répondit cependant à la Tisseuse. «  Pour plusieurs raisons. De 1 parce que vous êtes les leaders de ceci, moi excepté. Et de deux parce que nous ne pouvons à l’heure actuelle plus amener d’autres que vous au lieu de rendez-vous. Enfin je me dois aussi d’aider les jolis minois comme vous très chère…  »

Puis alors les bagues se mirent à chauffer… «  Et aussi vous avez tous cela…  » Ils purent voir que sur chaque index, majeur et annulaire, elle avait elle aussi une bague qui rougeoyait. «  Elles ont été confectionnées par un puissant magicien, mais l’essence magique ne provient pas de nulle part. Donc non vous ne mourrez pas, du moins pas desuite ni aux griffes de l’ennemi. Si vous mourrez, ça sera quand JE le déciderai, pour que je puisse reprendre la bague. Ou alors si je ne suis pas disponible pour vous sauver les miches.  »

Elle regarda Araniel… «  Bien joué, avoir été par les égouts était la bonne idée, content que vous ayez de la jugeote.  »

Elle lança alors deux bagues, l’une atterrit dans la main de Madelina, l’autre dans celle d’Araniel. «  Voilà ils ont choisis…  » Là, Ironam et Dante tendirent chacun un doigt, permettant d’y enfoncer la bague si vous le faites…

La femme chat reprit. «  Vous trouverez plus tard un rituel d’initiation si vous le souhaitez, mais ici Otto sait maintenant que votre groupe est très puissant, donc il fera plus attention. Par contre votre erreur a permis à ce qu’une quarantaine de leurs membres périssent si je compte ceux du tunnel… A moins qu’ils ne soient amphibiens.  »

Elle avait alors un sourire mauvais. Elle reprit alors sa position assise, se léchant la main pour se nettoyer… «  Autre chose ?  »

La Tisseuse soupira, et retint visiblement une objection. Elle tira plusieurs fioles de sa sacoche, et un tissue, et entreprit de changer son apparence. Elle rendit à sa chevelure sa couleur de jaie, et effaça les traces de maquillage, rendant à sa peau et à ses yeux leur couleur naturelle. Elle rajusta sa tenue, et en moins d'une minute, Madelina était de retour parmi eux. Et prête à saisir l'occasion de poser sa question. Elle lança à Araniel.
« Oh, de ce point de vue, ce n'était pas une question de divination, le problème. Mais crois moi, je vais nous chercher un quartier général un peu plus sûr que ce que nous avions. »

Elle récupéra l'anneau, et lança un regard à Dante, le gardant pour l'instant avec elle.
« Et j'ai une question également. Une idée de pourquoi la garde n'est pas intervenue? Est ce que nous menons cette guerre contre eux également, ou bien ignorent ils ce qui se déroule en coulisse? Et une seconde question: qu'est ce que vous êtes? »

L'apparition de la jeune femme eut au semblant, de l'effet sur le démon.

« Mais c'est que la marchandise esr pas mauvaise ici ! Z'etes toutes comme ça dans le coin ?  »

A la demande de la nymphe, il éclata de rire, un rire gras et fort. « Moi, partir ? Ah ah ah ! Elle est trop bonne ! Je suis ici pour trop peu de temps pour laisser ma place. Et c'est pas une chatte, vois le nom comme tu veux, qui va m'en empêcher ! »

Et moi ?

« Que... ? »

Son bras fut parcourut de spasmes. Au début, de tremblements. Petit à peti, les à coups étaient plus forts. Les yeux de Borng s'écarcillèrent.

« Bordel, mon bras ! »

Le membre se raidit. Borng luttait pour contrôler son corps mais ses efforts semblaient vains. Le bras se leva doucement. Arrivé à hauteur de ses yeux, les doigts se mirent eux aussi à se mouvoir indépendamment de sa volonté.

« Mais c'est quoi ce bordel ? »

Démon Borng l'assoiffé, je te rappelle que nous avons le même corps. Cependant, nos volontés sont dissociées. Mais ta présence dominante te fait oublier quelque chose. Mon esprit sera toujours plus fort que le tien comme tes bras sont plus puissants que les miens. Même diminué, j'exerce une autorité sur mon organisme charnel. Tu as la puissance de tuer et déchirer tes victimes en un coup mais tu n'as aucunes maîtrise sur MON corps.

Notre hôte t'as sommé de partir mais comme tu t'y refuse, je me dois s'exercer la force sur toi. Prépare toi car cela risque d'être douloureux.

Le bras fut prit d'un autre spasme. Borng tentait de résister mais là ou il envoyait un message nerveux au bras, Richard en lançait deux. Le bras se mit à redescendre et doucement passa dans la veste. La main chercha une petite poche et se glissa dedans pour s'enrouler autour d'un tube. Sous l'autorité de Richard, Borng sortit une seringue remplit d'un fluide bleu.

« C'est quoi ça ? » Borng perdait de sa superbe. Il n'était pas effrayé mais l'inquiétude montrait le bout de son nez et soufflait son venin dans son cou.

Il s'agit d'un complexe mélange de réactifs. Entre autres arsenic, ester, 2-propyl cyclohoctoal, et surtout pentanoate de méthyl. En vulgarisant pour tes piètres talents en nano alchime, c'est un contre mutagène. Autrement dit, cela accélère le processus pour provoquer...

« Non ! Non, pas ça ! J'ai encore soif ! Fait pas ça ! »

Mais la fatale aiguille s'approchait du cou de Borng. Son corps était paralysée par la force de caractère de l'alter égo. La pointe effleura la peau calleuse.

Ne t'en fait pas chère ami. Ce n'est qu'un mauvais moment. Tu ne va pas en mourir, je te rappellerait... plus tard. Maintenant, laisse.toi faire.

« Non, non, non... »

Une simple pression du pouce allait tout achever. Bandant toute sa fureur, Borng résistait. Le pouce ne tremblait pas. Une goutte de sueur perlait sur son front. Une immense fatigue mental le prenait. Il savait qu'il allait craquer mais refusait de lâcher prise. Mais son pouce finit par presser la détente. Le venin coula dans ses veines.

[pense]Je n'ai jamais su si je devais bénir ou maudire ma mère pour le cadeau qu'elle m'a fait. En tous les cas, à bientôt chère alter égo.

« Non !! »

Il tomba à genoux, tremblant. Sa peau se ramollit rapidement alors qu'il crachait ses poumons tant il toussait. Ses muscles perdirent leur puissance. Son regard devint fiévreux. Il tremblait. Soudain, il se calma. Il reprit un instant son souffle et se releva. Son regard était redevenu humain. Richard était de retour. Il sortit un petit mouchoir et se tamponna le.front pour en chasser la sueur et remis de l'ordre dans sa tenue. Il se tourna vers ses compagnons et parla.

« Messieurs, mesdemoiselles, me revoilà. Je vous prit d'excuser le comportement que j'ai put avoir, en particulier envers vous mesdames. Mais si votre cœur et votre esprit sont aussi grands que vos charmes, je sais que vous saurez me comprendre et excuser mon... partenaire. »

Il revint à leur hôte et ne sachant trop à qui il s'adressait et n'ayant pas de chapeau, il opta pour une courte révérence. « Serviteur... » Il leva ensuite les yeux vers ceux de la charmante créature au corps si vétu. En bon gentleman, il n'avait aucun mal à se contenir et ne luttait même pas pour observer une autre parcelle de son corps.

« Madame, vous m'avez sommé, j'accourt. Pardonnez notre imprudence, j'en répond au devant de mes camarades. Auriez vous en tête une quelquonque solution pour nous permettre de nous racheter ? Bien qu'un allié ne se remplace pas, je présume que vous avez déjà une suite car malgré ce que vous dites, nous ne somme que vos pions, mademoiselle, votre couverture. Me trompe ai-je ? »

Les questions filent dans ma tête. J'ai encore du mal à réaliser comment j'ai pu m'en sortir avec seulement un bleu à la tête ... que je me suis infligé moi-même ... j'ai beau avoir un masque de chouette je n'ai pas encore d'ailes. Toujours est-il qu'il y a une sacré puissance de feu en face. Ce qu'il y a de bien avec la chasse c'est que les proies ne s'organisent pas en résistance aussi puissante. Mais bon on s'en tire pas trop mal quelques plumes brûlés puis le nain mais bon il connaissance les risques ... en fin plus ou moins comme tout le monde ... ça cache pas mal de zone d'ombres cette histoire.

L'antromopomorphose et le baiser du chat me tirent de mes réflexions. Je réagis à sa pique « Vous savez quand on est qu'un pauvre oiseau comme moi il faut mieux sortir armer. Des fois que je tomberai sur un loup ... ou un chat. » Je n'ose pas ajouter même si un chat comme ça je me laisserai manger dix fois.

Au début des discussions j’écoute sans intervenir. C'est comme ça que je suis, oiseau de proie solitaire, je plane au dessus de la plaine avant de tomber en piqué quand j'en ai l’occasion. Une fois que le silence s'installe j'ajoute « Entre le roi et vous, quels sont vos rapports ? C'est lui qui a fait appel à vous pour revenir pour le trône ou vous qui l'aidez par loyauté ? »

Madelina grinça des dents en entendant la dernière question de la Serre. Décidément...elle ferma les yeux, se retenant de les ouvrir, préférant garder ses souvenirs. Toutes ces révélations étaient trop utiles pour qu'elle les laisse se dissiper dans l'éclair d'un sortilège. Elle avait fort à faire, et ce que leur avait dit Luna ne la rendait pas plus encline à avoir confiance en elle. Elle allait devoir se renseigner sur tout cela...mais pas dans l'immédiat. Elle s'inclina brièvement devant la jeune "femme".
« Je vous remercie, ma Dame. Nous avons suffisamment abusé de votre temps, je crois, surtout si nos ennemis sont sur votre piste. Ces informations nous seront très utile... »
Elle jeta un regard en coin à la Serre.
« Et nous ferons en sorte de ne pas en abuser. »

Elle attendit patiemment le départ de la créature, et lança l'anneau à Dante.
« Tiens! Je ne te connais pas, et il faudra que tu fasses tes preuves, mais il faut bien commencer quelque part. Donc pour l'instant, tu bosses avec moi. »

Ensuite, elle se tourna vers ses compagnons.
« Bon, je sais qu'après tout ça, vous avez sans doute hâte de vous remettre les idées en place, mais il faut qu'on parle. »

Madelina s'inclina au départ de leur interlocuteur. Il ne coûtait pas grand chose d'être polie envers une entité aussi puissante...et son éducation, aussi ancienne et enfouie soit elle, ressortait parfois. Sans parler des blessures déjà reçus pour avoir oublier de saluer une de ses maîtresses...
Elle chasse ses souvenirs, et se retourna vers ses compagnons.
« Bon. Je ne pense pas que nous aurons besoin de plus de trois jours. Dans l'immédiat, il va falloir que nous libérions les prisonniers...parce que l'échange n'aura lieu qu'une fois, et nous ne pouvons pas rater le timing. Une fois que ce sera fait, je ferais de mon mieux pour nous trouver un nouveau quartier général. Mais avant qu'on pose les derniers détails de notre plan pour libérer nos alliés, il y a autre chose. »

Elle se tourna vers la Serre, les sourcils froncés.
« C'était quoi ça? Au cas où ça t'aurait échappé, nos activités sont secrètes, et il y a une bonne raison à ça! Qu'est ce qui t'as pris de ramener un prisonnier à ce qui nous servait de QG sans t'assurer que tu n'étais pas suivi? En plein jour? Ca nous a déjà coûté un allié et la taverne, et j'espère que personne n'a noté nos visages! Et non content de nous faire repérer et de provoquer une poursuite dont on ne s'est sorti que de justesse, tu dévoiles aussi tout de nos commenditaires à Dante et Ironam! Dans ce genre d'entreprise, mettre tout le monde au courant d'informations aussi importantes est suicidaire, et en plus, ça les mets en danger! T'as des explications, pour tout ça? »

Modifié par un utilisateur mardi 14 février 2017 22:03:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Madelina haussa un sourcil devant la virulence de la Serre, mais se retint de commenter, le laissant finir sans l'interrompre. Une fois sa tirade terminée, elle se contenta d'un haussement d'épaule.
« Très bien. Je ne partage pas ton optimisme, ça m'étonnerait qu'on arriver à terminer quoi que ce soit rapidement, sauf si on meurt tous dans la tentative. Dans tous les cas, nous avons un problème urgent qu'il nous faut régler, celui des prisonniers. Donc, comment est ce qu'on s'organise? Pour rappel, voilà ce qu'on sait: les prisonniers vont être conduits hors des égoûts par les esclavagistes jusqu'à la route du Nord, un peu avant le village de Lonrar, pour être achetés par un Mr Finnis. Ca aura lieu demain à la 6e heure...ce qui nous laisse tout juste le temps de récupérer du matériel et de nous y rendre. A partir de là, notre plan d'origine était de leur tendre une embuscade sur la route. Est ce qu'on s'en tiens à ça? Et où est ce que Dante et Ironam rentrent dans cette histoire? »

« Aucune idée, raison pour laquelle il va falloir que nous soyons prudent. Comme nous savons quelle route ils vont emprunter, je pense que notre meilleure option consiste à leur tendre une embuscade dans la clairière où l'échange doit avoir lieu. Comme ça, ils seront à découvert tandis que nous pourrons utiliser le couvert de la forêt. Mais pour avoir une idée des forces en présence, il faudrait dans l'idéal, que quelqu'un les surveille à la sortie de la ville, et nous rejoigne rapidement pour qu'on puisse mettre les détails de notre plan au point. »

Elle ajouta, après une hésitation.
« Ceci dit, je pense qu'ils auront justement moins de monde pour un convoi d'esclaves qui sont au final juste une ressource financière que pour la chance de décapiter un, peut être le seul groupe à leur résister. Je pense qu'on ne devrait pas avoir affaire à autant de monde...d'autant que Raja se trouve parmi les prisonniers, et qu'elle m'aurait dit si la garde était aussi impressionante que ceux à qui nous venons juste d'échapper. »

Madelina secoua la tête.
« Désolée, mais je ne peux rien pour vous. »
Elle caressa les plumes de Spooky, arrachant un piaillement à la fauconne.
« Spooky peut garder un oeil sur un convoi, mais pas communiquer. Enfin, pas aussi clairement qu'un familier, je suppose. Par contre, une chose que nous pourrions faire: intercepter le convoi à l'écart de la ville, mais avant le lieu de rendez vous, libérer les prisonniers, mais ensuite, on peut se faire passer pour les gardes et piéger ceux qui veulent réceptionner les esclaves! Comme ça, on affronte les deux groupes séparément. Si on fait des prisonniers, on peut même les baîlloner et les faire passer pour des esclaves rebelles. »

Madelina grinça des dents et haussa les épaules.
« Tant pis, on ne peux rien faire à son sujet. J'essaierai de savoir de qui il s'agit, et je trouverai un moyen de l'empêcher de donner plus d'informations, mais dans l'immédiat, c'est inutile de s'en soucier. En ce qui concerne ton plan, je suis d'accord, voilà ce que je propose. »
« Richard, il faudra que tu intercepte le convoi lorsqu'ils quitterons la ville, pour savoir combien il y a de gardes et comment ils sont équipés.
Pendant ce temps, le reste d'entre nous tendra une embuscade dans la forêt, avant le lieu de rendez vous, suffisamment loin pour que nous n'ayons pas à affronter les deux groupes, et pour éviter que les esclavagistes soient trop près de leur base.
Richard, dès que tu sauras à quoi nous avons à faire, rejoins nous, et nous pourrons décider à ce moment là si il est faisable de vaincre les gardes ou si nous nous contentons de libérer les esclaves.
Ce plan convient il à tout le monde? »

Elle se releva et s'étira.
« Bien, dans tous les cas, il faut que je dorme, la journée a été longue. Je vais essayer de trouver de quoi créer de la fumée et faciliter une embuscade. Si vous avez de bonnes idées, n'hésitez pas à vous équiper! Rendez vous demain à la porte Nord d'Almas, a midi. »